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Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.
Retrouvez "Demain au travail" sur : http://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau

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Transcription
00:00 - Europe 1. - La France bouge.
00:02 Elisabeth Assaillague.
00:04 Bien sûr qu'elle bouge cette France, on le voit chaque jour sur Europe 1 avec des entrepreneurs, des patronnes, des patrons, des parcours de vie.
00:11 Aujourd'hui merci d'être avec nous, nous sommes en direct dans ce joli de l'Ascension, en direct pour vous parler du café.
00:16 Oui c'est la quinzaine du commerce équitable alors pour en parler nous avons invité Jean-Pierre Blanc, vous êtes le directeur général de Malongo.
00:24 Malongo c'est une entreprise qui a été fondée à Carros près de Nice en 1934, vous êtes aussi une entreprise qui a reçu le label de l'entreprise du patrimoine vivant.
00:34 Oui depuis l'origine puisqu'on perpétue des traditions de torréfaction à l'ancienne avec les mêmes méthodes.
00:40 Avec les mêmes méthodes qui n'ont pas changé depuis 1934 ?
00:44 Qui n'ont pas changé pour exprimer en 20 minutes par la torréfaction les milles arômes du café donc c'est ce qui fait la richesse de tout le produit qu'on cultive en amont avec les petits producteurs.
00:53 Est-ce que l'on continue à acheter des machines à dosettes Jean-Pierre Blanc ou au contraire est-ce qu'on revient à des machines plus traditionnelles, à des percolateurs ou encore des machines à grains ?
01:03 Alors il y a les deux tendances c'est-à-dire évidemment il y a la tendance du retour au grain puisqu'il y a beaucoup de communication sur les machines de ménage pour le grain.
01:14 Mais c'est pas seulement la communication c'est aussi une histoire de goût ?
01:16 L'histoire de goût avec les dosettes ce que nous faisons c'est exclusivement passer le café dans du papier naturel et donc on extrait la totalité des arômes.
01:28 Mais il faut avoir la bonne machine, il faut l'avoir préparée et puis il faut avoir le suremballage carton qu'on a mis au point et qui vient protéger des arômes parce que le café c'est très sensible à l'oxygène donc ça s'oxyde très vite et ça peut donner rance.
01:43 Mais c'est pour ça que vous avez choisi du papier vous dans vos dosettes ?
01:46 Auparavant nous étions en plastique pour le suremballage comme tout le monde et depuis deux ans on a investi avec un programme de changement de ligne de production fabriqué en France aussi toujours, c'est mon dada.
02:00 On a mis un emballage carton avec une petite protection pour l'oxygène qui permet justement de conserver des arômes pendant plus de 12 mois et l'avantage de cette dosette d'un papier naturel qui n'est pas en plastique, qui n'est pas en aluminium, c'est de pouvoir avoir des origines, des goûts différents.
02:20 Parce qu'un Ethiopie-Sidamou ça n'a pas le même goût qu'un Brésil, ça n'a pas le même goût qu'un Congo-Bordelax, ça n'a pas le même goût.
02:29 C'est lequel votre préféré ?
02:31 Moi je les aime tous.
02:33 Non mais il y en a bien un que vous adorez tout particulièrement.
02:36 Il y en a un que j'aime bien c'est celui du sud de l'Ethiopie, dans la région de Sidamou, qui est un peu l'origine du café, parce que c'est du café qui pousse quasiment presque à l'état naturel et qui a des notes un peu jasminées, un peu fleur de jasmin, cuir, abricot, des choses un peu complexes.
02:57 Vous arrivez à déceler tout ça dans un café ?
02:58 Bien entendu, ça fait partie des personnes qui travaillent avec moi qui sont des nés, un peu comme dans le parfum.
03:04 Il y a des nés de café ?
03:05 Mais bien sûr, et puis on fait nos assemblages.
03:07 Vous en avez combien de nés chez Malango ?
03:09 On a quatre nés qui s'organisent pour pouvoir déterminer le bon mélange à la bonne période de récolte, parce que le café, il ne faut pas croire que ça reste tout le temps au même goût, le café qu'on n'a pas encore torréfié,
03:21 il a un début de récolte qui est un peu plus acidulé, en fin de récolte il devient un peu plus pailleux, il perd, donc c'est une complexité avec laquelle on doit jouer.
