La présidente de la RTM et également du groupe LR Une volonté pour Marseille au conseil municipal de la ville est l'invitée de Maritima. ...
Vidéo publiée le : 15/10/2023 à 13:00:00
Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/actualites/politique/metropole/15547/catherine-pila-.html
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00:00 Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle émission de rue de la République en compagnie de notre invitée ce dimanche, Catherine Pilla.
00:05 Bonjour.
00:05 Bonjour.
00:06 Vous êtes la présidente de la RTM et vous êtes également la présidente du groupe "Une volonté pour Marseille" des Républicains classés à droite.
00:13 Présidente républicaine d'un groupe de droite.
00:16 Voilà, exactement.
00:17 Je suis en tout cas aux côtés d'un homme, alors plutôt de gauche parce que son journal est progressiste, on va dire, Léo Purgat, le président et le directeur éditorial de la Marseillaise
00:26 dans lequel on vous retrouve évidemment tous les week-ends pour rue de la République, on retrouve en tout cas cette émission.
00:32 On commence par quoi Catherine Pilla ? Par la droite que vous représentez au conseil municipal ou plutôt par peut-être la question de la RTM, évidemment ?
00:38 La question de l'actualité, peut-être ?
00:39 Oui, la RTM, évidemment.
00:40 Alors, il y a un gros paradoxe quand même puisque Marseille s'apprête à vivre une énorme révolution dans ses transports en commun dans le département.
00:48 On dit qu'il y a plein de bonnes nouvelles qui vont arriver et pourtant vous ne récoltez en ce moment que des mécontentements parce que vous avez eu...
00:55 Alors je ne sais pas, vous allez nous dire, est-ce que c'est la maladresse ou l'honnêteté de nous dire que le métro allait fermer à 21h30 pour des tests ?
01:01 Tout devient sujet politique et c'est ça qui est déplorable.
01:04 Nous avions une communication prévue pour justement expliquer comment les choses allaient se passer, les expliquer avec des éléments techniques.
01:11 Aucun des élus de la majorité municipale que je sache n'est ingénieur spécialiste des transports et nous, nous nous fions aux ingénieurs spécialistes des transports,
01:20 aux techniciens d'Alstom. Alstom a répondu favorablement à un appel d'offres et Alstom a été choisi. C'est Alstom qui est en charge de l'automatisation du métro
01:28 et nous nous fions bien évidemment à ce qu'Alstom nous dit. Alstom nous dit qu'il faut impérativement pour mener à bien ces travaux de modernisation
01:37 et faire entrer le métro marseillais dans une nouvelle ère, il faut passer par des phases de tests et ces phases de tests bloqueront pendant quelques heures
01:47 l'exploitation du métro les lundis, mardis, mercredis, jeudis. C'est pas pour autant bien évidemment que nous ne proposons rien aux personnes qui empruntent le réseau.
01:57 Il y aura des bus de substitution et des bus de substitution qui suivront à peu de choses près sur terre le trajet que suit le métro sous terre.
02:05 Alors, pardon, vous avez argumenté mais bien sûr on a aussi des éléments qui ont d'ailleurs été entre autres révélés par la Marseillaise
02:15 en disant qu'on avait ces informations-là depuis trois ans, que dans d'autres villes les choses se sont préparées différemment.
02:21 Est-ce que vous comprenez que les Marseillais aient l'impression qu'on a voulu leur dissimuler quelque chose ?
02:25 Je pense que la façon dont les choses se sont passées peuvent laisser penser qu'il y a quelque chose effectivement à suspecter alors que pas du tout.
02:33 En fait, la question aurait pu se poser de faire une communication en juin mais on nous aurait dit "vous annoncez ça avant l'été".
02:38 On aurait pu le faire en juillet, on nous aurait dit "mais vous le faites parce que les personnes sont en vacances".
02:43 On l'aurait fait en août, on aurait la même chose. On l'aurait fait début septembre, on nous aurait dit "c'est la rentrée, ce n'était pas le moment de le faire".
