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Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.
Retrouvez "Demain au travail" sur : http://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau

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00:00 La France bouge, la startup du jour.
00:06 Béatrice, on va revenir un petit peu sur votre parcours, c'est ce qui nous plaît aussi dans La France bouge,
00:10 qui se cache derrière les entrepreneurs et les chefs d'entreprise.
00:15 Vous avez été directrice de production dans l'audiovisuel, donc rien à voir avec les fleurs.
00:20 Mais en 2003, vous avez envie de racheter le magasin de fleurs de votre maman. Pourquoi ?
00:26 Parce qu'on a voulu redescendre sur Nice avec mon mari, on est natifs de là-bas, on ne voulait plus rester à Paris.
00:32 On s'est dit "allez hop", j'ai tombé dedans quand j'étais petite, les fleurs.
00:36 Après 17 ans dans son magasin, vous vous vendez l'affaire de votre maman. Vous êtes restée 17 ans dans le magasin ?
00:42 Je suis restée un petit peu plus de 17 ans et j'ai effectivement vendu l'affaire il y a 3 ans.
00:48 J'ai racheté à ma mère il y a 17 ans.
00:51 Vous avez racheté à votre maman, vous vous avez revendu l'affaire, mais vous restez dans cet univers des fleurs,
00:56 puisque vous avez voulu créer un logiciel pour accompagner les tâches quotidiennes des fleuristes.
01:02 Ce logiciel s'appelle Evoluflore.
01:04 Choups par Evoluflore. Le logiciel s'appelle Choups.
01:07 Choups, c'est le logiciel de l'entreprise qui s'appelle Evoluflore.
01:10 Oui, c'est ça.
01:11 Allez, vous allez nous raconter ce que c'est, on vous écoute.
01:13 Alors c'est un logiciel pour les artisans fleuristes qui va d'une caisse jusqu'à une place de marché de rupture.
01:20 Qui englobe tout l'écosystème de l'artisan fleuriste, donc ses chaînes de transmission florale, ses formations.
01:26 C'est un logiciel qui va lui permettre également d'organiser sa production, donc sa production de commandes, ses livraisons.
01:34 Et surtout c'est un logiciel qui va permettre à l'artisan fleuriste de se numériser de manière autonome.
01:40 Puisque depuis sa caisse, il va pouvoir créer sa propre boutique de vente en ligne.
01:45 Et on permet à l'artisan fleuriste d'avoir une seule boutique, qu'elle soit physique ou qu'elle soit en ligne.
01:50 C'est sa boutique, il en est maître.
01:52 Très bien, moins d'une minute, mais c'est extrêmement clair.
01:56 Merci pour votre pitch.
01:57 Béatrice Collas, fondatrice d'Evoluflore.
01:59 La start-up est basée à Sofianty Polis, c'est ça ?
02:01 Oui, dans les Alpes-Maritimes, au soleil.
02:04 Vous êtes au soleil.
02:05 Ça fait partie des critères pour changer de vie aussi.
02:10 Oui, ça faisait partie déjà de redescendre près de notre famille,
02:15 de redescendre dans notre région et effectivement de participer à la création d'emplois dans cette région.
02:22 Vous avez créé combien d'emplois ?
02:25 On a créé jusqu'à 18 emplois.
02:28 Et puis là maintenant, on a stabilisé l'équipe, on est un petit peu moins.
02:34 Donc une quinzaine d'emplois en l'espèce de cinq ans.
02:38 Donc déjà, bravo.
02:40 Comment vous vous êtes lancée ?
02:42 Vous vous êtes lancée en fonds propres, vous avez levé des fonds ?
02:45 Alors, je me suis lancée au départ en fonds propres.
02:48 Et puis rapidement, j'ai été choisie pour aller au village Baïcéa,
02:55 dans l'accélérateur de start-up du village Baïcéa de Sofianty Polis.
02:59 Un immense incubateur.
03:00 Voilà, incubateur du crédit agricole.
03:02 Et là, j'ai commencé ce travail de lever de fonds
03:06 puisque quand j'ai commencé cette aventure d'EvoluFlore,
03:09 j'ai d'abord testé le marché en m'adossant à un outil de caisse qui existait
03:14 pour voir un petit peu ce que ça donnait.
03:16 Et là, en communauté avec les artisans fleuristes,
03:19 on a continué à écrire le cahier des charges.
