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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:05 Seulement 25% des français font confiance à l'exécutif pour lutter contre l'insécurité
00:00:11 et la délinquance du quotidien.
00:00:13 Parmi cette délinquance, la multiplication des rodéos.
00:00:17 Véritable fléau, symptôme de l'impuissance de l'État.
00:00:20 Vous entendrez dans cette émission un témoignage édifiant, celui d'un homme roué de coups,
00:00:25 blessé au couteau pour avoir tenté de stopper un rodéo.
00:00:30 Après la locution d'Emmanuel Macron, une soirée de contestation, concert de casserole,
00:00:35 mais pas seulement, avec une volonté également de multiplier les actions autour des déplacements
00:00:40 du président de la République.
00:00:42 Et puis, mieux lutter contre les fraudes fiscales et sociales.
00:00:46 On entend ce refrain depuis des années, mais qu'en est-il réellement ? Révélation
00:00:50 dans le livre d'Agnès Verdier-Molligny, auteure de Où va-t-on ? Notre argent, elle
00:00:54 sera notre invitée à partir de 13h.
00:00:56 Voilà pour le programme, merci d'être avec nous.
00:00:59 Je vous présente nos invités dans quelques instants.
00:01:01 Tout d'abord, le journal.
00:01:02 Bonjour à vous, Mickaël Dorian.
00:01:04 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:06 Et à la une de l'actualité, le vide, le néant, les réactions sévères continuent
00:01:11 de pleuvoir après la locution hier soir d'Emmanuel Macron, ce matin Clémentine Autain de la
00:01:16 Nupes et Julien Audoul du Rassemblement national n'ont pas mâché leur mot à l'encontre
00:01:20 du chef de l'État.
00:01:21 Je vous propose de les écouter.
00:01:22 Les 100 jours, chez moi, ça se termine souvent par Waterloo.
00:01:26 Et c'est vrai qu'on a perdu un an, un an où le président de la République n'a déjà
00:01:32 pas compris le message des législatives, c'est-à-dire qu'on lui avait demandé, les
00:01:35 Français lui avaient demandé un changement de cap, un changement de politique.
00:01:38 Depuis hier, je suis admirative de voir le temps passer sur toutes les antennes à commenter
00:01:42 le vide.
00:01:43 C'est un exercice qui n'est pas forcément évident, même si c'est un vide signifiant.
00:01:47 Et vous aurez remarqué que sur les 13 minutes d'allocution du président de la République,
00:01:51 seules deux minutes ont été consacrées aux retraites.
00:01:54 Emmanuel Macron reçoit aujourd'hui les trois principales organisations patronales.
00:01:59 Elodie Huchard, bonjour.
00:02:00 Vous êtes devant l'Elysée avec Pierre-François Altermat.
00:02:03 Les syndicats auraient dû être présents, ils ont refusé l'invitation.
00:02:06 Quels sont les sujets au programme de cette rencontre ?
00:02:10 Oui, effectivement, vous le disiez, Mikaël, cette invitation avait été lancée par le
00:02:16 chef de l'État avant d'ailleurs la décision du Conseil constitutionnel.
00:02:19 Il avait dit qu'elle serait valable, quelle que soit la décision.
00:02:22 Mais les syndicats demandaient une période de décence et ne sont pas prêts à revoir
00:02:26 l'exécutif, au moins avant les manifestations du 1er mai.
00:02:29 Alors vous l'avez entendu hier, le chef de l'État veut faire du travail.
00:02:32 L'un des trois grands chantiers qu'il veut lancer en mettant en place un pacte de vie
00:02:36 au travail, il a demandé aux partenaires sociaux, jusqu'à la fin de l'année, pour pouvoir
00:02:40 le bâtir et le mettre en place.
00:02:42 Parmi les autres sujets, il l'a dit également hier, la question des salaires, de l'usure,
00:02:46 des carrières.
00:02:47 Et surtout, les patrons eux veulent revenir sur ce qui a été censuré par le Conseil
00:02:52 constitutionnel, notamment le CDI senior, puisque les patrons se posent la question
00:02:55 de l'emploi de ces personnes qui arriveront en fin de carrière.
00:02:58 La question aussi des salaires est sensible, parce que s'il doit y avoir hausse des salaires,
00:03:02 les patrons ne veulent pas que tout leur tombe dessus.
00:03:05 Évidemment, cette rencontre est une première étape pour Emmanuel Macron, parce qu'il
00:03:08 le sait, dans le cadre de sa future loi travail, il ne pourra pas faire sans le reste des syndicats.
00:03:13 Merci beaucoup Elodie Huchard.
00:03:15 En direct de l'Elysée, les images sont signées Pierre-François Altermat.
00:03:19 On vous en parlait hier à Brest.
00:03:21 Un homme a été poignardé après avoir demandé à des adolescents de mettre fin à un rodéo
00:03:26 bruyant.
00:03:27 Ça s'est passé dimanche dans le quartier Bellevue.
00:03:29 Fatigué par les nuisances sonores, il était allé au contact des délinquants pour leur
00:03:33 demander d'arrêter la victime, qui a témoigné au micro de CNews.
00:03:36 Les jeunes ont rasé les terrains de jeu, là où il y avait des enfants.
00:03:45 Je suis sorti, je leur ai demandé d'arrêter.
00:03:48 Ça ne leur a pas plu.
00:03:50 Ils m'ont dit "il n'y a pas de souci, on revient".
00:03:52 Ils sont revenus avec 20 jeunes, une batte de baseball, une lacrymo et un couteau.
00:03:56 Ils m'ont roué deux coups, juste devant chez moi.
00:04:01 Ça a duré une minute ou deux, et puis ils sont repartis dans la fouée.
00:04:07 Dans le reste de l'actualité à Paris, la mairie envisage d'abaisser la vitesse autorisée
00:04:12 sur le périphérique de 70 à 50 km/h.
00:04:15 Une mesure qui pourrait entrer en vigueur fin 2024 pour notamment réduire la pollution.
00:04:20 Et on vous a posé la question "êtes-vous pour limiter la vitesse à 50 km/h sur le
00:04:25 périphérique parisien ?" et visiblement les avis sont partagés.
00:04:28 Ils proposent la réduction à 50 km/h sur le périphérique, vous vous rendez compte ?
00:04:32 Ça va être encore des embouteillages, on n'en peut plus finir.
00:04:36 Pour moi je trouve ça plutôt une bonne idée au niveau du bruit et de la pollution.
00:04:39 Je sais que c'est contraignant pour les gens mais je trouve ça très bien.
00:04:43 On ne peut pas à 50, c'est quand même une voie rapide, donc ça dépend ce qu'ils veulent
00:04:50 placer.
00:04:51 Est-ce qu'ils veulent placer des feux ?
00:04:52 Honnêtement je pense que ça peut être une bonne chose peut-être parce qu'on entend
00:04:55 beaucoup d'accidents, notamment avec les deux roues.
00:04:56 Donc si abaisser la vitesse peut permettre de baisser par exemple la mortalité ou ne
00:04:59 serait-ce que les accidents non mortels, pourquoi pas.
00:05:01 Et puis le lancement de la fusée Starship est finalement reporté à jeudi.
00:05:06 Hier, le premier décollage de la plus grande fusée du monde développée par SpaceX pour
00:05:12 des voyages vers la Lune et Mars avait été stoppé à la dernière minute en raison d'un
00:05:17 problème technique.
00:05:18 La nouvelle fenêtre de tir est prévue pour jeudi matin depuis la base spatiale à l'extrême
00:05:23 sud du Texas, soit aux alentours de 15h30 heure française.
00:05:26 Et c'est la fin de ce journal, place à Midi News à présent avec vous Sonia Mabrouk et
00:05:32 vos invités.
00:05:33 Oui c'est bien moi, merci à vous Michel et nos invités.
00:05:37 Vous confirmez ? Ce n'est pas de chat GPT.
00:05:42 Bon merci d'être là.
00:05:44 Jour 1 des 100 jours.
00:05:46 Je compte ?
00:05:47 Ah oui, parce que 99.
00:05:48 Pour arriver à l'apaisement.
00:05:50 Alors 100 jours, évidemment tout le monde a relevé hier la référence historique mais
00:05:55 je me dis peut-être que finalement Waterloo ce n'était pas une défaite, peut-être
00:05:58 une défaite victorieuse.
00:05:59 Vous nous direz ce que vous en pensez.
00:06:01 Bonjour Florian Tardif.
00:06:02 Une défaite est une victoire.
00:06:04 Oh c'est joli ça.
00:06:05 Pour le camp adverse.
00:06:06 Tout à fait.
00:06:07 Il faut être philosophe, à part journaliste politique aussi.
00:06:10 Le philosophe de CNews, Florian Tardif.
00:06:12 Philippe Guybert est en train de camberger sur le 100 jours.
00:06:17 Je me souviens que le tsar est arrivé à Paris après Waterloo.
00:06:22 Donc j'avoue que je ne vois pas bien le côté victoire.
00:06:26 Mais voilà, pour quel camp ?
00:06:27 Pour qui ?
00:06:28 Pour le peuple, on va poser la question.
00:06:32 Pour les Français, bonjour à vous.
00:06:34 Michael Sadoon, merci d'être là.
00:06:35 Caroline Pélastre est également avec nous.
00:06:37 Bonjour.
00:06:38 Naïma M.
00:06:39 Fadel, bonjour.
00:06:40 Jérôme Jiménez, bonjour.
00:06:41 Merci de nous accompagner.
00:06:42 Porte-parole IDF, UNSA, Police.
00:06:44 Avant de parler de l'allocution d'Emmanuel Macron, même si cela fait partie des grands
00:06:49 chantiers, il a dit l'ordre, l'ordre républicain.
00:06:52 Et donc la lutte contre l'insécurité, eh bien il y a ce sondage qui ne va pas vraiment
00:06:57 vous surprendre.
00:06:58 Seulement 25 % des Français font confiance au gouvernement sur la question de la sécurité.
00:07:04 Je trouve ça, c'est vraiment, avant de parler de tous les autres sujets qui sont
00:07:08 majeurs, il n'y a pas de hiérarchie, mais c'est terrible parce que la sécurité, c'est
00:07:10 quand même le premier droit, le droit à la sécurité pour soi et sa famille.
00:07:14 Jérôme Jiménez, vous j'imagine, ça vous surprend peut-être encore moins que nous.
00:07:18 Ça nous surprend moins puisque de toute façon, avec cette vague de violence qui traverse
00:07:22 la France sur divers sujets, il n'est pas étonnant que les Français, le ressenti
00:07:27 des Français de ce sondage soit de cette nature.
00:07:31 Et c'est aujourd'hui, en fait, ce que constatent les policiers.
00:07:35 Ça se traduit tout simplement par ce sondage auprès des Français.
00:07:41 Et c'est pour ça, hier, quand le président de la République affirme et met en avant les
00:07:45 trois chantiers Philippe Guibert, dont celui de l'ordre républicain, comme si ça se
00:07:49 décrétait l'ordre et l'autorité, nous parlerons tout à l'heure des rodeos véritables
00:07:54 floues.
00:07:55 Je me demande comment ça peut être perçu pour une partie de la population assez importante
00:07:59 qui vit justement cette délinquance du quotidien.
00:08:01 Oui, c'est sûrement perçu comme un discours de plus, comme une communication de plus qui
00:08:06 ne serait pas forcément suivie d'actes concrets, de changements réels dans la vie quotidienne.
00:08:11 C'est quand même une des rares fois où le président de la République a abordé ce
00:08:14 sujet.
00:08:15 On ne peut pas dire que ce soit son sujet privilégié.
00:08:17 C'est-à-dire qu'au bout de six ans, pourquoi pas, il était temps.
00:08:20 Il reste encore quatre ans, mais c'est pas mal de s'y intéresser au bout de six ans.
00:08:25 Je trouve que pour Gérald Darmanin, ce n'est pas un sondage formidable parce que Gérald
00:08:29 Darmanin est omniprésent médiatiquement.
00:08:31 Il communique beaucoup, il s'agit de beaucoup, mais on n'a pas l'impression que les Français
00:08:38 y croient beaucoup puisque sur la sécurité, ils ne font pas confiance au gouvernement.
00:08:42 Alors sécurité au gouvernement, c'est un peu lui.
00:08:44 Vous avez raison, sauf que vous oubliez l'autre pan essentiel et je pense que c'est lié
00:08:48 dans ce sondage.
00:08:49 Évidemment, je pense que là, il y a beaucoup de choses à dire.
00:08:52 D'ailleurs, ce qui ressort de ce sondage, ce sont bien évidemment les faits de violence
00:08:56 qui sont condamnés par les Français, mais c'est également la demande de plus d'interpellations
00:09:03 et que les personnes interpellées soient jugées rapidement.
00:09:06 C'est ce qu'il faut lire à travers ce sondage.
00:09:08 En réalité, les Français demandent quelque chose qui est tout à fait normal pour eux,
00:09:12 c'est-à-dire une tolérance zéro pour ceux qui sont fautifs, qui commettent les troubles
00:09:16 et qui empêchent une grande partie, et souvent cette population qui subit la double peine.
00:09:20 Évidemment, on en a parlé hier, Emmanuel Macron, dans les quartiers difficiles, les
00:09:24 campagnes, on va améliorer la vie.
00:09:25 C'est beau.
00:09:26 Il y a des mesures qui sont prises.
00:09:29 On ne peut pas dire que Gérald Darmanin ne se soit pas cessé du sujet.
00:09:32 Ils ont prévu 200 nouvelles brigades de gendarmerie partout en France.
00:09:35 Du côté de la justice, Éric Dupond-Moretti a fait beaucoup d'efforts pour augmenter
00:09:39 le budget de la justice, que ce soit sur la procédure judiciaire ou sur l'administration
00:09:43 pénitentiaire.
00:09:44 Oui, 8%, c'est très bien.
00:09:45 Mais vous pensez que c'est une question seulement de moyens aujourd'hui ?
00:09:47 Non, il y a aussi une question de vision globale.
00:09:49 Il y a des sujets, je trouve, qui sont sous-pondérés, et notamment celui de l'immigration, sachant
00:09:52 que Gérald Darmanin…
00:09:53 Pourquoi c'est sous-pondéré, Miquel ? Concrètement, on va parler tout à l'heure
00:09:56 des rodéos.
00:09:57 Je donne un exemple concret.
00:09:58 Vous avez devant votre immeuble des rodéos réguliers.
00:10:02 C'est quoi, sous-pondéré pour les gens ?
00:10:03 Ah non, mais ça c'est sûr et certain.
00:10:05 Pour le coup, c'est aussi le rôle des maires.
00:10:07 Quand on a un maire comme Grégory Doucet qui refuse de lancer des courses-poursuites
00:10:10 contre les fauteurs de troubles et les gens qui mènent des rodéos urbains, c'est la
00:10:14 responsabilité des élus locaux.
00:10:16 Mais je trouve que ce qui est sous-pondéré dans la vision globale, c'est le rôle de
00:10:19 l'immigration, sachant que Gérald Darmanin lui-même a dessiné quand même un lien entre
00:10:24 l'immigration massive et le développement de la délinquance.
00:10:26 La question des rodéos, notamment dans les quartiers, parce que c'est là où ça commence,
00:10:30 avant qu'ils aillent en centre-ville ou dans les centres commerciaux, comme on a pu le
00:10:33 voir, c'est surtout dans les quartiers qu'ils font des rodéos et qui impactent la vie quotidienne
00:10:38 des habitants.
00:10:39 Il y a eu énormément d'accidents.
00:10:40 Il y a eu même, il y a une quinzaine d'années, une petite fille de 7 ans de ma ville qui
00:10:44 a été tuée par un gamin qui faisait des rodéos.
00:10:47 Je crois que ce que voient en fait les habitants aujourd'hui, c'est qu'il y a un espèce
00:10:51 de certain fatalisme qui s'est installé vis-à-vis de ces rodéos, vis-à-vis de cette délinquance,
00:10:56 parce que de toute façon, on a du mal aussi à nommer les choses, et notamment sur la
00:11:00 question de la délinquance des mineurs.
00:11:02 Rappelez-vous, Sonia, j'allais vous appeler Chantal.
00:11:04 Sonia, à chaque fois qu'on aborde ces questions-là, à chaque fois qu'on aborde la responsabilité
00:11:16 des parents, on en a déjà plusieurs fois parlé, à chaque fois vous avez eu des cris
00:11:21 d'orfraie.
