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L'animateur du Cactus sur VivaCité et Tipik répond aux questions de Charlotte Vanbever et Cédric Baufayt

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00:00:00 J'avais dit jamais dans cette émission je n'inviterais un supporter du standard de Liège,
00:00:04 mais on m'a dit qu'il était sympathique et intéressant.
00:00:07 On va donc faire une exception pour Jérôme Dewarze.
00:00:10 Vous l'écoutez tous les matins depuis maintenant 13 ans sur Vivacité dans Le Cactus.
00:00:23 En télé cela fait maintenant 8 ans, Le Grand Cactus sur Tipeee.
00:00:27 On a retenu le nom de la chaîne et bientôt une grande première Charlotte sur scène.
00:00:32 Bonjour Jérôme Dewarze.
00:00:34 Bonjour, bonjour, bonjour.
00:00:34 Bonjour à tout le monde.
00:00:35 Standard champion.
00:00:36 Non je déconne, je déconne.
00:00:38 Mais si on y croit Jérôme.
00:00:39 En fait je vais bien aller seul.
00:00:41 Cédric l'a dit, il y a les grands cactus, le cactus, le grand cactus.
00:00:44 Et puis maintenant l'actu éminente c'est le 6 mai.
00:00:46 Oui.
00:00:47 Forêt Nationale.
00:00:48 Oui.
00:00:48 Ce n'est pas une scène comme les autres.
00:00:50 C'est un peu Jérôme Dewarze qui fait son Patrick Bruel.
00:00:52 C'est ça ?
00:00:53 Oui mais...
00:00:54 Ce Forêt National c'est...
00:00:55 Oui mais les spectateurs ne connaîtront pas les textes à l'avance et ne pourront pas les dire.
00:00:59 Ça n'a rien à voir quoi, rien à voir.
00:01:02 Non plus sérieusement ce n'est pas toi uniquement sur scène Jérôme.
00:01:05 Non non bien sûr.
00:01:05 C'est toi et l'équipe du Grand Cactus.
00:01:07 Déjà tu peux déjà dire qui exactement sera sur scène ou tu réserves quand même quelques petites surprises ?
00:01:12 Ben je réserve quelques petites surprises mais Virginie Aucker en tout cas sera avec nous pour les sketchs.
00:01:17 Elle a accepté malgré qu'elle ait un planning énorme parce qu'elle tourne un film sur Téléfins.
00:01:23 Cette même semaine là enfin bon donc elle va quand même réussir à nous rejoindre la veille pour répéter et jouer avec nous le 6.
00:01:28 Et ça c'est une plus-value énorme d'ailleurs elle était déjà venue dans l'émission et ça avait vraiment cartonné.
00:01:33 Donc on est ravis et elle est bien dans le délire Virginie.
00:01:36 Donc on sait que ça va bien matcher entre les deux.
00:01:40 Voilà bon après...
00:01:42 Martin Charlier, Cody...
00:01:43 Oui alors toute l'équipe est là.
00:01:44 Damien, Tamara, Isabelle, Fabien et puis Olivia sera là aussi bien sûr.
00:01:52 Comme comédiennes on fait des sketchs.
00:01:54 Est-ce que l'idée c'est d'inventer complètement des nouveaux sketchs ou de refaire certains sketchs qu'on a déjà vus ?
00:02:00 Donc on est dans l'inédit totalement.
00:02:02 On a écrit un show inédit comme on le fait tous les 15 jours, 3 semaines en fait pour l'émission.
00:02:09 Ça va être très belge donc on a choisi beaucoup de personnages belges et de situations un peu belges mais bon dans la globalité du projet.
00:02:19 Et ça n'est pas une émission de télévision donc on n'est pas à table avec des chroniqueurs, des invités.
00:02:24 On fait un show quoi, on fait des sketchs.
00:02:27 Mais comment justement, toi qui as l'habitude d'écrire parfois au jour le jour pour le Cactus en radio
00:02:33 et puis pour le Grand Cactus on va dire que tu as une latitude plus ou moins de 15 jours.
00:02:36 Comment on écrit des semaines et des semaines et des semaines à l'avance si on veut quand même un minimum
00:02:41 faire rire avec une actualité plus ou moins chaude ?
00:02:46 Comment est-ce qu'on sait si un sketch qu'on écrit on va dire le 1er avril,
00:02:49 c'est aussi une date, sera encore bon et drôle le 6 mai ?
00:02:52 Mais alors là on est le 12 avril, tout n'est pas encore complètement terminé au niveau de l'écriture.
00:02:58 Donc on est un peu barge mais on le fait pour l'émission de télé donc je ne sais pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas sur scène non plus.
00:03:04 Donc on a essayé évidemment de penser à la temporalité des sketchs forcément.
00:03:10 Donc il y a de grandes thématiques évidemment qu'on va aborder.
00:03:15 Et c'est quelque part une sorte de revue en fait qu'on va distiller sur scène.
00:03:20 Avec encore une fois je le répète tout le monde au four et au moulin qui va jouer des rôles.
00:03:26 Même Adrien, même David, même Livia.
00:03:30 Donc on voulait sortir du canevas des interviews à table.
00:03:35 Et comment elle est née l'idée en fait d'aller sur scène ?
00:03:39 Pourquoi elle est née, comment et pourquoi finalement maintenant au bout de huit saisons ?
00:03:43 Parce qu'en fait moi je me disais au début de la saison qu'il fallait toujours essayer de trouver des événements qui puissent un petit peu remotiver tout le monde.
00:03:56 Et garder tout le monde bien focus sur les objectifs comme on dit.
00:03:59 Et je me suis dit mais bon voilà on a tous fait de la scène, on vient tous de la scène à part Tamara je crois.
00:04:06 Donc on nous demande souvent tiens vous ne faites rien sur scène.
00:04:12 Moi ça me manquait en fait parce que ça fait trois ans et demi que je ne suis plus sur scène à cause du Covid et à cause de plein de choses.
00:04:19 Et donc j'avais vraiment envie de ramoter un peu tout le monde et puis de faire cette salle un peu mythique.
00:04:27 Parce que moi je suis déjà allé voir 652 spectacles là depuis que je suis tout petit à peu près.
00:04:33 Et on voulait vraiment marquer le coup c'est quand même la salle mythique un peu à Bruxelles.
00:04:39 Moi j'étais certain que tout le monde allait être séduit par l'idée, la RTBF aussi l'a dit directement oui tout de suite.
00:04:45 Donc ça a été compliqué au niveau de la logistique parce que bon ben forcément c'est quand même une très très grosse production puisqu'on la joue une fois déjà.
00:04:53 Il faut louer la salle deux jours puisqu'il y a une implantation technique énorme.
00:04:57 Mais c'est rentable de la jouer qu'une fois ?
00:04:59 Absolument pas non, non non c'est pas rentable du tout.
00:05:01 Et d'ailleurs moi j'ai vraiment voulu que les billets soient extrêmement accessibles puisque les billets sont à 30 euros et à 20 euros.
00:05:09 Ce qui est quasiment la moitié de ce que Fauré propose.
00:05:13 Du minimum du minimum.
00:05:15 Du minimum du minimum donc c'est absolument pas rentable.
00:05:17 Mais en tout cas on sera tous là, c'est complet là quasiment donc maintenant.
00:05:23 Et donc je crois que la soirée va être...
00:05:26 Enfin moi j'y crois beaucoup, j'ai beaucoup de trucs en tête depuis longtemps donc les textes sont un peu partis ces derniers jours.
00:05:33 Les retours sont très bons.
00:05:34 Moi je ne doute pas qu'avec la mise en scène, les lumières, l'ambiance, on va bien se marrer quoi.