02:48 Note comme, elle était prévue pour le vendredi 29 septembre et pour ensuite décliner tout ça.
02:53 Et sur la substitution, est-ce que vous avez le sentiment que le message passe bien ?
02:57 Est-ce que vous n'avez pas l'impression que tout ça a créé un peu de panique, un peu d'inquiétude ?
03:01 Alors, je pense qu'il faut remettre les choses dans leur contexte.
03:03 L'affluence du métro, c'est 320 000 voyageurs tous les jours.
03:07 L'affluence entre 10h du soir, 22h et 1h du matin, c'est 4500 personnes en moyenne sur la semaine.
03:16 Donc chaque jour de semaine, c'est 4500 personnes.
03:19 Ça veut dire que concrètement, il peut y avoir 6000 personnes qui voyagent le samedi et peut-être 2005 le lundi.
03:27 Donc nous avons fait le choix volontairement de maintenir l'exploitation comme elle l'est aujourd'hui,
03:32 les vendredis, samedis, dimanches, pour offrir des loisirs à ceux qui sortent,
03:38 pour permettre à ceux qui travaillent le week-end de se déplacer comme ils le font aujourd'hui.
03:42 Nous avons fait le choix aussi de maintenir l'exploitation les jours fériés, les veilles de jours fériés, pendant les vacances.
03:49 Si vous regardez le calendrier, sur novembre, c'est 16 jours impactés sur 30.
03:54 Sur décembre, c'est 14 jours sur 31.
03:57 On pense bien évidemment aux personnes qui travaillent et qui empruntent le réseau métro.
04:00 Oui, la Chambre de Commerce notamment vous avait adressé un certain nombre de reproches, du style "on est au conseil d'administration, comment ça, on l'apprend".
04:05 C'est Jean-Luc Chemin qui nous l'a dit sur Maritima et également dans le journal La Marseillaise.
04:10 La question a été réglée hier.
04:12 Vous avez eu une réunion.
04:12 Tout à fait, nous avons eu une réunion très cordiale, voire amicale, à la fois avec la Chambre de Commerce, avec également l'UMI, avec la CPME.
04:21 Nous avons discuté, nous sommes venus avec M. Wagon qui est le responsable du projet pour Alstom.
04:28 Les choses ont été expliquées avec beaucoup de pédagogie.
04:31 Et à la fin de la réunion, il a été convenu que la RTM transmettrait de façon très régulière à la Chambre,
04:39 qui ensuite aura la charge de diffuser à ses adhérents toutes les informations qui sont celles que je viens de vous décliner.
04:45 Donc, ça n'est plus un sujet.
04:47 On peut imaginer qu'on modifie éventuellement.
04:50 On ne reviendra pas de toute façon sur cette décision.
04:52 On est obligé d'en passer par là, selon vous.
04:54 On est obligé d'en passer par là pour des raisons très, très simples.
04:57 Alors, ce n'est pas la fermeture du métro à 21h30, c'est le dernier départ à 21h30.
05:01 Donc, concrètement, le dernier métro arrive à 22h.
05:03 À 22h, on ferme les stations.
05:05 On vérifie que personne ne soit dans les stations.
05:08 Ce sont des contraintes sécuritaires et réglementaires que nous devons faire.
05:12 À 22h30, nous arrêtons complètement toute activité humaine dans le métro, hormis les équipes qui travailleront.
05:20 Ensuite, il faut une heure pour couper la bascule du système et une heure pour la remettre.
05:25 Donc, concrètement, on commence à travailler vraiment à 23h30 pour ensuite reprendre à 3h30 du matin.
05:33 Donc, c'est un temps d'exploitation de 4 heures avec les contraintes sécuritaires une heure avant, une heure après.
05:39 Et 4 heures, ce n'est pas énorme quand on travaille, sachant que de toute façon,
05:42 on a du personnel qui est affecté à cette tâche-là, qui va travailler toutes les nuits concernées.
