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00:00 8h moins le quart sur France Bleu, Belfort Montréal, l'invité du 6/9 Thierry Compredon,
00:05 nous parlons ce matin de la journée mondiale du diabète.
00:07 Une maladie qui touche environ 4 millions de personnes en France.
00:10 Ce matin on vous pose cette question, peut-on bien vivre avec le diabète ?
00:14 Est-ce qu'on en sait suffisamment sur cette maladie ?
00:16 Vos témoignages au 03 84 22 82 82 et on en parle avec notre invitée.
00:22 Bonjour Aurélie Robbe.
00:23 Oui bonjour.
00:25 Vous êtes la présidente de l'association diatonique qui s'occupe de familles d'enfants diabétiques en France-Comté.
00:31 Pour les parents d'enfants diabétiques, le quotidien, j'imagine, n'est pas toujours facile à vivre.
00:37 Ce n'est pas évident effectivement parce qu'on a une grosse charge mentale en tant que parents,
00:44 mais les enfants l'ont aussi parce que c'est une maladie qui ne laisse pas de place à l'improvisation.
00:50 Il faut toujours tout calculer, notamment pendant les repas avec les calculs des glucides.
00:55 C'est une maladie qui est au quotidien.
00:59 Alors justement ce matin on vous pose la question, à vous auditeurs, peut-on bien vivre avec le diabète ?
01:04 Nous avons en ligne Émilie. Bonjour Émilie.
01:08 Bonjour à tous.
01:09 Vous habitez Valentigny à côté de Montbéliard.
01:12 Je vois sur ma fiche que votre mari et votre maman sont diabétiques.
01:15 Vous connaissez donc bien la question.
01:18 Comment ça se passe au quotidien pour vous ?
01:20 Oui, c'est vrai que mon mari est diabétique type 1 depuis 26 ans.
01:26 Son quotidien, c'est comme elle l'a dit, des calculs au quotidien, les repas sont toujours pesés.
01:36 C'est vrai qu'il faut toujours faire attention.
01:39 L'improvisation, comme l'a dit madame Aurélie de l'association, c'est vrai qu'on peut vivre avec.
01:48 Il faut faire très attention à ce que l'on mange.
01:53 C'est une charge mentale au quotidien puisque de toute façon on peut quand même un peu dévier.
02:00 Mais c'est vrai qu'il faut adapter les doses pour lui.
02:03 Ma maman, sous médicaments, c'est à peu près pareil aussi.
02:07 Je veux dire, c'est peut-être un peu plus drastique puisque eux, sous médicaments, ça va varier.
02:14 Mais au niveau des glucides et du rééquilibrage alimentaire, on ne va pas pouvoir dépasser non plus les repas au quotidien.
02:25 Donc c'est assez stressant au quotidien, mais c'est tout à fait faisable si on respecte bien ses quantités glucides et son apport de sucre rapide.
02:37 Merci beaucoup Émilie pour votre témoignage et votre appel depuis Valentinier.
02:42 Aurélie Robbe, présidente de l'association Diatonique, le témoignage d'Émilie est important.
02:46 Alors on peut vivre avec le diabète, presque normalement, mais il faut faire surtout très attention, c'est ça ?
02:53 Oui, c'est ça.
02:54 Moi je suis partisane de dire, et puis on a le parti avec mon mari de faire comme ça pour notre fille,
03:00 qu'on a diagnostiquée il y a deux ans et demi maintenant, que c'est pas au diabète de s'adapter à notre vie et pas l'inverse.
03:10 Donc il faut bien sûr toujours tout calculer, faire attention pour pas que nos enfants soient en hyperglycémie ou en hypoglycémie,
03:19 mais c'est hors de question qu'on s'arrête de vivre ou qu'on fasse les choses différemment aussi,
03:27 surtout que la science a bien évolué, maintenant nos enfants ont des capteurs de glycémie dans les bras,
03:34 avec un petit cathéter qu'on implante tous les dix jours, ce qui leur permet de voir leur glycémie en temps réel,
03:41 alors qu'avant, il y a encore quelques années, ça n'existait pas ou pas pris en charge par la Sécurité Sociale en France,
03:46 et ils avaient obligation de se piquer au bout du doigt constamment pour avoir leur glycémie.
03:51 Donc ça évolue aussi, ce qui fait que ça nous aide aussi à vivre normalement au quotidien.
