À 34 ans, Corentin Lacroix, alias WhyDoc, est médecin généraliste dans la région nantaise. Il partage son temps entre son cabinet et les vidéos YouTube qu’il tourne dans la chambre de sa fille. Son objectif : parler de médecin simplement pour la rende accessible au plus grand nombre et lutter contre les fake news.
Avec près de 60 000 abonnés sur YouTube, il traite de sujets très divers : diabète, cancer de la prostate, bouchon de cérumen ou encore hypertension. Le tout avec une point d’humour mais surtout avec beaucoup de travail et de recherche.
Deux activités complémentaires qui lui permettent aussi de renseigner ses patients lors des consultations, même s’il tient à distinguer les deux.
Avec près de 60 000 abonnés sur YouTube, il traite de sujets très divers : diabète, cancer de la prostate, bouchon de cérumen ou encore hypertension. Le tout avec une point d’humour mais surtout avec beaucoup de travail et de recherche.
Deux activités complémentaires qui lui permettent aussi de renseigner ses patients lors des consultations, même s’il tient à distinguer les deux.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 une patiente qui vient de m'envoyer un message sur Instagram.
00:02 Mais heureusement, j'arrive à peu près à faire la différence
00:05 entre le médecin et le youtubeur,
00:06 même si en consultation je me sers de mes vidéos.
00:08 Par exemple, je mets des QR codes
00:10 pour "Y a un enfant qui a un rhume"
00:11 pour le lavage de nez.
00:12 [♫♫♫]
00:20 Parce qu'il y avait plein de youtubeurs à l'époque
00:22 sur la science, la physique quantique, l'histoire, les maths,
00:25 puis il n'y avait rien en médecine.
00:26 Et donc du coup, en buvant un verre avec un copain à midi,
00:28 il me dit "Tu pourrais le faire toi ?"
00:30 "Je ne sais pas faire."
00:31 "Bah t'apprends."
00:32 "Ok, je vais faire ça alors."
00:34 [♫♫♫]
00:37 Quand j'ai fini mes études,
00:38 je voulais faire des fiches pour les patients,
00:40 pour leur expliquer un peu notre langage médical.
00:42 Et puis les fiches, c'est sympa, mais c'est pas hyper sexy.
00:45 Du coup, j'ai fait des vidéos, ça a bien marché,
00:47 les retours étaient excellents, du coup j'ai continué à faire ça.
00:49 [♫♫♫]
00:53 Ça me prend des dizaines, voire plus d'une centaine d'heures.
00:56 Ça dépend du sujet, de la longueur,
00:58 mais le diabète, j'ai mis 150 heures pour la faire.
01:01 Mais en fait, c'est un plaisir, c'est un hobby.
01:02 Au lieu de faire du sport, je fais des vidéos.
01:05 [♫♫♫]
01:08 Je fais deux jours et demi au cabinet par semaine,
01:11 et puis le reste, je fais du White Dog.
01:12 Je dors pas beaucoup.
01:14 [Rire]
01:14 Je suis souvent insomniaque,
01:16 et j'ai une femme très patiente.
01:18 [♫♫♫]
01:22 J'ai combien à chaque oeil ?
01:23 [Rire]
01:23 Je sais pas, j'ai oublié mes lunettes,
01:25 du coup c'est un peu dur pour monter dans le train.
01:26 [♫♫♫]
01:30 Ça commence par une idée,
01:31 sur laquelle je vais faire de la base des recherches scientifiques.
01:33 Je fais en fonction de ce qui me vient,
01:36 et puis en fonction de ce que les institutions avec lesquelles je travaille
01:39 veulent bien me subventionner.
01:41 Je vais faire une grosse prise de note,
01:42 et le plus gros travail après, ça va être de simplifier les messages,
01:45 de trouver les messages, les simplifier,
01:47 trouver les illustrations, trouver les transitions,
01:49 faire une miniature pour YouTube, la diffuser sur les réseaux sociaux,
01:51 puis il y a le tournage, bien entendu.
01:52 C'est vraiment dans la chambre de ma fille, j'ai les peluches à côté.
01:54 Donc je change le décor, j'enlève les Totoro,
01:56 et je mets un crâne et une lanterne.
01:58 [♫♫♫]
02:02 Ah oui !
02:03 Oh ouais, il y a pas mal de gens qui connaissent mon travail.
02:05 Le grand public, il y a les confrères,
02:07 et les retours sont toujours très bons,
02:08 parce que moi aussi j'ai voulu faire un truc où c'est ludique et en même temps sérieux.
02:13 Quel est le pire ennemi pour vos oreilles ?
02:16 C'est pas le froid, c'est pas le vent, c'est pas Florent Pagny,
02:21 c'est le coton-tige.
02:22 Mais comment va-t-on se laver les oreilles, allez-vous me dire ?
02:25 Très bonne question.
02:26 Et c'est ce qu'on va voir aujourd'hui.
02:28 Je mets toujours une bibliographie pour montrer sur quoi je m'appuie,
02:30 donc c'est pas juste un mec qui prend sa caméra pour faire des vidéos et il s'amuse.
02:34 C'est vraiment un travail sérieux derrière.
02:36 [♫♫♫]
02:39 Ouais, carrément.
02:40 Sans être frontal, moi j'ai pas envie de dire aux gens "vous êtes débiles à penser ça",
02:43 c'est plutôt "ben voilà ce que dit la science, d'une manière assez neutre".
02:48 Je fais ma contribution, je me dis dans le monde du YouTube,
02:51 il y aura un mec qui dit des choses sans sens bêtises,
02:53 enfin y'a pas que moi, on est plusieurs.
02:54 Le Café des sciences qui est une association nationale
02:56 qui regroupe des gens qui font de la vulgarisation scientifique d'une manière sérieuse.
02:59 Je pense que c'est aussi un moyen de diffuser plus facilement les bons messages.
03:02 [♫♫♫]
03:05 Ouais, j'ai une patiente qui vient de m'envoyer un message sur Instagram.
03:08 Mais heureusement, j'arrive à peu près à faire la différence entre le médecin et le YouTuber,
03:12 même si en consultation je me sers de mes vidéos.
03:15 Par exemple, je mets des QR codes quand il y a un enfant qui a un rhume,
03:17 pour le lavage de nez.
03:19 C'est un moyen que mon travail sur YouTube me serve en consultation.
03:21 [♫♫♫]
03:25 Hé, c'est ma sujet de la prochaine vidéo, ça tombe bien !
03:27 [Rires]
03:29 C'est plutôt...
03:30 Les médicaments c'est ni trop ni trop peu,
03:33 et l'information c'est la volonté.
03:34 [♫♫♫]
03:37 Pas du tout.
03:39 [Rires]
03:40 Moi je suis bien en province.
03:41 [Rires]
03:42 [♫♫♫]
03:46 Parlons médecine simplement.
03:47 Ça aurait pu dire apéro, mais ça aurait pas fait classe.
03:50 [Rires]
03:51 [♫♫♫]