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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00 Bonsoir à tous, ravie de vous retrouver.
00:02 Marmenot me demandait le prix de mon petit coulier.
00:04 Ça a coûté 8 euros.
00:06 Ah oui !
00:07 Mais il ne faut pas le dire.
00:08 Parce que c'est...
00:09 On ne vous dit rien.
00:10 J'ai mis comme ça, je n'en mets pas beaucoup.
00:12 Je n'en mets pas souvent.
00:13 Vous allez bien Marmenot ?
00:14 Oui, très très bien.
00:15 Vous êtes excellent.
00:16 Et Charlotte encore plus.
00:17 Non, je sais.
00:18 Un raman en blanc magnifique.
00:20 Gabrielle, ravie de vous revoir.
00:22 En forme, heureuse d'être avec nous cette semaine.
00:24 Super.
00:25 Ça se passe bien ?
00:26 Les petits camarades se comportent-ils bien avec vous ?
00:27 Ils sont gentils.
00:28 Et réciproquement ?
00:29 À part Marc.
00:30 Avec lui, je tuerai un peu les cheveux.
00:32 Et mon cher Mathieu ?
00:35 Qui va toujours bien.
00:36 Magnifique.
00:37 Vous êtes splendide.
00:38 Une pochette merveilleuse.
00:39 Tout va bien.
00:40 Je sens que ça va bien se passer.
00:41 Allez, la minute pour Mathieu Devese.
00:44 Non, Michael De Santos.
00:45 Gabriel Attal promet une baisse d'impôt pour les classes moyennes.
00:53 Lors de son audition à l'Assemblée nationale,
00:55 le ministre délégué chargé des comptes publics
00:57 a évoqué de nouvelles annonces, sans en préciser la teneur.
01:01 Les Républicains vont déposer leurs propres textes sur l'immigration.
01:05 L'annonce a été faite dans les échos par le patron du groupe LR
01:08 à l'Assemblée nationale, Olivier Marlex.
01:10 Il s'agit là d'une réponse à Elisabeth Borne.
01:13 Un peu plus tôt, la Première ministre avait accusé les Républicains
01:16 du report de la loi Immigration, faute de majorité.
01:19 Et puis, un an de prison avec sursis, requis par le tribunal correctionnel de Dijon
01:24 contre l'ancien maire des Chenon en Côte d'Or.
01:27 Dominique Lotte est jugée pour avoir téléchargé
01:29 plus de 10 000 images pédopornographiques.
01:32 L'élu faisait partie d'un réseau composé de 48 individus
01:35 interpellés en novembre dernier.
01:37 Au sommaire ce soir, Elisabeth Borne a détaillé sa feuille de route
01:44 à la demande d'Emmanuel Macron.
01:46 La Première ministre se dit confiante de pouvoir trouver des majorités
01:50 projet par projet, mais renonce au projet de loi sur l'immigration,
01:54 faute de majorité. Que comprendre ?
01:56 Alors que selon un sondage Pensez News, 82% des Français sont favorables
02:01 à une loi sur l'immigration pour faciliter les expulsions ?
02:04 Comment en est-on arrivé à ce système démocratique en panne ?
02:08 Un gouvernement sans majorité, il faut dire que seul un Français sur deux
02:13 croit encore à l'efficacité du vote.
02:16 L'édito de Mathieu Boquecôté.
02:19 Pas de loi sur l'immigration, mais un député, Liot, veut déposer un texte
02:24 pour interdire les discriminations liées à la chevelure.
02:28 Une proposition de loi signée par tous les groupes politiques,
02:32 sauf le RN. En quoi ce texte est-il symptomatique ?
02:35 D'une société axée sur l'identitaire physique.
02:38 Pourquoi on vient-on à valoriser la revendication individuelle
02:42 et pas collective ? A vouloir lutter contre les particularités ?
02:46 Est-ce encore chercher à rassembler l'analyse de Gabriel Cluzel ?
02:50 À Mayotte, deux députés, Mansour Kamardine et Estelle Youssoupha,
02:57 sont sur un même front anti-migrants.
02:59 L'un est l'air, l'autre appartient au groupe Liot.
03:02 Pourquoi leurs propos tenus sur l'immigration à Mayotte
03:05 seraient intolérables sur la même situation ici en métropole ?
03:09 Ceux qui tiennent le même discours que ces députés ne seraient-ils
03:12 immédiatement accusés de trahison, de racisme, de xénophobie ?
03:16 Pourquoi ce deux poids deux mesures ?
03:18 En quoi les mêmes mots MOTS sur les mêmes mots MAX
03:22 ne conduisent pas aux mêmes accusations ?
03:25 Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:28 La cérémonie des Molières a été un flop en audience sur le service public
03:33 et selon l'acteur Michel Faux, on ne parle plus de théâtre
03:36 mais de l'écologie et de la CGT.
03:38 Cette cérémonie de récompense du théâtre français
03:41 est-elle devenue une affiche trompe l'œil ?
03:43 En quoi est-ce le symbole des Molières qui n'existe plus ?
03:48 Est-on encore digne de l'appeler la cérémonie des Molières ?
03:53 Est-ce encore digne d'utiliser son nom ?
03:56 On peut en douter.
03:57 Marc Mone en a un.
03:58 On en sait.
04:00 Et puis on en sait un peu plus sur le profil du jeune de 15 ans
04:04 en garde à vue après la découverte du corps de la fillette de 5 ans
04:09 dans un sac poubelle dans les Vosges.
04:11 Le suspect est mis en examen pour viol sur mineur dans un autre dossier.
04:16 Selon le procureur de la République, une expertise psychiatrique
04:19 précédemment ordonnée concluait à l'absence de troubles mentaux.
04:23 Les parents de la fillette ont décidé d'afficher son portrait
04:27 afin de lui rendre hommage.
04:28 Pourquoi cette affaire bouleverse-t-elle notre système de valeurs,
04:32 de justice et d'injustice ?
04:34 Comment un tel profil, l'accusé présumé, a-t-il pu être en liberté ?
04:40 L'édito de Mathieu Beaucoupté.
04:42 Une heure pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité
04:45 avec nos mousquetaires ce soir.
04:47 On commente, on décrypte, on analyse et c'est parti.
05:03 Allez c'est parti, on s'est déjà fait des bisous avant le sommaire
05:06 donc tout va bien en forme.
05:08 Elisabeth Borne a détaillé sa feuille de route à la demande d'Emmanuel Macron.
05:13 La Première Ministre, c'est intéressant parce qu'elle se dit confiante
05:16 de pouvoir trouver des majorités projet par projet
05:20 mais renonce au projet de loi sur l'immigration voulu par le chef de l'État.
05:24 Faute de majorité. Que comprendre ?
05:27 C'est assez fascinant.
05:28 Madame Borne nous explique que sur la question la plus essentielle qui soit,
05:32 à la fois pour le pays mais on pourrait dire pour l'avenir de la France
05:36 au terme d'un siècle à quoi ressemblera la France,
05:38 la maîtrise de l'immigration qui est un des phénomènes majeurs de notre temps,
05:42 pas seulement l'immigration clandestine soit dit en passant,
05:45 mais l'immigration comme phénomène global,
05:47 sur cette question fondamentale, elle fait une annonce, il n'y aura pas d'annonce.
05:52 Sur cette question fondamentale, elle nous explique une chose,
05:55 on peut encore attendre.
05:57 On ne pouvait pas attendre pour la réforme des retraites apparemment
05:59 mais sur la question de l'immigration, on peut encore et toujours attendre,
06:03 d'autant nous dira-t-on que les lois se sont accumulées avec le temps
06:06 et qu'elles ont été toutes impuissantes, presque avec un effet de multiplication d'impuissance.
06:10 Donc elle nous dit que ce n'est pas possible.
06:12 Pourquoi est-ce impossible d'embrasser la question de l'immigration maintenant ?
06:16 Deux raisons. Il n'y a pas de majorité, nous dit-elle,
06:20 mais il faut comprendre qu'elle entend construire sa majorité
06:23 exclusivement dans ce qu'elle appelle l'arc républicain.
06:27 C'est sûr que quand vous décidez d'évacuer de la possibilité de la construction d'une majorité
06:32 des députés qui sont aussi légitimes que vous,
06:35 est-ce que j'en sais, ce sont les mêmes Français qui ont pu voter pour l'ORM ou pour l'EFI,
06:39 que pour les gens de renaissance, est-ce que certains députés ont moins de valeur que d'autres ?
06:44 Oui, il faut nous l'apprendre, c'est peut-être un changement de système parlementaire.
06:47 Mais sinon, parce qu'elle nous dit « je chercherai mes députés, ma majorité,
06:51 exclusivement dans l'arc républicain »,
06:54 il n'y a pas la majorité disponible pour mener ce projet.
06:57 Alors que d'un sondage à l'autre, et les sondages se multiplient,
07:01 on constate qu'il y a une très nette majorité de Français
07:05 pour prendre en charge la question de l'immigration massive,
07:08 pour réguler les frontières, pour encadrer le droit d'asile des voyés,
07:13 pour faire en sorte que les délinquants qui n'ont pas leur place ici
07:17 et qui ne sont pas citoyens, repartent,
07:19 pour s'assurer de l'assimilation véritable des populations
07:22 qui se sont installées en France et qui, s'ils ont été naturalisés,
07:25 n'ont pas encore été acculturés.
07:27 Il y a une très nette majorité de Français autour de cela,
07:31 une majorité qui permettrait de rassembler les Français.
07:33 Mais de cette majorité, Mme Borne ne veut pas,
07:36 parce qu'elle dit qu'elle ne veut pas diviser les Français.
