• il y a 2 ans
On va rentrer dans la période propice aux épisodes méditérranéens.
Avec les températures très elevées pour un mois d'octobre, on est nombreux à le craindre, ou du moins à y penser.
Le risque inondations est d'ailleurs au coeur d'Ora Maritima 2023. Un évènement organisé aujourd'hui et demain par le syndicat mixte du bassin de Thau.
Au programme, une série d'animations à destination du grand public mais aussi des visites sur le terrain pour sensibiliser les populations à ce risque, mieux le connaître, et donc mieux y faire face.
On en parle ce matin avec le Président du Syndicat Mixte du Bassin de Thau, Yves Michel.

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Transcription
00:00 et qui a touché les Hauts-Cantons et le Nord de l'Hérault.
00:02 On vous pose cette question ce matin au 04-67-58-6000.
00:05 Faites-vous confiance aux alertes météo, les vigilances orange et rouge ?
00:08 Le climat dans notre région, on en parle avec notre invité Guillaume Rouland.
00:11 Yves Michel, c'est le président du syndicat mixte du bassin d'Otto.
00:14 - Bonjour Yves Michel. - Bonjour.
00:16 - Je donne juste le résultat pour l'instant proviseur du sondage à cette question.
00:19 Est-ce que vous faites confiance aux vigilances, aux alertes météo ?
00:22 Vous répondez oui quand même à presque 70%, 69 très exactement.
00:26 Et vous êtes plus de 200 à avoir voté, vous continuez à le faire.
00:28 Et surtout vous nous appelez maintenant en standard pour intervenir
00:31 et nous donner votre avis sur la question.
00:33 Yves Michel, vous êtes président du syndicat mixte du bassin d'Otto
00:37 qui organise tous les deux ans un événement important qui s'appelle Aura Maritima.
00:41 Et cette année, votre rendez-vous est consacré au risque inondation.
00:45 - Oui tout à fait. Le syndicat mixte, c'est les cinquièmes assises
00:50 que nous organisons sur le territoire, sur les grands enjeux
00:54 qui concernent l'ensemble de ce bassin versant de l'étang d'Otto notamment.
01:00 Nous avons eu des sujets sur l'eau, sur la pêche, sur les cultures marines bien sûr.
01:06 Mais également sur la transition écologique, sur la transition alimentaire.
01:10 Voilà les grands sujets qui occupent nos habitants et notre territoire.
01:15 - Et alors le risque inondation, est-ce que le territoire du bassin d'Otto
01:18 est un territoire particulièrement vulnérable ?
01:21 - Alors il est vulnérable bien sûr pour différentes raisons.
01:24 D'une part parce qu'il y a la façade maritime de Méditerranée
01:28 sur les villes de Marseilland, Sète, Frontignan notamment.
01:32 Mais également puisque c'est un bassin versant, vous avez toutes les eaux de ruissellement
01:37 lorsqu'il y a des épisodes pluvieux importants
01:40 et les communes qui se sont construites souvent en bord de l'eau.
01:44 Alors en bord de la station touristique où la ville de Sète et Frontignan,
01:48 bord de Méditerranée mais également au bord de l'État de Notto
01:52 et notamment pour des pratiques de pêche et de culture marine.
01:56 - Alors ce qu'il faut dire c'est qu'au Ramani Maritima,
01:58 c'est pas du tout un rendez-vous de spécialistes, d'entre soi, d'experts.
02:02 C'est vraiment un rendez-vous grand public.
02:04 - C'est un rendez-vous que l'on a voulu grand public avec deux phases.
02:09 Le vendredi, donc aujourd'hui, où nous avons des ateliers.
02:12 Le matin avec des spécialistes qui peuvent venir du monde de la recherche,
02:17 des start-up, voir comment on peut les collectivités,
02:20 les services de l'État bien sûr.
02:21 L'après-midi c'est ouvert au public au théâtre Molière à Sète
02:25 à partir de 14h et là nous abordons d'autres sujets
02:29 qui concernent davantage le public, savoir quelle est la perception
02:34 et un petit peu... - La prévention aussi.
02:36 - La prévention, oui. - La sensibilisation.
02:38 - C'est rendre surtout les habitants du territoire acteurs
02:42 des problèmes que nous rencontrons, que nous pouvons rencontrer
02:45 au travers des aléas météorologiques.
02:47 - On va y revenir, mais j'ai vu que demain samedi,
02:49 puisque ça dure deux jours, il y a aussi des visites in situ,
02:52 vraiment sur des endroits bien précis, par exemple visite du phare
02:56 au mall Saint-Louis à Sète, demain matin, demain après-midi.
02:59 Visite du sémaphore de Fort-Richelieu, ça permet en allant sur place
03:03 ou alors découverte du système d'alerte gardien sur le Lido,
03:07 départ de Frontignan également demain matin.
03:09 Je rajoute une quatrième visite, pause participative de repères,
03:14 de crues sur la veine, ça c'est à Montbazin.
03:17 Donc vous emmenez les gens sur le terrain pour les sensibiliser
03:20 aux risques d'inondation, c'est ça ?
