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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Emmanuel Macron vit dans un monde parallèle.
00:00:06 Il pense que nous sommes en 1990, que Jean-Marie Le Pen est président d'un mouvement qui n'existe plus, le Front National.
00:00:13 Peut-être croit-il aussi qu'il est François Mitterrand.
00:00:16 La présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brown-Pivet, le président du Sénat, Gérard Larcher,
00:00:22 organise une manifestation pour lutter contre l'antisémitisme.
00:00:25 Mais leur obsession est que le Rassemblement national ne soit pas présent.
00:00:29 Les trois premiers personnages de l'État semblent ignorer que l'antisémitisme aujourd'hui a le visage de l'islamisme.
00:00:35 Ils font au fond la seule chose qu'ils savent faire de la politique politicienne,
00:00:39 de la poloche, comme disent les observateurs, sans hauteur, sans vision, sans courage.
00:00:45 Macron, Brown-Pivet, Larcher veulent combattre l'antisémitisme en France,
00:00:50 mais ils attaquent, ce qui dénonce avec le plus de virulence cet antisémitisme 2.0 qui ravage le pays.
00:00:58 Pauvre France pilotée par des aveugles, des pleutres, des naïfs ou des cyniques.
00:01:04 L'esprit municois est là. Ils avaient le choix entre la guerre et le déshonneur.
00:01:08 Ils ont choisi le déshonneur et j'espère qu'ils n'auront pas la guerre.
00:01:12 Il est 8h58.
00:01:14 Arrête pas ça. Nous sommes bien partis.
00:01:18 Le Pas-de-Calais en vigilance rouge. Pas de perspective de décru avant vendredi.
00:01:25 Après un épisode pluviant intense avec des cumules exceptionnelles,
00:01:29 de nouvelles pluies accompagnées d'orages sont attendues dès cet après-midi.
00:01:33 Conséquence, les écoles restent fermées.
00:01:36 Il n'y aura pas de sanctions.
00:01:37 Dix jours après le caillassage du bus de l'Olympique de Lyon lors de son arrivée au Vélodrome à Marseille,
00:01:43 la commission de discipline de la Ligue de football professionnelle a décidé de ne pas punir le club fosséen.
00:01:48 Les incidents qui se sont produits sur la voie publique
00:01:51 ne sont pas susceptibles d'engager la responsabilité du club organisateur,
00:01:55 se justifie la commission dans un communiqué.
00:01:59 Et puis, Tsaïl poursuit son offensive terrestre dans la bande de Gaza.
00:02:03 Selon l'État hébreu, 130 tunnels utilisés par le Hamas ont été détruits depuis le début de la guerre.
00:02:09 Dans une vidéo postée sur X, l'armée israélienne précise que des réserves d'eau et d'oxygène
00:02:13 ont été découvertes dans ces mêmes souterrains.
00:02:16 Il paraît qu'on a des hommes politiques qu'on mérite.
00:02:19 Quelle tristesse que ce pays. Olivier D'Artigolle, Philippe Bilger, Philippe Guibert, Gautier Lebrecht
00:02:26 et on attend Gérard Carreyrou qui a préféré déserter, comme je le comprends, ce matin,
00:02:31 d'arriver dans quelques secondes, pour nous remonter le moral peut-être.
00:02:35 Je voulais vous faire écouter ce que disait Georges Pompidou le 9 novembre 1970,
00:02:42 au moment où un homme qui avait le sens de l'État et qui lui ne faisait pas de poloche
00:02:46 et qui s'appelait Général de Gaulle venait de s'éteindre.
00:02:49 C'était il y a 53 ans.
00:02:53 Jour pour jour, heure pour heure.
00:02:55 En tout cas, l'annonce avait été faite entre 9h et 10h le matin puisqu'il était mort la veille.
00:03:01 "Française, Français, le Général de Gaulle est mort.
00:03:10 La France est veuve.
00:03:14 En 1940, de Gaulle a sauvé l'honneur.
00:03:20 En 1944, il nous a conduit à la libération et à la victoire.
00:03:28 En 1958, il nous a épargné la guerre civile.
00:03:36 Il a donné à la France actuelle ses institutions,
00:03:39 son indépendance, sa place dans le monde.
00:03:46 En cette heure de deuil pour la patrie, inclinons-nous
00:03:52 devant la douleur de Madame de Gaulle, de ses enfants, de ses petits-enfants.
00:04:00 Mesurons les devoirs que nous impose la reconnaissance.
00:04:07 Promettons à la France de n'être pas indigne des leçons qui nous ont été dispensées.
00:04:16 Et que, dans l'âme nationale, de Gaulle vive éternellement."
00:04:23 Mais dans l'âme nationale, de Gaulle, il ne vit pas éternellement.
00:04:26 Parce que quand on voit ce qui se passe depuis trois jours autour de cette manifestation...
00:04:30 - Grotesque.
00:04:31 - Oui, vous dites grotesque, mais moi, ça me rend triste.
00:04:34 Moi, je trouve que c'est une démocratie qui chipote.
00:04:37 Je veux dire, on a pour l'une fois une sorte de détestation universelle
00:04:43 du poison qu'est l'antisémitisme et évidemment du soutien apporté à la République.
00:04:50 Qu'est-ce que c'est que ce distinguo ridicule entre la marche civique et le rassemblement politique ?
00:04:58 Est-ce qu'on veut absolument que le Rassemblement national soit en permanence considéré
00:05:06 comme une sorte de structure pestivérée qui n'aurait pas le droit de soutenir la lutte contre l'antisémitisme ?
00:05:16 Encore, rappelez-vous Pascal Hier-Véran qui se permet de dire
00:05:22 "Ah, le Rassemblement national n'a pas le droit de participer à la manifestation dimanche."
00:05:28 Mais ils sont tombés sur la tête qui peut se permettre de donner des droits...
00:05:34 - Mais ils sont tombés sur la tête ?
00:05:36 - Oui, mais ça s'aggrave.
00:05:38 - Oui, ça s'aggrave. Mais vous savez pourquoi ?
00:05:40 Parce que ceux qui attaquent l'antisémitisme islamiste, c'est précisément le Rassemblement national.
00:05:44 C'est les plus virulents.
00:05:45 - Seulement, Pascal.
00:05:46 - Bah si.
00:05:47 - Bah non.
00:05:48 - Les Républicains le font aussi, par exemple.
00:05:50 - Oui, en fait, ceux qui dans le discours...
00:05:52 - Et puis bien d'autres avant qui n'étaient pas du tout de ce bord-là.
00:05:55 - Oui, mais ils ont eu raison plus tôt que les autres, sur ce plan-là.
00:05:58 - Et eux, ils s'attaquent sur les vraies causes.
00:06:00 La raison de l'antisémitisme...
00:06:02 - Ils ont toujours été contre l'immigration, mais j'ai pas souvenir...
00:06:06 Pardon, mais je me trompe peut-être.
00:06:08 J'ai pas souvenir que l'antisémitisme islamiste faisait partie de leur tête de prédilection.
00:06:14 - Mais quelle est... Non, mais c'est la conséquence...
00:06:16 - L'immigration, oui, on est d'accord.
00:06:17 - La raison de l'antisémitisme islamiste, la première, la seule d'ailleurs, c'est l'immigration massive, point.
00:06:22 - Non, c'est une idéologie à l'échelle de la planète.
00:06:24 - Non, c'est une idéologie, oui.
00:06:25 - Mais en fait, comment...
00:06:26 - Mais bien sûr.
00:06:27 - Enfin, s'il n'y avait pas d'immigration sur notre pays, il n'y aurait pas d'islam...
00:06:29 - Très franchement, Pascal.
00:06:30 - Enfin, vous êtes... C'est invraisemblable.
00:06:31 - Alors, l'antisémitisme extrême gauche n'existerait pas, par exemple, s'il n'y avait pas d'immigration ?
00:06:34 - Mais enfin, écoutez, vous êtes sérieux.
00:06:37 L'immigration ultra-gauche existe pour récupérer les voix.
00:06:40 - Si je peux terminer...
00:06:41 - Il y a des électoralistes...
00:06:42 - Il y a des processus.
00:06:43 - Il y a toujours, enfin...
00:06:44 - Il y a des processus.
00:06:45 - Il y a toujours un grand antisémitisme.
00:06:46 - Mais bon, vous êtes aveugle.
00:06:47 - Mais moi, je ne peux pas...
00:06:48 - Vous êtes désaveugle.
00:06:49 - On peut discuter ou pas, Pascal ?
00:06:50 - Vous êtes désaveugle.
00:06:51 - On peut discuter ?
00:06:52 - On est aveugle, mais on parle quand même.
00:06:53 - On peut discuter ?
00:06:54 - Vous pouvez dire, mais on sait ce qu'on va dire.
00:06:55 - Mais est-ce que...
00:06:56 - Est-ce que vous êtes aveugle ?
00:06:57 - Mais il n'y a pas eu de processus à l'échelle internationale, notamment la manière dont
00:07:02 certaines questions ont été réglées par la guerre, qui ont nourri l'islamisme politique
00:07:08 et radical.
00:07:09 Oui, c'est un fait d'évidence.
00:07:10 Vous ne pouvez tout simplement pas dire qu'il s'agit uniquement des flux d'immigration.
00:07:17 - Si.
00:07:18 - Mais vous...
00:07:19 - Précisément si.
00:07:20 S'il n'y avait pas d'immigration en France, il n'y aurait pas d'immigration islamiste.
00:07:22 Il n'y aurait pas de, comment dire, d'antisémitisme islamiste.
00:07:25 Je suis désolé de vous dire...
00:07:26 - Ça a été quelque chose d'importé sur notre territoire.
00:07:30 - Oui.
00:07:31 - C'est importé sur notre territoire.
00:07:33 Et aujourd'hui, parce qu'effectivement, il y a eu une immigration massive.
00:07:37 S'il n'y avait pas cette immigration massive, je le répète, les choses seraient absolument
00:07:40 différentes.
00:07:41 Et cette immigration massive a plongé le pays dans les problèmes que nous connaissons.
00:07:45 C'est tout.
00:07:46 C'est ce que je veux dire.
00:07:47 Maintenant, vous pouvez...
00:07:48 - C'est loin d'être la seule cause de vos problèmes.
00:07:49 - Et puis, sur la manifestation de dimanche, on peut quand même se dire qu'à l'exception
00:07:53 notable de la France insoumise, au final, l'ensemble des sensibilités politiques sera
00:08:00 présente, alors qu'il y a quelques jours, certains en doutaient.
00:08:03 - Oui, mais Olivier...
00:08:04 - En disant que tout le monde allait s'aligner à gauche sur Mélenchon.
00:08:06 Ce n'est pas ce qui s'est passé.
00:08:07 - Est-ce que vous n'avez pas l'impression tout de même que ce qui se passe depuis trois
00:08:13 jours, comme le dit Pascal, tout de même, on ne voulait pas faire de ces rassemblements
00:08:19 un moment politisé.
00:08:21 On tombe dans le ridicule absolu.
00:08:24 Je veux dire, on vient dire, j'ai entendu ce matin un socialiste que je croyais intelligent
00:08:30 dire "ah mais il n'est pas question de défiler à côté physiquement du Rassemblement National".
00:08:35 Mais dans quel monde est-on ?
00:08:37 - Mais vous savez, la réponse, ils vont l'avoir dans trois ans.
00:08:39 Ils l'auront dans trois ans.
00:08:41 Alors, écoutons Emmanuel Macron.
00:08:43 Écoutons Emmanuel Macron, d'abord sur l'antisémitisme.
00:08:46 Hier, je dis qu'il vit dans un monde parallèle.
00:08:49 En 1990, pour le président de la République, écoutons-le, il était devant les frères
00:08:54 du Grand Orient.
00:08:55 - La République ne transige pas et ne transigera pas.
00:08:59 Et nous serons impitoyables face aux porteurs de haine.
00:09:02 Mais derrière cette haine antisémite, il faut voir ce qui s'y trouve aussi.
00:09:08 La haine des Juifs, la haine des francs-maçons procèdent du même élan.
00:09:13 Ce sont deux préludes, deux prétextes à la haine de la République.
00:09:18 - Et on va l'écouter à notre passage.
00:09:20 Je me demande qui lui écrit ses discours.
00:09:21 Il a dit "l'antisémitisme revient".
00:09:24 Et ça fait 20 ans qu'il revient.
00:09:25 - Oui, vous avez raison.
00:09:26 - Il est exposé, là.
00:09:27 - Ça fait 20 ans qu'il revient.
00:09:28 - Oui, il compte parvenir.
00:09:29 - Qui lui écrit ses discours ?
00:09:30 Il ne sait pas ce qui se passe dans le pays ?
00:09:32 - Écoutez Emmanuel Macron, deuxième passage.
00:09:35 - Et veillons à toutes les confusions.
00:09:38 Dans une époque où les uns préfèrent rester ambiguës sur la question de l'antisémitisme
00:09:45 par souci de flatter de nouveaux communautarismes, et les autres prétendent soutenir nos compatriotes
00:09:52 de confession juive en confondant le rejet des musulmans et le soutien des Juifs, en
00:09:57 refusant cela même de condamner clairement leur position passée et tous les mots définitifs
00:10:05 d'hier, il n'y a pas de lutte véritable contre l'antisémitisme sans un réel universalisme.
00:10:14 - Alors je vais vous faire écouter Gilles-William Golnadel parce qu'il me semble, il était
00:10:18 hier soir avec nous, qu'il représente assez bien ce que pensent les Juifs français, les
00:10:23 Français de confession juive.
00:10:24 Il faut les écouter quand même dans ce débat.
00:10:26 - Évidemment.
00:10:27 - Bon, pensez qu'ils ont envie que Jean-Luc Mélenchon vienne dans leur manifestation.
00:10:33 - Évidemment que non.
00:10:34 - Ah ça c'est sûr que non.
00:10:35 - À la manifestation du Trocadéro, c'était très intéressant de voir comment les élus
00:10:39 du Rassemblement national ont été accueillis.
00:10:41 Ils ont été applaudis.
00:10:42 - Oui mais parlez aux...
00:10:44 - Cette entreprise de blanchiment du RN.
00:10:47 Vous voulez passer l'extra avant ?
00:10:49 - Ah ben c'est pas une question de blanchiment ou pas, c'est pas le problème.
00:10:53 C'est les prises de position qui sont dites depuis 5 ans, 10 ans, 15 ans.
00:10:56 C'est tout ce qui m'intéresse, ce que les gens disent.
00:10:58 Moi je veux bien qu'on me fasse le procès de Pétain et de Jean-Marie Le Pen il y a 50
00:11:01 ans, c'est pas le sujet.
00:11:02 - Mais ils étaient précisément pas à la pointe de la lutte contre l'antisémitisme
00:11:06 parce qu'ils avaient un leader qui était antisémite.
00:11:07 - Oui mais faut finir.
00:11:08 - En 1972.
00:11:09 - Ils vont pas leur donner un blanc-seing.
00:11:10 - Mais ils vont pas leur donner un blanc-seing quand même.
00:11:16 - Evidemment qu'ils étaient dans la lutte contre l'immigration.
00:11:19 - Mais surtout pas contre l'antisémitisme.
00:11:21 - Mais continuer, je vous assure, continuer.
00:11:24 - Mais c'est une vérité historique.
00:11:26 - Mais c'est comme si je disais à M.
00:11:29 Dartigold qui est là que le parti communiste a soutenu Staline.
00:11:34 C'est aussi bête.
00:11:35 Et d'ailleurs je ne le dis pas.
00:11:36 C'est comme si je disais que François Mitterrand avait eu la francisque en 1942.
00:11:41 C'est aussi bête.
00:11:42 - Mais c'est l'histoire.
00:11:43 - Alors c'est l'histoire effectivement.
00:11:44 - Gérard, venez.
00:11:45 - Est-ce que les 53 partis communistes dans le monde ont été marqués par le stalinisme ?
