• l’année dernière
Avec Jocelyne Giontarelli, présidente de l'association de défense des droits des enfants placés et de leur famille (www.addep.fr).

Retrouvez la chronique de l'émission Y a pas d'âge présenté par Catherine Bully et David Artur tous les dimanches à 7h50 sur Sud Radio !
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##YA_PAS_D_AGE_CHRONIQUE-2023-11-19##

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News
Transcription
00:00 Prenez le saucisson au bon goût depuis 1971.
00:04 Vous présente...
00:05 Sud Radio, y'a pas d'âge.
00:07 Et non, y'a pas d'âge pour pousser un coup de gueule.
00:09 En revanche, il y en a malheureusement un pour être placé.
00:11 Bonjour David Arthur.
00:12 Bonjour Jean-Marie Bordry.
00:14 Bonjour à tous.
00:15 Effectivement, je suis là ce matin pour pousser un coup de gueule,
00:17 comme d'habitude le dimanche matin.
00:19 Et ce coup de gueule, ce matin, est contre les dérives abjectes
00:22 du placement des enfants dans les foyers de la ZEU,
00:25 donc l'aide sociale à l'enfance,
00:27 qui ne répond pas du tout aux critères de protection
00:29 qu'elle est censée défendre et proposer à ses enfants démunis.
00:32 Elle s'appelait Méline Wisowski,
00:35 elle avait 11 ans,
00:36 et elle était hébergée en maison d'accueil à Pierrefonds.
00:39 Et le lundi 23 octobre, Méline a été retrouvée pendue
00:42 dans sa chambre de la MEX de la Clairière.
00:44 Elle est décédée le lendemain.
00:46 Alors si son placement pour la protéger d'une vie familiale dangereuse
00:49 ne fait aucun doute,
00:50 il faut pointer du doigt le nombre exponentiel
00:52 de suicides d'enfants placés,
00:54 car les conditions d'accueil dans des lieux censés les protéger
00:57 sont de plus en plus inhumaines.
00:59 La violence, l'essai bisexuel, le racket et le désamour
01:02 y sont permanents.
01:04 Pour parler de ces conditions d'accueil et de ces enfants placés,
01:07 nous allons recevoir aujourd'hui Jocelyne Giottarelli,
01:09 la présidente de l'Association de défense des droits des enfants placés
01:12 et de leur famille,
01:13 surtout les grands-parents,
01:14 qui contrairement à la loi,
01:16 à qui on refuse, effectivement contrairement à la loi,
01:18 d'héberger leurs petits-enfants.
01:20 Bonjour Jocelyne Giottarelli.
01:22 Oui bonjour David.
01:23 Bonjour.
01:24 Jocelyne, quelle était la situation de la petite Méline, 11 ans,
01:27 qui a préféré se suicider plutôt que de vivre dans le foyer
01:30 où elle avait été placée ?
01:32 En fait, de ce qu'on en connaît,
01:34 elle a été placée à partir de ses 5 ans.
01:36 Donc ça faisait 6 ans qu'elle était dans la même maison d'accueil.
01:39 Suite à une défaillance parentale,
01:43 de ce qu'on en connaît de la famille,
01:45 le papa avait été condamné pour trafic d'héroïne.
01:48 Donc on peut comprendre que le placement
01:50 n'est pas à remettre en cause dans ces conditions-là.
01:54 Par contre, ce qu'on peut remettre en cause tout de suite,
01:58 c'est les conditions d'accueil.
02:00 Ils étaient deux, il y avait deux enfants,
02:02 donc Méline et son grand-frère.
02:04 Ils ont été séparés rapidement
02:06 parce qu'on a constaté, enfin on a décidé,
02:09 que le frère aimait trop sa soeur
02:11 et qu'il était trop protecteur avec elle.
02:13 Donc ils ont été séparés.
02:15 Alors Jocelyne, vous êtes en contact avec des éducateurs
02:17 du lieu où vivait Méline.
02:19 Les enfants y étaient-ils bien traités
02:21 ou y sont-ils bien traités ?
02:22 Et y avait-il des signes avant-coureurs
02:24 qui auraient pu permettre d'éviter ce drame ?
02:26 Alors les appels que j'ai eus suite au suicide de la petite Méline
02:30 sont dramatiques.
02:31 C'est-à-dire qu'on nous dit que dans cette maison d'accueil
02:34 qui avait bien fonctionné auparavant
02:36 mais qui ne fonctionnait plus de manière très correcte depuis deux ans,
02:40 il y a eu des alertes aux comités sociaux et économiques,
02:44 aux CSEF, donc représentants du personnel.
02:47 Il y a eu une alerte auprès de la gendarmerie et de la PMI
02:50 qui sont venus constater l'effet
02:52 parce que les enfants, les malprétenances institutionnelles
02:55 ont été vérifiées
02:57 puisqu'on a trouvé des enfants enfermés à clé
03:00 et ce fameux carré magique.
03:02 Et quand elle m'a décrit ce qu'était le carré magique,
03:04 ça fait froid dans le dos.
03:05 Alors c'est quoi le carré magique ?
03:07 Alors ce qu'elle me décrivait, c'est comme une trappe,
03:09 un carré de carrelage, comme une trappe technique
03:12 avec du fer autour, vous voyez,
03:14 tissué dans une verrière au milieu du hall d'entrée
03:18 de la maison d'enfants.
03:20 Et là, on pouvait mettre des enfants à genoux,
03:22 pas sur la tête, durant plusieurs heures.