00:11:22 Vous voyez, Michael, vous avez cité les mères qui ont aussi leurs responsabilités.
00:11:26 Je suis d'accord avec vous, mais quand les mères prennent leurs responsabilités, vous
00:11:29 avez vu ce qui s'est passé dernièrement, je ne me souviens plus de cette ville, où
00:11:32 le maire a démissionné.
00:11:34 Pourquoi ? Parce qu'il a été délégitimé par le procureur de la République.
00:11:37 Il y a eu un gamin qui a plusieurs reprises, un mineur, qui a refusé d'obtempérer.
00:11:41 Il a été arrêté par la police municipale.
00:11:43 La moto a été réquisitionnée.
00:11:46 Le procureur a décidé de le relaxer, de lui rendre la moto.
00:11:50 Comment hier le président continue de parler d'apaisement ? Parce que moi, dans l'apaisement,
00:11:53 il n'y a pas seulement le côté social, il y a aussi la vie dans la cité, Caroline
00:11:57 Bélastre, le droit à la sécurité, qui je rappelle, c'est l'un des premiers droits
00:12:01 aussi également.
00:12:02 Comment pouvez-vous décréter cela, le mettre en avant quand vous avez des chiffres ? Ce
00:12:07 gouvernement et d'autres.
00:12:08 Bien sûr.
00:12:09 Mais ça ne se décrète pas.
00:12:12 C'est un sentiment et une réalité pour la plupart des Français.
00:12:14 Ce n'est pas parce que vous décidez de l'apaisement de la sénérinité que c'est ce que va ressentir
00:12:19 la majorité des Français.
00:12:21 Je suis navrée.
00:12:22 Quand on sort de chez nous, on se rend compte, en fonction de là où on habite, qu'il y
00:12:26 a de l'insécurité.
00:12:27 Je n'ai pas dit H24, mais quand on est une femme, je donne cet exemple, on va dans les
00:12:30 transports, on sait très bien qu'il y a des agressions, qu'il ne faut pas rentrer
00:12:34 tard le soir, qu'il n'y aura pas suffisamment malheureusement de forces de l'ordre pour
00:12:39 nous protéger.
00:12:40 On connaît ce triptyque.
00:12:41 Manque de formation, manque d'effectifs, ça fait des années qu'on nous rebat les
00:12:45 oreilles avec ce genre de choses.
00:12:47 Donc moi, j'aime bien l'Elaüs.
00:12:48 C'est très bien de faire des constats.
00:12:50 Hier, j'ai trouvé que M.
00:12:51 Macron n'était pas Jupiter.
00:12:52 Il avait une sobriété, mais il était quand même lunaire dans certaines actions, certains
00:12:57 de ses propos.
00:12:58 Il est passé sur une autre planète.
00:13:00 Mais faire des constats tels un éditorialiste, c'est une chose.
00:13:04 Il est président de la République.
00:13:05 Moi, j'attends de sa part des faits, des agissements.
00:13:08 Je me suis dit, les citoyens, dont les policiers aussi, devant leur télévision hier, par
00:13:15 rapport justement à ce qu'il a dit sur le chantier de l'ordre et quand on voit la perception,
00:13:19 en tout cas la réalité que vivent les Français, ce n'est pas votre travail qui est mis en
00:13:22 cause évidemment, Jérôme Giménez.
00:13:23 Mais vous qui êtes tout le temps sur le terrain, vous vous dites, mais d'où va venir le sursaut,
00:13:28 l'électrochoc ?
00:13:29 Non, mais il y a une réalité.
00:13:30 Je comprends très bien ce que vient de dire aussi Caroline.
00:13:31 Déjà, on ne va pas mettre un policier, pour cet exemple, dans les détransports, dans
00:13:34 chaque métro, dans chaque bus.
00:13:36 C'est impossible.
00:13:37 Après, bien évidemment, quand on passe du temps à gérer le maintien de l'ordre ou
00:13:42 l'ordre public depuis trois mois, on fait moins d'opérations anti-rodéo.
00:13:46 On ne peut pas être partout.
00:13:48 Ça, c'est une réalité.
00:13:49 C'est factuel.
00:13:50 C'est un problème défectif.
00:13:51 Je vous rappelle quand même que sur le rodéo, j'en profite rapidement, mais il y a quand
00:13:56 même un plan anti-rodéo qui a été mis en place.
00:13:59 En août 2022, on avait 2200 individus qui ont été interpellés, 1800 engins saisis,
00:14:04 mais parce qu'il y avait cette volonté d'interpeller.
00:14:06 Interpellés, c'est la suite qui m'intéresse à chaque fois, moi.
00:14:08 Parce que le chiffre, vous avez raison.
00:14:11 Après, les confiscations des engins, ça fonctionne bien.
00:14:13 Par contre, la destruction, c'est un autre sujet.
00:14:15 Qu'est-ce qui s'est passé avec ce maire, par exemple, qui a dû démissionner ?
00:14:18 Non, mais je ne peux pas prendre des exemples.
00:14:19 Jérôme Giménez vous dit qu'il y a…
00:14:21 Non, il a raison.
00:14:22 On ne peut pas dire qu'il n'y a rien de fait, parce que c'est un sujet qui a été
00:14:25 pris.
00:14:26 Il y a une loi qui a été renforcée en 2018, qui a porté les peines à 5 ans d'emprisonnement.
00:14:30 Mais derrière, c'est sûr que la réponse pénale n'est pas à la hauteur.
00:14:33 Et moi, je vous le dis, quand on traverse la crise que nous traversons actuellement
00:14:37 en France, on ne peut pas être partout.
00:14:39 C'est de le noter.
00:14:42 Quand on travaille sur le maintien de l'ordre ou l'ordre public dans les villes, on ne
00:14:45 peut pas gérer ou organiser régulièrement des opérations anti-rodeo.
00:14:50 Ce n'est pas vrai.
00:14:51 Est-ce qu'on pouvait attendre autre chose hier sur ce sujet ? En tous les cas, Florian
00:14:55 Tardif, sur la sécurité, la lutte contre l'insécurité du président de la République.
00:15:00 Pouvait-il annoncer autre chose à part encore des…
00:15:03 Ce n'est pas un sujet qu'il affectionne particulièrement, effectivement.
00:15:05 Il est plutôt sur le terrain économique.
00:15:07 C'est d'ailleurs ce qu'on lui a reproché lors du premier quinquennat.
00:15:10 Il y a eu un réveil quelques mois avant la première présidentielle où, justement,
00:15:15 il souhaitait aborder ce sujet-là de la sécurité et comment lutter contre l'insécurité
00:15:22 dans certains quartiers.
00:15:23 Mais il est vrai qu'à part annoncer et répéter à plusieurs reprises que la solution
00:15:29 est qu'il y ait plus de bleus dans la rue, très bien, mais ce qu'attendent les Français,
00:15:33 c'est de les voir maintenant au coin de ces rues.
00:15:36 Et effectivement, lorsque l'on voit justement ce sondage, ce qui est démontré dans ce
00:15:41 dernier, c'est que les Français, par exemple, ont un constat assez sévère sur ce qui s'est
00:15:45 passé ces dernières semaines dans le cadre des manifestations, où ils ont jugé que
00:15:50 parfois il y avait un usage disproportionné de la force, mais dû à quoi un sous-effectif.
00:15:56 C'est-à-dire qu'ils estiment dans ce sondage que c'est parce que les policiers
00:16:00 sont aussi en sous-effectif qu'ils sont obligés effectivement de montrer les muscles
00:16:04 à certains moments pour tenter de dissuader les manifestants de s'en prendre à des
00:16:10 bâtiments publics ou bien à des commerces.
00:16:12 Et en fait, tout est lié.
00:16:13 La situation sociale éruptive et même explosive justement fait que vous ne pouvez pas être
00:16:18 sur tous les terrains et que probablement de l'autre côté, la sécurité, malgré
00:16:22 le volontarisme, certains diraient le bougisme, ce n'est pas joli, mais de Gérald Darmanin,
00:16:27 bon, mais il n'aurait pas fait tout ça le ministre de l'Intérieur, il ne serait
00:16:29 pas partout, on dirait, mais où est-il ?
00:16:31 Non, non, mais c'est indispensable de communiquer.
00:16:34 Pour un ministre de l'Intérieur, ça ne se passe pas.
00:16:35 Ah, communiquer, vous dites.
00:16:36 C'est que de la communication pour vous ?
00:16:37 Je trouve que c'est… En fait, il y a deux choses.
00:16:40 Il y a de la communication et de l'augmentation des effectifs, parce que ça, je crois qu'on
00:16:44 ne peut pas le contester, c'est un mouvement…
00:16:47 Et des conditions matérielles ?
00:16:48 Et des conditions matérielles.
00:16:49 Et des bases voluntaires ?
00:16:50 Le problème, c'est est-ce que la doctrine sur la sécurité qui est celle de l'État
00:16:55 aujourd'hui est suffisante pour faire face ?
00:16:58 Mais quelle est cette doctrine ? Moi, j'aimerais bien savoir sur la sécurité.
00:17:00 Je ne sais pas.
00:17:01 Quelle est cette doctrine générale ?
00:17:02 Parce que d'un coup, il faut plus de bleu, on sera tous d'accord.
00:17:04 La vraie doctrine serait, mais ça va vous heurter, bouchez-vous les oreilles, ce serait
00:17:07 tolérance zéro.
00:17:08 Oui, comme ça, mais pour une protection des Français les plus fragiles qui subissent.
00:17:13 Je ne sais pas où ça a été vraiment appliqué, la tolérance zéro, si vous avez des exemples
00:17:16 ?
00:17:17 Mais ça n'a pas été… Ou dans le monde ?
00:17:18 Dans certaines villes aux États-Unis.
00:17:19 Je ne sais pas si c'est le meilleur exemple, les États-Unis.
00:17:22 C'est pour ça que je me permettais de poser la question.
00:17:24 Vous savez, on peut être un laboratoire aussi, parfois on peut être pionnier dans les bonnes
00:17:27 choses.
00:17:28 Oui, bon.
00:17:29 À l'évidence…
00:17:30 À l'évidence…
00:17:31 À l'évidence, il n'y a pas…
00:17:32 Mais attendez, mais qu'est-ce que c'est en fait ?
00:17:33 À l'évidence, il n'y a pas…
00:17:34 Quelle définition vous donnez à tolérance zéro ? C'est qu'on applique véritablement
00:17:38 ce qu'il y a dans notre code pénal, c'est ce que je dis, c'est tout ?
00:17:40 Oui, tout à fait.
00:17:41 Vous croyez qu'on le fait ?
00:17:42 Non, je ne pense pas.
00:17:43 C'est d'ailleurs bien le problème.
00:17:44 Ces dernières années, à tout mal, on tente de répondre par une loi, c'est-à-dire en
00:17:48 durcissant la loi.
00:17:49 Mais avant de durcir la loi, il faut l'appliquer, effectivement.
00:17:51 Il faut peut-être l'appliquer.
00:17:52 Ce qui est sûr, c'est que la politique actuelle ne suffit pas et que ce n'est pas seulement
00:17:56 un sentiment d'insécurité parce que là, on regarde les sondages, mais derrière, les
00:17:59 statistiques du ministère de l'Intérieur montrent qu'il y a une augmentation des crimes
00:18:02 et des lices sur à peu près tous les segments de la sécurité.
00:18:05 Homicide, plus 8% en 2022.
00:18:07 Coups et blessures, plus 15%.
00:18:09 Agression sexuelle, plus 11%.
00:18:12 Après une hausse de 33% l'année dernière.
00:18:14 Donc, ça n'arrête pas d'augmenter.
00:18:16 Donc, il y a un moment où il va falloir changer de méthode parce que visiblement, les méthodes
00:18:19 qu'on a appliquées jusque-là ne sont absolument pas efficaces.
00:18:22 Mais vous dites, c'est vrai qu'on a une inflation de loi sécuritaire et le président
00:18:27 dit moins de loi désormais.
00:18:28 Oui, il fait voter de plus en plus de loi, mais il dit moins de loi.
00:18:32 Mais donc, ça veut dire que toutes les lois qu'on a fait voter ne servent à rien parce
00:18:34 qu'elles ne changent pas la situation.
00:18:36 On n'arrive pas à bien les appliquer à l'évidence.
00:18:38 Mais ça s'appelle l'impuissance.
00:18:39 C'est pour ça qu'il y aurait besoin d'une révision de la doctrine.
00:18:42 C'est-à-dire qu'on pourrait entendre, mais ce n'était pas l'objet d'Emmanuel Macron
00:18:46 hier soir, qui était lui aussi dans un exercice de communication.
00:18:49 Mais il faudrait vraiment que l'exécutif, que le ministère de la Justice, que le ministère
00:18:55 de l'Intérieur définissent une doctrine pour améliorer les choses.
00:18:59 Encore faut-il qu'ils aient les mêmes objectifs entre ces deux piliers de notre État.
00:19:04 Continuons à regarder les détails de ce sondage.
00:19:07 Alors, il y a la lutte, évidemment, contre le terrorisme islamiste.
00:19:11 Vous allez voir, il y a quand même une forme de défiance dans ces résultats.
00:19:16 C'est 38% qui font confiance dans le gouvernement, dans la lutte contre le terrorisme.
00:19:19 Donc, à l'inverse, vous voyez quand même le vert à moitié vide.
00:19:22 Et je trouve que sur ce sujet, c'est quand même très particulier parce qu'on peut être
00:19:26 très dur sur la sécurité, l'insécurité droite, gauche, etc.
00:19:29 Mais normalement, ce sujet devrait rassembler quel que soit le gouvernement, l'exécutif.
00:19:34 Et qu'il y ait si peu quand même de Français, Jérôme Genest, qui fassent confiance sur
00:19:38 ce sujet.
00:19:39 On a eu tellement de chocs, de morts dans notre pays.
00:19:41 Ça, c'est très révélateur parce qu'on ne peut pas dire qu'il y a un gros changement
00:19:45 de méthode quand même sur ce sujet, dans cette lutte, normalement.
00:19:48 Donc, ce sujet est assez surprenant.
00:19:52 Je pense qu'il faut quand même rappeler que nos services de police et de gendarmerie fonctionnent
00:19:57 bien.
00:19:58 On a quand même déjoué, mars 2023, plus de 70 attentats sur le sol français.
00:20:03 Ce n'est pas rien.
00:20:04 Donc, sur ce sujet, c'est assez surprenant.
00:20:06 Mais en fait, je pense que c'est une crispation générale des Français qui se traduit sur
00:20:12 toutes les matières ou tous les faits.
00:20:13 Ça s'appelle une crise générale.
00:20:15 Exactement.
00:20:16 Évidemment, le mot n'a pas du tout été prononcé hier.
00:20:18 Regardons maintenant ce qu'il en est pour les violences qui ont noyauté aussi les cortèges
00:20:24 dans les rassemblements.
00:20:25 Trois mois quand même de contestations.
00:20:27 Alors, les Français et les violences dans les manifestations, 59% ne les comprennent
00:20:32 pas et plus de 80% pensent qu'elles vont se systématiser.
00:20:36 C'est-à-dire que désormais, et d'ailleurs, c'est presque le cas depuis la loi El Khomri
00:20:42 qui date déjà de plusieurs années.
00:20:43 Nous sommes habitués, le mot est terrible à dire, mais c'est ça, un décorum de violence
00:20:47 dans les cortèges et manifestations.
00:20:49 Oui, confrontés à ces violences qui émaillent maintenant les cortèges.
00:20:52 Et d'ailleurs, presque, on s'y habitue.
00:20:55 Il y a ces images qui ont fait quasiment le tour du monde de Français qui prennent un
00:21:01 verre de vin devant une poubelle en train de brûler.
00:21:04 Voilà, c'est une image qui illustre peut-être, même si ce n'est qu'une poubelle, bien
00:21:11 évidemment, qui brûlait à cet instant précis.
00:21:14 Mais voilà, on commence effectivement à s'habituer à cette situation qui perdure.
00:21:18 Ça, c'est terrible.
00:21:19 Ça, c'est une fatalité.
00:21:20 C'est-à-dire, comment casser ce cycle-là, Philippe Guybert, et casser d'ailleurs ce
00:21:24 cycle de la réalité de la violence, ce qui la nourrit, c'est-à-dire souvent un discours
00:21:28 très idéologisé qui, finalement, ne dit pas grand-chose des violences quand elles
00:21:33 ont cours ?