07:38 La question que je me pose, bien franchement, c'est
07:40 est-ce qu'elle ne divise pas les Français, elle plus que tous les autres,
07:43 lorsqu'elle décide que près de 40 % des députés à l'Assemblée
07:47 sont indignes de participer à toute forme de majorité ?
07:51 Lorsqu'elle décide que tous les députés RN, dans ce cas-là,
07:53 sont indignes de participer à la formation d'une majorité circonstancielle autour de cela.
07:57 Donc, il faudrait dire, oui, Mme Borne, il y a une majorité.
08:00 Elle est disponible aujourd'hui, elle est disponible demain.
08:02 Il vous appartient de la construire, mais pour cela,
08:04 vous devez surmonter votre dégoût, qui vous amène à vous interdire
08:08 la possibilité même de faire une alliance circonstancielle
08:11 sur un sujet particulier, avec des députés que vous avez décrétés antirépublicains.
08:15 Je crois que c'est ce qu'on peut retenir pour l'essentiel de son intervention.
08:18 Selon un sondage, parce que vous en avez parlé, CNews,
08:21 82 % des Français sont pour une loi sur l'immigration visant à faciliter les expulsions.
08:28 Le gouvernement n'est-il pas, encore une fois, hors sol par rapport à la volonté des Français ?
08:32 On y revient, c'est fondamental.
08:34 Le gouvernement constate qu'il y a une majorité.
08:36 Ils ont des yeux comme tout le monde, ils ont des oreilles pour entendre,
08:38 ils savent ce qui se passe.
08:40 Mais c'est une majorité qui leur déplait.
08:42 C'est une majorité problématique.
08:44 C'est une majorité condamnable.
08:46 C'est une majorité réfractaire.
08:48 C'est une majorité, dans leur esprit, xénophobe ou frileuse.
08:51 C'est une majorité qu'il faut déconstruire pour faire avenir une autre majorité,
08:55 la majorité qui parlera de la diversité heureuse,
08:58 qui parlera du multiculturalisme avec ou sans le mot.
09:02 Donc, ils la voient, la majorité, et c'est une majorité qui déplait.
09:05 Donc, qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là ?
09:07 On va chercher à rééduquer la population jusqu'à ce qu'elle pense correctement.
09:10 Et d'ici là, on dira qu'il n'y a pas de majorité disponible dans l'arc républicain.
09:14 La ficelle est grosse, nous la connaissons,
09:16 mais c'est le même stratagème qui est repris d'une fois à l'autre.
09:19 Pas de majorité, rappelons l'abstention au record sur laquelle est basé ce manque de majorité,
09:25 justement, selon un sondage Cluster 17, réalisé par Le Point,
09:30 qui démontre qu'à peine un Français sur deux croit encore
09:33 que le vote est l'instrument privilégié pour peser sur les décisions politiques.
09:38 Il faut revenir à la base et prendre un peu de hauteur par rapport à ce manque de majorité.
09:42 Vous avez tout à fait raison, c'est un sondage passionnant auquel Le Point,
09:45 si je ne me trompe pas, fait écho, qui vient de Cluster,
09:47 qui est une des meilleures firmes de sondage.
09:49 Rappelez-vous, pendant la présidentielle, on en avait parlé ici,
09:51 il est parmi les premiers, si je ne me trompe pas,
09:53 parce qu'ils ont une méthode originale et brillante pour comprendre les proférondeurs de l'opinion.
09:57 Alors, je vous donne plusieurs chiffres, comme ça, ça va vous donner une idée.
10:00 On donne les chiffres, ensuite on fait l'analyse.
10:02 Seuls 52 % des Français considèrent que le moyen le plus efficace
10:07 pour peser sur les décisions politiques, c'est le vote.
10:10 14 % préfèrent les manifestations, 15 % les actions violentes
10:16 et 13 % considèrent qu'il n'y a aucun moyen efficace.
10:19 Ça part bien.
10:20 Chez les 18-24 ans, vous avez 35 % qui considèrent que les actions violentes
10:28 sont peut-être les meilleures.
10:30 Donc là, les jeunes...
10:31 Plus efficaces que le vote.
10:32 Ah oui, non. Plus vous êtes jeune, moins vous croyez au vote
10:34 et plus vous croyez à la violence. C'est intéressant.
10:36 Qui croit le plus au vote?
10:38 Je résume. Plus vous êtes dans les catégories sociales privilégiées,
10:42 plus vous croyez au vote.
10:44 C'est comme si la démocratie était aujourd'hui une passion diplômée.
10:47 Et moins vous êtes dans les catégories sociales ou diplômées privilégiées,
10:51 moins vous y croyez, plus vous avez l'impression que finalement,
10:54 tout ça se joue sans vous et peut-être même contre vous.
10:57 Évidemment, les électeurs d'Emmanuel Macron croient davantage au vote.
11:01 Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Mme Le Pen y croient moins.
11:04 Mais peut-être est-ce aussi parce qu'il a été décidé
11:06 que leur vote ne pouvait pas être comptabilisé
11:08 dans la construction de quelque majorité, que ce soit à l'Assemblée.
11:11 Ce n'est quand même pas un détail, si je peux me permettre.
11:13 Évidemment, ceux qui étaient de tendance gilet jaune
11:15 et d'un genre de tendance gilet jaune nous disaient
11:17 « Nous ne y croyons plus ». C'est important de le dire.
11:19 Donc, on a une partie de la population qui est aujourd'hui
11:22 dans une situation d'abstention durable,
11:24 je dirais d'abstention insurrectionnelle, si vous me permettez cette drôle d'image.
11:28 L'âge maintenant. L'âge.
11:30 Globalement, si vous êtes jeune, seul 35 % des 18-24 ans
11:34 croient à l'efficacité du vote. 65 % des plus de 75 ans y croient.
11:38 Comme quoi ils ont connu la démocratie dans ces belles années.
11:42 Pour eux, je devine que la démocratie, c'est un débat
11:44 entre Pierre Messmer et Michel Rocard,
11:46 avec des références de François Mitterrand
11:48 puis de souvenirs vifs du général de Gaulle.
11:50 Nous ne sommes plus exactement à cette période.
11:52 Même les modérés sont en tête.
11:54 Normalement, vous savez, les modérés, les gens qui sont si fiers d'être modérés,
11:57 qui disent « Oui, je crois à la démocratie consensuelle et délibérative,
12:00 en toutes circonstances, mon cher ami ».
12:02 Même eux, les sociodémocrates et les progressistes,
12:05 selon les catégories de Cluster17,
12:07 seuls 56 % des sociodémocrates croient encore aux vertus du vote.
12:11 Les sociodémocrates. Mais si même eux n'y croient plus,
12:13 qu'est-ce qui se passe?
12:14 Si même... Vous savez, le centriste dans la vie,
12:16 le centriste, l'homme d'équilibre qui se fait une fierté
12:19 de n'avoir aucune passion.
12:20 Mais même eux, aujourd'hui, disons ça comme ça,
12:22 sont désormais dans un rapport relatif d'aliénation aux élections,
12:26 aux votes. Et finalement, le dernier chiffre,
12:29 j'aurais pu vous en donner beaucoup d'autres,
12:31 sur une échelle de 0 à 10.
12:34 Dans quelle mesure croyez-vous à la démocratie?
12:36 Est-ce qu'elle va bien?
12:37 4,5 sur 10 disent oui. Mais la rupture est nette.
12:41 Parce que si vous êtes dans les catégories privilégiées,
12:44 vous êtes autour de 7,6 sur 10.
12:47 Et si vous êtes dans les catégories moins favorisées,
12:49 2,4 sur 10. Donc le portrait, c'est le suivant.
12:53 C'est une démocratie que l'on célèbre.
12:55 On n'a jamais célébré autant la démocratie.
12:57 On n'y a jamais aussi peu cru.
12:58 - Que doit-on, Mathieu Bocoté, retenir de ces chiffres?
13:01 Que nous disent-ils politiquement?
13:04 - La première chose, c'est que les catégories
13:06 sociales privilégiées contrôlent le processus politique
13:08 aujourd'hui plus que jamais.
13:10 Vous connaissez ma formule où je dis que la classe sociale,
13:12 c'est une macronie constituée...
13:14 La macronie, pardonnez-moi, c'est une classe sociale
13:16 constituée en mouvements politiques.
13:18 Mais on le voit. Parce que d'abord,
13:20 les catégories sociales privilégiées votent davantage
13:22 et votent principalement pour les partis autorisés républicains.
13:27 Donc, ils maîtrisent le débat en s'y investissant davantage
13:30 parce qu'ils croient davantage à la démocratie,
13:32 mais ils y croient davantage parce que les partis
13:34 pour lesquels ils votent, eux, ont le droit
13:36 de participer au gouvernement.
13:38 Inversement, les partis pour lesquels votent
13:40 les catégories populaires sont jugés indignes
13:42 de participer au gouvernement.
13:44 Dès lors, on comprend une logique de démobilisation.
13:46 Ensuite, chez les plus jeunes,
13:48 la violence est en voie de normalisation.
13:50 - Incroyable.
13:51 - Ça, je pense qu'il faut le dire.
13:52 - Incroyable.
13:53 - On croyait, mais ça, c'est une illusion
13:54 de démocrate libéral ou peut-être même
13:55 de social-démocrate centriste, on croyait en avoir fini
13:58 avec la violence dans l'histoire, mais non,
14:00 c'était une parenthèse.
14:01 C'est la parenthèse enchantée d'un peu d'après l'après-guerre
14:04 jusqu'au 11 septembre.
