Israël et le Hamas sont parvenus mercredi à un accord prévoyant une trêve de quatre jours à Gaza et la libération de 50 otages détenus par le mouvement islamiste palestinien. Et ce sous l'égide d'un médiateur devenu incontournable, le Qatar. Les explications du spécialiste Nidal Shoukeir.
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00:00 Le Qatar est le grand gagnant de cet accord.
00:02 Le Qatar, depuis longtemps, a joué le rôle de médiateur.
00:12 Donc, il a une bonne relation avec les deux parties.
00:15 D'abord, il ne faut pas oublier que le Qatar, c'était le premier pays de golf
00:23 qui a eu une bonne relation avec Israël.
00:26 Le Qatar a un lien très fort avec le Hamas,
00:28 comme il est le "parrain", un de la grande supporter
00:32 du mouvement islamiste, par appel lui, de frères musulmans dans le Hamas.
00:37 En plus de ça, je pense que cette médiation était aussi à la demande
00:42 des pays occidentaux, si on veut être beaucoup plus précis.
00:45 C'est à la demande des États-Unis qui ont bien demandé
00:48 que le Qatar puisse bien intervenir dans cette négociation.
00:51 Il ne faut pas oublier que le Qatar a fait la même médiation
00:54 à peu près avec le Taliban.
00:56 Le Qatar, aussi, dans les derniers jours, a fait aussi des médiations
00:59 avec l'Iran pour libérer quelques otages ou quelques prisonniers occidentaux de l'Iran.
01:05 Mais il ne faut pas oublier aussi que cette négociation,
01:07 elle fait quatre parties.
01:09 On a le Qatar, on a les États-Unis, on a l'Égypte aussi, on a l'Israël.
01:13 Donc, à mon avis, l'administration Biden a fait beaucoup de pression
01:17 sur les Israéliens pour accepter cet accord.
01:20 En plus, cet accord ne peut pas être conclu
01:23 sans le couvert politique de l'Égypte.
01:26 Parce que normalement, c'est l'Égypte qui a fait ce genre de médiation,
01:29 surtout avec le Hamas, depuis toujours.
01:30 Le Qatar, elle était un acteur, elle a soutenu le projet de l'islam politique.
01:37 Donc, elle a une bonne relation avec le Hamas.
01:40 Le leader du Hamas est sojourné à Doha.
01:44 On parle de Khaled Mesh'al et d'autres leaders politiques du Hamas.
01:47 Le bureau politique du Hamas, il est au Qatar, à Doha.
01:51 Et ça, c'est très important pour réussir dans ce genre de négociations.
01:56 En plus, on sait très bien, par exemple, que le Qatar,
01:59 il finance directement le Hamas avec l'accord d'Israël.
02:02 Le Qatar, depuis un bon moment,
02:03 il paie à peu près 30 millions de dollars par mois
02:06 pour payer tous les salariés du gouvernement du Hamas.
02:10 Cet argent, il est transféré du Qatar à l'Israël.
02:12 L'Israël, il donne de l'argent au Hamas.
02:14 Donc, la lien, elle est très forte.
02:20 Le Qatar, il cherche toujours d'être sous la lumière,
02:23 d'avoir un rôle très important sur le scene international.
02:26 L'amir Hamad bin Khalifa, il a commencé de faire ce rôle,
02:29 surtout avec le président Nicolas Sarkozy.
02:31 Il a joué le rôle de médiateur en libérant
02:34 les infirmières bulgares de la Libye et d'autres genres de négociations.
02:37 Avec le canton arabe, il est devenu un "acteur".
02:41 Tamim bin Hamad, le fils de Hamad bin Khalifa,
02:44 il a travaillé depuis toujours,
02:46 c'était la même perspective de trouver un rôle très important pour le Qatar
02:50 sur le niveau régional et international.
02:53 À mon avis, ils ont réussi d'avoir cette identité de médiateur,
02:58 médiateur qui a une bonne relation,
03:00 il soutient bien, par exemple, le mouvement islamiste,
03:04 mais il est au milieu, il a une place de médiateur
03:06 qui fait des choses très bien pour le pays occidental et avec l'or faux vert.
03:10 En plus de ça aussi, je pense que le Qatar,
03:12 il aura un rôle très important même après la guerre sur le terrain à Gaza.
03:17 C'est la raison pour laquelle on va entendre beaucoup de Qatar
03:20 dans la prochaine année, au prochain jour,
03:22 comme un médiateur soutenu par les deux parties.
03:25 Ces médiations vont être demandées des pays occidentaux et surtout des États-Unis.
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