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Enquête sur les circonstances qui ont menés au tragique accident du Concorde, l'avion commercial le plus rapide de la planète, et qui a pris la vie de 109 personnes.

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00:00 [Générique]
00:13 Salut à tous, très heureux de vous retrouver dans la case docu-réalité de Direct 8
00:17 pour une série époustouflante, la minute de vérité
00:20 ou le moment précis qui a déclenché un événement tragique.
00:23 Notre émission se propose de revenir chronologiquement, pas à pas,
00:26 sur une succession d'incidents, de détails,
00:29 qui vont provoquer une catastrophe.
00:30 Aujourd'hui nous revenons sur le crash du Concorde en juillet 2000
00:33 près de l'aéroport Charles de Gaulle.
00:34 Un accident au bilan très lourd, 113 morts,
00:37 l'appareil était pourtant réputé comme le plus sûr du monde.
00:40 Voici votre série docu-réalité, la minute de vérité,
00:43 tout de suite sur Direct 8.
00:45 [Générique]
00:51 Grâce au Concorde, les voyages supersoniques sont devenus une réalité.
00:55 Aérodynamique et élégant, volant à deux fois la vitesse du son,
00:58 cet avion était un symbole de prestige et de fiabilité.
01:01 Pourtant un accident impliquant cet appareil a causé la mort de 113 personnes
01:07 en seulement 120 secondes.
01:09 De nos jours, les simulations virtuelles sur ordinateur
01:13 nous permettent de voir exactement ce qui s'est passé.
01:16 Les catastrophes sont rarement le fruit du hasard.
01:21 Elles résultent souvent d'un enchaînement d'événements malheureux.
01:25 Aujourd'hui, dans la minute de vérité,
01:28 le crash du Concorde.
01:33 Europe, France, Paris.
01:40 Nous sommes le 25 juillet 2000 à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle.
01:46 Il est midi et demi.
01:54 100 passagers en provenance d'Allemagne se présentent au comptoir d'enregistrement
01:58 du vol AF45-90, impatient d'entamer leur fabuleux voyage.
02:02 Des vacances de rêve pour un prix d'au moins 10 000 euros par personne.
02:09 Au programme, un vol Paris-New York à bord du légendaire Concorde.
02:16 Suivi d'une croisière de luxe dans les Caraïbes.
02:22 Le père de Jorg Maier voulait fêter en grande pompe son départ en retraite.
02:25 - Il avait eu 65 ans en l'an 2000 et il voulait se faire plaisir et en faire profiter son ami.
02:33 Ils aimaient tous les deux les voyages qui sortaient de l'ordinaire.
02:37 Le Concorde était un appareil unique en son genre.
02:44 Rassé, luxueux et surtout hyper rapide.
02:49 Volant à plus de 2200 km/h, il assurait la liaison entre New York et Londres ou Paris
02:54 en 3h45.
02:56 Sa silhouette facilement reconnaissable avec sa cabine en pointe et ses larges ailes Delta
03:02 lui permettait de parcourir 3 km en 6 secondes.
03:04 John Hutchinson a été pilote sur Concorde pendant 15 ans.
03:12 - La meilleure façon de le décrire c'était de le comparer à un pur sang.
03:18 C'était un avion magnifique, nerveux et puissant comme, je ne sais pas, comme un cheval qui
03:23 gagne un derby si vous voulez.
03:25 A 13h30, tous les passagers du vol Supersonic ont fait enregistrer leur bagage.
03:37 Et le pilote, le commandant Christian Marty, est déjà dans le cockpit pour préparer son vol.
03:43 Avec lui, les vacanciers sont en de bonnes mains.
03:48 A 54 ans, c'est l'un des pilotes les plus expérimentés d'Air France et un aventurier
03:52 aux multiples talents.
03:53 En 1982, Christian Marty avait fait la une des journaux en étant le premier Français
04:02 à traverser l'Atlantique en planche à voile.
04:04 Avant le décollage, le commandant Marty procède aux dernières vérifications.
04:16 En ce début d'après-midi, Gilles Logelin, contrôleur aérien hautement qualifié, vient
04:20 de prendre son poste.
04:21 - Ce jour-là, j'étais de service dans la tour sud de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
04:30 Je n'étais pas censé être là, mais la veille, un de mes collègues m'avait demandé si on
04:38 pouvait échanger nos horaires de travail.
04:40 Il a fait le matin à ma place et moi, j'ai fait l'après-midi.
04:44 En acceptant de remplacer son collègue, Gilles Logelin ne perd pas au change.
04:49 C'est lui qui sera responsable du décollage du Concorde.
04:51 - Le Concorde est l'un des plus beaux avions au monde.
04:55 Il a une ligne très pure.
04:57 J'aime beaucoup le voir décoller ou atterrir.
