Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Sylvain Paineau, directeur des sites et des infrastructures, co-fondateur de Verkor, Nicolas Lenormant, président du métier "véhicules industriels" chez Mobilians, coprésident du groupe Lenormant, Francis Bartholomé, président de Mobilians, Laurent Guiral, directeur du réseau G7 et Anissa Dinic, chauffeure de Taxi G7.
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00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
00:03 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:06 - On va falloir que cette voiture soit épanouie.
00:10 - Vous voyez l'automobile derrière moi ?
00:11 - On va pas s'engueuler pour une bagnole.
00:12 - Elle est absolument impeccable.
00:13 - Nous avons les BK, ce qu'on appelle les BK.
00:16 - L'auto, monsieur Fernand. L'auto !
00:19 - Avec ça, nous sommes au niveau de Boris.
00:21 - Ah ouais ? - Ça pisse.
00:22 - Merci de nous rejoindre en direct sur Sud Radio.
00:26 Bienvenue dans les voies qui font rouler la France.
00:30 Et si les voitures électriques étaient un moyen de réindustrialiser la France ?
00:34 On parlera de ce sujet en compagnie de Sylvien Pénaud,
00:38 directeur des sites et infrastructures et cofondateur de Vercors.
00:41 Vercors, c'est une entreprise grenobloise de fabrication de batteries électriques
00:45 qui va ouvrir une giga-usine à Dunkerque et qui fournira Renault,
00:49 avec qui un partenariat a même été signé la semaine dernière.
00:53 On vous dira tout, ou presque, sur les batteries électriques et leur production en France.
00:57 - Le métier de la semaine de Mobiliance sera celui de distributeur de véhicules industriels.
01:02 Les véhicules industriels qui couvrent une large palette de produits.
01:06 Des camions de 3,5 tonnes et plus au bus, en passant par le matériel de manutention.
01:11 Nicolas Lenormand, président du métier véhicule industriel chez Mobiliance
01:14 et co-président du groupe Lenormand sera en notre compagnie.
01:17 - Et comme tous les jeudis, juste après 19h30,
01:19 on parlera des ZFE, en compagnie de Francis Bartholomé, président de Mobiliance.
01:26 Mobiliance qui organise demain une grande conférence débat sur les ZFE
01:31 qui, faut-il le rappeler, concerne les agglomérations de plus de 150 000 habitants.
01:37 - Enfin, les taxis recrutent aussi des femmes.
01:39 Laurent Guira, le directeur du réseau G7 et Annie Sadinic, chauffeur de taxi chez G7,
01:44 seront avec nous pour nous parler de la féminisation de ce métier,
01:47 dont on salue bien évidemment les chauffeurs femmes ou hommes
01:51 qui écoutent en ce moment même Sud Radio dans leur véhicule.
01:54 - La réindustrialisation, tout le monde en parle,
02:00 même Emmanuel Macron cet après-midi dans l'héro.
02:03 Et si les voitures électriques étaient un moyen de réindustrialiser le pays ?
02:08 En tout cas, ça commence plutôt bien avec la future Gigafactory Vercors de Dunkerque.
02:13 Elle fournira Renault en batterie électrique,
02:16 un partenariat avec le constructeur eau losange a été signé la semaine dernière, Philippe.
02:21 - Oui, et nous sommes en compagnie de Sylvain Pénaud,
02:24 directeur des sites et des infrastructures et cofondateur de Vercors.
02:28 Sylvain Pénaud, bonsoir.
02:30 - Bonsoir, bonsoir.
02:31 - Bienvenue sur Sud Radio.
02:33 Alors, tout d'abord, présentez-nous Vercors.
02:37 - Oui, bonsoir et merci de nous donner la parole sur ce beau sujet.
02:40 Alors, Vercors est une société, une jeune société industrielle
02:44 qui a été créée il y a à peine trois ans par six personnes avec cinq associés,
02:49 avec l'objectif de répondre au marché croissant du véhicule électrique
02:54 et d'apporter une solution de souveraineté européenne
02:58 pour fabriquer cette brique de base qui est le point très important
03:03 et la forte valeur ajoutée des futurs véhicules que seront ces véhicules électriques.
03:08 - Ça veut dire, Sylvain, que l'entreprise, en fait, a été créée vraiment dans le but de fabriquer ces batteries électriques ?
03:13 - Oui, l'objectif était vraiment de créer une filière industrielle,
03:17 une nouvelle filière industrielle.
03:19 Ces batteries électriques, comme vous le savez, sont jusqu'à présent surtout fabriquées en Asie.
03:24 Ce sont donc une filière qui n'est pas connue ni en France ni en Europe.
03:28 Et l'objectif de Vercors était vraiment de créer cette nouvelle industrie,
03:33 ce qui fait que, d'ailleurs, l'angle que nous avons pris n'est pas forcément
03:38 sur une destruction de la chimie de la batterie,
03:41 mais bien sur une usine qui a les meilleures performances de fabrication au monde,
03:45 en utilisant notamment la digitalisation dans l'usine.
03:47 - Sylvain Peineau, quels sont les partenaires industriels ?
03:50 Parce qu'il y en a avec qui vous avez lancé Vercors.
03:54 - Alors, nous avons démarré, en fait, dans ce contexte avec le support
03:58 d'une agence européenne qui s'appelle InnoEnergie,
04:00 qui est un acteur important dans le domaine de l'énergie sur ce sujet-là,
04:04 avec qui nous avons incubé, si vous voulez, ce sujet-là.
04:07 Et puis, dès le départ, des partenaires industriels qui nous ont accompagnés
04:12 lors de la création de Vercors en juillet 2020,
04:16 notamment deux partenaires dans la digitalisation, Schneider Electric et Capgemini,
04:20 et un partenaire dans l'immobilier et la construction, le groupe Idec.
04:24 Et puis, ce qui a accéléré la croissance de Vercors,
04:28 c'est qu'onze mois plus tard, lors de la deuxième levée de fonds,
04:32 nous avons eu le bonheur d'avoir le groupe Renault,
04:38 qui s'est impliqué en tant que partenaire stratégique,
04:41 comme partenaire industriel, mais la société Arkema,
04:44 la société Père-Bonne-Savoie, et puis des financeurs,
04:48 comme notamment le fonds suédois, Equity Ventures,
04:50 qui nous ont accompagnés dans le développement de Vercors jusqu'à présent.
04:54 - Alors, Vercors, on le rappelle, est une entreprise grenobloise.
04:58 Pourquoi vous êtes allé par là-bas ?
05:01 - Parce que Grenoble et Dunkerque, l'un c'est plutôt la mer,
05:04 et l'autre plutôt la montagne, on est d'accord.
05:06 - Oui, oui, mais...
05:08 Et on va faire la première Alpine de Renault, donc il y a un sens.
05:13 - Oui, l'Alpine qui est fabriquée au bord de la mer, à Dieppe d'ailleurs.
05:18 - Voilà, c'est ça.
05:19 - Mais quelle culture, Philippe ?
05:22 - En fait, le sujet s'explique par le besoin de surface.
05:27 C'est un projet industriel très, très important.
05:30 Le bâtiment, on parle de Gigafactory,
05:33 c'est un sens par rapport à la notion de gigawatt-heure,
05:37 on y reviendra, on parle de gigawatt-heure dans ce milieu,
05:40 mais c'est aussi giga par la dimension.