00:21:34 Oui, bien sûr, vous avez raison.
00:21:35 Mais ce qui est quand même frappant dans ce mouvement social, c'est que pendant deux
00:21:38 mois, on n'a eu que des violences marginales.
00:21:42 C'est vrai.
00:21:43 Et c'est à partir du 49.3 que les fauteurs de trouble ont trouvé le prétexte et l'occasion
00:21:51 pour déclencher plus de violences.
00:21:53 Mais on a quand même eu un mouvement social, enfin je ne sais pas, vous-même qui étiez
00:21:58 dans la rue pour assurer le service humain.
00:22:00 Mais moi, hier, j'aurais bien aimé entendre le président de la République, pardonnez-moi,
00:22:04 mais quand même qu'il dise un mot sur cela.
00:22:05 Oui, tout à fait.
00:22:06 Pour nos policiers, pour nos gendarmes, pour ce qu'on a subi, pour les images que vous
00:22:09 avez vues, pour l'international, l'image de la France.
00:22:12 On avait l'impression de dérouler un plan du quinquennat.
00:22:15 C'est à ça que ça m'a fait penser.
00:22:16 À part les 100 jours, enfin deux minutes sur la réforme de la retraite, le fonds, c'est
00:22:19 une chose, mais quand même, sur un contexte.
00:22:22 Mais même sur l'inflation, le pouvoir d'achat, il n'en a pas du tout pas.
00:22:26 Théorope Géménez, vous vous attendiez sur ce point-là, quand même, quelques mots, probablement
00:22:31 un encouragement quand même aussi ?
00:22:33 Non, pas forcément.
00:22:34 Alors vous n'en traitez plus rien ?
00:22:37 Non, par contre, je pense que dans l'avenir, le noyau dur syndical qui va continuer ses
00:22:41 actions, notamment avec un rendez-vous fixé au 1er mai, et je crois qu'il y aura aussi
00:22:44 un autre noyau dur, et on l'a constaté depuis hier soir et je vous en avais parlé la semaine
00:22:48 dernière, on avait senti, je m'étais permis de vous dire, que pour une première fois,
00:22:52 on avait senti les manifestants, je parle bien des manifestants, non les casseurs, dans le
00:22:55 cortège qui étaient en colère et à bout.
00:22:57 Et en fait, aujourd'hui, je pense qu'on va avoir malheureusement un noyau dur qui va
00:23:01 accentuer aussi les violences.
00:23:03 C'est ça la difficulté en fait.
00:23:06 C'est ce que certains prévoient avec des actions autour des déplacements d'Emmanuel
00:23:10 Macron, ce qui va beaucoup compliquer aussi évidemment le travail et l'action d'un
00:23:14 président qui pourrait être entravé.
00:23:16 On va y revenir, parler aussi, alors là, la comparaison avec Notre-Dame de Paris, c'est
00:23:22 assez fascinant.
00:23:23 Il a repris le…
00:23:24 C'est assez fascinant.
00:23:25 Une courte pause, on se retrouve, on parlera aussi de la soirée de contestation, concert
00:23:29 de casseroles, mais pas uniquement.
00:23:30 Merci d'être avec nous.
00:23:36 Souvenez-vous de cette image, évidemment, tout le monde se souvient où il était à
00:23:39 ce moment-là.
00:23:40 Notre-Dame de Paris dévorée par de gigantesques flammes comme surgit de l'enfer, menacée
00:23:45 de s'effondrer.
00:23:46 Les images ont sidéré le monde et puis il y avait la promesse de reconstruction.
00:23:50 Hier, Emmanuel Macron en parlait de manière assez édifiante.
00:23:54 La comparaison a quand même beaucoup étonné.
00:23:56 On va en parler, mais tout d'abord les titres.
00:23:58 C'est News Info, Audrey Bertheau.
00:23:59 La mortalité sur la route est en baisse au mois de mars.
00:24:06 La sécurité routière a annoncé 185 tués en France métropolitaine, soit une baisse
00:24:11 de 14% par rapport au même mois en 2022, avec en particulier une baisse du nombre de
00:24:15 tués chez les cyclistes et chez les jeunes.
00:24:18 L'abandon de postes ne donne plus droit au chômage, selon un décret paru au journal
00:24:22 officiel.
00:24:23 Ce décret vient mettre en œuvre une disposition de la loi assurance chômage votée fin 2022.
00:24:27 Jusqu'à présent, ces salariés qui ne venaient plus travailler sans justification finissaient
00:24:31 en général par être licenciés pour faute et pouvaient donc toucher l'assurance chômage.
00:24:35 Ce ne sera donc plus possible.
00:24:38 Et en Russie, c'est la première apparition publique du journaliste américain Evan Gershkovich.
00:24:42 Il est apparu devant un tribunal de Moscou où des médias ont pu le voir pour la première
00:24:47 fois depuis son arrestation.
00:24:49 Fin mars, la Cour doit décider aujourd'hui de le maintenir ou non en détention provisoire
00:24:53 pour des accusations d'espionnage.
00:24:55 Merci à vous Audrey.
00:24:58 Alors je faisais référence à la comparaison hier du président de la République qui a
00:25:02 parlé du grand chantier Notre-Dame de Paris pour dire que si on s'y mettait tous les
00:25:07 forces vives de la nation, on pouvait y arriver.
00:25:10 Qui est le chef de chantier de Notre-Dame ? Mais qui ? Qui est ce vrai donc le sauveur
00:25:18 de la France ? Un général.
00:25:20 Donc il faudrait… Alors écoutez, nous on n'est pas très malin, donc vous voyez,
00:25:25 on se dit donc qui il faudrait à la tête du pays ? Un général.
00:25:29 Un général, voilà.
00:25:30 Un général, ça marche à la baguette.
00:25:32 Non mais c'est quand même vrai.
00:25:34 Alors qui est ce général ? C'est le général, c'est l'ex-grand chancelier de la Légion
00:25:39 d'honneur, c'est Jean-Louis-Georges Lain qui a été chef des armées aussi, d'état-major
00:25:44 des armées, grande personnalité également et qui évidemment peut lui faire confiance
00:25:50 pour que ça avance bien comme il faut.
00:25:52 La comparaison a de quoi étonner sur ce plan-là.
00:25:54 Mais pas beaucoup m'ont relevé qui était le chef de chantier et l'artisan de la reconstruction
00:25:58 de Notre-Dame.
00:25:59 Oui, c'est vrai qu'on en a beaucoup parlé à l'époque, lorsque Emmanuel Macron a
00:26:02 confié le chantier au général Georges Lain.
00:26:05 C'était une manière aussi de répondre aux commentaires qui étaient faits et ils
00:26:11 étaient nombreux à l'époque, puisque Emmanuel Macron avait expliqué qu'il souhaitait
00:26:16 que la cathédrale Notre-Dame de Paris soit reconstruite en cinq ans et c'est vrai
00:26:20 qu'il avait donc décidé de confier ce chantier à un général.
00:26:25 Effectivement, cela avait pu étonner certains à l'époque, preuve que le chantier…
00:26:29 Avant, j'ai pu m'entretenir quelques minutes avec lui juste avant la visite présidentielle,
00:26:33 c'était la semaine dernière.
00:26:34 Et effectivement, il me confiait que tout était dans les temps, que le chantier se
00:26:40 déroulait sans accrocs.
00:26:41 C'est vrai que c'est peut-être l'un des seuls chantiers ou des rares chantiers
00:26:44 en France, excusez-moi, qui se déroulent sans accrocs, le calendrier est respecté
00:26:48 à la lettre.
00:26:49 Une méthode carrée.
00:26:50 Écoutons ce sujet Emmanuel Macron.
00:26:52 Vous allez réagir Philippe, écoutons Emmanuel Macron.
00:26:55 Je me rappelle, il y a quatre ans, presque jour pour jour, je m'exprimais sous cette
00:27:02 forme devant vous.
00:27:04 Notre-Dame de Paris venait de brûler et je vous disais dès le lendemain que nous
00:27:09 rebâtirions en cinq ans.
00:27:12 Que n'avais-je alors entendu ? Et tous les commentateurs nous ont dit "impossible,
00:27:20 pourquoi ce cap ? Intenable".
00:27:21 Eh bien nous allons le faire.
00:27:24 Nous allons le faire parce qu'une décision a été prise, mais surtout parce qu'il
00:27:28 y a eu la volonté de chaque jour et la mobilisation de tous.
00:27:33 Parce qu'il y a eu des milliers de femmes et d'hommes partout à travers le pays
00:27:36 pour oeuvrer ensemble et rebâtir.
00:27:39 Eh bien il doit en être de même pour les grands chantiers de la nation.
00:27:43 Et c'est pourquoi je sollicite toutes les forces d'action et de bonne volonté, nos
00:27:49 maires, nos élus, nos forces politiques, nos syndicats, tous ensemble.
00:27:52 Je compte mieux les associer en relançant dès le mois de mai des coalitions et alliances
00:27:57 nouvelles sur les bases solides du Conseil National de la Refondation au plus près du
00:28:02 terrain.
00:28:03 Et chacun d'entre vous avait un rôle à jouer.
00:28:06 Il nous faut moins de lois, moins de bureaucratie, plus de liberté d'action, d'expérimentation,
00:28:13 de pouvoir d'initiative à l'échelle de nos vies.
00:28:16 Oui, je vous confirme, elle est au pouvoir depuis six ans.
00:28:21 Bon, alors, ça m'intéresse moi, la comparaison avec Notre-Dame de Paris, parce qu'il dit
00:28:25 qu'il faudrait...
00:28:26 Mais qui a reconstruit ? D'abord, ce sont nos artisans, c'est un projet consensuel,
00:28:32 sur la flèche, on n'était pas tous d'accord sur la forme de la flèche et l'aspect.
00:28:38 Mais quoi de plus consensuel que Notre-Dame ?
00:28:40 C'est ça, c'est pour ça que son exemple relève un petit peu de la...
00:28:44 Il y a un peu de triche dans la comparaison, parce qu'il prend un exemple hyper consensuel.
00:28:49 Parce que tout le monde est d'accord pour reconstruire Notre-Dame et restaurer Notre-Dame.
00:28:55 Le problème de la politique, c'est qu'il y a du conflit, c'est qu'il y a du désaccord,
00:28:59 sinon ce n'est pas de la politique.
00:29:00 On ne peut pas faire que de la politique avec du consensus, la preuve sur la réforme des
00:29:04 retraites et sur à peu près tous les sujets.
00:29:06 Et donc le rôle du politique, ce n'est pas simplement de mener des chantiers consensuels,
00:29:11 parce que ce n'est pas ce qu'il y a de plus difficile.
00:29:12 Le problème, c'est de savoir surmonter les désaccords.
00:29:16 Mais comment donc il peut appeler une forme d'union nationale, il ne prononce pas le mot,
00:29:20 mais enfin, c'est vide de sens, sur des sujets et des chantiers qui sont forcément clivants,
00:29:24 et en comparant avec quelque chose sur lequel on est tous d'accord, évidemment, reconstruire
00:29:29 Notre-Dame.
00:29:30 C'est ça qui est un peu la...
00:29:31 C'est quand même fou cette posture qu'il a, parce que bon, déjà la comparaison, je
00:29:35 suis d'accord, c'est autour d'un homme, le général qui a su peut-être aussi faire
00:29:39 en sorte que tout le monde travaille...
00:29:40 Alors il faudrait...
00:29:41 Le président l'a choisi aussi, on peut lui reconnaître ça.
00:29:42 Il a choisi, il a bien fait, il a bien choisi.
00:29:44 Et puis le président a donné l'impulsion, on ne peut pas...
00:29:46 Oui, oui, c'est vrai.
00:29:47 Tout à fait.
00:29:48 C'est un sujet qui fait lui limiter la conscience.
00:29:50 Voilà, mais le travail ensemble, c'est quand même le général qui l'a mené.
00:29:54 Mais ce serait comme la cathédrale France, on va mettre pierre par pierre, tous, chacun.
00:29:58 Non, mais il dit ça alors qu'il a snobé justement tous ceux avec lesquels il devait
00:30:04 travailler.
00:30:05 C'est-à-dire, rappelons-nous, depuis le début même de l'ancien quinquennat, il ne voulait
00:30:07 pas travailler ni avec les syndicats, ni avec les différents élus qu'il a méprisés, alors
00:30:13 qu'il avait, lui, des députés qui n'avaient aucun lien avec le terrain.
00:30:16 Donc c'est ça.
00:30:17 Alors aujourd'hui, moi j'aurais voulu...
00:30:19 Alors vous, vous le voyez comme un démolisseur et pas un bâtisseur ?
00:30:22 Non, j'aurais...
00:30:23 Vous voyez, je vais...
00:30:24 Sonia, si vous me permettez.
00:30:25 Oui, c'est pas Chantal, vous confirmez.
00:30:26 Moi j'aurais voulu qu'il vienne et qu'il dise "mais à coup le pas, j'ai voulu gouverner
00:30:31 seul".
00:30:32 Non, mais quand j'avais...
00:30:33 Mais non, mais quelle politique ! Je n'aurais pas dû ! Aujourd'hui, eh bien je pense que...
00:30:38 Mais vous commentez depuis longtemps l'actualité politique, c'est que c'est possible.
00:30:41 ... faire en sang pour reconstruire cette...
00:30:43 Flèche.
00:30:44 S'il avait été dans son sas Naïma, il n'aurait pas utilisé le 49-3, il aurait fait appel
00:30:48 au corps intermédiaire, il n'aurait pas balayé dans les gardes mains l'interféndicale.
00:30:51 Non, mais je sais bien, mais c'est une discussion qu'on a eue tout à l'heure avec mon cher
00:30:54 François.
00:30:55 C'est-à-dire que les politiques...
00:30:56 C'est intéressant de le raconter nous, oui.
00:30:58 Oui, voilà.
00:30:59 C'est que les politiques, il gagne à un moment à venir et à dire "mais à coup le pas".
00:31:04 Mais il voulait...
00:31:05 Je vous ai compris.
00:31:06 Mais non.
00:31:07 Je me suis trompée.
00:31:08 Mais vous l'avez déjà entendu ?
00:31:09 Et aujourd'hui, je veux...
00:31:10 Hier, il l'a dit, il a déjà entendu la colère.
00:31:11 ... une réconciliation de l'ensemble du peuple de France, une réconciliation.
00:31:14 Je pense qu'il pourrait le faire.
00:31:16 Ça ne se décrète pas une réconciliation.
00:31:17 Oui, mais vous voyez, quand vous venez déjà faire un "mais à coup le pas", je ne comprends
00:31:21 pas pourquoi les élus ne pourraient pas faire des "mais à coup le pas".
00:31:24 Florian Tardif.
00:31:25 Ce n'est pas possible.
00:31:26 C'est pas dans la DL.
00:31:27 Non, et ce n'est pas dans la DL du président de la République, on peut le dire, car il
00:31:30 n'aime pas aussi qu'on lui dicte justement ce qu'il doit faire ou ne pas faire.
00:31:34 D'ailleurs, lorsque l'on commence à entendre une petite musique au sein de son entourage
00:31:39 expliquant qu'il va faire, qu'il va lancer tel projet, on peut quasiment être sûr qu'il
00:31:43 fera l'inverse, tout simplement parce qu'il n'aime pas qu'on lui dicte justement ce qu'il
00:31:47 doit faire.
00:31:48 On parlait à l'instant de sujets qui sont peut-être plus consensuels.
00:31:52 Enfin, dans la première partie de votre émission, on a parlé de la sécurité, on pourrait
00:31:57 parler de la justice, on pourrait parler de l'écologie, on pourrait parler du pouvoir
00:32:00 d'achat.
00:32:01 Je crois qu'il y en a des sujets sur lesquels on peut trouver facilement un consensus.
00:32:05 En partant de ces sondages, on voit que 70, 80, des fois 90 % de la population est d'accord
00:32:12 pour qu'on avance sur tel ou tel sujet.
00:32:13 Oui, d'accord, mais avec quand même des fractures et puis une frustration profonde
00:32:17 par rapport à ce qui s'est passé ces trois derniers mois, ce qui a donné lieu hier après
00:32:22 la locution, quasiment en même temps que la locution du président, il y a eu un concert
00:32:26 de casseroles, mais aussi des violences et une promesse de multiplier les actions quand
00:32:31 Emmanuel Macron va se déplacer sur le terrain.
00:32:33 Cela vous est résumé par Mikaël Dos Santos et Marine Sabourin.
