• l’année dernière

Aujourd'hui, dans "Bienfait pour vous", Mélanie Gomez et Julia Vignali ouvrent le dossier santé du jour avec Virginie Couturaud, Docteure en pharmacie et directrice de la communication scientifique de Dior Sciences et Dr Dima Haidar, Médecin dermatologue.
Retrouvez "La question du jour" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vite-fait-tres-bien-fait

Category

🗞
News
Transcription
00:00 maintenant d'accueillir nos expertes, nos invités avec qui on va discuter de la médecine esthétique du futur.
00:04 Je commence par vous Virginie Coutureau. Coutureau bonjour !
00:07 Bonjour !
00:08 Alors vous êtes docteur en pharmacie, directrice de la communication scientifique de Dior Science
00:12 et à vos côtés aujourd'hui il y a le docteur Dima Aïdaar. Bonjour !
00:16 Bonjour !
00:16 Vous êtes médecin d'armatologue à Paris.
00:18 Virginie je reviens vers vous, il y a quelques semaines il y a donc eu lieu le congrès mondial de la médecine esthétique et anti-âge à Monaco.
00:25 L'idée de ce type de congrès c'est quoi ? C'est donc de réunir, j'ai bien compris, les plus grands experts du rajeunissement.
00:32 Et qu'est-ce qui a été évoqué ? C'est quoi ? C'est pour montrer les nouvelles avancées ou pour celles qui viendront peut-être encore demain ?
00:37 Exactement en fait. On a voulu profiter de ce congrès pour partager avec les médecins scientifiques qui étaient sur place
00:44 le territoire dans lequel on investit beaucoup chez Dior qui est donc le "Reverse Aging".
00:49 Donc le "Reverse Aging" c'est un mot anglais mais qui aujourd'hui évoque finalement l'inversion du vieillissement.
00:56 Et par rapport effectivement à ce vieillissement, on a tous un vieillissement chronologique, un âge chronologique qui est dû à notre date de naissance.
01:03 Malheureusement celui-là il est irréversible. En revanche on a tous un âge biologique de nos tissus et cet âge-là en fait il est variable en fonction de notre style de vie.
01:12 Si on fait du sport, comment on mange, si on fait la fête, si on boit, etc.
01:17 Et cet âge-là en fait on peut agir dessus et on peut même l'inverser aujourd'hui.
01:21 Virginie, on observe d'ailleurs que certains pays sont de plus en plus avancés sur les questions de beauté d'anti-âge, notamment je pense aux pays asiatiques.
01:28 On n'a pas la même conception de la beauté en Asie dites-vous je crois, mais pourquoi ? C'est quoi les différences ?
01:33 Alors déjà on a des signes de vieillissement qui sont différents. Les premiers signes sous nos latitudes on va avoir les rides.
01:40 C'est vraiment la première préoccupation des françaises, alors qu'en Chine ça va être les tâches pigmentaires, donc l'inhomogénéité du teint.
01:47 Et donc du coup le comportement va être différent, c'est-à-dire que nous on sait que le soleil c'est mauvais, on va aller s'exposer parce que ça nous fait aussi du bien,
01:55 et puis on aime bien avoir la peau un petit peu allée, alors que la chinoise elle sait que c'est mauvais mais du coup elle va se protéger vraiment drastiquement pour ne pas du tout prendre les UV.
02:05 Donc on a vraiment deux façons d'appréhender la beauté et la prévention.
02:09 Docteur Dima Haydar, la peau des populations asiatiques, on vient d'en parler, est différente de la nôtre.
02:13 Est-ce que les signes de l'âge sont vraiment eux aussi différents qu'en pense le dermatologue ?
02:18 Oui complètement. Déjà pour parler de vieillissement cutané, il faut s'imaginer la peau dans des modifications qui vont être vraiment sur trois axes.
02:26 La première c'est qu'on va avoir les tâches, comme vous en avez parlé, et on va avoir aussi modification des volumes, modification aussi du grain de peau,
02:35 la peau qui devient moins lisse avec l'apparition de pores et de petites lésions qui vont être un peu plus en relief.
