Le journaliste, Charlotte d'Ornellas, dans Face à l'info, au sujet de l'obsession de la classe politique pour le RN : «On ne peut pas à la fois dire que le vote RN est un vote de contestation, et faire du RN le ressort d'un vote de contestation. C'est exactement ce que fait tout le reste de la classe politique».
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00:00 On avait l'impression qu'à l'époque, les Gilets jaunes,
00:01 souvenez-vous, la grande question c'était
00:02 "mais qui sont ces gens ? Il nous faut du temps pour comprendre."
00:05 D'ailleurs, les émeutes, il faut aussi du temps pour comprendre.
00:07 On a l'impression qu'il y a quand même une méconnaissance très forte.
00:09 Alors, c'est peut-être pas par calcul,
00:11 mais en l'occurrence, c'était peut-être par oubli.
00:13 Et on ne peut pas, à la fois, quand on est Elisabeth Borne,
00:16 mais quand on est tout le reste de la classe politique,
00:18 accuser en permanent, ou en tout cas se rassurer
00:21 en se disant que le vote RN est un vote de contestation.
00:24 Vous savez, en permanence, on disait
00:25 "les gens ne sont pas contents, donc ils votent RN".
00:29 Il n'y a pas du tout la pensée d'une adhésion au programme que propose Marine Le Pen.
00:31 Mais on ne peut pas à la fois dire
00:32 "le vote RN est un vote de contestation"
00:34 et faire du RN le ressort d'un vote de contestation.
00:37 Parce que c'est exactement ce que fait tout le reste de la classe politique.
00:40 Regardez dans l'entre-deux-tours, systématiquement,
00:44 vous pouvez être qui vous voulez en face,
00:45 le seul fait que ce soit le RN, il faut voter l'inverse.
00:48 Ça s'appelle un vote de contestation de Marine Le Pen, en l'occurrence.
00:51 Mais c'est la même chose.
00:52 Sous-titrage Société Radio-Canada
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