03:25 Oui, donc on est vraiment dans le sévice.
03:27 Jocelyne, justement, vous avez enquêté
03:29 en vous faisant engager dans une maison d'enfants
03:31 à caractère social, une MECS,
03:33 en tant qu'éducatrice non diplômée,
03:35 je précise bien non diplômée.
03:36 Et ce, via une boîte d'intérim spécialisée
03:39 dans le recrutement d'éducateurs,
03:41 ce qui est assez rassurant.
03:42 Dans le foyer où vous étiez,
03:44 combien y avait-il d'enfants et combien d'éducateurs ?
03:46 Et surtout, étaient-ils tous spécialisés,
03:48 voire diplômés ?
03:50 Alors, il y avait 43 enfants dans cette maison d'enfants,
03:53 de 6 ans à 18 ans, voire 20 ans.
03:55 Et nous étions 6 éducateurs.
03:57 Sur 6, ce que j'ai pu constater,
03:59 on avait 2 de diplômés.
04:01 Les autres venaient tous des agences intérimaires.
04:03 Et la nuit, 2 veilleurs de nuit.
04:05 Et alors, quel est le quotidien de ces enfants ?
04:08 Est-ce qu'ils vont systématiquement à l'école, par exemple ?
04:10 Non. Alors, on peut les déscolariser dès l'accueil
04:14 parce qu'on va dire qu'on les évalue.
04:16 Ou alors, on ne va pas les scolariser
04:18 parce qu'il y a un manquement au niveau des vaccins,
04:20 des vaccinations.
04:21 Il y a diverses raisons pour ne pas scolariser des enfants.
04:24 Des mises au vert, des déplacements.
04:26 Donc, le parcours scolaire de ces enfants est très chaotique.
04:29 Alors, on l'entend dans votre témoignage, effectivement.
04:32 Les conditions ne sont pas optimum, voire sont catastrophiques.
04:36 Pourquoi autant d'enfants sont placés dans des lieux
04:38 pas adaptés aux enfants et avec un personnel pas formé
04:41 et qui, en plus, aujourd'hui, est démuni et épuisé ?
04:45 Alors, de ce qu'on connaît, de ce qu'on entend,
04:48 c'est qu'on est sur des quotas, en fait, financiers.
04:51 Pour maintenir un équilibre financier,
04:53 vous imaginez une maison d'enfants avec 32 enfants, par exemple.
04:57 Il y a des recettes et des dépenses.
04:59 Pour équilibrer le budget, il faut qu'il y ait autant d'enfants,
05:02 tout le temps, en fait.
05:03 Il faut toujours que le nombre soit respecté, 32 enfants,
05:07 pour poursuivre le fonctionnement.
05:10 Donc, c'est des valeurs économiques.
05:13 Comment vous dire ?
05:15 Ça ne permet pas aux enfants, par exemple, qui devraient sortir du placement,
05:18 s'il n'y en a pas un en face qui rentre à sa place,
05:21 on va faire perdurer le placement de l'enfant,
05:24 pour équilibrer le budget.
05:25 Oui, donc, vous le précisez, l'enfant est une denrée économique,
05:29 un quota, comme finalement le stock d'armes, d'essence,
05:32 que l'armée fait brûler en fin d'année,
05:35 pour pouvoir avoir les mêmes budgets l'année d'après.
05:37 Merci, merci énormément, Jocyne Gentarelli.
05:39 Je rappelle que vous êtes présidente de l'association de défense
05:42 des droits des enfants placés et de leur famille.
05:45 Vous vous battez pour que les enfants et pour les grands-parents
05:48 qui sont désenfantés, puisqu'on leur refuse d'héberger leurs petits-enfants
05:52 au profit d'un placement dans un foyer ou dans une famille d'accueil.
05:55 Et je tiens juste à rappeler quelque chose.
05:57 Demain, nous sommes le lundi 20 novembre,
05:59 soit quatre semaines jour pour jour après le suicide de Méline.
06:02 Et demain, c'est la journée internationale des droits de l'enfant.
06:05 Drôle d'anniversaire.
06:07 Oui, drôle d'anniversaire, effectivement.
06:09 Évidemment, on proposera un droit de réponse à l'aide sociale à l'enfance,
06:11 parce que c'est vrai que c'est un sujet social absolument fondamental.
06:14 David Arthur, on vous retrouve à midi, tout à l'heure,
06:16 pour "Y a pas d'âge" en compagnie de Catherine Bulli.
06:18 On va parler de quoi ?
06:19 Alors, on va parler d'un autre sujet brûlant,
06:21 qui est les seniors et le permis de conduire.
06:23 Nos aînés sont-ils tous capables de conduire ?
06:25 Doit-on mettre en place des examens ? C'est un sujet d'actualité.
06:27 Nous vous ferons aussi découvrir le club Colette,
06:29 qui propose gratuitement à ses 25 000 membres, partout en France,
06:32 plus de 100 activités par semaine pour se faire de nouveaux amis
06:35 et tente le coup à la solitude.
06:37 Et puis, Popek, le plus célèbre comique ydige de France,
06:40 et un acteur hors pair, je tiens à souligner, sera avec nous.
06:43 Voilà Jean-Marie.
06:44 Le représentant en caleçon, molletonné.
06:46 C'était son meilleur sketch. Merci beaucoup, David Arthur.
06:48 Rendez-vous à midi avec Catherine Bulli.
06:50 Sud Radio, y'a pas d'âge.
06:52 Avec Cochonou, le saucisson au bon goût depuis 1971.
06:57 ♪ ♪ ♪

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