05:42 Et donc on avait besoin d'un site de très grande surface,
05:45 d'un site qui soit préparé,
05:47 donc c'est notamment le Label Shoes France qu'avait lancé M. Macron,
05:51 la notion aussi de puissance électrique disponible.
05:54 Et donc nous avons fait un travail très important de sélection,
05:57 on a vu plus de 40 sites, pas seulement en France d'ailleurs,
06:00 on s'est focalisé sur la France,
06:03 et Dunkerque avait les meilleurs atouts pour répondre à nos critères.
06:08 - Alors parlez-nous de la Gigafactory Dunkerque,
06:10 faites-nous rêver en termes d'espace, nombre d'emplois, etc.
06:15 - Alors en fait, cette usine...
06:16 - Elle ouvre en 2025, c'est ça ?
06:18 - C'est ça, on démarre, le challenge est élevé,
06:22 puisque le temps est court,
06:24 mais on doit commencer à livrer notre partenaire Renault dès mi-2025.
06:29 Et cette Gigafactory, pour vous donner quelques chiffres,
06:34 c'est un bâtiment qui lui seul va faire plus de 10 hectares,
06:39 c'est un bâtiment qui va faire presque 700 mètres de long,
06:42 - Ah oui, c'est gros !
06:44 - C'est gigantesque, voilà,
06:46 avec des hauteurs de 30-32 mètres par endroit,
06:50 et c'est ce que nous permet le site de Dunkerque,
06:55 qui est dans l'enclave du port de Dunkerque,
06:57 nous permet de faire une usine toute en ligne,
07:00 puisque c'est une fabrication toute en ligne,
07:02 qui va fonctionner 24/24, 7h/7, toute l'année,
07:07 pour produire ses 16 gigawattheures,
07:10 mais on y reviendra peut-être après sur le volume.
07:13 - Vous avez déjà commencé à recruter,
07:16 il y a déjà des gens qui sont présents sur place ?
07:19 - Alors, on a déjà en fait presque 300 personnes à Grenoble,
07:24 ce qui est assez unique, c'est que,
07:27 ce n'est pas forcément un objectif,
07:29 mais Vercors, c'est 990 jours d'existence,
07:32 peut-être, seulement,
07:34 mais c'est 990 ans d'expérience de fabrication de batterie en grand volume,
07:38 parce que nous avons créé une équipe
07:40 avec les meilleurs experts mondiaux du domaine,
07:43 ce qui fait qu'on a 37 nationalités aujourd'hui à Grenoble,
07:48 les meilleurs experts qui viennent de Corée, du Japon, des Etats-Unis,
07:52 d'un peu partout,
07:54 et on a ce socle de l'équipe
07:59 qui fait la valeur de Vercors,
08:01 et on commence, puisque les travaux vont bientôt démarrer d'ici l'été,
08:05 on commence à staturer un tout petit peu l'équipe
08:08 pour piloter le démarrage de la construction à Dunkerque.
08:11 - Sylvain Pénop, c'est pour les Beaux-Siens,
08:13 une batterie de voiture, comment ça se fabrique,
08:15 et qu'est-ce qu'ont de plus les batteries Vercors ?
08:17 Il y en a pas mal des Beaux-Siens.
08:19 - Alors une batterie déjà,
08:21 c'est composé de trois éléments.
08:23 Le produit final,
08:25 qu'on appelle souvent le pack batterie,
08:27 c'est un produit qui se met généralement sous le véhicule,
08:31 qui est un espèce de grand bloc en aluminium,
08:34 et qui est là, cette dernière partie,
08:37 est gérée par le fabricant de véhicule,
08:39 parce qu'il y a toute une connexion électronique,
08:43 une connexion logicielle avec la vie du véhicule,
08:46 donc ça reste dans le précaré du fabricant de véhicule.
08:50 Ça c'est le produit final,
08:51 et avant d'avoir ce produit final,
08:53 il y a deux autres produits,
08:54 il y a ce qu'on appelle la cellule,
08:56 donc c'est le produit de base,
08:58 l'accumulateur, la pile, si vous voulez,
09:00 pour le vulgariser.
09:03 Il y a plusieurs formats,
09:04 on connaît bien le format cylindrique,
09:06 comme les piles,
09:07 mais il y a un format plus grand
09:09 que nous faisons pour Renault,
09:11 et cette cellule, en fait,
09:13 elle est ensuite mise dans ce qu'on appelle un module,
09:15 donc c'est un premier packaging mécanique
09:18 qui va permettre de gérer la thermique de la cellule,
09:21 de gérer les premières connexions électriques,
09:23 et ce que nous allons vendre à Renault,
09:25 c'est ce module,
09:26 et Renault va mettre N modules
09:28 dans son pack batterie
09:30 pour faire le produit final correspondant au véhicule.
09:33 - Alors justement, parlez-nous de votre partenariat avec Renault,
09:37 comment ça s'est passé ?
09:40 - On a des discussions depuis longtemps avec Renault,
09:44 le premier engagement de Renault
09:46 c'était d'avoir un partenaire stratégique,
09:48 compte tenu que cette batterie,
09:50 en fait, il faut comprendre aujourd'hui
09:52 que c'est 30 à 40% de la valeur d'un véhicule.
09:55 Si on voulait faire une comparaison,
09:58 sur le véhicule thermique,
10:00 ce qui faisait la valeur aussi, c'est le moteur,
10:02 vous aviez un moteur 1 litre TDI,
10:04 2 litres TDI, 1 litre turbo,
10:07 en fait, aujourd'hui, dans le véhicule électrique,
10:10 le moteur est plutôt,
10:11 je ne dis pas qu'il est classique,
10:12 parce que c'est de la technologie importante,
10:14 mais par contre, c'est la différenciation
10:16 qu'on va se faire sur la batterie.
10:17 Donc vous allez avoir une batterie 60 kWh, 100 kWh,
10:20 donc c'est vraiment le cœur,
10:22 Vercors,
10:24 c'est le cœur du véhicule.
10:26 Donc Renault, on a travaillé longuement avec eux
10:30 pour une partie stratégie et de partage,
10:33 Renault est un investisseur de Vercors,
10:36 leur deuxième levée de fonds,
10:37 et puis nous avons travaillé ardemment avec eux
10:40 pour leur livrer les premières batteries,
10:43 les premières cellules qui leur conviennent
10:45 dans l'outil que nous avons à Grenoble,
10:48 pour finalement signer ce partenariat
10:51 annoncé par Renault la semaine dernière.
10:53 - Sylvain Pelloux, est-ce que vous envisagez
10:54 d'autres partenariats ?
10:55 Vous allez exporter vers d'autres usines européennes
10:57 depuis Dunkerque ?
10:59 - Alors, on a,
11:01 notre priorité, c'est évidemment
11:03 de répondre aux besoins de Renault,
11:06 nous sommes au démarrage,
11:08 l'objectif, le challenge,
11:10 c'est d'être au rendez-vous en 2025,
11:12 et avec un ramp-up jusqu'à 2027,
11:15 qui va être la capacité totale d'usine,
11:19 mais bien sûr, nous avons d'autres clients
11:22 à traiter,
11:24 et c'est la croissance de Vercors
11:26 qui va nous permettre de répondre
11:28 à ces autres clients,
11:29 qui ne sont pas tous évidemment en France.
11:31 - Et dans ce cas, peut-être d'autres projets
11:32 d'ouverture d'usine en France,
11:34 ça ferait du bien en ce moment.
11:36 - Oui, alors c'est...