14:05 Et la violence fait partie de la politique
14:07 et les plus jeunes y croient davantage.
14:09 Pourquoi? Peut-être parce qu'ils n'ont pas connu
14:11 l'âge d'or du débat démocratique,
14:13 peut-être parce qu'ils sont éduqués
14:15 dans un environnement tellement anxiogène
14:17 qu'ils se disent que tout est foutu.
14:19 Et quand on vous dit que tout est foutu,
14:21 les seuls moyens possibles, ce sont les moyens extrêmes,
14:23 les moyens casse-gueule, les moyens coups de gueule,
14:25 les moyens violents.
14:27 Et peut-être aussi simplement parce que les mécanismes
14:29 inhibiteurs de la violence se sont aujourd'hui déréglés.
14:33 - Doit-on voir derrière cela une des clés
14:36 qui explique l'abstention, la forme d'abstention,
14:38 qui explique, je rappelle, ce manque de majorité?
14:41 - Vous savez, une de mes amies a cette formule,
14:43 qui est une abstentionniste, qui a écrit cette formule.
14:45 Elle me dit que si le vote était efficace,
14:47 ça ferait longtemps qu'on l'aurait interdit,
14:49 ça ferait longtemps qu'on l'aurait abonné.
14:51 - Énorme.
14:52 - Énorme.
14:53 - Je n'y crois pas. Moi, j'aime passionnément voter.
14:55 Mais cette formule m'amuse parce qu'une partie
14:57 de la population se dit tout ça, c'est du théâtre aujourd'hui.
15:00 Tout ça, c'est du théâtre. Et pourquoi ça?
15:02 Pourquoi on se dit que tout ça, c'est du théâtre?
15:04 Parce que le vrai pouvoir est rendu ailleurs.
15:06 Il est dans les tribunaux, il est dans les médias,
15:08 il est dans la bureaucratie, il est dans la finance.
15:11 Alors, si on se dit le vrai pouvoir est là,
15:13 effectivement, la question se vote.
15:15 Pourquoi voter simplement pour le plaisir de voter
15:17 pour son étiquette préférée? Non.
15:19 L'erreur de cette amie que j'évoquais,
15:21 qui dit qu'on interdise... si le vote était efficace
15:23 pour quoi que ce soit, on l'abolirait,
15:25 on l'aurait aboli depuis longtemps,
15:27 c'est que le vote est le dernier contre-pouvoir du peuple.
15:29 Le vote, c'est le... finalement, je dirais que la démocratie
15:31 est devenue à elle-même la fonction tribunicienne.
15:33 C'est la possibilité de voter, ça permet au peuple
15:35 de constituer un pouvoir à partir duquel il pourra peser
15:38 sur les événements. Je note une chose.
15:41 Regardez quand des élections laissent planer
15:43 la possibilité de la montée d'un candidat ou d'une candidate
15:46 que l'on dit antisystème, que l'on...
15:48 dans ce cas-là, on va tout de suite le traiter d'extrême.
15:51 Le système panique. Le système annonce qu'il va punir
15:54 les électeurs s'ils votent mal. Le système annonce
15:57 qu'il va punir les électeurs qui ont ce comportement
16:00 terriblement incivique qui consiste à mal voter.
16:03 Alors finalement, je pense que le vote,
16:05 loin d'être aujourd'hui un pur théâtre,
16:07 s'il était investi politiquement, véritablement,
16:09 c'est le dernier refuge pour que le peuple
16:12 puisse agir politiquement. C'est le dernier refuge
16:15 pour que le peuple puisse se constituer et peut-être
16:18 commencer à reprendre le pouvoir. Ensuite, le jour où il aura
16:21 repris le pouvoir, le temps d'une élection,
16:24 faire tomber les pouvoirs financiers, combattre...
16:27 on pourrait dire, quelquefois, le système médiatique déréglé,
16:30 combattre les tribunaux qui ont confisqué la souveraineté,
16:33 combattre la bureaucratie qui étouffe la vie sociale,
16:36 ça, c'est un immense travail pour plus d'une génération,
16:39 mais pour l'instant, ce qui est certain, c'est que si le peuple
16:42 ne veut pas faire de l'immigration, il va sacrifier
16:45 le dernier moyen qui lui reste.
16:48 - 53 % d'abstention aux législatives lors du 2e tour,
16:51 28 % lors du 2e tour de la présidentielle,
16:54 et on sait à quel point, effectivement,
16:57 ces chiffres ne cessent de progresser.
17:00 Merci beaucoup, Mathieu Bocoté. Pas de projet de loi
17:03 sur l'immigration, on est d'accord.
17:06 - Pas avant l'automne, pas avant l'automne.
17:09 - Mais, mais, mais, on pouvait lire dans Le Parisien,
17:12 ce matin, Gabriel Cluzel, qu'un député de Lyott
17:15 vient de déposer une proposition de loi pour introduire
17:18 la notion de discrimination capillaire dans l'article 225-1
17:21 du Code pénal traitant des discriminations.
17:24 Qu'explique-t-il?
17:27 Alors que les discriminations liées au style et à la texture
17:30 capillaire sont des problématiques largement traitées
17:33 aux Etats-Unis et au Royaume-Uni,
17:36 elles sont largement ignorées en France.
17:39 Et puis à la phrase "constitue une discrimination
17:42 toute distinction opérée entre les personnes physiques
17:45 sur le refondement de leur origine, de leur sexe,
17:48 de leur situation de famille, de leur grossesse,
17:51 de leur apparence physique", il rajouterait notamment
17:54 la coupe de cheveux, la couleur, la longueur,
17:57 la texture de leurs cheveux.
18:00 Alors, Gabriel Cluzel, en quoi cette proposition de loi?
18:03 - Je rappelle, pas de projet de loi sur l'immigration.
18:06 - En quoi cette proposition de loi?
18:09 - Il faut choisir ses priorités.
18:12 - Voilà, abstention à l'Assemblée nationale,
18:15 abstention au record, pas de majorité.
18:18 On met tout ça sur la table.
18:21 En quoi cette proposition de loi est-elle étonnante?
18:24 En quoi est-elle symptomatique d'une génération axée
18:27 sur l'identitaire physique?
18:30 - Le député explique qu'il a expérimenté
18:33 à titre personnel cette discrimination capillaire
18:36 parce qu'il a été lui-même victime de chauve-phobie.
18:39 Il y a beaucoup de phobies, et il y a la chauve-phobie.
18:42 On pourrait dire que ça l'a peut-être fait souffrir,
18:45 mais ça ne l'a pas empêché de réussir dans la vie.
18:48 Il a été expert comptable, député.
18:51 Il y a des gens très chevelus qui sont beaucoup plus bas
18:54 dans l'échelon social.
18:57 Ça l'a aidé.
19:00 C'est un peu de la psychologie de comptoir, mais on peut l'imaginer.
19:03 Tous nos présidents de la République ont été changés jusqu'à Sarkozy.
19:06 J'ai envie de dire que c'est à partir du moment
19:09 où ils sont devenus chevelus qu'on s'est mis à les détester.
19:12 La chauve-phobie, j'ai un doute.
19:15 Tout de suite, on sent que le coeur du sujet,
19:18 parce qu'il faut suivre sa pensée,
19:21 ce n'est pas celui-là, c'est le cas des femmes
19:24 qui ont appuyé sur une étude qui a été faite aux États-Unis.
19:27 C'est le propre de la France.
19:30 Il y a un problème qui est diagnostiqué aux États-Unis.
19:33 On le résout en France.
19:36 C'est nouveau, mais c'est devenu assez récurrent.
19:39 Le député évoque aussi secondairement les femmes blondes
19:42 qui, selon une étude anglaise, se plaindraient
19:45 d'être moins prises au sérieux.
19:48 Vous savez, les fameuses blagues sur les blondes
19:51 sont les blagues sur les femmes frisées.
19:54 Le sujet principal, on le voit bien,
19:57 c'est celui des femmes frisées.
20:00 Du reste, c'est celui qui a été retenu par tous les médias
20:03 pour ce projet de loi.
20:06 Le Parisien a d'ailleurs interrogé une anthropologue
20:09 sur cette affaire des blondes.
20:12 Elle a dit que ce jugement social négatif
20:15 est beaucoup moins grave et invalidant
20:18 que celui de la France.
20:21 Le Parisien cite l'exemple de Michelle Obama
20:24 qui a beaucoup souffert.
20:27 Elle explique que pendant 8 ans,
20:30 elle a dû se lisser les cheveux parce que les Américains
20:33 n'étaient pas prêts pour des tresses à la maison blanche.
20:36 On lui opposera que depuis qu'elle a quitté la maison blanche,
20:39 on ne la voit pas tellement avec des tresses.
20:42 D'autre part, on peut avoir les cheveux lisses
20:45 mais on ne les voit pas tellement.
20:48 C'est vrai que ce projet de loi peut paraître incongru
20:51 et presque anecdotique.
20:54 Vous vous demandez pourquoi elle est venue nous parler
20:57 de coiffure ce soir.
21:00 - Selon vous, est-ce que ce n'est pas plus grave
21:03 qu'il n'y paraît ?
21:06 Est-ce que c'est pas plus grave ?
21:09 - Oui, c'est vraiment grave.
21:12 Je suis étonnée parce que finalement,
21:15 il y a quelques médias qui en ont parlé mais pas tant que ça.
21:18 Cette victimisation implicite des coiffures afro ou dreadlocks,
21:21 c'est un appel du pied clientéliste
21:24 en direction de la gauche indigéniste.
