• l’année dernière
Alors que plus de 11 millions d’électeurs malgaches sont attendus aux urnes le 16 novembre, plusieurs voix s'élèvent pour réclamer un nouveau report. Retour en vidéo sur les dates clés d'une année électorale plus que mouvementée à l'issue de laquelle le président sortant, Andry Rajoelina, brigue un second mandat.

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Transcription
00:00 Vous savez, parfois, le pouvoir corrompt,
00:03 le pouvoir change les gens.
00:05 Et c'est pour cette raison qu'aujourd'hui,
00:08 tout le monde voudrait être à ma place.
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01:22 Le problème concernant le président Radzoel,
01:24 c'est que quand on devient binational après sa majorité,
01:28 on perd automatiquement la nationalité malgache.
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01:45 C'est complètement immoral pour un pays comme Madagascar,
01:49 qui a retrouvé son indépendance,
01:51 et que le chef de l'État en exercice
01:53 demande la naturalisation du pays colonisateur.
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02:06 J'ai demandé la nationalité française par naturalisation
02:10 afin que de faciliter l'installation
02:13 et de mes enfants, afin qu'ils puissent poursuivre leurs études.
02:17 Mais j'aimerais vous dire que ce bout de papier
02:20 n'enlève en rien le sang qui coule en moi.
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02:33 Une particularité du régime malgache,
02:36 c'est que le président, pour pouvoir se présenter,
02:38 doit démissionner durant le temps de la campagne électorale,
02:41 c'est-à-dire deux mois avant le premier tour.
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03:06 On a appris au fil des jours, au fil des semaines,
03:09 qu'en fait, la raison personnelle était surtout liée
03:12 au fait qu'il a eu une visite nocturne de certains gros bras,
03:16 qui seraient venus avec un papier qu'il aurait dû signer
03:19 pour justement annoncer qu'il ne voulait pas assurer
03:22 la fonction de président par intérim.
03:24 Depuis, ce pauvre monsieur habite chez lui,
03:27 enfermé chez lui, sous sécurité internationale,
03:29 puisque c'est la communauté internationale
03:31 qui assure sa sécurité.
03:33 Ses enfants sont partis en France pour des raisons de protection.
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03:46 L'opposition s'est soudée autour de cette annonce.
03:50 Pour la première fois, on a donc un frot commun de l'opposition,
03:52 ce qui n'était jamais arrivé dans l'histoire des élections à Madagascar.
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04:23 On est déjà quand même dans une forme de flou électoral.
04:26 Tout le processus depuis le mois de mars a été perturbé.
04:31 Et il ne fait que d'être perturbé davantage au fil des semaines.
04:35 À chaque fois, le président Radzoel,
04:37 tout en respectant la Constitution,
04:39 joue quand même avec les limites de cette Constitution.
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05:04 Soudain, il y a la suspension du processus électoral.
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05:21 On est dans une situation vraiment explosive,
05:23 dans un pays qui est épuisé,
05:25 une population qui est dans un état de pauvreté
05:29 et un état d'indigence qu'on n'avait pas vu depuis 2009.
05:34 Pour l'instant, l'opposition y va.
05:36 Le président, lui, est déjà plus que parti.
05:38 Maintenant, on va voir comment les choses vont évoluer
05:41 dans les prochaines semaines,
05:42 sachant qu'il y a énormément d'inconnus
05:44 entre le président lui-même, sa nationalité, l'opposition,
05:48 la communauté internationale et la population.
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