03:22 On a donc recréé l'intégralité d'un outil qui s'appelle Choups
03:26 et qui est sorti en 2021.
03:28 Et effectivement, il a fallu faire une levée de fonds pour créer l'outil.
03:31 Et cette levée de fonds, nous l'avons fait de manière collaborative
03:34 et participative avec des artisans fleuristes,
03:37 des fournisseurs de fleurs et des consommateurs de fleurs.
03:39 - Aujourd'hui, vous travaillez avec combien de fleuristes ?
03:41 - Nous arrivons à 800 fleuristes sur la France entière.
03:47 On commence la Suisse, on commence la Belgique.
03:52 - Et ça leur permet quoi ? De gagner du temps ?
03:54 C'est quoi la principale qualité de votre solution ?
03:57 - La principale qualité, c'est de poser son cerveau sur l'outil numérique
04:01 pour que l'artisan fleuriste se concentre sur son métier passion
04:05 qui est sa créativité, s'occuper de ses clients.
04:08 Donc on va aider le fleuriste dans sa prise de commandes,
04:11 dans la gestion des commandes, dans sa communication interne également avec les équipes.
04:15 - Parce que vous, comme vous avez racheté le magasin de votre mère,
04:18 vous avez resté plus de 15, presque 17 ans.
04:21 C'est quoi la tâche la plus compliquée quand on est fleuriste ?
04:24 Parce que si vous arrivez à créer une solution, c'est qu'il y a des tâches
04:26 vraiment qui vous ont paru compliquées.
04:28 - C'est des tâches du quotidien qui peuvent être numérisées,
04:31 comme par exemple, la première des choses, c'est effectivement la facture des clients en compte.
04:36 On ne sait jamais qui a payé, qui n'a pas payé, etc.
04:38 - C'est vrai que moi quand je vais chez le fleuriste, c'est toujours le vieux carnet,
04:41 le petit cahier. - Le triptyque, c'est ça.
04:44 Beaucoup encore travaillent avec ça.
04:46 Donc déjà, pour améliorer l'expérience client,
04:49 la première des choses, c'est de ne pas lui réclamer de l'argent quand il a déjà payé.
04:53 Donc ça, ça a aidé.
04:55 C'était aussi un gain de temps.
04:57 Là, on parle de la fête des mères.
04:59 Par exemple, la fête des mères, dans mon magasin, c'était plus de 450 commandes
05:02 à réaliser dans le week-end plus les bouquets du magasin.
05:05 Et on passait la nuit à écrire des cartes-messages à la main.
05:08 Donc ça, c'est plus possible. Ce sont des tâches...
05:10 - Vous proposez les cartes-messages dans votre logiciel ?
05:13 - On ne propose pas les cartes-messages, mais on propose juste
05:16 de les imprimer sur étiquettes autocollantes
05:18 qui sont derrière, apposées à la carte-message du fleuriste, avec le nom du fleuriste.
05:22 - Frédéric de Gentil, fondateur et président de France Fleurs,
05:25 vous connaissez ce logiciel ? - Non.
05:27 - Et bien alors, ça peut vous changer la vie.
05:29 Vous faites comment ? C'est vrai cette histoire de...
05:31 Vous, c'est combien de bouquets pour la fête des mères ?
05:34 - Ça dépend, mais ça peut être dans une journée, oui, ça peut être assez considérable.
05:39 Je pense que les... Oui, dans le week-end...
05:43 Nous, on travaille un petit peu en amont.
05:45 C'est-à-dire que le jour de la fête des mères, finalement, tout est déjà fait pour nous
05:48 puisque tout est expédié quelques jours la veille ou deux-trois jours avant.
05:51 Si on cumule, effectivement, sur cette période de fabrication et de production,
05:56 on doit avoisiner peut-être, oui, les 500 à 1 000 bouquets.
05:59 Et oui, c'est une grosse période de travail.
06:03 - Vous faites encore vos commandes à la main aussi ?
06:06 - Alors non. Nous, on a, un petit peu comme madame, on a digitalisé une solution
06:10 parce qu'en fait, quand vous avez Internet, quand on a commencé cette activité,
06:15 c'est très progressif. Vous ne vendez pas des centaines de bouquets.
06:18 - Vous ne passez pas aux numériques du jour au lendemain.
