PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
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00:00 - Personne n'interdit les pâtisseries. Le problème, c'est de savoir combien vous allez en manger par mois.
00:04 - Par mois ? - Par mois. C'est une devinette.
00:05 - Ah ouais, carrément par mois. - Par mois, je dirais 3.
00:08 - 3 par mois, ça va. 2, 2, c'est bien. - Vous en mangez plus qu'une ?
00:11 - Non, non, moi, j'ai arrêté parce que d'abord, j'ai du cholestérol. Je me suis aperçu que j'avais de la tension.
00:17 Il arrive un moment où, voilà, il faut faire attention. Donc je traque le sucre.
00:21 Mais c'est terrible parce qu'il y a du sucre dans tout. Dans une bouteille de ketchup, il y a 9 morceaux de sucre.
00:27 Dans une conserve de petits pois, il y a 7 morceaux de sucre.
00:30 - Arrêtez les petits pois, c'est mauvais pour la santé. - Donc c'est terrible. Et le sucre, c'est le diabète.
00:35 - Non mais attendez, docteur. Vous avez dit par mois. Attendez, là, c'est terrible.
00:38 Donc vous dites, il faut combien manger ? Combien de pâtisseries par mois ?
00:41 - Si vous aimez les pâtisseries... - Je sais pas, moi.
00:44 - Et si vous aimez les bonnes pâtisseries, faites des kilomètres pour acheter la meilleure.
00:47 Asseyez-vous tranquillement. Prenez un moment de recueillement. Mangez votre pâtisserie.
00:51 Mais il faut en manger une ou deux par mois. Parce que si vous en mangez tous les jours...
00:54 - Non mais pas tous les jours, docteur. - Attendez. Le français, 2023, il est sédentaire.
00:59 On est dans une civilisation assise. D'accord ? Nous sommes tous assis toute la journée.
01:04 Et avant, on faisait encore les courses, on faisait la cuisine, on restait un peu debout.
01:07 Maintenant, on est livrés. Donc de toute façon, on a un vrai problème.
01:10 C'est que ces sucres-là, si vous ne les brûlez pas, eh bien ils vont être stockés.
01:14 Parce que nous sommes des stockers. L'humanité a survécu parce qu'il y avait des gens qui stockaient ce qu'ils mangeaient.
01:21 Parce qu'avant, manger, c'était un vrai problème. Ils ont stocké, donc ils ont eu une descendance.
01:25 Donc nous sommes les descendants des gens qui étaient capables de stocker.
01:29 Le problème aujourd'hui, ce n'est pas le fait de manquer, c'est le fait d'en avoir trop.
01:34 Trop de trop. Sans bouger. Voilà si vous bougez, vous bougez.
01:37 - Le problème, c'est le sucre caché. Les industriels, ils bourrent de sucre tous les aliments industriels.
01:41 - D'ailleurs, c'est intéressant ce que vous dites. Parce qu'on est dans un pays extrêmement réglementé.
01:45 Que ce soit en Europe ou en France. Et il n'existe aucune réglementation sur la quantité de sucre
01:51 que l'on peut mettre dans les bonbons des enfants.
01:53 - Les bonbons, c'est du sucre. - Il n'y a pas de nutricure pour le sucre.
01:56 - Oui, il n'y a pas de nutricure. Mais quand vous prenez un bonbon, vous savez ce que vous mangez, les docteurs.
01:59 - Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a des quantités qui sont bien trop importantes.
02:03 - Pardon, excusez-moi, mais ils avaient des morts de rire. Mais c'est vrai, non ?
02:06 - Oui, mais le problème, c'est que quand on mange du sucre, il doit y avoir quelque chose dans le cerveau.
02:11 - Dopamine. - La dopamine qui nous attire vers le sucre.
02:15 Et le problème, c'est que les industriels vendent du sucre dans leurs marchandises, toutes les marchandises.
02:19 Donc plus on en mange, plus on est addict. Et ça, c'est pour qu'on consomme.
02:24 - Oui, vous avez raison. - C'est-à-dire que quand on mange du sucre,
02:25 on a des capteurs sur le bout de la langue. On en a à peu près 12 000.
02:28 Ces capteurs sont reliés à une petite glande qui s'appelle le centre de la récompense.