05:50 Alors, est-ce que vous pouvez nous dire là, aujourd'hui, jusqu'à quand ça va durer ?
05:53 Parce que ça fait partie aussi du flou qui inquiète les Marseillais.
05:56 Tout à fait. On est sur deux ans à peu près. On est sur novembre 2025.
06:00 Après, on peut avoir de bonnes surprises.
06:02 Et voilà, je le répète, on a fait ce choix-là de couper la semaine en deux.
06:07 On aurait pu dire les choses vont plus vite, mais on arrête l'exploitation du métro tous les soirs,
06:12 avec un dernier départ à 21h30.
06:13 Ce n'est pas le choix qu'on a fait. On a fait le choix le moins pénalisant.
06:16 320 000 voyageurs par jour et 4500, donc, sur ces créneaux-là, soit 1,4% des personnes qui empruntent le métro.
06:26 Vous l'avez dit dans cette émission, Catherine Pilla,
06:28 les transports vont être modifiés d'une façon assez exceptionnelle dans les années qui viennent.
06:33 Il faut dire qu'on avait énormément de retard.
06:34 Tout à fait.
06:35 Peut-être qu'une partie de votre famille politique en est responsable, en tout cas à l'époque.
06:39 Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, on n'arrive pas à faire l'unanimité, justement, sur le projet Transports Marseillais ?
06:46 Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, il y a autant de divergences entre "il faut aller vers les quartiers nord",
06:49 "non, moi, je veux un tramway de ce côté-ci", etc. ?
06:52 Je vais prendre une autre casquette, parce que tout devient un enjeu politique.
06:55 On va y venir.
06:55 Et c'est ça qui est dramatique.
06:57 Ce qui est dramatique, c'est que les uns et les autres, je pense,
07:01 travaillent avec une visée qui devrait être une visée commune,
07:04 c'est-à-dire un mieux-être pour nos concitoyens.
07:07 Et avec, ne serait-ce que cette histoire du métro,
07:10 c'est quelque chose qui a été profondément dérangeant.
07:12 Et dérangeant, finalement, parce qu'on a pris la population en otage d'une situation politique...
07:17 - Ils disent la même chose pour vous, Catherine Pilla.
07:19 Ils vous renvoient un peu la balle, en général.
07:21 C'est un jeu politique, peut-être ?
07:24 - Je pense qu'on y viendra au cours de cette émission.
07:26 La grande différence, c'est qu'il y a ceux qui sont dans l'action et ceux qui sont dans l'inaction.
07:30 Nous sommes dans l'action et notre action, elle est concrète.
07:32 On voit aujourd'hui la pose des premiers rails du tram.
07:36 On voit que les choses se font pour le métro aussi.
07:39 Et je ne devrais pas le dire, mais je vais le dire, il y a un élu de la majorité municipale
07:44 qui m'a dit textuellement "on fera tout pour vous empêcher de couper un ruban" en 2026.
07:47 Donc si l'essentiel de la vie politique, c'est ça, je trouve que c'est déplorable.
07:52 - Alors en effet, vous évoquiez Jean-Luc Chauvin tout à l'heure.
07:55 Il fait partie des personnalités qui avaient expliqué aux Marseillaises et puis aux métropolitains
08:00 que la métropole serait finalement le remède à tous leurs maux.
08:04 Et particulièrement sur les transports, on en est quand même assez loin.
08:08 Est-ce que là aussi vous comprenez un peu déception, un peu de lassitude, un peu d'impatience ?
08:13 - Je pense qu'il y a le temps de l'espoir, le temps politique et la temporalité réelle
08:19 qui est liée à celle des travaux.
08:20 Quand on décide un projet, il faut entre 5 et 8 ans au mieux pour pouvoir le concrétiser.
08:27 Et c'est vrai qu'on a tous espoir que les choses se fassent vite.
08:31 Quand on a une réalisation, on la concrétise rarement au cours d'un mandat municipal ou métropolitain.