00:32:37 Regardez.
00:32:38 Une nouvelle fois, des cortèges sauvages ont dégénéré partout en France.
00:32:43 Des poubelles brûlées et des affrontements avec les forces de l'ordre.
00:32:46 A Lyon, un groupe violent est entré par effraction dans la mairie du premier arrondissement
00:32:53 après avoir incendié le poste de police municipale situé à proximité.
00:32:57 Des sapeurs-pompiers ont été la cible de nombreux jets de projectiles et des dizaines
00:33:02 de poubelles ont été brûlées par ces individus.
00:33:04 Depuis 20 heures, de nombreux manifestants s'étaient rassemblés et partageaient souvent
00:33:09 le même avis.
00:33:10 Il ne veut pas nous entendre, il ne veut pas nous écouter.
00:33:13 Nous non plus, on ne veut pas l'écouter.
00:33:14 Et donc on sera là pour couvrir sa voix par un concert de casserole.
00:33:19 Je ne peux plus le supporter, je ne veux plus l'entendre, je ne veux plus le voir.
00:33:24 Sincèrement, je suis dégagé.
00:33:26 Lors de son allocution, Emmanuel Macron a déclaré ne pas vouloir rester sourd à la
00:33:29 revendication de justice sociale.
00:33:32 Le président de la République a réaffirmé l'application de la réforme des retraites
00:33:36 dès cet automne.
00:33:37 Alors ça, Jérôme Jimenez, ça vous incombe si je puis dire.
00:33:42 Parce que le risque, c'est une contestation comme ça, latente, comme un feu qui couvre,
00:33:46 mais dont les flamèches sont encore très vives et on le voit évidemment.
00:33:49 Le risque, c'est surtout d'avoir des manifestants et des regroupements non encadrés.
00:33:54 Et c'est la plus grande difficulté.
00:33:56 Hier soir, je crois qu'il y a eu une communication des chiffres.
00:33:58 Il y avait quand même 2000 personnes à peu près dans les rues de Paris.
00:34:00 Je parlais de Paris, mais après, bien évidemment, c'était partout en France.
00:34:04 Pour les forces de l'ordre, au niveau national, 24 000.
00:34:08 C'est la crainte, quelque part, d'avoir ces groupuscules, ces groupements "sauvages"
00:34:14 à différents points de la capitale et de ne pas contrôler les itinéraires, les cheminements
00:34:20 de ces personnes et notamment des personnes qui sont là pour agir avec violence et commettre
00:34:26 des exactions.
00:34:27 C'est la chose la plus compliquée, oui.
00:34:28 Je me rapporte juste un point.
00:34:29 Il y a une forme aussi d'exaspération et je tiens à vous le dire parce qu'hier soir,
00:34:33 il y a plein de policiers qui sont retrouvés au milieu d'altercations entre des riverains
00:34:39 et ces personnes qui viennent aussi pour cramer, qui sont pris en otage, si je puis dire, par
00:34:44 ces personnes qui viennent commettre des exactions dans les rues parisiennes, notamment avec
00:34:48 des dégradations de mobilier urbain ou des incendies.
00:34:50 Mais il y a aussi un ras-le-bol général pour les habitants.
00:34:53 C'est-à-dire que vous avez de plus en plus d'interventions des riverains qui veulent
00:34:56 eux-mêmes...
00:34:57 Qui veulent se faire justice eux-mêmes, puisqu'en fait, ils ont le ras-le-bol de vivre avec
00:35:03 ces scènes qui sont récurrentes semaine après semaine.
00:35:06 Et vous, vous vous retrouvez, j'allais dire, au milieu de tout ça.
00:35:10 Exactement.
00:35:11 Et pour le président de la République, Florent Tardif, c'est aussi probablement, on verra,
00:35:15 on ne peut pas dire un président entravé dans ses déplacements, mais les images parlent
00:35:19 d'elles-mêmes et pour un président qui est très présent et très précis sur la communication,
00:35:25 ce n'est pas...
00:35:26 Oui, on peut très clairement parler d'un président entravé par ce qui se passe autour
00:35:30 de la réforme des retraites et la contestation sociale qui perdure en France, mais pas que.
00:35:34 Il y a une image aussi qui peut-être, qui illustre peut-être justement cette problématique
00:35:41 à laquelle est confronté actuellement le président de la République.
00:35:43 C'est-à-dire qu'il est contesté en France et maintenant il est contesté également
00:35:47 lors de ses déplacements à l'étranger sur un sujet national qui n'a rien à voir avec
00:35:53 le déplacement en lui-même.
00:35:54 On l'a vu la semaine dernière avec son déplacement aux Pays-Bas et on verra si après cette
00:36:00 séquence, comme on le dit dans l'entourage du président de la République qui tente d'être
00:36:04 refermé par l'exécutif autour de la réforme des retraites, il peut aborder d'autres sujets.
00:36:08 Il y a demain un déplacement dans le Barin, jeudi normalement dans l'Hérault, mais on
00:36:13 le voit bien dans l'entourage du président de la République, on communique assez peu
00:36:16 sur où il va se rendre, on tente de donner les informations le plus tardivement aux journalistes
00:36:21 pour éviter justement que le déplacement en lui-même ne soit perturbé par ces manifestations
00:36:27 sauvages.
00:36:28 C'est d'autant plus embêtant, Philippe Guybert, qu'on lui reproche d'être isolé, enfermé
00:36:32 dans la tour de l'Elysée et que s'il est sur le terrain, on va retenir et nous-mêmes
00:36:37 quelque part, nous diffuserons les images de la contestation.
00:36:40 Oui bien sûr, de ce point de vue-là, il y a un événement qu'il va falloir suivre
00:36:42 de près, qui arrive assez vite, qui s'appelle la finale de la Coupe de France, qui a lieu
00:36:47 dans 15 jours, le week-end du 1er mai, enfin ça doit être le samedi soir.
00:36:51 La tradition ancienne est que le président de la République descend sur la pelouse pour
00:36:56 saluer les joueurs et avec 80 000 spectateurs dans le stade, je ne lui conseillerais pas
00:37:03 forcément l'exercice.
00:37:04 La dernière fois n'était pas allée déjà dans le cadre d'une compétition comme celle-là.
00:37:07 Oui, c'était un match effectivement de l'équipe de France mais ce n'était pas une finale
00:37:12 de France.
00:37:13 Mais en même temps, le président de la République, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même
00:37:15 parce qu'il n'a pas cherché à résoudre cette crise.
00:37:17 Hier soir, il a fait un exercice de communication pour faire semblant, mais il n'a pas cherché.
00:37:22 On se disait tout à l'heure avec Florian, il aurait pu saisir l'occasion d'hier
00:37:26 soir pour faire une ouverture en disant on va rediscuter d'une partie des retraites
00:37:30 dans le cadre d'un projet de loi travail, on va rediscuter de la pénibilité, on va
00:37:35 rediscuter de l'emploi des seigneurs, on va rediscuter de tas de choses sur le travail
00:37:40 qui sont en rapport étroit avec les retraites.
00:37:42 Il aurait pu essayer de renouer un lien de cette manière-là.
00:37:46 Il n'a même pas essayé.
00:37:47 Donc pour l'instant, il est juste dans… je vous prie de croire que je suis toujours
00:37:52 président de la République et que je peux agir.
00:37:53 Mais sauf que ça se prouve ça.
00:37:57 Et oui, ça se prouve, ça ne se décrète pas.
00:37:59 Vous avez cité ce qui peut arriver le 1er mai, ce qui va arriver.
00:38:02 Il faut aussi surveiller ce qui va se passer peut-être ces jours-ci, même ce week-end,
00:38:06 avec peut-être, dis-toi en outre, Sainte-Soline.
00:38:09 Vendine sera-t-elle la prochaine Sainte-Soline ? C'est en tous les cas la prochaine ZAD
00:38:15 qui inquiète le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
00:38:17 Et là, avec des images de chaos comme on les a vues et vécues pour les gendarmes à
00:38:22 Sainte-Soline, en fait c'est une future autoroute qui va relier deux villes, je crois
00:38:27 que c'est les villes de Toulouse et de Castres.
00:38:28 Et en plein milieu, vous avez probablement des arbres qui vont devoir être enlevés,
00:38:35 déracinés, puis une contestation qui est en train de s'installer, une véritable
00:38:38 ZAD.
00:38:39 Et là encore, on va voir les images.
00:38:41 Ce qui est terrible, c'est que le scénario est presque écrit à l'avance d'ores
00:38:44 et déjà.
00:38:45 Oui, je pense que dans les prochaines semaines, Emmanuel Macron va apprendre que pour terminer
00:38:49 une dispute, il faut être deux.
00:38:50 Or, c'est un homme qui refuse la conflictualité.
00:38:53 C'est pour ça que c'est le roi de lui en même temps.
00:38:55 Il refuse la conflictualité, il essaie toujours de l'englober par un troisième terme supérieur,
00:39:01 par le futur, par un projet à venir.
00:39:03 Donc c'est un peu frustrant.
00:39:05 Normalement, le président de la République est là pour organiser la conflictualité.
00:39:09 Ça aurait pu se faire par une dissolution et un retour aux urnes.
00:39:11 Ça aurait pu se faire par un référendum.
00:39:13 Mais ce discours qu'il a fait hier et son attitude de projection dans le futur, sachant
00:39:18 que les gens veulent ici et maintenant régler le problème des retraites, je trouve que
00:39:21 c'est très incommode.
00:39:22 Vous ne le reconnaissez pas d'incarner, alors difficile avec ces images, le parti
00:39:26 malgré tout de l'ordre, de l'autorité ?
00:39:28 Je ne suis pas tellement d'accord parce que Laurent Berger aussi fait partie du parti
00:39:32 de l'ordre.
00:39:33 Pourquoi ? Les premières manifestations, elles ont été parfaitement bien organisées.
00:39:36 Ça a dégénéré.
00:39:37 Après, pourquoi est-ce que l'ordre serait l'apanage des gens qui gouvernent ? Il y
00:39:41 a des tonnes de personnes qui s'opposent à la réforme des retraites, c'est même
00:39:43 une majorité de Français, et qui en même temps soutiennent les forces de l'ordre.
00:39:47 Donc le parti de l'ordre, moi je ne suis pas d'accord.
00:39:49 Beaucoup de gens sont pour l'ordre et contre la réforme.
00:39:51 Michael, l'État peut être, effectivement, incarné de l'ordre.
00:39:55 C'est le rôle de l'État.
00:39:56 Le monopole de la violence judiciaire.
00:39:57 Justement, il fait en sorte de ne pas créer du désordre.
00:40:00 Et l'histoire qui s'est passée avec l'intersyndicale, c'est que justement, à partir du moment
00:40:04 où il les a méprisés, il a créé la possibilité qu'il y ait le désordre.
00:40:08 Ah bon, c'est lui qui est responsable et comptable tout ça ?
00:40:09 Bien sûr.
00:40:10 Les manifestations, Sonia, se sont très bien déroulées parce que justement, il y avait
00:40:14 cet intersyndical.
00:40:15 Non mais il faut dire les choses.
00:40:16 Il est responsable des violences, c'est d'abord le pire.
00:40:17 Est-ce qu'on peut quand même interroger, en respectant Laurent Berger, sur lui, qu'elle
00:40:22 sortit de crise aussi ? Il ne faut pas poser la question à M. Berger.
00:40:28 Mais bien sûr, M. Berger, il l'a dit.
00:40:31 Mais Laurent Berger, il est claire.
00:40:32 Mais ça va être dans un rapport de force.
00:40:33 Mais Laurent Berger est légitimiste.
00:40:36 Il l'a dit, il l'a dit, effectivement, je reconnais la décision du Conseil constitutionnel.
00:40:40 Oui, mais là, le 1er mai, il a tout de suite, justement, condamné les violences.
00:40:44 Il n'y a aucun doute là-dessus.
00:40:45 Il a dit, mais il est revenu sur sa phrase que le 1er mai, il a appelé à casser la
00:40:49 baraque en termes de manifestants.
00:40:51 Moi, la question que je vous pose, évidemment, les manifestations sont légitimes, c'est
00:40:55 le droit à manifester.
00:40:56 Mais est-ce qu'elles sont encore pertinentes ? Est-ce qu'elles n'ont pas quelque chose
00:40:59 d'anachronique, maintenant que la loi est promulguée ?
00:41:01 De toute façon, il va falloir que les gens apprennent dans ce pays que leur destin se
00:41:05 règle une fois tous les cinq ans lors des élections présidentielles.
00:41:08 Oui, exactement.
00:41:09 Il faut voter.
00:41:10 Il faut voter.
00:41:11 Mais c'est terrible.
00:41:12 Et donc, il n'y a pas de respiration.
00:41:13 C'est hyper important ce que vous avez dit, parce qu'avant le quinquennat, au cours d'un
00:41:20 mandat de président, il y a une possibilité de cohabitation.
00:41:22 Et puis les présidents, ils déclenchaient des référendums de temps en temps sur Maastricht,
00:41:27 sur la constitution européenne.
00:41:28 Depuis le quinquennat, il n'y a plus de possibilité de cohabitation, il n'y a plus de référendum,
00:41:33 il n'y a plus de dissolution.
00:41:34 Et donc, de faire croire aux gens que le seul moment démocratique dans le pays, c'est
00:41:39 une fois tous les cinq ans, ça ne marche pas.
00:41:41 Il a preuve.
00:41:42 Il faut revenir au quinquennat.
00:41:43 Vous avez vu que l'exécutif, ils ne le disent pas ainsi, mais ils l'ont dit quand même,
00:41:47 ils sont très très très en colère.
00:41:49 D'abord, ils étaient très en colère par rapport à ce qu'avait dit Laurent Berger
00:41:51 sur la crise démocratique, mais très en colère par rapport à une prise de parole
00:41:55 d'un Pierre Rosanvalon, qui est historien, essayiste, et qui a dit que c'était l'une
00:42:01 des plus graves crises que nous vivons.
00:42:04 Alors ça, j'ai eu beaucoup de off, on m'a dit qu'ils étaient fous de rage par rapport
00:42:09 à une telle comparaison.
00:42:10 Ils peuvent être fous de rage, ça ne changerait à la rancœur et à la déception des Français.
00:42:14 Ils sont fous de rage sur beaucoup de choses, mais bon, il faut à un moment donné, il
00:42:17 faut peut-être entendre aussi.
00:42:18 Donc Caroline Pileste, pour vous, la comparaison…
00:42:19 Non, comparaison n'est pas une des plus graves crises que nous vivons.
00:42:20 Non, comparaison n'est pas une des plus graves crises que nous vivons.
00:42:21 Mais moi, je me suis catastrophée et je n'ai pas pris les propos de Laurent Berger comme
00:42:26 étant un manque de légitimité à M.
00:42:29 Macron.
00:42:30 J'ai plus pris comme étant un manque de légitimité vis-à-vis des gouvernants en
00:42:33 règle générale et du fait qu'on est dans un changement de paradigme institutionnel,
00:42:38 actuellement sociétal.
00:42:39 Les gens veulent plus voter, veulent plus de droits sociaux, veulent moins de faits
00:42:44 d'injustice sociale.
00:42:45 Moi, je vais vous parler d'une chose, navrée de faire une digression, dont on n'a pratiquement
00:42:50 pas parlé dans les médias.
00:42:51 M.
00:42:52 Macron, qui est de fait le président de la Start-up Nation, qui a été le président
00:42:56 de l'UE, a omis hier de parler d'un sujet primordial pour les 12 millions de personnes
00:43:01 en situation de handicap.
00:43:02 Il y a eu un rapport fait par le Conseil de l'Europe épinglant la France à cause des
00:43:07 violations faites aux personnes en situation de handicap.
00:43:10 Personne n'en a parlé.
00:43:11 Ça aussi, c'est un sujet.
00:43:13 Donc, vous pouvez rajouter globalement, dans toutes les strates de la société, du mécontentement.
00:43:18 Comment on y répond maintenant ? Colère contre colère, ça n'est pas une solution.
00:43:22 Mais est-ce que dire, Moz, vous avez entièrement raison, et là, d'entacte par rapport à
00:43:27 ce que vous dites, mais quand un historien est saisi de la plus grave crise depuis la
00:43:31 guerre d'Algérie, ce qu'on a connu, c'est dire qu'on est arrivé à un point de rupture.
