Quelles étapes ont été nécessaires pour réussir à diversifier les activités de la structure ? Quels bénéfices pour la structure et le territoire ?
Benoît Guitton, directeur du village vacances et de l’ESAT des 4 vents, à Noirmoutier, nous partage son expérience du développement
économique impulsé dans son établissement.
Benoît Guitton, directeur du village vacances et de l’ESAT des 4 vents, à Noirmoutier, nous partage son expérience du développement
économique impulsé dans son établissement.
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00:00 Alors, merci à tous déjà d'être présents pour ce nouvel atelier,
00:05 dans le cadre de la deuxième édition des Rencontres nationales,
00:08 qui est une action menée par la FNOS, donc la Fédération nationale de l'offre de services,
00:13 qui a pour mission d'accompagner au développement des projets, des structures de l'offre de services
00:19 de la MSA et qui réunit les associations nationales créées à l'initiative de la MSA,
00:24 que sont Solidèle, Laser Emploi, Présence Verte, la FN Marpa et l'AVMA.
00:31 Donc moi je me présente, je m'appelle Aude Krenner et je suis chargée de mission pour l'AVMA.
00:36 Pour ceux qui ne connaissent pas l'AVMA, c'est l'Association des villages de la mutualité agricole.
00:41 Donc c'est une association qui a pour vocation de contribuer à l'accès aux vacances pour tous,
00:47 par la mise en œuvre de projets sur les structures touristiques qui sont adhérentes à l'AVMA.
00:54 Aujourd'hui, dans le cadre des rencontres nationales, on a voulu mettre à l'honneur un de ces villages vacances du réseau,
01:01 qui a aussi la particularité d'être un ESAT, qui est donc le village des Quatre Vents à Noirmoutier.
01:08 Pour cela, j'accueille Benoît Guiton, qui est le directeur de la structure des Quatre Vents
01:13 et qui va nous parler aujourd'hui de notre sujet, qui est la démarche entrepreneuriale impulsée sur son établissement,
01:21 afin de mieux répondre aux besoins de son territoire, à travers, vous allez le voir,
01:25 le développement et la diversification de certaines de ses activités.
01:30 Il nous expliquera notamment quelles ont été les étapes qui ont été nécessaires
01:36 pour réussir à diversifier les activités de sa structure,
01:40 et quels sont les bénéfices pour la structure et pour le territoire.
01:44 Cette présentation va durer entre 15 et 20 minutes.
01:49 N'hésitez pas, comme l'a dit Emilie, à poser déjà vos questions dans le fil de discussion.
01:55 À l'issue de la présentation, on aura un temps d'échange.
01:59 Benoît, c'est à toi.
02:03 Merci, Aude.
02:05 Au sommaire, je vous présente l'association, un petit peu l'historique des Quatre Vents,
02:13 le constat qui a été fait sur notre structure,
02:17 quelle a été la démarche qui a été faite pour développer nos activités,
02:24 et puis je vous montrerai aussi quelques chiffres et les bénéfices et perspectives futurs.
02:31 Donc, sur l'association Les Quatre Vents, c'est avant tout une structure médico-sociale,
02:38 même si elle est plus connue et plus reconnue sur son activité touristique,
02:44 mais c'est avant tout un établissement médico-social.
02:47 Et l'objet de l'association, donc c'est affiché ici,
02:52 c'est de participer à la mise en œuvre des orientations retenues par la MSA,
02:56 contribuer dans ce cadre à l'amélioration de la prise en charge des personnes handicapées,
03:01 c'est fixer les orientations de l'établissement en conformité avec les dispositifs de planification,
03:07 c'est assurer la gestion de l'établissement selon la réglementation applicable,
03:12 et dans le secteur médico-social en ce moment c'est en pleine mutation,
03:16 et participer à toutes les actions à caractère social et sanitaire
03:21 qui apparaîtraient correspondre à la réalisation de l'objet social.
03:25 Ça, j'ai repris l'objet qui est dans les statuts de l'association.
03:31 Et pour faire cet objet, les quatre vents ont deux structures principales,
03:39 c'est un des hâtes qui est composé d'une partie plutôt accompagnement
03:43 et d'une partie production, donc il y a les hâtes sociales et les hâtes production.
03:47 Et puis on a également un centre d'hébergement,
03:52 un centre d'habitat qui s'appelle Vendésille,
03:54 et qui est composé d'un foyer d'hébergement, d'un foyer de vie et d'un SAVS
03:59 qui permet d'héberger et de suivre les travailleurs et hâtes de notre établissement.
04:06 Voilà.
04:07 Voilà pour ce qui est de la présentation des quatre vents.
04:11 Les quatre vents ont été créés en 1985,
04:16 et en 1985, lors de la création,
04:22 on fonctionnait, alors pas en vase clos, mais tous les services de les hâtes
04:27 fonctionnaient pour la structure touristique.
