Le tribunal administratif de Paris a suspendu samedi un arrêté de la préfecture de police interdisant la tenue d'un colloque organisé samedi après-midi par le mouvement royaliste Action française classé à l'extrême droite, selon la décision transmise à l'AFP.
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00:00 Oui, c'était prévisible et l'attitude du gouvernement est vraiment contre-productive.
00:03 Alors pourquoi prévisible au droit ?
00:04 Parce que je rappelle qu'ici avait été interdit une réunion, une réunion politique.
00:08 Et heureusement, la liberté de réunion est particulièrement bien protégée en France.
00:12 Il n'y a pas d'obligation de déclaration, par exemple.
00:15 Et il y a une jurisprudence assez ancienne du Conseil d'État de 1933 qu'on connaît,
00:18 qui s'appelle Harry Benjamin, qui concernait d'ailleurs déjà l'extrême droite.
00:23 Et le Conseil d'État, à l'époque, avait dit qu'il faut protéger la liberté de réunion et de manifestation.
00:28 Et s'il y a des risques de troubles, ce sont aux forces de l'ordre de protéger la liberté de réunion.
00:33 C'est exactement ce qui se passe ici.
00:35 Il y avait des risques de troubles venus de l'extérieur ou éventuellement de propos tenus par l'action française.
00:40 Et assez logiquement, le juge administratif a appliqué cette jurisprudence.
00:43 Ce qui prouve que l'attitude du gouvernement, de Gérald Darmanin,
00:46 d'avoir annoncé l'interdiction systématique de l'ensemble des rassemblements d'extrême droite ou d'ultra droite,
00:54 c'est complètement contre-productif.
00:55 Parce que légalement, ce n'est pas possible d'interdire l'ensemble de ces manifestations.
00:59 Et ça met un coup de projecteur.
01:01 Je pense que vous n'auriez jamais parlé, absolument jamais parlé de cette réunion
01:04 s'il n'y avait pas eu cet arrêté d'interdiction.
01:06 Il n'y aurait aucun journaliste présent dans cette salle.
01:09 Ils n'auraient sûrement pas fait 500 personnes à l'entrée de cette manifestation.
01:14 Juste une chose sur l'histoire de l'action française.
01:16 Ils disent qu'ils ne s'attaquent jamais à personne.
01:18 Mais je rappelle qu'en février 1934, l'action française a essayé de faire un coup d'État
01:23 en faisant tomber la République en prenant l'Assemblée nationale.
01:26 Il ne faut pas oublier que ce sont des personnes qui s'attaquent à la République,
01:30 qui défendent une conception monarchique des choses.
01:34 Et donc, ça représente un danger pour la République.