Son, Taremi, Kim Min-jae, Lee Kang-In, Endo : de plus en plus de joueurs issus de l'AFC, la Confédération asiatique de football, évoluent dans les meilleurs clubs européens.
Souvent marginalisés, les joueurs asiatiques se font leur place petit à petit, même chez les nationalités moins en vue pour les recruteurs comme le Jordanien Al-Tamari qui évolue à Montpellier.
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- Instagram (et oui, tout arrive dans la vie) : https://www.instagram.com/romain.molina/
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00:00 Bonjour à tous et bienvenue ! Historiquement, les clubs européens ont toujours compté
00:03 sur des joueurs africains ou sud-américains dans leur effectif, mais à l'inverse, très
00:06 peu de joueurs issus de l'AFC, la Confédération Asiatique de Football.
00:10 Bien évidemment, ce contingent africano-sud-américain est venu graduellement, principalement après
00:15 l'arrêt Bosman et au gré de la mondialisation qui sévit dans le Beautiful Game depuis une
00:18 vingtaine d'années.
00:19 Sauf que l'Asie, ça a toujours été un peu en marge.
00:21 Sauf que depuis quelques années, on remarque qu'on a de plus en plus de top joueurs asiatiques
00:25 dans des clubs importants qui jouent des Coupes d'Europe.
00:28 Bien évidemment, il y a Tottenham avec Son depuis des années qui fait la chansonnette
00:31 en première ligue, mais on remarque par exemple, pour rester sur la Corée du Sud, que Kim
00:35 Min Jae, le défenseur après la Turquie, grosse saison à Naples et transfert au Bayern
00:39 cet été.
00:40 On a le Paris Saint-Germain qui va chercher à Mallorque Lee Kang-in.
00:42 On a également l'attaquant iranien Méditerranée qui fait les beaux jours de Porto en Ligue
00:46 des Champions.
00:47 Alors ça, on a des joueurs qu'on voit qui intéressent des top clubs, ceux qui étaient
00:50 quand même assez inenvisageables il y a une dizaine d'années.
00:52 Et ce qui est encore plus inenvisageable, c'est de voir des joueurs autres que des
00:56 japonais, des coréens, qui ont toujours été les nationalités favorisées par des
01:00 clubs européens.
01:01 Aujourd'hui, on voit que Montpellier va signer un Jordanien, Altamari, qui a d'ailleurs
01:05 mis un doublé contre lui ce week-end.
01:06 Il était déjà en Belgique depuis quelques années, après quelques périodes à Chypre.
01:11 Et donc on remarque qu'il y a même d'autres types de nationalités.
01:13 Lens qui va signer un joueur ouzbek, il y a quelques années c'était complètement
01:16 inenvisageable.
01:17 Alors comment on en est arrivé là ? Premièrement, on va bien contextualiser.
01:21 Parce qu'il s'agisse de joueurs asiatiques, africains ou sud-américains, on a souvent
01:25 des clichés liés aux nationalités.
01:27 Alors ça tend un petit peu à baisser, mais historiquement, les joueurs sud-américains
01:31 qui venaient, on allait privilégier à l'époque des brésiliens et des argentins, voire des
01:34 uruguayens, parce que leur équipe nationale brillait et ensuite on parlait potentiellement
01:38 d'acclimatation et tout cela.
01:40 On allait moins chercher des joueurs chiliens, paraguayens, équatoriens, etc.
01:43 Parce qu'en fait, il y a souvent une locomotive qui va motiver certains clubs.
01:47 C'est la réussite de 1, 2, 3 top joueurs ou d'une sélection qui va amener en fait
01:51 un intérêt.
01:52 Alors évidemment, des fois tu as des simules de recrutement très sophistiqués avec des
01:56 correspondants locaux et tout cela, et tu vas exploiter une partie de ce football-là
01:59 en te disant voilà, on vient à un vrai vivier, on va y aller qu'importe la nationalité.
02:03 Néanmoins, dans le football, on pense rarement comme cela, surtout à l'époque.
02:06 En Afrique, pareil, on se focalisait sur les grands pays de football.
02:09 C'est pour cela qu'on a eu beaucoup de joueurs camerounais, du Nicherian en Est et l'Afrique
02:13 du Sud.