00:43:35 Oui, c'est-à-dire qu'il explique, il fait la comparaison avec mai 68, puis le
00:43:38 raison Ballon, en disant, mais en mai 68, il y a eu une issue à la crise, il y a eu
00:43:42 une dissolution, et donc à un moment donné, le peuple a tranché.
00:43:46 Or là, il n'y a pas d'issue.
00:43:48 Il n'y a pas d'issue démocratique, il n'y a même pas eu de vote au Parlement.
00:43:51 Il y a 100 jours pour voir ce qui va se passer.
00:43:54 Oui, pour espérer que les gens finissent par oublier.
00:43:56 C'est-à-dire que pendant 100 jours, on va être en apesanteur ?
00:43:59 Exactement.
00:44:00 Je pense qu'il a eu tort de laisser cette échéance.
00:44:02 Comme on dit en mots français, il espérait hier déclencher un reboot.
00:44:06 C'est-à-dire qu'on redémarre une nouvelle...
00:44:10 C'est pas spécial.
00:44:11 Excusez-moi.
00:44:12 Je suis un peu boumeur.
00:44:13 Excusez-moi.
00:44:14 C'est-à-dire qu'on efface et on recommence.
00:44:19 Oui, mais il l'aurait fait.
00:44:20 C'est très étrange la manière dont il s'est exprimé quand même, parce qu'on
00:44:23 a eu une liste à la prévère d'objectifs, de bonnes intentions, effectivement, comme
00:44:30 s'il venait d'être élu la veille.
00:44:31 Mais il y a des phrases quand il dit "on va changer la vie des habitants dans les quartiers
00:44:34 difficiles et les campagnes".
00:44:35 Je ne sais pas pourquoi il a dit ça.
00:44:36 C'est-à-dire que l'école va changer à vue d'oeil.
00:44:38 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:44:40 C'est très étonnant surtout qu'il les appelle les quartiers difficiles, puisqu'il
00:44:42 disait que la Seine-Saint-Denis, c'était la Californie sans la plage.
00:44:45 Je ne sais pas si c'est plus difficile que ça dans sa tête.
00:44:47 On ne comprend pas pourquoi il en a parlé.
00:44:48 Il a fait pareil pour l'hôpital, la sécurité.
00:44:50 Mais moi, ce qui m'a vraiment choqué, c'est de ne pas parler du pouvoir d'achat
00:44:52 et de l'inflation, qui est un des grands mécontentements des manifestants.
00:45:06 On est nombreux, très régulièrement, à expliquer qu'effectivement le président
00:45:10 de la République décline l'ensemble des sujets.
00:45:15 A chaque fois, lorsqu'il y a la présentation du plan O qui doit être réalisée par Christophe
00:45:21 Béchu et Elisabeth Borne, c'est finalement lui qui le présente.
00:45:24 Effectivement, on lui a reproché cela.
00:45:26 Aujourd'hui, peut-être.
00:45:27 Attendons, laissons voir.
00:45:28 Alors, on va marquer une pause.
00:45:29 Restez avec nous, il y a un sujet aussi qui m'a intéressée.
00:45:32 Si on a l'air à entendre un discours d'Elisabeth Borne, c'est vraiment...
00:45:35 On est peut-être dans une affaire assez...
00:45:38 C'est gratuit.
00:45:39 C'est gratuit et méchant.
00:45:40 Vous ne connaissez pas comme ça ?
00:45:43 Oui, ça ne me ressemble pas.
00:45:46 Qu'est-ce qui t'arrive ?
00:45:47 Dans la liste des bonnes intentions, mieux lutter contre les fraudes fiscales et sociales.
00:45:52 Bon, mais on sera dans quelques instants avec Agnès Verdier-Mouligny.
00:45:56 Vous avez lu son livre ? Alors là, sur ces fraudes, je crois que c'est un océan, c'est
00:46:02 un continent.
00:46:03 S'il faut qu'il s'y attaque le président.
00:46:05 On va évoquer les rodéos urbains.
00:46:07 On a eu un témoignage très fort ce matin chez Pascal Praud avec cet habitant du quartier
00:46:12 de Bellevue qui a été roué de coups, blessé au couteau.
00:46:16 Il est allé, il n'a pas eu peur ?
00:46:18 C'est une vraie question parce que vous risquez votre vie aussi quand vous intervenez.
00:46:22 On sera attentif à ce que vous allez dire, Jérôme Giménez.
00:46:25 A tout de suite.
00:46:26 Merci d'être avec nous.
00:46:30 La suite de Mindy News.
00:46:31 On va parler dans quelques instants de la lutte contre les fraudes sociales et fiscales.
00:46:35 C'est l'un des sujets qui a été évoqué hier par Emmanuel Macron.
00:46:37 Alors, on peut lui dire, Monsieur le Président, que ne l'avez-vous fait dans ces premières
00:46:42 années ?
00:46:43 On va aussi être en direct avec Agnès Verdier-Molinier dans quelques instants.
00:46:47 Et tout d'abord, le journal.
00:46:49 Rebonjour à vous, cher Michael.
00:46:51 Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:46:53 Et à défaut de s'entretenir avec les syndicats, Emmanuel Macron a reçu à l'instant le MEDEF,
00:46:58 la CPME et l'Union des entreprises de proximité à l'Élysée.
00:47:02 Les leaders des trois principales organisations patronales viennent d'ailleurs juste de sortir.
00:47:07 Geoffroy Roux de Bézieux du MEDEF s'est exprimé.
00:47:10 On l'écoute.
00:47:11 On a essayé de discuter des sujets à venir et notamment de ce qui passait par la négociation
00:47:18 sociale.
00:47:19 Donc, ce qu'on comprend, c'est que le président du gouvernement souhaite mieux associer les
00:47:24 partenaires sociaux dans les discussions futures, notamment sur une discussion sur l'emploi
00:47:30 des seniors, avec ce qui a été enlevé par le Conseil constitutionnel, mais promont
00:47:36 plus largement l'emploi des seniors.
00:47:38 Une autre discussion qui sera promont sur les transitions professionnelles et puis une
00:47:44 discussion sur les parcours en entreprise.
00:47:46 Il y aura aussi une loi pour transposer l'accord partage la valeur.
00:47:50 Gabriel Attal veut développer un plan Marshall pour les classes moyennes.
00:47:56 Le ministre délégué au compte public a déclaré vouloir leur permettre de mieux vivre de leur
00:48:00 travail.
00:48:01 Dans son allocution hier soir, Emmanuel Macron s'est donné 100 jours pour agir au service
00:48:06 de la France.
00:48:07 Voici ce que répondait Gabriel Attal.
00:48:08 Moi, je crois que ce que le président nous demande, en tout cas, je l'ai pris comme ça
00:48:13 pour en tant que ministre du budget et membre de ce gouvernement, c'est finalement de continuer
00:48:17 à bâtir un plan Marshall pour les classes moyennes dans les mois à venir.
00:48:21 On a beaucoup agi pour les classes moyennes.
00:48:23 On a supprimé la taxe d'habitation, on a fait une baisse de 5 milliards d'euros de
00:48:26 l'impôt sur le revenu, on a défiscalisé les heures supplémentaires, permis de monétiser
00:48:30 ces RTT.
00:48:31 Je crois que le président nous demande de bâtir un plan Marshall pour les classes moyennes,
00:48:35 de continuer cette action.
00:48:36 Dans le reste de l'actualité, une lueur d'espoir en cette période d'inflation.
00:48:41 Ce matin, Michel-Edouard Leclerc était l'invité de CNews.
00:48:44 Le président des magasins Leclerc s'est dit optimiste pour la rentrée.
00:48:48 Pour la rentrée, je serai quand même prophète de meilleures nouvelles.
00:48:54 Nous avons, tous les distributeurs, mais je parle à travers les chiffres de Leclerc,
00:48:58 nous avons acheté déjà les produits de rentrée des classes.
00:49:00 Les produits de rentrée des classes sont en très faible inflation, c'est inférieur
00:49:04 à 3%.
00:49:05 Le papier, les crayons, les cartables.
00:49:08 C'est très faible inflation.
00:49:09 Nous avons bien acheté, on a vraiment des très bons collaborateurs.
00:49:14 Et puis, nous sommes en train de négocier les jouets pour Noël prochain, donc c'est
00:49:20 le deuxième semestre aussi.
00:49:21 Et là aussi, on demande l'application de ces retournements de marché.
00:49:25 Nous avons des propriétaires de magasins à travers toute la France, qui sillonnent
00:49:28 l'Europe, qui sillonnent la France, pour prendre des engagements.
00:49:32 Et là aussi, sur ces produits non alimentaires, l'inflation sera faible.
00:49:35 Et puis l'actualité internationale pour terminer.
00:49:38 Le journaliste américain arrêté fin mars en Russie est apparu pour la première fois
00:49:42 devant un tribunal de Moscou.
00:49:44 Vous le voyez ici, bras croisés et l'air déterminé.
00:49:47 La cour doit décider de le maintenir ou non en détention provisoire pour des accusations
00:49:51 d'espionnage.
00:49:52 Des accusations que le reporter du Wall Street Journal rejette catégoriquement.
00:49:57 Ce reporter de 31 ans risque jusqu'à 20 ans de prison.
00:50:01 Et c'est donc la fin de ce journal.
00:50:05 La suite des débats de Midi News à présent avec Sonia Mabrouk et ses invités.
00:50:08 Et on accueille, merci à vous Miquel, on accueille notre journaliste économique Eric
00:50:12 Derryth-Mathen.
00:50:13 Bonjour à vous Eric, merci d'être là.
00:50:15 Nous sommes toujours en compagnie de Caroline Pilas, Naïma M.
00:50:18 Fadel, Jérôme Jiménez qui est porte-parole IDF-Unsa Police, Miquel Sadoun et puis il
00:50:24 est méchant.
00:50:25 Très méchant.
00:50:26 Vilain de la bande.
00:50:27 Je regrette déjà.
00:50:28 Je m'excuse.
00:50:29 Mais non.
00:50:30 C'est pas grave.
00:50:31 Voyez-vous, vous faites des mea culpa, pas comme le président.
00:50:34 Vous serez pas président, vous le dis moi.
00:50:37 Faut être plus dur que ça.
00:50:39 Ça serait le premier président.
00:50:40 Vous croyez ?
00:50:41 La dernière marche de moins en moins bien.
00:50:42 Vous avez pas tort.
00:50:44 Alors, dans quelques instants, nous parlerons.
00:50:46 Alors, ça c'était vraiment la liste des bonnes intentions.
00:50:50 Mieux lutter contre les fraudes fiscales et sociales.
00:50:52 Nous serons avec Agnès Verdier-Molinier qui est l'auteur du livre "Où va notre
00:50:57 argent ?" Bonne question.
00:50:59 Nous y répondrons avec elle.
00:51:03 Voilà des dépenses qui explosent et on fera la liste justement de ce qui ne va pas.
00:51:08 Tout d'abord, je voulais faire un petit détour par un sujet qui peut paraître anodin, mais
00:51:11 qui est essentiel.
00:51:12 Alors, il n'est pas seulement parisien ou francilien.
00:51:15 Ça peut très certainement toucher d'autres villes.
00:51:18 Mais c'est vrai qu'à Paris, quand même, en Ile-de-France, c'est très particulier.
00:51:23 Alors, c'est un changement de taille qui pourrait impacter le quotidien peut-être
00:51:27 de vous.
00:51:28 C'est un changement de taille.
00:51:29 C'est un changement de taille.
00:51:30 C'est un changement de taille.
00:51:31 C'est un changement de taille.
00:51:32 C'est un changement de taille.
00:51:33 C'est un changement de taille.
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00:51:35 C'est un changement de taille.
00:51:36 C'est un changement de taille.
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00:51:40 C'est un changement de taille.
00:51:41 C'est un changement de taille.
00:51:42 C'est un changement de taille.
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00:51:45 C'est un changement de taille.
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00:52:07 C'est un changement de taille.
00:52:28 C'est un changement de taille.
00:52:54 C'est un changement de taille.
00:53:01 C'est un changement de taille.
00:53:02 C'est un changement de taille.
00:53:03 C'est un changement de taille.
00:53:04 C'est un changement de taille.
00:53:05 C'est un changement de taille.
00:53:06 C'est un changement de taille.
00:53:07 C'est un changement de taille.
00:53:08 C'est un changement de taille.
00:53:09 C'est un changement de taille.
00:53:10 C'est un changement de taille.
00:53:11 C'est un changement de taille.
00:53:12 C'est un changement de taille.
00:53:13 C'est un changement de taille.
00:53:14 C'est un changement de taille.
00:53:15 C'est un changement de taille.
00:53:16 C'est un changement de taille.
00:53:17 C'est un changement de taille.
00:53:18 C'est un changement de taille.
00:53:24 - Vous avez fait 50 km/h.
00:53:25 Vous vous rendez compte ?
00:53:26 Vous avez fait 50 km/h.
00:53:27 Vous vous rendez compte ?
00:53:28 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:29 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:30 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:31 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:32 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:33 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:34 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:35 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:36 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:37 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:38 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:39 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:45 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:46 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:47 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:48 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:49 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:50 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:51 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:52 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:53 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:54 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:55 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:56 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:57 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:53:58 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:54:24 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:54:51 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:54:54 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:54:55 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:54:56 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:54:57 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:54:58 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:54:59 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:55:00 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:55:01 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:55:02 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:55:03 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:55:04 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:55:05 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:55:06 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:55:07 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:55:33 - C'est une bonne idée au niveau du bruit.
00:56:02 - C'est ça la vérité, et en plus ces politiques sont un vœu pieux qui ne se rallient jamais.
00:56:09 Vous savez, il y a déjà le 30 km/h à Paris, personne ne roule à 30 km/h.
00:56:13 - Quand vous allez au métro, ça vous arrive je suppose.
00:56:15 - Ça m'arrive, mais je ne fantasme pas d'une société dans laquelle on soit tous dans des transports collectifs.
00:56:20 Je trouve que la voiture est un beau symbole, je trouve que les transports indépendants sont un beau symbole.
00:56:24 - Ils ne veulent plus que ce soit la capitale de la France, Paris. Ils ne veulent plus que ça soit la capitale de la France.
00:56:27 - Et les Parisiens, avec elle, veulent rester entre eux. - Elle veut la ville du quart d'heure.
00:56:32 - La ville du quart d'heure, c'est rester chez vous. Mais c'est ça en fait.
00:56:35 - On n'accède plus à la grande ville, on ne peut plus aller de quartier en quartier, profiter de cette diversité qu'elle a tant voulu.
00:56:41 - On reste dans son quartier. - On reste dans son quartier et même clôturer chez soi.
00:56:44 - Moi j'en ai marre de cette idéologie. Je vais vous dire, je vais me faire le porte-parole de toutes les personnes à mobilité religieuse
00:56:50 qui ne peuvent plus sortir d'en Paris actuellement, parce que c'est Fort Boyard, c'est le parcours du combattant,
00:56:55 avec les travaux, les gens à vélo, les personnes en trottinette, c'est un de mes coups de gueule.
00:57:00 Et j'ai même écrit des articles dans un magazine de référence sur la question du handicap et de la santé.
00:57:05 C'est impossible. Moi je donne raison aux automobilistes. Vous voyez, en tant que malvoyante, je ne peux pas prendre la voiture de moi-même.
00:57:10 Et pourtant je comprends leurs difficultés au quotidien. Pardonnez-moi, on va prendre un exemple très concret.
00:57:15 Un plombier qui doit se rendre chez un particulier, vous le voyez avec son barda dans les transports en commun,
00:57:19 ou un commercial qui arrête des rendez-vous, il va perdre sa place parce qu'il ne peut pas prendre la voiture, emprunter ce moyen de locomotion.
00:57:26 Moi je veux bien qu'on parle de transport vert, d'écologie, je suis pour, et qu'on parle de vélo.
00:57:30 Mais des gens comme moi ou des personnes âgées ne peuvent pas monter sur des vélos.
00:57:34 Donc on reste isolés, on est esselés chez nous, on ne fait pas fi de toute cette population.
00:57:39 La cité appartient à tout le monde. Alors il faut arrêter de cliver les gens et d'être idéologue à chaque fois.
00:57:45 Bravo, bravo. Votez pour moi, merci.
00:57:49 Il faudrait ajouter quand même que la file de covoiturage, ça n'a aucun sens.
00:57:52 C'est-à-dire qu'il faudrait contrôler chaque voiture pour savoir si c'est du covoiturage.
00:57:56 Et comme nous on vérifie si c'est du covoiturage.