02:32 Et lorsque vous avez le goût du sucre, vous avez le centre de la récompense qui s'active,
02:36 qui fait parfaitement la dopamine de plaisir. Bravo.
02:39 Et comme le cerveau adore le plaisir, en fait, le cerveau, il est branché plaisir.
02:43 Il a envie que ça recommence. - Alors, Maxime veut parler.
02:46 - On sait que le sucre est souvent associé au réconfort, aussi à la gestion des émotions.
02:50 Est-ce qu'il y a des alternatives ? J'aime le sucre, mais sans sucre.
02:55 - Alors, attendez. Déjà, on a une relation qui est terrible avec le...
02:57 D'abord, le sucre, c'est pas un ennemi. C'est un très bon ami,
03:00 mais il faut le garder à distance de temps en temps.
03:02 Parce qu'en fait, lorsque vous êtes né et que vous avez été le sein de votre maman,
03:07 eh bien, le lait était très peu sucré, mais il était sucré.
03:12 - Ce qui veut dire qu'il finit point de donner du sucre.
03:14 - C'est pas du tout de moi, c'est un truc drôle.
03:16 - Tu dis un truc drôle, non ? - Non, mais le sein de votre maman,
03:18 non, moi, elle a pas voulu. - Elle a pas voulu.
03:20 Encore une petite histoire, mais bon.
03:22 Donc, vous êtes le sein de votre mère.
03:24 Si le lait est un peu sucré, il est bon à consommer.
03:28 S'il est acide, c'est-à-dire que votre maman a une infection du mamelon.
03:31 Donc, en fait, on a un lien avec le sucre qui est quasi génétique.
03:34 Et ça devient un piège, après, parce qu'on va le chercher partout.
03:37 - C'est horrible. Qu'est-ce qu'on fait, alors ?
03:39 - Qu'est-ce qu'on fait ? À ce moment-là, on le traite vraiment comme un ami.
03:41 Un ami qu'on garde à distancer.
03:43 C'est ses amis qu'on aime bien, qu'on invite un mois en vacances.
03:45 - On l'oublie 6 ans, quoi. - Voilà, on l'oublie, après.
03:47 - On ne les porte plus. Le sucre, c'est pareil.
03:49 - Quand on prend, par exemple, des substituts.
03:51 J'ai une boisson très connue que tout le monde boit.
03:55 - Light. - Voilà, light.
03:57 Et donc, maintenant, zéro. - Oui.
03:59 - Est-ce qu'on peut le consommer ? Ou est-ce que...
04:01 - Alors ? - Alors, voilà.
04:03 Non, mais je voudrais... Parce que moi, j'ai entendu dire
04:05 que vous buvez presque un Coca classique.
04:07 - Il y a 2 choses à dire importantes.
04:09 La première, c'est que quand vous buvez un light, comme ça,
04:11 vous vous dites "Tiens, il est 5h, je vais me donner un peu de caféine,
04:13 un peu de plaisir, un peu de goût sucré, ça va être super.
04:15 J'ai eu une journée de fou, je bois ça."
04:17 Donc, le cerveau conscient, ce qu'on appelle le cognitif,
04:19 lui, il est content.
04:21 En dessous, vous avez ce cerveau édonique qui aime le plaisir.
04:25 Vous savez, le système de récompense dont j'ai parlé tout à l'heure,
04:27 qui dit "Yes, il y a un goût sucré."
04:29 Mais en dessous, vous avez un petit compteur
04:31 qui ne compte que les calories
04:33 et qui dit "Je ne comprends pas.
04:35 Les autres sont contents, mais moi, je n'ai pas mon compte."
04:37 - C'est très bien, tout le monde est content comme ça, non ?
04:39 - Et ce compteur, il suffit complètement de savoir
04:41 si c'est des glucides, des lipides ou des protéines.
04:43 C'est-à-dire, quel que soit l'aliment,
04:45 au repas suivant, il va avoir tendance à vous pousser
04:47 de façon totalement inconsciente
04:49 parce que vous n'avez pas accès à cette glande.
04:51 Cette glande, elle nous vient d'une époque vraiment très ancienne,
04:53 quand on était des méduses.
