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NewsTranscription
00:00 L'édito politique à 7h49 sur Europe 1 avec Judith Ventrop du Figaro magazine.
00:05 - Bonjour Judith. - Bonjour Lionel.
00:06 - Alors c'est une information que vous nous révélez ce matin sur Europe 1.
00:09 Votre magazine, le Figaro magazine de ce week-end publie une interview de Nicolas Sarkozy.
00:13 Nicolas Sarkozy qui appelle à une sortie par le haut de la guerre en Ukraine.
00:18 Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus Judith ?
00:20 - Alors je ne vais pas tout vous dévoiler, mais vous connaissez Nicolas Sarkozy.
00:23 S'il sort de son silence en plein été, c'est qu'il estime que la gravité de la situation l'y oblige.
00:28 Il est le seul à avoir à la fois l'expérience, la liberté par rapport aux contraintes diplomatiques
00:34 pour dire des choses qui ne font pas plaisir à entendre. Et il y va fort.
00:38 La contre-offensive ukrainienne a commencé il y a deux mois.
00:42 Mais elle s'enlise. L'Occident a soutenu l'Ukraine dès le début et continue à le faire.
00:47 La semaine dernière, Joe Biden a annoncé son intention de faire voter au congrès une nouvelle aide de 13 000 dollars.
00:52 Mais les élections... - 13 milliards de dollars.
00:55 - 13 milliards de dollars, excusez-moi.
00:57 13 000, ça serait très peu.
00:58 Mais les élections américaines, les divergences au sein de l'Europe et les détails techniques,
01:02 et les délais techniques nécessaires pour livrer les matériels et former les Ukrainiens à leur usage
01:07 ont profité à l'armée russe.
01:09 Elle semble aujourd'hui mieux gérée et plus motivée.
01:12 En face, Volodymyr Zelensky, lui, vient tout juste de virer une centaine de fonctionnaires qu'il accuse de corruption.
01:19 Il serait responsable des problèmes de recrutement que rencontre de plus en plus l'armée ukrainienne.
01:25 Pour les punir, il veut les expédier au front.
01:27 Il risque de ne pas être très combatif.
01:29 - Alors, est-ce que, dans cette petite interview, Nicolas Sarkozy prévoit la défaite de l'Ukraine, en fait ?
01:35 - Il pense qu'elle a peu de chances de reconquérir ce que la Russie lui a pris, en tout cas pas complètement.
01:40 Selon lui, à force, le conflit sera peut-être provisoirement gelé, mais il éclatera fatalement à nouveau.
01:46 C'est pour éviter cette situation qu'il propose une sortie par le haut,
01:50 convaincre les Ukrainiens et les Russes de négocier un compromis territorial qui serait enterriné par des référendums.
01:57 Le tout sous le contrôle de la communauté internationale.
02:00 Il estime qu'il faudra aussi appliquer cette méthode en Crimée,
02:03 où il dit qu'un espoir de retour en arrière avant l'annexion russe serait illusoire.
02:08 - Mais est-ce que ce ne serait pas une façon d'offrir la victoire à Poutine, en fait ?
02:12 - C'est ce que vont dire les vatanguers, tous ceux qui clament qu'il faut aller jusqu'au bout.
02:15 Nicolas Sarkozy n'a aucune indulgence pour Vladimir Poutine.
02:19 Je vous cite un extrait de l'interview.
02:20 "Poutine a eu tort, mais une fois qu'on a dit ça, il faut avancer et trouver une voie de sortie."
02:25 Son langage n'est d'ailleurs pas très différent de celui que tenait Emmanuel Macron,
02:29 il a quelques mois encore avant de durcir le temps vis-à-vis de la Russie.
02:32 Sous la pression des pays de l'Est, regrette l'ancien président.
02:35 - La question qui se pose maintenant, Judith, c'est de savoir si l'appel de Nicolas Sarkozy peut être entendu.
02:40 - Quand il dit que les intérêts européens ne sont pas alignés sur les intérêts américains,
02:45 ou encore que faire la guerre sans la guerre n'est pas tenable,
02:48 il fait écho à un sentiment sans doute assez largement répandu dans l'opinion française.
02:53 Dans le débat politique, ce discours est encore considéré comme tabou ou réservé aux extrêmes,
02:57 ce qui revient d'eux-mêmes.
02:59 L'évolution du rapport de force militaire sur le terrain, dans les prochaines semaines, le rendra peut-être audible.
03:04 - Signature Judith Vintraud du Figaro magazine. Merci Judith, à demain.