Le budget du comité d'organisation est de 4,4 milliards d'euros, tout comme celui des infrastructures. Pour l'instant donc, le budget total est de 8,8 milliards d'euros. À un an des Jeux, il peut encore augmenter.
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00:00 On va beaucoup parler des JO aujourd'hui, c'est dans un an, jour pour jour.
00:02 Stéphane, il n'échappe pas.
00:03 La France souhaite que ses jeux soient les moins chers de ces dernières décennies.
00:07 Combien ça va nous coûter Stéphane ?
00:09 Alors en fait, il y a deux budgets.
00:10 Il y a celui du comité d'organisation des JO olympiques
00:13 qui, comme son nom l'indique, s'occupe d'organiser l'événement.
00:15 Le budget a été relevé de 10% en décembre à cause de l'inflation
00:18 et à cause de l'augmentation des dépenses de sécurité.
00:22 4,4 milliards d'euros.
00:23 Et à côté de ce budget, il y a une autre enveloppe tout aussi colossale,
00:26 4,4 milliards également pour la construction des infrastructures.
00:29 Vous savez, le village olympique, les sites sportifs pour organiser les épreuves.
00:33 Donc au total, pour l'instant, je dis bien pour l'instant,
00:36 on est sur un budget de 8,8 milliards d'euros.
00:38 Au départ, c'était 6,6, donc on a déjà "dérapé" de 33%.
00:43 Tout est dans le pour l'instant Stéphane.
00:44 Cette fois, c'est le dernier budget ou alors ça va encore un petit peu...
00:47 Alors, il y a toujours un risque.
00:48 Vous savez, le dérapage des budgets, c'est pratiquement devenu une discipline olympique.
00:52 Je vous donne quelques exemples.
00:53 À Tokyo en 2021, la facture finale était de 12 milliards d'euros.
00:56 C'est pratiquement deux fois l'estimation initiale.
00:59 Les Jeux de Rio en 2016 avaient coûté 33 milliards d'euros.
01:02 Là encore, c'était un énorme dérapage par rapport à ce qui était prévu.
01:06 Et la facture des Jeux de Pékin en 2008, pratiquement similaire, 32 milliards d'euros.
01:11 Alors en France, le comité d'organisation nous promet d'être particulièrement vigilant.
01:15 D'ailleurs, il n'a pas hésité à supprimer certaines dépenses.
01:18 Je vous donne un exemple.
01:18 Le dossier de candidature de Paris 2024,
01:21 il prévoyait la gratuité des transports publics
01:23 pour tous ceux qui avaient un billet pour les Jeux olympiques.
01:25 Finalement, ça ne sera pas le cas.
01:26 Petite économie, mais qui va quand même permettre de récupérer...
01:29 - À 300 milliers ?
01:30 - Oui, quelques millions d'euros.
01:32 - Qui va payer la facture ? C'est nous ?
01:34 - Alors la facture du comité d'organisation,
01:36 elle est prise en charge presque en intégralité par des fonds privés,
01:40 notamment les sponsors.
01:41 Vous savez, on a eu LVMH qui a rejoint l'aventure cette semaine.
01:43 Les sponsors, ça va rapporter 1,2 milliard quand même.
01:46 C'est assez colossal.
01:47 Il y a aussi les licences, il y a la billetterie
01:49 et une dotation du CIO, le comité international olympique.
01:53 En revanche, pour les infrastructures, c'est différent.
01:56 Il y a des partenaires privés qui vont construire, par exemple,
01:58 le village olympique et qui, à l'issue de l'événement,
02:00 vont récupérer les bâtiments.
02:01 Mais il y a aussi de l'argent public
02:03 parce que certains équipements sportifs vont servir après
02:06 et certains bâtiments vont aussi devenir des logements sociaux.
02:09 Au départ, toujours au départ, il était prévu quand même
02:12 pour le financement des infrastructures,
02:13 1,5 milliard d'euros d'argent public.
02:16 Donc là, ce sera nos impôts ou notre dette.
02:19 - Et est-ce que c'est vraiment justifié ?
02:20 - Alors évidemment, on peut toujours dire que cet argent colossal,
02:22 ces 8, 9 milliards, ils auraient pu servir à construire
02:25 des écoles ou des hôpitaux.
02:27 Mais dans ce cas, évidemment, on ne fait plus rien.
02:29 En tout cas, il faut bien être conscient
02:31 que ce n'est pas un investissement à fond perdu.
02:33 D'abord parce que ça permet de créer des emplois.
02:34 Là, ça fait des années qu'on construit des bâtiments.
02:36 Ça emploie des milliers de personnes.
02:38 Et puis, en termes de retombées économiques à long terme,
02:41 c'est absolument colossal.
02:42 On parle de plus de 4 milliards de téléspectateurs
02:45 qui vont suivre les épreuves.
02:46 Et donc, très logiquement, ça devrait nous amener
02:48 des touristes à Paris dans les prochaines années.
02:51 Si vous regardez les faits d'Emilie in Paris,
02:52 Bon ben, ce sera ça en XXXL.
02:54 - Merci Stéphane.