• l’année dernière
Dominique Faure, ministre des Collectivités territoriales, était en direct dans le Live Toussaint.

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Transcription
00:00 On va retrouver tout de suite Dominique Faure, qui est ministre déléguée chargée des collectivités territoriales.
00:06 Bonjour Madame la ministre, merci d'être avec nous sur BFM TV aujourd'hui.
00:10 Comment mieux protéger nos élus ? C'est la grande question et je pense que vous allez nous donner quelques précisions dans quelques secondes.
00:18 Mais avant de voir ce qu'on peut faire, est-ce que vous avez des regrets sur la façon dont le dossier du maire de Saint-Brévin a été géré ?
00:28 Alors bonjour et effectivement il y a un certain nombre de choses qui me semblent inexactes qui ont été dites.
00:37 Et donc je veux tout d'abord dire tout mon soutien, toute ma solidarité. J'étais maire moi-même jusqu'au 7 juillet de l'année dernière.
00:45 Et je suis extrêmement solidaire, extrêmement émue, triste de voir ce dont M. le maire a fait l'objet.
00:55 Donc les choses inexactes c'est évidemment le fait que les services de l'Etat n'aient pas été à la hauteur, n'aient pas pris la mesure.
01:02 J'ai été moi-même informée il y a un mois, un mois et demi, au moment où cet incendie de sa maison a eu lieu.
01:10 J'ai pris contact avec M. le préfet, mon cabinet a été en contact avec la gendarmerie, avec le préfet.
01:16 Et la préfecture et la gendarmerie sont depuis extrêmement présents. Et donc moi je suis fière de nos services de l'Etat en région.
01:24 Donc évidemment on diverge un peu mais je crois que le fond du problème c'est véritablement ces violences.
01:31 Ces violences qui ont pu amener M. le maire à être découragé et à démissionner.
01:36 Et donc je pense que c'est le moment aujourd'hui de vous dire tout ce que nous avons déjà commencé de faire avec Gérald Darmanin
01:43 et que nous allons faire sous la responsabilité de Mme la Première Ministre pour lutter contre ces violences faites aux élus
01:51 et pour lutter contre ces démissions et ces découragements en sachant que les violences faites aux élus ne sont qu'une petite partie de l'origine de ces démissions.
02:01 Donc nous allons travailler et je vous dirai quelques mots si vous le souhaitez sur ce sujet.
02:06 Mme la ministre, pour que les choses soient parfaitement claires, vous n'êtes pas en désaccord avec nous ?
02:12 Vous êtes en désaccord avec le maire de Saint-Brévin qui lui-même dans son communiqué a dit "j'ai été abandonné par l'Etat".
02:19 Ce n'est pas Abandonnet Alaya ou Bruges Toussaint ou Laurent Neumann qui disent cela, c'est le maire de Saint-Brévin.
02:24 Donc moi j'entends quand vous dites que vous êtes fier de l'action des services de l'Etat dans cette affaire mais c'est à M. le maire qu'il faut l'expliquer.
02:36 M. le maire est découragé. M. le maire a pris une décision extrêmement courageuse avec les services de l'Etat d'accueillir un cadavre sur sa commune
02:46 et effectivement il est découragé, il est probablement déçu et voilà je vous dis, je suis totalement solidaire de sa déception.
02:56 Il a tenu ses propos et bien sûr nous aurons l'occasion d'échanger mais c'est pour moi pas du tout le sujet aujourd'hui de savoir ce sentiment de déception qu'il ressent.
03:07 Je ne le discute pas, je veux lui dire tout mon soutien et je veux aussi dire à quel point nous pensons avoir agi avec le préfet, avec la gendarmerie comme nous le pensions nécessaire.
03:21 Tout peut être amélioré, on est vraiment à l'écoute. Moi je veux être aujourd'hui dans l'émotion et dans un plan d'action que nous avons déjà entamé
03:33 sur cette lutte à laquelle nous sommes attachés avec Gérald Darmanin à conduire.