11:38 - Donc maintenant, l'industrie, c'est 9% du PIB en France
11:39 au niveau de la Grèce,
11:40 donc ça ne fait pas de mal.
11:42 - Oui, alors déjà, on contribue par ce premier projet,
11:44 de façon humble, on va déjà faire ce premier projet
11:47 et être au rendez-vous.
11:49 - Qui va piano va longtano.
11:51 - Mais voilà, effectivement,
11:53 la croissance, quand on voit par exemple
11:56 le groupe Renault, qui a annoncé
11:58 un catalogue 100% électrique en 2030,
12:01 on peut bien imaginer que
12:03 peut-être que ce partenariat n'est que le début
12:05 de la longue aventure.
12:07 - Et alors, en 30 secondes, l'avenir de Vercors,
12:09 c'est quoi, à part Dunkerque, d'autres projets ?
12:11 - Je dirais que l'avenir de Vercors,
12:14 pour nous, c'est déjà d'être au rendez-vous industriel.
12:16 On est sur une...
12:18 On est sur un challenge industriel énorme,
12:21 comme vous voyez.
12:23 C'est entre 1,2 et 1,4 milliards d'investissements
12:27 pour cette première usine.
12:29 Donc c'est ça.
12:31 Mais c'est clair que nous avons
12:33 la volonté d'être
12:35 un des leaders européens
12:37 de la fabrication de batteries
12:39 très bas carbone, ça c'est un point très important,
12:41 et qui utilisent le recyclage,
12:43 parce qu'on sait parfaitement
12:45 recycler les batteries aujourd'hui,
12:47 et donc les matériaux qui vont rentrer
12:49 dans l'usine de Dunkerque en 2030
12:51 ne viendront pas des mines, mais du recyclage des batteries.
12:54 - Excellent. On en reparlera sur Sud Radio.
12:57 - Merci en tout cas, Sylvain Pédouille, bravo pour cette
12:59 belle initiative. - Merci à vous. Je vous en prie.
13:01 - Merci à la France pour la Gigafactory de Dunkerque,
13:03 et merci d'avoir été avec nous.
13:05 On se retrouve dans quelques instants
13:07 sur Sud Radio, en direct.
13:09 Bienvenue dans les vraies voies qui font rouler la France.
13:13 On est ravis de vous accueillir
13:15 en compagnie de Philippe David.
13:17 Et le métier de la semaine de Mobiliance,
13:19 c'est celui de distributeur
13:21 de véhicules industriels.
13:23 Des véhicules industriels qui couvrent
13:25 une large palette de produits,
13:27 des camions de 3 tonnes et demie,
13:29 et plus aux bus en passant
13:31 par le matériel de manutention.
13:33 Ça fait beaucoup d'activités, hein Philippe ?
13:35 - Absolument. Et nous sommes en compagnie
13:37 de Nicolas Lenormand, président du métier
13:39 véhicules industriels chez Mobiliance
13:41 et coprésident du groupe Lenormand.
13:43 Bonsoir. - Bonsoir.
13:45 - Bienvenue sur Sud Radio,
13:47 dans les vraies voies qui font rouler la France.
13:49 Alors, on a fait une liste
13:51 vraiment très peu exhaustive,
13:53 avec seulement 3 familles de produits.
13:55 Les véhicules industriels, ça comporte
13:57 quelle famille de produits ?
13:59 Et il n'y en a plus que 3, Nicolas Lenormand.
14:01 - Oui, il y en a
14:03 beaucoup plus que 3. En fait, on va considérer
14:05 tout ce qui va commencer comme véhicule
14:07 à usage professionnel, à partir de 2 tonnes,
14:09 2 tonnes 5 avec les véhicules utilitaires,
14:11 2, 3 tonnes 5, et ensuite
14:13 tous les camions, petits et gros, les tracteurs
14:15 routiers, les semi-remorques, les remorques,
14:17 bien évidemment, et tous les équipements
14:19 qui vont être embarqués sur ces camions, que ce soit
14:21 de la baigne à ordures ménagères, des agrues, des bras hydrauliques,
14:23 des rayons élévateurs, des groupes froids.
14:25 On est vraiment à la convergence entre les métiers
14:27 de la maintenance de l'automobile et
14:29 les métiers de la maintenance industrielle.
14:31 Et les jeunes qui se préparent à nos métiers
14:33 développent vraiment cette double compétence.
14:35 - Alors c'est un parc massivement
14:37 dieselisé. Est-ce qu'il y a
14:39 une offre de remplacement au diesel
14:41 pour toutes les familles de produits ?
14:43 - Oui. Alors, on n'a pas
14:45 les hybrides, comme les véhicules légers. En revanche,
14:47 on a pas mal de choix qui existent depuis longtemps,
14:49 comme les véhicules gaz. Donc on est sûr
14:51 du moteur essence, pas du moteur diesel,
14:53 avec du gaz qui est soit du gaz
14:55 naturel, soit du biométhane.
14:57 - Soit du GNV, donc soit du biométhane, c'est ça ?
14:59 - Exactement.
15:01 Majoritairement. Ensuite, on a
15:03 les carburants,
15:05 les e-carburants,
15:07 tout ce qui va être carburant de synthèse,
15:09 y compris les carburants issus
15:11 de l'agriculture, comme le B100.
15:13 - Alors le B100, on rappelle,
15:15 c'est un substitut au gazoil
15:17 pour les poids lourds, qu'on ne peut pas acheter
15:19 à la pompe à essence. Expliquez-nous
15:21 ce qu'est le B100 d'ailleurs. On en avait parlé
15:23 le jour où Mann était venu sur Sud Radio.
15:25 - Alors,
15:27 quand vous allez faire votre plein
15:29 de véhicules à la station service, vous voyez certainement
15:31 sur le pistolet gazole marqué B7
15:33 ou B10, dans quelques cas.
15:35 Donc ça veut dire qu'il y a 7 ou 10%
15:37 de biofuel dans le gazoil traditionnel.
15:39 Le B100, tout simplement, on est
15:41 à 100% de biofuel.
15:43 - D'accord. Et qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
15:45 Il y a le B100, le biofuel, il y a
15:47 le gaz naturel, GNV. Qu'est-ce qu'il y a d'autre
15:49 encore comme alternative ?
15:51 - On a bien évidemment l'électrification du parc
15:53 qui est en train de se mettre en place. Depuis longtemps, sur les bus
15:55 et sur les cars, on a quand même
15:57 plusieurs centaines, voire
15:59 plus d'un millier de véhicules
16:01 pour le transport en commun de personnes aujourd'hui qui sont électrifiés.
16:03 Et l'arrivée de l'électrique
16:05 se met en place progressivement pour les camions.
16:07 Bien évidemment, pour des livraisons
16:09 d'abord en centre-ville, pour la collecte des ordures
16:11 ménagères, principalement. Et c'est
16:13 vrai que c'est une technologie qui se développe
16:15 normalement rapidement. - Et la question
16:17 qu'on se pose, évidemment, Nicolas Lenormand,
16:19 est-ce que les alternatives au diesel
16:21 sont viables économiquement ?
16:23 - Alors, tout dépend
16:25 de ce qu'on veut dire par "économiquement".