00:57:58 Ah ils ont covoituragé.
00:58:00 Je ne veux rien dire.
00:58:01 Et c'est juste qu'avec la famille, c'était mais...
00:58:03 Ah, je ne connais pas. Je vous jure que je ne vous connais pas.
00:58:07 Et pour compléter, le plus grand scandale c'est de faire payer les deux roues.
00:58:11 Enfin on marche sur la tête. Faire payer le stationnement à des scooters.
00:58:14 Alors justement c'est ça qui désengorge la circulation.
00:58:17 On ne peut même pas stationner dans son quartier souvent.
00:58:19 Ce n'est pas faux.
00:58:20 Parce qu'on n'est pas forcément résident, il faut changer les cartes.
00:58:22 Vous vous trouvez très réac pour tout le monde.
00:58:24 Ah non on est réac.
00:58:25 Il faut être complètement réac.
00:58:27 D'assumer Foulard-Legault.
00:58:29 Ah oui totalement. Parce que là on a une politique menée par la municipalité parisienne
00:58:33 qui comparée à la réforme des retraites qui est passée en force, c'est du passage en force permanent.
00:58:38 Sans se soucier absolument de la vie des gens, de la monnaie.
00:58:44 Juste pourquoi elle le propose ? Pour limiter le risque d'accident lié à un trop grand écart de vitesse avec les voies de droite ?
00:58:49 Par hasard. Notamment en cas de changement de fil.
00:58:52 Je vais vraiment vous envoyer des statistiques.
00:58:54 On a perdu dans la voiture dans ce cas là.
00:58:56 Et sur les trottoirs les accidents on en parle régulièrement ?
00:58:59 Et les accidents de transpluie.
00:59:01 Voilà merci.
00:59:02 Bah oui, non mais voilà.
00:59:03 Bon vous arrêtez plus. Je voulais prendre un petit coup.
00:59:06 Non non j'ai un sujet particulier.
00:59:08 Bon après le périph.
00:59:09 Je vais taquiner Philippe.
00:59:11 Bah oui mais c'est ça, elle mérite gauche quoi.
00:59:13 Alors hier, hier, la lutte contre les fraudes sociales.
00:59:16 Mais il y a rien de fou, le faire intelligemment.
00:59:18 Je plaisante. La lutte contre les fraudes sociales et fiscales.
00:59:20 Là encore je vous disais la liste des bonnes intentions.
00:59:23 Avec le président Emmanuel Macron qui a affiché son volontarisme.
00:59:28 On va l'écouter. D'abord on va écouter un sujet plus global.
00:59:32 Je note que ce matin Bruno Le Maire a dit "nos compatriotes en ont ras le bol de la fraude ou des fraudes.
00:59:38 Ils n'ont plus envie de voir ces personnes qui peuvent bénéficier d'aide de les envoyer au Maghreb ou ailleurs".
00:59:45 Et alors là, depuis qu'il l'a dit sur RMC, il y a une foultitude de réactions.
00:59:51 En provenance de la gauche surtout.
00:59:54 Le sujet de Marine Sabourin, on en parle juste après.
00:59:57 Accélérer la lutte contre la fraude fiscale et sociale.
01:00:00 C'est le cap annoncé par l'exécutif.
01:00:03 Un plan d'action doit être annoncé dans les prochaines semaines par le gouvernement.
01:00:07 Mais le ministre délégué au compte public, Gabriel Attal, avance déjà quelques mesures chez nos confrères de France Inter.
01:00:13 Je souhaite doubler les effectifs du service d'enquête judiciaire des finances.
01:00:16 Qui a notamment réalisé une perquisition importante il y a quelques jours.
01:00:20 Qui a été beaucoup commentée par la presse sur des banques.
01:00:23 Je souhaite renforcer les moyens.
01:00:25 Mais il y aura d'autres mesures fortes que j'annoncerai dans les prochaines semaines.
01:00:28 Le gouvernement veut également supprimer les versements des allocations sur des comptes à l'étranger.
01:00:33 Et souhaite travailler avec des compagnies aériennes pour traquer les personnes bénéficiant d'allocations.
01:00:38 Et qui vivent plus souvent à l'étranger qu'en France.
01:00:41 Une mesure nécessaire selon le ministre de l'économie Bruno Le Maire.
01:00:45 Nos compatriotes en ont ras le bol de la fraude.
01:00:47 Ils en ont ras le bol de voir des personnes qui peuvent toucher des aides qu'ils payent eux-mêmes.
01:00:51 Le contribuable n'a aucune envie de voir que des personnes peuvent en bénéficier.
01:00:55 Leur envoyer au Maghreb ou ailleurs.
01:00:57 Alors qu'ils n'y ont pas le droit.
01:00:59 Ce n'est pas fait pour ça le modèle social.
01:01:01 La lutte contre la fraude fiscale et sociale a enregistré des chiffres records en 2022
01:01:05 selon le ministère du budget qui affirme être plus efficace que jamais.
01:01:10 Je vois que la déclaration de Bruno Le Maire vous fait beaucoup réagir.
01:01:14 Le ministre de l'économie.
01:01:16 Pourquoi il cible le Maghreb ? C'est les maghrébins qui frôlent en France.
01:01:19 Non mais ce n'est pas forcément des maghrébins.
01:01:23 Qu'est-ce qu'il veut dire ? Je n'ai pas compris.
01:01:25 C'est parce que j'avais une commission, la cour des comptes, et Charles Prats aussi avait dit
01:01:30 que certains retraités repartaient au Maghreb et touchaient leur retraite là-bas.
01:01:35 Ou avaient le RSA.
01:01:37 Et même certains même retraités étaient décédés et qui continuaient de toucher.
01:01:41 C'est l'une des raisons qui avait été souveraines.
01:01:43 Et on oublie les fraudeurs de la Suisse, etc.
01:01:45 C'est moins.
01:01:47 Les blandeurs du bas et du haut, ce n'est pas du tout péjoratif.
01:01:50 Parfois c'est toujours les mêmes.
01:01:52 Il n'y a pas de géométrie variable dans la lutte.
01:01:55 Ou on lutte contre toutes les fraudes, ou pas.
01:01:58 Dans ces cas-là, on les cite toutes.
01:02:00 Je suis d'accord.
01:02:02 Mais la fraude sociale est quand même plus facile à détecter que la fraude fiscale.
01:02:06 Et c'est Dominique Strauss-Kenn qui le disait dans une commission d'enquête sénatoriale.
01:02:10 Il disait que si on veut lutter contre la fraude fiscale,
01:02:13 il va falloir que les gens qui travaillent au service de l'État aient autant de technicité
01:02:17 que les gens qui sont de l'autre côté.
01:02:18 Et donc il faut les rémunérer en conséquence, ce qui n'est vraiment pas facile.
01:02:21 Alors que pour la fraude sociale, c'est sûr qu'il y a plus de facilité.
01:02:24 On sait qu'il y a 5 millions de cartes vitales en plus par rapport à la population française.
01:02:28 On sait aussi que le marché du mobilier dans ces pays se développe aussi grâce à la recrutement.
01:02:33 6 ans au pouvoir !
01:02:35 On dirait hier que c'est un programme présidentiel, de campagne.
01:02:39 C'est ce que j'ai eu l'impression quand j'ai écouté le président de la République sonner hier soir.
01:02:44 Je vous assure.
01:02:46 C'est là où on voit combien on a été privés de cette campagne électorale.
01:02:50 Et hier, j'ai eu le sentiment qu'il refaisait la campagne électorale.
01:02:53 C'est ce sujet.
01:02:54 Maintenant, je voudrais qu'on aille plus en profondeur sur ce sujet,
01:02:57 pour voir d'abord ce qui a été fait par le gouvernement, quelle est l'ampleur de ces fraudes.
01:03:01 Nous sommes avec Agnès Verdier-Molinier.
01:03:03 Merci d'être là.
01:03:05 Je vais rappeler votre livre, Agnès Verdier-Molinier, qui vient de paraître aux éditions de l'Observatoire.
01:03:10 "Où va notre argent ? Des dépenses qui explosent, des services publics qui se dégradent, le scandale français."
01:03:15 Moi, je me suis demandé, quand vous avez entendu hier le président de la République
01:03:18 mettre en avant son volontarisme dans la lutte contre les fraudes, qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
01:03:23 Enfin, "youpi".
01:03:24 Je me suis dit que peut-être il avait lu mes chapitres sur la fraude sociale et fiscale,
01:03:29 puisque j'ai une partie du livre qui s'appelle "Et on paie aussi pour les fraudeurs".
01:03:33 Et ça a fait beaucoup écho à ce qu'a dit Bruno Le Maire sur le ras-le-bol des contribuables français,
01:03:38 qui finalement se retrouvent à payer énormément d'impôts.
01:03:42 On est le pays le plus taxé au monde.
01:03:44 On est repassé là devant le Danemark en 2022.
01:03:47 Et on se demande parfois à quoi ça sert tous ces impôts,
01:03:51 si c'est pour financer des aides sociales qui sont indues,
01:03:54 et si c'est pour ne pas regarder comment est utilisé l'argent du social.
01:03:59 Vous savez qu'on est le pays qui dépense le plus dans les dépenses de protection sociale,
01:04:03 800 milliards d'euros par an, 130 milliards d'aides.
01:04:06 Et là, dans ces 130 milliards d'aides, nous, on a identifié au moins 10 milliards de fraudes sur les prestations sociales.
01:04:14 10 milliards de fraudes sur les prestations sociales ?
01:04:16 La Commission européenne dit 15 même.
01:04:18 Voilà, 10 milliards sur les prestations et 10 milliards sur les cotisations.
01:04:25 Parce qu'à chaque fois que vous fraudez, que vous travaillez sans aide déclarée,
01:04:30 mais qu'à côté vous touchez du RSA, qu'est-ce qui se passe ?
01:04:32 Finalement, vous fraudez les impôts, vous fraudez les cotisations sociales,
01:04:37 et vous touchez des aides sociales indues.
01:04:39 Donc ça coûte extrêmement cher aux services publics,
01:04:43 ça coûte extrêmement cher à nous tous puisque c'est notre argent, c'est ce que je dis dans le livre.
01:04:47 Et à un moment, on a quand même le droit de savoir où sont ces fraudeurs et pourquoi est-ce qu'ils fraudent
01:04:53 et comment récupérer cet argent.
01:04:55 Je donne dans mon livre un exemple.
01:04:57 Alors je sais que ça m'a été reproché, mais c'est un couple de handicapés qui se déclarent parents isolés,
01:05:02 qui ont des amis qui eux travaillent et qui disent à leurs amis "mais pourquoi tu travailles ?
01:05:06 Parce que nous, en cumulant toutes nos aides, on est à 4 500 euros net par mois
01:05:11 et finalement on trouve que c'est ridicule de se lever pour aller travailler
01:05:16 quand on peut gagner autant sans travailler.
01:05:18 Moi je crois qu'il y a un énorme problème qui est au-delà de la fraude,
01:05:21 qui est aussi la question centrale du travail dans notre société, dans notre système.
01:05:27 Il y a des années, après guerre, on a construit un système assurantiel
01:05:31 qui était dévolu aux personnes qui travaillaient.
01:05:33 Ceux qui travaillaient avaient des droits à retraite,
01:05:35 ils avaient des droits au chômage, ils avaient des droits à se faire soigner.
01:05:38 Et maintenant finalement, tous ces droits sont partagés par tout le monde,
01:05:42 qu'on travaille ou pas, et résultat, on est dans un système où on désincite au travail.
01:05:46 Il n'y a que 40% des gens qui touchent le RSA qui sont inscrits à Pôle emploi,
01:05:51 donc qui sont dans une démarche active d'emploi. Est-ce que c'est normal ?
01:05:54 Beaucoup de questions là, que vous suscitez par ce que vous dites, vos propos Agnès Verdier-Mollinier.
01:05:59 La question vous est posée par Philippe Guibert.
01:06:02 Oui, bonjour madame. Je voulais vous demander, vous dites 10-15 milliards de fraude sociale.
01:06:07 Par rapport à la masse au budget des aides sociales en France,
01:06:12 qui doit se compter en centaines de milliards, si mon voisin me dit c'est 800 milliards,
01:06:19 ça fait un pourcentage quand même extrêmement faible.
01:06:22 Je ne conteste pas la nécessité de lutter contre cette fraude sociale,
01:06:27 d'autant plus que quand elle se voit au quotidien, elle fait scandale.
01:06:31 Mais 10-15 milliards sur 800 milliards, c'est très peu en réalité.
01:06:35 800 milliards c'est tout, c'est protection sociale en général.
01:06:38 Oui c'est ça. Agnès Verdier-Mollinier, qu'en pensez-vous ?
01:06:41 Déjà je trouve ça un peu étonnant d'entendre que 10 milliards ce n'est pas grand-chose,
01:06:45 alors que la réforme des retraites finalement, combien elle va permettre ?
01:06:49 10 milliards tout mouillé d'économies à l'horizon 2030.
01:06:53 Donc 10 milliards c'est beaucoup. Je ne peux pas dire que ce n'est pas grand-chose.
01:06:57 Mais ma question c'était en pourcentage.
01:06:59 Non mais attendez, ensuite il faut le faire en pourcentage des aides sociales versées en sous-condition de ressources.
01:07:05 Parce qu'en gros, la plupart des fraudes c'est là-dessus.
01:07:09 C'est 10 milliards sur 130 milliards.
01:07:11 Donc vous voyez déjà, ça fait quand même un peu plus.
01:07:14 Alors c'est vrai qu'il y a un peu de fraude à l'assurance maladie, aux retraites, etc.
01:07:18 Mais ce n'est pas les plus élevées.
01:07:20 Les fraudes les plus élevées, c'est les fraudes au RSA, l'allocation adulte handicapé.
01:07:24 Là, tout ce qui est versé en sous-condition de revenus,
01:07:27 oui, il y a beaucoup plus de fraude.
01:07:29 La fraude par an isolée aussi.
01:07:31 Et tout ça, c'est très difficile à tracer.
01:07:33 J'ai entendu tout à l'heure que c'était plus facile de tracer la fraude sociale que la fraude fiscale.
01:07:37 Je pense au contraire que c'est encore plus difficile sur la fraude sociale.
01:07:41 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de banque de données véritablement centralisée sur l'ensemble du territoire.
01:07:46 Pourquoi il n'y a pas de banque de données, Agnès Verdier-Moulinet ?
01:07:49 On n'a pas envie qu'il y ait une banque de données, c'est trop compliqué.
01:07:52 Pourquoi une assurance de transparence ?
01:07:55 Ça fait des années dans la Fondation IFRAP qu'on demande que ce soient les services fiscaux
01:07:59 qui s'occupent aussi de la fraude sociale et que ce soient aussi les services fiscaux
01:08:03 qui versent les aides sociales directement.
01:08:05 Par exemple, c'est l'État qui verse la prime d'activité,
01:08:07 mais c'est les départements qui financent le RSA qui sont versés par les caisses d'allocation familiales.
01:08:12 Tout ça est totalement ubuesque comme organisation.
01:08:16 Résultat, c'est beaucoup plus facile de frauder.
01:08:19 Alors que si tout était versé par Bercy en crédit d'impôt, contrôlé par Bercy,
01:08:24 il y aurait beaucoup moins de fraude parce qu'aussi il y aurait la dissuasion.
01:08:27 C'est beaucoup plus inquiétant de se faire contrôler par un contrôleur du fisc
01:08:31 que par un contrôleur des caisses sociales, vous l'imaginez.
01:08:36 Donc là, évidemment, il y a une volonté soi-disant politique ces dernières années
01:08:43 de regrouper toutes les datas.
01:08:45 Mais nous, ce qu'on constate, c'est que ça ne suit pas au niveau opérationnel
01:08:50 et que finalement, tout ce qui a été fait par exemple en Belgique
01:08:53 pour avoir des données qui sont globalisées entre tout ce qui est carte d'identité,
01:09:01 droits sociaux, tout ça c'est sur une même carte.
01:09:04 La carte d'identité et la carte vitale, c'est la même carte.
01:09:06 Tout ça, c'est biométrique. Tout ça, c'est hyper centralisé.
01:09:09 Eh bien nous, on n'y arrive pas.
01:09:10 On s'était battu pour une carte vitale qui soit beaucoup plus sécurisée.
01:09:16 Et vous voyez bien que ça met des années avant d'arriver.