05:02 En procédant aux vérifications avant décollage, le commandant Marty découvre que le moteur
05:10 numéro 2 a un problème technique.
05:11 Une petite pièce doit être remplacée.
05:14 Rien de grave, mais sur le Concorde, la sécurité est primordiale.
05:19 En 40 000 traversées et 900 000 heures de vol, cet avion n'a jamais été impliqué
05:24 dans le moindre accident mortel.
05:25 La réparation retarde le départ de l'appareil d'une heure.
05:31 A 15h54, un avion de la route de la route de la route de la route de la route de la route
05:39 de la route de la route de la route de la route de la route de la route de la route de la route.
05:43 Les passagers commencent à embarquer.
05:44 Des familles ordinaires qui embarquent pour une aventure extraordinaire.
05:52 A 16h35, le Concorde est prêt à prendre les airs.
05:59 L'excitation monte parmi les passagers, tandis que le Supersonic roule vers la piste de décollage.
06:08 Dans sa tour de contrôle, Gilles Logelin autorise le vol Air France 4590
06:12 à décoller de la piste 26 droite.
06:14 Il est 16h40.
06:19 Jusque là, pour l'équipage et les passagers, tout est normal.
06:24 Le commandant Marty aligne son avion en début de piste,
06:29 prêt à lâcher les gaz des quatre moteurs Rolls Royce qui équipent le Concorde.
06:36 Pour le pilote à la retraite John Hutchinson, c'était toujours un moment à part.
06:39 En appuyant sur les manettes des gaz, on sentait comme une pression dans le bas du dos lorsque
06:48 l'avion accélérait sur la piste. On aurait dit qu'il voulait monter dans le ciel le plus
06:53 rapidement possible pour rejoindre son milieu naturel.
06:57 Depuis la tour de contrôle, Gilles Logelin surveille les opérations.
07:00 Je regardais le Concorde prendre de la vitesse sur la piste parce que c'est toujours un beau
07:06 spectacle. C'est un avion très lourd qui part lentement et qui prend ensuite de la vitesse.
07:20 Sur la piste longue de 4000 mètres, le Concorde accélère pour atteindre 320 km/h.
07:25 Grâce à des images de synthèse, nous avons recréé ce qui s'est ensuite passé.
07:31 Pour Gilles Logelin, c'est une vision d'horreur.
07:35 Tout à coup, j'ai vu des flammes à l'arrière de l'appareil.
07:47 J'ai sauté sur mon micro et j'ai dit Air France 45 90, vous avez des flammes derrière vous.
07:58 Le commandant Martin ne peut pas voir les flammes.
08:03 Lancé à 328 km/h, le Concorde est désormais obligé de décoller.
08:08 Il ne lui reste plus en effet que 2000 mètres de piste
08:11 et lui en faudrait 3000 pour être sûr de pouvoir s'arrêter.
08:14 A une telle vitesse, quelle que soit la situation, l'avion doit décoller.
08:18 Il ne pouvait pas interrompre le décollage.
08:21 Je regardais les flammes et j'ai vu le nez du Concorde se relever.
08:25 À 16 heures 43 minutes et 15 secondes, le commandant Martin tire sur le manche de contrôle.
08:36 Le Concorde décolle.
08:41 Voici ce que voient alors différents témoins.
08:44 Martin Bornet travaille dans un bureau à la limite ouest de l'aéroport.
08:52 À 16 heures 44, elle assiste à un terrifiant spectacle.
08:55 Alors le jour du crash du Concorde, j'étais donc dans mon bureau et j'ai aperçu par ma flamme
09:03 que le Concorde a décollé à la limite de l'aéroport.
09:06 J'étais donc dans mon bureau et j'ai aperçu par ma flamme que le Concorde a décollé
09:10 avec l'arrière de l'avion d'énormes flammes.
09:13 J'ai eu très peur puisque l'avion allait peut-être exploser juste là devant mon bureau.
09:19 L'avion en flamme passe juste au-dessus des bureaux en question.
09:34 Non loin de là, le coursier Emmanuel Vermignon passe avec sa camionnette tout près de la fin de la piste.
09:39 Alors que le commandant Martin tente désespérément de prendre de l'altitude,
10:03 hors de son champ de vue, les flammes enveloppent l'aile gauche.
10:06 La femme d'un routier filme la scène. Ce seront les seules images vidéo du Concorde en feu.
10:14 Ce document amateur sera un élément clé de l'enquête.
10:23 L'appareil est en feu et les 109 personnes qui se trouvent à son bord sont en danger.
10:46 Les prochaines 69 secondes seront critiques.
10:48 16h43 minutes et 30 secondes. Le Concorde a du mal à se maintenir. Il n'est qu'à 30 mètres du sol
10:59 et menace de s'écraser. La ville de Gonesse et ses 25 000 habitants sont pile sur sa trajectoire.
