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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur L'Investeur TV dans notre émission Bourse. Nous étions il y a quelques jours à l'Investor Access à Paris
00:16 dans les salles Hoche pour l'occasion des rencontres entre émetteurs, sociétés cotées et investisseurs professionnels.
00:24 Nous avons retrouvé Philippe Hafner que nous avions déjà interviewé au mois d'avril à l'occasion de ces mêmes rencontres.
00:32 Et puis nous allons profiter pour lui demander ce qui s'était passé depuis 6 mois chez Hafner Energy.
00:38 Philippe Hafner, bonjour. Vous êtes présent fondateur d'Hafner Energy. Nous nous sommes rencontrés il y a quasiment 6 mois, jour pour jour,
00:44 à l'Investor Access du printemps. Aujourd'hui, nous sommes à l'Investor Access d'automne, dans les salons Hoche à Paris.
00:51 Qu'est-ce qui s'est passé depuis 6 mois chez Hafner ?
00:54 Depuis 6 mois, nous avons lancé, c'est quelque chose que nous avons annoncé il y a tout juste une semaine,
00:59 une nouvelle offre destinée à desservir le marché du gaz.
01:04 Donc le gaz en remplacement du gaz naturel à partir d'un gaz renouvelable.
01:08 C'est une offre sur laquelle nous travaillons depuis plus d'un an.
01:12 Le but pour nous, c'est d'être en capacité à partir de la même technologie de production de gaz renouvelable pour l'hydrogène,
01:19 de produire un précurseur de l'hydrogène pour remplacer ce gaz naturel, pour à la fois décarboner l'industrie,
01:26 tout en lui permettant de maîtriser ses coûts.
01:28 Puisque la finalité, c'est d'être en capacité de livrer du gaz compétitif vis-à-vis du gaz naturel dès aujourd'hui,
01:36 tout en décarbonant, tout en sécurisant l'offre. Et ça, c'est quelque chose que nous n'avions pas dans notre gamme.
01:42 Et donc, évidemment, lorsqu'on s'est vu il y a 6 mois, nous étions en plein travail pour...
01:48 Donc on n'a pas pu en parler à cette époque. C'est fait. Les offres sont en cours d'envoi.
01:54 Maintenant, on a beaucoup de demandes. Et donc c'est un game changer pour nous pour une raison assez simple.
01:59 C'est qu'on n'a pas du tout de problématique d'offre et la poule. On a des industriels.
02:03 Il y en a 14 000 en Europe, 14 000 industries qui consomment du gaz naturel avec une cible à environ 10 MW.
02:12 Et qu'est-ce qui va se passer ? Donc une partie de ces industriels sont aujourd'hui dans une situation d'urgence.
02:16 Et on va venir plugger nos équipements, notre équipement sur leurs installations existantes,
02:22 sans avoir à modifier les installations, sans qu'ils aient besoin même de se déconnecter du gaz.
02:27 Ils vont pouvoir continuer à utiliser du gaz naturel. Mais on va venir compléter notre production pour les aider à se décarboner, à sécuriser leur coût.
02:35 Donc satisfaction d'un besoin urgent, satisfaction d'un besoin immédiat.
02:40 Et donc une très grosse différence par rapport à l'autre segment, évidemment, qui est au cœur de notre stratégie, qui est l'hydrogène,
02:47 où effectivement il y a toujours un petit peu cette problématique de l'offre et la poule.
02:52 Et aujourd'hui, on a la distribution qui se porte bien. Et au niveau de la production,
02:56 évidemment les investissements restent assez compliqués à financer parce qu'on n'a toujours pas l'exutoire garanti,
03:03 un modèle économique suffisamment stabilisé. Alors qu'au niveau du gaz, c'est le cas.
03:08 Et ce que nous avions annoncé aussi juste après notre rencontre, c'est notre participation au développement exponentiel des carburants d'aviation durable.
03:21 Et on a une offre qui est, je dirais, unique sur le marché. On est en capacité de convertir des biomasses que personne ne sait utiliser aujourd'hui,
03:28 notamment les déchets. Ça peut aller évidemment des déchets vraiment organiques jusqu'à des biomasses solides très conventionnelles.
03:37 En gaz pour la production de carburants d'aviation durable. Et c'est un marché pareil qui repose sur la même technologie
03:45 et qui est aussi immédiat puisqu'on va venir alimenter des avions qui sont les avions qui volent aujourd'hui.
03:51 Donc ce sont ces deux grosses modifications, donc une très très forte augmentation de notre marché adressable.
03:58 D'accord. Alors concrètement, c'est deux nouveaux axes et puis ceux qui étaient déjà auparavant.
04:02 Donc comment ils se traduisent sur votre carnet de commandes ? Parce que c'est un peu les intégrations du marché, votre capacité à générer du chiffre d'affaires.
04:09 Alors aujourd'hui, notre carnet de commandes, il est constitué de projets hydrogènes parce que bien évidemment, ces nouvelles offres,
04:17 notamment l'offre gaz, nous l'avons engagée il y a seulement une semaine. Mais nous avons déjà aujourd'hui des retours de nombreux industriels
04:28 qui nous adressent des demandes d'offres. Donc l'attente que nous avons, c'est une augmentation exponentielle dans un premier temps de notre pipe
04:36 et très rapidement du carnet de commandes. Et un des avantages déterminants de ces sujets gaz par rapport aux sujets hydrogènes,
04:44 c'est que sur le plan administratif, on est dans une dimension qui est beaucoup plus simple. On est sur des sujets déclaratifs
04:50 et non des sujets qui sont soumis à des autorisations d'exploiter avec des enquêtes publiques. Donc c'est beaucoup plus rapide.