04:31 Donc on avait la cuisine, le restaurant, la blanchisserie,
04:34 l'entretien des espaces verts, l'entretien des locaux et l'entretien des bâtiments.
04:39 Ils fonctionnaient que pour la structure touristique,
04:43 pour une simple raison, c'est que déjà à l'époque,
04:47 on n'avait que 30 personnes en situation de handicap,
04:51 alors qu'à l'heure actuelle, on est à 70.
04:53 Et puis l'activité était suffisante pour faire fonctionner correctement les ateliers.
05:02 Et puis au fil des années, notre agrément a augmenté.
05:06 On est passé à une cinquantaine, à une soixantaine, et maintenant on est à 70.
05:12 Et puis la saisonnalité a été plus présente.
05:18 On a une porte activité en gros d'avril à septembre, octobre,
05:26 et puis novembre, décembre, janvier, février, voire mars, une baisse d'activité.
05:35 Ce qui fait que notre activité, avec 70 travailleurs en situation de handicap,
05:44 certains ateliers en novembre, décembre et janvier
05:47 avaient très peu de travail à fournir.
05:51 Et donc avec l'ancien directeur qui était en place précédemment,
05:57 on a réfléchi sur comment on pouvait trouver de l'activité
06:02 et permettre à nos travailleurs d'avoir quelque chose à produire tout au long de la nuit.
06:14 En plus de ça, on a fait quelques travaux au niveau de la blanchisserie,
06:19 qui était un atelier important, et on a acheté du matériel.
06:24 Et on est rentré dans une démarche environnementale
06:29 qui a réduit la production de linge.
06:32 Avant, on lavait quasiment le linge tous les jours, voire tous les deux jours.
06:37 On changeait les draps, les serviettes.
06:40 Et puis quand on est rentré dans la démarche environnementale,
06:43 ces serviettes et les draps, on ne les changeait plus tous les jours
06:47 ou tous les deux jours, mais on les changeait une fois par semaine,
06:50 voire à la demande.
06:52 Ce qui fait que l'atelier blanchisserie a connu une baisse de production.
06:59 Les espaces verts, c'est pareil.
07:01 On avait, une fois que le parc est entretenu,
07:04 si c'est que du renouvellement,
07:07 ça ne nécessite pas un temps de travail sur toute l'année.
07:13 Et donc, il y avait ces deux ateliers-là principaux
07:16 qui méritaient d'être augmentés.
07:22 Et puis l'atelier cuisine, c'est pareil.
07:25 On avait, comme en novembre, décembre, janvier, février,
07:29 il y avait peu d'activités.
07:31 Nos cuisiniers, une fois qu'ils avaient fait les repas
07:34 et les structures d'hébergement, ils avaient un petit peu de temps libre.
07:38 Donc, on a réfléchi aussi comment on pouvait développer
07:41 ces différents ateliers.
07:45 Alors, suite à ça, comment on a fait pour développer ces ateliers ?
07:49 Donc, on a regardé, en fait, sur ces trois services,
07:57 quelle était la possibilité à trouver de nouveaux clients.
08:06 Donc, sur la blanchisserie, on a regardé aussi la concurrence.
08:09 À l'époque, dans les années 80,
08:11 il y avait une grosse blanchisserie industrielle sur l'île
08:15 qui démarchait tous les hôtels.
08:18 Voilà, donc on s'était dit, ceux-là, ça ne sert à rien d'aller les démarcher,
08:22 on ne pourra pas faire concurrence à une blanchisserie industrielle.
08:26 Et on a constaté, par contre, que certaines petites structures
08:36 recherchaient une structure pour laver le linge.
08:41 Et donc, on s'est plutôt adressé à eux,
08:43 et on s'est plutôt adressé aussi aux particuliers
08:46 qui louaient leur maison pendant la période estivale.
08:53 Notre souci qu'on avait également, c'était de trouver des clients
08:57 qui fonctionnent toute l'année et pas uniquement sur l'été.
09:01 Parce que si on trouvait des clients qui ne fonctionnaient que l'été,
09:05 ça alourdissait notre charge de travail sur l'été,
09:08 alors que nous, ce qu'on souhaitait, c'était plutôt une démarche
09:12 de trouver des clients qui fassent fonctionner la blanchisserie
09:16 également en hiver et pendant nos périodes creuses.
09:20 Donc, on faisait attention à ça.
09:23 Sur les espaces verts, c'est pareil.
09:26 Sur l'île, il y a beaucoup de paysagistes
09:29 et de petits auto-entrepreneurs qui font de l'entretien et de la création.
09:36 Donc, nous, comme on ne fait pas de création,
09:38 on s'est dit qu'on ne va pas s'adresser à cela.
09:41 Et on va plutôt s'adresser uniquement aux particuliers ou aux collectivités.
09:45 On a eu un moment un marché avec la mairie de Lépine.
09:50 Et sur la restauration, c'est pareil.