11:04 Christine Turpin se dirige à ce moment-là vers la station service qu'elle tient à Gonesse.
11:15 -Voilà, j'étais là, je rentrais de faire mes courses et puis je vois un avion, enfin le Concorde,
11:24 avec le feu derrière. J'ai ralenti, j'ai ralenti. Et puis j'ai vu l'avion avec le feu.
11:28 Le commandant Martin ne sait plus quoi faire.
11:35 L'aile gauche du Concorde se désintègre.
11:43 Patrick Tess, gérant d'un hôtel, se trouvait sur la trajectoire de l'avion.
11:49 -J'étais dans le bureau, je téléphonais avec une agence, les fenêtres qui dorment sur les pistes.
11:56 Et un bruit énorme m'a empêché de continuer ma conversation. Oui, l'avion.
12:01 Et là, j'ai vu arriver le Concorde en flamme, qui gîtait fortement.
12:08 Le Concorde fait un brusque virage à gauche. L'avion décroche et fonce vers le sol.
12:21 Il est 16h45. C'est le moment que redoutent tous les contrôleurs aériens.
12:34 Gilles Logelin se précipite sur son micro.
12:42 -J'ai appelé le vol Air France et j'ai dit "Air France 45 90, me recevez-vous ?"
12:51 J'ai répété ma question, mais je n'ai eu aucune réponse.
13:04 Avec 109 personnes à bord et son plein de carburant, le supersonique s'écrase sur un hôtel en périphérie de Gonesse.
13:31 Une gigantesque boule de feu envahit le bâtiment.
13:42 Alice Brooking, une enseignante britannique, vient de prendre une chambre au premier étage.
13:49 -Je me suis précipité vers la porte. J'ai vu qu'il y avait des flammes et que je ne pouvais pas descendre par l'escalier.
13:58 J'ai traversé la pièce pour aller à la fenêtre. Heureusement, j'ai vu le réceptionniste qui était déjà en bas dans le parking et il m'a dit "sautez".
14:13 Au même moment, Christine Turpin est témoin de l'explosion. Un instant, elle craint le pire.
14:22 -En partant comme ça, il est tombé. Et moi, d'ici, j'ai cru qu'il était tombé sur la station. Je pensais qu'il y avait ma fille et la petite fille, que tout le monde était mort.
14:37 Juste au moment où elle arrive, un accoudoir de l'avion tombe sur la station service.
14:46 Comment ne pas penser alors au sort des passagers ?
14:50 -Et puis, il ne s'est rien passé chez moi. La station était toujours là, la petite fille était là. Quand on voit l'accoudoir, on s'imagine comment les gens pouvaient être dans l'avion.
15:04 Moins de 8 minutes après le crash, des dizaines de camions de pompiers et d'ambulances se précipitent sur les lieux. L'accident du Concorde est une tragédie.
15:16 Le commandant Fabrice Chauvin, responsable régional des secours incendie, dirige les opérations de sauvetage.
15:23 -J'ai plusieurs choses qui me passent par la tête. Donc c'était important pour moi, c'était de cadrer l'intervention en 2 parties bien distinctes.
15:29 -La partie accident d'avion, extinction d'armes, probable incendie, dégagement des victimes. Et à un autre côté, la partie soins des victimes, traitement avant leur évacuation vers un hôpital.
15:43 L'intensité des flammes est telle qu'il faudra 3 heures pour maîtriser l'incendie.
15:49 Comme le montrent ces images diffusées dans un journal télévisé, il est impossible de reconnaître ce qui reste de l'avion et de l'hôtel dans cet amas de débris calcinés.
16:00 Les sauveteurs commencent à dégager les corps.
16:06 L'une des employées de l'hôtel qui a péri dans l'accident est une étudiante de 19 ans, Kenza Rachid, qui avait commencé ce job d'été la veille de l'accident.
16:23 Une femme de ménage, Devrani Shundusing, décède également, laissant derrière elle 2 enfants.
16:33 La plupart des corps sont carbonisés et impossibles à identifier. Les médecins légistes devront travailler à partir des dossiers dentaires.
16:45 Pour les proches des victimes comme Jorg Meijer, l'attente est interminable.
16:54 L'un des moments les plus pénibles, ça a été l'identification de mon père et de son ami. Il faut dire qu'il ne reste pas grand chose d'un passager après un accident d'avion. C'était très dur.
17:09 Les médecins légistes mettront 2 semaines à identifier les restes de son père.
17:14 C'était interminable. C'est très difficile à supporter au jour le jour.
17:29 La nouvelle du crash du Concorde fait l'effet d'un électrochoc.
17:33 L'oiseau blanc qui avait permis les voyages supersoniques et sur lequel beaucoup rêvaient de voler, n'avait jusqu'alors jamais été impliqué dans un accident mortel.
17:48 Mais 120 secondes ont suffi à ternir à jamais la légende.