03:31 Mais comment vous les repérez ces nés ? Ils viennent chez vous, vous dites "je suis né en café" ?
03:35 Non, c'est l'habitude, finalement ils peuvent venir du parfum, mais c'est l'habitude, c'est-à-dire plus vous enregistrez des saveurs et des goûts, plus vous vous formez, plus dans votre petit ordinateur, dans votre tête, vous savez déterminer tout de suite les notes qui conviennent.
03:50 Comment vous avez ce devoir d'innover chez Malongo ? Comment on innove sur ce marché du café ? Par exemple quand on cite Nespresso ou d'autres, ou Carte Noire qui a révolutionné certaines saveurs, est-ce que ça vous force à inventer des nouvelles choses ?
04:03 On invente tous les jours des assemblages, on essaie de protéger les anciennes variétés botaniques dans les coopératives, parce que c'est elles qui extraient le maximum d'arômes, et de faire pousser ces arabicains d'exception sous ombrage pour augmenter la maturité, parce que dans le grain de café il y a des sucres, il y a des graisses,
04:27 et plus on fait une maturité lente de la cerise de café, qui est au bout de ce petit arbre de caféier, plus on augmente le taux de sucre, plus on va augmenter, dans la réaction de Maillard qui est la torréfaction, on va augmenter le nombre d'arômes et la saveur du produit.
04:45 C'est toute une alchimie qui part de la cerise et qui va aller jusqu'à l'extraction, jusqu'à la machine.
04:50 Les boîtes que vous avez autour de vous, il faut combien de temps pour extraire ce café, le préparer, parce que là il y a tellement d'étapes.
04:56 Oui, il y a beaucoup d'étapes, mais c'est fait très en amont, puisque les coopératives ont généralement une récolte par an, donc il y a le temps bien sûr de la culture, quelques mois, il y a le temps de l'exportation, le temps que ça arrive chez nous, le torréfier, et puis l'envoyer dans la grande distribution pour être vendu.
05:17 Donc, disons, ça peut varier entre 6 et 12 mois.
05:20 Vous restez avec nous Jean-Pierre Blanc, Alban Métro, directeur général de la boîte à champignons, et dégustez un bon café dans une tasse qui se mange, peut-être que ça ne vous est jamais passé par la tête, mais c'est passé par la tête de Laurie Yalik, c'est la fondatrice de Bajac.
05:35 La France bouge, la pépite du jour.
05:39 Et oui, parce que chaque année nous remettons des trophées Europe 1 de l'avenir.
05:42 Ici, on découvre des pépites, des toutes petites entreprises, des entrepreneurs qui se lancent.
05:46 Aujourd'hui, c'est un projet qui est né pendant le confinement.
05:49 Laurie, vous avez 24 ans, vous avez fait une école de commerce et vous n'étiez pas dans le café, puisque vous avez d'abord lancé une marque de vêtements.
05:57 Je l'ai lancé, mais je l'ai très vite arrêté, parce que je l'ai lancé exactement au même moment que Macron faisait son discours pour le confinement.
06:04 Pour tout fermer.
06:05 Donc je me suis dit que ce n'était peut-être pas le bon moment pour lancer une entreprise et je n'étais pas du tout prédestinée à faire de l'entreprenariat.
06:14 C'est juste que ça me plaisait de créer quelque chose de nouveau.
06:17 Les semaines passent, tout le monde est confiné, vous passez votre temps dans la cuisine comme la plupart d'entre nous et vous vous lancez dans l'aventure.
06:25 Il se passe quelque chose dans cette cuisine pendant les confinements ?
06:28 Je me suis développée toute seule un peu plus dans la pâtisserie et j'ai scrollé comme tout le monde sur les réseaux sociaux, TikTok, Instagram.
06:35 Ça a été devenu des heures et des heures pendant ce confinement.
06:38 Et je tombe du coup aux États-Unis à un chef pâtissier français qui a créé cette tasse qui s'appelle le cookie shot aux États-Unis.
06:45 Et moi qui ai une addiction au café et aux cookies, je me suis dit pourquoi ne pas assembler les deux et essayer de refaire la tasse.