06:21 - Exactement. Donc, on a commencé avec 10 commandes, puis 50, puis 100, etc.
06:24 Mais ce n'est pas la même du tout logistique quand vous avez 10 expéditions par jour
06:29 que quand vous en avez 50 ou quand vous en avez 100, voire plus de 100, 200, 300, 400 par jour.
06:33 Ça peut aller jusqu'à même 800. Je crois que le maximum qu'on a eu à réaliser, c'est 800 expéditions par jour.
06:39 Donc, là, on a trouvé une solution. On a digitalisé notre outil
06:44 pour déjà, d'une part, éviter le gaspillage de papier
06:47 parce qu'une commande, quand vous l'imprimez, c'est beaucoup de papier, etc.
06:50 Donc, on a développé un petit logiciel métier
06:54 qui permet à chaque préparateur de voir et de préparer ses commandes en temps réel.
06:59 Et nous, ça nous permet d'avoir une vision aussi très pratique.
07:01 Ça permet de lisser la production et d'avoir un regard sur son activité beaucoup plus simple.
07:06 - Et de vous occuper de ce qui nous intéresse, c'est-à-dire des fleurs, des bouquets, de la production.
07:10 C'est ce que vous nous dites. - C'est exactement ça.
07:13 Et nous, l'avantage de Shoops, c'est que le fleuriste, qu'il prenne ses commandes en magasin,
07:18 donc avec son client, ou que son client commande sur sa propre vente en ligne,
07:22 tout est centralisé sur son outil de production.
07:26 Et il va pouvoir être aidé dans l'organisation de ses commandes, qu'elles soient physiques ou qu'elles soient numériques.
07:32 - Mais là, ça paraît hyper facile, Béatrice, de mettre en place un logiciel,
07:36 sauf que ce n'est pas votre métier, puisque vous étiez dans la production audiovisuelle.
07:39 Ensuite, vous avez été fleuriste. Comment vous avez eu l'idée et vous l'avez transposée dans un langage numérique ?
07:47 - En fait, l'idée, c'est que moi, je souffrais au quotidien. Je souffrais de ce manque de temps.
07:51 Je souffrais de ce manque de communication interne avec les équipes.
07:55 Je souffrais de cette... Alors, pas mauvaise, mais en tout cas, je pouvais améliorer mon expérience client.
08:02 Et je voulais numériser. Donc, j'ai fait comme monsieur.
08:06 J'ai cherché à me numériser en interne. Tous les logiciels que j'ai trouvés sur le marché...
08:10 - Ce n'était pas satisfaisant ? - Non, ce n'était pas satisfaisant.
08:12 Ce n'était que des logiciels de caisse. En plus de ça, alors, dans la numérisation du commerce de proximité,
08:18 il y a pléthore d'outils. Il y a plein de choses. Des caisses des sites de vente en ligne, des outils de livraison, etc.
08:24 Mais en fait, tout fragmente le quotidien de l'artisan fleuriste.
08:27 Et là, l'idée, c'est vraiment de ne pas fragmenter son quotidien
08:30 et d'agréger tout l'écosystème de l'artisan fleuriste dans un seul outil
08:33 pour que lui repose son cerveau et s'occupe de son métier et de ses clients.
08:37 - Est-ce que ça ne vous manque pas maintenant de ne plus être en magasin,
08:41 servir les clients, faire les bouquets ? Parce que là, vous êtes passé de l'autre côté quand même.
08:46 - Bien sûr que ça me manque. Néanmoins, tout ce qu'on peut apporter justement à l'artisan fleuriste
08:53 pour qu'il améliore, donc pour faire les bouquets, il a par exemple la formation qui est accessible sur son outil Shoups,
09:01 pour la relation client, notamment la relation client numérique.
09:06 Nous, on va l'aider et on va lui apporter les pistes sur tout ce qui est community management
09:11 et communication envers ses clients pour animer son point de vente en physique, en numérique.
09:16 - Vous restez avec moi tous les deux, Frédéric de Gentil et Béatrice Scola.
09:21 C'est le moment de vous présenter l'autre pépite du jour avec vous, Bénédicte Gori.
09:25 Vous êtes la présidente et la cofondatrice du Jardin et la Recette.
09:29 et la recette, c'est le nom de votre entreprise.
09:31 Très joli nom, vous restez avec nous.