Les treize premiers otages israéliens libérés par le Hamas, conformément à l’accord passé entre le mouvement islamiste et l’État hébreu, sont arrivés en Israël. En échange, 39 détenus palestiniens ont été relâchés des prisons israéliennes selon le Qatar.
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00:00 Olivier Jahoui, merci d'être là.
00:02 Vous êtes cousin de trois otages franco-israéliens.
00:06 Vous n'avez pas de nouvelles pour l'instant ?
00:11 Aucune nouvelle depuis le 7 octobre.
00:14 50 jours où on n'a aucune nouvelle des 240 otages,
00:19 puisqu'aucune visite n'a été rendue possible par le Hamas,
00:21 qu'ils ont même refusé hier alors qu'elle faisait partie de l'accord.
00:24 Je précise aussi que ma cousine de 80 ans
00:26 et sa petite-fille de 12 ans ont été brûlés vives,
00:29 donc mortes évidemment.
00:31 Donc on attend...
00:34 Ça vous donne de l'espoir quand même ?
00:36 C'est la première fois peut-être depuis le 7 octobre
00:39 qu'on a une image un petit peu positive.
00:42 Pour être allé la semaine dernière en Israël rencontrer mes cousines,
00:46 qui ont perdu leur mère dans la situation qu'on vient d'évoquer,
00:50 et pour suivre de près l'actualité en Israël,
00:53 c'est la première fois qu'il y a des choses un petit peu positives.
00:55 Donc oui, un peu d'espoir, mais comme dit ma cousine Hadass,
00:58 elle ne veut absolument plus communiquer à Hadass Kalderon,
01:00 qu'on a beaucoup entendu ou vu.
01:02 Elle est passée plusieurs fois sur votre antenne.
01:05 Elle ne veut plus communiquer, comme elle le dit,
01:07 elle n'aura pas ses enfants dans ses bras.
01:09 Elle rappelle combien c'est fragile, fragile.
01:11 On a affaire à des criminels, des assassins,
01:13 il faut le rappeler, la logique du Hamas,
01:14 ce n'est pas la logique qui est la nôtre.
01:16 On voit cette petite gamine de 2 ans,
01:18 cet enfant de 4 ans, cet enfant de 5 ans,
01:21 sauf erreur de ma part de ce que j'ai entendu,
01:23 au moins un des deux parents, sinon les deux parents sont morts.
01:26 On pourra reparler peut-être, vous en reparlerez,
01:28 de l'état physique et psychique de ces otages,
01:32 cette femme de 85 ans.
01:34 Tout est inédit dans cette...
01:35 On a une prise d'otage,
01:36 on a une libération en mondion vision.
01:39 C'est vraiment tout à fait incroyable.
01:41 On voit effectivement ces images des otages libérés.
01:43 Il y a un peu d'espoir, c'est vrai.
01:44 Il y a un peu d'espoir, vous dites ?
01:45 Il est très fragile quand même,
01:46 parce qu'on ne peut accorder aucune confiance au Hamas.
01:48 Est-ce qu'il n'y a pas aussi un sentiment...
01:51 J'ai même du mal à mettre à votre place,
01:54 tellement la situation est difficile,
01:55 mais on imagine à quel point ça doit être dur aussi de se dire
01:58 "Moi, les miens, ils n'ont pas encore été libérés.
02:01 On est contents pour eux,
02:02 mais on aimerait que les nôtres soient libérés aussi."
02:04 Je dis oui, mais non.
02:06 Je pense qu'un des objectifs du Hamas,
02:07 clairement, c'est de la torture psychologique.
02:09 Ce déroulement en quelques jours,
02:13 alors il y a des raisons sans doute militaires avec cette trêve,
02:15 cet envoi de listes.
02:17 Tous les soirs, il y a une liste qui est envoyée au Qatar par le Hamas
02:20 et toutes les familles vont attendre le message
02:23 ou l'appel du gouvernement israélien qui va leur dire
02:25 "C'est bon pour demain ou non, ce n'est pas bon pour demain."
02:28 Je pense que ça fait partie de cette stratégie de l'horreur,
02:31 de l'effroi, qui consiste à vraiment traumatiser la société israélienne.
02:36 Pour ceux qui y sont allés récemment,
02:37 qui suivent de près, comme vous tous,
02:39 la société israélienne est vraiment traumatisée.
02:41 Hier, très en colère du report.
02:44 Je suis ravi pour les familles, c'est évident.
02:48 Les 13 familles, il y a quelques familles,
02:50 les familles qui vont enfin revoir leurs proches,
02:52 y compris ces Thaïlandais qui étaient là
02:54 et qui n'ont pas dû comprendre ce qui leur arrivait.
02:56 Beaucoup de Thaïlandais ont été assassinés aussi d'ailleurs
02:58 parce que Hamas a tué...
02:59 12 Thaïlandais qui avaient aussi été kidnappés le 7 octobre
03:02 et qui ont été libérés un peu par surprise
03:04 parce que ça, c'était pas...
03:05 En tout cas, on n'en avait pas connaissance
03:07 dans le cadre d'un autre accord élaboré avec le Hamas.
03:10 Et pour finir, je m'excuse,
03:11 mais vraiment, ce serait entrer dans le jeu du Hamas
03:14 que d'accepter une espèce de concurrence entre les familles.
03:17 Je sais que les familles d'otages sont très...
03:20 Soudées.
03:21 Très soudées, très proches les unes des autres.
03:23 Elles se sont toutes engagées parmi les fameux 50 potentiellement libérables
03:28 à toujours continuer à supporter
03:30 parce qu'en admettant qu'ils soient tous encore vivants,
03:32 il y en aura encore 190.
03:34 Donc, moi, je suis déçu, évidemment,
03:37 mais heureux pour ces familles.
03:39 Et je ne veux surtout pas...
03:41 Je pense que c'est un objectif du Hamas.
03:42 Ça a toujours été de diviser la société,
03:44 de diviser les familles d'otages,
03:45 de diviser par rapport à la stratégie à mener.
03:47 Donc, voilà, Emilia, Aloni,
03:50 on ne peut être que heureux pour elles,
03:51 ces gosses, ces personnes âgées.
03:53 Et puis, voilà, maintenant, on attend demain.
03:56 Mes cousines, nous-mêmes, on attend demain.
03:59 On saura peut-être demain à la même heure, si oui ou non.
04:02 Je rappelle mon petit cousin de 12 ans
04:06 et Saar, ma petite cousine de 16 ans,
04:08 s'ils seront libérés ou pas.