03:22 - Oui, on leur fait voir un petit peu tout le travail que fait
03:25 le syndicat mix du bassin de Thau à partir des deux années
03:29 qui précèdent ces assises et montrer un petit peu les actions
03:33 que nous menons sur le terrain, parce qu'au-delà du théâtre
03:36 Montlier à Decette, il faut aller sur le terrain, expliquer
03:40 pour que les gens comprennent dans leur commune...
03:42 - Dans leur commune en étant sur place.
03:44 - ...comment ça se passe, tous les problèmes de ruissellement
03:46 et tout ce que nous mettons en place avec eux.
03:48 - Et on rappelle la question du jour, 0467586000,
03:51 faites-vous confiance aux alertes météo ?
03:53 Vigilance rouge, vigilance orange en attend votre point de vue, 0467586000.
03:57 - Et vous appelez maintenant Yves Michel, par rapport à cette démarche
04:02 qui est la vôtre de sensibiliser le grand public,
04:04 et vous proposez aussi à l'occasion de ce ORA Maritima 2023
04:07 des choses intéressantes, par exemple la projection d'un film
04:11 en réalité virtuelle de mise en situation d'inondation.
04:15 Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?
04:17 - Oui, alors évidemment, non seulement nous avons,
04:20 comme vous l'avez dit tout à l'heure, des postes de repères de crues,
04:23 ça c'est très pratique, mais également il faut se projeter
04:26 et utiliser les moyens modernes pour que les personnes comprennent bien
04:31 ce qui se passe dans le cas d'inondation.
04:34 Et là, ces films de réalité virtuelle d'inondation permettent
04:38 que le public se trouve en situation parfois de crise,
04:43 lorsque nous avons des épisodes plus vieux et importants,
04:46 comment ils doivent réagir, qu'est-ce qu'il est fait,
04:48 et là, cette acculturation que l'on doit au public
04:52 sur les problèmes météorologiques et notamment sur les inondations
04:56 se retrouve particulièrement bien pointée
04:59 et une meilleure compréhension du public.
05:01 - Ça ce film on pourra le voir à Balaruc, je crois.
05:03 - C'est à Balaruc-les-Bains, tout à fait.
05:05 - C'est pas un truc pour les grands, c'est un truc pour les petits aussi,
05:07 puisque je vois qu'il y a un jeu sur les inondations du territoire de Thau,
05:12 qui a été créé par les élèves d'une classe de CM1, l'école de Loupin, je crois, c'est ça ?
05:16 - Loupian, oui, c'est à Loupian que nous avons évidemment pris l'ensemble...
05:23 - C'est écrit Loupin, donc j'ai dit bêtement Loupin, alors qu'effectivement c'est Loupian.
05:26 - C'est Loupian, et ces jeunes sont associés systématiquement
05:29 à tous les enjeux du territoire environnementaux,
05:32 mais là, pour ceux qui concernent les risques météos,
05:35 ils sont avec nous pour que, de manière simple,
05:38 on puisse expliquer, faire comprendre aux jeunes générations
05:41 qui subiront le changement climatique bien plus que ceux que nous,
05:45 même s'il est important aujourd'hui, bien plus que ceux que nous, nous le subissons.
05:48 - Et puis une dernière chose aussi que j'ai vue,
05:50 à l'occasion de cet événement Ora Maritima,
05:53 vous mettez en place une cellule d'informations sur les diagnostics de vulnérabilité.
05:58 Pourquoi ? Parce qu'à partir de 2024,
06:00 il sera possible d'établir gratuitement, grâce à des fonds publics, je crois,
06:04 en tout cas grâce à des aides financières,
06:06 un diagnostic de vulnérabilité quand on veut construire une maison ?
06:10 C'est ça en fait l'idée ?
06:11 - C'est exactement ça, savoir comment l'endroit où vous vivez,
06:15 ou votre maison, votre entreprise aussi, pour les artisans ou autres,
06:20 comment on peut se protéger,
06:22 mais pour se protéger, il faut avoir fait un bon diagnostic.
06:25 Et c'est ce diagnostic qui est financé à 100%,
06:29 de manière à ce que les personnes puissent vraiment avoir
06:32 tous les éléments nécessaires pour se protéger
06:36 dans les cadres d'identification importantes.
06:38 - Faites-vous confiance aux alertes météo ?
06:40 C'est la question que l'on vous pose à 0467586000.
06:42 Pierre est à Montpellier. Bonjour Pierre !
06:44 - Bonjour !
06:45 - Vous ne croyez pas aux vigilances météo, c'est ça ?
06:48 - Non, pas du tout, j'y crois pas. Enfin, je crois pas.
06:50 Ça ne marche pas.
06:52 - Ça ne fonctionne pas ?
06:53 - Pourquoi ça ne marche pas ?
06:54 - Je vais vous proposer ce que j'ai fait moi,
06:57 à tous les auditeurs, je leur propose,
07:00 de photographier le lundi la carte météo de la semaine,
07:05 de la re-photographier le jeudi,
07:07 et de la re-photographier le dimanche.