06:53 Mais pour moi même, pas dans le but de revendre ça.
06:56 Et du coup, j'ai recréé au bout de plusieurs semaines parce que c'est très compliqué à mettre en place et à créer.
07:02 Heureusement, on avait du temps.
07:04 Donc, heureusement que vous avez pris le temps d'éprouver votre concept.
07:07 Et du coup, un jour très tard le soir, je crée enfin une semblante de tasse que j'arrive à mettre un café dedans.
07:17 Et c'est à ce moment-là que mon père me demande un café.
07:19 Donc, vous lui servez ?
07:20 Je lui sers la tasse dedans et c'est là que son cerveau se fige parce qu'il ne comprend pas trop.
07:24 Il me demande un café et je lui donne une tasse.
07:26 Mais elles font la tasse ?
07:28 Pas du tout.
07:29 Ah bah justement.
07:30 Allez, vous allez nous raconter comment ça marche.
07:32 Nous montrer ce que c'est ? Vous pouvez en prendre une pendant le pitch.
07:35 Je vous la donne, je l'attends.
07:38 Je la reprends.
07:39 Exactement.
07:40 Et c'est parti pour le pitch.
07:41 L'oreillalique, "bajak" qui signifie "tasse" en arménien.
07:45 Qu'est-ce que c'est ? C'est à vous.
07:47 Une tasse à café comestible, délicieuse et écoresponsable avec laquelle nous pouvons boire notre café puis croquer le biscuit.
07:53 N'est-ce pas un rêve ?
07:54 "Bajak", c'est la nouvelle façon gourmande d'apprécier un café.
07:57 D'origine arménienne, je voulais rajouter une touche de mes origines dans mon projet.
08:00 C'est pourquoi j'ai appelé mon entreprise "Bajak", qui signifie "tasse" en arménien et qui colle parfaitement avec le concept.
08:06 Une tasse à café en biscuit enrobé de chocolat, avec chocolat noir, chocolat au lait, chocolat blanc, caramel, qui s'adapte à toutes les saveurs de tout le monde.
08:16 Si le contenant est gourmand, il est aussi écologique car il représente une alternative aux récipients en plastique non réutilisables.
08:25 En chiffre, ça fait 130 tasses à café à la poubelle en France par seconde, donc 4,7 milliards par an.
08:33 Sur un coup de tête, voilà où j'en suis aujourd'hui, à vous parler en direct à la radio, sans expérience mais pourtant avec beaucoup de passion.
08:41 Merci pour votre pitch, c'était très bien Laurie Yalik, vous êtes la fondatrice de Bajak.
08:48 J'ai quand même une autre question, comment on passe de sa cuisine, on fait tous des cookies et des gâteaux, moi ça m'arrive très souvent,
08:56 mais comment on passe de la cuisine à l'entreprenariat ?
08:59 Que se passe-t-il ? A quel moment vous vous dites "je vais le commercialiser, je vais le vendre, je ne vais pas le servir seulement à mon papa mais je vais en faire un business" ?
09:08 J'ai eu beaucoup d'encouragement venant de mes parents justement, qui me poussent à réaliser mes rêves tout le temps, je pense comme n'importe quel parent.
09:16 Moi je suis quelqu'un de très craintif, quand je ne sais pas ce qui se passe après, j'ai peur, donc j'aime rester dans ma zone de confort.
09:24 Ce n'est pas le cas avec l'entreprenariat.
09:26 Voilà exactement, et là j'ai découvert ce que c'était de sortir de sa zone de confort et j'ai beaucoup aimé, c'est comme de l'adrénaline.
09:33 Donc c'est vos parents qui vous ont dit "vas-y Laurie, lance-toi" ?
09:36 "Vas le vendre" et moi j'avais juste posté des photos sur mon Instagram.
09:39 Et votre père vous dit "c'est délicieux quand il goûte ce café" donc cette tasse qu'ils ne font pas, avec le café chaud à l'intérieur, il vous dit "mais c'est extraordinaire" ? Qu'est-ce qu'il vous dit votre papa ?