00:11:53 Oui.
00:11:54 - Gérard.
00:11:55 - C'est l'histoire.
00:11:56 - Oui mais c'était pas 53.
00:11:57 Le bilan globalement positif de marché, ça vous ennuie, mais c'est quand même marché
00:12:02 dans les années 80.
00:12:03 - Oui, oui.
00:12:04 - Mais vous étiez là, vous marchiez à côté.
00:12:06 Il y avait 50 millions de morts et vous étiez là en train de nous expliquer que le bilan
00:12:10 était globalement positif.
00:12:11 - Mais le parti communiste français c'est le mélange du drapeau rouge et du drapeau
00:12:12 tricolore.
00:12:13 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:12:14 - Non mais...
00:12:15 - C'est les communistes qui ont fait le CNR avec De Gaulle donc vous venez de passer l'hommage
00:12:18 par Pompidou.
00:12:19 C'est la grande confusion.
00:12:20 - Je vous dis...
00:12:21 - C'est le grand immeulo.
00:12:23 - Je vous dis que vous avez soutenu quelqu'un qui disait que le bilan était globalement
00:12:28 positif d'un régime qui avait tué 50 millions de morts.
00:12:32 Point.
00:12:33 - Oui.
00:12:34 - Ni plus ni moins.
00:12:35 - Ça devrait vous faire réfléchir sur votre capacité de faire des choix politiques.
00:12:39 - De quoi ?
00:12:40 - Et Gilles-Louis-Arnaud Gognadel, on l'écoute et après je donne la parole.
00:12:42 - D'une manière vraiment...
00:12:43 - C'est une question pas pour un débat là.
00:12:44 - Je dis que c'est un débat immonde.
00:12:46 - Ah bon ?
00:12:47 - C'est un débat stupide.
00:12:48 - Mais pas la même chose.
00:12:50 - Stupide.
00:12:51 Stupide.
00:12:52 Nausea bon, je vais vous dire pourquoi.
00:12:53 - Nausea bon c'est pas dans notre populaire.
00:12:56 - Mais je vais vous dire pourquoi.
00:12:57 Si vous voulez me laisser parler, je vais vous dire pourquoi.
00:13:00 Celui qui vous parle c'est un juif du réel.
00:13:03 Pas du passé fantasmé.
00:13:06 Je me fous de Jean-Marie Le Pen.
00:13:09 Je m'en tape totalement.
00:13:11 Aujourd'hui, les juifs, ils sont massacrés dans des pogroms en Israël et ils sont en
00:13:19 but à l'antisémitisme.
00:13:21 Ici, des causes de l'immigration massive.
00:13:25 Tout le reste c'est de la littérature ou de l'histoire.
00:13:28 Donc, venir en ce moment, dans cette situation-là, où on voit l'antisémitisme croître de
00:13:34 manière exponentielle, pour les raisons que je viens de vous dire, pour nous rabâcher
00:13:40 l'esprit sur un débat qu'il y a 40 ans ou 30 ans, c'est une sorte de diversion que
00:13:48 je considère comme crapuleuse.
00:13:49 Et je ne tomberai pas dans ce piège.
00:13:51 Toute ma vie je me suis battu contre les fantasmes pour la réalité.
00:13:56 Mais je vous rejoins en fait et je trouve qu'Emmanuel Macron vit dans un monde parallèle.
00:14:02 Mais ça l'arrange.
00:14:03 Sur ce sujet.
00:14:04 Ça c'est possible.
00:14:05 Ça l'arrange.
00:14:06 Mais vous ne voyez pas l'instrumentalisation du passé ? L'instrumentalisation du passé
00:14:10 explique ce qui nous arrive.
00:14:12 C'est possible.
00:14:14 C'est possible et c'est en tout cas la voix.
00:14:17 Mais vous savez, c'est intéressant ce que vous dites parce que c'est la voix, moi,
00:14:20 que j'entends des Français juifs.
00:14:22 Mais ça marche plus du tout ça.
00:14:24 Pardonnez-moi, mais les autorités juives ne sont pas sur cette ligne.
00:14:28 Alors écoutez, le CRIF n'est pas sur votre ligne.
00:14:31 Vous vous trompez, le CRIF fait encore…
00:14:33 Le CRIF a demandé, a appelé à voter Emmanuel Macron.
00:14:35 Oui, bien sûr, mais le CRIF ne représente plus rien.
00:14:38 La réalité, elle est là.
00:14:39 Mais écoutez, je suis désolé de vous dire, je vous le dis très clairement, les Juifs
00:14:45 français, ils pensent comme moi.
00:14:46 D'accord ? À 90% ils pensent comme moi.
00:14:49 Alors c'est ça, c'est la phrase clé.
00:14:51 Est-ce vrai ou pas ?
00:14:53 Vous avez raison, j'ai mis la pâte à cale.
00:14:55 Gérard Carreau qui vient d'arriver, puis après Philippe Billet.
00:14:57 Heureusement, j'avais entendu hier soir dans votre émission Maître Goldenadel.
00:15:02 Et en l'écoutant parler, je me suis dit, ce n'est pas toujours le cas, mais je me
00:15:07 suis dit, je suis d'accord à 100% avec ce qu'il a dit.
00:15:11 Tout ce qu'il a dit, je le partage totalement.
00:15:15 Simplement, je veux ajouter effectivement que le président de la République hier,
00:15:21 dans les déclarations qu'il a faites hier soir, me paraît lui aussi dans un logiciel
00:15:25 qui remonte aux années… pourtant c'est un jeune homme quelque part, mais il remonte
00:15:29 aux années 90 dans son logiciel.
00:15:31 Quand il renvoie, parce qu'en fait c'est ça qu'on reçoit, quand il renvoie quasiment
00:15:36 dos à dos la France islamique, on l'appelait avant la France insoumise, moi je l'appelle
00:15:42 la France islamique, qui ne veut pas participer, on l'y comprend.
00:15:46 Et le Front National, qui au contraire a fait une évolution incontestable sur les
00:15:51 15 dernières années, même s'il y a eu une regrettable erreur de Bardella, sans doute
00:15:56 de jeunesse, peut-être autre chose, en tout cas, en tout cas, en tout cas, je dis que
00:16:00 ceux qui gardent le vieux logiciel et ceux qui espèrent, à travers cette manifestation,
00:16:05 qui était quelque chose qui aurait pu être formidable, qui aurait pu être un sursaut
00:16:09 formidable pour le soutien effectivement contre le terrorisme à ceux qui sont effectivement
00:16:15 les victimes du terrorisme, cette manifestation tourne à la mascarade du fait de tous ceux,
00:16:21 notamment à gauche, Olivier, excuse-moi, mais notamment à gauche, ceux qui ont cru
00:16:25 qu'ils allaient refaire Carpentras, c'est-à-dire ils allaient refaire le Front National ostracisé
00:16:32 dans son coin, alors que Carpentras c'était effectivement pas le Front National.
00:16:36 Philippe Bélgev après Olivier.
00:16:38 Et simplement, je pense que c'est des massacres, il aurait pu avoir vraiment quelque chose
00:16:44 de formidable pour la France, quelque chose qui ressemble à ce qu'on avait vécu en
00:16:47 2015 et on verra parmi les mascarades.
00:16:50 Philippe Bélgev après Olivier.
00:16:51 Philippe, je voudrais revenir sur votre expression de blanchiment.
00:16:55 Tout de même, il est singulier de la part d'un homme intelligent de sembler regretter
00:17:03 une évolution extrêmement positive de Marine Le Pen qui dénonce avec sincérité l'antisémitisme
00:17:14 d'un homme qui s'est séparé de son père dans des conditions qui n'étaient pas si
00:17:19 faciles à accomplir et au fond, ce besoin de revenir et d'évoquer un blanchiment, c'est
00:17:26 comme si vous ne supportiez pas de perdre votre adversaire préféré.
00:17:31 Philippe, Olivier Dardigonne, mais vous leur enlevez leur rang de villagère.
00:17:36 Ils en sont désespérés que le Rassemblement National soit comme ça.
00:17:41 Ça les ennuie.
00:17:42 J'aimerais répondre, je suis totalement d'accord avec ce qu'a dit Gérard Carré-Roux,
00:17:47 sauf sur un point Gérard.
00:17:48 Je suis totalement d'accord pour qu'on referme ce débat politique qui n'a que trop duré
00:17:53 et qu'on aille vers la journée de dimanche, qu'elle soit la plus unitaire, la plus forte
00:17:58 et qui ait une déferlante dans la rue.
00:17:59 Je suis pour que ça s'arrête en effet.
00:18:02 Mais il faudra m'expliquer, la responsabilité en premier chef de refaire venir dans le débat
00:18:07 politique d'aujourd'hui la question du détail n'est pas de la responsabilité
00:18:12 des forces de gauche.
00:18:13 Je ne vous ai pas interrompu.
00:18:15 Il y a quand même une analyse à faire pour comprendre pourquoi un jeune dirigeant tel
00:18:20 que Jordan Bardella, extrêmement affûté dans sa parole publique et politique, peut
00:18:26 concernant Jean-Marie Le Pen dire "je ne crois pas qu'il était antisémite".
00:18:30 Ce n'est de la faute de personne que d'avoir remis une pièce dans cette machine-là.
00:18:35 Et ce que je veux dire concernant l'antisémitisme, le passé antisémite du RN, FN est notoire
00:18:43 et il y a aujourd'hui concernant un certain nombre de réseaux, de relais, il y a un article
00:18:48 aujourd'hui très informé dans Libération sur les prestataires.
00:18:51 S'il y a un article dans Libération, effectivement.
00:18:53 Mais on peut quand même le lire, c'est des collègues à vous.
00:18:55 On ne peut pas lire Libération, c'est des journalistes.
00:18:59 Il y a aujourd'hui un article très informé, très documenté sur les prestataires lors
00:19:05 des élections présidentielles de Marine Le Pen où on peut creuser pour regarder les
00:19:08 réseaux.
00:19:09 Cela existe encore quand même.
00:19:10 Mais quel est le rapport ?
00:19:12 Mais quel est le rapport ?
00:19:13 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:14 Mais quel est le rapport ?
00:19:15 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:16 Mais quel est le rapport ?
00:19:17 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:18 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:19 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:20 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:21 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:22 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:23 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:24 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:25 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:26 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:27 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:28 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:29 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:30 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:31 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:32 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:33 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:34 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:35 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:36 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:37 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:38 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:39 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:40 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:41 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:42 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:43 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:44 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:45 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:46 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:47 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:48 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:49 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:50 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:51 Mais si vous ne le voyez pas.
00:19:52 Vous avez sauté là-dessus pour essayer de recréer quelque chose qui est mort et
00:19:59 qui était la barrière du fameux front républicain qui s'était étiolé pour disparaître dans
00:20:05 les 15 dernières années.
00:20:06 Mais je vous répète, ce qui est le plus intéressant dans ce débat, c'est une seule parole.
00:20:11 La parole des Français de confession juive.
00:20:14 Pour qui votent-ils aujourd'hui ?
00:20:17 Il n'y a que ça qui peut nous départager.
00:20:19 Il n'y a que ça.
00:20:20 Est-ce qu'ils votent à gauche ou est-ce qu'ils votent à droite ?
00:20:23 C'est tout.
00:20:24 C'est eux qu'il faut écouter.
00:20:28 Oui, enfin après on peut…
00:20:29 Non, non, parce que vous…
00:20:30 Je veux dire, la gauche se sert de l'antisémitisme, instrumentalise l'antisémitisme.
00:20:36 Merde, on n'a pas inventé les déclarations de Jean-Marie Le Pen hier.
00:20:41 Mais comment vous expliquez alors que…
00:20:43 Comment vous expliquez que les Français de confession juive ne votent plus à gauche ?
00:20:46 Comment vous l'expliquez ?
00:20:47 Vous qui êtes si intelligent.
00:20:48 Ils ont eu le sentiment que la gauche ne les défendait plus.
00:20:50 Exactement.
00:20:51 Et bien nous sommes d'accord.
00:20:54 Ce n'est pas entièrement faux d'ailleurs.
00:20:56 Écoutez Gilles Tailleb, ce que dit Gilles Tailleb, vice-président du CRIF.
00:21:00 Écoutez-le, il est sans ambiguïté.
00:21:01 Mélenchon et tous sa clique, je les appelle comme ça, n'ont rien à faire à l'Assemblée
00:21:11 nationale.
00:21:12 Ils n'ont rien à faire dans la représentation de notre pays et de nos valeurs.
00:21:15 Aujourd'hui, ce sont des gens qui sont des ennemis de notre pays.
00:21:19 Ils collaborent avec ceux qui demain voudraient nous réduire à un islamisme intégriste.
00:21:25 Est-ce qu'ils sont antisémites ? Est-ce que Jean-Luc Mélenchon, pour vous, est antisémite ?
00:21:30 Il l'est devenu en tout cas.
00:21:31 Il l'est devenu en tout cas.
00:21:33 Ses déclarations à lui, au Bono, à nous, ne sont qu'un antisémitisme habillé sous
00:21:42 une couleur de la démocratie, mais derrière, regardez, vous avez parlé de cette manifestation
00:21:48 merveilleuse de ce rassemblement et qui est un symbole qu'on ne peut plus apporter.
00:21:52 Les deux présidents des chambres de notre pays appellent à un rassemblement.
00:21:56 Ils l'appellent tout le monde.
00:21:58 En face, au territoire perdu de la Plaza République, il va y avoir une manifestation pro-palestinienne.
00:22:04 En même temps.
00:22:05 En même temps.
00:22:06 Et ce ne sera pas les mêmes mots.
00:22:07 Ce ne sera pas la même teneur.
00:22:09 Ce ne seront pas les mêmes mots.
00:22:10 - On parle de 40 Français assassinés en Israël parce que juifs.
00:22:14 40 Français assassinés parce que juifs.
00:22:17 Et vous me parlez de Jean-Marie Le Pen il y a 50 ans.
00:22:19 Mais vous n'avez pas honte.
00:22:20 - Ah non !
00:22:21 - Vraiment, vous n'avez pas honte.
00:22:22 - Ce n'est pas nous qui avons remis le débat sur le haut-parleur.
00:22:24 - Vous n'avez pas honte.
00:22:25 Mais c'est votre rante viagère.
00:22:27 C'est votre rante viagère.
00:22:29 C'est ce qu'a dit Jean-Marie Le Pen.
00:22:31 Vous vous en fichez, au fond.
00:22:33 - Mais si, je vous le dis.
00:22:35 Je vous le dis.
00:22:36 - Ne dites pas des choses comme ça qu'on s'en fiche.
00:22:37 - L'antisémitisme.
00:22:38 - Je m'en préoccupe largement autant que vous.
00:22:39 - Vous devriez vous battre contre l'antisémitisme d'aujourd'hui.
00:22:40 - Mais on ne fait que ça.
00:22:41 - Non.
00:22:42 - Si.
00:22:43 - Non.
00:22:44 - On ne fait que ça.
00:22:45 - Non.
00:22:46 - Puisque vous ne faites...
00:22:47 - Mais ce n'est pas vous qui êtes l'arbitre des élégances.
00:22:48 Excusez-moi, Pascal.
00:22:49 - Ce sont les juifs.
00:22:50 - Vous n'êtes pas l'arbitre des élégances.
00:22:51 - Sauf que j'écoute.
00:22:52 - Donc ce sont les engagements des uns et des autres.
00:22:53 - Sauf que j'écoute.
00:22:54 - Par rapport à l'antisémitisme.
00:22:55 - Sauf que je vous le répète.
00:22:56 - Sauf que j'écoute.
00:23:17 - Parce que vous ne combattez...
00:23:31 - Parce qu'on défend précisément contre les juifs français.
00:23:32 - Parce que vous ne combattez...
00:23:33 - D'ailleurs, les Français, c'est la confession juive, plutôt.
00:23:34 Il n'y a pas de juifs français.
00:23:35 - Parce que vous devriez...