09:54 On s'est dit, il y a les cuisines scolaires
10:00 qui sont faites par des prestataires extérieurs hors de l'île,
10:07 donc sur le continent.
10:09 Donc, on s'est dit que c'était peut-être intéressant
10:11 de contacter les municipalités ou les écoles
10:14 pour savoir s'ils voulaient nous faire fonctionner.
10:17 Je vous en parlerai un petit peu plus tard.
10:19 Ça n'a pas été une grande réussite sur ce développement-là.
10:23 Donc, une fois qu'on a trouvé à peu près nos cibles de clientèle,
10:30 il fallait qu'on se fasse connaître.
10:37 Donc, comment on s'est fait connaître?
10:38 Alors, au début, on s'était dit, on va faire un petit peu de publicité.
10:43 On va essayer de faire des flyers,
10:45 on va faire une démarche pour trouver la clientèle.
10:50 Et sur la blanchisserie, on n'a pas eu besoin de ça.
10:53 Uniquement le bouche-à-oreille nous a permis de nous développer.
10:59 Et en l'espace de six mois,
11:04 notre production de blanchisserie s'est fortement accrue.
11:09 Et on a même été obligé de mettre des personnes sur des listes d'attente.
11:16 La clientèle que l'on a touchée, c'était principalement des propriétaires de maisons
11:23 qui avaient des résidences secondaires et qui les mettaient en location,
11:26 mais qui en avaient plusieurs.
11:28 Et avec le développement de Airbnb, de booking et tout ça,
11:36 l'activité location s'est développée pour ces personnes-là.
11:39 Et ils ont eu besoin d'avoir une rotation au niveau du linge.
11:44 C'est également créé sur Lille des sociétés de consergerie.
11:53 En l'espace d'un an, je crois qu'il y a eu quatre ou cinq consergeries
11:57 qui se sont créées sur Lille.
11:59 Et pareil, eux, ils étaient demandeurs de linge pour leur clientèle.
12:05 Donc là, en voyant cela, on a fait aussi une démarche de mise en location de linge.
12:12 On achetait le linge pour eux.
12:14 C'était le même linge que l'établissement, par contre.
12:18 Et on faisait des kits.
12:20 Et ça, ça s'est fortement développé.
12:23 Et ça s'est très vite fait connaître que par le bouche à oreille.
12:30 On a aussi, comme on a eu le choix de nos clients,
12:34 on a favorisé les contrats plutôt à l'année,
12:37 plutôt que des contrats ponctuels.
12:39 Parce que c'était vraiment notre démarche.
12:42 Et puis sur Lille, il y avait très peu de concurrence sur ce produit-là.
12:50 Sur les freins que l'on a pu avoir, alors effectivement, c'était nos locaux.
12:59 Nos locaux ont été vite trop exigus.
13:06 On a eu trop de linge à laver.
13:09 Si on pouvait le laver dans les temps,
13:13 on avait du mal après à stocker le linge propre en plus de notre linge.
13:18 Donc là, on était un petit peu exigus.
13:21 Et puis un autre problème, c'était de motiver un petit peu les équipes.
13:29 Très souvent, alors on est un ESAT, donc très souvent,
13:33 l'économique et le médico-social peuvent être en opposition.
13:43 Le fait d'avoir un rythme un petit peu plus soutenu sur certaines périodes
13:50 peut être difficile à gérer pour nos équipes.
13:55 Voilà.
13:57 Donc, voilà comment on a essayé de développer tous ces services-là.
14:04 Sur la restauration, on a, avant de passer sur les résultats,
14:09 parce que j'ai parlé de la blanchisserie et des espaces verts.
14:13 Alors sur les espaces verts, c'est pareil.
14:15 Le Boucherville a beaucoup fonctionné parce que tous les propriétaires
14:23 ou ceux qui se connaissent, tous ceux qui s'échangent leurs contacts,
14:30 et donc les espaces verts se sont développés uniquement
14:35 sur l'entretien de jardin privé.
14:38 Et sur la cuisine, il y a deux ans, on a lancé la rénovation de notre cuisine
14:44 et le souhait que l'on avait avec l'ancien directeur,
14:48 c'était de faire une cuisine centrale sur l'île
14:52 pour approvisionner toute la restauration scolaire de l'île.
14:58 Et là, on a rencontré plutôt des oppositions politiques,
15:03 des rivalités entre les différentes communes
15:07 qui voulaient garder la mainmise sur leur production,
15:13 qui voulaient forcément que la cuisine centrale,
15:18 ils étaient d'accord pour faire une cuisine centrale commune,
15:22 mais uniquement sur leur territoire et pas sur la commune d'à côté.
15:28 Si bien qu'on est resté dans nos locaux,
15:33 on a essayé de démarcher les collèges, écoles publiques et privées de l'île,
15:41 et on a maintenu notre collaboration avec l'école publique de l'Épine, uniquement.