17:54 Aujourd'hui, en retrassant les événements qui ont conduit au drame et en analysant les résultats de l'enquête, nous pouvons vous révéler ce qui s'est réellement produit.
18:05 Les nouvelles techniques de simulation virtuelle nous permettent d'aller là où aucune caméra ne peut aller au cœur de la catastrophe.
18:17 Le bureau enquête accident, le BEA, avait immédiatement dépêché sur place ses meilleurs experts.
18:23 Grâce aux informations qu'ils ont recueillies, nous pouvons maintenant reconstituer l'enchaînement des faits et comprendre ce qui a conduit à cette terrible tragédie.
18:31 Au début de l'enquête, aucune hypothèse n'est écartée.
18:37 Le commandant de bord a-t-il commis une erreur ou cet avion réputé parfait recelait-il un défaut technique ?
18:47 Les enquêteurs commencent par une vérification de routine de la liste des passagers et des bagages.
18:52 Ils découvrent immédiatement un fait suspect.
18:54 19 bagages embarqués n'apparaissaient pas dans l'état de charge.
18:58 Ils n'appartiennent pas aux passagers du vol AF45-90.
19:04 Un terroriste aurait-il pu cacher une bombe dans l'avion ?
19:11 Ce ne serait, hélas, pas la première fois.
19:13 En 1988, 270 personnes ont trouvé la mort dans l'accident de Lockerbie, lorsqu'une bombe placée dans un bagage a explosé et détruit un Boeing 747 de la Pan Américaine.
19:28 À Gonesse, les enquêteurs quadrillent la zone de l'accident pour procéder à des recherches méticuleuses.
19:35 Ils photographient et étiquettent tout ce qu'ils trouvent dans chaque section.
19:43 Ce travail laborieux leur prendra pas moins de 4 semaines.
19:49 Tous les débris de l'avion sont ensuite emportés pour être identifiés et analysés dans 3 hangars de l'aéroport du Bourget.
20:00 Voici tout ce qu'il reste de l'hôtel.
20:04 L'impact du crash et la force de l'incendie ont réduit un bâtiment de 40 chambres en un tas de gravats.
20:15 Et voici ce qu'il reste du Concorde.
20:22 Ce fleuron de la technologie moderne n'est plus qu'un amas enchevêtré de caoutchouc carbonisé, d'aluminium, de plastique fondu et de systèmes hydrauliques déchiquetés.
20:37 Les enquêteurs du BEA séparent et identifient chaque pièce.
20:42 Dans ces débris calcinés se trouvent sans doute les indices qui pourront expliquer le crash du Concorde.
20:54 Au bout de quelques heures, les experts du bureau enquête-accident localisent les boîtes noires.
20:59 Ces appareils embarqués sur chaque avion enregistrent les paramètres techniques essentiels et les conversations dans le cockpit.
21:12 Sur les bandes récupérées, ils n'entendent aucun bruit d'explosion.
21:16 Il ne s'agit donc pas d'un acte de terrorisme.
21:20 Ils doivent chercher une autre piste.
21:27 Ils s'intéressent alors à la réparation de dernière minute réclamée par le commandant Marty avant le décollage.
21:36 Ils savent que le Concorde était arrivé de New York la veille avec un problème sur l'inverseur de poussée du moteur numéro 2.
21:44 Les inverseurs de poussée aident l'appareil à ralentir après l'atterrissage.
21:52 Les enquêteurs analysent avec soin les paramètres du vol, mais rien ne leur permet de conclure qu'un inverseur défectueux puisse être à l'origine de l'accident.
22:01 En attendant que les causes du crash soient déterminées, les autorités françaises suspendent le certificat de navigabilité des vols Concorde d'Air France.
22:11 Toute l'attention se concentre désormais sur les 120 secondes qui ont suivi le décollage du Concorde.
22:17 Le commandant John Hutchinson a effectué des centaines de décollages sur cet appareil.
22:24 Une fois l'avion aligné sur la piste, le commandant déclenche le chrono et pousse à fond la manette des gaz.
22:33 Le rôle du commandant de bord est de maintenir une trajectoire rectiligne sur la piste.
22:37 Le copilote, lui, doit annoncer les vitesses.
22:40 Quant à l'officier mécanicien navigant, il vérifie tous les instruments, en particulier ce panneau, les instruments moteur-réacteur.
22:52 D'après la boîte noire, tout était normal jusqu'à ce que le Concorde atteigne 323 km/h.
23:03 L'appareil est alors à 79 secondes de la catastrophe.
23:13 Les paramètres montrent une soudaine perte de poussée des 2 moteurs sous l'aile gauche.
23:20 Aussitôt après, la boîte noire enregistre l'avertissement de la tour de contrôle.
23:24 "Air France 4590, vous avez des flammes derrière vous."
23:33 Mais Christian Marty ne peut plus faire machine arrière.