01:09:20 Pourquoi ? Parce que finalement, notre système social n'est pas véritablement
01:09:27 en offensive contre la fraude.
01:09:29 D'accord. Donc ça, vous le notez depuis des années,
01:09:32 vous notez ce manque de volontarisme, ce manque de transparence.
01:09:35 Ils acceptent finalement une partie de la fraude.
01:09:38 Ah, on l'accepte. Donc finalement, c'est presque si on la connaît,
01:09:41 on va la rentrer, on va en tenir compte dans nos calculs finalement.
01:09:46 D'une certaine manière, il n'y a pas de véritable volonté
01:09:49 de des acteurs sociaux de faire une recherche systématique de la fraude.
01:09:54 Alors, ils se sont un peu améliorés ces dernières années,
01:09:57 mais en centralisant tout et en le faisant gérer au niveau de Bercy,
01:10:01 on aurait des résultats bien plus importants.
01:10:03 On aurait fait baisser la fraude sociale beaucoup plus ces dernières années.
01:10:06 Donc, il y a beaucoup de discours et il y a beaucoup moins d'actions.
01:10:11 Donc, j'espère que cette fois-ci, j'ai entendu Gabriel Attal,
01:10:14 je vois qu'il est en train de regarder les billets d'avion,
01:10:18 les allers-retours dans les pays étrangers, parce qu'on sait très bien
01:10:21 qu'il y a des personnes qui bénéficient des minima sociaux,
01:10:23 qui en fait habitent à Madagascar ou ailleurs,
01:10:25 et finalement, qui vivent en passagers clandestins du système social français.
01:10:31 Et ça, ce n'est pas du tout acceptable.
01:10:33 Agnès Verdier-Molinier, c'est important d'avoir aussi l'envers du décor.
01:10:38 C'est-à-dire qu'il y a un volontarisme politique,
01:10:40 puis on s'aperçoit que depuis des années, c'est la même chose.
01:10:42 On va marquer une courte pause.
01:10:43 On va vous retrouver, si vous pouvez nous accorder encore quelques minutes
01:10:47 sur ce sujet et vous allez pouvoir intervenir.
01:10:49 À tout de suite. Courte pause et on revient.
01:10:51 Merci d'être avec nous.
01:10:56 On va poursuivre sur le sujet des luttes contre les fraudes sociales ou fiscales
01:10:59 telles qu'évoquées hier par Emmanuel Macron.
01:11:01 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Audrey Berthos, et CNews Info.
01:11:05 Emmanuel Macron veut accélérer la réforme des lycées professionnels
01:11:12 pour une présentation d'ici à l'été d'un projet de loi.
01:11:15 On souhaite pouvoir engager le dialogue avec l'ensemble des partenaires sociaux
01:11:18 et des collectivités territoriales concernées en vue d'accélérer
01:11:21 et finaliser ce travail de concertation.
01:11:23 A donc déclaré le président à l'ouverture d'une réunion avec le patronat ce matin.
01:11:28 Après une année 2022 record, la saison 2023 des campings
01:11:32 semble emprunter le même chemin avec une hausse des réservations de 21% au 1er avril.
01:11:37 Je pense que les Français qui font attention à leur budget ressortent la tente,
01:11:41 analyse la Fédération Nationale de l'Hôtellerie de Plein air,
01:11:44 le secteur qui fait tout de même face à une pénurie d'emplois.
01:11:48 Et puis les maladies liées au travail sont en forte augmentation en 10 ans
01:11:52 et sont encore trop souvent non déclarées.
01:11:54 C'est ce que révèle Santé publique France aujourd'hui.
01:11:56 Les médecins du travail constatent une forte augmentation, en particulier chez les femmes.
01:12:01 Les troubles musculosquelettiques et la souffrance psychique
01:12:04 sont les pathologies les plus fréquemment signalées.
01:12:07 Bien, avec nos invités en plateau, Agnès Verdier-Mollinier
01:12:12 qui est en duplex avec nous, auteure de livre "Où va notre argent ?"
01:12:16 aux éditions de l'Observatoire.
01:12:18 On va écouter le président de la République qui a souligné sa volonté
01:12:22 de lutter contre toutes les formes de délinquance,
01:12:25 toutes les fraudes sociales ou fiscales,
01:12:28 avec un objectif qui sera au cœur de l'action du gouvernement, a-t-il dit.
01:12:31 Nous continuerons à recruter plus de 10 000 magistrats et agents,
01:12:36 continuerons d'améliorer le fonctionnement de notre justice
01:12:40 et nous sommes en train de créer 200 brigades de gendarmerie dans nos campagnes.
01:12:44 Lutter contre toutes les formes de délinquance,
01:12:48 contre toutes les fraudes, qu'elles soient sociales ou fiscales,
01:12:51 sera aussi au cœur de l'action du gouvernement,
01:12:53 avec des annonces fortes dès le début du mois de mai.
01:12:56 Bien, Agnès Verdier-Mollinier, est-ce que ça passe par un regrettement renforcé des agents,
01:13:01 comme le dit le président de la République ?
01:13:03 Est-ce que c'est une question de moyens ?
01:13:05 Déjà c'est une question de mieux centraliser les choses, on l'a dit tout à l'heure,
01:13:10 c'est-à-dire que les services à Bercy s'occuperaient aussi de la fraude sociale
01:13:14 et on pourrait aussi, par exemple, se servir pour la fraude sociale
01:13:18 des informations qu'on trouve sur Internet.
01:13:20 Vous vous en souvenez, on en a beaucoup parlé,
01:13:22 toutes les informations qu'on peut avoir sur les réseaux, etc.,
01:13:25 qui permettent d'identifier les fraudeurs fiscaux,
01:13:27 pourquoi pas aussi identifier les fraudeurs sociaux sur ce sujet.
01:13:31 En tout cas, ça pourrait permettre beaucoup d'avancer
01:13:33 parce qu'il y a beaucoup maintenant d'utilisation,
01:13:36 de l'analyse des data pour permettre de trouver la fraude.
01:13:39 Mais ce que dit le président de la République,
01:13:41 je pense que ça va aller aussi vers un plus gros contrôle
01:13:44 de ce que font les personnes.
01:13:45 Gabriel Attal en a un peu parlé,
01:13:47 moi je fais beaucoup le parallèle entre ce qu'on oblige à faire
01:13:50 les non-résidents fiscaux,
01:13:52 ils sont extrêmement fliqués sur le temps qui passe en France
01:13:56 pour voir si véritablement leur résidence fiscale est en France
01:13:59 ou à l'étranger.
01:14:00 Et finalement, les résidents sociaux,
01:14:02 ils ne sont pas du tout fliqués à aucun moment par personne.
01:14:05 Et je pense qu'un quelqu'un qui touche des minima sociaux en France,
01:14:08 il devrait résider au moins 11 mois par an en France.
01:14:12 Parce qu'il y a un moment où on ne peut pas avoir le beurre
01:14:16 et l'argent du beurre et faire payer ça par finalement
01:14:20 les Français et l'argent des Français.
01:14:22 Agnès Verdier-Molinier, restez avec nous.
01:14:24 Sur le sujet quand même de la fraude sociale,
01:14:27 c'est un sujet éminemment politique,
01:14:29 on l'a vu avec ce qu'a dit Bruno Le Maire,
01:14:31 on vous a montré des extraits de sa prise,
01:14:34 de sa réaction ce matin.
01:14:37 Certains disent qu'il est en train de courir derrière le Rassemblement national
01:14:40 parce qu'il a associé la fraude sociale à des sorties aussi d'argent
01:14:46 par le Maghreb, etc.
01:14:48 Est-ce que c'est une vérité ou est-ce que c'est une manière
01:14:52 de faire de la politique derrière,
01:14:54 en courant derrière le Rassemblement national, selon vous ?
01:14:57 Alors, le sujet à un moment,
01:15:01 c'est de regarder véritablement ce qui se passe.
01:15:03 Ça a été dit tout à l'heure par Éric de Ritmaten,
01:15:06 il y avait beaucoup de personnes qui finalement touchaient des pensions,
01:15:09 des petites pensions, pas des grosses pensions,
01:15:11 mais des petites pensions, notamment en Algérie,
01:15:14 avec des personnes qui en réalité étaient décédées depuis très longtemps
01:15:17 et les pensions se passaient de père en fils,
01:15:20 si on peut dire ça comme ça.
01:15:22 Et finalement, les autorités locales étaient plus ou moins aussi
01:15:25 un peu complaisantes avec ça.
01:15:28 Donc, oui, il y a des abus,
01:15:31 alors ça ne représente pas des milliards,
01:15:33 mais c'est des petits irritants qui font que les Français se demandent
01:15:37 pourquoi on fait des efforts, pourquoi finalement on travaille,
01:15:41 pourquoi on cotise, pourquoi on paie des impôts,
01:15:43 pour avoir à côté des personnes qui profitent.
01:15:46 Et donc, il faut qu'on arrive à montrer,
01:15:48 et je pense que ça c'est une urgence pour le gouvernement,
01:15:51 que ceux qui travaillent sont favorisés par rapport à ceux qui ne travaillent pas.
01:15:55 Et l'impression que donne notre système aujourd'hui,
01:15:58 c'est que finalement ce n'est pas parce qu'on travaille
01:16:00 qu'on est mieux traité.
01:16:03 Finalement, c'est presque l'impression contraire parfois qu'on peut avoir.
01:16:06 C'est peut-être ça le vrai problème, c'est là où on marche sur la tête.
01:16:09 Restez encore avec nous Agnès Verdier-Molié,
01:16:11 il y a aussi la question Éric Doret-Matin,
01:16:13 donc fraude sociale, fraude fiscale,
01:16:15 on dirait quand même qu'une certaine fraude,
01:16:17 je ne dis pas qu'elle est acceptée,
01:16:19 mais je dis qu'elle bénéficie,
01:16:21 on est moins regardant peut-être l'État sur une certaine fraude par rapport à une autre.
01:16:26 Sur le social, ça me paraît difficile de dire à une personne "on vous supprime le RSA".
01:16:30 On devrait le faire d'ailleurs, si c'est de toucher de manière indu,
01:16:33 mais ce sera très compliqué de revenir en arrière.
01:16:36 Je dis toujours que quand on est trop généreux,
01:16:38 c'est quand même avec les enfants,
01:16:40 si vous leur faites trop de cadeaux,
01:16:42 le jour où vous serrez les vis ou vous fermez le robinet,
01:16:44 ils ne sont pas contents.
01:16:46 Vous pouvez le conditionner le RSA normalement.
01:16:48 Oui, c'est ce qu'avait dit d'ailleurs Emmanuel Macron.
01:16:50 Mais effectivement, sur le fiscal, il y a aussi plein de fraudes fiscales qu'on ne voit pas.
01:16:53 Vous savez qu'il y a énormément d'importations de produits de l'étranger
01:16:56 qui passent les douanes sans aucun contrôle,
01:16:58 parce que essayer de passer des douanes aujourd'hui, il n'y a jamais de contrôle.
01:17:01 Justement, ça vous tombe dessus.
01:17:03 Oui, mais il y a un trafic de cigarettes qui est monumental.
01:17:05 Alors bien sûr, vous avez raison, de temps en temps, tout d'un coup, il y a une saisie.
01:17:08 Mais vous avez aussi la TVA, la fraude à la TVA qui coûte extrêmement cher.
01:17:13 Comme il y a beaucoup de petites entreprises qui se créent,
01:17:15 je ne veux pas frapper sur les petites entreprises,
01:17:17 mais les autochtones ne sont pas concernés par la TVA.
01:17:20 Mais quand vous touchez de l'argent, vous facturez la TVA,
01:17:23 mais que vous ne la reversez pas à l'État, il y a une fraude considérable.
01:17:27 Et je vais vous donner juste un exemple.
01:17:29 Ils ont mis en place la facturation électronique,
01:17:31 c'est-à-dire que c'est un système qui comprend tout de suite le prélèvement de la TVA
01:17:34 et qui la reverse automatiquement aux services fiscaux.
01:17:37 Ils ont rapporté la première année, ça a rapporté 2 milliards.
01:17:40 La France, ce sera l'année prochaine.
01:17:42 Ce sera intéressant de voir si effectivement ça rapporte autant.
01:17:44 Agnès Verdier-Molinier, pour conclure, je vais reprendre le titre de votre livre,
01:17:49 "Où va notre argent ?"
01:17:51 Pas là où il faudrait, pas pour les services publics en tous les cas.
01:17:56 Il devrait être à la hauteur de la contribution qui est la nôtre.
01:18:00 On a un moment laissé tomber l'idée de contrôler où va l'argent public.
01:18:06 C'est une grande faille dans notre démocratie.
01:18:09 Ça délite énormément le sentiment d'appartenir à une nation
01:18:14 et finalement ça délite aussi le consentement à l'impôt.
01:18:17 Il faut absolument stopper tout ça.
01:18:19 Il y a des solutions pour le faire.
01:18:21 D'abord que le Parlement joue son rôle aussi pour évaluer où va l'argent public.
01:18:25 C'est tous les parlements des grandes démocraties le font.
01:18:27 Nous, notre Parlement n'a quasiment aucun moyen de contrôle.
01:18:31 Ce qu'on voit dans l'hémicycle ces derniers mois,
01:18:33 c'est plutôt des objectives que des choses constructives
01:18:36 pour dire comment on peut améliorer la situation économique.
01:18:39 Il y a quand même des organismes comme la Cour des comptes et tout cela
01:18:42 qui chaque année rendent leur rapport qui est soi-disant attendu
01:18:45 et qui va provoquer un changement.
01:18:47 Oui, mais Sonia, il y a eu un rapport sur le RSA
01:18:50 qui montrait que la plupart des personnes, 25% des personnes qui sortaient du RSA
01:18:54 sortaient du RSA non pas pour aller en emploi
01:18:56 mais pour aller vers l'allocation adultes handicapés.
01:18:59 Ce n'est quand même pas quelque chose de glorieux
01:19:01 parce que finalement ça coûte encore plus cher aux contribuables
01:19:04 et on pourrait sûrement améliorer le taux d'emploi des personnes
01:19:07 plutôt que de dire "touchez une allocation et on ne vous aidera pas
01:19:11 et on ne vous remettra pas le pied à l'étrier".
01:19:14 Ce rapport, qu'est-ce qui s'est passé derrière ?
01:19:16 Il ne s'est rien passé.
01:19:17 Donc, il y a des tonnes de rapports.
01:19:19 Mais pour de l'action, on repasse.
01:19:22 Le Parlement devrait se saisir de tous ces sujets
01:19:25 et exiger que ça fonctionne mieux.
01:19:28 J'ai entendu sur le plateau tout à l'heure qu'on pouvait conditionner le RSA.
01:19:31 Dans tous les autres pays, les aides sociales sont conditionnées
01:19:35 à l'obligation de retourner vers l'emploi.
01:19:38 Et ce sont des aides qui sont temporaires.
01:19:41 Nous, on a l'impression qu'on aille sur des aides à vie.
01:19:44 Non, ce ne sont pas des aides à vie, ce sont des aides pour vous aider
01:19:47 quand vous êtes dans la peine et dans la difficulté.
01:19:49 Mais quand vous pouvez reprendre un emploi déclaré,
01:19:52 vous avez le devoir de le faire vis-à-vis de la société qui vous finance.
01:19:55 Une dernière question rapide de Michael Sadoun.
01:19:58 Je voulais vous demander, on a parlé de fraude sociale beaucoup,
01:20:01 mais le montant de la fraude fiscale est estimé à 60 milliards,
01:20:05 80 milliards pour certains.
01:20:07 Alors, qu'attend-on pour lutter contre cette fraude fiscale
01:20:10 et surtout pour lancer des projets européens,
01:20:12 puisqu'on sait que les entreprises profitent aussi beaucoup
01:20:15 des différentiels de taux d'impôt entre les pays ?
01:20:18 La réponse à Niaz Darwini.
01:20:20 Elle fracture le pays, la fraude sociale.
01:20:22 Alors, la fraude fiscale, pour moi, elle est beaucoup moins élevée
01:20:25 que ce que vous dites.
01:20:26 Vous donnez un chiffre de 80 milliards,
01:20:28 mais c'est un chiffre qui est extrêmement contesté en réalité.
01:20:31 On est plutôt autour de 30 milliards.
01:20:33 Pourquoi on nous en somme, vous savez pas ?
01:20:35 Elle a dit 30 milliards.
01:20:36 Oui, allez-y.
01:20:37 30 milliards, c'est quand même beaucoup.