03:39 Mme la ministre, qu'est-ce que vous pouvez nous annoncer aujourd'hui en effet ? Quelles seraient les mesures qui permettraient de mieux protéger les élus ?
03:49 Trois axes. Le premier c'est un centre que j'avais annoncé il y a déjà un mois et demi et qui a été mis en place mais on va donner quelques éléments.
03:56 Le mercredi prochain avec Gérald Darmanin c'est un centre d'analyse et de lutte contre les violences faites aux élus.
04:05 En fait l'idée c'est de cartographier les violences faites aux élus, d'en comprendre l'origine pour pouvoir évidemment agir dans le domaine de la prévention.
04:16 Et cette cartographie elle est en route, elle a été initiée je l'avais dit il y a maintenant un mois et demi et on va lui donner un rayonnement beaucoup plus important
04:25 parce qu'on va donner des éléments régulièrement sur les analyses que nous portons et les actions de prévention que nous allons conduire dans les prochaines semaines
04:35 compte tenu de la montée de ces violences. C'est ensuite un travail que je conduis avec le garde des Sceaux sur les peines, les peines que vont encourir
04:46 tous ceux qui vont s'attaquer à nos élus, à nos élus locaux et à nos maires qui doivent être de la même nature que quand on s'attaque à un gendarme ou à un policier.
04:55 Et puis c'est évidemment un sujet qui me tient à cœur, moi je suis fille d'instituteur et c'est ce choc civique et c'est un travail que l'on a commencé avec
05:03 Pape Ndiaye, avec ma collègue Sarah El Haïry qui s'occupe de la jeunesse mais comment on peut très tôt faire un choc civique pour sensibiliser au plus jeune âge
05:14 nos amis, nos enfants pour leur faire prendre conscience à quel point le respect de la parole de l'autre, le respect de l'autorité, la tolérance sont des valeurs
05:27 que l'on a envie de développer auprès de nos enfants et de nos jeunes.
05:32 – Si vous permettez, j'ai bien compris les trois axes que vous annoncez, sur le dernier point, il me semble que l'instruction civique ça existe déjà à l'école,
05:43 qu'est-ce que vous souhaitez faire de plus ?
05:45 – En fait il faut tout simplement l'amplifier, c'est un travail que l'on va conduire encore une fois, je vous l'ai dit avec mes collègues et avec les enseignants
05:56 mais elle doit être amplifiée, elle doit être partagée, elle doit être collective, on a des sujets autour de la parentalité, autour du monde associatif
06:05 qu'entourent nos collégiens, autour du temps périscolaire et de l'école et c'est un travail que l'on doit faire collectivement pour faire en sorte
06:15 que la tolérance soit au cœur des valeurs que l'on enseigne à nos enfants.
06:23 – Il y a un climat qui est, c'est vrai, de plus en plus tendu dans le pays, on le voit bien, pas seulement contre les élus, c'est ça qui est terrible,
06:33 d'ailleurs est-ce que, néanmoins, pour ce qui concerne l'aspect politique, est-ce que vous visez l'extrême droite et ce qu'on appelle aussi l'ultra droite
06:43 dans l'aggravation de la situation ?
06:48 – En fait, moi je ne vise personne, encore une fois vous l'avez compris, je suis plutôt, et très sincèrement dans l'émotion,
06:58 en fait, par contre les extrêmes et qui se caractérisent assez souvent par la violence, je pense qu'il nous faut combattre ces extrêmes
07:09 qui en fait se manifestent, non pas par le dialogue, non pas par des manifestations comme celle qui va avoir lieu à Saint-Brévin-les-Pins
07:20 et dont je suis totalement solidaire de cette manifestation qui vise, comme ça a été clairement dit par l'éditorialiste qui vous accompagne,
07:30 c'est vraiment une manifestation contre les violences, elles sont très souvent portées par les extrêmes.
07:37 – Bien, merci beaucoup Dominique Faure, en tout cas merci d'avoir fait ces annonces ce matin sur BFMTV pour tenter en effet de mieux protéger nos élus.

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