08:36 Et c'est peut-être ça aussi qui crispe les personnes.
08:38 Par contre, soyez sûr que Martine Vassal a fait de la mobilité sa priorité métropolitaine.
08:44 Et on s'applique tous à œuvrer dans ce sens.
08:46 - La mobilité, c'est Marseille en grand.
08:48 C'est les centaines de millions d'euros qui vont être apportés par le président Emmanuel Macron
08:52 qui a mis une condition.
08:53 Vous allez me dire que la ville n'est pas décousue.
08:56 Mais en tout cas, ce que pensent la gauche et le potent marseillais,
08:59 c'est que cette ville, il faut la recoudre, en tout cas rapprocher les quartiers nord des quartiers sud.
09:03 Est-ce que vous pensez que le projet que vous portez permet de le faire ?
09:06 - Je pense.
09:07 Je pense sincèrement.
09:08 De grands projets sont engagés aussi.
09:10 Il y a le tramway de la Belle de Mai.
09:11 C'est quelque chose qui va être fait.
09:13 Et le tramway de la Belle de Mai, il va nous amener vers les quartiers nord.
09:17 Et tout ça, je le répète, c'est pour un mieux-être pour nos concitoyens
09:20 et ceux qui viendront visiter notre territoire aussi.
09:22 - Alors on parle beaucoup de Marseille, mais les transports, c'est métropolitain.
09:26 La question de la gratuité, toujours en suspens dans le pays d'Aubagne et de l'Etoile.
09:32 Est-ce que vous pouvez nous dire où nous allons ?
09:35 - La question de cette gratuité, elle sera traitée en conférence des maires
09:39 sous la présidence de Martine Vassal.
09:43 Et aujourd'hui, je n'ai pas la capacité à vous répondre sur ce point-là.
09:46 - A quelle date ? C'est la réponse que vous nous aviez faite déjà la dernière fois.
09:51 - Je n'ai pas la date.
09:52 - Et politiquement, est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée ?
09:55 - Politiquement, tout le monde voudrait la gratuité.
09:59 La gratuité, on l'a fait chiffrée.
10:01 La gratuité, elle est à peu près à 270 euros par contribuable métropolitain.
10:06 Est-ce qu'aujourd'hui, avec le contexte de l'inflation qui est celui que nous connaissons,
10:11 on peut se permettre sur un couple d'ajouter 540 euros sur la feuille d'impôt ?
10:15 - Mais le versement mobilité sur les entreprises, c'est pas une idée ?
10:18 - Par contre, quand vous regardez la tarification,
10:21 ça a été un des sujets d'ailleurs que nous avons abordé hier avec la Chambre de Commerce,
10:25 la tarification est une tarification qui colle au plus près des besoins des uns et des autres.
10:30 Pour un étudiant, pour un jeune, c'est 18 euros par mois.
10:34 On est à moins de 20 euros.
10:36 Une personne qui est au RSA, c'est le département qui prend en charge la question du financement,
10:41 donc c'est zéro.
10:42 Il y a une tarification pour les seniors,
10:44 il y a une tarification qui tend à être la plus adaptée possible
10:49 pour tous ceux qui sont amenés à se déplacer.
10:50 - Est-ce que les nouveaux portiques antifraude ne sont pas là aussi une dépense peut-être qu'on aurait pu...
10:55 - C'est une dépense portée par la RTM.
10:57 - Mobilisée ?
10:58 - C'est 12,5 millions d'euros.
10:59 Et ces portiques antifraude, ils font leur preuve.
11:02 Ce qui fait ses preuves aussi...
11:04 - Pendant la guerre Saint-Charles, pour le moment.
11:05 - Tout à fait, ça sera étendu à d'autres stations.
11:08 Ce qui fait ses preuves aussi, et on le voit dans la lutte contre la fraude,
11:11 et c'est quelque chose qui prend très très bien,
11:13 c'est l'open payment que nous avons installé dans les bus,
11:17 avec la possibilité vraiment facilitatrice de monter et de régler avec sa carte bleue.