15:51 Je pense que c'est une erreur politique de l'île,
15:58 parce que dans une période où le personnel manque,
16:06 regrouper tous les cuisiniers aurait été, je pense, une bonne chose.
16:13 Je pense qu'ils s'en rendent compte, peut-être que dans les années à venir,
16:16 ça évoluera et dans ces cas-là,
16:21 je pense que les 80 s'intègreront dans cette démarche-là.
16:27 Sur les résultats obtenus,
16:33 au niveau de la blanchisserie, globalement, si dans les années 80,
16:38 on était à 70 tonnes de linge lavé,
16:43 lorsqu'on est rentré dans la démarche environnementale,
16:48 on descendait plutôt à 60 voire 55,
16:52 et là on est remonté à 90 tonnes quasiment de linge lavé.
16:57 On est à plus de 80 clients privés extérieurs,
17:03 et je pense qu'on a une liste d'attente d'une vingtaine voire d'une trentaine de clients.
17:08 On a un accroissement de 12% de l'activité annuelle à peu près.
17:14 On a une augmentation du chiffre d'affaires de ce poste de 4%.
17:23 Et puis c'est une activité plutôt stable depuis trois ans.
17:28 Elle est stable parce qu'on arrive à une capacité maximum de linge lavé.
17:37 Sur les espaces verts, il y a trois ou quatre ans, on était à 12 clients.
17:44 Maintenant, on est à 40 clients.
17:45 On a un accroissement de quasiment 50% en un an du chiffre d'affaires.
17:53 Et on a beaucoup de demandes aussi sur ce poste-là.
17:58 Donc on va continuer parce que c'est un axe de développement pour notre activité.
18:04 Voilà.
18:05 Les bénéfices et perspectives futures.
18:12 Les bénéfices, c'est sur la blanchisserie, une activité quasi constante,
18:19 même si la production diminue un petit peu en période hivernale.
18:25 Mais on arrive à avoir une activité qui occupe pratiquement toute notre équipe.
18:32 On a une diversité des tâches.
18:34 On n'a plus forcément que notre linge.
18:36 On peut aussi avoir du linge un petit peu spécifique, comme des couvertures,
18:42 comme on a aussi lavé un moment des toiles de tente.
18:46 Voilà. Ce qui fait que ça permet aussi à nos travailleurs de découvrir d'autres façons de travailler.
18:54 Un des bénéfices qui n'est pas négligeable, c'est un accroissement du chiffre d'affaires.
19:00 Même si le chiffre d'affaires principal de notre activité, c'est l'activité touristique,
19:06 l'activité annexe commence à augmenter.
19:11 En projet, on a le développement de l'activité restauration,
19:19 où là, on souhaiterait quand même développer notre activité cuisine,
19:26 parce qu'on vient de faire des investissements dans la cuisine,
19:29 et qu'il est nécessaire pour rentabiliser notre structure de développer vers l'extérieur.
19:40 Voilà. Et puis, combler les pernos creuses.
19:44 Alors, avec le développement, la réforme des ESAT,
19:51 on va certainement développer par la mise à disposition de personnel vers l'extérieur.
20:00 C'est aussi un des développements que l'on peut avoir.
20:03 Voilà. Les perspectives futures sont principalement...
20:13 Je vais être un petit peu pessimiste ou un petit peu plus sur la nuance.
20:19 Avec la réforme des ESAT, où notre structure demande une main d'œuvre importante.
20:33 La réforme des ESAT incite nos établissements à faire sortir nos travailleurs vers l'extérieur,
20:39 ce qui est une bonne chose.
20:42 C'est plutôt positif pour eux et pour nous,
20:46 parce que découvrir une autre façon de travailler quand ils reviennent,
20:52 ils sont quelques fois plus motivés.
20:55 Mais quelquefois, on peut aussi avoir des demandes de sortie plus importantes,
21:01 et recruter du personnel est de plus en plus compliqué sur l'île,
21:07 avec la difficulté d'hébergement.
21:11 Donc, si on réduit nos effectifs, on est quasiment obligé aussi de réduire notre activité.
21:18 Et pour rentabiliser notre établissement,
21:20 on doit maintenir un niveau d'activité quand même assez élevé.
21:26 Voilà ce que je pouvais vous dire sur le développement des quatre vies.
21:33 Merci Benoît pour cette présentation.
21:37 On va passer du coup au temps d'échange.
21:41 Alors n'hésitez pas à lever la petite main si vous avez une question à poser à Benoît.
21:49 Alors je vois que Colline, madame Sciossac, tu passes la parole.
21:54 Oui, bonjour. J'avais une petite question, je ne sais pas, on va voir.
21:59 C'est au niveau, je précise que je ne suis pas experte du tout dans le domaine,
22:04 mais c'est une question qui m'est venue, au niveau comptable, si je peux parler,
22:10 ou TVA en fait, parce que vous avez votre activité principale,
22:17 et après des activités annexes, vous êtes une association.