03:58 Ici Matin, c'est sur France Bleu, Belfort-Montréal, sur France France Franche, comptez, il est 7h49,
04:01 nous parlons de la journée mondiale du diabète avec Aurélie Robb, présidente de l'association Diatonique,
04:06 qui s'occupe de familles d'enfants diabétiques en France Comté.
04:08 Le diabète chez l'enfant n'est pas forcément évident à détecter,
04:13 Aurélie Robb, est-ce qu'il y a des signes qui doivent alerter tout de même les parents ?
04:17 Oui, bien sûr, les deux signes vraiment les plus importants, c'est une soif excessive et du coup un besoin d'urinier très important.
04:27 Il faut savoir que le diabète de type 1, c'est une maladie auto-immune,
04:32 donc c'est le pancréas qui s'arrête de fonctionner chez nos enfants.
04:37 Donc du coup pour évacuer le sucre, le corps réclame à boire pour l'évacuer par les urines.
04:43 Mais quand on parle de soif excessive, on est à 3-4 litres par jour, donc c'est un signe, on ne peut pas l'ignorer.
04:51 Et du coup forcément l'enfant va beaucoup uriner, donc au début on a du mal à comprendre ce qui se passe,
04:56 parce que du coup nos enfants maigrissent beaucoup.
04:59 Et en tant que parent, moi c'était mon cas, on a eu fait l'erreur de dire à notre fille,
05:04 "Arrête de te réveiller 100 fois la nuit pour faire pipi, donc le soir maintenant tu bois moins,
05:10 donc on la restreint à boire le soir", parce que malheureusement on ne connaissait pas ces signes-là.
05:16 D'où l'intérêt d'une journée comme ça pour avertir des signes qu'on ne peut pas y passer à côté.
05:22 Et quand notre enfant commence à boire vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup, il faut aller tout de suite consulter son médecin.
05:28 Aurélie Robb, on ne guérit pas du diabète, on le sait, mais on vit de mieux en mieux.
05:32 Avec les choses ont bien évolué, on n'est plus obligé par exemple de se piquer très souvent pour vérifier son toxo glycémie.
05:40 C'est une avancée importante déjà ?
05:42 C'est une avancée même majeure, parce que je vois nos enfants, il y a plusieurs capteurs qui existent, la science évolue beaucoup.
05:50 Maintenant nos enfants passent soit un petit scan sur leur bras devant le capteur, ont la glycémie en temps réel.
05:58 Il y a des avancées aussi qui font que maintenant ils ont la glycémie sur les téléphones ou même sur les montres connectées.
06:04 Donc ça c'est une avancée majeure.
06:06 La grosse avancée majeure maintenant aussi, c'est pour se faire des injections d'insuline, donc on est passé à des pompes.
06:13 Et maintenant on parle des boucles fermées, donc on appelle ça des pancréas artificiels.
06:19 Il faut toujours indiquer à la pompe bien sûr combien on va ingérer de glucides pendant le repas,
06:26 mais la pompe est intelligente, c'est-à-dire que quand la glycémie de l'enfant est très basse, la pompe va s'arrêter automatiquement d'injecter de l'insuline.
06:35 Ou à l'inverse, quand l'enfant est en hyperglycémie, la pompe va réinjecter de l'insuline pour ne pas qu'il soit en hyperglycémie.
06:43 Donc de grosses avancées ces dernières années.
06:46 - Merci beaucoup Aurélie Borrero, je rappelle que vous êtes la présidente de l'association diatonique qui s'occupe de familles d'enfants diabétiques en France.
06:52 Je comptais, comment les parents peuvent vous rejoindre ou vous rejoindre dans cette association ?
06:57 - Alors nous on a un site internet, c'est diatonique25, vous le trouvez facilement sur internet.
07:04 Et on est également présent sur tous les réseaux sociaux, Instagram, LinkedIn et puis Facebook.
07:09 Et on accueille justement volontiers toutes les familles qui veulent nous rejoindre.
07:13 Nous le but c'est vraiment qu'on passe des bons moments ensemble en famille.
07:17 Et que les enfants dédramatisent un petit peu leur maladie en voyant d'autres enfants atteints.
07:21 - Et bien le message est passé, merci beaucoup Aurélie Borrero, passez une bonne journée et merci à vous, au revoir.