Raymond, alias "le Père la Brique", est collectionneur de briques. Il en possède 1 977 ! Pour neo, il dévoile sa collection.
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00:00 On m'appelle le père la brique.
00:01 Je collectionne des briques depuis 1977.
00:05 Aujourd'hui, j'en ai 1977.
00:09 Beaucoup trouvent ça bizarre.
00:11 Une collection de briques ?
00:12 Ah oui, une collection de briques.
00:13 Il y en a qui collectionnent les marteaux,
00:15 il y en a d'autres qui collectionnent les tirs bouchons.
00:17 Eh bien, moi, c'est les briques.
00:19 Tout ce que vous voyez là, c'est avant l'aïr.
00:21 Les briques estampillées, ça a commencé vers 1860.
00:24 C'est le petit patrimoine d'autrefois de la France et d'ailleurs,
00:28 parce que j'ai des briques du monde entier.
00:30 Bonjour Néo, je vais vous présenter ma collection.
00:35 Là, j'ai une carte des départements français
00:38 où j'ai au moins une brique.
00:40 Il y en a partout, plus ou moins.
00:44 En premier, quand je reçois une brique, je regarde l'estampille.
00:47 L'estampille, c'est-à-dire la marque de la brique qui a été pressée.
00:52 Ça faisait une publicité.
00:53 Une brique particulière.
00:56 L'histoire de cette brique, c'est pour le bicentenaire de la Révolution française.
01:00 En 1989, on a reconstitué une petite bastille en briques.
01:05 Et le 14 juillet 1989, on a détruit la bastille.
01:10 Et après, les gens ont récupéré des briques.
01:12 C'est comme ça que j'ai réussi à en avoir une.
01:14 Celle-ci vient des USA.
01:16 Les enfants, là-bas aux USA, ils mettaient du plomb dedans,
01:19 ça faisait la croix du shérif.
01:20 Je les reçois comme on me les donne, comme on me les apporte.
01:24 Autrement, je me déplace, il y a quelqu'un qui me dit
01:26 "Tiens, j'ai une brique".
01:27 Mais il n'est pas question d'argent.
01:28 Moi, c'est "Tu me donnes ou je troque".
01:31 Maintenant, tout ça, ça fait partie du petit patrimoine.
01:34 Parce que toutes ces briqueteries-là n'existent plus.
01:38 Par exemple, en Sologne, les petites maisons solognottes,
01:41 il y avait des briqueteries presque dans tous les villages à bord.
01:43 Et à la guerre 14, il y a tellement eu de briquiers
01:46 qui sont malheureusement restés sur les champs de bataille.
01:50 Après la guerre 14, ça a diminué.
01:52 Et en plus, beaucoup plus tard,
01:55 il y a le béton qui est arrivé avec les parpaings.
01:58 Alors ça, ça a tout cassé aussi.
02:00 Ça n'a plus le même charme.
02:01 Le charme, si on peut l'appeler charme, parce qu'à l'époque, c'était du travail.
02:05 Maintenant, c'est mécanisé tout ça.
02:08 Je ne vous vois pas bien, mais...
02:09 Colonie agricole de Saint-Maurice.
02:11 C'était un centre de pénitentiaire où les jeunes,
02:14 ils apprenaient à se redresser dans la vie et ils leur faisaient travailler.
02:18 Donc, ils fabriquaient des briques.
02:20 Maintenant, ça n'existe plus.
02:22 Si ça pouvait revenir, on mettrait bien des choses en place.
02:25 En tant que jeune, je collectionnais les tins, mes pièces de monnaie, tout ça.
02:28 Et j'étais abonné au journal Le Collectionneur.
02:30 Et un jour, un article disait qu'un Anglais collectionnait les briques.
02:34 Et chez mes parents, dans une allée du jardin,
02:38 il y avait quelques briques comme ça.
02:40 Eh bien, je les ai nettoyées.
02:41 Je dis tiens, c'est pas mal.
02:43 Et voilà, c'est comme ça que j'ai commencé ma collection de briques.
02:46 Dans les briques, il y a une autre collection particulière, c'est les chauffeuses.
02:51 Ça servait à se réchauffer les pieds dans le lit.
02:53 Autrefois, parce qu'il n'y avait pas le chauffage central.
02:55 Donc, on avait froid dans les maisons.
02:58 Alors, on mettait des briques dans la cuisinière à chauffer le soir.
03:02 Quand elle était bien chaude, on allait au lit.
03:04 Alors, il y avait ces trous-là.
03:07 C'était calculé pour mettre des bouchons pour pouvoir la prendre, pour ne pas se brûler.
03:11 La brique qui me manque, je le dis toujours, c'est une brique de la Muraille de Chine.
03:16 Ce serait exceptionnel.
03:18 Déjà par son poids, sa grandeur et tout.
03:20 C'est un rêve.
03:21 C'est un rêve.
03:22 Faut bien rêver.
03:23 [Rire]
03:24 [Générique de fin]
03:26 [fin du générique]