16:27 C'est-à-dire que, à partir du moment où
16:29 vous avez un
16:31 contribuable qui est prêt à payer pour qu'on lui ramasse
16:33 des ordures ménagères un peu plus chères,
16:35 et c'est vrai, je pense que ça va dans le sens
16:37 de ce qu'il nous a demandé. Il faut faire aussi un effort
16:39 financier pour accepter qu'on ait des technologies de transport
16:41 plus chères. Technologiquement, il n'y a
16:43 absolument aucun problème. C'est des choses qui sont
16:45 fiables, qui sont connues depuis longtemps,
16:47 pour l'électrique comme pour les biocarburants
16:49 d'ailleurs.
16:51 Il n'y a pas vraiment de problème,
16:53 si ce n'est le problème de coût. Donc, c'est vrai
16:55 que ça va être beaucoup plus facile pour le transport
16:57 en commun de personnes, pour les collectes, pour tout
16:59 ce qui va être, quelque part, orienté
17:01 vers le service public. Ça va être beaucoup
17:03 plus difficile de mettre des véhicules
17:05 électriques en concurrence avec des véhicules thermiques
17:07 pour du transport de marchandises. - Mais
17:09 l'objectif européen, alors, il n'est
17:11 pas encore fixé officiellement, contrairement aux
17:13 voitures, c'est de tendre, je cite l'objectif
17:15 européen, vers 90% de décarbonation
17:17 à l'horizon 2040.
17:19 Alors, vous dites que c'est réaliste,
17:21 techniquement, mais, je vais aller
17:23 chercher un peu, faire le poil à gratter,
17:25 l'électricité, il faut la produire.
17:27 Est-ce qu'on a la capacité de production
17:29 pour arroser en électricité
17:31 les 38 tonnes qui vont
17:33 aller d'un bout à l'autre de l'Europe,
17:35 les 19 tonnes qui vont faire les petits
17:37 trajets,
17:39 plus ensuite tout ce qu'il y a d'autre.
17:41 Est-ce que c'est crédible, est-ce que c'est possible ?
17:43 - Aujourd'hui,
17:45 ça ne pose pas de problème majeur.
17:47 Il n'y a pas de blocage sur la partie
17:49 production d'électricité, il ne faut pas oublier non plus qu'il y a beaucoup moins
17:51 de camions que de véhicules légers,
17:53 sur la route, et
17:55 ils ne vont pas faire le plein, en quelque sorte,
17:57 aux mêmes endroits.
17:59 Les usages vont être différents aussi, on ne va pas
18:01 du jour au lendemain prendre des camions
18:03 électriques pour faire du transport sur des longues distances.
18:05 - Ça, ce n'est pas pour l'horizon 2040 ?
18:07 - Non.
18:09 - Ça demande une électrification
18:11 à marche forcée, finalement.
18:13 - Excusez-moi ?
18:15 - Ça demande, ça nécessite une électrification
18:17 à marche forcée ?
18:19 - Oui, de toute façon, on a besoin d'aide.
18:21 Spontanément, les clients ne pourront pas aller
18:23 vers l'électrique sans aide de l'État, d'une façon ou d'une autre,
18:25 pour financer ou pour amortir
18:27 les coûts des investissements. Comme je vous le disais tout à l'heure,
18:29 c'est possible au niveau de certaines régies
18:31 ou de certaines municipalités, parce qu'elles sont prêtes
18:33 à faire l'effort sur les impôts locaux,
18:35 pour le domaine
18:37 public et pour les transporteurs
18:39 qui seront en concurrence quelques fois même avec d'autres
18:41 acteurs européens, ça va être beaucoup plus compliqué.
18:43 - Et vous, en tant qu'oprésident du groupe
18:45 Le Normand et président du métier véhicules
18:47 industriels chez Mobilians, vous êtes
18:49 plutôt optimiste pour cette transition, on va dire,
18:51 énergétique ?
18:53 - Oui, on a toujours connu, en fait,
18:55 c'est l'économie qui va suivre.
18:57 Encore une fois, si l'industrie
18:59 est le cœur d'un pays,
19:01 à n'en pas douter, le transport,
19:03 c'est le sang du pays. Donc, de toute façon,
19:05 c'est inévitable et on est à un usage
19:07 B2B. On est vraiment au cœur de l'économie.
19:09 Donc, il n'y a pas de raison, à partir du moment
19:11 où tous les acteurs de l'économie du pays sont
19:13 prêts à faire le pas pour aller vers l'électrique
19:15 et pour décarboner le transport,
19:17 il n'y a pas de raison qu'on n'y arrive pas.
19:19 - Merci beaucoup. - Merci Nicolas Le Normand, je rappelle,
19:21 président du métier véhicules industriels
19:23 chez Mobilians. Qu'au président du groupe
19:25 Le Normand, restez avec nous dans quelques
19:27 instants. - On va voir votre président,
19:29 le président de Mobilians, Francis Bartholomew,
19:31 on ne quitte pas Mobilians ce soir.
19:33 - Vous savez, des zones à faible émission.
19:35 - Oui, puisqu'il y avait aujourd'hui une conférence
19:37 débat où il s'est dit, a priori,
19:39 c'est mon petit doigt qui me le dit, beaucoup de choses.
19:41 Restez bien avec nous dans les vraies voies qui font rouler la France
19:43 sur Sud Radio, bien évidemment.
19:45 - À tout de suite. - Sud Radio, les vraies voies
19:47 qui font bouger la France. 19h20,
19:49 les vraies voies qui font rouler
19:51 la France. - Et bienvenue
19:53 dans les vraies voies qui font rouler
19:55 la France. Comme tous les jeudis,
19:57 on parle des zones à faible
19:59 émission qui, il faut-il
20:01 rappeler, concernent toutes les
20:03 agglomérations de plus de 150 000 habitants.
20:05 Nous sommes en compagnie de Francis
20:07 Bartholomew, président de
20:09 Mobilians, qui organise donc
20:11 aujourd'hui une grande conférence
20:13 débat sur les ZF.
20:15 Philippe. - Francis Bartholomew,
20:17 bonsoir. - Bonsoir.
20:19 - C'est très Mobilians ce soir.
20:21 On avait Nicolas Le Normand juste avant vous.
20:23 Alors, tout d'abord, parlez-nous de la conférence
20:25 débat qui a eu lieu aujourd'hui.
20:27 - Alors, elle a lieu encore
20:29 actuellement. Elle n'est pas terminée.
20:31 - Oui. - Elle
20:33 a regroupé environ 400
20:35 personnes avec, bien sûr,
20:37 nos professionnels
20:39 de la région Île-de-France, puisque c'est à eux qu'on
20:41 s'adressait dans un premier temps.
20:43 Mais ensuite, on a étendu, effectivement,
20:45 à toutes les professions
20:47 qui nous rejoignent.
20:49 Il y a les transporteurs, par exemple, ce soir, qui sont très
20:51 intéressés. Il y a aussi
20:53 les gens qui représentent des services
20:55 publics, des délégués généraux,
20:57 des représentants des ministères.
20:59 Donc, on a voulu étendre relativement fort.
21:01 L'idée globale était sur 2 points.
21:03 Le premier point, c'était
21:05 de faire un point sur
21:07 les Français et la
21:09 mobilité, et quels sont
21:11 les enjeux réels face
21:13 aux délégations environnementales liées
21:15 aux Eiffel. Voilà, c'est un vrai sujet.
21:17 Je pense que...
21:19 Si je me permets
21:21 de donner une avancée de résultats...
21:23 - Allez-y, allez-y, avec plaisir, justement.
21:25 - Dévoilez-nous ça, monsieur Draniot.