00:05:40 C'est complet tu viens de le dire quasiment en tout cas.
00:05:43 Oui quasiment il reste quelques dizaines de places je pense.
00:05:45 Comment faire puisque là tu viens de nous mettre quand même l'eau à la bouche.
00:05:47 Pour celles et ceux qui voudraient quand même encore tenter d'obtenir un précieux sésame, comment ils font ?
00:05:53 Alors il y a encore des places sur le site de Forêt Nationale je pense.
00:05:58 Je crois que via la FNAC et Ticketmaster c'est terminé.
00:06:03 Je crois d'après ce qu'on m'a dit il y a deux trois jours.
00:06:07 Mais il y a encore moyen de réserver je crois via le circuit interne de Forêt Nationale.
00:06:12 Je pense.
00:06:14 Mais il faut effectivement se dépêcher on a déjà plus de 6000 quoi.
00:06:17 Eh bien on se dépêche, on se dépêche.
00:06:19 On va parler un petit peu télévision maintenant Charlotte.
00:06:21 Oui parce que évidemment le grand cactus qui monte sur scène c'est d'abord le grand cactus,
00:06:25 on va parler du grand cactus en télé, oui saison, plus ou moins 130 émissions, un petit peu moins, 128 tu as compté ?
00:06:30 Toi qui fais si bien tes comptes à Forêt Nationale.
00:06:32 Ah moi je fais bien oui.
00:06:33 En fait c'est la 137e qui vient de, avec Christophe Hulême là, qui vient de s'achever.
00:06:38 Donc on va faire la 138e jeudi prochain.
00:06:41 Est-ce que depuis que l'aventure a débuté en télé il y a eu beaucoup de changements ?
00:06:47 Un des changements les plus importants et parfois pas forcément favorable, ce sera à toi de me le dire,
00:06:52 c'est le changement de case du grand cactus.
00:06:54 C'est-à-dire que le cactus a été un petit peu trimbalé à des heures, à des jours différents.
00:07:00 Est-ce que finalement sur une aventure qui dure si longtemps c'est peut-être ça qui est le plus stressant pour toi ?
00:07:05 C'est de te dire on fonctionnait bien et puis maintenant on va se retrouver à un autre horaire,
00:07:08 est-ce que le public va être là ?
00:07:09 Est-ce qu'on va pas finalement perdre tout le fruit de notre travail ?
00:07:12 Mais disons que, en tout cas au niveau qualitatif, on n'a rien changé dans la dynamique de l'écriture et du jeu.
00:07:20 Maintenant c'est vrai qu'il est, enfin la RTBF le sait parce que je l'aurai déjà dit,
00:07:25 il me semble étrange que "le produit phare de la chaîne" soit le seul produit où les gens ne savent pas à l'avance vraiment quand il sera diffusé.
00:07:34 Je trouve ça un peu étrange.
00:07:35 Mais voilà, en même temps on est dépendant du football puisque maintenant,
00:07:39 comme c'est typique, la RTBF a les droits de l'Europa League et de la Conférence League,
00:07:42 on ne peut plus avoir cette alternance une semaine sur deux avec une autre émission.
00:07:50 Et en même temps ça m'arrange un peu parce que vraiment tous les 15 jours, là je crois qu'on serait complètement mort.
00:07:56 Donc il y a parfois 15 jours entre deux émissions, parfois trois semaines, parfois un mois,
00:08:01 mais en tout cas, là, cette huitième saison au niveau des parts de marché est la meilleure qu'on ait jamais faite.
00:08:09 Ça c'est quand même assez incroyable, d'autres choses qui doivent sans doute aussi l'expliquer.
00:08:13 Et l'année dernière c'était une des moins bonnes parce que les cinq premières émissions ont été changées de cases.
00:08:20 Donc effectivement ça nous a pas démotivés mais bon, ils ont rectifié le tir, voilà.
00:08:27 Et c'est vrai que c'était important de nous remettre à cette case à 20h40 parce qu'à 20h05...
00:08:34 C'est trop tôt.
00:08:36 Pour moi c'était trop tôt, puis il y a eu des problèmes de communication,
00:08:38 on est en face en plus de très gros projets comme jeudi en prime ou tous les X-Play.
00:08:44 Oui, le JT est à peine fini.
00:08:47 Pour moi c'était trop tôt, mais ils ont accepté, ils ont rectifié et tout est revenu dans l'ordre en fait.
00:08:54 Et le petit débat sur pourquoi Tipeee n'est pas la une, puisque c'est quand même un produit maison,
00:08:59 mais 100% maison, et il y en a, mais un produit maison qui fonctionne aussi bien,
00:09:04 on se dit qu'il pourrait peut-être faire deux fois, si pas trois fois son audience sur la une.
00:09:07 Est-ce que le débat est complètement clos ou tu gardes quand même un coin de ta tête ?
00:09:11 Je crois qu'après huit ans le débat est complètement clos.
00:09:14 Je pense que là...
00:09:15 Est-ce que tu étais loin dans le débat finalement, ou tu as vite baissé les armes ?
00:09:18 En fait au départ, la question ne se posait pas, puisque on commençait...
00:09:24 Au départ...
00:09:25 Tu savais pas ?
00:09:26 Personne ne savait, donc on était sur la deux.
00:09:29 On était plus sur la deux en alternance avec 69 minutes sans chichi,
00:09:33 parce qu'il y avait une case de Libre là, en fait,
00:09:35 et qu'ils voulaient quand même une émission un peu récurrente.
00:09:38 Mais au départ ils voulaient aussi qu'on tourne à Bruxelles et qu'on fasse du direct.
00:09:41 Bon ça j'ai dit directement non.
00:09:43 Et voilà, ils m'ont écouté, effectivement, on a été alliés et c'est monté.
00:09:51 En direct, je serai pas là en train de vous parler.
00:09:53 Bon.
00:09:53 Et puis bon, voilà, alors après la chaîne a changé de nom.
00:09:58 Bon ben forcément, c'est reposer la question de savoir est-ce qu'on reste là ou pas.
00:10:04 Mais moi j'entends tous leurs arguments, comme quoi il y avait des habitudes,
00:10:10 comme quoi c'est pas tout à fait un programme de la une,
00:10:13 parce qu'il est pas hyper familial, en fait.
00:10:16 Et ce que je peux entendre aussi...
00:10:17 Mais tu es d'accord avec ça, même si tu l'entends, est-ce que c'est vrai ?
00:10:20 En fait honnêtement, moi je crois que le Grand Cactus est un produit tellement atypique
00:10:25 qu'il a sa place nulle part, en fait.
00:10:27 Je crois que c'est pas vraiment de l'humour familial sur la une,
00:10:31 comme il y en a eu avec Bon Week-end, L'Etat Loche, etc.
00:10:35 C'est pas vraiment de l'humour de la trois, on est d'accord ?
00:10:38 Il n'y a pas d'humour sur la trois, si ?
00:10:40 Mais je plaisante !
00:10:42 Déjà, voilà, non mais je sais pas !
00:10:44 Et puis je pense pas que ce soit de l'humour qui pourrait être sur RTL non plus,
00:10:48 parce qu'on y va quand même fort sur certains trucs.
00:10:50 Donc moi, je pense qu'on est là, un peu...
00:10:55 Alors je dirais pas par défaut, mais en tout cas, on est content,
00:11:00 enfin je veux dire, les audiences sont très bonnes.
00:11:02 C'est sûr qu'on ferait plus sur la une, je pense,
00:11:04 mais maintenant il faudrait leur poser la question à eux.