02:41 Donc en fait la peau asiatique c'est une peau qui va être plus épaisse que la peau caucasienne,
02:47 parce qu'elle a plus de collagènes et parce qu'il y a plus de cellules, les fibroblastes, qui produisent plus de collagènes.
02:53 Donc l'ethnie, que ce soit asiatique, gréro ou une autre ethnie, ça compte vraiment dans la façon dont on va vieillir, c'est ça ?
02:58 Exactement. En fait il y a eu des études par exemple qui ont montré des femmes chinoises à des femmes françaises qui ont le même âge,
03:03 et on a regardé pour une même ride à quel moment elle apparaissait chez la française ou chez la chinoise,
03:08 et en fait on s'est rendu compte qu'il y avait parfois en moyenne un retard de 10 ans pour certaines rides.
03:15 Par contre, la peau asiatique, quand elle va rider, elle va faire des rides qui vont être plus profondes.
03:21 Par exemple le sillon nasogénien, il va être plus profond, plus épaissi, alors qu'une peau asiatique va moins faire les petites ridules,
03:28 par exemple qu'on peut voir autour des yeux ou autour de la bouche.
03:32 Oui je vois, ça c'est la peau.
03:33 Arrêtez de me regarder comme ça !
03:35 Dima, on va détailler ce matin les nouvelles avancées en matière d'esthétique de la peau, les différentes recherches sur le sujet,
03:40 mais juste avant, ce qu'on peut dire c'est quand même que toutes les techniques qu'on utilise aujourd'hui pour sublimer la peau
03:46 étaient initialement prévues pour le domaine médical voire spatial, non ?
03:50 Le Botox était pour les astronautes, non ?
03:53 Certains traitements, alors pas le Botox mais la LED.
03:56 Le Botox c'est à la base une toxine, ça s'appelle la toxine botulique, et initialement c'est une toxine qui est produite par une bactérie qu'on appelle le clostridium,
04:08 et elle était responsable du maladie qui s'appelle le botulisme.
04:11 Et en fait ce botulisme créait une tétanie généralisée.
04:14 Ensuite cette toxine a été extraite, elle a été utilisée par exemple dans le strabisme chez les singes ou dans le torticolis, la paralysie faciale.
04:21 Et il y a une oftalmo au Canada qui l'utilisait pour les blepharosmas, les contractions involontaires des paupières.
04:29 Et en fait ces patientes elles venaient en se disant "Docteur j'ai envie que vous me refassez cette injection parce que c'est super, ça me fait effacer les rides".
04:36 Et donc c'est comme ça que le Botox a été découvert à visée esthétique.
04:39 Et les LED c'était les spationautes ?
04:41 Et la LED elle a été utilisée par la NASA initialement pour notamment améliorer la cicatrisation de certaines blessures,
04:48 améliorer la récupération aussi par exemple musculaire.
04:51 Et les spationautes se sont rendus compte au niveau de la peau que quand ils revenaient, leur peau était plus laxe qu'elle était de meilleure qualité.
04:59 Et donc c'est comme ça qu'elle a été utilisée ensuite pour stimuler le collagène dans des études, ça a montré cet effet là.
05:05 Merci à vous deux, on reste ensemble.
05:07 Quelles sont les techniques de médecine esthétique voire même les stratégies qui seront utilisées demain pour que l'on vieillisse mieux ?
05:13 Le Botox, le lifting vont-ils disparaître ? Qui sait ? Au profit d'autres méthodes.
05:17 Pour en savoir plus, restez avec nous sur Europe 1.
05:20 Ravi de vous retrouver dans Bien fait pour vous, nous sommes ensemble jusqu'à midi.
05:32 On s'intéresse à la médecine esthétique de demain et pour en parler nous sommes toujours avec la médecin dermatologue, le docteur Dima Haydar,
05:38 ainsi que Virginie Coutureau, docteur en pharmacie, directrice de la communication scientifique de Dior Science.