02:14 Bref, on a eu des joueurs ghanéens, on a eu des joueurs sénégalais, ivoiriens, congolais
02:18 aussi un petit peu.
02:19 Et on allait moins chercher par exemple des joueurs d'Afrique de l'Est, kenyans, ougandais,
02:24 par exemple quelqu'un du Malawi.
02:25 Mais si il y a un joueur, les mecs vont peut-être faire un peu grisemines.
02:28 Et on le voit que c'est une réalité qui marche toujours aujourd'hui.
02:30 Si un club européen a un choix entre un joueur argentin, brésilien ou paraguayen, d'après
02:34 vous il prend qui ? Je ne parle même pas des joueurs d'Amérique centrale, qui eux,
02:37 c'est un deuxième marché.
02:38 En Afrique, c'est pareil.
02:39 On va peut-être prévier aujourd'hui un joueur marocain à un joueur du Liberia, tout simplement
02:43 vis-à-vis des équipes nationales.
02:44 Et pour une raison toute simple, on va être très clair, c'est qu'en termes de marketing
02:48 et en termes de business, tu revends plus facilement un joueur qui a voulu dans une
02:51 grande sélection.
02:52 Et vu que l'argent énerve la guerre, alors ce qui vaut pour l'Amérique du Sud et l'Afrique
02:55 vaut forcément sur l'Asie, avec des clichés encore plus importants.
02:58 Beaucoup se disaient "Oh non, les joueurs asiatiques vont avoir des problèmes d'acclimatation,
03:01 physiquement ils ne vont pas être au niveau, etc."
03:03 Ce qui fait qu'il y a beaucoup de joueurs au tournoi de l'année 2000 qui venaient en
03:06 Europe, pas pour des raisons sportives, mais pour des raisons marketing.
03:10 On peut penser notamment quand Manchester United avait ramené un attaqueur chinois
03:13 Don Fanguzo, c'était l'idée de faire des tournées en Asie et c'était un moment aussi
03:18 où les championnats européens vendaient de plus en plus cher leur droit à l'étranger.
03:21 Donc on se disait "C'est peut-être important", parce qu'on visait de plus en plus l'Asie,
03:25 d'avoir quelques joueurs asiatiques.
03:26 Et en fait, on se fichait un peu de la qualité de certains joueurs, on essayait d'en ramener,
03:30 notamment en Chine, c'était un peu l'eldorado chinois à l'époque, finalement ça n'a
03:34 pas tellement marché.
03:35 Et donc il y avait cet exemple de Don Fanguzo, le pauvre, d'ailleurs je crois qu'il a très
03:37 mal terminé entre téléréalité, dépression et envie de suicide.
03:39 C'est malheureusement l'un des exemples qui montrent que pour recruter un joueur de
03:43 foot, il faut d'abord s'intéresser à ses qualités footballistiques.
03:45 Dans le même genre d'idée, il y avait une véritable rareté, ce qui fait que ça suit
03:48 un intérêt absolument incroyable.
03:49 Rappelez-vous en France, il y a quasiment 20 ans maintenant, le Mans Ramen Daisuke Matsui,
03:53 un excellent milieu de terre offensif japonais, ça avait été une attraction absolument
03:57 incroyable.
03:58 On se rappelle également de l'attraction quand les japonais avaient racheté le club
04:00 de Grenoble, alors là pour le coup malheureusement, ça s'était très mal terminé, mais pareil,
04:04 on avait cette envie de découvrir le championnat par des joueurs asiatiques étrangers et ça
04:08 plaisait énormément aux instances.
04:10 On remarque également qu'il y avait des périodes, c'est-à-dire que dans les années
04:12 90, en Allemagne, c'est souvent l'Allemagne qui a été précurseur et qui toujours récupère
04:18 pas mal de joueurs issus de l'Asie.
04:20 On a vu des joueurs iraniens, l'exceptionnel attaquant Ali Day, on a eu Ali Karimi, on
04:25 a eu Mehdi Madawika, donc on a eu ce genre de joueurs-là.
04:28 On a eu également une tradition australienne.
04:30 Pourquoi je parle de l'Australie ? Bien que c'est le Seine, oui, mais l'Australie, en
04:32 football, il joue dans la confédération asiatique.
04:34 On a vu les Viduka, les Kiwell, les Schwarzer, donc on a vu des joueurs importants de première
04:39 ligue.