00:11:06 La question se pose aussi parce que tu es en télé sur Vivacité,
00:11:08 et la sœur de Vivacité, c'est la une.
00:11:10 Oui, oui, oui.
00:11:11 Tipeak, c'est Tipeak.
00:11:12 Tipeak et radio et télé en même temps.
00:11:14 La question se pose rien que pour ça.
00:11:16 Rien que pour ça, oui, et puis je sais bien qu'ils veulent pas mélanger,
00:11:20 et on ne verra pas des gens de type "Pique sur la une",
00:11:23 et inversement, alors que je suis tout à fait la preuve que
00:11:25 c'est complètement, moi je casse complètement le code.
00:11:28 Mais bon, ça reste quand même la RTBF.
00:11:31 Alors tu vas nous annoncer ici en exclusivité
00:11:33 qu'à partir de la saison prochaine, tu rejoins l'équipe de Marco et Audrey sur Tipeak.
00:11:36 Mais pourquoi pas ?
00:11:38 Ce serait plus cohérent, bien sûr.
00:11:40 Donc effectivement, en fait, je crois qu'ils...
00:11:45 Dès qu'ils me voient, ils mettent des feuillères.
00:11:47 Ils ont peur ?
00:11:49 Bon, laissons-le là sur la une, laissons-le sur Tipeak,
00:11:51 ça fonctionne bien, alors
00:11:53 on va le laisser comme il est.
00:11:55 Il n'emmerde personne depuis 8 ans, donc laissons comme ça.
00:11:58 Et tu n'emmerdes personne, et en plus le Grand Cactus
00:12:01 est devenu une vitrine incroyable pour plein de comédiens,
00:12:04 d'autres qui succèdent, d'autres qui sont là depuis le début.
00:12:06 Je pense notamment à Cody.
00:12:08 Il a vraiment explosé.
00:12:10 Les sketchs en JCVD notamment, ça a quand même fait le tour du monde,
00:12:14 on va dire plutôt de la francophonie, soyons un peu plus modestes.
00:12:16 Oui, oui, oui.
00:12:18 À quel moment tu as vraiment senti qu'il y avait cet intérêt-là ?
00:12:20 Que le Grand Cactus n'était pas que une très bonne émission belgo-belge,
00:12:25 mais que l'étranger pouvait comprendre et apprécier cet humour-là ?
00:12:29 Au départ, déjà, moi, je pensais bien que l'émission allait fonctionner gentiment,
00:12:36 on était entre nous, je faisais confiance.
00:12:38 Parce que des gens comme Fabien, James, Martin, Charlie et Cody,
00:12:43 ça faisait des années qu'on travaillait ensemble.
00:12:45 On s'entendait bien, on avait fait les enfants de chœur en radio.
00:12:48 Donc je savais que la dynamique allait être propice à quelque chose de bien.
00:12:53 Mais je ne m'attendais pas du tout évidemment à ça, forcément.
00:12:56 Donc, maintenant, j'ai vraiment ressenti ça via la chaîne YouTube.
00:13:02 Parce que c'est là qu'on se rend compte que les Français nous regardent,
00:13:08 beaucoup plus de Français que de Belges d'ailleurs,
00:13:12 et que les commentaires étaient toujours assez élogieux,
00:13:14 toujours les mêmes "Ah, vous osez, on n'a pas ce genre d'humour en France !"
00:13:18 Et je crois qu'on est arrivé à un moment où ce genre d'humour en personnage,
00:13:24 parce que parfois c'est la pantalonade la plus complète,
00:13:28 avec un biais à la queue, en personnage, perruque, costume, etc.
00:13:31 On était arrivé à un moment où il n'y avait plus ça.
00:13:34 Même les guignols ont disparu.
00:13:36 Donc quelque part, il n'y avait plus que nous.
00:13:38 Et donc je pense qu'on a comblé un peu un manque.
00:13:40 Et avec des personnages extrêmement Belges,
00:13:44 ce qu'il n'y avait pas vraiment depuis très longtemps sur l'RTBF,
00:13:48 puisque les deux dernières émissions phares en termes d'humour,
00:13:52 il y avait signé Taloche, mais c'était sur scène avec beaucoup d'artistes français.
00:13:56 Et puis on a eu Bon Week-end pendant tout un temps.
00:13:58 Il y a eu Bon Week-end pendant tout un temps, mais qui s'est terminé il y a 25 ans.
00:14:00 Et il y avait aussi beaucoup d'artistes français qui venaient jouer.
00:14:04 Donc là, on est entre nous.
00:14:06 Et moi, j'ai toujours été incroyablement surpris par ça,
00:14:10 parce que jamais je ne me suis dit "Bon, attention, on n'oublie pas que les Français écoutent,
00:14:14 donc cette référence-là, ils ne vont pas la comprendre."
00:14:16 Je suis resté dans la proximité, comme je le fais dans mes chroniques.
00:14:20 Dans la truc belge, une émission belge.
00:14:23 On va voir un extrait d'ailleurs pour te remettre dedans, au cas où.
00:14:26 Oui, remettons.
00:14:27 Quoi ? Comment ça c'est limité à septante sur les rimes de Charleroi ?
00:14:29 Première nouvelle, il n'y a personne qui roule à septante là-bas.
00:14:31 C'est un vieux qui vend des pierres de mes couilles, j'étais même pas en drift.
00:14:33 Ils m'ont flashé à combien ? À combien ils m'ont...
00:14:35 Ouais, à cette vitesse-là, ce n'est pas qu'on roule trop vite, mais c'est qu'on vole trop bas.
00:14:37 C'est un vieux.
00:14:38 François Lichasco, tu es mon cousin, tu es mon avocat.
00:14:40 C'est Fabrizio Carollo, c'est Damien Gillard. Tu parles d'un truc belgo-belge, je me l'en plains dedans.
00:14:45 Je crains que les français ne comprennent pas les vocations du Carollo de base.
00:14:49 Bien sûr, mais je ne peux pas dire que ça ne fonctionne pas non plus.
00:14:52 Vérue, d'ailleurs, on a une page Facebook qui a plus d'un million et demi d'abonnés.
00:14:56 Il y a un million de français d'abonnés.
00:14:58 Et personne n'a l'air de se plaindre qu'ils parlent trop vite ou que les références ne sont pas bonnes.
00:15:01 Et que l'accent, ce n'est pas l'accent bruxellois qu'ils connaissent.
00:15:03 Et que l'accent, je crois que dans le nord de la France, tout le monde est là.
00:15:06 Et eux, en plus, dans le nord de la France, il faut savoir qu'ils captent tous ce typique.
00:15:12 Donc tout ça, c'est à rajouter aux audiences. Ce sont des gens qui ne sont pas comptabilisés.
00:15:16 Il était question, à un moment, d'exporter le concept du Grand Cactus que la France leur achète.
00:15:22 Ou en tout cas, leur achète, oui, qui est une espèce de franchise.
00:15:24 C'est abandonné complètement ? Ou qu'est-ce qui a en tout cas bloqué ?
00:15:29 Moi, j'avais été engagé comme consultant sur M6 pour le développement du projet.
00:15:37 Eux avaient une certaine idée de la façon dont il fallait gérer et monter les missions
00:15:46 qui correspondaient à leur cadre. Et les pilotes n'ont pas donné satisfaction.
00:15:54 Pourquoi ? Parce qu'il y a différentes raisons à ça.
00:16:00 Je pense qu'ils voulaient surtout Cody, qui était là d'ailleurs,
00:16:04 et qui a très bien fait les sketchs. Alex Vizorek présentait l'émission, etc.