05:44 Alors Virginie, pour inverser le phénomène du vieillissement de la peau,
05:48 vous travaillez chez Dior Science sur 12 marqueurs sur lesquels on pourrait agir pour faire au mieux.
05:54 Il y a notamment dedans, parmi ces 12 marqueurs, l'inflammation chronique. Est-ce que vous pouvez nous expliquer exactement de quoi il s'agit ?
06:00 Alors l'inflammation chronique c'est très simple finalement, c'est une réponse de notre système immunitaire qui va entraîner des dégradations tissulaires de notre peau.
06:08 On la connaît plus en fait sous la forme du coup de soleil, l'inflammation donc vraiment instantanée lorsqu'on prend trop de soleil et du vet.
06:17 Et donc là il s'agit de l'inflammation chronique, c'est-à-dire que c'est la même chose mais plus petite.
06:22 Donc on ne la voit pas, c'est imperceptible mais en fait au fur et à mesure, comme c'est tous les jours, tout le temps,
06:27 on va donc du coup accélérer notre vieillissement du fait de ces agressions permanentes.
06:32 Qu'est-ce qui m'agresse ? Qu'est-ce qui fait que là peut-être on ne le voit pas forcément mais sur ma peau,
06:35 mais vous dites on a tous des petites inflammations. Qu'est-ce qui m'inflamme alors ?
06:39 Qu'est-ce qui vous inflamme ? Ça va être la pollution, ça va être un mauvais nettoyage, ça va être les UV que vous allez prendre là en sortant dans la rue,
06:47 ça va être aussi le stress, ça peut vous aussi vous provoquer de l'inflammation chronique.
06:53 Et si je travaille sur tout ce que vous venez de citer, j'aurai ma peau qui aura moins d'inflammation ?
06:56 Exactement, vous allez descendre en fait votre niveau inflammatoire, donc du coup vous allez ralentir votre accélération du vieillissement.
07:03 Dima Aïda, on entend beaucoup parler aussi du microbiote intestinal, mais on étudie aussi de plus en plus le microbiome, c'est ça, cutané.
07:12 Ça veut dire qu'on a des bactéries qui peuplent notre peau et ça a un impact sur notre apparence, c'est ça, et notamment nos rides ?
07:18 Exactement, en fait déjà je rappelle la définition du microbiome. Le microbiome c'est une espèce d'écosystème un peu complexe qui est formé de bactéries, de virus,
07:26 de parasites aussi et de champignons. Et en fait ils vivent en harmonie, c'est un peu comme des petits soldats qui protègent cette peau qui correspond au mur
07:34 qui est entre notre corps et le monde extérieur. Donc ce microbiome il a un effet très intéressant parce qu'il va stimuler notre système immunitaire.
07:41 Ces petites bactéries vont produire par exemple des toxines qui vont éloigner les mauvaises bactéries, les mauvais micro-organismes qui pourraient être plus agressifs
07:49 sur notre peau et créer de l'inflammation. Et elles vont aussi stimuler les caroténocytes qui sont les cellules de notre peau pour maintenir une bonne barrière cutanée.
08:01 Ce qui se passe avec le temps, à cause des agressions dont a parlé Virginie, c'est qu'on va en fait à cause de ces agressions modifier ce microbiome.
08:12 Et en le modifiant, il y a certaines bactéries qui vont plus prendre le dessus, on va avoir une sécrétion de plus de toxines qui vont être mauvaises,
08:18 qui vont créer plus d'inflammations. En plus de ça, notre peau va devenir un peu plus fine. Donc ce qui se passe c'est que quand on a ce qu'on appelle
08:25 cette dysbiose, cette modification de ce microbiome, on va avoir une peau qui va être plus fine, on va avoir moins de lipides au niveau de notre peau
08:32 et en plus de ça, notre peau va être plus ridée, plus pâle, de moins bonne qualité avec le temps.
08:39 - Excusez-moi, je veux juste être sûre, on dit comment votre nom de famille ? Parce que je ne veux pas qu'on le dise de mal depuis tout à l'heure.