09:48 Alors déjà c'était rigolo parce qu'il n'avait pas compris qu'il fallait d'abord boire le café avant de croquer la tasse, et du coup il avait bu un peu le café, il l'avait croqué dans la tasse, il s'est renversé le café dessus.
09:56 Ce qui arrive à la plupart de mes clients, parce que je leur répète quand même "buvez le café et croquez la tasse après", ils rigolent mais deux minutes après ils ont le café sur eux.
10:05 Et en fait je pense que c'est l'engouement et l'enthousiasme des gens aussi sur mes réseaux sociaux qui m'ont poussé à lancer une page Instagram, un logo et une marque en une journée.
10:17 Et puis j'ai peut-être lancé ça au bon moment, c'est-à-dire à Noël, donc c'est un super cadeau à offrir à Noël, c'est un peu original.
10:24 Alors aujourd'hui vous vous êtes distribuée où ?
10:26 Alors là je suis principalement sur Marseille, je reste fidèle à mes racines, parce que les Bajacs ça me correspond à 100%, c'est 100% Marseillais, 100% Arméniens.
10:37 Et là actuellement j'ai eu la chance de collaborer avec Galerie Lafayette de Marseille Prado, où j'ai pu ouvrir un petit corner café où on peut déguster les tasses sur place, les emporter.
10:49 Et aussi déguster d'autres de mes pâtisseries, parce que du coup j'ai pu me développer pendant le confinement et j'ai pu créer d'autres choses très très bonnes.
10:56 Quoi par exemple ?
10:57 Alors je sais que j'ai les cookies du coup, qui sont très très aimées, et j'aime beaucoup diversifier chaque semaine la vitrine et aussi ramener du coup ma culture arménienne.
11:08 Et vous avez un atelier, vous fabriquez ça où ?
11:11 Mon atelier c'est toujours le même depuis le début, depuis décembre 2020.
11:14 C'est votre cuisine ?
11:15 En fait c'est le petit cellier qui est raccordé à la cuisine, donc c'était un peu la réserve de ma mère que j'ai vite éliminée et je me suis un peu adaptée.
11:22 Et là ça commence à devenir très petit, parce que du coup la production augmente, mais la place reste toujours toute petite.
11:28 Donc si vous êtes ici parmi nous, Laurie, c'est parce que vous avez des besoins, vous avez des demandes, donc on va demander à Nathalie Carré des petits conseils, c'est son métier.
11:37 Bonjour Nathalie !
11:38 Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde !
11:39 Alors Laurie, aujourd'hui vous avez un café éphémère, c'est ça ?
11:42 C'est ça.
11:43 Mais maintenant vous souhaitez ouvrir un point de vente, bien à vous qu'on aille chez Bajac déguster son café.
11:49 Donc Nathalie, que peut-elle faire ? Quels conseils pourriez-vous donner à Laurie ?
11:52 Alors comme souvent c'est la question du positionnement qui se pose.
11:55 Voulez-vous être par exemple un salon de thé qui revisite les spécialités arméniennes, le spécialiste des tasses comestibles,
12:01 ou un salon de thé qui revisite les délices du goûter à la mode arménienne ?
12:05 Dans le premier cas, les tasses comestibles sont finalement secondaires et votre travail se concentre donc sur les recettes de votre pays
12:11 pour les rendre plus accessibles aux habitudes et aux goûts des Français.
12:14 Et donc vous pouvez garder le côté très artisanal de vos créations, le fait maison est très apprécié par les consommateurs.
12:20 Dans le deuxième cas, le point de vente sera plutôt une boutique qui vend des tasses comestibles avec différents goûts, voire différentes tailles.
12:27 Dans ce cas, il faut pouvoir livrer dans toute la France et donc avoir une capacité de création et de production supérieure à celle d'aujourd'hui.
12:32 Ce qui veut dire sûrement embaucher au moins une personne, parce que vous ne pouvez pas créer, gérer les approvisionnements,
12:38 bâtisser, expédier, communiquer, ça fait beaucoup pour une seule et même personne.
12:42 Sans compter qu'il y a déjà du monde sur ce secteur et qu'il va donc falloir trouver une différenciation.
12:47 Et là, ce n'est pas simple parce qu'il y en a à tous les prix, à tous les goûts, dans toutes les formes,
12:51 parce que ces tasses sont aussi un sujet d'écologie puisqu'elles évitent de jeter des gobelets.