00:16:08 Mais comme ils avaient déjà fait des petites capsules Alex et Cody,
00:16:12 qui finalement, d'un point de vue belge, étaient bonnes,
00:16:15 mais ça n'avait pas fonctionné non plus. Ils avaient fait ça sur M6 il y a un an.
00:16:17 Je crois que ces capsules étaient un petit peu le teaser, en fait, de l'émission.
00:16:23 Et comme ils ont vu que ça n'atteignait pas l'audience recherchée,
00:16:30 et puis peut-être qu'il y avait une sorte de...
00:16:33 Je ne suis pas dans leur tête, moi. Donc, je n'ai pas eu beaucoup de contact avec eux, en tout cas.
00:16:37 Mais les pilotes n'ont satisfait personne, ni nous, ni eux.
00:16:41 Et toi, tu étais déçu ou pas, finalement ?
00:16:43 Déçu, c'est toujours décevant. C'est vrai que si le grand cactus s'était développé sur M6,
00:16:50 ça aurait contribué encore plus à...
00:16:52 Moi, je voyais déjà un truc où on allait faire des pôles,
00:16:54 où les Français allaient venir chez nous, on allait chez les Français, etc.
00:16:57 Mais bon, je crois que là, je rêvais un petit peu.
00:16:59 Tu rêvais d'avoir Pierre Palma ?
00:17:01 Alors, je ne sais pas pourquoi. C'est le premier qui arrive.
00:17:04 Je ne sais pas, mais je ne sais pas. J'étais en action. Je ne sais pas pourquoi.
00:17:07 Mais donc, moi, ça m'aurait bien plu.
00:17:09 Mais bon, et puis, ils voulaient faire une hebdomadaire, déjà.
00:17:12 Donc, c'est quand même beaucoup plus compliqué.
00:17:15 Ils mettaient beaucoup l'accent sur les chroniqueurs, ce qui est plutôt le cas chez nous.
00:17:18 Donc, effectivement, ça s'est traité.
00:17:22 Mais bon, voilà, on a tous bien travaillé.
00:17:24 Ils ont estimé que le produit n'était pour l'instant pas assez bon.
00:17:29 Mais bon, voilà, Dieu sait ce que l'avenir...
00:17:31 Ça peut... C'est pas mort quand on n'est pas mort et enterré.
00:17:33 Moi, je ne pense pas, non. Et puis, il y a d'autres chaînes de télé.
00:17:36 Bien sûr. Tu parles de Cody, qui voulait surtout, peut-être, Cody.
00:17:39 Comment on fait pour garder Cody dans son équipe comme ça ?
00:17:44 Sachant qu'il a des projets, quand même, aux États-Unis.
00:17:46 Il déborde d'opportunités un peu partout.
00:17:49 Et on le sent très attaché.
00:17:50 En tout cas, vous êtes très lié.
00:17:51 Oui, bien sûr.
00:17:52 Je crois que c'est un peu comme tout le monde.
00:17:54 C'est un peu comme pour Damien et les capsules de Fabrizio.
00:17:58 Comme pour tout le monde, il faut garder la flamme de l'amusement.
00:18:04 À partir du moment où on ne s'amuse plus,
00:18:05 je crois que dans un projet comme ça, on perd toute motivation et on arrête.
00:18:11 Donc là, je pense que Cody comprend et voit que ça fonctionne toujours autant.
00:18:17 Qu'on n'est pas devenu ringard, en tout cas pour l'instant.
00:18:20 On a toujours un plaisir immense à se retrouver les jours d'enregistrement.
00:18:25 On déconne tellement que ça en devient même…
00:18:27 Il faut qu'on se calme.
00:18:29 Donc, il y a vraiment une super ambiance dans l'équipe.
00:18:32 C'est un peu notre pigeonnier, en fait, sentimental, le cactus.
00:18:40 On fait tous plein de trucs à côté,
00:18:41 mais on est vraiment toujours tous contents de se retrouver là.
00:18:44 Et ça va être encore plus le cas à Forêt.
00:18:46 Et les nouveaux, enfin les nouveaux qui ne sont plus vraiment des nouveaux,
00:18:48 mais on parlait de Damien Gillard qui a déjà une grande carrière.
00:18:51 On le découvre en Fabrizio, mais on ne le découvrait pas normalement Damien Gillard.
00:18:57 Il y a Tamara aussi, qu'on ne connaissait pas forcément, qui est extraordinaire.
00:19:01 Vraiment, c'est une révélation.
00:19:03 Comment tu les trouves quand c'est le cas de personnes comme Tamara ?
00:19:06 Et comment tu vas les chercher quand c'est plus le cas d'un Damien Gillard ?
00:19:09 En fait, il faut savoir que Damien Gillard,
00:19:11 moi, je lui avais demandé d'être de l'aventure dès le début.
00:19:14 Parce que j'étais un énorme fan,
00:19:17 enfin je suis toujours, de ces capsules des professionnels.
00:19:20 Donc, pour ceux qui m'écoutent, si vous ne les connaissez pas,
00:19:23 vous tapez sur YouTube Damien Gillard, Charlie Dupont, les professionnels.
00:19:26 C'est extraordinaire.
00:19:28 Et d'ailleurs, je crois même que dans le pilote du Grand Cactus,
00:19:31 on a passé une de leurs séquences au public test qui était là.
00:19:37 Et puis finalement, il a hésité, il était sur d'autres projets.
00:19:40 Et puis il a dit "écoute, non, ça ne va pas aller".
00:19:41 Bon voilà, moi, je n'ai pas assisté.
00:19:43 Et en fait, il y a deux ans et demi, il m'a rappelé.
00:19:47 Il m'a dit "écoute, bon, c'est super.
00:19:50 Si jamais tu as, tu sais, un moment dans une émission
00:19:55 où tu as besoin de faire un personnage,
00:19:57 tu peux toujours m'appeler, je suis dispo".
00:19:59 Je lui ai dit "mais tu vas gentiment venir ensuite".
00:20:02 "Mais viens seulement".
00:20:04 Et là, évidemment, ce que lui, bon, sortait un peu du milieu théâtral.
00:20:09 Et je crois qu'il en avait un peu assez de, voilà,
00:20:12 pas du milieu théâtral, mais de jouer au théâtre la même pièce.
00:20:16 - Oui, d'être coincé aussi dans les lignes.
00:20:18 - Voilà, etc.
00:20:19 Lui, il voulait, il me l'a dit d'ailleurs,
00:20:21 moi, je veux quelque chose qui soit brut.
00:20:23 Je veux recevoir des textes de trois jours avant,
00:20:25 qu'on le joue une fois à fond.
00:20:27 Et puis hop, on recommence.
00:20:28 "Eh bien, mais viens, viens seulement".
00:20:31 C'est exactement.
00:20:31 Et je crois qu'en fait, un jour, il m'a dit,
00:20:34 après quelques mois, il m'a dit "mais je savais que ça allait être compliqué,
00:20:37 mais à ce point là, vous êtes fou de faire ça".
00:20:39 - Et Fabrizio Lecarlo est né comment ?
00:20:41 De son initiative ou de la tienne ?
00:20:43 - Alors en fait, Fabrizio Lecarlo, c'est un personnage
00:20:45 qu'on lui a proposé lors d'un plateau,
00:20:48 après la diffusion du documentaire sur l'arnaqueur de Tinder.
00:20:53 - Oui.
00:20:54 - En fait, qui avait fait un peu, voilà.
00:20:57 Et donc là, en comité d'interdiction, on s'est dit
00:20:58 "mais il faut faire l'arnaqueur de Tinder belge".
00:21:01 - Belge, ouais.
00:21:02 - En fait.