00:23:36 - Qu'est-ce qu'on défend précisément ?
00:23:37 - Je vais vous dire, vous devriez manifester avec tous ceux qui...
00:23:38 - Mais évidemment qu'on va manifester.
00:23:39 - Ah ben non.
00:23:40 - On n'y va pas dimanche.
00:23:41 - Mais vous ne voulez pas être avec le Rassemblement national ?
00:23:42 - Mais on y est dimanche.
00:23:43 - Mais vous ne voulez pas...
00:23:44 - On y est dimanche.
00:23:45 - Vous ne voulez pas être à côté, c'est bien ça ?
00:23:46 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:47 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:48 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:49 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:50 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:51 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:52 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:53 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:54 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:55 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:56 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:57 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:58 - Vous voulez pas être à côté ?
00:23:59 - Vous voulez pas être à côté ?
00:24:00 - Vous voulez pas être à côté ?
00:24:01 - Vous voulez pas être à côté ?
00:24:02 - Vous voulez pas être à côté ?
00:24:03 - Vous voulez pas être à côté ?
00:24:04 - Vous voulez pas être à côté ?
00:24:05 - Vous voulez pas être à côté ?
00:24:06 - Vous voulez pas être à côté ?
00:24:07 - Vous voulez pas être à côté ?
00:24:08 - On a bien fait de venir ce matin.
00:24:11 - La discussion est là.
00:24:14 - Depuis à peu près deux ans et même plus,
00:24:17 on passe notre temps sur ce plateau,
00:24:19 et moi le premier à critiquer Jean-Luc Mélenchon.
00:24:21 Et à dire la dérive de Mélenchon
00:24:23 l'entraîne vers là où il est aujourd'hui.
00:24:25 C'est-à-dire que chose qui ressemble beaucoup à l'antisémitisme.
00:24:28 Pour dire les choses extrêmement clairement.
00:24:31 - Le dernier tweet est dégueulasse.
00:24:32 Ceci fait prendre du bébé et pas l'archer.
00:24:33 - Ceci fait prendre du bébé et pas l'archer.
00:24:34 - Ceci fait prendre du bébé et pas l'archer.
00:24:35 - Ceci fait prendre du bébé et pas l'archer.
00:24:36 - Ceci fait prendre du bébé et pas l'archer.
00:24:37 - Je ne sais pas si je peux terminer.
00:24:38 - Ceci fait prendre du bébé et pas l'archer.
00:24:39 - Vous ne pouvez pas nous expliquer
00:24:40 qu'on ne combat pas l'antisémitisme.
00:24:42 L'antisémitisme aujourd'hui,
00:24:44 il est du côté de l'extrême-gauche
00:24:45 et il est du côté de l'islam.
00:24:47 - Est-ce que c'est clair ?
00:24:48 - Est-ce que c'est clair ?
00:24:49 - Est-ce que c'est clair, ça ?
00:24:50 - Oui, c'est clair.
00:24:51 - Ce n'est pas une raison pour laquelle,
00:24:53 quand M. Mandela dit
00:24:54 "je ne crois pas que M. Le Pen était antisémite",
00:24:57 qu'on sursaute sur notre chaise.
00:24:58 - Mais...
00:24:59 - Excusez-nous.
00:25:00 - Il ne faut pas exagérer.
00:25:01 - Mais c'est une opinion qu'il formule
00:25:03 en oubliant le fait que J.-M. Le Pen
00:25:07 a été condamné pour des propos,
00:25:10 évidemment, transgressifs.
00:25:12 Mais il n'est pas...
00:25:14 Il peut dire, il a le droit de dire
00:25:16 que sur le plan de l'essence,
00:25:18 J.-M. Le Pen n'est pas antisémite.
00:25:21 - Mais c'est là où on a un désaccord.
00:25:23 - De la même manière...
00:25:25 - Là, Philippe, ça ne fait pas sens.
00:25:27 - Vous permettez...
00:25:28 - Les propos de J.-M. Le Pen
00:25:29 ne font pas sens sur son antisémitisme ?
00:25:32 - Mais il a été condamné pour antisémite.
00:25:36 - D'accord.
00:25:37 - Comment un jeune homme de 28 ans affûté
00:25:39 ne peut pas dire "oui, il est antisémite" ?
00:25:41 Enfin !
00:25:42 - Mais vous savez ce qu'est la vie politique, Olivier.
00:25:47 - Oui, très bien.
00:25:48 - Attendez.
00:25:49 - Je suis...
00:25:50 - Alors, il y a des déclarations dans tous les camps
00:25:52 qui ne font pas prendre au premier degré.
00:25:54 - Pas de cette nature-là.
00:25:55 - Mais je vous répète,
00:25:56 tout ça est l'instrumentalisation politique.
00:25:58 Bardella a fait une erreur.
00:26:00 - Et qu'il la reconnaisse.
00:26:01 - Et plus qu'une erreur,
00:26:02 qu'il la reconnaisse, vous avez parfaitement raison.
00:26:04 Il a oublié de dire que les paroles de M. Le Pen
00:26:07 étaient parfaitement inadmissibles et bien au-delà,
00:26:09 qu'il avait été condamné pour antisémite.
00:26:11 Il n'y a même pas de souci là-dessus.
00:26:12 Nous l'avons redit depuis trois jours,
00:26:14 ce n'est pas un souci.
00:26:15 Simplement, la gauche,
00:26:16 et c'est ce que nous avons dit tout à l'heure,
00:26:18 perd sa rente viagère
00:26:20 avec le Rassemblement national depuis des années.
00:26:22 Elle est effectivement très contente
00:26:24 de sauter sur l'aidereur de Bardella
00:26:26 pour imaginer un nouveau Carpentras,
00:26:28 ce que vous avez dit tout à l'heure.
00:26:29 Il n'y a même pas de souci.
00:26:30 Mais personne n'est dupe, je vous assure.
00:26:32 Personne n'est dupe de ça.
00:26:34 Et personne n'est dupe.
00:26:35 Mais on va marquer une pause,
00:26:36 et puis nous revenons dans une seconde.
00:26:38 [Bruit de coups de pied]
00:26:42 - Tu as bien fait d'arriver.
00:26:44 - J'ai bien fait d'arriver.
00:26:46 Et puis un instant.
00:26:48 - Mais bon, de toute façon, moi hier, j'ai une...
00:26:50 - On est encore à l'antenne, je crois.
00:26:54 "Sommeil à la midi" nous rappelle les titres.
00:26:56 - Des médicaments et du matériel médical
00:27:02 livrés au principal hôpital de Gaza,
00:27:04 indiquent les Nations Unies.
00:27:06 Toutefois, l'organisation prévient
00:27:08 qu'il en faudrait davantage,
00:27:10 et précise qu'il s'agit de la deuxième livraison
00:27:12 à atteindre l'hôpital Al-Shifa
00:27:14 depuis le début de la guerre.
00:27:16 183 élèves en attente de sanctions
00:27:18 après avoir perturbé l'hommage à Dominique Bernard.
00:27:22 Plus de 200 élus ont été exclus à titre conservatoire
00:27:24 de leur établissement, indique ce matin
00:27:26 Gabriel Attal sur RTL,
00:27:28 et sont en attente d'un conseil de discipline.
00:27:30 Et puis les enseignements
00:27:32 de ce sondage CSA pour CNews
00:27:34 à la question "Faut-il durcir les critères
00:27:36 de naturalisation ?"
00:27:38 76% des sondés ont répondu "oui"
00:27:40 contre 23% de "non".
00:27:42 - Madame Brodevive et M.Larcher
00:27:44 étaient donc hier sur TF1
00:27:46 pour annoncer cette manifestation
00:27:48 dont vous dites qu'elle ressemble
00:27:50 à une mascarade. Écoutons-les.
00:27:52 - La force de notre appel
00:27:56 c'est qu'il réunit nos institutions
00:27:58 et à travers nous, nous représentons
00:28:00 la nation.
00:28:02 - Et on pourra défiler avec un drapeau palestinien,
00:28:04 israélien, avec des banderoles et des slogans ?
00:28:06 - Non, nous ne le souhaitons pas.
00:28:08 Il y aura une unique banderole
00:28:10 qui sera en tête de cortège,
00:28:12 sur laquelle il sera indiqué "Pour la République,
00:28:14 contre l'antisémitisme".
00:28:16 Une banderole unique
00:28:18 et des drapeaux français.
00:28:20 Nous appelons à un sursaut républicain.
00:28:22 Il faut vraiment que ce soit clair
00:28:24 pour tout le monde et c'est un appel
00:28:26 à nos concitoyens. Il faut absolument
00:28:28 que nous montrions aux Français
00:28:30 et à la face du monde
00:28:32 ce qu'est la France aujourd'hui.
00:28:34 - Donc dans une manifestation
00:28:36 contre l'antisémitisme, on n'a pas le droit
00:28:38 d'avoir un drapeau israélien ?
00:28:40 - Pas de drapeau israélien.
00:28:42 - Si ça, ça ne s'appelle pas un manque d'écourage ?
00:28:44 - On ne peut pas parler.
00:28:46 - C'est cité à Jean-Luc Mélenchon.
00:28:48 - Si ça n'exprime pas précisément.
00:28:50 Mais ils ont peur. Ils ont la trouille.
00:28:52 - C'était une sainte instruction
00:28:54 de Marcel Cagazelle.
00:28:56 - C'est l'esprit municoire.
00:28:58 Ils n'osent même pas dire.
00:29:00 - Est-ce qu'on peut s'engager
00:29:02 très fortement
00:29:04 contre l'antisémitisme
00:29:06 et ses répercussions en France
00:29:08 et contester la politique
00:29:10 de Benjamin Netanyahou ?
00:29:12 Est-ce que ça reste possible ?
00:29:14 - Non. Avoir un drapeau israélien,
00:29:16 ce n'est pas forcément soutenir
00:29:18 Benjamin Netanyahou. Pardonnez-moi de le dire.
00:29:20 - Je ne participe pas à ce qui disent
00:29:22 que cette manifestation est creuse
00:29:24 et évidée de sens.
00:29:26 Parce qu'on regarde ce qui se passe
00:29:28 dans notre pays depuis le 7 octobre et avant.
00:29:30 Mais la recrudescence des actes antisémites,
00:29:32 l'appel à la manifestation est juste et fort.
00:29:34 - J'aime bien mon confrère Gilles Boulot.
00:29:36 Mais même lui, il dit est-ce qu'il pourrait
00:29:38 avoir un drapeau palestinien ?
00:29:40 C'est le sujet.
00:29:42 Même quand je parle d'espace médiatique.
00:29:44 Parce qu'il pourrait,
00:29:46 c'est toujours la même chose,
00:29:48 avoir dans cette manifestation des drapeaux de soutien à Israël.
00:29:50 Il pourrait.
00:29:52 - Oui, mais là je ne suis pas totalement
00:29:54 d'accord avec vous parce que je peux
00:29:56 comprendre le souci
00:29:58 des organisateurs
00:30:00 de ne pas exprimer
00:30:02 les drapeaux israéliens
00:30:04 et évidemment palestiniens.
00:30:06 Ce serait une offense suprême.
00:30:08 Mais je peux comprendre,
00:30:10 ce n'est pas complètement absurde
00:30:12 comme le chipotage dont on parlait tout à l'heure.
00:30:14 - Mais vous avez raison parce que même
00:30:16 on peure.
00:30:18 - Moi je ne suis pas d'accord sur les drapeaux.
00:30:20 Moi je souhaite que dimanche,
00:30:22 il y ait le maximum de drapeaux
00:30:24 israéliens.
00:30:26 Parce que ce qui est à l'origine
00:30:28 de ce sursaut républicain en France,
00:30:30 il y a effectivement
00:30:32 les événements qui se sont déroulés
00:30:34 il y a un mois.
00:30:36 Et ces événements-là, c'est un acte terroriste
00:30:38 barbare. On ne va pas répéter ce qu'on a dit.
00:30:40 Heureusement tous.
00:30:42 - Mais il n'y aurait pas des drapeaux français ?
00:30:44 - Et on n'aurait pas le droit d'avoir le drapeau d'Israël
00:30:46 qui a été la victime de cette agression ?
00:30:48 - Quand il y a eu des manifestations
00:30:50 après le Bataclan
00:30:52 dans tout le monde entier, les gens n'avaient pas un drapeau français ?
00:30:54 - Mais là on manifeste
00:30:56 contre l'antisémitisme.
00:30:58 - Mais quoi ?
00:31:00 - Mais oui, mais pourquoi ?
00:31:02 - On manifeste contre l'antisémitisme en France.
00:31:04 - Voilà.
00:31:06 - Est-ce que vous voulez absolument tomber dans le piège
00:31:08 de ceux qui disent que
00:31:10 finalement de soutenir les juifs, c'est soutenir
00:31:12 Israël et c'est soutenir la politique
00:31:14 de l'Occident, la Tania ou ?
00:31:16 Est-ce que vous voulez tomber absolument dans ce piège
00:31:18 que M. Mélenchon
00:31:20 vous tend
00:31:22 comme un énorme, il est tellement gros
00:31:24 que vous ne voulez pas le voir ?
00:31:26 - Philippe, le piège, si tu me permets,
00:31:28 c'est de mettre sur le même plan
00:31:30 le drapeau d'Israël
00:31:32 agressé et le drapeau
00:31:34 palestinien.
00:31:36 Ça c'est le piège.
00:31:38 C'est le piège dans lequel tombe
00:31:40 toute une forme de lâcheté.
00:31:42 Toute une forme de lâcheté
00:31:44 passe par là.
00:31:46 - Écoutez, Éric de Moulin-Beaufort,
00:31:48 Mgr Éric de Moulin-Beaufort et le cardinal
00:31:50 Bustillot, puisqu'ils ont une parole
00:31:52 sage, intelligente, intéressante,
00:31:54 modérée, de ce qu'est aussi la chrétienté
00:31:56 et de ce qu'est le catholicisme
00:31:58 dans ce pays.
00:32:00 - Nous apportons une contribution
00:32:02 très forte pour guérir
00:32:04 notre société française, au-delà
00:32:06 des catholiques, notre société française
00:32:08 de l'antisémitisme
00:32:10 et de l'antijudaïsme.
00:32:12 Et ça me paraît
00:32:14 certainement plus
00:32:16 décisif
00:32:18 que d'appeler à partir
00:32:20 d'une manifestation, mais encore une fois,
00:32:22 parce que ça relève de la responsabilité de chaque citoyen.
00:32:24 - Quand on voit les fanatismes
00:32:26 religieux ou idéologiques
00:32:28 dans notre société,
00:32:30 ils sont nourris souvent par la peur
00:32:32 et par l'ignorance.
00:32:34 Donc la mission
00:32:36 de l'Église et des croyants,
00:32:38 c'est de lutter contre
00:32:40 le fanatisme,
00:32:42 par une mentalité
00:32:44 renouvelée et pacifiée.
00:32:46 - Et qu'a dit le Conseil français
00:32:48 du culte musulman, le
00:32:50 CFCM ?
00:32:52 Le CFCM comprend la réticence
00:32:54 des musulmans de France à défiler
00:32:56 dimanche prochain aux côtés de racistes,
00:32:58 anti-musulmans déclarés et assumés.
00:33:00 Il laisse à ses concitoyens
00:33:02 la libre appréciation de participer
00:33:04 ou non à la marche du dimanche prochain.
00:33:06 - C'est problématique.
00:33:08 - Il justifie par avance
00:33:10 l'absence
00:33:12 prévisible
00:33:14 des musulmans
00:33:16 à la manifestation.
00:33:18 Comme ils ne sont pas venus,
00:33:20 et on ne l'a pas beaucoup souligné à l'époque,
00:33:22 aux autres grandes manifestations
00:33:24 après les attentats en France.
00:33:26 Ils ne sont pas venus.
00:33:28 En tout cas, j'ai regardé.