08:44 C'est Aïdar ou Edar ? - Edar.
08:46 - Edar, d'accord.
08:48 Virginie, est-ce que ça veut dire, d'après ce qu'on vient de dire, que les cosmétiques de demain, les cosmétiques du futur, on peut imaginer que ce sera peut-être des crèmes
08:55 remplies de bonnes bactéries pour nourrir ce microbiome cutané ?
08:59 - Non, alors je vous rassure, il n'y aura pas de crème avec des bactéries vivantes à l'intérieur. On a des systèmes conservateurs qui sont là justement pour éviter cette contamination.
09:08 En revanche, par rapport à ce que vient de dire le docteur Edar, on a beaucoup utilisé effectivement l'action sur ce microbiome.
09:16 Et on va avoir des ingrédients qu'on appelle prébiotiques, probiotiques ou postbiotiques.
09:21 Donc je vais expliquer. Prébiotiques, ça veut dire qu'on va venir ajouter des ingrédients qui vont nourrir ce microbiome.
09:27 On va ajouter des probiotiques, donc là ce sont des bactéries mais qui seront mortes, qui seront stérilisées ou filtrées.
09:32 Et on va rajouter quelques fois aussi des postbiotiques, c'est-à-dire donc finalement la sécrétion des bactéries qui sont très utiles parce que ce sont des ingrédients qui sont très importants pour la peau.
09:42 - Et ça, ça existe déjà dans les cosmétiques d'aujourd'hui, je veux dire sur le marché ?
09:45 - Exactement, on utilise tout à fait ce type d'ingrédients parce que c'est effectivement cette quatrième couche de la peau a été au début,
09:52 même si cela nous faisait peur de parler de microbiome parce que c'est finalement des bactéries qui sont à la surface de la peau,
09:57 on a mis effectivement un certain temps à faire comprendre aux consommateurs que c'était bénéfique et qu'il fallait à un moment donné utiliser cette couche comme quelque chose de protecteur.
10:07 - Docteur Hédard, de la même manière, j'imagine que l'alimentation aussi c'est un axe sur lequel il faut agir si on veut paraître jeune longtemps,
10:15 parce que je ne sais pas, je me dis comme ça que ça ne sert à rien d'acheter les meilleures crèmes au monde si derrière je bois, je mange n'importe quoi tous les jours, est-ce que c'est le cas ?
10:23 - Évidemment, de plus en plus d'études montrent l'influence de notre alimentation, ça fait partie justement de l'épigénétique,
10:32 l'influence de notre alimentation sur l'état de notre corps et aussi sur le fonctionnement de notre peau.
10:37 On imagine que notre peau a besoin, comme tout organe, de nutriments, de vitamines, d'antioxydants pour pouvoir fonctionner.
10:45 Donc quelqu'un qui n'apporte pas ces nutriments, il va avoir des systèmes de réparation qui vont être beaucoup moins performants
10:50 et donc moins bien éliminer les déchets, ce qui fait que le vieillissement va se faire plus rapidement.
10:55 - Dites-moi docteur Dima, je vous appelle docteur Dima, maintenant ça va plus du tout.
11:01 Docteur Eddard, dites-moi, il y a une technique qu'on teste et qui a de bons résultats pour ça, c'est le PRP, le plasma riche en plaquettes.
11:07 Ça va agir comment pour agénir notre peau ? Moi j'ai des copines qui font ça, je voudrais savoir si ça marche.
11:12 - Le PRP c'est un concentré de plaquettes qui va permettre, en fait, les plaquettes vont libérer des cytokines et des facteurs de croissance
11:22 qui vont venir stimuler la production de collagène et améliorer la qualité de la peau.
11:27 Donc aujourd'hui en France, c'est interdit à visée esthétique.
11:31 - Ah bah alors, qu'est-ce qu'elles font mes copines ? Elles font pour les cheveux ?
11:36 - Exactement, pour les cheveux, c'est utilisé pour stimuler la repousse pour des personnes qui ont une calvitie ou une perte de cheveux
11:43 parce que ça va améliorer la densité des cheveux et ça va améliorer cette repousse.