00:21:02 Et donc là, on est parti sur l'écriture, on lui a proposé ça.
00:21:06 Et on a tout de suite senti, dès les premières secondes aux répétitions,
00:21:11 que là, il y avait quelque chose qui allait être énorme, quoi, en fait.
00:21:14 Parce que là, en répétition, il a tout de suite pris cet accent-là.
00:21:17 Et ça n'avait même pas été vraiment écrit pour ça,
00:21:21 mais il a tout de suite pris cet accent-là.
00:21:22 Donc "Adrien De Viver", on n'a pas su le revoir toute l'après-midi.
00:21:26 Le soir, le sketch a fait un énorme carton.
00:21:30 Il est revenu parce que les gens le demandaient 4-5 mois plus tard.
00:21:35 Et là, moi, j'ai dit à Damien "écoute,
00:21:37 bon, pour cette année, on peut pas se passer de lui.
00:21:40 Il est trop fort.
00:21:42 Donc il faut qu'on aille faire des capsules un peu partout
00:21:47 pour qu'il ait sa présence dans l'émission.
00:21:49 3-4 minutes, ah bah oui, bonne idée.
00:21:51 Donc là, on part à 2, enfin à 3 avec le caméraman
00:21:54 et on va faire nos trucs un peu à l'impro, il faut quand même le dire.
00:21:58 Parce qu'il y a quand même beaucoup d'impro de sa part,
00:22:01 même s'il y a un texte de départ.
00:22:03 Mais on garde beaucoup de rush, on coupe, on coupe, on coupe.
00:22:06 Et ça donne ces petites capsules qui sont un petit peu...
00:22:08 - Surréalistes ?
00:22:10 - Oui, alors voilà, je crois que c'est vraiment surréaliste.
00:22:12 - Oui, c'est vraiment ça.
00:22:12 - C'est surréaliste, parce qu'il n'y a pas vraiment d'histoire,
00:22:14 il n'y a pas vraiment de début ni de fin.
00:22:16 Donc lui, il prend tellement la caméra,
00:22:20 qui sont des tapes absolument incroyables.
00:22:22 - Mais lui, tu n'avais pas de doute sur ce que ça allait donner.
00:22:26 Tu connaissais son talent, tu étais admiratif.
00:22:28 - Moi, je l'ai vu dans Macbeth à l'abbaye de Viller-Slaville il y a 15 ans.
00:22:32 Il était extraordinaire, mais Macbeth...
00:22:34 - Et d'autres, par contre, il y a d'autres personnages qui sont créés
00:22:38 avec des acteurs qu'on ne connaît pas forcément,
00:22:40 des acteurs humoristes qu'on ne connaît pas forcément.
00:22:42 Et là, je parle de Tamara.
00:22:42 Qu'est-ce qui fait qu'un jour, tu te dis, non mais toi, t'es génial,
00:22:46 viens, rejoins notre équipe.
00:22:49 Et tu y crois.
00:22:50 - Oui, oui, bien sûr.
00:22:52 Dans le cas de Tamara, elle avait ce personnage de Stacey Starr
00:22:56 qui a cartonné sur les réseaux sociaux, que je connaissais,
00:22:59 dont je n'étais pas...
00:23:01 Parce que bon, moi, je ne vois ça que par le prisme de mon émission.
00:23:03 Et donc, je me disais, bon, pour moi, Stacey Starr,
00:23:06 c'est un peu trop "too much" à mon avis pour l'émission.
00:23:09 Mais David Jean-Maude, qui la connaissait bien,
00:23:14 m'a envoyé deux, trois autres vidéos d'elle, en fait,
00:23:17 où elle faisait totalement autre chose.
00:23:19 Elle chante très bien, en plus, Tamara.
00:23:21 Où elle se dévoilait dans d'autres sketchs,
00:23:25 où elle était en elle-même.
00:23:27 Et je me suis dit, quelqu'un comme ça,
00:23:29 qui est aussi fort dans les deux,
00:23:32 c'est-à-dire Stacey Starr, qui est une espèce de...
00:23:37 - Oui.
00:23:37 - Enfin, on ne sait même pas la décrire, en fait.
00:23:39 - C'est une bête, enfin, on ne sait même pas.
00:23:40 - C'est pas complètement...
00:23:41 - C'est pas juste bête, c'est pas ça.
00:23:42 - Ça n'existe même pas, je veux dire.
00:23:44 Donc, faire ça et être autant talentueuse aux antipodes,
00:23:49 soi-même, je me dis ça, c'est exact.
00:23:52 C'est ça l'esprit, en fait.
00:23:54 C'est ça l'esprit Grand Cactus.
00:23:55 Il ne faut pas hésiter à se mettre une perruque sur la tête
00:23:58 et à y aller et à foncer.
00:23:59 Donc, elle aussi, elle nous prend un peu pour des taréas.
00:24:02 Parce que, bon...
00:24:02 Parce qu'en fait, Damien, Tamara, même les autres,
00:24:07 ils ne sont ni imitateurs, ni guitaristes, ni chanteurs.
00:24:13 Damien Gillard me dit "je ne suis pas Christophe Wilhelm non plus".
00:24:15 Tu me demandes quand même de le faire, en fait.
00:24:17 C'est ça.
00:24:17 Mais bon, voilà, avec le talent à l'écriture, tout passe.
00:24:21 - Et ça, c'est les nouveaux, enfin les nouveaux entre guillemets,
00:24:24 encore une fois.
00:24:24 Et puis, il y en a forcément qui partent.
00:24:26 Il y a Freddy Tougo qui est parti il y a quelques mois.
00:24:29 Qui avait aussi un personnage très wallon,
00:24:32 parce qu'on parle du carolo.
00:24:33 Je ne vais pas dire que Damien,
00:24:34 que le personnage du carolo de Fabrizio
00:24:36 compense un peu le départ de Freddy.
00:24:39 Mais je ne sais pas, toi ?
00:24:40 - Non, ça ne remplace absolument pas.
00:24:41 - Ça ne remplace pas, mais est-ce qu'il compense un peu ce côté très wallon ?
00:24:44 - Oui, bien sûr, mais si...
00:24:45 - Qui allait à gauche, à droite.
00:24:46 - Si Freddy était resté, on aurait continué avec sa séquence.
00:24:49 Ça, c'est sûr.
00:24:49 De toute façon, nous, des personnages,
00:24:51 c'est ce qui fonctionne le mieux, de toute façon.
00:24:54 Je crois que cette année, ce qui a surtout donné un nouveau...
00:24:58 un nouvel allant, ce n'est pas le fait que certains soient partis.
00:25:04 C'est le fait que maintenant,
00:25:05 on a un invité différent à chaque émission, en fait.
00:25:07 Ça, c'est quand même la grosse nouveauté de cette année.
00:25:08 - Ça, on en parlera après.
00:25:09 - Bon, c'est ça qui est un peu...
00:25:12 qui a un peu donné une dynamique qu'on n'aurait peut-être pas trop perçue au départ.
00:25:17 - Mais quand Freddy, par exemple, s'en va, c'est un déchirement ?
00:25:20 C'est quoi ? Tu comprends très bien la décision ?
00:25:22 - Oui, parce qu'il était là depuis le début.
00:25:24 Donc maintenant, moi, je comprends aussi qu'ils me disent
00:25:25 "écoute, ça fait 137 micro-terroirs".
00:25:27 Tu comprends bien, parce qu'il était là depuis le premier épisode.
00:25:29 - Ah oui ?
00:25:30 - Non, pas 137...
00:25:31 - C'est des noms de villages à trouver aussi ?
00:25:32 - Oui, non, mais c'est compliqué.
