Le directeur d'Atlantico, Jean-Sébastien Ferjou, au sujet de la crise migratoire à Mayotte : «Il y a un renoncement phénoménal de la France mais à Mayotte comme ailleurs. [...] Nous ne contrôlons pas les frontières».
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00:00 Moi je crois que ce qu'il y a de très intéressant dans ce rapport là justement c'est que là on tire cette mesure là mais elle s'inscrit dans toute une panoplie de mesures et quand vous parliez des patrouilleurs,
00:08 oui il y a un renoncement phénoménal de la France mais à Mayotte comme ailleurs, simplement à Mayotte les flux sont plus importants et la proximité géographique y contribue que sur d'autres de nos frontières mais nous ne contrôlons pas les frontières.
00:20 Imaginez que ce soit la Corée du Nord de l'autre côté, les Coréens du Nord ils empêcheraient les gens de passer, si on veut contrôler un détroit on peut contrôler un détroit.
00:28 Et ce rapport je le trouve extrêmement intéressant parce qu'il montre, et vous le disiez sur l'hôpital public,
00:32 Pourquoi on ne le fait pas ? En deux mots, en quelques mots, pourquoi on ne le fait pas ? Si quand on veut on peut, pourquoi on ne l'a jamais fait ?
00:37 Parce que ça suppose d'aller plus loin, parce que ça suppose de se saisir des problèmes à bras le corps et qu'on n'a pas voulu le faire, on n'a pas voulu le faire en mettant la pression sur les comores,
00:44 on n'a pas voulu le faire justement en essayant de défendre les Mahorais qui sont des citoyens français.
00:51 Moi je vous comprends quand vous dites qu'il y a une continuité territoriale, oui des gens qui payent des impôts en France, c'est la République, enfin à un moment il faut être cohérent,
00:57 on ne peut pas revendiquer les valeurs de la République et puis dire "ah bah tiens il y a un territoire, un département, c'est pas un territoire d'ailleurs, un département français,
01:04 et on le traite comme, on traiterait un truc qu'on ne veut surtout pas voir.
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