07:09 Et puis de les regarder après,
07:11 à voir comment elles se superposent,
07:13 comment effectivement ce qui était prévu,
07:15 ça ne marche pas.
07:16 - Oui, c'est sur la météo de manière générale,
07:18 du coup, c'est ça que vous voulez dire.
07:19 - Dans les prévisions, hein, générales.
07:21 - Non, la météo, ils y sont pas,
07:24 il n'y a pas de météorologiste,
07:26 mais c'est tellement variable, c'est tellement variable
07:28 qu'à trois jours près, on ne peut pas le dire.
07:30 Déjà même, même sur France Bleu Euro,
07:33 de temps en temps, j'entends Vivian dire
07:36 "Ah ben aujourd'hui, cet après-midi, il va faire beau,
07:39 et puis finalement, il ne fait pas beau, et ainsi de suite."
07:41 Donc, c'est pas vrai.
07:43 La météo, elle est imprévisible,
07:45 parce qu'elle est trop simple,
07:47 elle a des mécanismes qui sont trop fins.
07:50 Alors, on peut prévoir à deux ans, à trois ans,
07:53 le réchauffement climatique, ok,
07:55 mais à huit jours près, on ne sait pas.
07:57 Après, pour revenir à l'événement d'il y a trois semaines
07:59 sur l'ODEV, je crois que c'était un samedi après-midi,
08:02 vous aviez fait une antenne spéciale avec Pascal Victory,
08:05 on était en vigilance rouge,
08:07 et effectivement, bon, la vigilance est tombée
08:09 en début d'après-midi, je crois, le samedi,
08:11 ça a tombé très fort sur l'ODEV,
08:13 la vigilance, elle était totalement...
08:15 - Le Martin de Londres aussi. - ...totalement difficile.
08:17 Mais c'est vrai que c'est difficile de prévoir
08:19 exactement la localisation du phénomène précisément.
08:21 Merci Pierre d'avoir appelé un mot sur
08:23 la réticence de certains, peut-être de nos auditeurs,
08:25 à ces vigilances. Est-ce que trop de vigilance
08:27 tue la vigilance selon vous, Michel ?
08:29 - Non, je pense que ce monsieur a tout à fait raison,
08:31 les prévisions météorologiques
08:33 sont des prévisions, ce ne sont pas des certitudes.
08:35 Par contre, sur notre territoire,
08:37 nous avons, nous travaillons
08:39 tous aujourd'hui avec la société
08:41 Predix Service qui la cible.
08:43 - Oui, David Scromagnac intervient régulièrement
08:45 sur son alerte. - Voilà, donc sur les alertes
08:47 dont vous parlez, ce sont des alertes
08:49 préfectorales liées au département
08:51 qui est très varié entre les Hauts-Cantons,
08:53 le bord de la Méditerranée,
08:55 et donc évidemment, vous pouvez vous trouver
08:57 avec une alerte orange, voire rouge,
08:59 et un beau soleil. C'est simplement
09:01 que nous devons améliorer
09:03 nos alertes
09:05 ciblées sur les communes.
09:07 - C'est ce que dit Catherine sur la page Facebook ce matin,
09:09 elle est très dynamique sur la page Facebook,
09:11 Catherine, elle dit "le problème des vigilances, c'est que c'est tout
09:13 un département,
09:15 par exemple, dernière vigilance rouge,
09:17 sur le littoral il n'y avait rien,
09:19 alors qu'à l'Audev, il faudrait
09:21 affiner un petit peu les choses." - Il faut affiner,
09:23 tout à fait. - Aura Maritima
09:25 2023, on trouve, puisque le programme est quand même
09:27 très complet, on le trouve facilement où,
09:29 Yves Michel ? - Vous avez
09:31 le site internet du syndicat
09:33 mix du bassin d'Otto, avec
09:35 un anglais spécialement dédié à Aura Maritima,
09:37 ouvert grand public,
09:39 avec les enfants, avec les adultes
09:41 qui peuvent sur l'ensemble des communes,
09:43 Marseilland, Maize, Loupiand,
09:45 Ballaruc, Frontilland,
09:47 Oussette, voir un petit peu ce que
09:49 nous pouvons leur présenter, et savoir
09:51 comment mieux appréhender
09:53 les risques météorologiques et les inondations.
09:55 - Pas besoin de s'inscrire, on peut y aller.
09:57 - Pas besoin de s'inscrire, c'est gratuit,
09:59 c'est surtout grand public, nous espérons
10:01 samedi avoir de nombreuses personnes à Médoune.
10:03 - Merci à vous,
10:05 Yves Michel, président du syndicat mix
10:07 du bassin d'Otto. Dans un instant l'info,
10:09 à 8h. - Merci, bonne journée.
10:11 - Plus d'internet depuis 3 mois, c'est le quotidien
10:13 d'habitants de communes du nord de Pays-Nas, on y revient
10:15 dans le journal. De 8h dans 3 jours.

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