00:25:33 Et donc, moi, je comprends à un moment qu'ils se disent
00:25:37 "bon, ben, moi, je suis arrivé au bout".
00:25:38 D'ailleurs, moi, ça m'est arrivé plein de fois pendant "Le Grand Cactus",
00:25:42 comme avec les parodies de Carméla Giusto que j'adorais réaliser et tourner.
00:25:46 Ben, il y a un moment, après 15, 20...
00:25:48 C'est vraiment très compliqué de continuer à être aussi qualitatif, quoi.
00:25:54 En fait, donc moi, je comprends très bien.
00:25:55 - Et ça, c'est un départ récent.
00:25:58 Il y a eu des départs plus anciens, mais à plus gros fracas.
00:26:02 On parle des poufs.
00:26:03 Ça fait...
00:26:05 On va dire les chevaux gras de la presse,
00:26:07 mais c'était quand même des départs qui ont marqué
00:26:09 et l'émission, quand même, et les téléspectateurs.
00:26:12 Est-ce qu'il y a encore de l'animosité ?
00:26:15 Sarah Grosjean, aujourd'hui, elle est sur scène
00:26:16 et elle t'évoque d'une manière un peu déformée.
00:26:19 Enfin, elle dit "le chauve".
00:26:20 Donc, je ne sais pas si cette fois, le chauve...
00:26:22 - Oui, elle me fait des doigts d'honneur sur scène aussi.
00:26:23 - J'allais pas jusque là, mais...
00:26:25 - Non, mais moi, je le sais.
00:26:25 - Donc, on sent l'animosité d'un côté, du tien ?
00:26:28 - Non, mais, alors, je mentirais en disant qu'on s'appelle tous les 15.
00:26:32 - Si on a bien compris, ce serait bizarre comme conversation.
00:26:34 - Non, mais évidemment, mais voilà, chacun a son chemin, quoi.
00:26:37 Voilà, chacun a son chemin.
00:26:40 On a...
00:26:41 Maintenant, ce sont des histoires qui remontent à...
00:26:43 - À quelques années, maintenant.
00:26:45 - Ça fait presque...
00:26:46 C'est 4 ans, quoi.
00:26:48 Donc, il y a eu combien de Grand Cactus depuis ?
00:26:51 Voilà, la seule chose qui m'avait un peu frappé,
00:26:53 par rapport à la presse, c'est que la presse nous a enterrés, en fait.
00:26:58 - Parce que les poufs...
00:26:59 - En disant "C'est terminé, le Grand Cactus tire une balle dans le pied,
00:27:03 l'émission est foutue."
00:27:05 Mais bon, enfin, je veux dire, c'est quand même...
00:27:07 - Je comprends ce que tu...
00:27:08 Oui, les poufs étaient cultes,
00:27:09 mais toi, finalement, t'as eu la fierté après de montrer,
00:27:11 "Ben non, on n'a pas d'autres séquences qui sont cultes."
00:27:13 Et les Grand Cactus n'existaient pas que par les poufs.
00:27:15 - Ah, mais bien sûr, mais les poufs, c'est culte, forcément, évidemment.
00:27:18 Ça, c'est clair.
00:27:19 Et c'est vraiment...
00:27:20 C'est dommage de se priver de ça, en fait, forcément, pour l'émission.
00:27:24 Bon, voilà, maintenant, 4 ans après, c'est comme...
00:27:28 On est un groupe de rock ou une équipe de foot.
00:27:30 Il y a toujours un moment où il y a des gros joueurs qui s'en vont
00:27:33 ou le grand guitariste qui s'en va, mais bon...
00:27:35 - Et parfois, Ronaldo qui reste sur le bord du terrain.
00:27:37 - Ben oui, bon, et puis, à partir du moment où la production reste la même,
00:27:42 les auteurs sont toujours là, le chanteur et les guitaristes principaux sont là,
00:27:45 ben voilà, c'est la vie, quoi, c'est dommage, c'est comme ça.
00:27:50 Bon, maintenant, je pense qu'elle est bien sur scène,
00:27:53 on est bien avec le Grand Cactus, bon, je crois que tout va bien, quoi.
00:27:56 - Tu es le grand patron, toi, du programme.
00:27:58 C'est qui le grand patron du programme du Grand Cactus ?
00:27:59 Est-ce que c'est toi ?
00:28:00 - Ah ben, le grand patron, c'est Marie Iker, qui est la productrice de l'émission,
00:28:02 parce que moi, je ne produis pas, en fait, l'émission,
00:28:04 parce qu'on dit toujours que je suis le producteur.
00:28:06 - Mais Marie Iker qui t'a amené aussi en radio, en télé,
00:28:11 donc il y a une publicité entre vous, donc c'est votre programme à vous deux,
00:28:15 c'est vous les deux patrons.
00:28:16 - Oui, oui, disons que moi, je suis le rédacteur en chef, en fait.
00:28:18 En fait, c'est mon titre officiel.
00:28:20 - OK. - Officiel.
00:28:20 Donc je... - On a appris quelque chose.
00:28:22 - Je suis le rédacteur en chef, donc c'est-à-dire qu'à partir du moment
00:28:26 où il y a une idée, une vanne, un sketch, tout passe par moi.
00:28:30 C'est moi qui fais le méchant et qui tranche, quoi, en fait.
00:28:33 C'est toujours bon.
00:28:34 Donc voilà.
00:28:35 Mais sinon, effectivement, au niveau de la logistique globale,
00:28:40 de la diffusion de l'émission, des tournages extérieurs,
00:28:43 c'est l'RTBF qui produit, qui gère, etc.
00:28:47 Moi, je m'occupe des textes.
00:28:48 - Toi, tu t'occupes du contenu.
00:28:50 - Moi, je m'occupe du contenu.
00:28:51 Je m'occupe du contenu, exactement.
00:28:52 - Tu parlais des invités autour de la table, des guests,
00:28:55 enfin, des guests, et Livia, qui est toujours là, de Jukov.
00:28:58 - Bien sûr. - David Jean-Mott.
00:29:00 - Oui, oui.
00:29:01 - Il y a eu tout un temps Thierry Luther,
00:29:02 mais bon, qui avait bien mérité sa pension.
00:29:05 - Oui, oui.
00:29:05 - Maintenant, on a des invités, on va dire, quoi, surprises.
00:29:08 Comment tu dirais ?
00:29:08 Tu invites des guests, un peu, surprise.
00:29:10 Qu'est-ce qu'ils apportent, eux ?
00:29:11 Enfin, ce guest-là, je veux dire.
00:29:13 - En fait, donc, nous, on a vraiment hésité
00:29:18 à proposer à quelqu'un de remplacer Thierry.
00:29:22 De manière récurrente.
00:29:25 Donc, de le remplacer.
00:29:26 - Oui, par un fixe, quoi.
00:29:27 - Par un fixe, quoi, voilà, etc.
00:29:29 Donc, l'RTBF proposait des noms,
00:29:32 moi, je proposais des noms, et on était toujours, oui, non.
00:29:36 Enfin, c'était pas, oh, mais évidemment.
00:29:38 - La bonne idée.
00:29:38 - C'était, alors que ça l'aurait peut-être été, hein, bon.
00:29:41 Et puis, finalement, on s'est accordé en se disant,
00:29:44 écoute, voilà, on va prendre un invité différent,
00:29:46 chaque émission.
00:29:49 Et honnêtement, c'était vraiment le meilleur chemin.
00:29:53 Parce que, non seulement,
00:29:56 ça remet un focus différent sur chaque émission.
00:29:59 Parce que quand je discute un peu avec des fans,
00:30:01 ils me disent plus, ah, le sketch de,
00:30:02 ah non, c'était l'émission avec Adamo, c'était, donc, voilà.