00:33:30 - Mais que ce soit une institution
00:33:32 qui le dise,
00:33:34 parce que c'est très compliqué, les institutions
00:33:36 musulmanes dans ce pays, on ne sait pas lesquelles sont
00:33:38 représentatives, etc.
00:33:40 Mais là, c'est problématique,
00:33:42 cette déclaration. Ça veut dire que lutter
00:33:44 contre l'antisémitisme,
00:33:46 finalement, c'est contraire
00:33:48 au fait d'être musulman.
00:33:50 Enfin, il ne va pas jusque-là,
00:33:52 mais c'est ce qu'il traduit.
00:33:54 - C'est dramatique, comme déclaration.
00:33:56 - Ils reprennent un discours
00:33:58 qui n'est pas trop loin du vôtre,
00:34:00 mon cher.
00:34:02 - Exactement, j'ai le droit simplement de vous répondre.
00:34:04 - Je veux dire... - C'est pas un procès d'attention.
00:34:06 - Non, mais c'est pas un procès d'attention.
00:34:08 - Mais je me contente
00:34:10 de faire une analyse de texte
00:34:12 et de propos. Qu'est-ce que dit le Conseil ?
00:34:14 - Ils disent la même chose que nous.
00:34:16 - On ne va pas défiler à côté.
00:34:18 - Ils disent la même chose que nous.
00:34:20 - Contre les racistes.
00:34:22 - C'est clair.
00:34:24 - Ils disent mot pour mot la même chose que vous.
00:34:26 - Il n'est absolument pas.
00:34:28 - Ça fait une notable différence entre y aller et ne pas y aller.
00:34:30 - Mais vous avez totalement raison, Olivier.
00:34:32 Je répondais à Philippe.
00:34:34 Au fond, la différence,
00:34:36 c'est plus élégamment dit tout à l'heure.
00:34:38 En gros, il y aura des racistes.
00:34:40 C'est un peu dommage
00:34:42 de défiler avec eux.
00:34:44 Alors, je traduis avec une certaine crudité
00:34:46 votre pensée fine,
00:34:48 mon cher Philippe.
00:34:50 - Vous n'étiez pas loin de le dire.
00:34:52 - Mais vous êtes renvoyé.
00:34:54 Ce n'est pas un procès. Pardonnez-moi.
00:34:56 - Vous n'étiez pas loin de le dire.
00:34:58 - On a dit qu'on retournait complètement.
00:35:00 - Ce n'est pas un procès d'intention.
00:35:02 - Vous n'allez rien répondre à ça.
00:35:04 - D'abord, je vais rapporter ce que dit.
00:35:06 Vous dites exactement la même chose.
00:35:08 Vous avez une réticence
00:35:10 à défiler dimanche prochain au côté.
00:35:12 - Mais j'ai pas terminé la phrase.
00:35:14 Je n'ai pas terminé la phrase.
00:35:16 Vous avez une réticence
00:35:18 dimanche à défiler
00:35:20 au côté de racistes,
00:35:22 anti-musulmans déclarés assumés.
00:35:24 - Vous avez une réticence à vous entendre dire
00:35:26 que le RN était le plus grand
00:35:28 défenseur des juifs.
00:35:30 - Aujourd'hui, CELTA.
00:35:32 - J'ai une grande réticence à vous entendre dire ça.
00:35:34 - C'est ce que dit CELTA.
00:35:36 - C'est une autre amiance que vous avez.
00:35:38 - Je n'ai aucune réticence
00:35:40 à manifester. J'ai bien prévu d'aller manifester
00:35:42 et quels que soient les participants.
00:35:44 Mais simplement, je dis
00:35:46 que ce n'est pas ce que dit le Conseil français
00:35:48 du culte musulman.
00:35:50 Il n'encourage pas à aller manifester.
00:35:52 Donc ça fait une énorme différence
00:35:54 par rapport à ce qu'on dit.
00:35:56 Pardonnez-moi. On peut quand même avoir
00:35:58 quelques réticences à l'égard du RN.
00:36:00 - Est-ce que Pascal, je peux dire un mot
00:36:02 sur la manifestation ?
00:36:04 Est-ce qu'on peut dire trois choses ?
00:36:06 Déjà, que l'argument de Jean-Luc Mélenchon
00:36:08 de la présence du RN
00:36:10 est une bonne excuse et que c'est un argument fallacieux.
00:36:12 Et quand il fallait défiler contre la réforme des retraites
00:36:14 de Jean-Marie Le Pen, ça ne lui posait aucun problème.
00:36:16 Donc c'est bien que c'est la lutte contre l'antisémitisme
00:36:18 qui lui pose un problème. Premier argument.
00:36:20 Deuxième argument, que Olivier Véran
00:36:22 fait effectivement de la petite polémique
00:36:24 et comme le CFCM donne des arguments
00:36:26 à ceux qui ne voudraient pas aller manifester
00:36:28 en pouvant prétexter la présence du RN.
00:36:30 Donc il fait pareil.
00:36:32 Et troisième argument, que Jordan Bardella
00:36:34 a commis une erreur sur sa déclaration
00:36:36 sur Jean-Marie Le Pen et que c'est lui
00:36:38 qui a rouvert ce débat et que c'est lui qui a donné des arguments
00:36:40 à ceux qui veulent attaquer le RN.
00:36:42 Bravo.
00:36:44 On ne dit pas autre chose. Vous venez de dire
00:36:46 ce qu'on dit depuis trois jours.
00:36:48 Je veux dire, ça fait trois jours
00:36:50 que nous le disons.
00:36:52 Déjà, je n'ai pas dit que vous ne le disiez pas.
00:36:54 Si vous voulez que je m'en aille, parce que je dis des choses.
00:36:56 Non mais si je suis inutile.
00:36:58 Ah c'est...
00:37:00 J'ai déjà entendu ça une fois,
00:37:02 mais je ne suis pas convaincu.
00:37:04 Nous sommes d'accord avec ça.
00:37:06 A 100% !
00:37:08 Il n'y a même pas de discussion.
00:37:10 Ce que vous oubliez de dire,
00:37:12 c'est que les choses ne sont pas
00:37:14 au même niveau.
00:37:16 C'est-à-dire que l'instrumentalisation
00:37:18 qui est faite de la parole de Bardella
00:37:20 fait sens à mes yeux.
00:37:22 Sur la rente viagère
00:37:24 de la gauche qui est vraiment contente
00:37:26 de retrouver une phrase parce qu'elle ne peut plus
00:37:28 attaquer le RN qui n'est plus
00:37:30 aujourd'hui un papier.
00:37:32 C'est une petite bisbille politicienne
00:37:34 chasse le vrai sujet qui est la lutte contre l'antisémitisme.
00:37:36 Et je discuterai, mon cher Gauthier,
00:37:38 le terme "ouvert le débat".
00:37:40 Le vrai sujet, c'est les Mézousas qu'on retire.
00:37:42 Le vrai sujet, c'est les Kippas qu'on retire.
00:37:44 Et le vrai sujet, c'est les Chèvres.
00:37:46 Et qui les défend ?
00:37:48 Et qui les défend le plus depuis 40 ans ?
00:37:50 Certainement pas la France insoumise.
00:37:52 Et qui les défend...
00:37:54 Et qui...
00:37:56 Et qui combat
00:37:58 l'immigration massive
00:38:00 de manière la plus virulente
00:38:02 depuis 40 ans sur ce pays ?
00:38:04 C'est le même !
00:38:06 Il n'y a pas d'islamisme.
00:38:08 - Enfin, je comprends votre cheminement.
00:38:10 - Pourquoi ?
00:38:12 - C'est-à-dire que vous dites que le RN
00:38:14 est le plus avancé aujourd'hui dans la défense
00:38:16 des Français juifs,
00:38:18 parce qu'il est le plus avancé dans la lutte
00:38:20 contre l'immigration. C'est ça, votre sujet.
00:38:22 - Mais je ne dis pas...
00:38:24 D'abord, ce que vous dites est fou.
00:38:26 Je dis que le RN
00:38:28 défend l'idée
00:38:30 d'une France préservée
00:38:32 d'une immigration massive.
00:38:34 Et que cette immigration massive
00:38:36 nous met en difficulté
00:38:38 sur nos mœurs, sur nos
00:38:40 modes de vie, sur l'art de vivre
00:38:42 à la française, sur notre culture,
00:38:44 sur notre histoire. Et que ce qui attaque
00:38:46 d'une manière la plus virulente
00:38:48 cette immigration, qui a engendré
00:38:50 effectivement sur le sol de France
00:38:52 un islam important, et de cet islam
00:38:54 arrive l'islamisme, arrive
00:38:56 l'antisémitisme. C'est tout ce que je dis.
00:38:58 - Ça, je suis d'accord.
00:39:00 - Alors, on est d'accord.
00:39:02 - Je continuerai...
00:39:04 - Moi, je suis d'accord là-dessus.
00:39:06 - Je continuerai à dire qu'il y a un islam compatible
00:39:08 avec notre époque.
00:39:10 Et que l'islam n'est pas l'islamisme.
00:39:12 - Est-ce que j'ai dit ça ?
00:39:14 - Mais oui, vous dites "islam = islamisme".
00:39:16 - Non, je n'ai pas dit ça.
00:39:18 - Je n'ai pas dit ça, mais vous n'écoutez pas.
00:39:20 - C'est vrai que vous, vous écoutez.
00:39:22 - Oui, j'écoute.
00:39:24 - C'est deux grandes qualités qu'on a tous les deux.
00:39:26 On a vraiment les oreilles comme ça.
00:39:28 - Ce que je dis là, c'est une banalité, en fait.
00:39:30 - Oui.
00:39:32 - Tout ceux qui nous écoutent le pensent complètement.
00:39:34 - Non.
00:39:36 - Ce que je viens de dire, le raisonnement que je viens de dire,
00:39:38 c'est une banalité, simplement.
00:39:40 - Je ne vous laisserai jamais dire que le RN est à lui seul celui qui combat le plus,
00:39:42 qui défend le plus les Français juifs.
00:39:44 - Avançons.
00:39:46 - Et le plus avancé dans 10 minutes.
00:39:48 - Je regrette d'ailleurs que ce soit le RN
00:39:50 plus que la droite prédominée du PN.
00:39:52 - Mais évidemment.
00:39:54 - Mais en quoi Horizon, en quoi le Modem, en quoi le parti Macron ?
00:39:56 - Alors, je vais vous répéter, je vais vous dire en quoi.
00:39:58 2 millions d'immigrés depuis 5 ans avec Emmanuel Macron.
00:40:02 2 millions.
00:40:04 2 millions sur le sol de France.
00:40:06 Qu'est-ce que vous faites après de ces gens-là ?
00:40:08 - Oui, oui.
00:40:10 - Vous ne pouvez pas les assimiler, les intégrer.
00:40:12 Donc je vous réponds en quoi.
00:40:14 - Mais ça, c'est la question de la politique migratoire.
00:40:16 - Elle est étroitement liée au reste.
00:40:18 - Donc dimanche, c'est ça le mot d'ordre ?
00:40:20 - Non.
00:40:22 - Pour la République, contre l'Antifé.
00:40:24 - Audrey Bertheau.
00:40:26 - Comment vivent les Juifs de France ?
00:40:28 Audrey Bertheau.
00:40:30 C'est fascinant en fait.
00:40:32 C'est fascinant de se tromper autant
00:40:34 et de continuer à se tromper.
00:40:36 C'est-à-dire que ça fait 40 ans, mais on continue, on continue, on continue.
00:40:38 - Vous, vous n'êtes jamais trompé sur rien.
00:40:40 - Eh bien, figurez-vous, pas sur ces questions-là.
00:40:42 - Qu'est-ce que j'aimerais pouvoir vivre comme vous ?
00:40:44 - Je me suis trompé sur plein de choses dans ma vie, mais pas sur ces questions-là.
00:40:46 - Qu'est-ce que ça doit être bien ?
00:40:48 - Non, parce qu'on se trompe souvent sur plein d'autres choses.
00:40:50 Parfois sur les chroniqueurs que j'invite.
00:40:52 Non, je blague.
00:40:54 - Parfois sur les émissions que je partage.
00:40:56 - Mais non !
00:40:58 Mais vous voyez, parce qu'il y a des gens qui disent,
00:41:00 c'est toujours la même pensée. La preuve que non.
00:41:02 C'est contradictoire.
00:41:04 Après on dit, vous avez deux...
00:41:06 Il y a M. Guybert. Je prends les gens qui témoignent.
00:41:08 M. Guybert et M. Dardigolle,
00:41:10 ils pensent pas du tout comme M. Carreyrou
00:41:12 ou comme M....
00:41:14 - Des fois, oui, ça nous arrive quand même.
00:41:16 - Voilà, ils pensent pas du tout pareil. Le débat, il est contradictoire.
00:41:18 Et tant mieux d'ailleurs qu'il le soit.
00:41:20 - Moi, je suis toujours très content de les retrouver.
00:41:22 - Moi aussi, de vous retrouver.
00:41:24 On va voir Audrey Bertheau qui a fait un sujet formidable.
00:41:26 Là, ça c'est le vrai sujet.
00:41:28 Comment vivent
00:41:30 aujourd'hui nos compatriotes
00:41:32 juifs
00:41:34 en France ? Ça, c'est le vrai sujet.
00:41:36 Regardez. - On est bien d'accord.
00:41:38 - Des modes de vie chamboulés.
00:41:40 Depuis les attaques
00:41:42 terroristes du 7 octobre et l'augmentation
00:41:44 des actes antisémites en France,
00:41:46 certaines personnes de confession juive
00:41:48 vivent dans la peur et ont décidé de modifier
00:41:50 leur quotidien. - Me faire livrer
00:41:52 pour moi, pour mes enfants, mes petits-enfants,
00:41:54 eh bien, je le fais plus.
00:41:56 Je le fais plus parce que j'ai plus confiance.
00:41:58 J'ai plus confiance du tout.
00:42:00 J'accompagne mon petit-fils.
00:42:02 Il a 3 ans.
00:42:04 Il fréquente une école
00:42:06 israélite.
00:42:08 C'est une scène de guerre.
00:42:10 Quand on accompagne les enfants,
00:42:12 on y va. Moi, j'y vais avec la boule au ventre.
00:42:14 - Je vais dans les épiceries cachères ou dans les boucheries cachères.
00:42:16 Par contre,
00:42:18 c'est vrai que
00:42:20 je suis en alerte tout le temps.
00:42:22 Je regarde
00:42:24 au cas où je détecterais
00:42:26 quelque chose de suspect aux alentours.
00:42:28 - Certains ont même décidé
00:42:30 de retirer la mézouza devant chez eux,
00:42:32 cet objet qui contient une prière
00:42:34 pour protéger l'habitation d'une personne juive.
00:42:36 - J'ai retiré la mézouza
00:42:38 et ça fait...
00:42:40 ça fait très...
00:42:42 C'est très bizarre.
00:42:44 C'est très curieux comme sentiment.
00:42:46 C'est une peine immense.
00:42:48 J'avais les larmes aux yeux.
00:42:50 - D'autres, comme Agar, ne veulent surtout pas
00:42:52 passer ce cap.
00:42:54 - La mézouza, elle reste à sa place.
00:42:56 Et le jour où
00:42:58 je pense la retirer,
00:43:00 ça voudrait dire que ce jour-là,
00:43:02 je n'ai plus ma place dans ce pays.
00:43:04 - Plus de 1000 actes antisémites ont été recensés en France,
00:43:06 selon le ministère de l'Intérieur depuis le 7 octobre.
00:43:08 - Une question essentielle, c'est qui attaque les juifs
00:43:12 aujourd'hui en France ?
00:43:14 - Je me demande pourquoi
00:43:16 nos contradicteurs,
00:43:18 très aimables par ailleurs,
00:43:20 ne s'interrogent pas
00:43:22 assez sur le fait que
00:43:24 pourquoi la barbarie du 7 octobre
00:43:26 a-t-elle entraîné
00:43:28 une multiplication
00:43:30 des actes et des propos antisémites ?