11:22 Sur le premier dimanche qui a suivi l'installation de l'open payment,
11:26 on était à 18 000 validations.
11:28 Donc je pense que les choses se font,
11:30 se font au rythme...
11:32 à un rythme avancé, et je le répète, vraiment vraiment pour un mieux-être.
11:36 - Vous étiez sur ce plateau Catherine Pilla au mois de mai dernier,
11:39 et je me souviens avoir titré...
11:40 - Et qui m'a fait plaisir.
11:41 - Catherine Pilla sonne la charge de la droite marseillaise.
11:44 On avait senti évidemment un net changement de ton
11:47 dans les rapports qui se sont établis au Conseil municipal, effectivement.
11:51 Donc c'était fini un peu la paix des braves entre Benoît Payan et Martine Vassal.
11:54 Et ce à quoi on assiste en ce moment,
11:56 c'est vraiment ça, c'est vraiment la fin de la paix des braves.
11:59 Pourquoi on n'arrive plus à travailler ensemble pour faire progresser de grandes causes aujourd'hui ?
12:04 - Parce que nous sommes élus les uns et les autres,
12:06 et quand on est élu, on doit travailler, faire avancer,
12:09 mais aussi dénoncer.
12:10 Le rôle de l'opposition, c'est d'accompagner quand c'est nécessaire,
12:14 et c'est dénoncer quand il y a des manquements.
12:18 On a pu le voir il y a quelques semaines,
12:19 nous avons été sollicités, le groupe Une Volonté pour Marseille,
12:22 par des habitants de Nouailles,
12:24 qui sont venus nous chercher, en nous disant "Aidez-nous,
12:27 nous sommes assaillis par des vendeurs à la sauvette,
12:29 qui nous empêchent de rentrer chez nous le soir,
12:32 qui amènent énormément d'insécurité sur le quartier,
12:35 et le paradoxe c'est que Nouailles était quand même le laboratoire citoyen
12:39 du printemps marseillais.
12:41 Donc on a répondu à ces personnes sans esprit partisan du tout,
12:45 et on leur a dit "On va essayer de vous aider, de vous aider concrètement",
12:48 en avertissant la municipalité, en venant sur le terrain.
12:52 Et un paradoxe très très amusant,
12:54 on avait prévu une conférence de presse avec vous et certains de vos collègues,
12:57 mardi à 17h, et mardi à 15h,
13:01 certains élus sont sortis de leur tanière,
13:04 Sophie Camart, Yannick Oannessian et Christine Just,
13:07 pour aller dans le quartier de Nouailles,
13:08 accompagnés de policiers municipaux quand même,
13:10 pour dénoncer ce qui peut s'y passer.
13:13 C'est un bel exemple de collaboration entre la droite et la gauche alors !
13:16 Mais il y a des choses qui se passent à 3h de l'après-midi,
13:20 et des choses qui se passent à 19h.
13:23 On était dans le quartier, Sabine Bernasconi et moi,
13:25 en début de soirée, et c'est vrai qu'effectivement,
13:28 on a besoin d'une police municipale qui soit présente,
13:31 d'une police municipale qui soit accompagnante et vigilante,
13:35 et d'une police nationale aussi, qui fait ce qu'elle peut,
13:39 dans ce quartier-là, mais effectivement il y a des choses à faire,
13:42 des choses à construire, des choses à dénoncer,
13:44 ça fait partie de l'opposition aussi.
13:46 Alors sur ce plateau, Benoît Payan nous avait indiqué que pour lui,
13:49 le mois de septembre faisait office de test-events pour Martine Vassal,
13:55 en matière de propreté, en matière de transport,
13:57 compte tenu de tous ces événements que Marseille a accueillis.
14:01 Ça continue encore avec les cartes finales ce week-end-là, évidemment !
14:05 Est-ce que vous estimez que la métropole a été à la hauteur,
14:09 notamment sur la question des transports, qui relève de votre responsabilité ?
