• l’année dernière
De plus en plus de villes sont touchées par l'augmentation de logements voués à la location touristiques À tel point que certains ne peuvent ni louer à l'année ni acheter. Les régulations se faisant au cas par cas, élus et citoyens attendent une régulation plus ferme et nationale.

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Transcription
00:00 Des Mallois forcés de s'exiler dans la banlieue de Rennes et de faire le trajet tous les jours pour aller travailler.
00:04 Des Rochelets incapables de trouver un appartement où habiter.
00:07 Des saisonniers forcés de dormir dans leur voiture faute de logements à louer.
00:12 Et à la clé, la tension des agences immobilières taguées et vandalisées.
00:15 Ça c'était dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:17 Situation compliquée née de la profusion de locations meublées dans les villes touristiques.
00:21 Airbnb et autres abritels prennent parfois trop de place au risque de chasser les locaux.
00:27 Et la loi en préparation sur le sujet vient d'être brusquement reportée.
00:31 On en parle avec Anaïs Glemeur, députée Renaissance du Finistère qui portait ce texte.
00:34 Bonjour.
00:35 Bonjour, merci de m'accueillir.
00:36 Et en duplex depuis la Rochelle, Marine Hédélec, adjointe au maire socialiste.
00:40 Bonjour.
00:41 Bonjour.
00:42 Alors je me tourne vers vous pour commencer Anaïs Glemeur pour parler de cette loi.
00:46 Il y avait plusieurs mesures dedans.
00:47 Il fallait soumettre les locations saisonnières à l'obligation de rénovation énergétique comme les autres logements,
00:52 appliquer les mêmes abattements fiscaux qu'aux autres logements
00:54 et donner des outils aux agglomérations de moins de 200 000 habitants pour réguler tout ça.
00:59 Pourquoi ça a été reporté finalement ?
01:01 Alors vous parlez au passé mais la loi est toujours là et elle sera inscrite effectivement à l'ordre du jour et au calendrier de l'Assemblée Nationale.
01:09 Effectivement, il y a eu un report de cette loi.
01:12 C'était nous, le groupe Renaissance, qui avions voulu qu'elle soit sur cette semaine parlementaire.
01:18 Mais effectivement, il y avait une proposition de loi notamment sur les déserts médicaux qui prenait beaucoup de place
01:23 et d'autres textes qui étaient tout aussi importants.
01:27 Donc la décision a été prise par la conférence des présidents de reporter ce texte.
01:33 Mais nous tenons toujours à ce qu'elle soit présentée.
01:35 Alors quand ?
01:36 Alors quand, ce n'est pas moi qui décide encore de quand.
01:39 Il y avait eu plusieurs possibilités aux autres groupes d'opposition de le faire.
01:42 Ils ne l'ont pas fait.
01:43 Il n'y a pas eu de proposition dans les niches de la NUPESC de la maître.
01:47 Nous, quand on a eu l'opportunité, effectivement, on a voulu le faire.
01:51 J'espère qu'on aura dès la rentrée d'octobre parce que le sujet est urgent.
01:55 Vous l'avez dit, sur nos territoires, c'est très attendu.
01:58 Donc on est content de pouvoir le porter en plus en transpartisan,
02:01 avec mon collègue Iñaki Echeniz du Pays Basque, pour pouvoir aller vite sur cette notion.
02:08 Sachant qu'une loi, ça met quand même un an, un an et demi pour être réellement votée.
02:12 Donc relativisons ce report.
02:15 Une partie de l'opposition fustige quand même ce report,
02:18 dit que c'est une question politique, que le modem voudrait porter un texte tout seul.
02:22 Il dit aussi qu'il y a eu du lobbying d'Airbnb pour essayer de repousser ce texte au calendrier.
02:28 Tout ça, qu'est-ce que vous en pensez ?
02:29 Je n'ai eu aucun lobbying d'Airbnb.
02:31 Je ne les ai pas eus au téléphone.
02:33 Je le dis clairement, je les ai eus au moment de la mission qui m'avait été confiée
02:36 dès le mois d'octobre par la Commission des Affaires économiques.
02:39 Donc pour ma part, je n'ai pas eu de lobbying et je n'avais pas de pouvoir de toute façon
02:42 pour l'instruire ou pas au calendrier.
02:45 C'était une décision, comme je le répète, de la conférence des présidents.
02:49 Donc ce n'était pas de ma décision.
02:51 Cependant, il n'y en a eu aucun.
02:52 Autrement, je ne vois pas comment un groupe de la majorité comme le nôtre,
02:55 qui fait une proposition de loi de régulation,
02:58 pourquoi elle subirait un lobbying ?
02:59 Elle n'aurait pas inscrite autrement.
03:01 Donc il n'y a pas eu de lobbying.