11:47 - Et un jour on pourra se mettre dans la peau ou pas ?
11:49 - Alors dans d'autres pays, c'est utilisé actuellement pour améliorer la qualité de la peau, peut-être en France ça sera autorisé.
11:54 Pour l'instant, comme on n'a pas encore assez de recul, c'est probablement à cause de ça que c'est pas utilisé.
12:00 - Virginie, c'est une piste qui est travaillée chez vous, chez Dior Science, justement, les cellules souches dans les cosmétiques peut-être du futur.
12:06 - Oui, tout à fait. En fait là, aujourd'hui, ce qui est très important, c'est qu'à partir d'une publication scientifique de Lopez-Hortin,
12:12 qui travaille donc sur le vieillissement, on a identifié 12 marqueurs très importants dans le vieillissement.
12:17 Et les cellules souches, l'épuisement des cellules souches en font partie.
12:21 Donc les cellules souches sont des cellules finalement qui sont capables de faire n'importe quelle autre cellule dans l'organisme.
12:26 Et aujourd'hui, c'est une voie de recherche qu'on a déjà depuis 20 ans.
12:31 Et c'est ça qui est extraordinaire, en tout cas chez Dior, c'est que finalement, on travaille sur ces marqueurs depuis plus de 20 ans.
12:37 Et aujourd'hui, on les structure. Et c'est pour ça qu'on a voulu le partager à la MWC,
12:41 parce que cette vision d'avoir une action sur ces 12 marqueurs qui peuvent interagir les uns avec les autres,
12:47 pour nous faire prendre conscience que finalement, on va pouvoir agir à différents niveaux.
12:51 - Et est-ce qu'on sait, Virginie, comment essayer d'arrêter le raccourcissement des télomères ?
12:57 On en a déjà parlé dans l'émission, on ne sait pas comment faire pour les rallonger.
13:01 Apparemment, ça serait génial que ça puisse se rallonger, on pourrait vivre plus vieux, plus longtemps.
13:06 - Les télomères, les chromosomes, être éternel peut-être ?
13:09 - Alors l'éternité, ce n'est pas notre raison d'être.
13:13 En fait, je pense que la longévité, effectivement, c'est une belle voie.
13:17 En tout cas, nous, ce que l'on cherche, c'est vraiment à vivre en bonne santé plus longtemps.
13:21 Et j'insiste sur le "bonne santé" d'abord. On ne veut pas vivre plus longtemps, on veut vivre en bonne santé.
13:25 C'est-à-dire qu'on veut avoir un temps de bonne santé plus long et un temps de maladie plus court.
13:30 Et c'est vraiment pour ça, aujourd'hui, qu'on travaille sur ce "reverse aging".
13:33 - Et les télomères en font partie ?
13:35 - En font partie, c'est un des marqueurs. On a parlé des cellules souches, on a parlé de l'inflammaging,
13:40 on a parlé des télomères aujourd'hui. Et les télomères, c'est comme des petits capuchons
13:44 qui sont au bout de nos chromosomes. C'est un peu comme les petits bouts en plastique
13:48 qui sont au bout de nos lacets, vous savez, pour éviter que ça s'effiloche.
13:51 C'est des protecteurs, finalement, de nos chromosomes.
13:54 Et ça nous permet, effectivement, de les protéger.
13:57 Et avec le vieillissement, effectivement, ils se raccourcissent.
13:59 Donc il faut tout faire pour éviter que ça se raccourcisse.
14:02 - Vous pouvez enquêter pour savoir comment les rallonger ?
14:04 - Vous avez une idée ?
14:05 - On le sait, hein !
14:06 - C'est particulièrement court, alors si vous voulez raccourcir...
14:09 - On le sait, en fait, il suffit d'utiliser des télomérases, qui sont des enzymes, finalement, qui les protègent.
14:13 Le problème, c'est quand on prend des télomérases, en fait, on peut développer un cancer.