04:56 Donc on est sur un environnement qui est beaucoup plus linéaire. Donc on attend effectivement une forte augmentation de notre pipe très rapidement.
05:04 Et ce qu'on anticipe, c'est aussi un carnet de commandes qui va très rapidement se garnir en complément, bien évidemment, de l'hydrogène.
05:13 On pourra déjà le voir sur vos résultats du second semestre qui seront publiés le 14 décembre, je crois ?
05:19 Au niveau du carnet de commandes, je ne le pense pas. Pas au niveau du carnet. Mais non, au niveau du second semestre.
05:25 Non, puisque le second semestre, la clôture est au 30 septembre. Et l'offre a été lancée début octobre.
05:32 D'accord. Vous avez clôturé les comptes le 31 mars.
05:35 Notre objectif, c'est qu'il se voit très, très clairement sur les résultats au niveau du carnet de commandes et les encaissements d'un compte au niveau du 31 mars.
05:45 Je précise que nous attendons l'exercice décalé. Mais pas du 30 septembre, je crois.
05:49 Vous avez clôturé vos comptes à 2 mai, donc le 3 mars. C'est bien ça.
05:52 Justement, quels sont vos enjeux ? Sur quels facteurs, sur quels critères vont se déterminer l'avenir d'After Energy sur les prochains exercices ?
06:01 Alors déjà, les enjeux, on est clairement dans une dynamique complètement internationale avec un prisme tout particulier sur les Etats-Unis d'Amérique.
06:11 Donc on passe beaucoup de temps aux Etats-Unis parce qu'on se rend bien compte que des offres équivalentes à la nôtre, il y en a vraiment très, très peu.
06:18 Quand je dis très peu, je veux dire les doigts d'une main seraient trop nombreux.
06:23 Donc on est vraiment peu nombreux à pouvoir faire ce que nous faisons à partir d'un gisement.
06:28 Les seuls Etats-Unis ont déterminé, ont établi – et ça, c'est le ministère de l'Énergie qui l'a écrit sur son propre site –
06:35 un gisement d'un milliard de tonnes de biomasse renouvelable disponible par an.
06:41 Et un milliard de tonnes, ça représente une énergie qui se chiffre en centaines de millions de tonnes équivalent pétrole.
06:47 Donc c'est juste tout à fait considérable.
06:50 Et nous avons donc pour ambition de faire partie des très grands acteurs pour le remplacement du pétrole à partir de biomasse,
06:58 sachant que la biomasse, elle reste la principale des énergies renouvelables.
07:02 Pour financer ce développement, quels vont être les outils que vous allez utiliser ?
07:09 Alors déjà, évidemment, l'augmentation du carnet de commande, la perception d'un compte et de cash,
07:16 tout en essayant de travailler au maximum sur des sujets qui ne nous mettent pas en situation de BFR, mais en situation plutôt de RFR.
07:28 Et bien évidemment, à un moment, on envisagera une levée de fonds,
07:35 mais dans le cadre vraiment d'une augmentation très forte de l'activité.
07:40 D'accord. D'une manière plus générale, au-delà d'After Energy, vous rencontrez des confrères, des sociétés cotées comme vous,
07:46 vous rencontrez aussi beaucoup d'investisseurs, de gérants de fonds.
07:49 Quel est le ressenti général que vous avez perçu ?
07:51 Alors le ressenti, c'est qu'au niveau du marché, il reste très attentiste.
07:55 Ce n'est pas un marché très favorable. On voit très bien qu'aujourd'hui, il y a très peu d'introduction en bourse.
08:01 Et donc, beaucoup d'investisseurs attendent un petit peu, je dirais, des signaux pour se repositionner.
08:07 Et ça, c'est très vrai sur les small et les mid-cap.
08:11 C'est vrai.
08:12 Donc, c'est vraiment l'ambiance générale qui est pour le moment relativement morose, avec l'augmentation des taux d'intérêt,
08:18 avec ces incertitudes qui pèsent par rapport à tout contexte qu'on connaît bien, inflationniste, la guerre en Ukraine,
08:26 les récents événements en Israël qui n'aident pas évidemment le contexte.
08:31 Mais de façon globale, on sent qu'il y a quand même cette volonté très, très forte d'un positionnement sur les valeurs ESG.
08:37 Et nous sommes extrêmement bien positionnés.
08:39 Nous venons d'obtenir une très, très, très bonne note extra-financière, une notation,
08:46 avec une médaille d'argent qu'on prête à la société E-Finance.
08:50 Et on va poursuivre cet effort.
08:52 C'est aussi les futurs champions de la transition énergétique ou les champions actuels dont nous considérons faire partie.
09:00 Donc, on pense qu'aujourd'hui, on a vraiment un boulevard qui s'ouvre devant nous.
09:04 OK. Eh bien, ça me semble une bonne conclusion, un bon message de conclusion pour nos actionnaires et investisseurs qui nous regardent et nous écoutent.
09:11 Merci, Stéphane.
09:12 Merci, Philippe.
09:13 [Musique]
09:22 [Silence]