• il y a 2 ans
Retour sur le séisme qui a touché le Maroc, avec Najoua El Berrack, consule du Maroc.

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Transcription
00:00 Najwa El-Berak, bonjour.
00:02 Bonjour.
00:03 Votre pays vit un drame, c'est une véritable catastrophe humanitaire.
00:08 Alors comment la communauté marocaine, qui est importante, qui vit en Corse,
00:14 perçoit ce drame actuellement ?
00:16 Vous avez certainement des retours de vos ressortissants.
00:19 Elle le perçoit comme tout Marocain en Maroc aussi et de par le monde.
00:23 Donc nous sommes très attristés, très abattus par cette crise naturelle
00:29 qui est survenue au Maroc et qui était inattendue.
00:32 Donc depuis que l'annonce du séisme,
00:36 mon téléphone n'a pas arrêté de sonner pour voir comment on peut aider
00:41 et qu'est-ce qu'on peut faire.
00:43 Même si la communauté marocaine ici en Corse n'est pas concernée directement
00:48 par cette région parce que la plupart des Marocains qui vivent ici
00:52 sont dans d'autres régions du Maroc,
00:54 donc l'Oriental, le Nord et la région de Fes-Mknes.
00:59 Donc c'est là où la plupart de la communauté marocaine vient.
01:03 Mais il s'agit du Maroc, il s'agit de nos compatriotes aussi
01:08 et nous sommes aussi touchés comme tout Marocain et comme le monde entier aussi.
01:13 Il ne faut pas... Une crise humanitaire, elle n'a pas d'identité,
01:17 elle n'a pas de territoire, elle touche tout le monde.
01:20 Et je remercie la communauté internationale par la même occasion de la sympathie.
01:25 Et puis spécialement la Corse aussi puisque ma circonscription consulaire, c'est la Corse.
01:31 Je remercie beaucoup tous les Corses parce que c'est...
01:35 Je parle et j'ai la chair de poule aussi parce que vraiment c'est très émouvant
01:39 ce que j'ai reçu comme élan de solidarité et prédisposition d'aider.
01:44 Alors justement, élan de solidarité qui émane depuis quelques jours
01:49 des associations de Marocains qui vivent en Corse parce qu'il y en a quelques-unes,
01:53 de la part de certaines communes également, on vous demande comment faire.
01:57 Alors quels sont actuellement les besoins, même s'ils sont listés petit à petit ?
02:02 Quels sont les besoins pour l'instant ?
02:03 Et comment ça va pouvoir s'organiser dans les médias ?
02:07 Est-ce que le consulat va prendre ses dons ?
02:10 Est-ce que ça va passer autrement ? Donnez-nous un petit peu la marche à suivre.
02:14 Alors je ne vais pas dire "je vais vous corriger" mais je vais ajouter sur l'information.
02:21 Il n'y a pas que les associations marocaines ici en Corse,
02:23 mais aussi il y a les associations corses aussi,
02:26 plus largement, qui m'ont appelé.
02:29 Ils sont prêts, disposés à venir en aide et ils demandent qu'est-ce qu'on peut faire.
02:34 Maintenant pour la gestion de crise au Maroc,
02:39 le séisme a survenu la nuit du vendredi à vendredi samedi,
02:44 donc à 11 heures du soir, le délai est très court.
02:46 Nous sommes lundi matin et la concentration des autorités marocaines,
02:51 elle était d'abord sauver les vies.
02:54 Il s'agit d'une zone rurale, l'épicentre c'est dans la montagne aussi.
03:01 Donc la première concentration était de sauver les vies.
03:04 Donc dans cette première étape, bien sûr, il faut abriter les gens qu'on a sauvés.
03:11 Il faut les faire nourrir.
03:13 Et c'est pourquoi il y a eu, dès samedi après-midi,
03:16 il y a eu une réunion entre Sa Majesté le Roi
03:19 et les différents départements concernés pour définir ses besoins.
03:24 Donc ça a été décidé de créer un fonds spécial pour cette crise.
03:32 Donc hier, sur la page du consulat,
03:35 on a partagé le numéro de ce compte spécial,
03:39 là où c'est le besoin pour les gens, pour l'aidant volontaire.
03:44 Voilà, il y a un numéro spécial.
03:46 Maintenant, encore une fois, je dis, il s'agit d'une zone rurale et pas urbaine.
03:51 Donc la densité n'est pas la même.
03:53 Donc si c'était une ville, les besoins allaient être en matériel.
03:58 C'est à dire que ça allait être très important.
04:01 Maintenant, c'est la reconstruction.
04:03 Donc sauver les vies, la reconstruction pour la collecte.
04:07 Déjà, il faut parler de la solidarité nationale sur place.
04:10 Il y a plusieurs grandes villes en Europe,
04:13 donc la solidarité nationale était importante.
04:16 Il y avait une demande de sang sur place.
04:19 Donc on parlait de l'immédiat.
04:20 On a même refusé des gens sur cette collecte.
04:23 On a expliqué aussi le refus parce que le sang, il a une durée
04:28 et il faut attendre au fur et à mesure que la demande est là.
04:32 Donc cet élan aussi de la solidarité nationale est important aussi.
04:37 Donc ce qui veut dire, Madame le consul, qu'en fait, il y a des besoins,
04:42 mais il faut les lister petit à petit.
04:43 Et donc dans l'immédiat, il faut que les associations ou même les communes
04:48 qui veulent aider ici en Corse,
04:50 il va falloir attendre un petit peu que vous,
04:52 vous puissiez dire ce dont vous avez besoin.
04:55 Exactement, patienter.
04:57 Pour les aidants volontaires, on a mis en ligne le numéro du camp.
05:02 Maintenant, pour la collecte, parce qu'on parle beaucoup des vêtements et tout ça.
05:07 Donc pour ça, on verra au fur et à mesure.
05:09 Une dernière question.
05:10 Il y a quand même la collectivité de Corse avec la région Occitanie,
05:13 la région Sud qui a mis à disposition un million d'euros.
05:16 Là aussi, vous leur avez dit d'attendre.
05:20 Alors ce que j'ai dit, parce que les aides viennent de partout,
05:24 j'ai remercié, c'est pourquoi j'ai commencé par remercier la Corse.
05:27 Et ça, oui, pour l'instant, il faut attendre.
05:31 J'ai eu hier, Monsieur Gissimioni,
05:33 quand j'étais à l'église pour présenter mes condoléances.
05:36 On s'est parlé, donc c'est très clair.
05:38 On stand by pour l'instant.
05:41 Madame le consul, je vous remercie.
05:42 Merci beaucoup.

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