00:30:06 Et puis, surtout, au niveau de l'écriture,
00:30:10 ça ouvre beaucoup d'axes différents.
00:30:12 Et bon, après 137 émissions,
00:30:14 c'est clair que c'est compliqué chaque fois de se renouveler.
00:30:17 - Et ces trois personnes, justement,
00:30:19 avant, encore à l'époque où Thierry Luther s'en faisait partie,
00:30:22 autour de la table,
00:30:24 à quel moment tu t'es dit, bah tiens,
00:30:26 ce serait bien d'avoir ces trois personnalités ?
00:30:28 Parce qu'il faut remonter à l'origine du Grand Caillou.
00:30:29 C'était quand même, parfois, on comprenait pas très bien
00:30:33 ce que Livia, David et Thierry,
00:30:35 Thierry avait sa petite chronique sympa,
00:30:38 mais on comprenait pas bien.
00:30:40 David prenait beaucoup de place, il rigolait beaucoup.
00:30:42 On se demandait si t'es pas là pour dire aux gens,
00:30:44 vous devez rire.
00:30:44 - Oui, c'est déjà important.
00:30:47 - C'est déjà important.
00:30:48 Mais c'était quoi l'idée de départ, en fait ?
00:30:49 Est-ce que ça a été reconsidéré à un moment ?
00:30:50 De se dire, ouais, mais ça fait beaucoup de bruit,
00:30:52 finalement, est-ce que ça nous apporte quelque chose ?
00:30:54 - En fait, ce qui se passe, c'est que...
00:30:55 Moi, c'était l'idée de départ,
00:30:58 mais qui n'a pas été, je crois, bien comprise,
00:31:01 parce que dans la communication,
00:31:03 à mon avis, on n'a jamais trouvé les bons mots.
00:31:05 Mais cette table, en fait, est divisée en deux.
00:31:07 Donc, il y a les comédiens, d'une part,
00:31:09 qui sont à ma gauche et moi.
00:31:12 Et de l'autre, il y a le public, avec Adrien
00:31:16 et les trois chroniqueurs.
00:31:17 Donc, nous, il était important,
00:31:21 dans le cadre des interviews et des choses comme ça,
00:31:23 de s'adresser directement au public.
00:31:25 Et public, c'est eux.
00:31:25 C'est d'abord eux, en fait.
00:31:27 Et c'est très important,
00:31:29 non pas d'avoir des gens qui blaguent,
00:31:31 mais des gens qui rient.
00:31:32 Voilà.
00:31:33 Il faut imaginer l'émission sans eux, en fait.
00:31:35 - D'accord.
00:31:35 - Ça n'aurait plus rien à voir, en fait.
00:31:37 Parce qu'ils sont là, ils donnent leur avis.
00:31:40 Ils sont un petit peu le prisme, en fait,
00:31:45 du public qui est aussi derrière l'écran
00:31:47 et qui nous regarde.
00:31:48 Donc, pour moi, ils sont absolument indispensables.
00:31:49 Alors, je sais bien que, oui,
00:31:50 M'Olivia, elle lit pas grand chose.
00:31:52 Et David, il parle...
00:31:53 Mais il faut quand même s'imaginer l'émission sans eux.
00:31:58 Ça n'aurait pas du tout le même...
00:31:59 - Et eux, ils découvrent les sketchs, toujours en temps réel ?
00:32:01 - Ils découvrent toujours les sketchs en temps réel.
00:32:03 Toujours.
00:32:03 Donc là, ils sont pas là aux répétitions.
00:32:05 Même Adrien, souvent,
00:32:07 il quitte les répétitions pendant les gros plateaux,
00:32:10 histoire de...
00:32:10 - Il se réserve la surprise.
00:32:12 - Oui, c'est ça.
00:32:14 Et parfois, il aurait mieux fait d'être là l'après-midi,
00:32:16 parce qu'il n'arrive pas à se revoir.
00:32:17 - Vous êtes toujours dans le show Buzz.
00:32:19 Et c'est Jérôme Dewarze, notre invité.
00:32:22 Et on va parler radio, Jérôme, avec Cédric.
00:32:24 - Parce qu'avant l'intérêt,
00:32:25 il y avait le Cactus qui est né en 2010.
00:32:28 Est-ce que tu pourrais nous resituer un petit peu,
00:32:31 peut-être, la jeunesse,
00:32:32 la naissance de cette capsule sur "Urbacité"
00:32:35 qu'on peut donc entendre tous les jours,
00:32:36 toujours vers 8h12 ?
00:32:38 - Oui.
00:32:38 Alors, en fait, moi, alors c'est...
00:32:42 Encore une fois, c'est comme dans tout projet artistique,
00:32:44 c'est une suite de coïncidences et de gens qu'on rencontre.
00:32:48 C'est-à-dire que moi, fin 2009,
00:32:50 je comptais arrêter complètement tout,
00:32:53 parce que j'avais déjà tourné quand même beaucoup
00:32:56 dans plein d'endroits.
00:32:57 J'avais bourlingué en France énormément.
00:33:01 J'avais beaucoup, beaucoup, beaucoup joué
00:33:02 dans des festivals, etc.
00:33:05 Et puis, j'avais fait un peu le tour.
00:33:09 J'avais même joué à l'Olympia dans des festivals.
00:33:10 Enfin, bon, moi, je m'étais dit, "ben tiens, voilà".
00:33:13 Et mon spectacle arriva à son terme.
00:33:15 Donc, je me dis, est-ce que je me relance
00:33:16 pour un autre spectacle où je vais faire
00:33:17 exactement la même chose ?
00:33:18 Ou est-ce que je sors du métier ?
00:33:21 Et je me suis dit, je vais arrêter.
00:33:22 Je vous jure que c'est vrai.
00:33:24 Je vais arrêter.
00:33:24 Mais je me suis dit, il y a encore un truc
00:33:27 que je voudrais bien essayer,
00:33:29 c'est d'écrire des chroniques radio sur l'actualité,
00:33:32 parce que j'étais fan de Stéphane Guillon et Didier Porte,
00:33:38 qui étaient les deux chroniqueurs de France Inter,
00:33:41 qui, tous les jours, le matin,
00:33:43 grattaient 4-5 minutes de texte sur l'actualité.
00:33:47 Je me suis dit, ça, c'est un exercice auquel,
00:33:51 comme on me dit toujours que ma force
00:33:53 est plutôt l'écriture,
00:33:54 plutôt que le trapèze, par exemple,
00:33:56 eh bien, je vais m'y mettre.
00:33:58 Et donc, j'ai écrit une centaine de chroniques
00:34:01 de 4 minutes,
00:34:04 donc, sur 100 sujets, en fait.
00:34:08 L'écologie, Isabelle Durand, le carnaval de Binge,
00:34:12 voilà, 100 chroniques.
00:34:13 Et je me suis dit que j'allais les jouer sur scène
00:34:18 pour sentir un peu le vent.
00:34:21 Et donc, j'ai téléphoné à ma reine de spectacle,
00:34:26 qui est Patricia Bonaventure,
00:34:28 qui tenait le Cux Théâtre à Bruxelles.
00:34:30 Et je lui ai dit, écoute, Patricia, voilà,
00:34:32 moi, j'ai des chroniques, en fait, qui durent 4 minutes.
00:34:34 Est-ce que tu me permettrais de venir les jouer sur ta scène ?
00:34:36 Écoute, oui, viens.
00:34:37 Donc, elle m'a ouvert sa salle
00:34:40 et un mardi sur deux, j'allais en faire une quinzaine.