23:36 La piste n'est plus assez longue pour stopper l'avion en toute sécurité.
23:39 Il est obligé de décoller.
23:45 Il a tiré le manche de contrôle pour que le nez de l'avion fasse un angle de 12,9° avec la piste.
23:54 Il avait des problèmes avec ses moteurs de gauche, qui ne fournissait pas la poussée nécessaire.
24:02 Il a dû batailler pour garder le contrôle de l'avion et prendre de la vitesse.
24:10 Mais bien sûr, il n'y est pas parvenu à cause de la défaillance des moteurs de gauche.
24:17 Les enquêteurs se concentrent désormais sur les moteurs.
24:20 Pourquoi ont-ils perdu de la puissance à un moment aussi crucial ?
24:28 Deux minutes après son départ, le vol Concorde AF4590 s'est écrasé au sol, tuant 113 personnes
24:35 et portant un terrible coup à la réputation du premier avion de ligne supersonique.
24:43 Grâce aux toutes dernières méthodes d'infographie et à l'étude du rapport officiel du BEA,
24:47 l'enchaînement dramatique des événements qui ont mené à la catastrophe se dessine peu à peu.
24:52 Les enquêteurs savent que les deux moteurs de gauche ont subi une perte de poussée au moment où le Concorde
24:58 atteignait 323 km/h. Reste à établir pourquoi.
25:05 C'est alors que le BEA découvre un nouvel indice.
25:08 Des fragments de pneus sur la piste, dont un de 4,5 kg.
25:13 Les tests confirment qu'ils proviennent du Concorde.
25:16 C'est un détail crucial. Pourquoi ?
25:19 Parce que la pression des pneus du Concorde est extrêmement élevée et qu'ils sont davantage susceptibles d'éclater,
25:25 surtout au moment du décollage et de l'atterrissage.
25:28 Le pilote John Hutchinson nous explique pourquoi.
25:35 "Quand le commandant tire sur le manche pour prendre de l'angle, il comprime le train d'atterrissage sur la piste,
25:43 augmentant ainsi la pression sur les pneus et les roues à ce moment précis."
25:51 Cette pression supplémentaire rend les pneus du Concorde encore plus vulnérables.
25:55 Les enquêteurs tiennent une piste.
25:59 En compulsant les archives, le BEA découvre que les éclatements de pneus sont courants sur les Concordes.
26:05 En 24 ans, plus de 50 cas d'éclatements de pneus au moment du décollage ou de l'atterrissage ont été signalés.
26:15 L'un des incidents les plus graves avait impliqué un autre Concorde d'Air France à l'aéroport de Dulles, à Washington, en 1979.
26:23 Bill Liefuth se trouvait à bord de l'appareil ce jour-là.
26:28 "J'ai vu un énorme trou sur l'aile de l'avion.
26:34 Il y avait des fragments d'aluminium sur l'aile.
26:37 Je me suis dit 'il y a un problème, il faut que je le décolle'.
26:40 J'ai vu un énorme trou sur l'aile de l'avion.
26:45 Il y avait des fragments d'aluminium ou d'un alliage métallique et du liquide qui s'échappait de ce trou."
26:51 Le rapport officiel avait conclu qu'un pneu avait éclaté pendant le roulage.
26:57 Ensuite, la partie métallique de la roue avait surchauffé et explosé juste avant le décollage.
27:09 L'avion avait décollé, mais était revenu 20 minutes plus tard, parvenant à atterrir sans encombre.
27:14 Cet incident entraîna un renforcement de la sécurité liée aux pneumatiques.
27:18 Les ingénieurs du Concorde conçurent un système de détection de sous-gonflage des pneus,
27:23 modifièrent la procédure de vérification des roues avant chaque vol,
27:26 et surtout exigèrent l'installation de pneus renforcés capables de supporter deux fois la charge normale.
27:32 Écoutons l'expert aéronautique David Lermont.
27:35 "Lors des vols d'essai, même si tous les pneus avaient éclaté, on devait pouvoir terminer la procédure de décollage.
27:48 Les nouvelles roues répondaient à ces exigences et n'ont plus jamais posé de problème par la suite."
28:04 Du moins pendant 18 ans, et jusqu'à la catastrophe de Gonesse.
28:07 Malgré les mesures de sécurité, l'un des pneus du Concorde a éclaté.
28:14 Les enquêteurs poursuivent leur recherche.
28:22 Ils réexaminent tous les débris trouvés sur la piste et font une découverte capitale.
28:27 Cette mystérieuse lamelle métallique de 43 centimètres de long.
28:33 Elle coïncide parfaitement à l'entaille retrouvée sur le pneu du Concorde.
28:41 Soudain, toute l'enquête dépend de l'origine de cette lamelle.
28:51 D'où peut-elle bien provenir ?
29:02 Commence alors un minutieux travail de détective.