00:43:32 C'est la démonstration
00:43:34 de ce qu'on se tue à dire
00:43:36 depuis le début de l'émission.
00:43:38 - Je suis d'accord avec vous là-dessus.
00:43:40 - Oui, mais j'avais l'impression...
00:43:42 - Sans être d'accord, tout en étant d'accord...
00:43:44 En fait, c'est la grande confusion,
00:43:46 j'ai la prévue.
00:43:48 - C'est sur le RN qu'on n'est pas d'accord,
00:43:50 mais là-dessus, on est parfaitement d'accord.
00:43:52 - Donc, ça veut dire qu'il y a...
00:43:54 - Il est bien évident, Philippe, pour le dire de façon
00:43:56 très explicite, qu'il y a eu une importation
00:43:58 du coup de ce qui s'est passé là-bas
00:44:00 et que ça s'est traduit par
00:44:02 un bond de l'antisémitisme en France.
00:44:04 - Oui.
00:44:06 - Effectivement, c'est pas que ça interroge,
00:44:08 c'est qu'on peut...
00:44:10 - Mais ça abondit déjà.
00:44:12 - Oui, mais ça abondit, ça existe depuis 20 ans.
00:44:14 - Ça existe depuis 20 ans.
00:44:16 - Et pourquoi ça existe ?
00:44:18 - Eh bien, parce qu'il y a une partie de l'immigration,
00:44:20 c'est pour ça que je suis toujours venu vous dire...
00:44:22 - Et quand on disait il y a quelques années...
00:44:24 - C'est un débat.
00:44:26 - Quand on disait il y a quelques années qu'il y avait...
00:44:28 J'ai en tête ce mot.
00:44:30 Certains hommes politiques avaient dit,
00:44:32 plutôt de la droite dure,
00:44:34 comme vous diriez, ou extrême, vous diriez,
00:44:36 parlait de cinquième colonne en France.
00:44:38 Aussitôt, oh, comment
00:44:40 ose-t-on parler de cinquième colonne ?
00:44:42 Et ce matin,
00:44:44 avec grand plaisir,
00:44:46 dans l'émission avec Sonia Mabrouk,
00:44:48 j'ai entendu Christian Estrosi
00:44:50 développer ce concept
00:44:52 en disant, effectivement,
00:44:54 non seulement il y a une cinquième colonne,
00:44:56 confirmant donc ce qui avait été dit
00:44:58 il y a quelques années,
00:45:00 et en même temps, elle se développe,
00:45:02 et expliquant la montée,
00:45:04 la développement de cette cinquième colonne.
00:45:06 Et pour ceux qui ne le savent pas, c'était pendant la guerre d'Espagne,
00:45:08 ceux qui trahissaient, c'est-à-dire ceux
00:45:10 qui étaient dans le camp républicain et qui étaient
00:45:12 secrètement franquistes, etc.
00:45:14 Voilà la cinquième colonne.
00:45:16 Et bien, il y a eu effectivement cette expression...
00:45:18 - La "quinta coluna".
00:45:20 - Oui.
00:45:22 - Non mais c'était la cinquième colonne,
00:45:24 vous avez parfaitement raison,
00:45:26 la "quinta colona".
00:45:28 Bien sûr, vous avez parfaitement raison.
00:45:30 Bon, euh...
00:45:32 - Fions plus, pour avoir le don des langues.
00:45:34 - Monsieur Valls, tiens, vous avez écouté monsieur Valls,
00:45:36 il n'est pas tout à fait sur votre ligne, monsieur Valls, manifestement.
00:45:38 - Vous ne voulez pas comprendre quelle est notre ligne,
00:45:40 mais ce n'est pas grave.
00:45:42 - Ah ben moi je veux comprendre...
00:45:44 - C'est pas sur le reste.
00:45:46 - Oui, mais comme l'ERN combattait l'immigration massive
00:45:48 de manière plus virulente
00:45:50 dans l'espace politique,
00:45:52 il y a un rapport de cause à effet.
00:45:54 - Vous leur mettez rétrospectivement un combat contre l'antisémitisme
00:45:56 qu'ils n'ont pas vraiment vu.
00:45:58 - Allez, la "quinta coluna".
00:46:02 - Les israéliens sont en train
00:46:04 de lutter contre une organisation islamiste.
00:46:06 - Je ne sais pas ce qui se passe.
00:46:10 Bon, donc nous allons relancer,
00:46:12 parce que vous avez même jusqu'à la régie,
00:46:14 vous arrivez à distraire la régie.
00:46:16 - Je vais se commenter.
00:46:18 - Bon, monsieur Valls a répondu à monsieur Villepin.
00:46:20 Monsieur Villepin d'ailleurs, je le dis tous les jours,
00:46:22 qui a été présenté,
00:46:24 on ne t'en a pas dit quand même l'essentiel,
00:46:26 c'est l'avocat du Qatar.
00:46:28 - Oui. Alors on s'entend sur une chose.
00:46:30 - On parle pour tout le monde,
00:46:32 champ politique et champ négatif,
00:46:34 les relations avec le Qatar.
00:46:36 - Mais les relations, j'ai envie de dire...
00:46:38 - On le fait pour tout le monde alors.
00:46:40 - Mais j'ai envie de dire "pour tout le monde".
00:46:42 C'est-à-dire d'où tu parles.
00:46:44 Si moi j'étais militant,
00:46:46 ou si j'avais ma carte quelque part,
00:46:48 il faudrait le dire.
00:46:50 Si vous, vous aviez une carte,
00:46:52 c'est ça l'honnêteté vis-à-vis du téléspectateur.
00:46:54 - Mais l'opération qui consiste à donner ce lien
00:46:56 pour discréditer l'ensemble de son propos derrière,
00:46:58 moi j'aime pas.
00:47:00 - Le Qatar finance le Hamas au livier quand même.
00:47:02 - Oui.
00:47:04 - Oh oui quand même !
00:47:06 - Ça ne m'a pas échappé.
00:47:08 - C'est anecdotique. Mais il ne faut pas le dire.
00:47:10 Alors on ne va pas dire qu'il est avocat du Qatar.
00:47:12 - Et la branche politique du Hamas
00:47:14 reste tranquillement dans les villas
00:47:16 avec la clim au Qatar sans que ça pose problème
00:47:18 à personne, notamment à la diplomatie française.
00:47:20 - Mais...
00:47:22 - Il y a beaucoup d'hypocrisie dans ça.
00:47:24 - Mais il y a un biais.
00:47:26 - On retourne à monsieur Valls,
00:47:28 en l'occurrence, qui a répondu
00:47:30 à monsieur De Villepin.
00:47:32 - Les Israéliens sont en train
00:47:34 de lutter contre une organisation islamiste
00:47:36 qui a déclaré la guerre aux Juifs,
00:47:38 aux Chrétiens, à l'Occident
00:47:40 et à nous-mêmes. Ils ont tué, bon sang,
00:47:42 pardon de... Ils ont tué
00:47:44 40 de nos compatriotes.
00:47:46 Et ici il y a des gens qui disent
00:47:48 "Voilà il faut en finir avec le Hamas,
00:47:50 mais il faut le faire de telle ou telle manière."
00:47:52 Non ! La Dominique De Villepin
00:47:54 de ce point de vue-là se trompe et je ne suis pas d'accord
00:47:56 avec lui. Je ne soutiens...
00:47:58 Je n'ai jamais soutenu le gouvernement
00:48:00 de Benjamin Netanyahou et je pense
00:48:02 qu'il s'est trompé lourdement. Mais aujourd'hui,
00:48:04 tout le peuple d'Israël est rassemblé
00:48:06 pour en finir avec le Hamas. Voilà !
00:48:08 C'est cette étape-là. Après, j'espère qu'avec
00:48:10 un nouveau gouvernement en Israël,
00:48:12 une nouvelle coalition, avec un nouveau dialogue
00:48:14 avec les Palestiniens, on trouvera les solutions.
00:48:16 Je l'espère de tout mon cœur.
00:48:18 - On peut se mettre d'accord sur ce qu'il dit.
00:48:20 Oui, absolument. Mais outre le problème
00:48:22 des civils, on en a déjà discuté,
00:48:24 la différence absolue
00:48:26 dans leur traitement de la part d'Israël
00:48:28 et du Hamas, je dirais,
00:48:30 vous l'aviez dit,
00:48:32 ou on l'a dit dans d'autres émissions,
00:48:34 on ne peut pas espérer un dialogue
00:48:36 entre une partie qui veut
00:48:38 éradiquer l'État d'Israël
00:48:40 et l'autre qui veut... Bon.
00:48:42 - C'est fini sur ce sujet.
00:48:44 On va marquer une pause et dans la dernière
00:48:46 demi-heure, nous parlerons d'Éric Dupond-Mohatti,
00:48:48 nous parlerons du harcèlement
00:48:50 à l'école. Je ne sais pas si l'un de vous a été harcelé,
00:48:52 d'ailleurs, quand vous étiez enfant ou pas. - Moi, j'ai déjà raconté.
00:48:54 - Oui. - Et vous ?
00:48:56 - Moi, par moments,
00:48:58 j'ai été insulté. Quand j'étais petit,
00:49:00 au collège,
00:49:02 j'étais... - Parce que vous étiez trop intelligent.
00:49:04 - Non, mais j'étais traité de bosse,
00:49:06 j'étais... C'est des choses,
00:49:08 c'est pour ça que je suis très sensible
00:49:10 aux humiliations causées
00:49:12 à l'enfance et à d'autres, bien sûr.
00:49:14 Donc, ça n'était pas
00:49:16 du harcèlement. - Vous habitez qui et où ?
00:49:18 - À Montargis. J'étais au collège
00:49:20 à Montargis. - Et parce que vous appeliez Bill Gers ?
00:49:22 - Bill Gers. - Donc...
00:49:24 - Certains connaissaient
00:49:26 un peu le...
00:49:28 Je suppose mon passé
00:49:30 familial. Et donc,
00:49:32 comme j'étais en même temps
00:49:34 très timide, malgré les apparences
00:49:36 très fragiles
00:49:38 à l'époque,
00:49:40 c'est pas du harcèlement.
00:49:42 C'était des choses
00:49:44 exaspérantes contre lesquelles,
00:49:46 à l'époque, je ne voulais pas me battre.
00:49:48 Et puis après, j'ai
00:49:50 exagéré dans les ripostes, parfois.
00:49:52 - Elles étaient pas proportionnées ?
00:49:56 - Non, mais c'est
00:49:58 intéressant de savoir... - C'est marrant.
00:50:00 - Les enfants que nous étions,
00:50:02 comment vous étiez à l'école, est-ce qu'on
00:50:04 se serait entendu si on avait été en classe ensemble ?
00:50:06 - Ah !
00:50:08 - Ça aurait été drôle, parce que...
00:50:10 - On change beaucoup d'un âge à l'autre, aussi, quand on est enfant.
00:50:12 - C'est assez profond,
00:50:14 ce que vous venez de dire. - Est-ce que vous avez l'air
00:50:16 de rayer tout ce que je dis ? - Ça mérite de réfléchir.
00:50:18 Ça mérite de réfléchir quelques
00:50:20 secondes. La pause, à tout de suite.
00:50:22 - Quelle joie !
00:50:26 Quelle joie d'avoir sur ce plateau Marie-Estelle
00:50:28 Dupont. Quel honneur, également.
00:50:30 Être parent en temps de crise, comment
00:50:32 restaurer l'équilibre psychique
00:50:34 de nos enfants ?
00:50:36 La chose la plus difficile au monde,
00:50:38 au monde, c'est d'être parent.
00:50:40 - Oui, c'est le métier le plus
00:50:42 difficile et pour lequel on a le moins de
00:50:44 formation. Et en plus, on est dans une société
00:50:46 qui ne reconnaît pas tellement le métier
00:50:48 de parent comme une activité
00:50:50 valable et indispensable
00:50:52 au fonctionnement
00:50:54 de la société. - Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:50:56 Et une question qui nous hante
00:50:58 tous, est-ce qu'on
00:51:00 récolte ce qu'on a
00:51:02 semé ? - Ah oui, bien sûr.
00:51:04 - Donc, si ça se passe mal,
00:51:06 c'est de notre faute à nous, parents.
00:51:08 - Vous avez une lecture
00:51:10 un petit peu laconique et binaire des choses.
00:51:12 C'est pas si simple que ça.
00:51:14 - Pour une fois !
00:51:16 - C'est vraiment pas possible !
00:51:18 - Vous auriez
00:51:20 voulu...
00:51:22 Vous auriez été déçu.
00:51:24 - J'espérais,
00:51:26 j'espérais,
00:51:28 j'espérais
00:51:30 que ce qu'on allait parler...
00:51:32 - Marie-Estelle vient dès le début de l'émission.
00:51:34 - Tu es récupérable.
00:51:36 - C'est une vraie question parce qu'on
00:51:38 a souvent un rapport de culpabilité avec
00:51:40 ces enfants. Si ça marche pas, on se dit "c'est de notre faute,
00:51:42 on a mal fait les choses". - Il y a toujours
00:51:44 un mélange d'inné et d'acquis, mais d'abord,
00:51:46 les enfants ont deux lignées.
00:51:48 Il n'y a pas un seul parent... Quand un parent
00:51:50 est déviant, la part de responsabilité
00:51:52 du parent qui n'a pas posé de limite
00:51:54 est importante aussi, par exemple.
00:51:56 Il y a ce que l'enfant va faire de ce qu'on lui offre,
00:51:58 il y a aussi l'environnement social qui peut être pathogène.
00:52:00 Ce qu'il apprend à l'école, etc.,
00:52:02 peut le mettre en difficulté,
00:52:04 en porte-à-faux avec ce qu'il apprend à la maison.
00:52:06 Donc oui, on est très responsable
00:52:08 de notre enfant. Maintenant, moi, je ne suis pas
00:52:10 pour une flagellation systématique
00:52:12 des parents, comme ça a été le cas parfois.
00:52:14 Dans ma profession, il y a eu des dérives
00:52:16 où on accusait par exemple les parents qui avaient des enfants autistes
00:52:18 d'être responsables de l'autisme des enfants.
00:52:20 C'est une absurdité totale. - Non, là,
00:52:22 vous avez raison, mais je ne parlais pas de cas aussi...
00:52:24 - Par la neuropsychologie.
00:52:26 - Non, je ne parlais pas de cas de ce type,
00:52:28 mais on pourra prendre d'autres
00:52:30 exemples tout de suite après. - Oui, bien sûr, le meilleur cadeau
00:52:32 qu'on puisse faire à un enfant pour sa naissance,
00:52:34 c'est d'avoir un peu travaillé sur soi,
00:52:36 de savoir ce qu'on a reçu, de faire le tri
00:52:38 entre ce qu'on garde et ce qu'on met de côté
00:52:40 dans notre héritage éducatif.
00:52:42 - C'est difficile, parce qu'on a des enfants jeunes,
00:52:44 en général. On n'a pas fini le travail
00:52:46 sur soi quand on a des enfants.
00:52:48 - Bien sûr, mais on n'a pas fait 10 ans de...
00:52:50 - On n'a jamais fini. - Finalement, on devrait avoir
00:52:52 des enfants vieux, quand on est vieux.
00:52:54 - La prospection se fait...
00:52:56 En fait, le fait d'être
00:52:58 dans une posture de conscience,
00:53:00 on prend son temps, on essaye de faire un pas de côté
00:53:02 dans une situation, permet aussi de se voir
00:53:04 et de s'auto-corriger
00:53:06 quand on tombe dans des automatismes
00:53:08 qui ne sont pas bons pour eux.
00:53:10 - Je suis d'accord avec vous. - Et puis les enfants
00:53:12 savent très bien nous dire ce dont ils ont besoin.
00:53:14 Chaque enfant, quand on a plusieurs enfants,
00:53:16 voit bien que chaque enfant ne nous demande pas
00:53:18 d'être la même mère ou le même père.