22:20 Tout à fait.
22:21 Et en fait, est-ce qu'à un moment, vous êtes assujettie à la TVA ou pas ?
22:26 Alors, l'association a fait le choix,
22:31 parce que comme on est un établissement médico-social, on est un ESAT,
22:35 on avait deux options, soit on optait pour la TVA,
22:39 soit on était non-assujettie à la TVA.
22:44 À la création de l'association,
22:47 la clientèle principale était plutôt une clientèle de particuliers,
22:52 donc le choix avait été fait de ne pas être assujettie à la TVA.
22:59 OK.
23:00 Moi, quand je suis arrivé en 2007,
23:04 on s'est longuement interrogé avec le commissaire aux comptes
23:09 et le conseil d'administration sur remettre en cause
23:14 cette option qui avait été prise.
23:22 Après maintes et maintes calculs par différents organismes,
23:27 on s'est rendu compte que, alors effectivement,
23:31 c'était intéressant lorsqu'on investissait,
23:34 et dès qu'on arrêtait d'investir,
23:37 ce n'était pas forcément intéressant.
23:42 Donc cette option-là n'est pas remise en cause pour l'instant.
23:47 Voilà.
23:48 OK.
23:49 Donc vous êtes toujours non-assujettie.
23:50 Non-assujettie à la TVA.
23:53 D'accord.
23:54 Voilà.
23:55 Merci.
23:56 Alors, Emidy.
23:57 Oui, j'avais une question parce qu'effectivement,
24:05 je pense que l'une de vos particularités,
24:08 c'est d'être sur une île.
24:11 Mais pour moi, il peut y avoir beaucoup de ressemblances
24:18 avec des milieux ruraux peut-être un peu isolés,
24:22 le côté soit montagnard, le côté rural vraiment isolé.
24:28 Je me dis, pour d'autres structures de l'offre de services
24:33 qui voudraient diversifier leurs activités,
24:36 moi je retiens surtout le frein politique.
24:41 Si vous deviez refaire la même démarche,
24:46 est-ce que vous agiriez différemment auprès des politiques
24:50 et notamment en anticipation ?
24:53 Parce que je pense que c'est un cas de figure
24:55 qui peut parfaitement se retrouver,
24:57 contre lequel je ne sais pas quel levier on peut utiliser.
25:03 Alors Chantal, je me tourne peut-être vers vous
25:05 parce que dans les premiers éléments que moi je vois,
25:08 il y a peut-être les élus MSA, mais je me disais,
25:11 qu'est-ce que vous retirez comme renseignement de ce frein
25:14 qui ne vous a pas permis de vous développer
25:17 comme vous le vouliez sur la partie restauration ?
25:21 Et j'espère bien que ça pourra changer à l'avenir.
25:26 Mais si vous deviez refaire,
25:28 qu'est-ce que vous en gardez comme renseignement ?
25:31 Alors c'est peut-être une préparation beaucoup plus longue en un moment.
25:38 En fait, mon prédécesseur était allé voir les maires individuellement.
25:44 Ils étaient tous d'accord.
25:46 Je pense que quand on présente le projet,
25:48 même moi quand j'ai pris mes fonctions aux 80,
25:52 la première réunion, tout le monde était plutôt d'accord
25:55 sur le fait qu'il fallait une cuisine centrale.
26:00 Mais après, c'était vraiment le blocage.
26:04 C'est qui allait prendre en charge les investissements,
26:08 sur quel territoire ça allait être mis.
26:14 Et puis tout le monde voulait tirer la couverture à soi,
26:21 mais sans rien payer.
26:25 Globalement, c'était ça.
26:28 Et c'est tombé à l'eau.
26:33 Là, ça vient de changer au niveau de la communauté de communes.
26:37 Le président de la communauté de communes a changé.
26:40 Lors de l'inauguration des cuisines, je lui en ai reparlé.
26:44 Il était plutôt d'accord avec moi.
26:48 Avant que ça se fasse, qu'il y ait réellement une cuisine centrale,
26:53 je pense qu'il va falloir attendre les prochaines élections
26:56 et un petit peu d'évolution.
26:59 On est sur un territoire où il y a 10 000 habitants à l'année.
27:04 4 communes sur 25 km de long et 10 km de large.
27:12 Les politiques ne se mettent pas d'accord sur la création
27:20 d'une commune nouvelle, alors que le territoire, moi, je trouve,
27:28 serait plus fort s'il n'y avait qu'une seule entité.
27:35 Il va falloir attendre peut-être qu'il y ait une commune unique
27:39 pour avoir une cuisine centrale.
27:43 Effectivement, je suis sur l'île depuis 2007.
27:51 Je ne suis pas originaire de l'île.
27:56 L'îlien est très attaché à sa commune et à son territoire.
28:06 Les politiques jouent sur ça.