03:02 Nous étions volontaires pour inscrire cette loi de régulation
03:05 et donc continuons à œuvrer dans ce sens.
03:08 Marine Nédélec, adjointe homère socialiste de La Rochelle,
03:11 est-ce que vous regrettez, vous, que cette loi n'ait pas pu passer le cap tout de suite ?
03:17 Oui, nous regrettons fortement ce report
03:19 puisque aujourd'hui, le phénomène est exponentiel sur notre territoire.
03:24 Chaque mois, nous avons de nouvelles autorisations à signer,
03:29 de nouveaux changements d'usage qui rentrent en vigueur.
03:32 Le mois dernier, j'ai passé 175 nouvelles demandes.
03:35 Donc c'est-à-dire 175 nouveaux logements
03:38 qui n'étaient pas auparavant dans nos fichiers,
03:41 qui passent en location saisonnière.
03:44 Et c'est quoi la conséquence de ça ?
03:46 Parce qu'on a envie de vous dire, le tourisme,
03:47 finalement, c'est une bonne nouvelle pour un territoire.
03:50 Alors, le tourisme est nécessaire à notre territoire.
03:52 Nous, l'agglomération de La Rochelle,
03:54 nous vivons aussi de l'activité touristique.
03:56 Donc il n'est pas question aujourd'hui de remettre ça en question.
04:01 Il est plutôt sur la table aujourd'hui
04:04 de réguler l'activité des meublés de tourisme
04:06 qui, aujourd'hui, portent préjudice au logement de nos habitants.
04:11 Un logement à l'année, un logement digne.
04:13 Aujourd'hui, sur certains quartiers de La Rochelle,
04:17 on approche les 10 000 euros du mètre carré à la vente.
04:21 - Annick Lohmeur, chez vous aussi, en Bretagne, on observe ce phénomène ?
04:25 - On partage le même constat, exactement.
04:27 En fait, il y a de plus en plus de demandes qui passent par les plateformes.
04:33 Les gens se tournent vers le logement de tourisme
04:36 parce qu'ils avaient beaucoup plus de bénéfices.
04:38 Ils n'avaient pas de contraintes au niveau du DPE.
04:41 Ils avaient du DPE, du diagnostic énergétique,
04:46 qui a été fait pour les logements de longue durée,
04:49 mais n'était pas prévu pour la courte durée.
04:51 Donc c'est une des propositions que nous portons.
04:54 Derrière, ils avaient un bénéfice aussi fiscal.
04:56 Et vous connaissez bien le bénéfice qu'ils avaient alloué à une semaine.
04:59 Des fois, une semaine de location leur apportait tout autant
05:02 qu'un mois de location pour un logement permanent.
05:05 La difficulté qu'on avait, c'est que les entreprises de nos territoires,
05:08 qui sont actuellement plutôt en croissance économique,
05:11 je suis dans un secteur beaucoup d'agroalimentaire,
05:14 ne trouvaient pas de logement.
05:15 Ils citaient comme le premier frein au recrutement le logement.
05:18 - Y compris les entreprises n'arrivaient pas à allouer leurs salariés ?
05:21 - Exactement, les entreprises n'arrivent plus à recruter
05:22 parce qu'elles ne peuvent pas les loger.
05:24 Donc ça pose quand même un réel problème sur nos territoires.
05:26 Effectivement, on a un taux de chômage qui est très bas, on est à 6%.
05:30 Mais derrière, on ne peut pas loger les gens,
05:32 donc on ne peut pas accueillir des activités professionnelles sur nos territoires.
05:35 Donc ça crée des tensions qui sont là, qui sont réelles.
05:38 Et il faut vraiment oeuvrer ensemble, et je redis le mot "ensemble",
05:42 dépasser un petit peu ces casacles politiques
05:44 pour porter un sujet territorial pour nos citoyens
05:47 qui veulent tout simplement être logés,
05:50 comme disait Madame, mais de façon abordable aussi.
05:53 C'est-à-dire que se loger en Airbnb,
05:55 ou vivre, comme je l'entends, effectivement dans un van ou dans un voiture,
06:00 ce n'est pas un logement digne.
06:01 Donc quand on travaille ou quand on ne travaille pas,
06:03 tout le monde a le droit à un logement digne et abordable en France.
06:06 Benjamin nous appelle de la Manche. Bonjour Benjamin.
06:09 Oui bonjour.
06:10 Vous avez une question pour nos invités.
06:12 Tout d'abord, merci de prendre mon appel.
06:15 C'est plus un témoignage qu'une question.
06:17 En vrai, moi je suis moi-même propriétaire de deux logements
06:21 loués en meublé non professionnel.
06:25 Donc on parle de saisonnier, mais en fait le saisonnier c'est aussi toute l'année.