04:40 On a vu également des sud-coréens un peu de partout.
04:41 On avait eu Lee Yongpyo, Lee Chunsoo, et évidemment, Jisung Park qui a fait les beaux jours de
04:46 Manchester United.
04:47 Pareil pour les joueurs japonais.
04:48 Je me rappelle, Naidoo Toshinakata, Park Mintaer, évidemment, très technicien.
04:51 Ensuite, on a eu Honda.
04:52 Mais comme je vous dis, coréen et japonais, il y a toujours globalement eu certains joueurs,
04:57 notamment en Allemagne, un petit peu en Italie, et évidemment, au Celtique, il y a eu cette
05:00 tradition-là.
05:01 Et vous, Chunsoo Kenakamura, sa magnifique patte gauche en pleine lucarne sur des coups
05:04 francs dont lui seul avait le secret.
05:06 Aujourd'hui, on remarque qu'on dépasse un petit peu ce carcan et cette mode éphémère
05:10 de 2-3 joueurs asiatiques ici et là.
05:12 Et comme je le répète, il faut des locomotifs pour cela.
05:15 Comme on l'a vu lors de la dernière Coupe du Monde, les nations asiatiques, dans le
05:18 jeu notamment, ont plutôt été bonnes.
05:19 Hormis l'Iran, qui aurait dû passer le premier tour vu l'effectif qu'ils ont, ça dépasse
05:24 Asmoon et Tarimi, même les HFC et tout, ils ont beaucoup de joueurs qui volent en
05:27 Europe, parfois dans des très bons championnats, qui font des Coupes d'Europe et qui sont titulaires.
05:31 Sauf qu'en sélection, des fois, c'est un petit peu plus compliqué.
05:33 L'Arabie Saoudite, dans le jeu, c'était relativement correct.
05:35 Et quand tu prends Japon et Corée du Sud, ça fait la nique à beaucoup de sélections.
05:40 Donc, il y a une certaine logique à ce niveau-là.
05:42 On se dit que ça marche, ok.
05:43 En fait, c'est le même exemple que pour le Maroc.
05:45 Aujourd'hui, beaucoup de clubs veulent des joueurs marocains parce que tu as la réussite
05:48 de l'équipe nationale et tu as également la réussite de la formation de l'Académie
05:51 royale.
05:52 Donc, on se dit, aucun ne va y aller.
05:53 C'est comme pour les joueurs issus du Parado en Algérie.
05:55 On a vu que ça a marché sur certains, ok.
05:57 Donc, on va y aller.
05:58 En fait, il faut toujours une locomotive et un ou deux exemples qui marchent.
06:00 Et ensuite, ça va ruisseler.
06:02 C'est exactement le même principe qu'à l'époque, on s'arrachait les joueurs brésiliens,
06:06 on s'arrachait les joueurs lentaux.
06:07 En fait, dès qu'il y a une équipe nationale qui marche, dès qu'il y a quelque chose
06:09 qui brille un peu, ça va ruisseler derrière sur l'ensemble de la pyramide footballistique.
06:13 Ces dernières années, on a un homme qui a énormément fait pour le football asiatique,
06:17 principalement contre Manches.
06:18 C'est un coach gréco-australien, Ange Castnet-Tottenham.
06:23 Alors lui, quand il est arrivé au Celtic, ça a été une « oh là là, il vient d'où,
06:29 il vient d'Australie et tout ». Alors, on sait qu'il était né en Grèce, qu'il avait
06:31 passé l'essentiel de sa vie en Océanie.
06:33 Et donc, comme je le répète, l'Australie est rattachée à l'AFC, donc à la Confédération
06:37 Asiatique.
06:38 Donc, il y avait beaucoup de clichés, beaucoup de doutes parce que je peux vous rassurer
06:40 que la presse en Écosse, dès que c'est un peu nouveau, etc., au début, on n'est
06:43 pas très ouvert d'esprit.
06:44 Néanmoins, il a conquis absolument tout le monde dans les méthodes de travail, dans
06:48 la manière de jouer.
06:49 Le Celtic est honnêtement très séduisant et il a recruté énormément de joueurs du
06:52 continent asiatique, principalement japonais et coréens.