28:11 Je pense qu'on retrouve pas mal d'éléments aussi sur le continent.
28:16 Il y a des nouvelles communes qui fusionnent, etc.
28:20 Sur certains territoires, c'est très ancré, très fort.
28:23 C'est pour ça que même s'il y a cette particularité,
28:26 il y a des choses qui peuvent se dupliquer
28:29 ou avoir des points communs avec des expériences continentales.
28:33 Oui.
28:36 J'avais une question, Benoît, par rapport à l'activité.
28:42 On a vu au travers de la présentation
28:45 qu'il y avait pas mal de projets de développement d'activités.
28:48 Celles qui étaient en cours marchaient plutôt bien,
28:51 ont été aussi développées.
28:53 Est-ce qu'avant la réforme des ESAT, il y avait un projet,
28:58 je ne sais pas, justement, en fonction de ça,
29:00 d'embauche supplémentaire sur le site, d'agrandissement,
29:04 je ne sais pas, d'augmentation des effectifs au niveau de l'ESAT ?
29:07 Et est-ce que la réforme, lui, a remis en cause tout ça ?
29:13 Alors, l'augmentation du nombre de travailleurs n'était pas envisagée
29:20 parce que de toute façon, il n'y a plus de création de postes,
29:23 de places en ESAT depuis une dizaine d'années sur le département.
29:30 Donc là-dessus, on savait et on sait qu'il n'y aura plus de création de postes.
29:39 Par contre, si on développe notre activité et touristique et annexe,
29:47 effectivement, elle ne pourra s'accompagner que par la création,
29:51 également, de postes autres, plutôt d'accompagnants ou de techniciens
29:58 pour développer les activités.
30:02 Et effectivement, on s'est à un moment interrogé sur les espaces verts,
30:06 de faire deux équipes et de recruter un deuxième encadrant
30:10 pour les espaces verts.
30:14 Là, sur la blanchisserie, la seule possibilité d'accroître notre production,
30:23 c'est d'augmenter le nombre de jours d'ouverture de la blanchisserie.
30:27 Et si on fait ça, ça veut dire qu'il faut embaucher une deuxième personne
30:31 pour faire une deuxième équipe.
30:34 Voilà.
30:35 Donc effectivement, à un moment, il faut calculer.
30:41 On va s'y pencher, de savoir si c'est intéressant d'accroître notre production
30:48 sur la blanchisserie ou sur les espaces verts et de recruter du personnel.
30:53 Sachant que sur l'île, recruter quelqu'un est très, très, très complexe.
31:02 Voilà.
31:03 Et du coup, tu parles de développer la blanchisserie,
31:07 mais j'imagine que ça engendre aussi des projets d'agrandissement,
31:11 peut-être de la structure, parce qu'il y avait des freins au niveau des locaux.
31:15 Voilà.
31:16 Si on développe, ce sera à l'extérieur du centre, du territoire actuel,
31:23 parce que nous ne pouvons plus construire.
31:26 On est en limite, on ne peut plus agrandir nos locaux.
31:32 Donc, ce sera forcément sur de l'extérieur.
31:36 Voilà.
31:37 OK.
31:38 Mais si on a l'opportunité, je pense qu'on le fera.
31:44 On a essayé une fois sur les espaces verts pour avoir des locaux plus importants
31:48 et pourquoi pas développer.
31:54 Alors, on veut rester sur l'île parce que nos travailleurs sont hébergés sur l'île
31:59 et aller sur le continent, ce serait plus compliqué pour eux.
32:03 Et dès qu'il y a un locaux disponible, il y a cinq ou six entrepreneurs
32:08 qui sont dessus.
32:09 Les prix sont exorbitants et mettent en péril l'équilibre financier.
32:17 Juste avant, Emile, de te donner la parole, je crois qu'il y avait Madame Gontier
32:24 qui avait levé la main.
32:26 Oui, je l'ai vite enlevée.
32:30 Je me demandais si, j'ai quand même une petite question,
32:35 je me demandais si au niveau de l'association, vous aviez intégré pour siéger
32:40 au sein de l'association de gestion des élus locaux.
32:44 Oui, depuis 2014, il y a la communauté de communes qui est administrateur
32:55 de l'association.
32:58 D'accord.
32:59 Voilà.
33:01 Alors, on a le soutien de la communauté de communes.
33:06 On n'est pas en conflit avec eux.
33:13 Où c'est plus compliqué, c'est qu'il n'y a pas forcément une vision globale
33:21 de l'île.
33:23 C'est chaque territoire, chaque commune veut garder ses compétences.
33:32 Et la communauté de communes joue son rôle au niveau de protection du territoire,
33:40 investit sur ce qu'elle peut, mais dès qu'il y a un projet structurant,
33:45 c'est un peu plus complexe.
33:49 Voilà.
33:52 Merci.
33:55 Merci.
33:56 Émilie, tu voulais intervenir ?