00:53:20 - Oui, oui, mais... Enfin, bref.
00:53:22 Somaïa, la Bédille,
00:53:24 vous me renvoyez tout d'un coup
00:53:26 au père que nous sommes,
00:53:28 et chacun se pose forcément des questions.
00:53:30 Qu'il a été ou pas un bon père.
00:53:32 Somaïa, la Bédille. A tout de suite.
00:53:34 Les enfants.
00:53:36 - Une conférence humanitaire
00:53:38 sur Gaza s'est ouverte il y a
00:53:40 quelques minutes à Paris. Une conférence
00:53:42 à l'initiative du chef de l'État
00:53:44 dont l'objectif est de débloquer l'aide
00:53:46 vers Gaza, une aide rendue quasi impossible
00:53:48 par les bombardements incessants d'Israël
00:53:50 depuis l'attaque sanglante du Hamas
00:53:52 menée le 7 octobre dernier.
00:53:54 Un rabbin victime de violences
00:53:56 volontaires dans les couloirs du métro,
00:53:58 des faits qui se sont déroulés hier après-midi
00:54:00 entre les stations La Chapelle
00:54:02 et Gare du Nord à Paris,
00:54:04 une information confirmée par la préfecture de Paris.
00:54:06 Fin de la grève
00:54:08 à Hollywood, les acteurs
00:54:10 et les grands studios sont parvenus à un accord
00:54:12 grâce à une nouvelle convention collective
00:54:14 de 3 ans dont la valeur est évaluée
00:54:16 à plus d'un milliard de dollars.
00:54:18 Le bras de fer qui paralysait la production
00:54:20 de films et séries aux États-Unis depuis de longs mois
00:54:22 aura coûté des milliards
00:54:24 à l'économie américaine.
00:54:26 L'affaire Dupont-Moretti, d'ailleurs
00:54:28 Philippe Bézières, je ne vous ai pas encore entendu
00:54:30 parler de votre... - Non mais, mon Dieu, je ne m'en plains pas.
00:54:32 - De votre grand ami Éric...
00:54:34 - Nous risquerions d'avoir un petit
00:54:36 différent. - Mais vous allez l'avoir.
00:54:38 Honnêtement, moi je connais, je vois
00:54:40 ça d'assez loin, mais la prise illégale d'intérêt
00:54:42 est un concept assez flou,
00:54:44 manifestement. - Pas si flou que...
00:54:46 - Oui, pour le moment... - Mais je ne sais pas,
00:54:48 je ne sais pas, attendons. - Bon, c'est le 4ème
00:54:50 jour devant la Cour de justice de la République.
00:54:52 Pour Éric Dupont-Moretti, il est accusé de prise illégale d'intérêt.
00:54:54 Il est soupçonné d'avoir utilisé sa fonction de ministre
00:54:56 pour régler des comptes avec 4
00:54:58 magistrats avec qui il avait eu des différents
00:55:00 quand il était avocat en ordonnant des enquêtes
00:55:02 administratives. Alors, en contre,
00:55:04 Noémie Schultz, dites-nous tout
00:55:06 de ce qui se dit ce matin sur le fond
00:55:08 comme aussi sur l'atmosphère.
00:55:10 Atmosphère...
00:55:12 - Alors le matin, l'atmosphère est toujours
00:55:14 plus calme, c'est vraiment au fur
00:55:16 et à mesure de la journée que le ministre
00:55:18 s'agace et
00:55:20 qu'il redevient presque avocat. Le matin, il est
00:55:22 encore ministre, il est posé
00:55:24 et puis en fin de journée, il se lève, il coupe
00:55:26 la parole à ses avocats, il prend le micro et
00:55:28 c'est lui-même qui pose les questions
00:55:30 aux personnes entendues. Hier, c'était
00:55:32 une journée délicate pour lui puisqu'on a
00:55:34 entendu notamment les 4
00:55:36 magistrats visés par des enquêtes administratives,
00:55:38 dont l'ancienne chef du Parc national
00:55:40 financier. Une autre magistrate
00:55:42 du PNF a eu ses mots très durs
00:55:44 à son en contre. Cette affaire
00:55:46 est très simple, le ministre a vengé
00:55:48 l'avocat et
00:55:50 on peut s'attendre aujourd'hui à ce qu'il y ait à nouveau
00:55:52 de la tension de l'électricité dans l'air
00:55:54 puisque cet après-midi,
00:55:56 François Mollins, vous vous souvenez de François Mollins,
00:55:58 c'était le procureur de la République de Paris, on le voyait
00:56:00 beaucoup pendant les attentats, eh bien
00:56:02 François Mollins qui était procureur général
00:56:04 près de la Cour de cassation, est entendu
00:56:06 cet après-midi, les deux hommes
00:56:08 se détestent même pas
00:56:10 vraiment cordialement et
00:56:12 dans cette affaire, Éric Dupond-Moretti reproche à
00:56:14 François Mollins d'avoir validé en quelque sorte
00:56:16 l'ouverture de ses enquêtes administratives
00:56:18 avant de, quelques jours plus tard, faire une
00:56:20 tribune dans le journal Le Monde pour dire que c'était
00:56:22 très dangereux et qu'il y avait un risque de
00:56:24 conflit d'intérêts, donc on attend
00:56:26 évidemment cette confrontation. Alors ça c'est
00:56:28 très important parce que vous dites, Éric Dupond-Moretti
00:56:30 est allé vers François Mollins
00:56:32 avant d'ouvrir l'enquête administrative,
00:56:34 François Mollins a donné son accord
00:56:36 et après a expliqué le contraire
00:56:38 dans une tribune, mais est-ce qu'il a la
00:56:40 preuve, est-ce qu'il peut apporter la preuve
00:56:42 de cela, monsieur Dupond-Moretti, parce qu'on est au
00:56:44 cœur manifestement de ce dossier ?
00:56:46 Alors justement,
00:56:48 on entend en ce moment même Véronique Malbec
00:56:50 qui était la directrice de
00:56:52 Éric Dupond-Moretti et c'est
00:56:54 elle qui a passé ce fameux coup de téléphone
00:56:56 à François Mollins, elle le connaissait bien,
00:56:58 il s'était croisé à nombreuses reprises, notamment
00:57:00 dans le cabinet ministériel, donc elle lui passe un coup de fil,
00:57:02 elle lui dit "voilà, on a reçu ce rapport de
00:57:04 l'inspection générale de la justice,
00:57:06 qu'est-ce que tu penses, est-ce qu'il faut saisir,
00:57:08 ouvrir une enquête administrative, saisir
00:57:10 le CSM ?" et elle raconte qu'il lui dit "attends,
00:57:12 je n'ai pas lu le rapport, je te rappelle" et que le
00:57:14 gouvernement, il la rappelle en lui disant "le CSM,
00:57:16 ce n'est pas une bonne idée, mais l'enquête administrative,
00:57:18 oui, ça peut être une piste."
00:57:20 Alors, on verra effectivement ce que dit François Mollins
00:57:22 cet après-midi, je ne pense pas qu'il remette en cause
00:57:24 ce coup de téléphone,
00:57:26 la question, encore une fois, n'est pas
00:57:28 vraiment de savoir s'il fallait ou non ouvrir
00:57:30 une enquête administrative, la question c'est
00:57:32 Éric Dupond-Moretti qui avait eu affaire
00:57:34 à ses magistrats, qui quelques semaines plus tôt
00:57:36 parlaient du Parquet national financier en disant qu'ils avaient
00:57:38 des méthodes de barbouze, est-ce qu'il
00:57:40 n'aurait pas dû se dire tout de suite
00:57:42 "je me mets en retraite, je ne m'occupe
00:57:44 pas de ce dossier-là parce qu'il y a
00:57:46 un risque de conflit d'intérêt."
00:57:48 - Bon, tel que vous nous dites les choses,
00:57:50 effectivement, on a
00:57:52 le sentiment qu'Éric Dupond-Moretti
00:57:54 a fait quelque chose qu'il ne fallait pas faire,
00:57:56 chère Noémie Schultz, quand je vous entends,
00:57:58 tel que vous rapportez les choses.
00:58:00 - En tout cas, c'est ce qui lui vaut d'être
00:58:02 envoyée au jour du coup de prise illégale d'intérêt,
00:58:04 je ne sais pas ce que vont décider les juges
00:58:06 de la Cour de justice de la République,
00:58:08 mais bien sûr, il y a un sujet,
00:58:10 puisqu'au final, finalement, il y a eu un décret
00:58:12 de départ et au final, il a été décidé
00:58:14 qu'il ne traiterait plus de ces affaires-là.
00:58:16 - Bon, moi je disais que ça me paraissait
00:58:18 une affaire de corne-cul
00:58:20 et de règlement de compte
00:58:22 sur M. Éric Dupond-Moretti.
00:58:24 - Vous avez assez souvent tendance, mon cher
00:58:26 Pascal, en matière judiciaire,
00:58:28 de traiter tout ce qui vous embête
00:58:30 d'affaires de corne-cul.
00:58:32 En ce qui me concerne,
00:58:34 je ne suis pas un ancien président...
00:58:36 - Ça c'est après le binaire de 2011.
00:58:38 - Vous vous rendez compte, j'accepte d'être
00:58:40 attaqué en permanence dans l'émission...
00:58:42 - Mais Résultat,
00:58:44 c'est l'émission la plus intéressante
00:58:46 depuis longtemps à laquelle je vis.
00:58:48 - Bien sûr. - Sous votre régime.
00:58:50 - Bien sûr.
00:58:52 - Je vais vous donner tout de suite un petit...
00:58:54 Je vais vous donner ma carte bleue directement,
00:58:56 ça va être plus simple.
00:58:58 - Non, non, mais vraiment,
00:59:00 c'est évident que j'adore...
00:59:02 - Non mais ça, c'est pas une affaire de corne-cul, par exemple.
00:59:04 - Non, non. - D'accord, non.
00:59:06 - C'est important que pendant trois semaines,
00:59:08 le ministre de la Justice ne puisse pas faire son boulot.
00:59:10 Et que le banc et l'arrière-bande
00:59:12 de la Justice française soient convoqués.
00:59:14 C'est vraiment essentiel en France aujourd'hui.
00:59:16 - Il est essentiel que vous vous informiez.
00:59:18 - T'inquiète.
00:59:20 - Et une autre, magnifique.
00:59:22 - Les banderilles.
00:59:24 - Le garde des Sceaux a dit lui-même
00:59:26 il y a une semaine
00:59:28 qu'il allait continuer son travail.
00:59:30 - D'accord. - Aucun problème.
00:59:32 - C'est facile pour lui.
00:59:34 - Il est loin et tard le soir.
00:59:36 - Il est 8h au palais toute la journée,
00:59:38 mais il continue de bosser.
00:59:40 - Il faut accepter l'idée qu'une affaire
00:59:42 peut être grave, Pascal,
00:59:44 même lorsqu'elle n'implique pas de l'argent.
00:59:46 On viole des règles fondamentales,
00:59:48 alors on verra s'il est coupable ou pas.
00:59:50 - Elle a des charges de Pascal.
00:59:52 - Mais vous, vous pensez qu'il l'est ?
00:59:54 - Moi, j'attends.
00:59:56 Contrairement à ce que j'ai cru sentir
00:59:58 parfois chez vous,
01:00:00 dans certaines défenses
01:00:02 un peu inconditionnelles
01:00:04 de telle ou telle personnalité.
01:00:06 - Moi, j'attends.
01:00:08 - Pascal Praud n'a pas passé la rampe
01:00:10 de la lecture d'une double page dans Le Monde
01:00:12 concernant cette affaire.
01:00:14 - Philippe Guivert vient de dire
01:00:16 "je ne comprends rien"
01:00:18 en même temps que Noémie Schultz parlait.
01:00:20 - Je ne comprends plus rien.
01:00:22 - Qu'est-ce qui se passe, Philippe ?
01:00:24 Vous avez une sorte de déficience ?
01:00:26 - Est-ce que j'ai le droit
01:00:28 de poser une question à Philippe Villeger ?
01:00:30 - Prenez la parole.
01:00:32 - Je voulais savoir ce que vous pensiez
01:00:34 de la Cour de justice.
01:00:36 Être jugé de la République,
01:00:38 être jugé par 6 sénateurs
01:00:40 et 6 députés dont une partie
01:00:42 de la majorité a intérêt à vous sauver
01:00:44 et une autre partie de l'opposition
01:00:46 a intérêt à vous enfoncer,
01:00:48 est-ce que ce n'est pas une parodie de justice ?
01:00:50 - Mon cher Gauthier, je note
01:00:52 qu'on veut fragiliser la fégière
01:00:54 depuis le début du conflit
01:00:56 pour fragiliser l'accusation.
01:00:58 Pour une fois, je serais naïf.
01:01:00 Je fais confiance aux sénateurs
01:01:02 et aux députés.
01:01:04 - Ils n'ont aucune arrière-pensée politique.
01:01:06 - Bien sûr.
01:01:08 Moi aussi, je fais confiance à Daniel Obono pour juger.
01:01:10 - Il dormait pendant une partie du passé.
01:01:12 - Bon.
01:01:14 Merci Noémie.
01:01:16 Noémie Schultz.
01:01:18 Elle est là, Noémie ?
01:01:20 - Il ne faut pas caricaturer.
01:01:22 On voit les parlementaires
01:01:24 très attentifs.
01:01:26 - Je suis d'accord avec vous, Noémie.
01:01:28 Je vous remercie parce que vous avez été la seule à être gentille avec moi ce matin.
01:01:30 Vraiment, c'est gentil.
01:01:32 - Je n'ai pas été suffisamment claire.
01:01:34 - Si, vous avez été très claire.
01:01:36 Mais je sens une offensive globale,
01:01:38 si vous voulez.
01:01:40 - Cordonnée.
01:01:42 - Cordonnée, si vous voulez.
01:01:44 Avec des intérêts palacieux.
01:01:46 - Feu sur le quartier général.
01:01:48 - Je vous remercie beaucoup, Noémie.
01:01:50 Vous pourrez revenir demain, si vous voulez.
01:01:52 Vous avez été vraiment gentille avec moi.
01:01:54 Il y a quand même un cœur qui bat
01:01:56 à l'intérieur de notre corps.
01:01:58 Être parent en temps de crise, c'est formidable.
01:02:00 C'est un sujet... J'adorerais faire des émissions
01:02:02 de Psycho avec vous, ou d'autres gens,
01:02:04 bien sûr, parce que c'est tellement intéressant.
01:02:06 C'est tellement intéressant d'essayer de
01:02:08 comprendre, de pénétrer
01:02:10 de ce qu'il faut faire, pas faire, de ce qu'on doit faire,
01:02:12 pas faire, etc. Vous dites sur
01:02:14 l'autorité, ça m'a intéressé.
01:02:16 Une pensée unique dans des interactions
01:02:18 sociales apesantit de plus en plus
01:02:20 la singularité de chaque famille.
01:02:22 - Je suis parti pour écrire ce livre
01:02:24 du double constat de la dégradation
01:02:26 de la qualité de vie des enfants.
01:02:28 C'est un livre qui est très bien écrit.
01:02:30 C'est un livre qui est très bien écrit.
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01:05:34 C'est un livre qui est très bien écrit.
01:05:36 C'est un livre qui est très bien écrit.
01:05:38 La réussite des enfants, c'est la volonté des parents.
01:05:40 La réussite des enfants, c'est la volonté des parents.
01:05:42 Alors, il parlait sans doute uniquement
01:05:44 La réussite scolaire et professionnelle.
01:05:46 Je pense que c'était ça, parce qu'autrement
01:05:48 c'est infiniment plus subjectif
01:05:50 qu'est-ce que la réussite.
01:05:52 Qu'est-ce que vous pensez de cette phrase ?