14:12 On sait que certains supporters se sont quand même pleins.
14:15 Alors les supporters qui se sont pleins sont des supporters
14:18 qui à 19h30 étaient encore sur le Vieux-Port,
14:20 et étaient persuadés qu'on allait les attendre au stade à 8h pour les faire rentrer.
14:24 Donc il faut remettre les choses dans leur contexte.
14:26 On a réussi notamment sur la grosse journée qui concentrait tous les regards,
14:32 et qui était la venue du Pape, puisqu'on attendait 90 000 personnes sur le Prado,
14:36 et 60 000 personnes au stade Vélodrome,
14:38 donc 150 000 personnes sur un espace finalement assez restreint,
14:42 et des personnes avec des horaires de départ quasi simultanés.
14:46 On n'a eu aucun accro sur le dispositif qu'on avait mis en place,
14:50 et ça c'est une fierté pour les équipes de la RTM, que je remercie notamment,
14:53 avec un focus particulier sur les personnes qui étaient à l'accompagnement,
14:58 et qui ont aidé vraiment toutes les personnes qui étaient de notre territoire,
15:02 ou qui venaient de l'extérieur, à prendre les transports en commun pour partir.
15:05 Donc oui, oui, sur les transports ça a été un beau succès,
15:08 on a passé le test aux lamins.
15:10 Marseille reçoit le monde en ce moment avec la Coupe du monde de rugby,
15:15 et pourtant Marseille reste encore sale,
15:17 et la municipalité se renvoie la balle avec la métropole,
15:20 "oui c'est toi la collecte, non c'est pas toi, oui c'est moi".
15:23 Ça donne vraiment... On n'a pas l'impression de progresser.
15:26 Comment est-ce qu'on pourrait arriver à régler cette problème de salubrité publique ?
15:30 La question s'est posée jeudi au conseil métropolitain,
15:33 avec une réponse très claire de Martine Vassal,
15:37 sur ce point-là, qui est un point éminemment politique,
15:40 avec la loi 3DS, le maire de Marseille avait la possibilité de récupérer
15:45 la compétence propreté.
15:46 Il avait jusqu'au 31 décembre de l'année dernière pour dire
15:49 si le sujet l'intéressait au point de le récupérer dans son escarcelle ou pas,
15:56 jusqu'au dernier jour il y a eu quelques attermoements,
15:58 et finalement le maire de Marseille a dit qu'il ne souhaitait pas
16:00 récupérer cette compétence de la propreté.
16:03 Donc Martine Vassal a tendu la main une nouvelle fois,
16:06 en demandant au maire de Marseille de déléguer un élu qui soit à la propreté,
16:10 un élu également qui soit fléché sur la question de la voirie,
16:14 donc aujourd'hui les choses sont pilotées par des élus de la majorité municipale.
16:20 - Qui disent n'en avoir pas les moyens, qui disent ne pas arriver à travailler avec nous,
16:24 avec la métropole.
16:25 - Le travail se fait de concert, et c'est un travail de longue haleine,
16:29 après sur certains points je pense qu'il faut énormément de pédagogie,
16:33 et dans la vie professionnelle je sais de quoi je parle,
16:37 - Tu es directrice d'école.
16:38 - Je suis directrice d'école, tout à fait,
16:40 et donc il faut énormément de pédagogie,
16:42 et il faut apprendre aussi à certains, et notamment aux plus jeunes,
16:46 à respecter certaines choses.
16:47 Quand on voit dans la rue des canettes et des papiers qui sont jetés,
16:51 alors qu'il y a des poubelles à proximité,
16:53 c'est ni le fait de la métropole, ni le fait de la mairie,
16:55 c'est le fait de personnes qui n'ont pas encore un sens civique très appuyé
16:59 sur la question de la propreté.
17:01 - Alors vous faisiez référence à la visite du pape,
17:04 on sait que vous ne faites pas mystère de vos convictions religieuses,
17:08 il est venu délivrer un message, notamment en direction des migrants,
17:11 que vous ne partagez pas, est-ce que c'est un pape de gauche ?