21:27 Je vous renvoie pour cela au bouquin
21:30 qui s'appelle "Afro" qui est sorti en 2015
21:33 de Rokhaya Diallo.
21:36 Elle a fait ses classes aux Etats-Unis,
21:39 d'où le lien,
21:42 et qui expliquait que le cheveu était
21:45 "un marqueur ethnique chez les gens d'origine africaine,
21:48 un vrai marqueur identitaire, pas toujours accepté".
21:51 On retient le mot "identitaire".
21:54 "Les cas de noms de beauté dominants valorisent
21:57 les cheveux lisses et longs chez les femmes notamment".
22:00 L'idée en creux est celle-ci, il faut légiférer
22:03 car actuellement, on impose sournoisement
22:06 aux femmes africaines des codes culturels et identitaires
22:09 qui ne sont pas les leurs et on discrimine celles qui ne veulent pas s'y plier.
22:12 On voit bien qu'une fois de plus, c'est un procès
22:15 en accusation de notre modèle assimilationniste
22:18 et puis calqué de façon assez
22:21 capilotractée, si vous me permettez ce jeu de mots,
22:24 sur la rhétorique victimisante du voile islamique.
22:27 C'est un peu le même procédé.
22:30 C'est sacrément de mauvaise foi car très honnêtement,
22:33 si vous regardez à peu près toutes les marques prestigieuses
22:36 françaises et celles qui sont prescriptrices
22:39 des codes vestimentaires en vogue,
22:42 je crois qu'il n'y en a pas une qui n'est pas
22:45 une ou plusieurs mannequins afros dans ses publicités.
22:48 On ne peut pas dire que ce soit mis
22:51 hors du champ de la mode des françaises.
22:54 Ce projet de loi, surtout,
22:57 est grave parce qu'il pointe le monde du travail.
23:00 La coiffure, ça fait partie de la présentation.
23:03 Ce que l'on entend implicitement,
23:06 c'est que finalement, on ne va plus pouvoir
23:09 recruter en fonction de la présentation.
23:12 Cela fait partie de l'appréciation
23:15 qui est faite par les chefs d'entreprise.
23:18 D'ailleurs, il y a beaucoup de métiers,
23:21 la pâtisserie, l'hôtellerie, l'audit, la santé,
23:24 l'armée, qui n'acceptent pas un jeune coiffé
23:27 qui est un pétard, avec le loquet de la porte,
23:30 comme dirait ma grand-mère.
23:33 On voit bien que cette loi serait la porte ouverte
23:36 à tout et n'importe quoi.
23:39 On peut rajouter aussi que vous serez d'accord
23:42 avec moi pour dire qu'un recrutement, un travail,
23:45 c'est un petit mariage, on fait un bout de route ensemble.
23:48 Il y a des collègues de travail, parfois,
23:51 on les voit plus longtemps dans la journée,
23:54 on les voit plus tard dans la nuit.
23:57 - Je vous laisse régler ma question.
24:00 Comment on dit en termes intuitus, personnés ?
24:03 Il faut des critères subjectifs.
24:06 Si tout doit rentrer dans des critères
24:09 absolument objectifs et qu'on ne doit faire
24:12 rentrer aucune subjectivité, ça va devenir
24:15 extrêmement compliqué de recruter.
24:18 On peut même se demander si dans le mariage,
24:21 on peut faire sortir tous les critères de subjectivité.
24:24 Ça va être une période faste pour tous les
24:27 Michel Blancs du monde, mais néanmoins,
24:30 est-ce que ce n'est pas un peu dangereux ?
24:33 Et surtout, de laisser peut-être imaginer
24:36 à nos enfants que toute discrimination réelle
24:39 ou supposée serait soluble par la loi,
24:42 que la loi serait là pour résoudre
24:45 toutes les discriminations.
24:48 - Il y a des discriminations visibles
24:51 et des invisibles.
24:54 Dans les écoles d'ingénieurs, vous avez remarqué
24:57 que quand on est bon en maths, on est pris
25:00 plus facilement que quand on est mauvais en maths.
25:03 C'est quand même à faire rentrer dans l'esprit
25:06 de nos enfants.
25:09 Évidemment, il faut accepter les aléas de la vie,
25:12 des défauts qui peuvent être des qualités
25:15 de la vie, mais aussi des qualités de la vie.
25:18 - Est-ce qu'on a besoin d'une proposition de loi
25:21 pour se coiffer comme on veut, des dreadlocks,
25:24 des couettes, des cheveux frisés, crépus ou pas ?
25:27 Est-ce que cette proposition de loi n'est pas nuisible
25:30 dans une France déjà archipélisée ?
25:33 Est-ce que ce texte peut rassembler ou diviser ?
25:36 On en parle juste après la pause.
25:39 ...
25:42 - Retour sur le plateau de Face Info.
25:45 On ne disait pas de projet de loi sur l'immigration.
25:48 82 % des Français le réclament.
25:51 En revanche, on a une proposition de loi sur la discrimination
25:54 capillaire signée par tous les groupes à l'Assemblée nationale
25:57 sauf le Rassemblement national.
26:00 On se posait la question, est-ce que les gens peuvent
26:03 se coiffer comme ils veulent, mettre des dreadlocks,
26:06 se coiffer comme ils veulent, mettre des couettes,
26:09 et chacun respecter l'identité de l'autre ?
26:12 Mais est-ce que cette proposition de loi sur la discrimination
26:15 capillaire n'est pas nuisible dans une société déjà archipélisée ?
26:18 - Oui, vous avez tout à fait raison.
26:21 La France n'a vraiment pas besoin de ces lois caliméro.
26:24 Vous savez, c'est vraiment trop injuste.
26:27 Ce sont des lois catégorielles.
26:30 On s'accorde à dire qu'on est dans une société
26:33 qui n'est plus holiste, qui est très individualiste.
26:36 Mais on est vers le bien commun, qui est des lois universelles,
26:39 des lois sur la sécurité, des lois qui touchent tous et chacun,
26:42 qui devraient être, par exemple, la sécurité,
26:45 mais il y en a d'autres, l'éducation, je vais revenir
26:48 pour ma conclusion, qui devraient être aujourd'hui portées
26:51 et pas, évidemment, des lois qui favorisent l'individualisme.
26:54 Parce que la vraie discrimination à l'embauche,
26:57 elle est liée à quoi ?
27:00 Elle est liée à l'effondrement de l'éducation nationale.
27:03 Vers quoi devraient se tourner les jeunes ?
27:06 S'intéresser à quoi devraient s'intéresser les jeunes ?
27:09 C'est ça, surtout.
27:12 Parce que si un chef d'entreprise peut s'accommoder
27:15 de beaucoup de choses, y compris d'une chevelure très originale,
27:18 il ne s'accommodera pas d'une incompétence,
27:21 d'un manque de rigueur, d'un manque de connaissances syntaxiques,
27:24 de sens de l'analyse.
27:27 Et tout cela, aujourd'hui, c'est ce qui est en train de se passer.
27:30 C'est-à-dire que nos jeunes arrivent tout à fait démunis de ce côté-là.
27:33 Merci beaucoup pour votre regard.
27:36 En tout cas, on aimerait bien un texte de loi
27:39 qui arrive à trouver une solution
27:42 pour ces prédateurs sexuels qui sont en liberté.
27:47 On aimerait comprendre comment est-ce encore possible.
27:50 On en parlera avec vous, mon cher Mathieu, pour cette fillette de 5 ans
27:53 retrouvée morte dans une poubelle avec l'accusé en garde à vue,
27:57 l'accusé présumé jeune qui a seulement 15 ans.
28:01 On en parle dans un instant et on fera un tour de table.
28:04 La Mayotte, deux députés font parler d'eux
28:07 depuis le lancement de l'opération de démantèlement des bidonvilles,
28:10 l'un est LR, l'autre appartient au groupe Lyotte,
28:13 mais tous deux soutiennent l'opération et plus largement la lutte
28:16 contre l'immigration illégale sur l'île de Charlotte d'Ornellas.
28:19 Il est intéressant de constater que leurs propos tenus sur la situation sur place
28:23 seraient intolérables sur la même situation ici en métropole. Pourquoi ?
28:29 Alors déjà, très rapidement, en effet, il y a des propos qui sont tenus.
28:34 Il y a le risque de guerre civile et permanent dans leur bouche,
28:37 la question de la violence, le lien entre cette immigration illégale
28:41 et la violence qui règne sur l'île et le poids économique qui pèse sur les Mahorais.
28:47 Alors on a deux profils qui sont un peu différents.
28:50 On a le premier, Mansour Kamardine, vous le disiez, il est LR.
28:53 Lui, il a été élu très jeune maire de sa ville à Mayotte,
28:58 et c'est un habitué depuis le premier jour de la lutte contre l'immigration illégale.
29:02 Et lui, il est élu depuis 2002, et en 2005, il dépose la première proposition de loi
29:07 pour la suppression du droit du sol à Mayotte, en disant que ça n'est plus possible.
29:11 Et il le dit lui-même, si l'on ne fait rien, 95% de la population de l'île
29:15 sera étrangère d'ici 5 à 10 ans. Donc c'est son angoisse depuis le début.
29:19 Il a 18 ans déjà.
29:21 Et la seconde, Estelle Youssoupha, alors elle, c'est une ancienne journaliste.
29:25 Elle est issue à l'origine d'un collectif citoyen qui lutte contre la violence
29:29 sur son île natale, Mayotte, donc violence qui est liée, dans son discours,
29:37 à cette immigration massive qui vient des Comores, on l'a déjà évoqué.