33:58 J'avais une question, parce que par rapport à la réforme des ESAD,
34:01 et je ne m'y connais pas du tout, je me disais quelle opportunité
34:05 il y aurait d'embaucher les personnes en situation de handicap par le village
34:10 vacances ?
34:11 Parce que là, si je comprends bien, les travailleurs de l'ESAD sont mis
34:14 à disposition, ils sont prestataires du village vacances ?
34:19 Non, pas du tout.
34:21 C'est notre particularité au Quatre Vents.
34:25 Et ce que j'ai oublié de dire, c'est que quand ça a été créé en 1985,
34:32 on disait toujours que c'était une structure innovante.
34:36 Et même aujourd'hui, tous ceux qui viennent visiter,
34:41 toutes les structures médico-sociales qui viennent visiter les Quatre Vents
34:44 trouvent que c'est toujours une structure originale et innovante.
34:50 Parce qu'en fait, le village vacances est l'outil de production de l'ESAD.
34:57 Si un ESAD, il y a forcément un outil de production qui peut être de la
35:02 sous-traitance, des espaces verts, là.
35:05 Nous, l'outil de production, c'est le village vacances.
35:10 Et quand les services ont été créés, c'était uniquement pour le village vacances.
35:16 Donc les espaces verts, l'atelier espace vert, c'était pour entretenir
35:20 les quatre hectares du parc.
35:22 La blanchisserie, c'était pour laver tout le linge du centre.
35:26 Et tout était pour la structure touristique.
35:30 Mais la structure touristique n'est pas une structure indépendante.
35:34 C'est intégré à l'ESAD.
35:38 Vous me suivez ?
35:39 Oui, j'ai eu une petite coupure, pardon, de réseau.
35:43 Et du coup, quelle opportunité d'embaucher ?
35:47 Ça serait possible d'employer ?
35:49 Parce que moi, je pense entreprise, je pense à des personnes qui sont
35:52 présentes là et qui veulent travailler avec des personnes en situation
35:56 de handicap.
36:00 Pourquoi le village vacances n'embauche pas les personnes en situation
36:05 de handicap sur des contrats classiques, j'ai envie de dire.
36:11 On s'est posé la question.
36:15 On s'est posé la question.
36:19 On se dit que ce n'est pas forcément idéal.
36:23 Imaginez, imaginez-vous, vous êtes considéré comme travailleur ESAD
36:33 dans un premier temps.
36:36 Et du jour au lendemain, vous n'êtes plus travailleur ESAD,
36:38 vous êtes salarié de l'association.
36:41 Vis-à-vis de leurs collègues ou de leurs anciens collègues de
36:47 travailleurs ESAD, quelle va être la perception ?
36:53 Entre, on sera obligé de lui demander plus par rapport à un
36:59 travailleur ESAD.
37:03 Et la perception entre le travailleur ESAD et le travailleur normal,
37:08 on trouve qu'il vaut mieux qu'il parte ailleurs plutôt que de rester
37:15 à l'intérieur de l'ESAD.
37:18 Après, je pensais à des personnes qui ne seraient pas forcément dans
37:21 votre ESAD, mais qui seraient en situation de handicap.
37:23 Tout à fait.
37:24 Pour étoffer l'équipe de vacances.
37:29 Lors de réunions avec différents directeurs d'ESAD, j'ai soumis
37:35 cette idée-là, en disant que s'ils avaient des personnes qui habitaient
37:40 sur l'île et qui souhaitaient venir travailler chez nous, on pouvait
37:50 étudier la situation, effectivement.
37:55 Mais pas en interne.
37:57 Je trouve qu'en interne, c'est compliqué.
37:59 Prendre quelqu'un d'un autre ESAD qui a les compétences, je serais
38:06 assez partant pour faire ça.
38:11 C'est pareil.
38:12 Plus on va avoir de personnel, plus il va falloir faire de l'activité.
38:17 Et notre personnel à l'heure actuelle, il y a toujours l'ambivalence
38:25 entre productivité et accompagnement médico-social.
38:29 C'est la difficulté de notre structure, c'est d'allier production
38:35 et accompagnement médico-social.
38:38 Pour avoir visité d'autres ESAD, effectivement, quand on va dans un
38:47 ESAD qui fait de la sous-traitance pour de l'industrie ou des choses
38:52 comme ça, la productivité est moindre que celle que l'on demande
38:58 aux 80 ans.
39:00 Notre niveau de handicap est plutôt léger à moyen.
39:04 Quand les clients viennent aux 80 ans, ils ne savent pas forcément
39:12 qu'ils sont dans un ESAD.
39:14 Quand je leur présente le projet, ils sont plutôt satisfaits de venir
39:18 dans une structure comme la nôtre.
39:21 Ils sont plutôt heureux.
39:26 Et ils reviennent pour ça, ils nous disent qu'ils travaillent
39:32 comme des salariés classiques.