14:16 Donc c'est un choix.
14:17 - Non, je vais vieillir tranquille.
14:18 - Pour l'instant, en fait, il vaut mieux essayer, éviter qu'ils se raccourcissent.
14:21 - Bon, c'est très clair.
14:22 - On va y travailler, Julia.
14:23 - Oui, il faut travailler, là. C'est clair. Merci à toutes les deux.
14:25 On va continuer à parler de la médecine anti-âge du futur.
14:28 D'ailleurs, de quoi seront composées nos crèmes demain ?
14:30 Il y aura peut-être des crèmes anti-irides, justement, puisque apparemment...
14:34 Non, c'est n'importe quoi, on recommence.
14:36 Excusez-moi.
14:37 C'est clair, merci à toutes les deux. On va continuer à parler de la médecine anti-âge du futur.
14:41 D'ailleurs, de quoi seront composées nos crèmes demain ?
14:43 Il y aura-t-il encore des crèmes anti-irides, justement,
14:45 puisqu'apparemment la médecine esthétique sera de plus en plus personnalisée à l'avenir ?
14:49 On va vous détailler tout ça. Alors, restez avec nous sur Europe 1.
14:52 Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur Europe 1.
15:00 Comment prendra-t-on soin de notre peau ?
15:02 Comment fera-t-on pour garder une apparence dynamique et jeune dans le futur ?
15:05 On fait le point ce matin, toujours avec la médecin dermatologue, le docteur Dima Eddar,
15:10 ainsi qu'avec Virginie Coutureau, docteur en pharmacie,
15:13 directrice de la communication scientifique de Dior Science.
15:16 Alors, Virginie, on a vu les points sur lesquels il faut agir
15:19 si on veut ralentir, voire inverser le processus de vieillissement de la peau.
15:23 D'ailleurs, il faudrait commencer à partir de quel âge ?
15:25 J'imagine qu'à 60 ans, c'est peut-être un peu trop tard, non ?
15:28 C'est jamais trop tard.
15:29 C'est jamais trop tard, en fait.
15:31 Aujourd'hui, ce que l'on veut, c'est être en harmonie finalement avec son âge.
15:35 Et donc l'apparence, c'est important, mais c'est aussi important de se sentir bien.
15:39 Et d'ailleurs, on a fait une étude avec Aris Interactive
15:42 sur plus de 4 800 personnes dans 6 pays différents.
15:45 Et donc, il y a en fait 4 femmes sur 5 qui se sentent bien dans leur âge, en fait.
15:50 Donc, ils se sentent vraiment à l'aise avec ce qu'elles ont.
15:54 En fait, ils n'ont pas envie forcément de rajeunir sur leur âge biologique.
15:57 Mais en fait, ce qui est incroyable, c'est que 60 ou 70 % de ces femmes
16:01 se sentent plus jeunes que ce qu'elles ne sont.
16:04 Donc, on se perçoit et aujourd'hui, on a une efficacité de nos produits
16:07 et de la médecine esthétique qui fait qu'on se perçoit quand même plus jeunes.
16:11 Et si elles en avaient le choix, elles aimeraient être encore plus jeunes,
16:13 paraître plus jeunes.
16:15 Vous adoreriez avoir quel âge ?
16:16 Moi, j'aimerais bien avoir 38.
16:18 38, c'est bien 38.
16:20 D'ailleurs, c'est marrant, on a toutes 38 autour de la table.
16:23 Vous avez 39, Mélanie ?
16:25 Oui, presque.
16:26 J'aimerais bien avoir votre âge, Mélanie.
16:27 Docteur Eddard, on a vu que chaque peau est différente et vieillit aussi différemment.
16:31 Est-ce que ça veut dire que peut-être les produits cosmétiques de demain,
16:34 ils seront peut-être de plus en plus personnalisés ?
16:36 Ce ne sera plus la crème la même pour tout le monde.
16:38 Il y aura des produits plus vraiment faits ou sur mesure.
16:41 Oui, évidemment. Et d'ailleurs, c'est en train de le devenir.