29:41 Et elle a été élue, elle, députée aux dernières élections.
29:44 Alors c'est vrai que les accusations de racisme, de xénophobie,
29:47 les accusations de haine même, sont rangées totalement au placard
29:51 par les opposants, qui utilisent parfois, enfin, qui ne qualifient pas directement
29:56 les propos de ces députés en réalité. Ils font leur petite tambouille
30:00 de leur côté, on l'a vu notamment sur la question de la justice hier
30:04 et des décisions de justice qui viennent contrebalancer, on va dire,
30:07 la décision politique. Mais simplement, eux ne sont pas visés,
30:10 ne sont pas accusés, ne sont pas insultés, comme d'autres pourraient l'être
30:13 en tenant les mêmes propos en métropole.
30:16 Alors évidemment, on va nous dire, eux, ils sont maorais et la situation
30:19 est suffisamment catastrophique à Mayotte pour que personne n'ose trop
30:23 venir leur faire la morale, on va dire, quand eux, ils essayent
30:27 de régler les problèmes sur place. Par ailleurs, il serait difficile
30:30 de les accuser de trahison à la cause de leur communauté, on va dire,
30:35 puisqu'ils sont élus d'une population qui est très homogène
30:40 et qui leur ressemble, évidemment, qui est massivement musulmane
30:43 avec une homogénéité culturelle totale. Donc c'est très difficile
30:49 de venir les accuser. Mais dans les faits, en effet, leur discours
30:53 est le même que celui qui est accusé en métropole, voire même plus radical
30:59 parfois, vraiment, vous avez des phrases, je vous le disais,
31:02 ils n'hésitent pas, ils sont LR et Lyott, ils n'hésitent pas à parler
31:05 du risque de guerre civile qui pèse aujourd'hui sur Mayotte
31:08 et ils sont exemptés de ces accusations.
31:12 Alors ceux qui stèsent aujourd'hui par rapport aux propos de ces deux députés
31:17 et qui insultent le reste du temps tous ceux qui essayent de se préoccuper
31:20 de la question de l'immigration en métropole, donc en France
31:23 de manière générale, à Mayotte, mais en métropole aussi,
31:26 devraient s'attarder sur un chiffre, parce qu'ils nous expliquent
31:28 tous ces derniers jours que ça n'a rien à voir, c'est très différent,
31:31 c'est normal, c'est pas du tout pareil à Mayotte.
31:33 Alors un seul chiffre, 59,10%, c'est le résultat de Marine Le Pen
31:39 au second tour à Mayotte, au second tour des élections présidentielles.
31:43 Alors il va falloir qu'il nous explique donc comment des gens
31:46 qui ne peuvent pas être racistes parce qu'ils sont eux-mêmes maorais
31:49 et qu'ils ressemblent aux Comoriens et que donc ça n'est pas possible
31:52 d'être raciste, choisissent massivement en face d'Emmanuel Macron
31:55 quelqu'un que eux, les opposants, qualifient de raciste.
31:58 Il y a un moment, il va falloir qu'il nous explique cette disproportion.
32:02 Alors évidemment, il y a des problématiques à gérer à Mayotte
32:05 qui sont maoraises et qui sont extrêmement différentes
32:08 de celles qui lient en métropole, mais quand il s'agit d'une élection nationale
32:12 à laquelle participent évidemment les Maorais, ils choisissent Marine Le Pen
32:16 malgré tout le discours qui leur explique du matin au soir
32:19 quelle est l'incarnation du racisme dans le débat public.
32:23 Et ils votent Marine Le Pen, évidemment, le deuxième qui arrive au premier tour,
32:28 la deuxième personne choisie, c'est Jean-Luc Mélenchon.
32:31 Il est 20 points en dessous de Marine Le Pen au premier tour
32:34 des élections présidentielles.
32:36 Donc oui, il y a évidemment une composante économique, sociale
32:41 que l'on retrouve probablement dans le vote pour Marine Le Pen
32:43 et dans le vote pour Jean-Luc Mélenchon.
32:45 Mais si Marine Le Pen arrive autant en tête, c'est probablement
32:48 parce que les Maorais ont décelé chez elle, à l'inverse de chez Jean-Luc Mélenchon,
32:53 une critique de l'immigration illégale et de l'immigration massive tout court
32:58 qu'ils retrouvent à Mayotte.
33:01 - Qui serait en dehors de l'arc républicain ?
33:04 - Ah oui, là j'ai peur, j'ai peur.
33:06 - Ce sera pour Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen.
33:08 En métropole, Charlotte Dornelas, des personnes issues des Outre-mer
33:11 et d'origine étrangère qui tiennent le même discours
33:14 peuvent être accusées de trahison, de racisme, de xénophobie.
33:19 Comment expliquer que personne n'ose avec Mayotte ?
33:23 - Alors, il faut se pencher sur ce qui est dit en ce moment,
33:26 précisément par les gens qui... Vous prononcez le mot "immigration",
33:28 il y a des gens qui automatiquement vous accusent de tous les mots de la terre,
33:31 dont le doute. - Facho.
33:32 - Que c'est un mot facho, voilà.
33:34 C'est un mot qu'il ne faut pas prononcer parce qu'il n'y a pas de problème
33:37 et c'est comme ça, voilà.
33:38 Et alors, on comprend avec Mayotte qu'à force de rhétoriques creuses
33:43 et, comment dire, instantanées, c'est de l'ordre du réflexe, en fait, dans les mots,
33:48 et évidemment, déliés de la réalité.
33:50 C'est-à-dire que vous pouvez prendre tous les moyens du monde
33:52 pour essayer d'expliquer les choses extrêmement calmement,
33:55 de donner une situation, de la décrire, peu importe, à force, on se perd.
33:59 Pourquoi est-ce que je dis ça ?
34:01 C'est qu'en métropole, en effet, à chaque fois que ce débat vient sur la table,
34:06 qui s'inquiète des conséquences de l'immigration est raciste
34:11 ou alors est traître, vendu, ce sont des mots qu'on entend,
34:14 si la personne est elle-même racisée, comme ils disent dans leur vocabulaire.
34:17 Et alors, j'ai pris l'exemple d'Edouard Plenal parce que franchement,
34:19 c'était magnifique. C'était beaucoup trop beau pour moi.
34:22 Alors Edouard Plenal, aujourd'hui, il a fait un tweet.
34:24 Alors Edouard Plenal, évidemment, qui fait partie des gens
34:26 pour qui la simple inquiétude sur les conséquences de l'immigration,
34:30 c'est déjà du racisme aggravé.
34:32 Et alors, il tweet son intérêt pour une interview d'une ethnologue dans le monde.
34:36 Alors, je vais vous citer la phrase.
34:38 Cette ethnologue parle de la situation à Mayotte.
34:41 Ouvrez les guillemets.
34:42 "S'agissant des Comoriens à Mayotte,
34:44 il est difficile pour moi de parler de migrants étrangers.
34:47 Ces populations partagent la même langue, pratiquent la même religion,
34:51 ont la même conception de la parenté, se sont souvent mariés
34:55 et continuent de se marier entre elles.
34:57 Rien ne les distingue, si ce n'est que certaines se retrouvent
35:00 sur ce territoire avec la nationalité française et d'autres pas."
35:05 Donc, voilà ce que nous explique cette femme.
35:07 Alors, un, on comprend dans la bouche de cette ethnologue,
35:10 publiée par Le Monde et félicitée par Edouard Plenal,
35:13 que subitement, la notion de peuple existe.
35:15 Et la notion bien primaire de peuple, d'abord,
35:19 parle la question ethnique, évidemment, la langue,
35:23 la même religion, la même culture, la même conception de la parenté,
35:27 donc la même manière d'être au monde et de le penser.
35:30 Donc, la notion de peuple existe et elle est définie par ça.
35:33 Ensuite, la notion de peuple ne se définit pas par la nationalité.
35:37 Elle nous le précise bien.
35:38 Ce n'est pas la nationalité qui fait le peuple,
35:40 c'est la langue, la religion, la coutume et les us.
35:43 C'est ça qu'elle nous explique dans ce texte.
35:45 Alors, il faudra que cette ethnologue, moi je ne la connais pas,
35:48 elle est cohérente, mais il faudra qu'Edouard Plenal vienne nous expliquer
35:51 que, un, quand on explique précisément qu'il y a un problème,
35:55 parfois, de déliaison entre la nationalité,
35:58 vous savez, parfois on dit les Français de papier,
36:00 ceux qui ont la nationalité, mais qui n'ont pas le cœur français,
36:04 qui ne s'inscrivent pas dans la longue lignée culturelle,
36:06 qui ne parlent pas la langue du pays,
36:09 qui ne pratiquent pas ces us et ces coutumes,
36:12 voire qui les rejettent.
36:13 Donc, cette distinction entre le peuple,
36:15 l'appartenance au peuple, le fait de dire "nous" tous ensemble
36:18 et la nationalité, pourquoi est-ce que c'est si évident à Mayotte
36:21 et que ça n'existe pas en France ?
36:23 À l'inverse, il faudra qu'il vienne nous expliquer aussi
36:26 pourquoi est-ce qu'il hurlait quand les Français ont expliqué
36:30 que la migration ukrainienne n'était pas la même que les autres,
36:35 précisément parce que nous avions affaire à des gens
36:37 qui avaient le même environnement culturel,
36:39 la même culture religieuse initiale,
36:42 la même conception de la parenté, je vais reprendre ça,
36:44 la même conception de la parenté,
36:46 la même conception du rapport entre les hommes et les femmes
36:48 et que oui, c'était plus facile.