04:55 Parce qu'on vient des méduses, pas des poissons.
04:57 - Ah, on vient des médules !
04:59 - On est peu de choses.
05:01 - Et donc, en fait,
05:03 vous allez vous retrouver dans un piège,
05:05 un vrai piège, parce que le repas suivant,
05:07 vous allez augmenter votre consommation.
05:09 - Parce que vous avez fait du light ou du zéro ?
05:11 - Le deuxième problème,
05:13 c'est que la flore bactérienne...
05:15 - Non, mais docteur, c'est ça que vous nous dites.
05:17 Si on prend du zéro,
05:19 on va consommer du sucre le soir.
05:21 - Oui.
05:23 - En fait, c'est ça le problème.
05:25 - Plus de calories. On va compenser les calories.
05:27 - Il paraît que dans la stevia, il y a du sucre aussi.
05:29 - Non, la stevia, c'est un produit,
05:31 c'est un édulcorant extrêmement puissant.
05:33 Il n'y a pas de sucre dedans.
05:35 - Il y a des calories.
05:37 - Par contre, il y a un petit goût de fumée.
05:39 Et puis, de toute façon, c'est toujours le même principe.
05:41 Quand vous prenez des édulcorants,
05:43 vous allez avoir une illusion de plaisir,
05:45 mais la calculatrice qui est en dessous,
05:47 qui fait qu'on a survécu des millénaires,
05:49 elle n'est pas d'accord.
05:51 - Donc, il faut supprimer le plaisir, alors ?
05:53 - Non, le plaisir, il doit être exceptionnel,
05:55 plutôt que routinier, si je me permets.
05:57 - J'ai entendu dire que quand on fait un régime,
05:59 il y a toujours un palier où on a envie de rebouffer,
06:01 envie de pain au chocolat, envie de...
06:03 - Toujours.
06:05 - Et moi, on m'a expliqué que c'était le cerveau
06:07 qui n'a pas prévenu qu'on faisait un régime
06:09 et qui, tout d'un coup, se dit,
06:11 "Eh, eh, mais mon client, là, il maigrit, il maigrit."
06:13 Et c'est lui qui envoie une envie de sucre.
06:15 - Oui, parce que la survie est codée en nous.
06:17 On est fait pour survivre.
06:19 Pendant des siècles, jusque l'après-guerre,
06:21 après la Deuxième Guerre mondiale,
06:23 on passait son temps à se demander
06:25 si on pouvait faire des choses
06:27 pour les stockers.
06:29 D'ailleurs, les gens qui sont aujourd'hui en surpoids ou obèses,
06:31 qu'on stigmatise beaucoup, beaucoup, et à tort,
06:33 ce sont des gens qui, il y a deux siècles,
06:35 étaient bénis par la nature,
06:37 parce qu'ils étaient capables,
06:39 dans un environnement de pénurie,
06:41 de garder, de stocker les calories ingérées
06:43 et donc d'avoir une descendance.
06:45 Nous sommes les enfants de ces personnes-là.
06:47 Donc aujourd'hui, les stigmatiser,
06:49 c'est quand même assez compliqué, je trouve.
06:51 - Moi, je voudrais qu'on regarde ce chiffre, docteur,
06:53 en 2021, donc c'était hier,
06:55 on estimait à 529 millions
06:57 le nombre de personnes atteintes par cette maladie,
06:59 et en 2050, le diabète pourrait toucher
07:01 un milliard et demi de personnes dans le monde.
07:03 Mais c'est spectaculaire, la hausse.
07:05 - Oui, et il y a pire encore.
07:07 - C'est-à-dire ?
07:09 - C'est qu'en fait, avant d'être diabétique,
07:11 le diabète, c'est une maladie très sournoise.
07:13 Il n'y a pas de symptômes. On ne sent rien.
07:15 - Est-ce qu'il y a une hérédité ?
07:17 - Alors, dans le diabète, il y a deux diabètes.
07:19 Le diabète type 1, le diabète type 2.
07:21 Le diabète type 1, c'est une maladie qui touche
07:23 avant 20 ans, c'est une maladie auto-immune
07:25 qui touche 10%, c'est 10% des diabètes.
07:27 Le type 2, c'est ce qu'on appelait avant le diabète gras.