39:37 Après, quand ils font régulièrement des stages sur l'extérieur,
39:46 dans des restaurants, dans des structures de l'île, quand ils reviennent
39:52 d'une structure classique, ils sont nettement plus fatigués et ont du mal
39:58 à supporter la pression qu'un entrepreneur classique pourrait leur mettre.
40:04 Merci Benoît.
40:10 Est-ce qu'on a encore d'autres questions ?
40:14 J'ai juste une question par rapport à la réforme des ESAD.
40:21 Concrètement, par rapport à cette réforme, qu'est-ce qui va changer
40:27 sur l'établissement ?
40:29 Est-ce qu'on parlait de mise à disposition dans la présentation ?
40:33 Est-ce qu'il va y avoir plus de mise à disposition vers l'extérieur ?
40:38 Est-ce que ça va enlever de la masse salariale de l'activité sur le village ?
40:43 Tu parlais de perspectives plutôt pessimistes, mais concrètement,
40:48 pour qu'on comprenne ce qui va se passer.
40:51 Voilà. La réforme des ESAD nous demande de pousser les pertes,
40:59 autant que possible, de mettre à disposition ou de faire découvrir
41:06 le monde ordinaire à nos travailleurs en situation de handicap.
41:10 On n'a jamais eu autant de demandes de stages sur l'extérieur,
41:16 autant de demandes de mise à disposition sur l'extérieur.
41:20 Là, cette année, on a fait une mise à disposition de quasiment
41:25 d'un an d'une personne dans une blanchisserie industrielle.
41:30 Et cette personne-là, à partir de septembre, est rentrée en CBI
41:38 dans cette blanchisserie. C'est le but des ESAD, donc c'est plutôt bien.
41:45 Là, on a une autre personne qui s'occupe des vélos,
41:52 qui est mise à disposition un jour par semaine.
41:55 On a des personnes qui vont en stage dans des crèches, dans des restaurants.
42:01 On a des demandes de stages extérieurs beaucoup plus nombreuses.
42:06 Ces demandes, une fois que la personne sort de l'ESAD,
42:11 nous, il nous faut quand même des mains et du personnel
42:15 pour faire le travail sur le village vacances.
42:18 Donc, si on a de plus en plus de personnes sur l'extérieur,
42:22 il faut également qu'on fasse rentrer de plus en plus de personnes.
42:26 Et tant qu'elles sont en stage, elles sont financées par les quatre vents.
42:30 Dans la réforme des ESAD, l'accompagnement, si on met une mise à disposition
42:35 d'une personne dans une autre structure,
42:40 l'accompagnement médico-social est fait par nos salariés.
42:44 Donc, on imagine que quelqu'un qui est mis à disposition,
42:48 comme la personne qui était mise à disposition de la blanchisserie,
42:52 on avait un éducateur qui prenait régulièrement des nouvelles,
42:56 qui allait voir sur place comment ça se passait.
43:00 Et voilà. Donc, c'est du temps qui n'est pas fait sur le village vacances.
43:06 Donc, effectivement, ça veut dire qu'il va falloir recruter plus,
43:10 qu'il va falloir avoir une masse salariale plus importante
43:14 et avoir une activité pour supporter ces charges-là plus importantes.
43:21 Donc, en fait, c'est un cercle pas vertueux,
43:25 mais socialement, ses vertus économiquement pour la structure,
43:39 ça ne l'est pas. Donc, vous trouvez le juste équilibre.
43:44 - Exact.
43:46 - Comme on est associatif, le but, ce n'est pas de faire des bénéfices,
43:50 c'est que la structure soit pérenne,
43:53 permettre de vivre et de faire évoluer sa structure pour ses projets.
44:01 Mais si on est à l'équilibre et qu'on arrive à faire ça,
44:05 moi, ça ne me dérange pas d'être à zéro. Voilà.
44:09 - Est-ce qu'il y a d'autres questions ?
44:17 Je ne vois pas de mains levées.
44:21 Du coup, je pense qu'on arrive à la fin de cet atelier.
44:27 Écoutez, je vous remercie tous d'avoir été présents.
44:31 Merci à toi, Benoît, pour cette présentation.
44:35 Et juste avant de se quitter,
44:38 je vais vous donner les dates des deux prochains ateliers.
44:42 Donc, on se retrouvera le 7 novembre pour un atelier
44:45 sur l'habitat et le lien social à 14h.
44:48 Et le 23 novembre pour un atelier sur le pitch,
44:52 donc avec les principales clés pour présenter plus efficacement ses projets.
44:57 Ça aura lieu à 11h.
44:59 Je crois, Milly, c'est ça que la vidéo...
45:02 Tu vas partager le lien pour retrouver cette vidéo ?
45:05 - Oui, je vais le faire de suite.
45:08 - De la conversation.
45:10 Encore merci à tous.
45:12 Et puis, je vous souhaite à tous une excellente journée.