36:50 Oui, c'était plus facile avec une migration européenne
36:53 et que le vrai basculement dans l'immigration récente,
36:57 c'est qu'on est passé d'une immigration européenne
36:59 à une immigration extra-européenne et que ça apporte d'autres choses.
37:03 Donc, ce qu'il concède aux Mahorais,
37:05 il faudrait qu'ils le pensent un peu parfois en métropole.
37:08 Et à l'inverse, on va dire "si vous leur donnez raison,
37:11 alors ils ont raison, donc les Comoriens et les Mahorais
37:13 finalement sont les mêmes, donc que vient nous expliquer la France
37:16 à ce moment-là ?" Mais il y a une énorme différence.
37:18 Quelle est la différence aujourd'hui entre un Mahorais et un Comorien ?
37:21 C'est le choix. C'est le choix d'un adulte
37:23 à qui on a demandé de choisir ou pas la France.
37:25 Les Mahorais ont choisi la France, les Comoriens l'ont rejetée.
37:28 Donc, est-ce qu'il est possible de concevoir
37:30 qu'un adulte à qui l'on demande son avis,
37:32 en l'occurrence par le biais d'un référendum,
37:34 soit donc libre par son vote et donc responsable de son vote ?
37:38 Donc non, oui, la question de la nationalité,
37:41 là en l'occurrence dans l'histoire des Mahorais et des Comoriens,
37:44 c'est celle d'un choix et d'un choix récent.
37:46 Et donc pour ceux qui ont choisi la France,
37:48 en l'occurrence les Mahorais, la moindre des choses pour la France
37:50 est d'être présente pour eux plus que pour ceux qui l'ont rejetée
37:53 et qui ont choisi l'indépendance.
37:55 Donc on comprend par cette seule phrase
37:57 l'incohérence absolue qu'il y a sur ce discours sur l'immigration.
38:02 Et en effet, on pourrait leur concéder que à Mayotte,
38:04 la question se pose de cette immigration
38:06 sur le terrain sécuritaire, sur le terrain sanitaire,
38:09 sur le terrain économique, moins sur le terrain culturel.
38:12 Cette peur-là existe moins parce qu'en effet,
38:15 il y a une homogénéité dans la culture,
38:19 les us et les coutumes entre les Mahorais et les Comoriens
38:24 et que donc, en fait, les inquiétudes qui pèsent
38:28 à propos de l'immigration, on va dire des conséquences
38:31 de l'immigration massive, sont composées.
38:34 Il y en a plusieurs et elles s'ajoutent les unes aux autres.
38:36 Et en effet, en métropole, on a celle-là en plus.
38:39 Alors certains répondront que ce n'est pas la même intensité,
38:41 que la situation n'est absolument pas comparable.
38:44 Et ils auront raison, évidemment.
38:46 Tout le monde a des yeux pour voir que la situation
38:48 à Mayotte aujourd'hui est évidemment catastrophique.
38:50 Quand vous avez la moitié de la population qui est étrangère,
38:53 que 75% des naissances sont étrangères,
38:55 que 80% des enfants qui sont aujourd'hui scolarisés à Mayotte
38:59 sont Comoriens, évidemment, ça n'est pas la même intensité.
39:02 Mais si ce mot "intensité" est utilisé,
39:04 on peut peut-être se dire qu'on ne va pas attendre
39:06 partout sur le territoire français la même intensité
39:10 pour se poser la question de la réaction.
39:13 On dit en permanence "gouverner, c'est prévoir",
39:14 et peut-être qu'on peut se servir du malheur,
39:17 en l'occurrence, qui pèse aujourd'hui sur Mayotte,
39:19 pour se poser la question.
39:20 Et surtout, voir que notre différence de traitement
39:23 devrait simplement nous faire réfléchir à la manière
39:26 dont on a ou pas ce débat.
39:28 Par exemple, Elisabeth Borne pourrait comprendre
39:30 qu'il y a des questions qui ne divisent pas,
39:32 et simplement qu'on pourrait accepter
39:34 de voir comme simplement des questions.
39:36 Et alors, j'en ai listé quelques-unes.
39:38 Est-il légitime de faire respecter ces lois
39:40 et de lutter contre l'illégal ?
39:42 En l'occurrence, sur la question de l'immigration.
39:44 Évidemment, tout le monde sera d'accord.
39:46 Là-dessus, on sera d'accord.
39:47 Est-il légitime de choisir qui entre
39:49 et qui sort de la maison commune,
39:51 en l'occurrence le pays ?
39:52 Évidemment, oui.
39:53 Chacun le mesure dans sa propre vie.
39:55 Même les immigrationnistes les plus excités,
39:57 ils ferment la porte à clé quand ils vont dormir.
39:59 Tous.
40:00 Donc, est-ce qu'il est possible de se poser cette question-là ?
40:02 Bon.
40:03 Est-ce que quelqu'un a vu une insulte dans ma question, par ailleurs ?
40:05 J'espère pas.
40:07 Existe-t-il un lien entre l'appauvrissement
40:09 et le poids d'une immigration massive ?
40:11 La réponse peut varier.
40:12 Elle peut susciter un débat.
40:14 Mais est-ce que quelqu'un peut m'expliquer l'insulte
40:16 qu'il y a dans le seul fait de se poser cette question-là ?
40:19 Puisque, évidemment, la question économique
40:21 fait partie des attributions du politique.
40:23 Existe-t-il une surreprésentation des étrangers
40:25 dans la délinquance ?
40:26 C'est une question qui est posée à Mayotte.
40:28 C'est une question qu'il est impossible de poser en France.
40:30 Et pourtant, le constat est là.
40:32 On le dit tout le temps, 25% des prisonniers sont étrangers.
40:35 Donc, oui, il y a une disproportion.
40:37 Alors, on peut ne pas s'entendre sur les causes
40:39 de cette surreprésentation.
40:41 On peut débattre de ça.
40:42 Mais est-il seulement possible, entre adultes,
40:44 de poser simplement la question ?
40:46 À Mayotte, c'est possible.
40:48 Ce serait bien qu'on devienne des adultes en France.
40:50 Et en effet, en métropole, on pourra ajouter une chose.
40:53 Est-ce que l'importation d'une population culturellement étrangère,
40:57 notamment sur le terrain religieux,
40:59 change la vie de tous ?
41:01 Eh bien, vous voyez que les débats qui animent ce pays
41:03 toute la journée, sur est-ce qu'il faut autoriser
41:06 ou pas le voile islamique à l'école, dans la rue,
41:08 est-ce qu'il faut des menus halals ou pas, sans port, etc.
41:11 Tous les débats qui nous occupent toute la journée.
41:13 Toute la question des excisions des petites filles
41:16 qui ont augmenté.
41:17 Toute la question de l'absentéisme le jour de l'Aïd.
41:19 Ces débats-là, ils n'existent que parce que
41:21 cette immigration existait.
41:23 Donc, on peut trouver ça génial.
41:24 On peut accompagner le changement de ce pays
41:26 ou le déplorer.
41:27 Mais ce qui est sûr, c'est que oui,
41:29 le choix de l'immigration massive change la vie de tous
41:32 et change le pays lui-même.
41:34 Donc, c'est une question qui appartient au premier chef
41:36 au politique et que tous ceux qui commentent aujourd'hui
41:39 la situation à Mayotte, sont trouvés à redire
41:41 à l'engagement de ces deux députés,
41:43 se pose la question pourquoi est-ce que les mêmes mots,
41:46 MOTS, en effet, sont absolument insupportables en métropole
41:50 et dignes d'intérêt à Mayotte.
41:53 Merci, Charlotte Vernier-Lasson, pour votre regard.
41:57 La cérémonie des Molières a été un flop en audience
42:01 sur le service public.
42:02 En plus, ce n'était pas en direct, Marc Menand.
42:04 Non.
42:05 Parce que tout le monde parle justement de la sortie
42:07 de la ministre à Étonnance.
42:08 Ça, c'est extraordinaire.
42:09 Alors que ce n'était pas du tout en direct.
42:11 Il y avait deux heures d'avance pour éviter ce type d'incident.
42:16 Faire en sorte aussi que certaines petites sénètes,
42:19 si elles n'étaient pas bien, ou que tel personnage
42:22 remercie trop longuement sa maman, son papa.
42:25 Hop, on coupe.
42:26 En tout cas, la partie avec la ministre d'Agriculture
42:29 n'a pas été coupée.
42:30 Oui, parce que je crois que la ministre s'est sans doute
42:34 sentie toute firote d'avoir eu ce courage inouï
42:40 d'apparaître face à des personnes qui l'alpaguaient.
42:43 Moi, j'ai trouvé qu'elle manquait quand même de répartie.
42:46 Et on peut se dire que ceux qui l'ont interpellé
42:49 n'étaient pas à la hauteur du théâtre.
42:51 Molière, Molière, quand même.
42:53 C'est plus qu'un nom.
42:54 Il fait la réponse à ma première question
42:56 et le lancement de la chronique.
42:58 Allez-y.
42:59 Tout d'abord, je voulais quand même souligner
43:01 que ce n'était pas en direct parce que personne n'en parle.
43:03 Certains disent que tout a été manigancé et prévu.
43:07 Tout était écrit sur Pompteur.
43:08 On ne va pas aller sur ce terrain-là.
43:10 Mais ce qui nous intéresse, c'est que sont devenus
43:12 effectivement les Molières.
43:13 Est-ce qu'on peut encore rappeler justement cette cérémonie ?
43:16 Est-elle digne des Molières ?
43:18 Molière.