17:15 - Alors moi je ne vois pas les choses comme ça,
17:16 vous l'avez dit, je suis catholique, fervente et pratiquante,
17:20 et je ne m'en cache pas.
17:23 Il y a un message, et qui est un message universel,
17:25 je pense que nous sommes tous frères en humanité.
17:28 La question qui se pose aujourd'hui avec la majorité municipale,
17:32 c'est, en taguant la ville comme "immigrant-friendly",
17:35 c'est montrer que la ville peut accueillir.
17:37 Accueillir, oui, mais qu'est-ce qu'on en fait après ?
17:39 Qu'est-ce qu'on fait après des personnes qui viennent,
17:41 et qui dramatiquement, et c'est une réalité,
17:43 sont obligées de mendier et de se prostituer,
17:47 d'accord, des jeunes garçons qui se prostituent pour pouvoir vivre.
17:51 Accueillir, oui, mais accueillir dans des conditions
17:53 qui soient des conditions décentes et des conditions acceptables.
17:57 Si c'est pour faire venir des personnes sur notre territoire
18:00 et leur faire vivre des choses tout aussi douloureuses
18:03 que ce qu'elles vivent dans leur pays d'origine,
18:05 je pense que c'est quelque chose...
18:06 - Au point de ne pas soutenir SOS Méditerranée,
18:09 qui les sauve de la noyade, pas seulement qui...
18:12 - La question, moi, je pense qu'elle est éminemment politique et nationale.
18:16 Il faut travailler sur les passeurs.
18:17 Le drame, c'est pas le jeune ou la jeune famille
18:23 qui part avec des enfants pour traverser la mer
18:26 et venir chercher une terre promise
18:28 et qui offrira le meilleur confort possible.
18:30 Ce qu'il faut, c'est empêcher des voleurs, des passeurs,
18:34 qui prennent 10 000 euros quand même,
18:36 la somme, c'est celle-là, 10 000 euros,
18:38 pour offrir des conditions dramatiques de voyage
18:42 et offrir la mort au bout, c'est ça qui est dramatique.
18:44 - Vous n'avez pas peur d'une proximité de discours
18:46 avec le Rassemblement National ?
18:47 Parce que c'est des choses qu'on peut leur entendre dire
18:49 de temps en temps, quelquefois.
18:50 Qui fait exprès de vous provoquer.
18:51 - Moi, je ne tergiverse sur rien.
18:53 Je suis LR depuis longtemps, j'étais UMP, j'étais RPR aussi.
18:58 Jamais, jamais, je ne frérerai
19:00 avec une autre formation politique que la mienne.
19:04 Il y a bien évidemment au sein des LR différentes tendances.
19:08 Moi, je suis sur une tendance de droite sociale,
19:12 de droite humaniste et jamais, jamais,
19:15 je n'irai contre les autres.
19:18 - Alors, on a compris sur l'extrême droite,
19:21 mais s'approchent les élections européennes.
19:23 Vous nous l'avez rappelé en début de cette émission,
19:25 vous présidez un groupe qui est très divers.
19:29 Le président de la région fait un appel aux LR
19:31 pour une liste commune entre macronistes et LR.
19:33 Est-ce que c'est envisageable ?
19:34 - Ça, c'est quelque chose qui doit être traité
19:37 au niveau des chefs de parti.
19:40 Moi, personnellement, je pense que chacun doit garder son identité
19:43 et chacun gardant son identité, chacun gardant son ADN,
19:47 c'est avec ça qu'on arrive à composer.
19:49 Après, la suite appartient au chef et je ne suis pas décisionnaire.
19:53 - Vous êtes quand même la chef de la RTM
19:54 et nous avons reçu avec joie aujourd'hui
19:57 dans cette émission de Rue de la République.
19:59 Merci Catherine Pilla d'avoir été en notre compagnie.
20:02 excellente journée à vous.