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Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, a commenté le parcours de l'édition 2024, dévoilé ce mercredi, et caractérisé par un grand départ en Italie et une arrivée à Nice pour la dernière étape.

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Transcription
00:00 C'est un Tour de France qui est inédit par son grand départ et par son arrivée finale.
00:06 Le Tour n'est jamais parti d'Italie, ce qui est assez étonnant puisque c'est un pays limitrophe de la France
00:11 et un pays de grands champions de tradition cycliste.
00:13 Je n'ai qu'une partie de la réponse parce que depuis 1903, je n'ai pas toujours été là.
00:17 On a failli partir de Florence déjà il y a une dizaine d'années puisque Florence était candidate pour le Tour 2014.
00:23 Ça s'est joué lorsque Bradley Wiggins a gagné le Tour de France en 2012.
00:30 La victoire de Wiggins sur le Tour, premier Britannique vainqueur du Tour,
00:34 sa présence à la cérémonie d'ouverture en mondial vision des Jeux Olympiques de Londres où on voyait trois personnages,
00:39 la reine d'Angleterre à l'époque, Elizabeth II, James Bond et Bradley Wiggins en tee-shirt jaune tapant dans le gong.
00:45 Et là on s'est dit qu'il faut partir du Royaume-Uni au plus près de la première victoire d'un Britannique.
00:49 Et donc du coup, on n'est pas parti de Florence. On avait essayé de faire en sorte qu'ils puissent renouveler la candidature un an, deux ans après.
00:55 Ça ne s'était pas fait. Et puis c'est pendant la pandémie, j'ai reçu un message,
00:59 alors qu'on était tous à la raie en se demandant chacun d'entre nous comment ça allait se passer.
01:03 J'ai reçu un message de Dario Nardella, l'ancien premier adjoint devenu maire,
01:07 me disant « Florence est toujours aussi belle mais terriblement triste. Je n'ai pas voulu me rendre du grand départ.
01:12 Voyons-nous après la pandémie. » Ça s'est fait comme ça.
01:14 Ensuite, lui s'est allié avec le président de la région Emilie Romagne, Stefano Bonaccini,
01:20 qui avait sauvé le championnat du monde sur route en 2020 parce que la Suisse s'était désistée.
01:25 Bonaccini et ses équipes, en trois mois, ont trouvé un circuit qui passait par la côte de Gallisterna
01:31 où un certain Julien A s'est échappé et est devenu champion du monde. Julien A Philippe bien sûr.
01:36 Et puis ensuite le Piémont aussi s'est mis derrière.
01:39 L'Italie unifiée, sans faire référence nécessairement à Garibaldi, c'était une évidence qu'elle aurait un grand départ.
01:45 C'est toujours un tour difficile. Mais vous savez, ce qu'il faut regarder aussi, c'est le comportement des coureurs.
01:50 J'ai plutôt eu le sentiment que la première heure de toutes les étapes jusqu'à la fin du Tour de France,
01:54 c'est attaquer de tous les côtés. Donc le parcours peut être difficile.
01:58 Bien évidemment, ils laissent le Tour de France, c'est la plus grande course cycliste du monde,
02:01 mais ça dépend de ce que les coureurs en font.
02:03 Et s'ils attaquent à fond pendant la première heure, c'est qu'à priori, ils ont des ressources.
02:06 Forcément, au départ, on y attend les cinq fantastiques.
02:10 Alors, on était un peu inquiet quand on voyait les rapprochements, les hypothétiques fusions, etc.
02:17 de se dire qu'on va avoir des coureurs de très grande qualité dans la même équipe.
02:22 Et là, en fait, ils semblent-ils bien dispersés.
02:26 Donc ça, ça nous va bien parce que ça promet évidemment un affrontement formidable
02:30 entre les meilleurs coureurs du monde dans des équipes différentes.
02:33 En fait, quand on voit le parcours, vous me parlez de montagne,
02:36 vous n'avez pas parlé de chrono, mais vous auriez pu le faire.
02:39 Mais en fait, il faut regarder l'étape des chemins blancs et les étapes avec du vent potentiellement.
02:42 Parce que ça, ça veut dire que vous ne pouvez pas mettre,
02:45 quand vous êtes manager, sept grimpeurs et un leader.
02:49 C'est juste impossible parce qu'autrement, avec le vent et les chemins blancs, ça va exploser.
02:53 Donc il y aura un dosage à faire dans les équipes, dans chaque équipe,
02:56 pour savoir si on met un grimpeur par un grimpeur.
02:59 Et là, ils vont peut-être se casser la tête.
03:01 - Et avec un contrôle à montre comme ça, le dernier jour,
03:04 vous avez peur que le peloton soit un peu plus mince à Nice ?
03:07 Par exemple, les sprinters qui pourraient ne pas avoir envie d'aller au bout ?
03:10 - Ça, on verra ce qu'il en est.
03:12 Les sprinters, on veut pas se mettre sous la main ou sous la pédale.
03:17 Avec huit étapes potentielles, il n'y aura pas huit étapes qui s'uniront en sprint massif, j'en suis sûr.
03:22 Mais les sprinters, on le réduit, après débordement, c'est possible.
03:26 Après, on verra.
03:28 Le plus important, c'est que la dernière étape, un chrono entre Monaco et Nice, on revendique totalement.
03:33 À partir du moment où on est arrivé à Nice, il y avait une sorte d'évidence pour moi d'aller à La Bonnette,
03:36 qui est un collège absolument magnifique, la plus grande communauté d'asphalter de France.
03:39 Mais c'est très dur d'y aller.
03:41 À La Bonnette, vous êtes loin, il faut aller vers l'Italie.
03:43 Donc là, l'arrivée à Nice, ça voulait dire La Bonnette.
03:45 Dès lors qu'on mettait La Bonnette à 40 km de l'arrivée, il fallait monter au taux.
03:49 Et c'est ce qu'on fait avec le délivier.
03:51 Je ne vous échapperai pas non plus que quand on est en Italie,
03:54 on a passé par quelque part pour rentrer en France et qu'on n'avait pas envie de passer par un tunnel,
03:58 on a préféré passer par l'école.

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