43:19 Et de Molière.
43:20 C'est plus qu'un nom.
43:21 Molière, c'est l'incarnation de la culture.
43:24 C'est l'incarnation du théâtre.
43:27 Et que dis-je ?
43:28 C'est l'incarnation de notre langue.
43:31 Derrière Molière, nous apparaissons, nous resplendissons.
43:36 Molière, c'est un étendard.
43:39 C'est quelque chose qui claque.
43:41 Alors quand on utilise un tel élément pour apparaître à la télévision,
43:48 ça vous oblige, ça vous condamne à chercher la brillance.
43:55 Mais pas n'importe quelle brillance.
43:56 Il faut qu'il y ait de la dérision.
43:58 Il faut qu'il y ait de la satire.
44:00 Il faut qu'il y ait de la provocation.
44:02 C'est ça, le théâtre.
44:03 L'art, ça peut déranger.
44:05 L'art, ça doit vous bouleverser.
44:07 L'art, ça doit titiller le cœur.
44:09 Ça doit caresser l'âme.
44:11 Ça doit enflammer l'esprit.
44:13 Alors moi, j'ai regardé la première demi-heure.
44:15 C'était extraordinaire.
44:17 Vous aviez des petites scénettes.
44:19 Écoutez, moi, j'ai été moniteur il y a très longtemps de colonies de vacances.
44:23 J'avais la fierté du préau d'école.
44:26 Et je cherchais à faire en sorte que les enfants soient portés par les mots,
44:32 qu'ils aient envie de les faire crépiter.
44:35 Eh bien là, c'était lamentable, c'était mièvre, c'était indigent.
44:41 Et joué, soi-disant, par des professionnels.
44:44 C'est quand même terrible, pour une fois qu'on donne,
44:47 alors que le théâtre se porte mal.
44:49 Pendant deux ans, il a souffert du Covid.
44:51 On a vidé les salles.
44:52 Et là, on dit, ce soir, vous serez à 20h30.
44:54 Il faut se préparer.
44:56 Il faut être digne de l'effigie de ce symbole, donc.
45:00 Eh bien non.
45:02 Vous faites venir des gens.
45:04 Vous ne savez rien.
45:05 Pour beaucoup, on ne les connaît pas.
45:07 Les gens de théâtre ne sont pas spécialement populaires,
45:10 même s'ils ont du talent.
45:11 Les pièces, elles sont récompensées, elles viennent de sortir.
45:14 Mais si elles viennent de sortir, vous avez quoi ?
45:16 Allez, au maximum 1 000 personnes, 2 000 personnes qui les ont vues.
45:20 Et ceux qui sont devant le téléviseur, quel est leur point de référence ?
45:24 Alors, il faudrait avoir le petit éclat,
45:27 avoir la fusée digne du feu d'artifice,
45:31 que ça jaillisse, que l'on sache exactement
45:34 quels sont les quatre, cinq, six prétendants.
45:37 C'est atmosphère, atmosphère.
45:39 Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?
45:41 Mais tu iras tout seul à la Varenne.
45:45 C'est ça, un mot, un éclat.
45:49 Vous vous en souvenez ?
45:50 Et là, eh bien non.
45:52 Vous avez simplement des gens qui montent,
45:54 qui se congratulent.
45:56 Et à aucun instant, on n'utilise le théâtre
46:00 pour ce qu'il est, l'art pour ce qu'il est.
46:02 N'oubliez pas Louis XIV.
46:04 Louis XIV Mazarin, très tôt, l'avait placé à la danse.
46:07 Il lui avait fait comprendre que grâce au théâtre,
46:10 eh bien il pourrait gouverner son peuple.
46:13 À 14 ans, 12 ans, on le voit apparaître en soleil.
46:17 Aujourd'hui, on dit le roi soleil,
46:19 mais le roi soleil, à l'époque, on ne l'appelait pas en tant que tel.
46:22 Et pour autant, il se présentait devant la cour.
46:25 Et vous aviez son frère, le petit Philippe,
46:28 qui se dressait juste avant lui,
46:30 et qui disait,
46:33 "Le soleil qui me suit, c'est le grand Louis."
46:39 Vous voyez comment il mettait en scène,
46:42 et comment ça permettait, juste après la fronde,
46:45 de rappeler aux nobles qu'ils n'étaient que des lucioles,
46:50 qu'ils n'avaient pas de place.
46:52 C'est ça, la force du théâtre.
46:54 Et c'est ça que l'on aurait dû voir,
46:56 et qui malheureusement, ben non,
46:58 c'est une mauvaise cérémonie de patronage.
47:01 C'est la cérémonie de l'indigence.
47:03 Et revenons à ces deux personnes qui veulent interpeller la ministre.
47:07 Elles le font comme si elles étaient dans la rue.
47:10 Vague syndicaliste CGT.
47:12 Du pain, du pain. C'est lamentable.
47:15 Imaginez qu'ils osaient la petite interprétation,
47:18 un arrangement à partir du Figaro, ça aurait donné,
47:22 "Parce que vous êtes ministre,
47:24 "vous vous croyez grand génie ?
47:27 "Un rang, des places, tout cela rancifié,
47:30 "mais qu'avez-vous fait pour tant de bien ?
47:33 "Vous avez juste la force de paraître.
47:37 "Que la force de paraître."
47:39 Vous voyez ? Il y aurait eu quelque chose.
47:42 On aurait applaudi.
47:43 Ça faisait longtemps que l'on dormait.
47:45 - Merci beaucoup, Marc Menand.
47:49 Déclin de notre éducation, déclin de notre santé,
47:54 déclin de notre sécurité, déclin de notre théâtre.
47:58 Fierté française. Merci, mon cher Marc.
48:01 On va faire un tour de table avant votre dernière chronique.
48:04 Mathieu Bancoté sur l'actualité.
48:06 Triste actualité.
48:07 Je disais, on en sait un peu plus sur le profil du jeune de 15 ans
48:10 en garde à vue après la découverte du corps de la fillette de 5 ans
48:14 dans un sac poubelle, hier, dans les Vosges.
48:17 Le suspect avait déjà été mis en examen et mis en examen
48:21 pour en viol sur mineur dans une affaire précédente.
48:24 Selon le procureur de la République,
48:26 une expertise psychiatrique précédemment ordonnée
48:29 concluait à l'absence de troubles mentaux.
48:32 Les parents de la fillette ont décidé, je le disais en titre,
48:35 d'afficher le portrait de Rose, 5 ans, afin de lui rendre hommage.
48:39 Pourquoi cette affaire bouleverse-t-elle notre système de valeurs,
48:44 d'injustice, d'injustice ?
48:47 Comment est-ce possible qu'un tel profil, ce jeune homme de 15 ans,
48:51 soit en liberté ?
48:53 Gabrielle Cusel.
48:55 C'est vrai que c'est cette question-là, tout le monde se la pose
48:58 et on ne peut pas s'empêcher de penser qu'aujourd'hui,
49:01 ce n'est pas la victime, et même la victime future,
49:05 qui soit au centre des préoccupations.
49:08 Vous savez, on a un principe de précaution partout en France.
49:11 C'est incroyable, c'est même poussé à l'extrême.
49:13 On ne veut pas en matière de sécurité.
49:16 On veut toujours laisser sa chance à celui qui a combien d'élits
49:22 ou celui qui est atteint de troubles psychiatriques.
49:25 C'est très bien, parfait, mais la première préoccupation
49:29 devrait être, évidemment, celle des victimes.
49:33 On va arriver à une situation où nos rapiens,
49:35 vous voyez ces enfants chercher le pain à 100 mètres,
49:39 ce seront les gens ordinaires qui seront enfermés chez eux
49:43 et les malades psychiatriques qui seront en liberté,
49:47 puisqu'en l'occurrence, il s'agit de ça.
49:49 Le dernier point, c'est que si un psychiatre a décidé
49:51 qu'il n'était pas fou, pour parler vulgairement,
49:54 j'espère qu'au moins il sera jugé, parce que pour les parents,
49:57 ce serait vraiment double peine qu'on leur dise
49:59 que ce type-là était sorti parce qu'il n'était pas fou,
50:02 et en plus, conclure ensuite que, comme il avait des troubles psychologiques,
50:06 il ne pourrait pas y avoir de procès.
50:08 - Charlotte Dornelas.
50:10 - Là, c'est vrai que c'est difficile toujours...
50:13 - C'est très difficile d'en parler, il faut le rappeler.
50:15 On n'a pas tous les éléments, il faut le rappeler.
50:18 Il est en garde à vue, on ne sait pas comment la fillette a été tuée,
50:21 il faut le rappeler.
50:23 Tout ce que l'on peut dire pour l'instant, c'est comment se fait-il
50:26 que ce jeune, si jeune de 15 ans, soit en liberté
50:29 alors qu'il a déjà été mis en examen pour viol.
50:32 C'est la question qu'on peut se poser.
50:34 - Quand ce genre d'horreur arrive et qu'en plus ça touche
50:37 une petite fille de 5 ans, on a tous besoin de savoir
50:40 est-ce que c'est vraiment le mal dans son état brut
50:43 et auquel on ne peut rien ou est-ce qu'il était possible de l'exercer.
50:46 Et là, quand on arrive sur le dossier et de ce qu'on en sait,
50:49 on apprend que ce jeune homme avait déjà été...
50:53 Enfin, il est mis en examen pour viol, séquestration,
50:56 et il était en centre éducatif fermé, et on nous dit
50:59 qu'il est sorti il y a un mois parce qu'on ne peut pas garder
51:02 plus d'un an un jeune en centre éducatif fermé.