16:44 Aujourd'hui, on a un panel de cosmétiques qui est très, très important
16:48 et on dispose de plein d'actifs différents,
16:50 de plein de galéniques différentes aussi pour les crèmes.
16:54 Donc, il est inenvisageable pour, par exemple, une peau grasse
16:58 de venir appliquer une crème qui va être trop grasse
17:00 parce que le risque, c'est de faire des boutons encore plus.
17:04 Ou pour quelqu'un qui a une peau réactive, d'utiliser la mauvaise crème avec de la vitamine C
17:08 parce que ça peut rendre sa peau un peu plus irritée ou plus réactive.
17:11 Donc, c'est important de personnaliser en fonction du type de peau de chacun
17:17 la cosmétique, bien sûr.
17:18 Et vous faites d'ailleurs, je crois, dans votre cabinet des tests,
17:21 enfin des diagnostics de peau, justement, pour adapter les soins à chacun.
17:24 Mais la tendance du côté des marques cosmétiques, c'est de proposer des produits
17:27 à mettre sur le visage et des produits à ingérer aussi par la bouche,
17:30 ce qu'on appelle dans le jargon le "in and out".
17:32 Ça sert vraiment à quelque chose, ces compléments alimentaires pour la beauté de notre peau ?
17:36 Complètement. La peau, effectivement, se nourrit de l'extérieur et de l'intérieur.
17:40 Bien évidemment, les produits cosmétiques ont une part très importante
17:44 parce qu'on sait très bien que la peau, c'est la dernière servie,
17:47 finalement, par rapport à tout ce qui est à l'intérieur.
17:49 Mais aujourd'hui, en fait, on a une alimentation qui devient de plus en plus pauvre,
17:53 même si on est bio, on est local, on a donc une terre quand même qui s'épuise.
17:58 Donc, il faut quand même en être conscient, même si beaucoup de choses sont faites
18:02 pour relancer tout ça.
18:03 Donc, on a intérêt, effectivement, à compenser cette perte de micronutriments
18:06 ou de macronutriments, de façon à avoir dans les compléments alimentaires
18:11 donc une complémentarité par rapport aux produits cosmétiques.
18:14 Mélanie, ça fait quelques semaines qu'elle prend des compléments alimentaires
18:17 à base de collagène. Elle ne s'est jamais trouvé aussi pulpée,
18:20 je pense que c'est normal.
18:21 C'est vrai, elle est belle comme tout.
18:23 Ça fait huit jours, donc je ne pense pas qu'elle ait déjà des problèmes.
18:25 Il y a quand même des études qui ont montré qu'il y avait une amélioration
18:28 de l'élasticité de la peau, donc c'est peut-être ça que vous sentez.
18:30 En huit jours, c'est incroyable !
18:32 Virginie, chez Dior Science, vous vous intéressez de plus en plus au rôle de la nature
18:35 pour nous aider à régénérer notre peau et en particulier au pouvoir des fleurs.
18:39 Elles ont toutes des molécules idéales pour régénérer notre peau.
18:42 Comment c'est possible, ça ?
18:44 C'est vraiment une vision de M. Dior en 1967,
18:48 même dans la couture, quand il a créé les produits cosmétiques.
18:52 Il a toujours été fasciné par les fleurs.
18:54 C'est quand même incroyable. Vous imaginez une fleur,
18:57 une rose par exemple, qui est à flanc de montagne
18:59 et qui renaît chaque année sans rien que l'on fasse.
19:03 C'est autant de fragilité, d'émotion et de puissance qu'il y a dans ces fleurs.
19:08 Je parle des plantes à fleurs, je ne parle pas des plantes.
19:10 C'est vrai que ces plantes à fleurs, pour nous, c'est une vraie source d'inspiration
19:14 et d'extraction de molécules.
19:16 On en a fait notre science, c'est-à-dire qu'on arrive à répandre au reverse aging
19:20 avec cette science florale.
19:21 Pourquoi ? Parce que c'est une puissance moléculaire,
19:24 c'est une richesse moléculaire qui aujourd'hui est inégalée.