06:30 Moi, ma remarque en fait, elle est de dire,
06:32 on parle beaucoup des plateformes, donc Airbnb, April Tell et tant d'autres,
06:36 comme étant un peu les boucs émissaires,
06:38 sauf qu'en fait les vrais boucs émissaires, c'est la fiscalité.
06:41 Car la fiscalité, quand on est loueur de meublé non professionnel,
06:45 est beaucoup plus intéressante que de louer en vide.
06:51 Et on peut même, et ce qui est mon cas, ne pas payer d'impôts,
06:54 parce que je suis sur un régime fiscal de comptabilité au réel,
06:58 avec amortissement, dégrèvement de toutes les charges, etc.
07:01 C'est un peu complexe, un peu technique.
07:03 Mais en fait, aujourd'hui, faire du meublé non professionnel,
07:07 saisonnier ou pas, est tellement plus favorable,
07:10 à la fois en termes de chiffre d'affaires et de fiscalité,
07:13 que les gens se tournent vers ce type d'investissement.
07:17 Avec bien évidemment les prix de l'immobilier qui vont avec,
07:20 parce que finalement le prix du logement
07:23 est le prix de la capacité engendrée du chiffre d'affaires.
07:26 - Vous-même qui bénéficiez de ce système, vous trouvez qu'il n'est pas normal ?
07:30 - Exactement, parce que moi je m'en suis mis dans ce système
07:33 un peu par hasard, pour financer un bien.
07:35 C'était plus un bien de vacances, si vous voulez.
07:38 Et en fait, j'ai découvert tout ça, j'ai tiré la pelote,
07:41 et finalement c'est complètement injuste.
07:44 - Annick Lemaire, la loi prévoyait justement d'égaliser la fiscalité
07:48 sur les différents types de logements.
07:50 On a chiffré le manque à gagner fiscal dû à cet avantage ?
07:53 - C'est toujours la difficulté de faire une proposition de loi parlementaire,
07:56 parce qu'on n'a pas d'étude d'impact pour pouvoir aller au-delà.
08:00 C'est pour ça que beaucoup voulaient que ça soit mis dans le projet de loi finance
08:04 et non pas avec une initiative parlementaire.
08:07 Donc du coup, on abaisse ces abattements fiscaux.
08:10 Ces abattements fiscaux, initialement, avaient été prévus
08:13 pour développer le tourisme en France.
08:14 C'est ce qu'on appelle les abattements à tout France.
08:17 Mais maintenant, on s'est rendu compte que c'est allé trop loin,
08:19 notamment dans des zones tendues comme les nôtres,
08:22 où ça a été plutôt une manne financière qui a été offerte à chacun.
08:27 Comme dit Monsieur, effectivement, il a tout avantage à le mettre
08:30 en loueur en meublé non professionnel, en loueur en meublé de tourisme,
08:35 parce qu'il y avait des abattements allant jusqu'à 71% pour un logement classé,
08:39 51% d'abattement pour un meublé classique.
08:43 Donc, il y a vraiment un avantage.
08:45 Ça crée quand même un découragement que de confier son bien à l'année,
08:51 avec le risque aussi d'impayer, qu'il y avait derrière,
08:53 que de confier son bien à l'année, alors que là,
08:56 la prise de risque, elle se fait des fois sur une semaine uniquement.
08:59 Donc, il y avait trop de disparités et trop d'avantages que de le faire.
09:03 Je n'ai pas l'impact réel en termes macro,
09:06 mais effectivement, c'était très mal vécu de la part des loueurs classiques.
09:11 Marine Desdèques, ce phénomène d'invasion, je dirais,
09:14 des locations meublées touristiques,
09:17 vous l'observez depuis combien de temps à La Rochelle ?
09:21 Alors, on l'observe depuis trois ans, un phénomène vraiment exponentiel.
09:25 Nous avions déjà pris en 2019 des premières mesures
09:29 permettant l'enregistrement et la déclaration de ces logements.
09:35 Et nous avons 175% d'augmentation de meublés de tourisme sur les deux dernières années.
09:41 2021, 2022.
09:43 Exactement, avec des secteurs, des quartiers qui sont plus touchés que d'autres,
09:49 où on va avoir, par exemple, sur le cœur de ville, près de l'hôtel de ville,
09:53 un quartier où on a 30% de nos logements qui sont des meublés de tourisme.
09:56 Les conséquences, on le disait, les particuliers ont du mal à se loger.
09:59 Il y en a d'autres, des conséquences ?
10:02 Alors, il y a effectivement la conséquence de se loger,
10:05 que ce soit à la location, que ce soit à l'achat.
10:07 Et puis, vous l'avez rappelé tout à l'heure, les difficultés également d'emploi,
10:12 et nous plus particulièrement liées au tourisme.
10:15 Moi, j'ai des restaurateurs qui m'informent que cet été,
10:18 ils vont fermer les lundis et les mardis parce qu'ils ne l'arrivent pas à recruter,
10:22 faute de pouvoir loger leur saisonnier.