21:27 - Clairement, on a l'impression
21:29 qu'on veut aller
21:31 beaucoup plus vite,
21:33 faire des obligations,
21:35 des textes, sans
21:37 qu'on ait vraiment analysé
21:39 quelles étaient les conséquences
21:41 directes de toute prise de décision. C'est là le vrai sujet.
21:43 Je crois que personne, aujourd'hui,
21:45 ne met en cause
21:47 une réflexion en 2050
21:49 décarbonée, en 2030, sur laquelle
21:51 on améliore considérablement l'état sanitaire
21:53 d'un parc roulant. Mais à un moment donné,
21:55 il faut tenir compte que
21:57 les obligations
21:59 qui sont complétores dans notre
22:01 pays, qui sont des normes permanentes,
22:03 qui sont des obligations, sont faites
22:05 dans un cadre où, effectivement, on n'a pas
22:07 entendu quelque part quelles étaient les conséquences
22:09 à la fois sociales et sociétales,
22:11 voire économiques,
22:13 des prises de décision de l'État. Ça, c'est
22:15 vraiment un problème. Et les professionnels, eux,
22:17 tous les jours, chaque jour, voient les sujets.
22:19 - Vous en avez parlé, justement, représentant des pouvoirs publics
22:21 présents sur place ? - Bien sûr.
22:23 - Et qu'est-ce qu'ils nous ont répondu ?
22:25 - C'est pas d'aujourd'hui que la position
22:27 de Mobilion, c'est d'une manière générale, mais encore
22:29 plus, bien sûr, sur les EDF,
22:31 et pas celle de dire, attendez voir,
22:33 donnons un peu de temps au temps, réfléchissons
22:35 un petit peu, laissons digérer
22:37 l'ensemble des choses.
22:39 On n'est pas, quand même, dans une urgence
22:41 par rapport à l'univers
22:43 qui nous entoure, notamment les autres
22:45 pays. On n'est pas dans les plus mauvais
22:47 aujourd'hui sur la lutte contre le réchauffement climatique
22:49 et les émissions de particules fines.
22:51 Pourquoi faut-on pouvoir toujours faire
22:53 beaucoup mieux que les autres ? Pourquoi vouloir faire
22:55 quelque chose de plus
22:57 contraint chez nous, alors qu'en définitive,
22:59 on voit bien qu'ailleurs, les choses ne se passent pas ?
23:01 Je vais vous dire,
23:03 est-ce qu'on va empêcher quelqu'un,
23:05 une mère de famille, avec sa voiture,
23:07 qui t'inquiète, toi, demain, de ne pas pouvoir aller
23:09 à l'école quelque part, alors que nos amis
23:11 allemands, demain, vont rouvrir pendant 10 ans des centrales
23:13 à charbon ? Expliquez-moi le sujet.
23:15 Où est la pollution ? Les gens ne comprennent pas.
23:17 C'est ça qu'on demande aujourd'hui.
23:19 On a une position
23:21 assez de dialogue, si vous voulez.
23:23 On comprend très bien qu'il faut aller d'un point A à un point B,
23:25 mais de ce point
23:27 à un point B, il faut qu'on y aille avec
23:29 des normes qui soient susceptibles
23:31 de correspondre. Aujourd'hui,
23:33 une ZFE, les personnes qui, demain,
23:35 financièrement, peuvent
23:37 contracter une voiture neuve, une voiture électrique,
23:39 n'auront pas de problème. On voit bien que les gens
23:41 qui vont être les plus concernés, qui ne pourront pas y aller,
23:43 c'est déjà les gens qui ont les plus flabbes revenus.
23:45 Si on s'abaisse
23:47 de tout l'artisanat aujourd'hui, qu'il y a des voitures
23:49 assez anciennes,
23:51 voire pour leur métier,
23:53 ne pourront pas demain non plus répondre aux besoins.
23:55 On voit bien que là,
23:57 c'est tout un ensemble aujourd'hui qui a manqué
23:59 de cohésion, de réflexion,
24:01 et de vouloir aller beaucoup plus vite.
24:03 Mon grand-père dans le temps, plus vite que la musique,
24:05 alors qu'en définitive, il y a des réalités.
24:07 Francis Bartholome, parlons des réalités.
24:09 38% des véhicules
24:11 vont être exclus du parc automobile d'ici
24:13 deux ans. Le parc automobile
24:15 de Forêt-en-France est vieilli
24:17 et 36% des personnes
24:19 qui ont des voitures non compatibles
24:21 ZFE n'ont pas les moyens d'en changer.
24:23 Que vont-ils devenir ?
24:25 Des piétons, comme de Funès dit à Bourville
24:27 après l'accident dans le Corneau ?
24:29 Vous êtes en train de donner des chiffres
24:31 extrêmement illustrés, ce que j'étais en train
24:33 de dire. C'est-à-dire qu'on ne peut pas
24:35 aller sous une situation qui révèle
24:37 des impossibilités. Sinon,
24:39 on va avoir des
24:41 révoltes, une nouvelle fois, sociétales.
24:43 Les gens ne vont pas accepter ce genre de choses.
24:45 Parce qu'il y a une autre statistique
24:47 qui dit qu'aujourd'hui, près d'un Français sur deux,
24:49 il ne sait pas ce que c'est qu'une ZFE, il ne sait même pas
24:51 quel est le montant, la valeur de son critère
24:53 de sa voiture. Donc il y a vraiment des choses
24:55 qui sont à avoir. Et puis,
24:57 vous savez, on mélange un peu tout.
24:59 Les critères sur les voitures
25:01 sont des critères qui ont été faits pour les émissions
25:03 de CO2. Quand vous êtes en ville,
25:05 le vrai problème n'est pas l'émission de CO2.
25:07 Ce n'est pas le réchauffement climatique. Le vrai problème,
25:09 c'est la qualité de l'air, les respirations,
25:11 les inhobits, les particules fines.
25:13 Les gens ne comprennent plus rien. On a l'impression
25:15 que les politiques, quand ça les arrange, parlent de réchauffement
25:17 climatique. Et quand ça ne les arrange pas,
25:19 on parle effectivement de pollution de l'air
25:21 et des millions de morts faits par les voitures.
25:23 On voit bien que là, il y a quelque chose qui...
25:25 Moi, ce qui nous fait réfléchir
25:27 à Mobilion, de manière plus générale, si vous le permettez,
25:29 c'est qu'on se demande
25:31 ce qui est derrière cette puissance
25:33 financière qu'on a poussée si vite.
25:35 L'ensemble de nos autorités allaient
25:37 être à tout électrique obligatoire, au-delà
25:39 de toute capacité de suivi de l'industrie
25:41 et de s'en tenir compte
25:43 des besoins réels des automobilistes.
25:45 On se demande qui a poussé ça derrière.
25:47 - Et vous avez une petite idée
25:49 de la réponse ou pas ?
25:51 - On commence à avoir quelques petites idées.
25:53 C'est des macro-économiques. On se demande si
25:55 effectivement, certaines tensions
25:57 de l'ordre des États-Unis, éventuellement
25:59 de la Russie ou autres... Les ONG,
26:01 il faut bien qu'à un moment donné, ils vivent aussi. Il faut bien
26:03 qu'il y ait des gens qui les nourrissent et qui les financent.
26:05 Mais on vous en dira un peu plus.
26:07 Parce qu'on travaille sur le sujet actuellement.
26:09 On veut essayer de comprendre.
26:11 Ce genre de choses. Parce qu'il n'y a pas
26:13 de logique, si vous voulez, par rapport à ça.