19:26 Et quand on fait nos extraits, on arrive à avoir un mélange jusqu'à 90 molécules.
19:32 C'est là où on a cette richesse complémentaire entre eux,
19:36 là où la cosmétique aujourd'hui va proposer uniquement de la vitamine C,
19:40 de la vitamine E ou du rétinol.
19:42 Mais vous avez des chouchous dans toutes ces fleurs-là.
19:44 Il y en a une, pas particulièrement, qui serait vraiment la fleur de la jeunesse éternelle.
19:47 Est-ce que la rose, par exemple, qu'on adore, est-ce que ça marche ?
19:49 La rose de Grandville, parce qu'on a créé la première rose cosmétique.
19:54 Ce n'est pas une rose ornementale, il y a plein de roses de cas par cas.
19:58 Elle est rose pâle, rose très pâle.
20:01 Elle a une floraison très active,
20:04 elle a une densité des pétales qui est très importante.
20:07 Et c'est surtout qu'elle a une résistance à la maladie,
20:10 une résistance au climat qui est très importante.
20:13 Pourquoi ? Parce qu'elle a des molécules très importantes.
20:15 On voudrait être des roses de Grandville.
20:18 Dites-moi, je crois que Virginie, ces fleurs sont précieuses,
20:21 si précieuses que vous avez même créé des jardins chez Dior,
20:25 un science pour préserver et cultiver toutes les fleurs
20:27 qui représentent un réservoir de molécules pour rajeunir.
20:30 Il est où ce jardin ?
20:32 Ce jardin, la rose de Grandville, il est à Grandville,
20:34 en Normandie, sur sa terre d'origine.
20:37 On a neuf jardins en tout chez Dior Science,
20:40 qui correspondent à toutes les fleurs qu'on met dans nos produits.
20:43 L'objectif de ces jardins, c'est vraiment d'abord de les cultiver
20:49 et d'avoir une très bonne traçabilité,
20:51 mais aussi de mieux connaître la façon dont on les cultive.
20:56 C'est pour ça qu'on va vers cette agriculture régénératrice,
20:59 qui va nous permettre non seulement de préserver les sols,
21:02 mais aussi les humains.
21:03 On va faire rentrer des parasites, des entrants, des insectes,
21:08 des fleurs autour de ces roseraies, par exemple,
21:11 de façon à éliminer tout pesticide qui serait néfaste pour le sol.
21:16 On a vraiment cette volonté,
21:18 on appelle ça "beauty as a legacy" chez Dior,
21:21 cet héritage de la beauté pour l'environnement,
21:24 de façon à apprendre et à sursoir,
21:27 à ce qu'aujourd'hui, on fait de bien par rapport à cette culture.
21:32 - Docteur Dimaédar, on a compris que dans les fleurs et chez Dior Science,
21:36 il y a vraiment un gros enjeu là-dessus,
21:38 mais au niveau mondial, on recherche vraiment la molécule miracle
21:41 qui demain peut-être nous fera rajeunir.
21:43 Notamment, il y a des recherches un peu insolites,
21:45 par exemple sur des virus.
21:47 Expliquez-nous ça rapidement.
21:48 - Alors, rapidement, il s'agit de ce qu'on appelle les thérapies géniques,
21:51 c'est-à-dire d'utiliser le virus comme moyen de faire pénétrer des gènes
21:56 qui vont pouvoir ensuite être codés
21:58 et codés pour la formation de certaines protéines
22:00 qui pourraient, par exemple, stimuler la production de collagènes.
22:02 Donc ça, c'est une des pistes de recherche
22:04 sur de nombreuses autres théories et thérapies.
22:07 - Je préfère les cosmétiques à base de fleurs quand même, je ne sais pas pourquoi.
22:10 Merci beaucoup à toutes les deux d'avoir été avec nous sur Europe 1 depuis 11 heures
22:14 et d'avoir répondu à nos questions sur Europe 1.
22:16 Bonne continuation à vous.

Recommandations