01:05:54 Que l'enfant, oui, c'est un investissement
01:05:56 extrêmement important et que dans
01:05:58 les premières années, on lui
01:06:00 donne ou pas les outils pour avoir
01:06:02 envie de développer
01:06:04 son intelligence et de réussir, bien entendu.
01:06:06 Mais c'est plein de choses. C'est le climat à la maison.
01:06:08 C'est ce qu'on lui propose comme enseignement.
01:06:10 C'est la manière dont on lui donne le goût
01:06:12 de la pensée et de l'apprentissage.
01:06:14 Et quand les parents me disent "mais qu'est-ce que je fais
01:06:16 face à des programmes scolaires qui, finalement,
01:06:18 le mettent un peu en porte-à-faux avec ce qu'on lui dit
01:06:20 à la maison", je lui dis "mais simplement, vous lui apprenez
01:06:22 à construire sa pensée.
01:06:24 Vous lui réapprenez l'esprit critique, parce qu'aujourd'hui
01:06:26 à l'école, c'est vrai qu'on n'apprend plus tellement
01:06:28 l'esprit critique, on n'apprend plus thèse, antithèse,
01:06:30 synthèse". Ce qui est important, c'est parce que l'enfant va penser plus tard.
01:06:32 C'est qu'il sache argumenter pourquoi
01:06:34 il pense ce qu'il pense. Parce que le fait que les gens
01:06:36 soient à court d'arguments, ça favorise
01:06:38 aussi l'hystérisation du débat, la pensée
01:06:40 binaire et cette intolérance avec des
01:06:42 indignations
01:06:44 désignées comme autorisées, par exemple,
01:06:46 dans le débat public, où il y a des questions qu'on n'a plus
01:06:48 le droit de poser. Et donc, inviter notre enfant
01:06:50 à garder ce goût de la pensée,
01:06:52 oui, c'est un travail quotidien très important.
01:06:54 Ça veut dire lutter contre la fatigue, ne pas se mettre
01:06:56 devant la télé, parler avec lui sur tous
01:06:58 les sujets. Mais c'est extrêmement
01:07:00 enthousiasmant parce qu'en fait, quand on observe
01:07:02 l'éveil de l'intelligence chez un enfant
01:07:04 même de 2-3 ans,
01:07:06 c'est une gratification énorme.
01:07:08 C'est incroyable ce qu'un enfant de 3 ans est intelligent.
01:07:10 - Nous sommes en train de devenir
01:07:12 une société où l'on ne se touche pas.
01:07:14 On perd quelque chose de très important
01:07:16 lorsqu'on vit ce genre de privation.
01:07:18 Et les gestes barrières ont été autant de non-sens
01:07:20 face à notre nature de mammifère
01:07:22 provoquant aussi une mélancolie.
01:07:24 Il est essentiel... - Non mais Gérard,
01:07:26 le téléphone qui ressonne.
01:07:28 - Je vais chercher si vous voulez.
01:07:30 - Allez chercher, petit soucis. - Il est où, votre...
01:07:32 - Je ne sais pas. Il est essentiel
01:07:34 que l'enfant ait accès de manière libre
01:07:36 et spontanée au corps de ses parents.
01:07:38 Le toucher, les câlins,
01:07:40 les accolades, les sourires sont fondamentaux
01:07:42 pour que le lien d'attachement se crée
01:07:44 mais aussi pour que l'enfant ne soit pas tendu et anxieux.
01:07:46 Mais ça, je pense que tous les parents
01:07:48 font des câlins à leurs enfants,
01:07:50 tous les parents embrassent leurs enfants,
01:07:52 tous les parents
01:07:54 ont une...
01:07:56 Moi, j'ai l'impression parfois que c'est le contraire,
01:07:58 justement, que... Moi, je suis frappé que dans notre génération,
01:08:00 beaucoup de parents
01:08:02 disent à leurs enfants "je t'aime"
01:08:04 et réciproquement, alors que
01:08:06 nous, je ne sais pas si vos parents vous disaient
01:08:08 "je t'aime jamais". On partait le matin,
01:08:10 ma mère, elle ne me disait pas "je t'aime".
01:08:12 - C'est autre chose, "je t'aime" et le toucher.
01:08:14 - Oui, mais j'ai l'impression
01:08:16 qu'au contraire, aujourd'hui, il y a plus
01:08:18 de proximité... J'ai l'impression que...
01:08:20 - On en parle tout le temps. - Voilà, que
01:08:22 j'ai l'impression... - Quand j'entends des témoignages,
01:08:24 je vous assure,
01:08:26 parfois, de ce qu'étaient nos grands-parents
01:08:28 etc., j'ai l'impression qu'il y avait une rudez dans le rapport
01:08:30 père-enfant.
01:08:32 - Le rapport que vous faites est très intéressant,
01:08:34 mais ce n'est pas exactement, en fait, dans ce contexte-là
01:08:36 que je parle de ça dans le livre. Je fais le bilan
01:08:38 épidémiologique des dégâts de la crise sanitaire
01:08:40 et pourquoi il y a eu tant de dépression
01:08:42 chez les enfants. Et il est vrai qu'une société
01:08:44 qui se virtualise énormément,
01:08:46 où on sait que nos adolescents
01:08:48 sont une génération d'adolescents très isolés,
01:08:50 beaucoup derrière leurs écrans, qui ont peu d'interaction sociale,
01:08:52 que pendant la crise, on a quand même privé
01:08:54 des enfants de 12 ans d'aller faire du foot
01:08:56 pour une maladie qui ne les concernait pas,
01:08:58 c'est un problème
01:09:00 parce que nous sommes des mammifères
01:09:02 et l'homme moderne a un peu tendance à être un homme tronc,
01:09:04 c'est-à-dire qu'il s'est coupé de ses racines animales
01:09:06 et il s'est coupé de ses branches spirituelles
01:09:08 et du coup, évidemment qu'il est déprimé
01:09:10 parce que quand à la maternité, on dit aux mamans
01:09:12 "il n'y a pas le papa, vous portez un masque" etc.,
01:09:14 on va à l'encontre des besoins pédiatriques
01:09:16 et du développement de l'enfant, et je n'ai pas été la seule illuminée à le dire,
01:09:18 je veux dire, la Société française de pédiatrie l'a rappelé,
01:09:20 on a expliqué que c'était pour ça
01:09:22 qu'il y avait des tentatives de suicide chez les enfants,
01:09:24 Christelle Gralegan a bien dit qu'il y avait eu plus de suicides
01:09:26 pendant le Covid,
01:09:28 enfin de morts d'enfants par suicide que de morts d'enfants du Covid,
01:09:30 et je crois que le toucher
01:09:32 quand l'enfant est petit et la possibilité
01:09:34 pour l'enfant d'avoir accès à la chaleur de sa mère
01:09:36 est essentiel pour éviter ensuite
01:09:38 un désinvestissement
01:09:40 de l'environnement, des apprentissages, etc.
01:09:42 parce que
01:09:44 pendant la grossesse, les cellules
01:09:46 qui vont permettre le développement du cerveau sont les mêmes
01:09:48 que celles qui développent la peau, c'est-à-dire que
01:09:50 par la peau, par le toucher,
01:09:52 on développe l'immunité, on développe l'intelligence
01:09:54 et on préserve l'enfant des dépressions.
01:09:56 - Alors c'est vrai que c'était un de vos grands sujets,
01:09:58 le Covid, et moi je vous rejoins sur beaucoup de vos analyses,
01:10:00 que le Covid a été très mal géré
01:10:02 de ce point de vue-là, l'exemple du sport
01:10:04 est affligeant.
01:10:06 - Oui mais c'est aussi à la lumière de ce qui s'est passé pendant le Covid
01:10:08 qu'on peut comprendre comment
01:10:10 se vivent les crises suivantes, parce qu'on est
01:10:12 depuis 40 ans en crise,
01:10:14 on ne leur parle que de crise, que je n'ai de mémoire que de crise,
01:10:16 climatique,
01:10:18 géopolitique, économique,
01:10:20 fracture sociale, etc.
01:10:22 Et donc je pense que si vous voulez, le paradigme de ce qui s'est passé
01:10:24 pendant la crise sanitaire peut aider les parents à comprendre
01:10:26 aussi dans quel piège il ne faut pas
01:10:28 retomber pour le
01:10:30 narratif qui vient, très anxiogène
01:10:32 sur tout un tas de sujets. - Un mineur peut aller
01:10:34 mal sans présenter de symptômes dépressifs
01:10:36 classiques, abouli, apathie,
01:10:38 perte d'intérêt et d'investissement,
01:10:40 retrait, pleurs,
01:10:42 manifestation émotionnelle intense, sans présenter
01:10:44 non plus d'addiction ou de
01:10:46 trouble alimentaire, il peut aller mal sans
01:10:48 symptômes. On parle alors de
01:10:50 dépression essentielle.
01:10:52 - Les dépressions blanches.
01:10:54 Et c'est pour ça que dans le livre, je donne
01:10:56 des éléments assez précis aux parents pour
01:10:58 qu'ils sachent distinguer, parce qu'avec
01:11:00 un adolescent, les repères sont flous, c'est difficile
01:11:02 de savoir si un adolescent qui ne fait rien
01:11:04 dans sa chambre, sur son lit, en regardant
01:11:06 le plafond, va mal, ou s'il est juste dans le processus
01:11:08 de l'adolescence. Mais effectivement,
01:11:10 il y a des douleurs sans manifestation, et ce sont
01:11:12 les plus graves, parce qu'elles sont très difficiles
01:11:14 à repérer. Mais elles vont se
01:11:16 traduire par des somatisations
01:11:18 tôt ou tard, et c'est souvent le corps qui est en souffrance
01:11:20 qui va finalement amener les parents à consulter.
01:11:22 Mais c'est pas par des médicaments là qu'on va
01:11:24 résoudre le problème, c'est vraiment par la possibilité
01:11:26 pour le sujet de se reconstruire narcissiquement
01:11:28 en redevenant sujet de
01:11:30 son vécu. - Bon Gérard, vous avez eu combien
01:11:32 d'enfants ? - Deux.
01:11:34 - Et vous êtes satisfait de...
01:11:36 - J'ai pas, non, je me reproche
01:11:38 souvent de ne pas avoir été assez présent.
01:11:40 Et parce que notre métier de journaliste,
01:11:42 quand on est un jeune journaliste
01:11:44 comme Gautier Lebray,
01:11:46 bon, on est souvent parti,
01:11:48 on est souvent absent, c'est souvent
01:11:50 l'épouse qui s'occupe de
01:11:52 d'élever les enfants, et je regrette
01:11:54 de ne pas avoir été assez présent auprès d'eux.
01:11:56 - Et ils ont des réussites, disons-le,
01:11:58 assez successionnelles. - Ils ont bien réussi, mais
01:12:00 c'est pas forcément grâce à moi.
01:12:02 - Ils étaient très
01:12:04 accompagnés, par exemple. - Par leur mère, oui.
01:12:06 - Oui, accompagnés scolairement,
01:12:08 accompagnés comportementalement.
01:12:10 - Oui, oui, ils ont été
01:12:12 bien élevés, quand même.
01:12:14 - Est-ce que vous les recommandez, est-ce que par exemple,
01:12:16 à des parents, est-ce que vous avez des conseils ? Est-ce qu'ils vous dites, voilà, faut faire
01:12:18 un sport co ou un sport individuel ?
01:12:20 Est-ce que ça va, lorsque les parents viennent
01:12:22 vous voir, est-ce que ça va jusqu'à ce type de
01:12:24 conseil ou pas ?
01:12:26 - Bon, moi, j'infantilise
01:12:28 pas les parents. En général, quand les parents viennent me voir,
01:12:30 c'est pas pour me demander, ils payent pas une consultation pour me
01:12:32 demander s'il faut faire du sport. Et puis, je crois
01:12:34 que la meilleure personne...
01:12:36 - Non, mais...
01:12:38 Ils vous demandent des conseils,
01:12:40 le sport, c'est impossible, quoi.
01:12:42 J'imagine ceux qui sont démunis. - Non, mais ce qui
01:12:44 est évident, et en plus, bon,
01:12:46 comme on est dans une société du chiffre, il faut toujours appuyer...
01:12:48 - Je suis pas le faire, aujourd'hui.
01:12:50 - Non, mais c'est normal.
01:12:52 - Il y a un moment où il y a un retour de bâton.
01:12:54 - Ça s'appelle le sopeuil. Ça s'appelle le karma.
01:12:56 - Encore en 5 minutes, je n'ai pas envie de...
01:12:58 - Il y a une idée de vous-même
01:13:00 qui regrette. - C'est une mutinerie,
01:13:02 c'est le capitaine Blai, si vous voulez.
01:13:04 - Quand on est dans une société qui...
01:13:06 Une société régie par le chiffre, il faut toujours
01:13:08 appuyer et sourcer son propos sur des chiffres.
01:13:10 Oui, tous les chiffres montrent
01:13:12 que 30 minutes d'activité physique par jour,
01:13:14 que 30 minutes de plus de sport
01:13:16 et 30 minutes de moins d'écran, ça préserve
01:13:18 de la dépression, ça préserve des messages à l'acte violent,
01:13:20 ça préserve des addictions, etc., etc.
01:13:22 Donc, bien évidemment qu'un enfant doit faire du sport.
01:13:24 Un enfant va mieux quand il est en plein air
01:13:26 et qu'il bouge, et puis...
01:13:28 - Il apprend des règles en faisant du sport.
01:13:30 - Bien sûr, c'est pour ça que chacun a ses marottes.
01:13:32 Moi, je parle du sport parce que je trouve que c'est une formidable...
01:13:34 En fait, souvent, c'est une de mes marottes
01:13:36 parce que je trouve
01:13:38 que les enfants qui font du sport
01:13:40 sont différents des autres. - Bien sûr.
01:13:42 - Parce qu'ils ont un objectif,
01:13:44 ils apprennent, comme vous dites,
01:13:46 les règles, ils apprennent un truc qui est important également,
01:13:48 c'est la compétition, ils apprennent
01:13:50 la défaite, ils apprennent
01:13:52 effectivement la vie en groupe,
01:13:54 parfois, quand tu fais du foot,
01:13:56 quand tu fais du foot, quand tu fais du rugby,
01:13:58 t'as besoin des autres, c'est encore plus vrai pour le rugby.
01:14:00 - Bien sûr. - Et je trouve que c'est un...
01:14:02 - Ça apprend l'humilité. - Exactement.
01:14:04 Je trouve que c'est un bon apprentissage, et ça te renvoie
01:14:06 à ton niveau, qui est aussi important.
01:14:08 - Et puis l'enfant ne prend confiance en lui
01:14:10 qu'en faisant. Donc, c'est évident
01:14:12 qu'il ne prend pas... - Vous avez fait du sport, vous, Pascal ?
01:14:14 - Oui, beaucoup, moi. - Il ne prend pas
01:14:16 confiance en lui derrière un écran, il prend confiance en lui
01:14:18 dans le sport. - Collectif.
01:14:20 J'étais collectif. - Le foot ?
01:14:22 - Oui, bien sûr, moi, j'étais collectif,
01:14:24 je donnais la balle.
01:14:26 - Vous jouiez à quelle place ?
01:14:28 - J'étais plutôt défenseur.
01:14:30 Centrale.
01:14:32 - C'est pour ça que depuis...
01:14:34 - Depuis, il ne peut pas s'attaquer.
01:14:36 - Non, mais quand je dis
01:14:38 ça renvoie à son niveau, c'est très important.
01:14:40 Parce que le seul domaine
01:14:42 où la hiérarchie n'est pas contestée, souvent,
01:14:44 c'est un vestiaire. Dans la vie
01:14:46 professionnelle, les gens disent "pourquoi lui et pas moi ?"
01:14:48 Vous ne trouverez pas de gens
01:14:50 dans le sport qui disent "j'aurais pu être Mbappé"
01:14:52 ou "j'aurais pu être Fédérère".
01:14:54 Ça n'existe pas. C'est-à-dire que tu es
01:14:56 renvoyé immédiatement à ton niveau.