26:15 Alors que maintenant, je pense
26:17 qu'il faut qu'on arrive à
26:19 freiner les choses.
26:21 On veut garder contact avec
26:23 les autorités de l'État. Et on veut essayer
26:25 de trouver des solutions pour affaire
26:27 à ces NFE. Inévitablement,
26:29 elles existeront. Mais dans quelle
26:31 mesure, dans combien de temps et comment,
26:33 dans quel respect de nos concitoyens
26:35 et de nos automobilistes ? Dans quel respect
26:37 de l'ensemble de nos sociétés ? Je pense que là,
26:39 il faut donner un certain nombre d'éléments de réponse,
26:41 rassurer tout le monde, expliquer
26:43 réellement la vérité des choses.
26:45 Et puis peut-être qu'on pourra avancer.
26:47 Ce que j'ai peur, c'est qu'on ait de nouveau
26:49 une révolte contre les gens qui vont être directement
26:51 concernés parce qu'ils ont une voiture de critère
26:53 3 aujourd'hui, qui représente énormément
26:55 de voitures, qui sont des voitures... - Ils reculeront peut-être
26:57 à ce moment-là. - Et ces gens-là,
26:59 on va dire que ce n'est pas possible. Il n'y aura pas
27:01 de respectabilité du sujet. Ce n'est pas possible.
27:03 - Francis Bartholomé, quelles sont les propositions
27:05 de mobiliance ?
27:07 - La proposition de mobiliance, elle est très claire.
27:09 Dans un premier temps, on arrête
27:11 de faire en sorte
27:14 que les gens puissent être pénalisés,
27:16 voire avoir des procès de circulation.
27:18 Ça, c'est la première chose. La deuxième,
27:20 c'est qu'on reprenne systématiquement dans les
27:22 différentes agglomérations concernées
27:24 les sujets qu'on regarde, les parcs roulants,
27:26 les flux des voitures, et qu'avec les
27:28 américains, on redéfinisse effectivement ces zones.
27:30 Un centre-ville
27:32 aujourd'hui qui est pratiquement piétonnier,
27:34 on peut le comprendre qu'inévitablement, on peut
27:36 avancer dans ce genre de choses.
27:38 Si c'est une ZF à la parisienne
27:40 où globalement c'est l'ensemble des territoires,
27:42 y compris la 86, on voit bien que c'est déraisonnable.
27:44 Donc on se dit qu'il y a des choses raisonnables.
27:46 On comprend qu'à un moment donné,
27:48 on doit donner la capacité à des villes
27:50 d'être plus propres, de voir peut-être
27:52 un certain nombre de véhicules électriques
27:54 qui sont destinés à des utilisations
27:56 urbaines, quotidiennes, mais
27:58 on voit bien que les trafics d'une manière générale,
28:00 il faut absolument prendre le temps nécessaire
28:02 pour y réfléchir, et ça c'est la position
28:04 de Mobilius. On rencontre les élus...
28:06 - Est-ce que vous n'avez pas envie d'aller voir justement
28:08 ces élus, les pouvoirs publics, et leur dire
28:10 "mais écoutez, asseyons-nous autour
28:12 d'une table et remettons tout à plat".
28:14 - Au niveau national, je vais prendre un exemple,
28:16 allez, à 60 km d'écart, vous avez
28:18 une ZF à Marseille et une autre
28:20 à Toulon, mais les règles, on peut peut-être pas...
28:22 Un chef d'entreprise, il peut aller
28:24 avec ses véhicules de livraison à Marseille, mais pas
28:26 à Toulon, au contraire, c'est huburois,
28:28 c'est Kafka. - Ecoutez, ce qu'il faut...
28:30 ce qu'il faudrait... comprenez très
28:32 bien que les règles, c'est quoi les règles ? C'est pas une
28:34 interdiction, c'est-à-dire que si effectivement
28:36 c'est un problème de... c'est un problème de
28:38 NOX, c'est un problème de respiration, c'est un
28:40 problème qui sont des particules
28:42 fines, il y a des normes obligatoires. Ce qu'on va
28:44 faire à Mobilius, ce qu'on va essayer de faire, c'est
28:46 ce qu'on va appeler nous, de manière générale,
28:48 un terme assez absurdement qui s'appelle
28:50 "déco-entretien". Si à un moment donné, les
28:52 normes sont respectées dans une ville, ce qui
28:54 se passe dans une ville comme Reims, par exemple,
28:56 on s'est aperçu que les émissions de NOX étaient
28:58 aujourd'hui tombées en dessous
29:00 des limites autorisées.
29:02 À partir du moment où on est moins mieux
29:04 que les limites et qu'on ne dépasse pas,
29:06 on est capable de reporter la mise en place de la
29:08 ZF1, soyons concrets, soyons précis.
29:10 Je pense qu'il faut regarder les
29:12 situations, essayer de trouver des solutions
29:14 intelligentes par rapport à ça, le dogmatisme
29:16 de dire "quel type de voiture,
29:18 tel type, tel type". Je vais vous donner un autre
29:20 exemple. On est en train de travailler actuellement sur
29:22 la notion de la qualité
29:24 des émissions des voitures. On s'aperçoit
29:26 que des voitures qui sont des critères
29:28 3, donc des voitures un peu plus anciennes,
29:30 qui sont régulièrement entretenues,
29:32 qui passent leur contrôle
29:34 permanent, aujourd'hui émettent moins
29:36 de particules fines et de NOX qu'une voiture
29:38 critère 1 ou critère 2, qui sont pratiquement
29:40 neuves, et qu'aujourd'hui les constructeurs n'ont pas fait
29:42 le nécessaire. Donc on voit bien que ce n'est même pas une notion
29:44 de critère. Il va falloir qu'on redéfinisse, et je
29:46 pense qu'on est à l'aube de le faire,
29:48 la définition des vidéocritères. On doit
29:50 revenir à ça. Il doit y avoir des voitures
29:52 qui ont une capacité à rentrer dans une zone
29:54 parce qu'elles sont régulièrement entretenues,
29:56 qu'elles ont des capacités à faire.
29:58 Voilà, c'est tout ça qu'on essaye d'expliquer
30:00 pour essayer de trouver des solutions.
30:02 Le message a été entendu, il est passé
30:04 en tout cas en direct sur Sud Radio. Merci.
30:06 Et bonne fin de conférence débat.
30:08 Oui, merci Francis Bartholomé.
30:10 Merci beaucoup. Restez avec nous, dans
30:12 quelques instants on va parler des taxis
30:14 G7 qui nous diront
30:16 qu'une profession, la profession
30:18 se féminise. Figurez-vous que,
30:20 je ne sais pas si vous le saviez, 3%
30:22 des taxis G7 sont conduits par des
30:24 femmes. Et ils veulent passer à 10%.
30:26 Et on va avoir avec nous le directeur du
30:28 réseau G7, Laurent Guiral, et Annie Sadini
30:30 qui est chauffeureuse de
30:32 taxi.
30:34 Et oui, pour cette dernière partie des vraies voix
30:36 qui font rouler la France, on va parler de
30:38 chauffeur E, c'est pas de l'écriture
30:40 inclusive, mais de chauffeur femme de taxi,
30:42 une profession qui se féminise
30:44 et qu'il fallait bien lancer
30:46 avec ce tube du groupe Taxi Girl.