01:20:38 Il y a 11 milliards qui sont recouvrés,
01:20:41 c'est-à-dire un tiers de la fraude finit par être récupérée
01:20:44 par Bercy.
01:20:45 Là où je rejoins complètement ce qu'a dit Eric tout à l'heure,
01:20:47 c'est qu'une grosse partie de la fraude, c'est de la fraude à la TVA.
01:20:50 7,4% de fraude, alors que les Pays-Bas, c'est 4,4%
01:20:55 où la Suède, c'est 1,4%.
01:21:00 Donc, on a de la fraude à la TVA beaucoup trop importante
01:21:03 par rapport à ce qu'on constate dans d'autres pays.
01:21:07 Et c'est vrai qu'il faut mettre le paquet sur cette fraude à la TVA,
01:21:10 parce que certaines sociétés sont créées exprès
01:21:12 pour frauder la TVA.
01:21:13 Merci Agnès Verdier-Moulinier, je rappelle le titre de votre ouvrage
01:21:16 "Où va notre argent ?" aux éditions de l'Observatoire.
01:21:19 Merci pour cet éclairage, qui en dit long aussi.
01:21:23 C'est des belles promesses hier, on va voir ce que cela va donner.
01:21:28 Je voudrais évoquer un sujet, parce que je profite de votre présence
01:21:32 et je vous remercie Jérôme Jiménez, c'est important.
01:21:34 Je vous parlais dans les titres tout à l'heure de ce témoignage
01:21:38 ce matin dans l'émission de Pascal Praud.
01:21:41 C'est un habitant du quartier de Bellevue à Brest
01:21:44 qui a été roué de coups par plusieurs dizaines de personnes.
01:21:48 Il a été blessé également avec un couteau.
01:21:51 Il a été roué de coups parce qu'il voulait tout simplement
01:21:53 stopper un rodéo juste en bas de chez lui, dans ce quartier de Brest.
01:21:59 Peut-être d'abord regarder le reportage de notre journaliste
01:22:02 Jean-Michel Decaze pour le contexte,
01:22:05 et puis ensuite écouter ce témoignage.
01:22:09 Dimanche après-midi, Sylvain était chez lui au rez-de-chaussée
01:22:13 de l'un des immeubles du quartier Bellevue à Brest.
01:22:16 Vers 14h30, un rodéo commence.
01:22:19 Des jeunes de 14 à 16 ans.
01:22:21 Les jeunes ont rasé les terrains de jeu là où il y avait des enfants.
01:22:28 Je suis sorti, je leur ai demandé d'arrêter.
01:22:31 Ça ne leur a pas plu.
01:22:33 Ils m'ont dit "il n'y a pas de souci, on revient".
01:22:35 Ils sont revenus avec 20 jeunes, une batte de baseball,
01:22:38 une lacrymo et un couteau.
01:22:40 Ils m'ont roué deux coups juste devant chez moi.
01:22:44 Ça a duré une minute ou deux, et puis ils sont repartis dans la foulée.
01:22:49 Arrivé sur place, les forces de l'ordre sont visées à leur tour.
01:22:53 Les collègues sont retrouvés devant 40 individus
01:22:55 qui leur ont fait front, qui ont caillassé la voiture
01:22:58 avec barres de fer.
01:22:59 Donc des collègues ont dû rebrousser le chemin.
01:23:01 Je n'ai pas peur, c'est des jeunes.
01:23:04 Il ne faut pas avoir peur de ces gens-là.
01:23:07 Depuis quelques temps, les rodéos se reproduisent
01:23:09 entre deux et quatre fois par semaine entre les tours de Bellevue
01:23:12 dans un autre quartier brestois.
01:23:15 Quelques heures plus tard, six coups de feu ont éclaté
01:23:18 lors d'un autre rodéo.
01:23:20 Cet habitant, Sylvain Gaillard, s'est exprimé tout à l'heure
01:23:24 sur notre antenne en longueur.
01:23:26 Il a expliqué le contexte aussi, ce qu'il a subi
01:23:30 par rapport à ce déferlement de violence et même de haine.
01:23:34 Écoutons-le.
01:23:36 Il ne faut pas avoir peur de ces jeunes.
01:23:39 Pour eux, c'est leur quartier, c'est leur loi.
01:23:43 Il ne faut pas se laisser faire.
01:23:46 Surtout à l'heure actuelle, si on se laisse faire,
01:23:48 on se fait marcher dessus.
01:23:50 Ce n'est pas dans mon optique et ce n'est pas ma vision des choses.
01:23:56 Les policiers savent très bien où sont les motos,
01:23:58 où sont les jeunes.
01:23:59 Ils ne veulent rien faire.
01:24:01 Le maire sait très bien que c'est un quartier qu'il craint.
01:24:05 Ça fait des années, il y a déjà eu une mamie qui est décédée
01:24:10 suite à des rodéos.
01:24:12 Il y a eu des blocages de citoyens suite aux mêmes rodéos
01:24:17 et ça date depuis 2017.
01:24:20 Il est strict sur ça.
01:24:22 Il ne veut pas mettre de caméras de surveillance dans ses quartiers
01:24:26 et encore moins de ralentisseurs qui permettraient de réduire
01:24:29 la vitesse des jeunes et de leur permettre d'éviter
01:24:33 les rodéos urbains.
01:24:35 Je vais vous laisser réagir.
01:24:37 Vous n'avez pas été interpellé personnellement,
01:24:40 mais quand tu dis que les policiers laissent faire,
01:24:43 ce n'est pas le cas.
01:24:46 Le sujet le prouve bien.
01:24:48 Déjà, on va reconnaître tout le courage.
01:24:50 C'est plus que courageux d'aller témoigner quand on habite
01:24:54 dans le quartier, quand on a été victime de feux aussi graves,
01:24:57 d'un hachage collectif, appelons-le un hachage.
01:25:00 Ce monsieur, ce n'est pas un hasard,
01:25:03 parce que je l'ai écouté ce matin à son interview
01:25:06 chez Pascal Praud, il y a une formation militaire.
01:25:09 Ceci explique cela.
01:25:11 Je pense que c'est aussi pour ça que ce monsieur n'hésite pas
01:25:14 à réagir et à témoigner.
01:25:16 Il y a même allé loin, il a dit qu'il allait peut-être
01:25:19 déménager, vendre son appartement et retourner vivre en caserne.
01:25:22 Mais ce qui est frappant, une nouvelle fois,
01:25:25 c'est que les policiers ne font pas rien.
01:25:27 Les policiers sont intervenus, sauf qu'ils n'ont pas été
01:25:30 accueillis par 20 jeunes, ils ont été accueillis par une quarantaine
01:25:33 de personnes qui s'en sont prises au force de leur vie.
01:25:36 Donc on a deux faits.
01:25:38 On a le fait isolé du rodéo urbain, où cette personne,
01:25:41 Sylvain, essaie d'intervenir pour faire cesser le rodéo,
01:25:44 qu'il estime dangereux, puisqu'on est dans les espaces
01:25:47 verts du quartier et qu'il y a de nombreux jeunes
01:25:50 qui gravitent autour.
01:25:52 Et dans un second temps, il y a une intervention
01:25:55 qui est faite par un autre jeune.
01:25:58 Donc on est vraiment à chaque fois sur des phénomènes
01:26:01 qui sont difficiles.
01:26:03 - Tu dis qu'on les connaît, c'est-à-dire que ce sont des adolescents,
01:26:06 ils parlent d'adolescents d'entre 14 et 17 ans,
01:26:09 qui pour la plupart habitent ces quartiers.
01:26:12 Donc on sait exactement où ils résident, ce qu'ils font,
01:26:15 leurs habitudes, etc. C'est aussi clair que ça, net que ça ?
01:26:18 - Il y a une réalité. La réalité, après, c'est toujours
01:26:21 les mêmes sujets qui sont redondants.
01:26:24 On a des enfants mineurs en France.
01:26:27 A chaque fois, on revient toujours à la responsabilité
01:26:30 des parents, la responsabilité du maire, de ce que j'ai compris,
01:26:33 ça fait 20 ans qu'il est sur cette commune, il ne l'équipe pas
01:26:36 avec de la vie au protection, il n'a peut-être pas assez
01:26:39 de moyens au niveau de la sécurité en complémentarité
01:26:42 de l'Etat. Après, il y a aussi une autre chose,
01:26:45 je vais profiter de ce temps d'antenne pour vous préciser,
01:26:48 les rodéo urbains, on est sur la saison.
01:26:51 Quand les beaux jours arrivent, les rodéo urbains réapparaissent.
01:26:54 Bien évidemment, vous traitez le sujet, je l'entends très bien,
01:26:57 comme dans la galerie à Echeol, et que c'est assez effrayant.
01:27:00 Mais il y a aussi, et c'est aussi ça qu'il faut prendre en compte,
01:27:03 c'est que l'effet escompté, c'est la starification du phénomène
01:27:06 quand vous le traitez. Et c'est ce que recherchent
01:27:09 aussi les protagonistes. Donc j'entends qu'on traite ces sujets,
01:27:12 mais aussi, quelque part, en montrant toutes ces images,
01:27:15 pour eux, c'est une action réussie et pertinente.
01:27:18 - Ça me fait penser aussi, vous avez raison, je vois bien
01:27:21 qu'il y a une forme de publicité qui est faite,
01:27:24 mais vous voyez par exemple sur l'histoire des squats,
01:27:27 et c'est vrai qu'on avait beaucoup de témoignages d'habitants
01:27:30 qui n'en pouvaient plus, qui venaient, qui demandaient
01:27:33 aux chaînes d'information de relater une telle situation
01:27:36 qui souvent, ça passe sous les radars. Je trouve que ça participe
01:27:39 du même phénomène, parce que parfois, on peut avoir tendance
01:27:42 à se dire, écoutez, ils sont passés en moto, c'est rien.
01:27:45 Là, c'est à Villefontaine, dans une sorte de village de marques
01:27:48 où il y a beaucoup de magasins, ils se lalombent
01:27:51 entre les terrasses où les gens sont assis, vous imaginez
01:27:54 le risque, etc. Et en fait, vous avez raison, il y a le risque
01:27:57 d'en faire de la publicité, mais aussi de montrer, une fois pour toutes,
01:28:00 la dangerosité. - Le ministre d'Intérieur avait eu des mots forts
01:28:03 sur le sujet, il avait dit "cette activité illégale provoque
01:28:06 des drames, on assassine des enfants".
01:28:09 Vous les traitez, Rennes, Lémurau, Marseille,
01:28:12 Pontoise, Colmar, des drames à chaque fois avec les rodeaux urbains.
01:28:15 - Sauf qu'aujourd'hui, il faut avoir une vraie volonté,
01:28:18 parce que... - C'est quoi ? Des structures
01:28:21 systématiques, des véhicules ? - Oui, oui, et puis tamponnage.
01:28:24 - 78% des Français qui sont pour le tamponnage.
01:28:27 - Oui, mais ça, c'est une lettre de la guérisse.
01:28:30 - Expliquez juste ce que c'est, le tamponnage. - Le tamponnage, ça veut dire
01:28:33 que les policiers se permettent de taper la moto pour qu'elle...
01:28:36 - On l'a vu en Grande-Bretagne. - Oui, c'est ça, qui a diminué
01:28:39 de 100% les vols à la tire, et Frédéric Peschnar, ancien patron de la police,
01:28:42 est favorable au tamponnage, ça n'est pas un extrémiste.
01:28:45 Donc, le tamponnage, au bout d'un moment, on peut faire de la prévention,
01:28:48 mais il faut aller à un moment sur la répression, et je m'inquiète
01:28:51 beaucoup moins pour les gens qui sont susceptibles de causer du tort
01:28:54 à des innocents, que pour les innocents eux-mêmes.
01:28:57 - Pour répondre au tamponnage, très rapidement, cette disposition, elle a été
01:29:00 actée en Angleterre, non pas contre les rodeaux, mais pour lutter contre
01:29:03 les vols à l'arraché, c'est un premier point. Après, bien évidemment,
01:29:06 il faut des directives et des instructions sur les rodeaux qui soient
01:29:09 beaucoup plus claires et surtout plus fermes, parce qu'aujourd'hui, en France,
01:29:12 qu'on soit bien d'accord, il n'y a pas de prise en charge de ces véhicules,
01:29:15 sauf en cas de crime de sang, et bien souvent, les policiers sont frustrés,
01:29:19 car ils ne peuvent pas intervenir. - C'est ça, la réalité.
01:29:22 - Bien sûr. - Voilà, mais je pense aussi
01:29:25 qu'à partir du moment où ces gamins-là, qui sont des mineurs,
01:29:29 habitent dans un quartier, en l'occurrence, ils habitent le même quartier
01:29:33 que ce monsieur, je pense qu'il doit y avoir aussi un engagement des parents,
01:29:36 c'est-à-dire que quand on loue un logement, notamment social,
01:29:39 il doit y avoir un engagement à respecter aussi les habitants,
01:29:44 l'environnement, etc. - Et vous croyez qu'ils ne vont pas faire ça,
01:29:47 même si vous faites cette... - Mais sous jaciné, l'état d'esprit
01:29:50 qui est très particulier... - Mais dans ce cas-là, on est dans un...
01:29:53 Mais bien sûr, mais quand vous vous engagez les parents, les parents signent
01:29:55 un engagement, ils sont quand même responsables de leurs enfants.
01:29:58 Si les parents savent que s'il y a un manquement de leur enfant mineur,
01:30:01 c'est eux qui seront poursuivis, je peux vous dire que ça changera.
01:30:05 - Et puis juste deux points, pourquoi ne sont pas immatriculées ces motos ?
01:30:09 Et deuxièmement, elles sont en vente libre sur Internet,
01:30:11 il suffit de taper "moto" en kit, ça vaut entre 500 et 1500 euros.
01:30:14 - Ce qui n'est pas une petite gamme, mais je me suis posé aussi la question
01:30:17 de savoir où, évidemment, cet argent est retrouvé.
01:30:20 - Il faudrait revoir la loi aussi, que la justice soit plus ferme...
01:30:22 - Mais elle a été revue, c'est ça la question.
01:30:24 - ... concernant ces condamnations, pardonne-moi, parce que ces jeunes
01:30:26 n'ont peur de rien, c'est une défiance étatique, une défiance vis-à-vis de la police,
01:30:30 ils se sentent tout puissants, ils ont le pouvoir absolu.
01:30:33 - Mais bien sûr. Dans une galerie marchande maintenant,
01:30:36 vous imaginez, vous allez faire vos courses et vous les croisez.
01:30:38 - C'est partout, là, c'était sur une terrasse, regardez les gens qui sont assis
01:30:41 avec probablement des enfants, des familles...
01:30:43 - Il faut dire qu'il y a des vrais passionnés de ce truc,
01:30:46 mais ils demandent des espaces aménagés...
01:30:48 - Ah non, non, non, il y a eu des espaces aménagés, j'en connais.
01:30:51 - Ceux-là viennent pour semer le chaos...
01:30:54 - Ils veulent pas des espaces...
01:30:56 - Ils veulent pas des espaces aménagés.
01:30:58 - Ils veulent pas de vivre ou d'être avec la moto,
01:31:01 mais là, on n'est pas du tout dans cette...
01:31:03 - Bien sûr, on n'est pas dans ça. Et surtout, on peut revenir sur la starification,
01:31:06 parce que, désolé, c'est un phénomène de société.
01:31:08 Je me souviens du film de Lola Kivoron, "Sur les rodéos",
01:31:11 qui faisait l'éloge de ces gens-là...
01:31:14 - Même à la pélogie ?
01:31:16 - Et les fameux Dalton. - Et les fameux Dalton, effectivement.
01:31:18 - Avec de la formation et autres, oui, ça n'a pas suivi.
01:31:21 - Avec beaucoup de formation, parce que là aussi...
01:31:23 - Une volonté politique.
01:31:25 - Merci à vous, merci d'avoir été nos invités.
01:31:27 Dans quelques instants, on va revenir sur ce sujet et d'autres, bien sûr.
01:31:30 Moi, je vous dis à demain avec grand plaisir,
01:31:32 toujours un plaisir de vous avoir autour de cette table.
01:31:34 - Merci à vous. - Vous avez été un peu méchant aujourd'hui.
01:31:36 - Je ne recommencerai plus. - Vous avez changé... Non, non, je suis contente.
01:31:39 À bientôt, à demain, merci encore.
01:31:41 ...