06:56 Ce qui fait qu'aujourd'hui en Écosse, tu as une batterie de joueurs asiatiques qui
06:59 arrivent, des joueurs australiens, des joueurs coréens, et ça dépasse le Celtic, notamment
07:03 Heart of Middletown qui dispose de pas mal de joueurs issus de l'AFC.
07:07 Et vous avez donc ce coach-là, Castnet-Tottenham, c'est déjà aussi une énorme récompense
07:11 pour le football asiatique parce qu'il est considéré à ce niveau-là.
07:13 Je dirais même asiatique-océanique parce qu'il y a quand même toujours cette idée
07:16 que l'Australie, c'est quand même un pays qui est situé sur le continent océanique.
07:20 Donc, de fait, ça crédibilise ce football-là.
07:23 C'est comme tous les joueurs japonais ou coréens qui sont en Allemagne ou qui sont
07:27 venus également dans des championnats de moindre mesure.
07:29 On pense aux Pays-Bas, on pense à la Belgique.
07:31 Et forcément, ensuite, il y en a plein qui sont transférés.
07:33 Bien évidemment, tu as d'autres exemples, notamment Bundesliga, ENDO faisait quand
07:37 même des ravages au milieu de terrain.
07:39 C'est Liverpool qui est allé au Sydney.
07:41 Évidemment, dans tous ces joueurs-là, des fois, il y a des flops ou des mecs qui ne
07:46 sont pas encore parvenus à donner leur plein potentiel.
07:48 On peut penser notamment à Kubo venu très jeune au Real, etc.
07:50 Mais ça montre l'attractivité.
07:52 Un autre élément qui explique tous ces transferts-là, c'est évidemment le business.
07:55 C'est que quand tu vas chercher des joueurs en Asie, les indemnités de transfert sont
07:58 des fois pas trop élevées et tu te dis « Attends, potentiellement, ce joueur, je peux m'en
08:02 servir comme un club-tremplin et je peux le revendre bien cher ».
08:04 Et en même temps, tu as des agents de plus en plus implantés sur ces marchés-là.
08:07 D'ailleurs, on remarque que tu as pas mal de mecs issus des diasporas, notamment du
08:11 Golfe, notamment d'origine iranienne, irakienne, etc., qui sont souvent basés à Londres et
08:15 qui vont servir d'intermédiaires et qui vont motiver les clubs pour un terme financier.
08:19 Les salaires ne sont pas très hauts, les indemnités de transfert ne sont pas non plus
08:21 super hautes.
08:22 Et l'idée, c'est vraiment qu'on ramène dans un club-tremplin et ensuite, on va plus
08:26 haut.
08:27 Parce que les exemples aujourd'hui, ils sont légions.
08:28 Et comme je vous le dis, on arrive quand même dans un football où il y a toujours
08:31 beaucoup de clichés liés aux nationalités et de raccourcis, mais tu as quand même des
08:34 gens qui se décident d'aller plus loin.
08:36 Et là, on va prendre l'exemple d'Alta Mari, un joueur jordanien qui avait joué à Chypre
08:39 assez jeune et qui ensuite est parti en Belgique à Louvain.
08:42 La Belgique, forcément, c'est un champion-tremplin, donc c'est pour ça que tu as souvent plein
08:45 de nationalités différentes.
08:46 Là, Montpellier fait le pari.
08:47 C'est la première fois qu'un joueur jordanien arrive en France.
08:49 Le mec va à 3 000 à l'heure, techniquement et tout.
08:51 C'est vrai qu'en sélection jordanienne, on peut évidemment parler avec Aldardour,
08:55 qui est un peu une légende en termes de la taille jordanienne.
08:57 Et Alta Mari, il ne marquait pas tout le temps, tout le temps.
09:00 Parce que des fois, il y a eu des mauvais choix, des manques de finish et tout.
09:02 Sauf que le mec, techniquement, ça a toujours été un surdoué quelque part.
09:05 Et c'est la première fois que tu as un jordanien qui s'impose.
09:08 Parce qu'il s'était imposé en Belgique dans un championnat européen.
09:11 Et là, il fait l'escale à Montpellier, ce qui va forcément ouvrir le pas.
09:14 Je ne dis pas qu'il faut ramener plein de joueurs jordaniens, d'Oman, etc.
09:17 Parce que moi, je me tape les matchs de l'AFC.