07:29 Et ce diabète-là, c'est le plus important.
07:32 Et dans un cas, l'hérédité est très importante,
07:34 puisque dans le diabète type 2,
07:36 si vous avez un parent diabétique,
07:38 vous avez un 30 à 50% de risque d'avoir un diabète.
07:40 - Donc à une hérédie.
07:42 - Si vous avez deux parents, c'est 70%.
07:44 Donc il faut prendre des mesures, il faut tout faire
07:46 pour l'empêcher de rentrer.
07:48 - Alors là, il y a votre livre, je voulais en parler dans un instant.
07:50 On a peut-être un conseil.
07:52 Est-ce qu'il faut, je ne sais pas, des choses simples.
07:54 On est effectivement sédentaire.
07:56 Que faut-il faire pour évacuer le sucre ?
07:58 - Vous l'avez la réponse.
08:00 Simplement, c'est de bouger.
08:02 - C'est-à-dire marcher, donner des choses simples.
08:04 - Non.
08:06 - Un docteur des choses simples qui s'adapte à notre vie.
08:08 - Non, non, non. Marcher, c'est bien.
08:10 Il faut faire un peu de cardio.
08:12 Il faut faire 150 minutes par semaine d'exercice,
08:14 soit 5 fois 30, soit 3 fois 50.
08:16 Et il faut faire un peu de cardio,
08:18 mais il faut faire un peu de cardio.
08:20 - Non, mais attendez, je vous assure, si vous marchez très, très vite,
08:22 vous... - Si vous marchez très, très vite...
08:24 - Moi, je peux vous le dire, moi. - Si vous marchez très, très vite...
08:26 - J'ai fait ça, ce matin, 1h, docteur. 1h.
08:28 Sous la pluie, en plus.
08:30 - Cette étude a montré que si vous faites 150 minutes d'exercice
08:32 et que vous perdez 5 % de votre poids,
08:34 vous diminuez les risques diabétiques de 53 %.
08:36 - Voilà. - C'est la seule solution.
08:38 - Donc, il faut bouger. Voilà.
08:40 - Bouger, tout simplement. Ça, ça ne coûte pas d'argent.
08:42 - Bouger, marcher. - Ça ne coûte rien.
08:44 - Je n'avais pas dit de faire des boutiques.
08:46 Donc, voilà, des choses simples, aussi, qui ne coûtent pas d'argent.
08:48 - Et prendre du bon sucre, comme une banane ou des dates.
08:50 - Voilà. - Moi, je commence à faire
08:52 un petit régime. - Pas trop garde le grand pète
08:54 de pâtissier. - J'ai retiré tous les sucres.
08:56 - Vous n'en avez pas besoin. - La seule chose,
08:58 c'est une banane, la banane du Marathonien,
09:00 et les dates, le matin et...
09:02 Allez, avant 17h.
09:04 - Mais pas dans le trois-quarts de jour.
09:06 - Et là, je vous assure, j'ai ma dose de sucre naturelle.
09:08 - Les dates ? - Non, les fruits, en général,
09:10 ce n'est pas plus de 3 à 4 par jour. - C'est ça.
09:12 - Tout simplement parce que les fruits, c'est du fructose,
09:14 ce n'est pas du sucre en plus. - C'est du bon sucre.
09:16 - C'est du bon sucre, mais comme vous ne pouvez pas
09:18 l'utiliser, parce que le fructose n'est pas utilisable
09:20 par vos cellules, il faut qu'il soit transformé
09:22 par le foie, et quand le foie le transforme,
09:24 ça lui demande beaucoup de travail. - Oh là là !
09:26 - D'où le problème des jus de fruits, par exemple.
09:28 - Mince, indurablement et sans danger, grâce au froid.
09:30 - Non, il y a de l'évitablement. - C'est votre livre, docteur.
09:32 - Oui. - Voilà, on vous le recommande.
09:34 Il faut avoir un bon équilibre de vie, c'est bien.
09:36 - Absolument. - Et puis il faut garder
09:38 les bonnes résolutions, il ne faut pas les prendre
09:40 une fois et puis arrêter. Ce n'est pas facile.
09:42 Ce n'est pas facile.
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