29:04 Il faudra aux enquêteurs cinq semaines pour comparer la lamelle aux milliers de pièces qui composent les avions.
29:09 Les enquêteurs finissent par découvrir que cette lamelle métallique provient du capot de l'inverseur d'un moteur de DC-10.
29:19 Le suivi de vol de Paris confirme qu'un DC-10 de la compagnie Continental Airlines a décollé cinq minutes avant le Concorde.
29:30 Lorsqu'on retrouve l'avion en question à Houston au Texas, il manque bel et bien une pièce au capot d'inverseur.
29:35 Une lamelle métallique qui avait été fixée 16 jours plus tôt lors d'une opération de maintenance du DC-10.
29:41 Quand David Lermont voit pour la première fois les photos de cette pièce, il est stupéfait.
29:48 - Ses bords étaient vraiment mal finis.
29:53 Pas seulement parce que le Concorde lui avait roulé dessus, mais parce qu'elle avait été fixée à l'intérieur.
29:57 Elle lui avait roulé dessus, mais parce qu'elle avait été fabriquée comme ça à l'origine.
30:01 Elle avait été usinée comme ça dès le départ.
30:03 La seconde chose qui m'a étonné, c'est qu'un tas de trous avaient été percés pour pouvoir mettre des vis ou des rivets.
30:11 Il y en avait partout.
30:12 Pour les enquêteurs, le scénario de l'accident se précise.
30:19 C'est sans doute bien la lamelle métallique qui a provoqué le crash du Concorde.
30:26 81 secondes avant le crash, le Concorde AF45-90 roule sur la piste à 323 km/h.
30:32 C'est alors qu'un pneu heurte la lamelle métallique.
30:36 Il éclate et un énorme morceau de pneu en caoutchouc de 4,5 kg est brusquement projeté contre l'air.
30:44 Or, les réservoirs de carburant du Concorde se trouvent dans les ailes.
30:51 Et ces voilures Delta ne sont pas conçues pour supporter un tel impact.
30:56 Ce cas de figure n'avait jamais été envisagé durant les essais de certification de l'appareil.
31:03 On avait alors estimé qu'en cas d'éclatement d'un pneu, les fragments qui pourraient se détacher ne pèseraient pas plus d'un kilo.
31:14 Le fragment qui heurte l'aile du Concorde ce jour-là pèse quasiment cinq fois plus.
31:23 Personne n'avait envisagé un tel impact.
31:25 Le contour du fragment de pneu correspond bien à la marque laissée sur l'aile.
31:36 Mais le plus étonnant est que celle-ci n'a pas été percée à cet endroit.
31:40 Si ce n'est donc pas le fragment de pneu qui a perforé l'aile, pourquoi y a-t-il eu fuite de carburant ?
31:50 Le morceau de pneu qui a heurté la voilure et l'a endommagé était gros mais très plat.
31:55 Et malgré son poids, il n'a pas traversé l'aile.
31:59 Mais il a déclenché une telle onde de choc dans le carburant que ça a fait se détacher une partie de l'extérieur du réservoir au niveau de l'aile.
32:09 L'impact a été très violent.
32:17 Lorsque le morceau de caoutchouc heurte l'aile, une onde de choc perfore l'endroit le plus faible du réservoir et le carburant jaillit à l'extérieur.
32:25 Le kérosène se répand dans le moteur au rythme de 75 litres par seconde.
32:30 Mais même lorsque du carburant coule sur un moteur, il faut une étincelle pour l'enflammer.
32:36 D'où est venue cette étincelle ?
32:44 Dans leur enquête sur le terrible accident du vol Concorde d'Air France AF45-90, les enquêteurs sont de plus en plus près de la vérité.
32:51 Alors que l'avion prend son élan, les enquêteurs se préoccupent de la situation.
33:10 Le vol est en train de se débrouiller.
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34:34 Les pneus éclatés sont projetés dans le puits du train d'atterrissage,
34:36 où ils sectionnent plusieurs câbles électriques.
34:38 Le train d'atterrissage est bloqué en position sortie.
34:42 Pire encore, les câbles dénudés sont ballotés dans tous les sens par l'énorme flux d'air.
34:48 Que deux câbles dénudés entrent en contact,
34:54 et cela formera une étincelle.
34:56 C'est malheureusement ce qui s'est produit.
35:00 L'étincelle a enflammé le carburant,
35:02 et le Concorde s'est transformé en véritable bombe volante.
35:04 Voici ce qu'a dû vivre le commandant Christian Marty dans le cockpit.
35:20 De là où il est assis, il ne peut voir les flammes.
35:26 Il sait seulement que le moteur numéro 2 a eu une perte de poussée au moment du décollage.
35:30 Une seconde plus tard, la tour de contrôle le prévient de l'incendie.
35:32 "Air France 4590, vous avez des flammes derrière vous."