30:48 Ça ne s'invente pas. Et oui, parce que sur
30:50 14 200 voitures,
30:52 les deux tiers à Paris d'ailleurs,
30:54 et bien savez-vous que
30:56 3% des taxis G7 sont
30:58 conduits par des femmes.
31:00 L'objectif de l'entreprise est même
31:02 de porter la proportion à
31:04 10% d'ici 2030.
31:06 Bonne chose, les taxis G7
31:08 qui transportent 20
31:10 millions de passagers par an.
31:12 Avec nous, Laurent Guiral,
31:14 directeur du réseau G7, bonsoir.
31:16 Bonsoir. Bonsoir Laurent.
31:18 Et Annie Sadini, chauffeureuse,
31:20 parce qu'on ne dit pas chauffeuse, chauffeur de taxi
31:22 G7, bonsoir. C'est ça, exactement.
31:24 On va commencer avec vous, Laurent Guiral.
31:26 97% des
31:28 chauffeurs sont des hommes et vous avez décidé
31:30 chez G7 de féminiser la profession.
31:32 Pourquoi ?
31:34 Parce qu'on a fait le constat que
31:36 dans d'autres secteurs du transport,
31:38 dans les entreprises du transport, on avait une
31:40 proportion de femmes qui était beaucoup
31:42 plus élevée que les 3% qu'on affiche aujourd'hui
31:44 au sein de notre flotte G7.
31:46 RATP 20% par exemple.
31:48 Et donc on s'est dit, pourquoi ?
31:50 Pourquoi est-ce que nous n'avons que
31:52 3% de femmes chauffeurs ? Donc on a interrogé
31:54 nos femmes chauffeurs. 9700
31:56 chauffeurs sur Paris-Ile-de-France,
31:58 3%, on a interrogé nos 300 femmes
32:00 chauffeurs et à notre grande surprise,
32:02 elles nous ont expliqué qu'elles étaient plutôt
32:04 satisfaites de la façon dont elles exerçaient leur profession,
32:06 de la santé en sécurité, pour 95% d'entre elles.
32:08 Pour 83% d'entre elles,
32:10 elles étaient parfaitement heureuses
32:12 au contact de nos clients, parce qu'elles cherchent le contact
32:14 client, et que dans 93%
32:16 des cas, c'était
32:18 un métier qu'elles exerçaient suite à
32:20 une reconversion et sur conseil
32:22 d'un proche. Donc on s'est dit, c'est pas possible,
32:24 on va tordre le coup
32:26 à cette idée préconçue, selon laquelle
32:28 le taxi serait une profession réservée
32:30 aux hommes.
32:32 Alors à Nyssa, on va, oui, demander.
32:34 Vous êtes chauffeureuse de taxi.
32:36 Tout à fait.
32:38 Comment êtes-vous devenue chauffeur de taxi, et ce métier,
32:40 on sent que vous l'aimez beaucoup, racontez-nous tout.
32:42 Alors en fait,
32:44 c'est une reconversion.
32:46 Oui. Parce qu'avant, j'étais directrice commerciale.
32:48 Ah oui !
32:50 Et donc, c'est mon frère,
32:52 KD, qui, pardon,
32:54 qui a passé
32:56 l'examen de taxi,
32:58 qui, malheureusement pour lui,
33:00 n'a pas pu faire ce métier.
33:02 Donc quand j'ai décidé de le faire,
33:04 il m'a encouragée, en fait.
33:06 Du coup, c'est vous qui avez finalement, voilà,
33:08 réalisé l'ambition du frère.
33:10 Oh ça alors !
33:12 Et je me sens très très bien dans ce métier-là.
33:14 Alors, vous avez mis en place
33:16 un accompagnement des femmes
33:18 dans le métier. Comment est-ce que vous avez fait,
33:20 Laurent Guiral ?
33:22 Alors, on a déjà mis en place tout un dispositif
33:24 pour mieux
33:26 les attirer. C'est-à-dire pour faire savoir
33:28 aux femmes qui sont aujourd'hui en interrogation
33:30 par rapport à leur avenir professionnel,
33:32 pour leur faire savoir que finalement...
33:34 Et ça recrute. Et vaincre les préjugés, évidemment.
33:36 Ça ne devait pas être simple. Il a fallu faire du marketing,
33:38 autre guillemot. Donc on a beaucoup plus communiqué,
33:40 beaucoup plus mis en avant nos femmes
33:42 chauffeurs de taxi dans nos communications,
33:44 G7. Et puis,
33:46 on a mis en place tout un tas de dispositifs pour bien
33:48 leur faire savoir que ce métier-là
33:50 leur est accessible.
33:52 On fait beaucoup plus la promotion
33:54 de la profession. On va organiser des journées
33:56 portes ouvertes. On va prendre
33:58 des contaches auprès d'associations de reconversion,
34:00 auprès des acteurs
34:02 de l'emploi de façon plus générale.
34:04 On a activé un dispositif de parrainage
34:06 parce que, comme je vous le disais tout à l'heure,
34:08 souvent, les femmes qui accèdent
34:10 à la profession ont dans leur entourage proche
34:12 quelqu'un qui exerce la profession.
34:14 Ou qui a failli, dans le cas de Nissa.
34:16 Et donc, on va dire à nos propres chauffeurs
34:18 qu'ils ont tout intérêt à nous parrainer
34:20 au sein de leur entourage des gens qui seraient
34:22 susceptibles d'être intéressés
34:24 par la profession. Voilà. Donc, on est
34:26 tous les acteurs. Les écoles, les associations
34:28 de reconversion, etc.
34:30 Et on met beaucoup plus en avant nos femmes
34:32 chauffeurs de taxi dans nos communications. - A Nissa,
34:34 on a compris que ça vous a tenté assez
34:36 rapidement. Vous aviez quand même
34:38 des préjugés, une femme, voilà,
34:40 dans les taxis, les questions de sécurité,
34:42 j'en sais rien. - Justement, ce que je voulais
34:44 c'est prouver qu'une
34:46 femme était aussi capable
34:48 d'être chauffeur de taxi.
34:50 Justement. - Mais il y avait
34:52 quand même ce côté où il fallait prouver que les femmes
34:54 étaient capables de faire ce métier.
34:56 - De toute façon, chaque jour, on est obligés
34:58 aussi de prouver que... - Moi, tous les jours
35:00 avec Philippe, hein, vous savez,
35:02 il essaye de me couper la parole tout le temps, mais...
35:04 - Pardon !
35:06 J'appelle mon avocat.
35:08 - Pardon.
35:10 - Donc, non, effectivement, chaque jour,
35:12 on doit prouver aussi que nous sommes
35:14 aussi capables qu'un homme.
35:16 - Bien sûr. - Mais A Nissa, vous êtes ambassadrice.
35:18 - Oui, tout à fait. - Désolé, on vous a
35:20 pas appelé son excellence ou
35:22 sa fameuse ambassadrice. - Ouais.
35:24 - C'est quoi une ambassadrice chez G7 ?
35:26 - En fait, on est là pour représenter
35:28 la flotte
35:30 féminine, en fait.
35:32 On...
35:34 On est là aussi pour
35:36 aider aussi nos
35:38 collègues femmes.
35:40 Il n'y a pas que ce travail-là,
35:42 justement, de montrer
35:44 qu'une femme peut être aussi
35:46 chauffeur de taxi, mais il y a une aide,
35:48 une entraide aussi derrière, qui est très importante.
35:50 - Oui. - Et c'est pour ça qu'on est là.
35:52 C'est pour justement entraider
35:54 et motiver les femmes
35:56 à rentrer dans ce métier-là.