01:14:58 Tu es lucide sur toi, ce qui
01:15:00 n'est pas toujours vrai dans les autres domaines.
01:15:02 - Oui, mais posez des questions à Marie-Estelle,
01:15:04 parce que vous êtes parent... - Moi, c'est un statut
01:15:06 qui n'est jamais évoqué, alors que c'est un beau statut,
01:15:08 c'est celui de beau-père. Mais jamais on n'en parle.
01:15:10 - Ah, vous avez parfaitement raison.
01:15:12 Mais alors, peut-être, parlez-nous
01:15:14 de votre expérience personnelle, si ?
01:15:16 - Parce que c'est personnel.
01:15:18 - Mais c'est un vrai sujet, la situation
01:15:20 des beaux-pères dans notre... - Bien sûr.
01:15:22 - Le législateur devrait... - Mais il y a
01:15:24 une très jolie chanson de Serge Lema, là-dessus.
01:15:26 - Mais dans le livre de Marie-Estelle,
01:15:28 que j'ai consulté, il y a aussi des
01:15:30 préconisations en termes de politique publique.
01:15:32 - Il y en a aussi. - Il n'y a pas que du diagnostic.
01:15:34 Donc c'est intéressant aussi de savoir
01:15:36 ce que vous pouvez proposer en termes d'urgence
01:15:38 de politique publique.
01:15:40 - Oui, oui, parce qu'on a bien vu quand même
01:15:42 l'inversion des places et des valeurs pendant la crise sanitaire
01:15:44 et le fait qu'aujourd'hui, la société moderne
01:15:46 ne laisse plus l'enfant à sa place d'enfant.
01:15:48 Donc c'est pour ça que le livre n'est pas qu'un livre de psychologie.
01:15:52 C'est aussi un livre un peu
01:15:54 politique ou sociologique sur le début.
01:15:56 Et nous, on a beaucoup interpellé les parlementaires
01:15:58 sur la protection des mineurs pendant la crise sanitaire.
01:16:00 Bien évidemment, puisqu'on savait que
01:16:02 le remède risquait d'être pire que le mal.
01:16:04 Et qu'en réduisant la santé à un chiffre de circulation virale,
01:16:06 on allait occulter certains points
01:16:08 de la santé publique et qu'aujourd'hui,
01:16:10 on se retrouve avec des enfants
01:16:12 sous médicaments dans des proportions beaucoup trop importantes.
01:16:14 - Le harcèlement, on va écouter
01:16:16 la brillée d'Attal dans une seconde,
01:16:18 mais "L'enfant d'un autre" et les paroles de Serge Lama
01:16:20 sont sublimes. Ah, vous les connaissez par cœur ?
01:16:22 - Je ne sais pas.
01:16:24 - "Et l'absence est venue poser ses grandes ailes
01:16:26 sur le berceau muet qui ne chantera plus.
01:16:28 Elle est partie sans moi.
01:16:30 Je reste seul sans elle.
01:16:32 Et sans cet enfant de trois ans
01:16:34 dont je ne me suis même pas le père,
01:16:36 mais qui devenait mon enfant
01:16:38 peu à peu. C'est elle qui est partie,
01:16:40 mais c'est lui qui me manque."
01:16:42 - C'est beau.
01:16:44 Est-ce que
01:16:46 nous pouvons écouter
01:16:48 ce que disait Gabriel Attal sur
01:16:50 le harcèlement ? Parce qu'il faut saluer
01:16:52 Gabriel Attal, parce que ça, c'est un ministre qui
01:16:54 va au combat, qui change
01:16:56 les choses, qui est dans le concret, parce qu'aujourd'hui,
01:16:58 100% des écoles en France
01:17:00 vont, pendant deux heures,
01:17:02 parler du harcèlement, donc vont
01:17:04 sensibiliser les gosses dans les écoles.
01:17:06 Moi, je trouve ça formidable, et c'est ça un ministre.
01:17:08 C'est quelqu'un qui est dans le concret et qui a les mains
01:17:10 dans le cambouis. Écoutez Gabriel Attal,
01:17:12 qui est sur RTL ce matin.
01:17:14 - Ce qui se passe aujourd'hui est inédit.
01:17:16 Ça fait, je crois, 8 ans qu'il y a une journée nationale de lutte contre le harcèlement.
01:17:18 En général, c'est autour
01:17:20 de 30% des établissements scolaires qui organisent
01:17:22 une action. Cette année, j'ai décidé que ça serait
01:17:24 100%. Donc, dans tous les établissements
01:17:26 scolaires de France, les cours vont s'arrêter pendant
01:17:28 deux heures pour un débat
01:17:30 sur le harcèlement, pour en parler,
01:17:32 et pour, effectivement, remplir ce questionnaire
01:17:34 d'auto-évaluation. Ce questionnaire, on l'a
01:17:36 rédigé avec des spécialistes, des scientifiques, des experts.
01:17:38 À quoi il va servir ? À deux choses.
01:17:40 D'abord, il va permettre de libérer une parole.
01:17:42 La deuxième chose, c'est que ça nous permettra,
01:17:44 à nous, au ministère, d'avoir des données
01:17:46 au niveau national. - Une cartographie, en quelque sorte,
01:17:48 du harcèlement, parce qu'il y a des établissements où c'est plus sensible ou pas.
01:17:50 - Les chiffres qu'on commande souvent,
01:17:52 entre 800 000 et 1 million d'élèves qui sont harcelés,
01:17:54 ils datent de 2011.
01:17:56 - Ça, c'est formidable.
01:17:58 Ça, c'est... Voilà,
01:18:00 c'est ça, un ministre.
01:18:02 Non ? Bon, écoutez.
01:18:04 - Il est très bon sur le sujet. - Est-ce que ça suit ?
01:18:06 - Beaucoup d'annoncés. - Est-ce que ça suit ? - Beaucoup d'annoncés.
01:18:08 - Ah ben, c'est... - Aujourd'hui, 2h,
01:18:10 dans toutes les écoles de France ? - Et puis, une enquête
01:18:12 contre la réactrice de... - Parce que quand tu parles ensemble
01:18:14 dans des classes, j'imagine que...
01:18:16 Vous validez ? - Je valide quoi ?
01:18:18 Le fait que...
01:18:20 (rires)
01:18:22 - Qu'on s'en civilise.
01:18:24 - Là, vous me cherchez.
01:18:26 Là, vous me cherchez.
01:18:28 - Est-ce que vous validez cette
01:18:30 initiative ? Est-ce que c'est une bonne chose ou pas ?
01:18:32 - Bien évidemment qu'après la mort de Lindsay
01:18:34 et ce qui s'était passé sous Papadena,
01:18:36 la Générale a repris
01:18:38 la question du harcèlement en main et s'était
01:18:40 levée contre ce qui se passait, les dérives
01:18:42 dans les institutions comme à Versailles, etc.,
01:18:44 où l'administration et la bureaucratie a montré
01:18:46 vraiment ce que c'était que le monstre froid
01:18:48 face à la souffrance des familles.
01:18:50 On disait à des mères qu'elles étaient trop sentimentales
01:18:52 et leur enfant s'est suicidé quelques jours après.
01:18:54 - Non mais c'est bien d'en parler.
01:18:56 - C'est très bien qu'on en parle parce qu'il faut libérer
01:18:58 la parole. Le questionnaire, je ne l'ai pas vu
01:19:00 donc je ne peux pas vous donner mon point de vue dessus.
01:19:02 Je pense aussi qu'il faut des
01:19:04 postes de surveillants dans les écoles
01:19:06 et que l'adulte retrouve sa position de verticalité
01:19:08 qu'il ne soit pas un fonctionnaire
01:19:10 qui fonctionne,
01:19:12 mais qu'il intervienne en tant qu'adulte
01:19:14 exemplaire, comme on l'a vu
01:19:16 pour le cas de Lindsay où quand même c'était le beau-père
01:19:18 qui était allé défendre sa belle-fille
01:19:20 à la sortie de l'école parce que
01:19:22 les adultes n'étaient plus dans une position verticale.
01:19:24 Donc la question de la formation de l'enseignant
01:19:26 est à mon avis en amont,
01:19:28 peut-être presque, alors elle n'est pas plus importante
01:19:30 mais elle est très importante aussi.
01:19:32 Elle donne comme outil aux enseignants, la formation des enseignants
01:19:34 aujourd'hui. - Somaïa Labidi, et après
01:19:36 j'ai une vraie surprise pour vous.
01:19:38 Une vraie, une formidable surprise.
01:19:40 Des français qui n'existent plus.
01:19:42 Vous allez les entendre
01:19:44 après le journal
01:19:46 où les rappels des titres de Somaïa Labidi.
01:19:48 - Le CRIF ne souhaite pas
01:19:54 que le RN participe à la marche
01:19:56 contre l'antisémitisme. Nous ne souhaitons
01:19:58 pas que des personnes qui sont héritières
01:20:00 d'un parti fondé par des anciens collaborateurs
01:20:02 soient présentes à déclarer
01:20:04 le président du conseil représentatif
01:20:06 des institutions juives de France
01:20:08 Yonatha Narfis ce matin sur LCI.
01:20:10 183 élèves
01:20:12 en attente de sanctions après avoir
01:20:14 perturbé l'hommage à Dominique Bernard.
01:20:16 Ils ont tous été exclus à titre
01:20:18 conservatoire de leur établissement,
01:20:20 indique ce matin Gabriel Attal sur RTL
01:20:22 et sont en attente d'un conseil
01:20:24 de discipline, précise le ministre
01:20:26 de l'Education nationale.
01:20:28 Et puis le Pas-de-Calais en vigilance
01:20:30 rouge, pas de perspective de décru
01:20:32 avant vendredi. Après un épisode
01:20:34 plus vieux intense avec des cumules
01:20:36 exceptionnelles, de nouvelles pluies accompagnées
01:20:38 d'orages sont attendues dès cet après-midi.
01:20:40 - Merci Somaïa,
01:20:42 vous avez été très gentille aujourd'hui
01:20:44 avec moi. Je vous remercie.
01:20:46 - Merci pour votre calme.
01:20:48 - C'est pas le cas de tout le monde.
01:20:50 Je vais vous faire
01:20:52 écouter quelque chose.
01:20:54 J'adore les archives, vous le savez,
01:20:56 parce que je vais vous faire entendre un micro-trottoir.
01:20:58 Micro-trottoir,
01:21:00 vous savez ce que c'est, on va dans la rue et puis on interroge
01:21:02 les gens sur un sujet. Bon, il date du
01:21:04 10 novembre 1970.
01:21:06 Et vraiment c'est formidable parce que
01:21:08 c'est des Français qui n'existent plus, même
01:21:10 physiquement, les visages,
01:21:12 vous allez voir des vieilles dames.
01:21:14 À la fin, il y a un monsieur qui a 51 ans.
01:21:16 Écoutez bien, il dit "je suis un vieux
01:21:18 monsieur, j'ai 51 ans".
01:21:20 On est en 1970.
01:21:22 C'est extraordinaire.
01:21:24 Et il parle donc du général de Gaulle.
01:21:26 On les interroge, le général de Gaulle est mort.
01:21:28 Comment réagissez-vous ? Et j'ai regardé
01:21:30 ça avec Marine Lençon ce matin, nous étions...
01:21:32 C'est formidable parce que
01:21:34 c'est presque un témoignage historique
01:21:36 de paroles de France, de gens
01:21:38 qui n'existent plus. Écoutez.
01:21:40 - Les jeunes ne vous oublieront pas.
01:21:46 Vous resterez au plus profond
01:21:48 de nos cœurs.
01:21:50 Vous ne resterez jamais.
01:21:52 - C'est une reconnaissance que j'ai pour le général de Gaulle.
01:21:54 Je suis rejoint depuis les premières années.
01:21:56 Je ne veux pas de plus.
01:21:58 Toutes ces longues années
01:22:00 que nous avons vécues en tant que
01:22:02 compagnons
01:22:04 et soldats.
01:22:06 - Qu'est-ce que tu veux ?
01:22:08 - Quel sentiment vous inspire
01:22:10 la mort du général de Gaulle ?
01:22:20 - Je me fais pas mal.
01:22:22 Moi, j'ai fait la résistance, madame.
01:22:24 - J'ai fait tout.
01:22:28 - On a beaucoup de temps.
01:22:30 - Je fais tout.
01:22:32 - C'est un homme droit.
01:22:34 - Il prend plein de parties.
01:22:36 - C'était pas un saint.
01:22:38 Il était comme les autres.
01:22:40 Il avait ses défauts.
01:22:42 Mais c'était un homme d'intêret.
01:22:44 - On n'est plus comme cela.
01:22:46 - Et puis qui aimait la France.
01:22:48 - Je pense que c'était un très grand français
01:22:50 qui nous a tout de même donné
01:22:52 un certain prestige que nous n'avions plus.
01:22:54 C'était quand même quelque chose.
01:22:56 Je suis un vieux monsieur de 51 ans.
01:22:58 C'est encore presque l'abruyé en parlant
01:23:00 de ce grand gaillard.
01:23:02 - "Je suis un vieux monsieur de 51 ans."
01:23:04 - Oui, l'espérance de vie a gagné.
01:23:06 - Elle est incroyable quand même.
01:23:08 Ça ne vous surprend pas plus que ça ?
01:23:10 - Ah ben si.
01:23:12 - Bon, écoutez, c'était vraiment bien ce matin.
01:23:14 - C'est un autre monde.
01:23:16 - C'est un autre monde.
01:23:18 - Et les dames qui sortaient toutes...
01:23:20 Les lunettes fumées ont disparu.
01:23:22 Il y avait beaucoup de gens qui avaient des lunettes fumées.
01:23:24 Je ne sais pas pourquoi à l'époque.
01:23:26 Et puis les dames qui sortaient toutes en fichu.
01:23:28 - Mais on sent quelque chose de très différent.
01:23:30 - Les gens sont plus abîmés physiquement.
01:23:32 Tout simplement.
01:23:34 - Usés.
01:23:36 - Usés.
01:23:38 - Mais comme quoi tout ne fout pas le camp.
01:23:40 Parce qu'il y a eu une amélioration
01:23:42 des conditions sanitaires, alimentaires
01:23:44 qui est ce qu'on a gagné.
01:23:46 - Évidemment.
01:23:48 Vous allez sur vos 82 ans
01:23:50 et vous faites au moins 20 ans de moins.
01:23:52 - Oui, oui.
01:23:54 - Non, non, bien sûr.
01:23:56 Être parent en temps de crise,
01:23:58 comment restaurer l'équilibre psychique de nos enfants ?
01:24:00 Mais c'est vrai que sur le plan...
01:24:02 Sans doute aussi sur le plan mental,
01:24:06 on a progressé.
01:24:08 C'est-à-dire qu'on prend plus en compte
01:24:10 la souffrance des uns et des autres.
01:24:12 Avant les gens ne parlaient pas.
01:24:14 - Alors justement,
01:24:16 ce que je dis dans le livre,
01:24:18 c'est que deux choses sont préoccupantes.
01:24:20 C'est à la fois le malaise psychologique
01:24:22 dans la population,
01:24:24 mais c'est aussi la psychiatrisation
01:24:26 systématique de la souffrance.
01:24:28 La souffrance est inhérente à la condition humaine
01:24:30 et on a un peu tendance maintenant
01:24:32 à trouver une molécule à chaque émotion.
01:24:34 Et ça c'est un problème.
01:24:36 Parce qu'on psychiatrise l'expression
01:24:38 d'un mal-être qui est normal.
01:24:40 - Merci à vous deux pour cette réalisation.
01:24:42 Dominique Rémond était à la vision.
01:24:44 Merci à Arnaud Portelas qui était au son.
01:24:46 Marine Lanson, Tancré de Guillotel.
01:24:48 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:50 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:24:52 Et nous, rendez-vous ce soir. Bonne journée.
01:24:54 *rire*