35:40 Ces images virtuelles reconstituent le décollage du Concorde.
35:46 Les choses se compliquent encore pour le commandant Marty,
35:50 puisque le moteur numéro 1 enregistre lui aussi une perte de poussée.
35:52 L'expert en sécurité aéronautique David Lermont nous explique pourquoi.
35:56 La forte fuite de carburant qui a jailli de ce gros trou a littéralement inondé ce moteur,
35:58 qui a peu à peu perdu de sa puissance et s'est arrêté.
36:00 Il ne restait plus aux pilotes que deux moteurs, alors qu'ils ont l'habitude d'en avoir quatre.
36:02 Cela ne pouvait pas arriver à un pire moment.
36:24 Le commandant Marty a besoin d'un maximum de puissance
36:26 et il ne reste pas assez de pistes pour interrompre la procédure.
36:28 Il réussit tant bien que mal à faire décoller l'avion.
36:32 L'enregistrement des conversations dans le cockpit montre qu'à 16h43 et 22 secondes,
36:36 l'alarme feu du moteur retentit.
36:40 Trois secondes plus tard, le commandant coupe le moteur numéro 2.
36:52 La procédure en cas d'alerte incendie est de couper le moteur et l'arrivée du carburant
36:54 et d'actionner ensuite l'extincteur à incendie pour tenter d'éteindre le feu.
36:58 Le Concorde n'est plus qu'à 53 secondes de la catastrophe.
37:06 Depuis la tour de contrôle, Gilles Logelin essaie d'aider du mieux possible le commandant Marty.
37:12 Faites à votre convenance, vous avez la priorité pour le retour sur le terrain.
37:16 Mais à 60 mètres d'altitude, le Concorde est trop bas pour pouvoir faire demi-tour.
37:18 Le commandant Marty décide donc de conduire son avion vers l'aéroport du Bourget à 5 kilomètres de là.
37:26 Mais l'incendie est à présent si violent que la voilure du Concorde fond et se désintègre progressivement.
37:34 À l'arrière de l'incendie, le Concorde se déplace.
37:44 À l'arrière de l'aile du Concorde se trouvent des commandes de vol appelées "ailevons"
37:46 qui permettent au pilote de faire monter ou descendre le nez de l'appareil.
37:52 L'incendie était tellement violent que la structure arrière de l'avion était littéralement en train de se désintégrer.
37:58 Ses commandes de vol devenaient inutilisables.
38:06 Au même instant, on entend sur les enregistrements l'alarme de détection de fumée des toilettes.
38:12 Pour les passagers, la fumée en cabine devait être insoutenable.
38:14 Le Concorde n'est plus maintenant qu'à 49 secondes de la catastrophe.
38:22 Dans le cockpit, Christian Marty se bat avec les instruments pour tenter de prendre de la vitesse et de l'altitude.
38:32 Mais l'aile et les ailevons sont en partie détruits.
38:38 Plus que 33 secondes.
38:40 L'alarme feu du moteur se déclenche de nouveau et retentira jusqu'à la fin du vol.
38:50 Le commandant Marty n'a plus beaucoup de solutions.
38:56 Même la piste du Bourget qui n'est plus qu'à 3 kilomètres est trop loin.
39:00 Il ne reste plus que 11 secondes.
39:06 La tour de contrôle entend les dernières paroles de Christian Marty.
39:08 Trop tard. Pas le temps.
39:12 Plus que 4 secondes.
39:20 L'avion plonge sous les 15 mètres.
39:22 Dans les dernières secondes, l'avion s'est cabré et s'est incliné à plus de 110 degrés vers la gauche.
39:28 A ce moment-là, il était devenu incontrôlable.
39:34 Complètement incontrôlable.
39:36 Plus que 3 secondes.
39:40 Le Concorde ne peut plus se maintenir dans les airs.
39:42 Il décroche et penche dangereusement à gauche.
39:48 Un autel se trouve juste en dessous.
39:50 L'avion est sur le point de s'écraser.
40:02 Après que le Concorde s'était lancé sur la piste,
40:04 les 109 personnes à son bord voient la mort en face.
40:06 Deux secondes plus tard, le Concorde s'écrase sur un autel.
40:20 Les 100 passagers et 9 membres d'équipage sont tués, ainsi que 4 personnes dans l'autel.
40:22 Gilles Logelin, qui a autorisé le Concorde à décoller,
40:44 assiste impuissant aux dernières secondes de l'oiseau blanc.
40:46 Il est le seul à avoir pu le faire.
40:48 Il est le seul à avoir pu le faire.
40:50 Il est le seul à avoir pu le faire.
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40:54 Il est le seul à avoir pu le faire.
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41:10 Il est le seul à avoir pu le faire.
41:12 Il est le seul à avoir pu le faire.
41:14 Il est le seul à avoir pu le faire.