35:58 - Laurent Guiral, quand on gère, vous les réagir avant la question.
36:00 - Pour illustrer le propos
36:02 d'A Nissa, on a mis en place un dispositif de
36:04 mentoring. Donc, les femmes chauffeurs
36:06 accueillent et accompagnent les nouvelles
36:08 femmes chauffeurs, parce que le terrain, ça s'apprend.
36:10 - Oui. - C'est comme tous les métiers.
36:12 Et puis, on leur met en place
36:14 un numéro dédié. Et on organise
36:16 choses qu'on faisait beaucoup moins
36:18 avant, mais qu'on fait beaucoup plus aujourd'hui.
36:20 On organise des rencontres régulières
36:22 entre femmes chauffeurs de taxi. Vous savez, le métier
36:24 de chauffeur de taxi, de façon générale, c'est un métier
36:26 solitaire. - Oui, c'est vrai.
36:28 - Parce que quand on n'a pas un client à bord, on est tout seul dans sa voiture.
36:30 - Et on a su de radio.
36:32 - Et on a su de radio, évidemment.
36:34 Et on sait
36:36 qu'on a besoin de se rencontrer entre collègues,
36:38 de parler, donc on leur donne plein d'occasions.
36:40 - Mais Laurent Guimal, pourquoi il y a une spécificité
36:42 de rencontre entre femmes ?
36:44 Est-ce que le métier de chauffeur de taxi,
36:46 il n'est pas le même que vous soyez une femme ou un homme ?
36:48 - Si, il est exactement le même.
36:50 Mais nous, on a décidé d'accompagner
36:52 spécifiquement nos femmes chauffeurs.
36:54 Et on sait qu'elles ont besoin, comme tous les
36:56 chauffeurs, de discuter entre elles.
36:58 Et de faire part de la façon dont elles exercent
37:00 leur métier. Et on leur donne
37:02 l'occasion de le faire le plus souvent possible. - Il y a des questions
37:04 spécifiques liées aux femmes, parce que c'est vrai
37:06 qu'on en a souvent parlé dans l'actualité.
37:08 Parfois, quelques petites
37:10 agressions, entre guillemets, même verbales,
37:12 des clients éméchés, je ne sais pas.
37:14 Ça arrive, ça arrive. Et quand on est une femme,
37:16 est-ce que c'est plus compliqué, Anissa ?
37:18 - Pour ma part, j'ai
37:20 jamais eu de clients
37:22 qui étaient,
37:24 on va dire...
37:26 - C'est assez éclectique comme profession, parce que vous étiez
37:28 directrice commerciale, vous êtes devenue chauffeur
37:30 de taxi. Quel est le profil ?
37:32 Il n'y a probablement pas un profil. - C'est l'avolation clientèle,
37:34 en fait. - Oui, c'est sûr.
37:36 Le profil des femmes qui deviennent
37:38 chauffeurs de taxi, qui rentrent chez G7, c'est quoi ?
37:40 C'est plutôt des femmes de 40 ans, 50 ans,
37:42 qui viennent du quartier, de la Lucie ?
37:44 - Oui, en général, elles ont
37:46 entre 30 et 40 ans. - C'est ça.
37:48 C'est à peu près la quarantaine.
37:50 Et c'est souvent des parcours
37:52 de femmes qui ont exercé des métiers dans le domaine des services
37:54 et de la clientèle, que ce soit la restauration...
37:56 Voilà. Donc, ce sont
37:58 des femmes qui nous expliquent
38:00 rechercher le contact client.
38:02 Et de ce point de vue-là, je crois qu'elles sont
38:04 plutôt bien servies.
38:06 Ça se passe globalement avec
38:08 notre clientèle très très bien.
38:10 - Et votre clientèle apprécie en particulier d'avoir des femmes chauffeurs de taxi ?
38:12 - Je vais faire de l'autoflagellation
38:14 pour nous, les hommes. Ça ne vous ennuie pas ?
38:16 Laurent ?
38:18 Non, non. Dans un métier où il y a 97%
38:20 d'hommes, comment est-ce qu'ils ont
38:22 réagi quand vous leur avez dit "ben écoutez,
38:24 il y a 3% de femmes, on va passer à 10%" ?
38:26 - Vous savez, les hommes qui sont sur le terrain
38:28 savent que les femmes savent faire le métier.
38:30 Et il y a une
38:32 solidarité naturelle sur le terrain,
38:34 et une entraide naturelle sur le terrain.
38:36 Et quand on dit aux hommes... Vous savez, on a
38:38 mis en place un comité qu'on a appelé G7
38:40 aux féminins, qui est composé
38:42 de chauffeurs, mais de chauffeurs
38:44 sans oeufs.
38:46 C'est-à-dire
38:48 qu'il y a des hommes qui se sont spontanément
38:50 inscrits pour travailler avec nous et pour travailler
38:52 avec les femmes. Au sein de ce comité,
38:54 il y a une forme de solidarité
38:56 professionnelle, quel que soit le genre.
38:58 - Anissa, est-ce que parfois les clients,
39:00 alors c'est peut-être de moins en moins,
39:02 peuvent être surpris d'avoir une
39:04 femme à bord tous les jours ?
39:06 - Qu'est-ce qu'on vous dit ? Il y en a qui refusent de monter ?
39:08 - Non, non, pas du tout.
39:10 - Ah mais ça peut arriver, des gens qui disent
39:12 "moi j'ai peur des fous", ça existe ma chère.
39:14 - Non, non, pas à ce niveau-là.
39:16 Mais ils sont surpris parce que je suis en van, en fait.
39:18 - Ah oui, vous êtes en van ?
39:20 En... en grand van ?
39:22 D'accord, effectivement.
39:24 Pour les mariagés, c'était rare, effectivement.
39:26 Non, ça j'avais compris. - C'est vrai qu'ils sont
39:28 surpris en général quand ils me voient au volant
39:30 du van.
39:32 Et ils me disent "ah, c'est pas commun".
39:34 Donc... mais ils sont
39:36 contents, enfin je veux dire,
39:38 ils sont pas surpris du tout.
39:40 - Et pour les femmes et les hommes aussi
39:42 qui veulent rejoindre G7, comme vous recrutez,
39:44 comment vous contacter ?
39:46 - Alors sur nos sites,
39:48 on a un site ouvert
39:50 qui s'appelle devenirchauffeurG7.fr
39:52 donc sur internet,
39:54 sans aucun problème, on est là
39:56 pour répondre à toutes les questions,
39:58 pour savoir comment on fait pour rejoindre la flotte G7
40:00 et devenir chauffeur de taxi de façon
40:02 plus générale. - Ecoutez, ça donne vraiment
40:04 envie de prendre le taxi avec vous.
40:06 - Fais-moi convertir, non ?
40:08 - Vous êtes la bienvenue.
40:10 - Merci, non, je suis pas sûre
40:12 que ma conduite soit adéquate, mais bon
40:14 voilà, merci Laurent Guiral,
40:16 merci Anissa Dinik
40:18 d'avoir été avec nous, et on se retrouve
40:20 demain à 17h
40:22 pour les vraies voix. Tout de suite, on va
40:24 parler de votre argent en Conseil de Famille avec Stéphane
40:26 Moller, et dans le Loft Music, Yvan Cujous
40:28 reçoit Corinne Lord-Espéranza
40:30 et Emmanuel Virault. A demain 17h ?
40:33 Absolument, à demain.