51:04 Mais est-il possible de ne pas avoir des règles aussi rigides ?
51:07 Est-ce qu'il est possible de s'adapter ?
51:09 Je ne sais pas si le psy a des antécédents psychiatriques ou pas,
51:13 mais de toute façon, dans l'un ou l'autre des cas,
51:16 c'est un jeune garçon de 15 ans qui a été capable de violer
51:19 et de séquestrer une gamine il y a un an.
51:21 Donc, ce n'est pas possible de le laisser repartir,
51:24 de le laisser gérer par ses parents qui, je ne sais pas comment on gère,
51:27 un gamin qui est capable de faire ça aussi.
51:30 Donc, c'est vrai que moi, c'est la réponse de dire
51:32 qu'on ne peut pas plus d'un an, il faut changer.
51:35 Si on ne peut pas, il faut changer. Il faut changer les règles.
51:38 Vraiment, et on en revient toujours là. Il faut changer les règles.
51:41 Mais que tout ça est compliqué, pardon, c'est un truisme,
51:44 mais j'ai repris des éléments d'enquête qui m'avaient servi
51:49 pour mon dernier livre. Le 20 avril 1999, dans le Colorado,
51:55 au lycée Colombine, deux gamins, un de 17 ans, l'autre de 18 ans,
52:00 arrivent dans l'établissement scolaire avec des revolvaires,
52:03 des bombes artisanales. Ils vont tuer leurs professeurs,
52:07 12 camarades pendant 40 minutes. C'est un véritable fort chabanne.
52:12 Et ils se suicident à la fin. Autre cas, en février 2004, en Floride,
52:18 un garçon de 14 ans arrive avec un couteau, il se rine,
52:22 comme il n'est pas permis, son petit camarade de 13 ans.
52:26 J'ai trouvé aussi une enfant de 8 ans qui vient avec un révoltaire
52:31 et qui touche un enfant de 6 ans. Tous étaient sous traitement.
52:36 Tous précocement sous traitement. - Là, on ne sait pas.
52:39 - Non, non, non, c'est pas ça. C'est pour dire qu'il n'y a pas
52:42 de solution miracle. Parce que quand on dit, oui, les psychiatres,
52:45 si on met sous traitement, on s'aperçoit. Et d'ailleurs,
52:49 la FDA, qui est le grand organisme qui gère les médicaments
52:53 aux Etats-Unis, a exigé que soient placés sur tous les psychotropes,
52:57 ces médicaments peuvent causer des pensées suicidaires
53:02 pour les enfants et les adolescents. Vous voyez que c'est pas si simple.
53:06 - C'est pas si simple. Mathieu Bocote, je me tourne vers vous.
53:09 Y a-t-il un lien à faire éventuellement ? Et tout le monde se pose la question.
53:14 Avec la petite Lola, qui nous avait tous émus il y a quelques mois.
53:18 - Je pense que la question que plusieurs se sont posées aujourd'hui.
53:21 C'est-à-dire qu'on est devant une mort qui n'est pas...
53:24 Je vais me permettre de faire une distinction.
53:27 Y a des problèmes d'insécurité. Vous savez, l'insécurité, c'est l'erodéo.
53:30 L'insécurité, c'est le fait qu'on puisse plus entrer dans les transports
53:33 en commun sans risquer d'une manière ou de l'autre d'être agressé.
53:36 L'insécurité a un sens, si je peux me permettre. Elle est désagréable,
53:40 elle est détestable, mais on peut la comprendre sociologiquement.
53:43 Ce qu'on a vu ces derniers temps. Là, de la petite Lola,
53:46 à cette histoire tragique, on ne peut pas trouver de sens.
53:49 On bascule dans le domaine de l'absurde.
53:52 C'est-à-dire qu'on est devant ce qu'on appelle un peu pompeusement,
53:55 mais je pense que le terme s'impose, le mystère du mal.
53:58 Il y aura toute une série de considérations pour la faire, Lola.
54:01 On avait découvert que c'était une OQTF, donc elle n'aurait pas dû être en France.
54:04 Point final. Là, on constate qu'on est devant un être,
54:07 un garçon de 15 ans, pour ce qu'on en sait,
54:10 qui était un individu fondamentalement dangereux.
54:13 Nous le savions dangereux, potentiellement agresseur.
54:16 Nous l'avions tenté par les crimes sexuels.
54:19 Pour l'instant, c'est ce qu'on sait.
54:22 Il y a plein d'éléments qui nous manquent pour l'instant, mais ça, on le sait.
54:25 Et là, il y a une forme de parenthèse, c'est que voilà quelqu'un
54:28 qui n'aurait manifestement pas dû être en liberté.
54:31 Voilà quelqu'un qui n'avait pas sa place dans la société.
54:34 Et comment notre société est-elle incapable de...
54:37 Une fois qu'on l'a repéré, on savait qu'il était dangereux.
54:40 Parce que vous savez, il y a toujours... On se demande,
54:43 on se demande si c'est normal. Je pense que la bête humaine,
54:46 le mal ronge le coeur humain et le mal trouve toujours le moyen
54:49 de faire son chemin, si vous me permettez cette image.
54:52 - Si j'ai bien compris, selon vous, et je vous taquine un peu
54:55 sur ce côté, sur votre regard de sociologue, selon vous,
54:58 dans la société, sommes-nous condamnés à vivre, justement,
55:01 au quotidien avec des personnes dangereuses
55:04 qu'on ne peut pas mettre... - Il y en aura toujours.
55:07 Je pense qu'il y en aura toujours. - On est obligé de laisser en liberté?
55:10 - Oui, on est obligé de laisser en liberté. Il y a des gens
55:13 qui, quelquefois, on se dit "Mais comment était-ce possible?
55:16 Personne n'aurait pu imaginer, ne serait-ce qu'un instant,
55:19 qu'il commette cela." Quand on regarde le profil de ce jeune homme
55:22 de 15 ans, on savait qu'il pouvait faire cela. On savait
55:25 qu'il était capable de commettre de tels crimes. En fait,
55:28 personne n'aurait pu imaginer probablement qu'il était capable
55:31 de mettre une fillette dans un sac comme ça. Ça, je devine
55:34 que personne n'est capable de l'imaginer jusqu'à ce que ça arrive.
55:37 C'est dangereux et on n'a rien fait. Et c'est là...
55:40 On verra où on en est rendu dans la dimension politique.
55:43 Là où il y a une petite dimension politique, c'est comment c'est
55:46 que les gens que l'on sait dangereux, pas le type qu'on ne pouvait
55:49 pas prévoir d'aucune manière, lui, on le savait dangereux,
55:52 et lui se rend coupable. Là, il y a une faillite des institutions.
55:55 Là où je dis ma part pessimiste, là où la sociologie bute
55:58 sur la métaphysique, aucune société parfaite n'est possible.
56:01 Toujours... Vous savez, c'est dans la liberté de l'homme
56:04 qu'on peut dire qu'il y a un bien ou le mal. Et qu'on le veuille ou non,
56:07 la tentation du mal, la tentation de détruire, la tentation
56:10 de toute puissance, la tentation d'annihiler, la tentation
56:13 d'anéantir, elle existe dans le cœur de l'homme. C'est terrible
56:16 de le dire, on préférait dire les choses autrement, mais ça existe.
56:19 Tout le rôle d'une société, c'est d'encadrer, civiliser,
56:22 mais il y a toujours une part qui va déborder. Mais dans cette fois-là,
56:25 la part qui pouvait déborder, on pouvait la prévoir.
56:28 Et là, ça nous ramène au point de départ de mon intervention.
56:31 Lui, on pouvait savoir, et l'absurde, dans aucun monde,
56:34 dans aucune époque, dans aucune dimension, une fillette de 5 ans
56:37 devrait se retrouver dans un sac ainsi, tout comme la petite Lola
56:40 n'aurait pas dû connaître ce crime. Ça, c'est la part
56:43 où on tombe devant l'absurde, l'absurde métaphysique.
56:46 Et devant cela, on se met à genoux et on demande de sauver nous
56:49 quelqu'un, mais sans trop savoir qui prier.
56:52 - Merci Mathieu Bocote, merci Gabriel Cluzel,
56:55 Charles-Aude Dernelas, Marc Menon. La Minute info,
56:58 le journal du 12 mai, et dans un instant, l'heure des pro 2
57:01 avec Pascal Traud.
57:04 - Les fauteuils roulants seront intégralement remboursés
57:07 l'année prochaine, Emmanuel Macron l'a annoncé lors de la 6e
57:10 conférence nationale du handicap. Au total, l'État va consacrer
57:13 1,5 milliard d'euros pour améliorer l'accès au lieu public
57:16 des personnes en situation de handicap.
57:19 Les Républicains déposeront leur propre texte de loi
57:22 sur l'immigration. Selon Olivier Marlex, le patron du groupe
57:25 à l'Assemblée, les Républicains refusent d'endosser la responsabilité
57:28 du report de la loi immigration. Faute de majorité,
57:31 la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé que le projet
57:34 de loi ne serait finalement pas présenté dans l'immédiat.
57:37 Enfin, l'Union européenne appelle à réduire l'usage des pesticides.
57:40 Selon les chiffres d'Eurostat, les ventes sont restées relativement
57:43 stables, à environ 350 000 tonnes par an entre 2011 et 2020.
57:46 Des pesticides, donc toujours autant vendus alors qu'ils polluent,
57:49 sapent la biodiversité.
57:52 et favorisent le développement de maladies.
57:55 Sous-titrage Société Radio-Canada
57:58 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]