12:55 Et puis dans le troisième cas, c'est une question de communication différente du premier cas,
12:59 mais là encore, le sujet reste la création culinaire, sauf que dans ce cas,
13:03 ce ne sont pas les baklavas que vous allez revisiter en version française,
13:06 mais plutôt la tarte aux pommes ou la brioche que vous révisiterez aux saveurs arméniennes.
13:10 Bon, d'après ce que vous avez dit aux équipes pour préparer l'émission,
13:13 je me dis que vous devez être entre le deuxième et le troisième cas.
13:16 - Laurie, vous êtes dans quel cas ?
13:18 - Moi, je trouve que c'est dommage de laisser tomber les tasses quand même.
13:20 - Non, non, les tasses, c'est mes petits bébés, donc je ne les laisserai pas, surtout que je suis en continuel développement.
13:26 Mon petit avantage de Bajac, c'est que je suis la seule, je pense, en Europe même ou dans le monde,
13:30 parce que j'ai créé mes propres moules pour avoir des tasses complètement différentes.
13:34 - Donc il est là, votre business, il n'est pas sur un salon de thé ?
13:36 - Il n'est pas sur un salon de thé, mais c'est un peu un rêve de petite fille d'avoir ce petit coin.
13:42 Bon, ensuite, j'aimerais, les tasses, ça reste quand même principal,
13:46 mais avoir ce petit café, mais continuer à travailler avec les tasses,
13:49 je pense que ce sera l'entre-deux que je ferai.
13:51 - Vous êtes restée avec votre papa, votre papa vous accompagne dans l'aventure entrepreneuriale ?
13:55 - Alors mon papa, il est toujours derrière moi, un peu à me tenir quand j'ai envie de tomber, comme je dirais.
14:01 Là, par exemple, j'ai dû m'éclipser aujourd'hui, en ce jeudi de l'ascension, même si je suis ouverte.
14:10 - Pour venir ici, parler de Bajac, c'est bien, on est en direct.
14:14 - Et j'ai dû lui déléguer le café, mais bon, c'est un peu compliqué pour un papa qui est traditionnellement à boire le café arménien,
14:20 de faire des caramels maquillat au froid et de vendre des raies de velvettes.
14:25 Donc aujourd'hui, il me remplace et il m'appelle toutes les deux minutes, mais bon, c'est pas grave.
14:29 - Là, ça va, vous pouvez lui répondre.
14:31 - Je me trouve à Pierre-Jean Pierreblond, directeur général de Malongo.
14:34 Quel regard portez-vous sur cette jeune entrepreneur, Laurie Leyalic, pour Bajac ?
14:39 - Je trouve que c'est intéressant, c'est une alternative, ça ne remplacera pas, bien sûr, toutes les tasses.
14:45 Je trouve que c'est intéressant, et puis, tant plus que vous ne l'avez pas répété, mais vous me l'avez dit tout à l'heure en micro,
14:51 on peut consommer avant de croquer non pas la pomme, mais le biscuit, faire plusieurs cafés à l'intérieur, et ça tient, ça ne s'imbibe pas.
15:01 - Mais il y a le chocolat fondu qui va direct dans le café quand on le met.
15:04 - Ça va faire une nouvelle saveur de café.
15:06 - C'est le cas.
15:07 - C'est ça.
15:08 - Donc c'est une nouvelle saveur de café.
15:09 Malongo, il n'y a pas quelque chose à faire entre Malongo et Bajac ?
15:12 - Eh bien, pourquoi pas ?
15:13 - Moi, je suis fidèle à mes producteurs locaux, malheureusement.
15:16 - Ils sont aussi des bons producteurs locaux.
15:18 - Marseillais, je veux dire.
15:19 - Mais il n'y a pas de problème, mais effectivement, c'est des options.
15:25 Ça peut être vendu également dans les boutiques, on a des boutiques également, donc je ne sais pas, ça prendra de votre volonté de vous diversifier ou pas.
15:34 - Eh bien, tout ça, c'est très bien.
15:36 On va poursuivre avec Nathalie Carré, puisque Nathalie, vous êtes toujours avec nous.
