Même biscotte, même chemin, même place de parking, la longue carrière de Michel Denisot est truffée de rituels.
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00:00 C'est un rythme effréné ce grand journal, une quotidienne, c'est une vraie lessiveuse, ça s'arrête jamais.
00:04 Non, c'est un truc, c'est une sorte de drogue aussi, au bout d'un moment.
00:09 C'est-à-dire que tous les soirs, quand j'allais m'asseoir à 19h00,
00:12 j'allais m'asseoir à 19h00, j'avais une espèce de rituel,
00:16 comme des gens qui font du sport, quoi.
00:18 Donc il fallait que ça soit comme ça, comme ça, je prenais tel truc à 17h.
00:22 Tous les jours, je prenais une biscotte avec du miel, et pas n'importe quel miel.
00:26 - Tous les jours la même biscotte ? - Avec du thé, ouais, pas la même biscotte.
00:29 - Mais le même miel en tout cas, ouais. - Je mangeais pas la même biscotte toute la semaine.
00:33 - Et ça pour ton enfant ! - Y'en avait des neuves.
00:35 - Y'avait des neuves, tu ris de juste. - Et voilà, ça fonctionnait comme ça.
00:40 Et je vous dis, je m'asseyais toujours au même moment,
00:43 et quand j'étais au président du PSG, c'est pareil, j'avais des rituels, je m'asseyais à la même place.
00:47 Quand je rentrais dans la tribune présidentielle,
00:49 j'allais serrer la main toujours du même mec, la tribune à côté, il savait pas pourquoi.
00:52 Mais j'étais toujours le même, voilà, je ne changeais pas, et je me garais au même endroit.
00:57 Si quelqu'un avait pris ma place, je faisais enlever la voiture, et c'est allé jusque là.
01:01 Il faut enlever la voiture du maire de Paris deux fois.
01:03 - Et si ça se passait pas, là c'était un peu l'angoisse.
01:05 - Ouais, ça me dérangeait beaucoup. - Avant de prendre l'antenne.
01:07 - J'étais là, "ouais, j'ai pas besoin..." - Pas de biscotte à 17h, grosse angoisse.
01:10 - Y'a pas eu de problème, et quand je vais chez Yann, il me met encore la biscotte.
01:13 - J'ai un test dans le quotidien.
01:15 Vous êtes comme ça dans la vie ?
01:17 - Non, je suis assez désordonné dans ma vie.
01:19 Enfin, pas personnel, mais dans les papiers, je suis un peu bordélique.