41:16 J'ai compris à ce moment-là que c'était bien fini,
41:18 que l'impensable venait de se produire,
41:20 que l'impensable venait de se produire,
41:22 que le Concorde s'était écrasé.
41:24 que le Concorde s'était écrasé.
41:26 L'impeccable tableau de service du Concorde,
41:32 25 années de vol sans incident grave,
41:34 est balayé d'un coup en 120 secondes.
41:36 est balayé d'un coup en 120 secondes.
41:38 C'est un impact d'une violence inimaginable.
41:44 C'est un impact d'une violence inimaginable.
41:46 Les passagers n'ont eu que quelques secondes
41:48 pour se préparer à la mort.
41:50 L'avocat Christophe Wellens parle au nom des victimes.
41:52 L'avocat Christophe Wellens parle au nom des victimes.
41:54 Je pense que les passagers ont rapidement compris
41:58 Je pense que les passagers ont rapidement compris
42:00 que le Concorde avait un problème.
42:02 que le Concorde avait un problème.
42:04 L'avion n'est pas monté
42:06 et ensuite une aile a pris feu.
42:08 Il volait à basse altitude au ras du sol
42:10 et puis il s'est mis à pencher.
42:12 Je pense que les passagers ont compris
42:14 que quelque chose de terrible allait se produire
42:16 et qu'ils allaient sans doute mourir.
42:18 et qu'ils allaient sans doute mourir.
42:20 Deux jours après la catastrophe,
42:26 les proches sont autorisés à déposer des fleurs
42:28 sur le lieu de l'accident.
42:30 Aujourd'hui encore, ils ressentent un terrible sentiment de perte.
42:38 Aujourd'hui encore, ils ressentent un terrible sentiment de perte.
42:40 Jörg Mayer a perdu son père dans cet accident.
42:44 Il me manque terriblement.
42:48 Il a laissé un vide qui ne peut pas être comblé.
42:52 Le plus terrible, c'est qu'il n'ait pas décédé de morts naturelles
42:56 mais dans un terrible accident.
42:58 Il est parti dans la force de l'âge.
43:06 Cette catastrophe a également traumatisé durablement
43:08 certains habitants de Bones.
43:10 Patrick Tess a échappé de peu à la mort.
43:14 Il travaillait juste à côté de l'hôtel
43:16 sur lequel s'est écrasé le Concorde.
43:18 Aujourd'hui encore, il reste hanté par ces événements.
43:22 Lié à ce que j'ai vu,
43:32 les cadavres,
43:34 les bandes de bandes dits.
43:36 Les blessures de l'imprusto.
43:44 Les odeurs.
43:48 C'est terrible.
43:50 Le kérosène, les odeurs de chair grillée.
43:52 C'est terrible.
44:02 La catastrophe de Gonesse marque le début de la fin.
44:04 Trois semaines après le crash,
44:08 tous les Concordes sont cloués au sol.
44:10 Air France et British Airways,
44:14 les deux compagnies qui opèrent le supersonique,
44:16 se voient contraintes de revoir drastiquement
44:18 leurs normes de sécurité.
44:20 Les pneus sont renforcés
44:22 pour continuer à être fonctionnels
44:24 même après avoir été crevés par une lame de 30 cm de long.
44:30 Les ingénieurs équipent les réservoirs de carburant
44:32 d'un revêtement en Kevlar, à l'épreuve des balles,
44:34 pour éviter toute perforation.
44:36 Ils renforcent la protection des câblages électriques
44:40 des puits des trains principaux.
44:42 Mais le Concorde ne devait jamais retrouver sa gloire passée.
44:52 14 mois après l'accident,
44:58 les Concordes sont encore en vie.
45:00 Mais les coûts de maintenance et de remise à niveau
45:02 de la flotte vieillissante s'avèrent trop élevés.
45:04 La baisse de fréquentation est également spectaculaire
45:08 et le 24 octobre 2003,
45:10 le Concorde décolle pour son dernier vol commercial.
45:12 C'est la fin de la première ère des voyages supersoniques.
45:18 Le Concorde finira ses jours au musée.
45:26 Ce dramatique après-midi de juillet à Paris
45:28 n'a donc été que le résultat d'une succession
45:30 d'événements malencontreux.
45:32 Une lamelle métallique sur la piste perfore un pneu,
45:38 ce qui projette des morceaux de la roue
45:40 contre l'aile.
45:42 Une onde de choc entraîne une perforation
45:46 du réservoir et une fuite de carburant.
45:48 Et des débris sont projetés dans le train
45:50 d'atterrissage où ils sectionnent
45:52 des câbles électriques.
45:54 Une étincelle se produit,
45:56 déclenchant un incendie juste au décollage,
46:02 moment particulièrement sensible.
46:04 Dès lors, le Concorde est condamné.
46:10 de l'année.
46:12 [Générique de fin]

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