15:40 Pour aider Laurie, vous pouvez aussi lui proposer une sorte de plan finançable et réalisable pour réaliser ce projet.
15:48 - Alors, Laurie a dit aux équipes pour préparer l'émission que ce n'était pas facile d'obtenir un prêt auprès des banques en raison de son jeune âge et de son manque d'expérience.
15:54 Donc, il faut rassurer.
15:56 Alors, voilà une idée de plan qui tient compte de cette notion.
15:59 D'abord, communiquez sur vos premiers résultats, notamment sur vos réseaux sociaux, mais aussi sur votre site.
16:04 Ça fera comme un bilan pour la banque.
16:06 Combien de clients régalés en X mois ? Combien de pâtisseries vendues ?
16:10 Et n'hésitez pas à filmer vos clients en train de déguster, à valoriser les jolis commentaires et avis de vos clients.
16:15 Certes, pour un banquier, ça ne dit pas que ça va marcher, mais ce sont de bons indicateurs.
16:19 En parallèle, pourquoi ne pas chercher un parrain ? Un chef pâtissier arménien, par exemple, qui peut vous donner un coup de main.
16:25 Encore un moyen de rassurer les banques.
16:27 Bon, si le chef n'est pas arménien, c'est super aussi.
16:29 Ensuite, annoncez vos projets sur votre site et les réseaux sociaux et dites ce dont vous avez besoin.
16:34 Des locales, par exemple, pour installer un nouveau café temporaire en attendant votre implantation à vous.
16:38 Des distributeurs, comme des boulangeries ou des traiteurs, par exemple.
16:41 L'idée, c'est de montrer où vous allez. Encore une fois, ça rassure.
16:44 Et vous n'êtes pas à l'abri que quelqu'un puisse vous aider.
16:47 Ensuite, vous pouvez louer un laboratoire sans boutique dans un premier temps pour limiter les charges.
16:52 Vous pourrez ainsi développer vos recettes, développer les ventes en ligne, les ventes en portée, les ventes chez les partenaires,
16:57 et idéalement, les ventes dans le café temporaire.
17:00 Là, vous allez mettre le doigt dans le sujet de la logistique qui vous sera utile pour la suite
17:04 parce que le salon thé, c'est bien, mais ça ne touche que les personnes qui passent devant,
17:08 alors qu'on peut très bien avoir envie de servir un café ou une salade de fruits à ses invités dans vos bajacs,
17:13 qu'on habite à Aloches ou à Tataouine-les-Bains.
17:16 Oui, si votre communication est efficace, les habitants de Tataouine-les-Bains peuvent aussi entendre parler de vous.
17:21 Là, l'idée est de développer la notoriété, le chiffre d'affaires, encore une fois, pour rassurer les financeurs.
17:26 Bon, peut-être même qu'un jour, Malango proposera des tasses bajac à côté de ces tasses en porcelaine.
17:31 En attendant, une fois que vous avez vos recettes, un par un chef pâtissier, une notoriété suffisante et de l'argent pour faire un apport à la banque,
17:37 à vous le bonheur d'ouvrir votre bajac coffee shop.
17:40 Toute l'équipe de La France Bouge vous souhaite donc une très belle aventure entrepreneurial dans la belle ville d'Aloches
17:45 et nous espérons que bientôt, d'autres salons de thé s'ouvrent et que les habitants et touristes de la région pourront se délecter de vos bajacs et de toutes vos créations culinaires.
17:53 - Ah bah oui, c'est tout, c'est le mal qu'on vous souhaite. Merci beaucoup.
17:56 - Merci Nathalie Carré. On vous retrouve demain pour d'autres précieux conseils.
18:02 Vous restez avec moi, tous les trois autour de la table de La France Bouge.
18:05 Jean-Pierre Blanc, le directeur général de Malango, Alban Métraud, le directeur général de la boîte à champignons,
18:09 et Laurie Yalik, la fondatrice de Bajac, à suivre la saga du jour.
18:18 - Restez avec nous, on va aller dans le plus ancien café français, emblématique, chargé d'histoire, le Procope.
18:26 Le nom vous dit sûrement quelque chose. Eh bien Solène Godin nous y emmène, à tout de suite.
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