10:25 Donc, c'est toute une économie aujourd'hui qui est mise en difficulté par ce phénomène.
10:31 Alors, pour répondre à ces critiques, peut-être, on a souhaité entendre
10:36 quelqu'un qui est ambassadrice de la communauté d'autres Airbnb de Lille et du Nord,
10:39 c'est Joël Dorchy, qui est au Standard de France Inter. Bonjour.
10:43 Bonjour, bonjour mesdames.
10:45 Alors, vous avez entendu nos interlocutrices qui disent, voilà, les particuliers ont du mal à se loger,
10:49 les salariés, les entreprises, du coup, ont du mal à fonctionner.
10:51 Qu'est-ce que vous avez envie de répondre ?
10:55 Eh bien, moi, je vais leur répondre que, il me semble, madame la députée,
10:59 que la loi cible mal.
11:04 Parce que, moi, par exemple, je suis une retraitée, je loue une chambre chez moi.
11:09 Si je louais ma maison en tant que particulier en entier, il y a la limitation des 120 jours.
11:17 Donc, c'est 120 jours par an de location touristique autorisée ?
11:23 Tout à fait. Donc, si je louais ma maison en entier, j'aurais droit à 120 jours de location.
11:31 Chose que je ne fais pas parce que j'y habite et je ne le fais pas, mais c'était pour reparler de ces 120 jours
11:38 qui sont, pour moi, importants à garder parce que, par exemple, une personne comme moi, je suis retraitée,
11:45 si j'ai un enfant qui habite, je ne sais pas, dans le sud de la France, eh bien, peut-être que plusieurs fois par an,
11:50 je vais aller le voir et ma maison va rester vide. Donc, je vais certainement penser à la louer à ce moment-là.
11:57 Bon, pour revenir au principal sujet, c'est qu'il ne faut pas mélanger les propriétaires comme moi,
12:04 qui sommes des petits propriétaires, qui avons justement besoin pour notre pouvoir d'achat de cette manne supplémentaire
12:12 parce que, vous le savez bien, quand nous prenons notre retraite ou un jeune qui se met en route et qui achète une maison
12:17 ou un appartement, ça, les taxes, le pouvoir d'achat qui a baissé, c'est compliqué. Et bien sûr, les plateformes
12:26 comme Airbnb, Abritel, etc., nous apportent un complément de revenu qui n'est pas négligeable et qui est, par exemple, pour moi, important.
12:33 Merci beaucoup, Joël Dorchy. Merci de votre appel. Qu'est-ce que vous en pensez, Annick Lemaire, effectivement ?
12:39 Complément de revenu, inflation, ça s'entend aussi ?
12:41 Tout à fait. C'est pour ça aussi, notamment, qu'on a laissé ces abattements, qu'on aurait pu très bien se dire
12:46 « on arrête les abattements ». Non, on les a laissés parce qu'on sait très bien qu'il y a beaucoup de propriétaires
12:51 qui sont dits « hot » et qui ne louent que de une, deux, trois semaines par an. Et donc, c'était pour ça qu'on les a laissés
12:58 pour garder cette simplification, c'est-à-dire ne pas faire la déclaration, comme disait le monsieur précédemment, au réel,
13:04 qui demandait une complication comptable. Et pour revenir sur l'intervention de Madame, les 120 jours, on n'y touche pas pour le moment.
13:09 Ce n'est pas dans notre proposition de loi.
13:12 Je reviens très vite vers vous, Marine Hédélec, parce que l'entretien touche à sa fin. Vous avez bon espoir, vous comme Annaick Lemaire,
13:18 de voir cette proposition de loi revenir à l'automne ?
13:22 J'espère qu'elle reviendra sur la table très vite, à l'automne, j'espère. Mais j'espère qu'on ira aussi un peu plus loin,
13:29 parce que nous, nous sommes confrontés à des problèmes d'une législation, notamment sur le phénomène de compensation
13:35 que nous essayons de mettre en place. Nous sommes aujourd'hui devant la justice, parce que des propriétaires
13:42 n'entendent pas la législation de la même manière que nous. Cette législation doit évoluer, parce qu'elle est aujourd'hui trop vague
13:49 et laisse place à l'interprétation.
13:50 Une législation qui prévoit, on n'a pas le temps de développer, mais qui prévoit que les propriétaires soient obligés de louer un bien
13:56 de la même surface et au même endroit que celui qu'ils mettent en location Airbnb, à Brittel ou autre.
14:01 Voilà, Marine Hédélec, adjointe socialiste au maire de La Rochelle, Annaick Lemaire, députée Renaissance du Finistère,
14:06 merci à toutes les deux. Grand merci aussi à nos cousins de France Bleue-La Rochelle pour la liaison technique.

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