L’équipe de "Morandini Live" prise à partie en direct et interdite de filmer ce matin dans un camp de migrants installé au bord du périphérique alors que des dizaines de personnes dorment sur place - Regardez
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00:00 - Pas du tout, c'est vraiment rudimentaire et uniquement des toits pour s'abriter, si je peux dire ça.
00:08 Mais il n'y a pas de points d'eau, il n'y a pas de points hygiéniques, de toilettes, de fontaines, même de bonbonnes d'eau, il n'y a rien de tout ça.
00:16 - C'est assez surréaliste, Madi Saïdi, on continue à voir ces images, mais c'est assez surréaliste quand même de voir ces gens qui vivent depuis des années.
00:22 Marie nous le dit, il n'y a pas de points d'eau, il n'y a même pas de toilettes.
00:25 C'est-à-dire que des fois, quand les camps s'installent, il y a les mairies qui leur mettent à disposition des toilettes, parce que c'est quand même le minimum dans ces endroits-là.
00:32 - Pas dans ces endroits-là. - Non, non, mais c'est terrible parce que dans ces endroits-là, même, je me demande, enfin, on ne va pas rentrer dans l'État,
00:37 mais on se demande où vont les gens parce qu'on est sur le périph', on est en plein sur le périph', là.
00:41 - Des asphaltes, il y a de l'eau. - Non, et puis c'est comme ça depuis des années.
00:44 - Attendez, il y a un petit souci visiblement à l'antenne.
00:46 - C'est pas ça. - Ça appartient à qui ?
00:49 - Calmez-vous, madame, calmez-vous. Calmez-vous. - Non, placard !
00:56 - Devant la caméra, vous nous poussez, il n'y a pas de souci, madame. - Non, non, non.
00:59 - C'est la loi, madame. C'est la loi.
01:01 - Non, non, non. Hey, placard ! - Oh, oh, oh !
01:06 - Placard ! - Mollo, la mère, mollo ! - OK.
01:09 - Non, non, non. - Ça va, ça va.
01:15 - Non, non, non.
01:18 - Alors Marie, on va peut-être reculer, ça ne sert à rien d'embêter ces gens.
01:23 On va peut-être reculer, se retirer un petit peu du camp.
01:26 Ça ne sert à rien de les embêter.
01:28 On imagine que ces gens n'ont pas très envie d'être filmés.
01:31 C'est pour ça qu'on fait attention.
01:32 D'ailleurs, vous l'avez constaté, de ne pas filmer les visages de ces gens.
01:35 A chaque fois, c'est par respect, bien évidemment, pour eux.
01:38 Et l'idée, encore une fois, n'est pas de les dénoncer eux,
01:40 mais dénoncer ce qui est en train de se passer,
01:42 dénoncer les conditions dans lesquelles ces gens vivent.
01:44 Et puis le fait aussi peut-être qu'ils soient arrivés là.
01:47 Comment sont-ils arrivés là ? Ce serait intéressant.
01:49 Et c'est dommage qu'on soit un peu pris à partie comme ça.
01:52 - Ça fait des années qu'ils sont là.
01:54 Tout le monde les dépasse. C'est des ombres.
01:56 Alors il y a effectivement des migrants, mais il n'y a pas que des migrants.
01:59 Il y a d'autres personnes qui ont été des gens stables,
02:02 avec des logements comme tout le monde, et qui ont connu la galère,
02:05 qui malheureusement sont aujourd'hui là.
02:07 Personne ne dit rien, personne ne fait rien.
02:09 Ça n'a l'air de gêner personne.
02:10 Et la vérité, c'est qu'à un moment, le gouvernement,
02:12 les autorités publiques doivent aussi assumer leurs responsabilités.
02:15 - Soit on accueille les gens, et on les accueille dans de bonnes conditions,
02:18 on leur permet de s'installer en France dans de bonnes conditions,
02:20 soit on ne les accueille pas tout simplement.
02:22 Parce que c'est honteux pour un pays comme le nôtre,
02:24 d'avoir des gens comme ça sur le bord.
02:26 - Marie, j'ai cru voir tout à l'heure, je ne sais pas si j'ai bien vu,
02:29 mais j'ai cru voir des jouets d'enfants sur le camp.
02:32 J'ai bien vu ? Vous les avez vus aussi ?
02:34 - Oui. C'est les associations qui apportent à manger
02:37 et qui apportent des jouets pour les enfants.
02:39 - Marie, vous m'entendez ?
02:41 - Oui, oui, je vous confirme, il y a des jouets d'enfants.
02:43 Je vais laisser Esther terminer sa phrase.
02:45 Il y a des jouets d'enfants et il y a des petites paires de chaussures.
02:48 Donc je vous confirme qu'il y a des enfants sur le camp.
02:50 - La dame qui vient s'excuser, visiblement, très gentiment.
03:06 C'est important qu'on voie cette séquence en direct aussi.
03:09 - Tiens !
03:11 - Non, tu ne me filmes pas !
03:13 - Non, non.
03:15 - Non.
03:17 - Non, tu ne me filmes pas.
03:19 - Voilà, la dame qui ne veut pas qu'on filme son visage, c'est normal.
03:22 Marie, je ne sais pas si vous arrivez peut-être à parler avec cette dame,
03:25 savoir, sans filmer son visage toujours, bien évidemment,
03:28 mais savoir d'où elle vient, savoir ce qu'elle fait ou ce n'est pas possible ?
03:31 - Je pense qu'elle n'est pas très incline à la discussion
03:36 et puis elle va chercher les hommes qui sont sur le camp.
03:38 Donc je pense que nous ne sommes vraiment pas les bienvenus ici.
03:41 - D'accord. Faites attention.
03:43 Et si vous voyez que les choses tournent mal, bien évidemment, vous repartez.
03:46 On vous garde en direction de Christophe Gaglian.