09:19 Donc, des fois, tu as des purges absolues.
09:21 Et des fois, tu as aussi des échecs.
09:22 Pour l'an passé, faire venir une des stars du Vietnam, ça n'a pas marché.
09:26 Et derrière, on remarque que souvent, en Asie du Sud-Est, il y a beaucoup de mal.
09:29 Alors, certains vont te citer des limites physiques.
09:31 Vous avez des gabarits de l'intensité et tout.
09:33 Ce n'est pas du tout le même niveau.
09:34 Parce qu'il faut comprendre que ces sélections d'Asie du Sud-Est
09:36 sont souvent assez faibles et se qualifient difficilement pour les Coupes d'Asie.
09:39 Même si je tiens à nuancer qu'il y a énormément de problèmes dans le football thaïlandais et vietnamien.
09:44 Et en fait, le football asiatique, indépendamment de son endémique corruption
09:47 et de sa gestion abracadabrantesque,
09:49 est en réel progrès.
09:50 Il suffit de voir la Coupe du Monde, mais aussi les Coupes d'Asie et les qualifs à ce niveau-là.
09:54 Même des nations comme l'Iran,
09:55 ils ont eu énormément de mal à se qualifier pour le dernier mondial.
09:58 Même le Japon, ça n'a pas été une promenade tranquille.
10:00 Pourquoi ? Parce que le niveau est en hausse.
10:02 Et tu as des joueurs locaux, souvent bien surprenants, avec des styles très marqués.
10:06 Parce que quand on parle de l'AFC, imaginez qu'on part du Liban pour arriver à l'Indonésie.
10:11 C'est-à-dire que tu couvres des zones absolument colossales
10:14 avec plein de manières de jouer au football différentes,
10:16 de philosophies différentes et également de gabarits différents.
10:19 On ne peut pas comparer les gabarits en Mongolie, de l'Asie du Sud-Est ou du Bhoutan.
10:23 Évidemment, pour ces pays-là, il y a un retard footballistique évident.
10:26 Néanmoins, on essaie de travailler pour combler cela.
10:29 Sauf que tu as plein d'autres pays.
10:30 Et là, on peut rajouter même l'Irak à ce niveau-là, voire la Syrie,
10:34 où tu as des joueurs qui ont largement le niveau pour jouer en Europe.
10:36 Et là, avec l'ouverture actuelle qu'on voit,
10:38 on se dit "Ok, on va tester de nouveaux marchés",
10:40 également pour des raisons économiques,
10:42 ça va permettre peut-être à ces joueurs de venir.
10:44 Il y a également une autre raison pour laquelle ces joueurs peuvent venir.
10:46 C'est qu'avant, souvent, ils atterrissaient dans le golf.
10:49 Or, aujourd'hui, le golf va à tout prix recruter des joueurs qui sont en Europe,
10:51 des joueurs un peu plus forts et tout.
10:53 Donc, ces joueurs-là qui avant prétendaient aller à des clubs de D1 dans les pays du golf,
10:57 soit ils vont aller en D2, soit ils vont aller dans d'autres pays du golf,
11:00 moins cotés, mais les salaires, ça va faire une bonne chute.
11:02 Donc, potentiellement, les agents vont essayer de les rebasculer
11:05 dans des ligues secondaires en Europe.
11:06 C'est pour ça que ces prochaines années,
11:08 on va voir de plus en plus de joueurs asiatiques.
11:10 Et je mets mon petit doigt à couper,
11:13 tu auras de plus en plus de nationalités qu'on n'avait pas forcément l'habitude de voir.
11:16 Ça ne veut pas dire que ce sera forcément un succès,
11:17 parce qu'il y a forcément une période d'adaptation,
11:19 ce sont des footballs différents,
11:20 tous sont aussi des très bons joueurs.
11:21 Néanmoins, ça montre quand même qu'en termes de recrutement,
11:24 il y a de plus en plus de clubs européens qui ouvrent les yeux
11:25 et que oui, il y a énormément de talent en Afrique.
11:27 D'ailleurs, j'ai envie de leur dire, pas uniquement dans les grands pays,
11:30 il y a énormément de talent en Amérique latine,
11:31 mais également énormément de talent en Asie.
11:33 Et en plus, il est souvent méconnu.
11:34 Keep the faith !