00:34:43 Mais lus, quoi, avec un lutrin.
00:34:46 Lus, et donc, voilà.
00:34:47 Et on les a enregistrées toutes.
00:34:49 Et on a commencé à les distiller sur Internet.
00:34:52 Donc, c'était en 2010, quoi.
00:34:54 Et là, ils commençaient à n'avoir pas mal.
00:34:57 Ça commençait à prendre un petit peu.
00:34:58 Et je me suis rendu compte tout de suite
00:35:01 que ça intéressait pas mal de gens.
00:35:05 Et là, coup de bol, enfin, coup de bol,
00:35:07 Marc Vernon, tu vois, Marc Vernon,
00:35:10 qui travaillait sur Fourir FM,
00:35:13 qui est une radio locale bruxelloise,
00:35:16 m'a dit, on peut les avoir, tes chroniques, pour chaque matin ?
00:35:19 Son patron, c'était la rigolade.
00:35:21 Son patron, c'était la rigolade.
00:35:22 Absolument, la rigolade.
00:35:24 Et en plus, ce qui est fou, c'est que Fourir FM
00:35:26 a eu trois ans d'existence et je suis arrivé à ce moment-là.
00:35:28 Donc, trois ans avant, ça ne se faisait pas.
00:35:31 Et trois ans après, c'était fini.
00:35:33 Et donc là, tous les matins, ma chronique passait,
00:35:36 mais elles étaient intemporelles, donc ce n'était pas vraiment sur l'actu.
00:35:38 Et là, tout à coup, comme j'avais des dates à Bruxelles,
00:35:42 ça a commencé à se remplir, mais alors d'une façon incroyable.
00:35:45 Dans la petite salle du Centre culturel de l'Urgheim,
00:35:49 où là, je devais remplir, remplir, j'en faisais deux, trois par semaine.
00:35:52 Je me suis dit, mais bon, là, il y a quelque chose.
00:35:54 Et est arrivé ce qui est arrivé,
00:35:55 on m'a proposé alors deux gros projets pour les chroniques.
00:36:03 Le premier projet, c'était de remplacer Dubus sur Voter pour moi,
00:36:07 puisque il arrêtait la saison en juin 2010.
00:36:12 Et André Lamy a fait le forcing sur RTL pour que je le remplace.
00:36:17 Et RTL a beaucoup hésité.
00:36:19 J'ai même fait des capsules de Voter pour moi que j'ai écrites
00:36:23 et qu'on a enregistré, deux ou trois.
00:36:27 Et André a fait le forcing, c'est lui, etc.
00:36:31 Et RTL a dit, ben non, on ne le connaît pas, on ne sait pas, etc.
00:36:34 Et à ce moment-là, Vivacité est venu me demander
00:36:39 de participer à la matinale qui était animée par Thomas Van Am,
00:36:45 qui s'appelait "A vous de voir".
00:36:47 - Ce n'était pas encore 8/9.
00:36:48 - Et donc, j'étais là avec deux gros projets.
00:36:50 Bon, moi, je...
00:36:51 Et là, André Lamy a fait ce que peu de gens font,
00:36:54 c'est-à-dire qu'il a été une vénérosité.
00:36:56 Il m'a dit, écoute, Iter Giverst va sur Vivacité,
00:36:59 parce que là, au moins, t'es sûr d'avoir du boulot.
00:37:00 Ici, je peux te faire mariner encore deux mois
00:37:02 et tu vas peut-être perdre Vivacité.
00:37:03 Et donc, grâce, je le dis franchement, à André Lamy,
00:37:06 je suis parti sur Vivacité.
00:37:08 Et voilà, je crois que s'il m'avait dit, écoute,
00:37:10 tiens, bon, je vais te faire entrer, etc.
00:37:15 - Peut-être que tu serais aujourd'hui, peut-être encore sur Balai.
00:37:20 - Et sans regret, 13 ans plus tard.
00:37:22 - Oui, parce que c'est dans la première matinale aujourd'hui, en plus.
00:37:25 - Oui, oui, c'est ça.
00:37:26 Donc là, effectivement, il faut que je remercie quelques...
00:37:30 Enfin, c'est bizarre de dire ça.
00:37:31 - André.
00:37:32 - Oui, non, mais il faut que je remercie André,
00:37:33 ça, de toute façon, il le sait très bien.
00:37:35 Et puis, il faut que je remercie aussi le manque de flaire d'RTL,
00:37:41 puisque finalement, s'il m'avait dit oui...
00:37:43 - On a notre titre, merci, on peut arrêter l'émission.
00:37:45 - Non, non, mais de toute façon, c'est une histoire
00:37:47 que j'ai déjà racontée quand même plusieurs fois.
00:37:49 Et alors, je ne sais pas s'il s'en bordait de ou pas,
00:37:51 mais bon, enfin, c'est vrai, si j'avais dit non à Vivacité,
00:37:55 ben, il n'y aurait pas de cactus sur Vivacité,
00:37:58 il n'y aurait pas de grand cactus non plus.
00:38:00 - C'est sûr.
00:38:00 - C'est évident, donc voilà.
00:38:02 - Et en attendant, le 8/9 est en tête des audiences le matin,
00:38:05 avec Vivacité.
00:38:06 Alors, on pense quand même, et je pense que tu le penses aussi,
00:38:08 que le cactus a quand même une part de responsabilité
00:38:12 dans son...
00:38:12 - Qui a contribué.
00:38:13 - Il est coupable.
00:38:13 - Dans ce succès.
00:38:14 - Il est coupable.
00:38:14 - Tu as un contrat jusque quand ?
00:38:18 Donc, première question, un contrat jusque quand ?
00:38:22 Et deux, est-ce que tu te vois encore combien de temps
00:38:24 écrire ce type de capsule qui doit prendre du temps quand même ?
00:38:29 - Oui, oui, alors maintenant, moi, je dois remercier la RTBF
00:38:32 de toujours m'avoir permis de travailler à mon rythme,
00:38:35 parce que c'est vrai que j'ai fait la matinale en quotidienne
00:38:39 pendant huit ans,
00:38:40 dont les deux premières années du Grand Cactus.
00:38:44 Et là, je me suis dit à un moment, mais tu vas crever quoi, en fait.
00:38:49 Parce que là, je peux vous assurer que terminer le Grand Cactus
00:38:52 à minuit, monter jusque trois heures et demie,
00:38:54 écrire la chronique entre trois heures et demie et cinq heures
00:38:57 dans la bagnole quand on me ramène,
00:38:58 et être à sept heures et demie au studio,
00:38:59 c'était de la folie quoi.
00:39:01 Je dis, il y a un moment, je suis tombé dans les toilettes.
00:39:03 Et donc, ils m'ont dit, bon, alors on te remplace déjà le jeudi
00:39:08 après le Grand Cactus.
00:39:09 Et puis finalement, on te remplace jeudi tout le temps.
00:39:12 Et puis j'ai dit, j'aimerais passer à trois par semaine.
00:39:14 En fait, Fabien est là, il est formidable.
00:39:17 Il est aussi le cactus quelque part.
00:39:19 On avait travaillé beaucoup ensemble.
00:39:21 Et donc, là, maintenant, on a trouvé un équilibre
00:39:25 qui nous convient parfaitement, puisque moi, je suis là le lundi,
00:39:27 le mardi et le vendredi.
00:39:28 Lui, il est là le mercredi et le jeudi.
00:39:31 Parfois, on switch un jour ou deux,
00:39:32 mais c'est vrai que trois par semaine, pour moi,
00:39:35 c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup moins stressant
00:39:37 que cinq par semaine, surtout au niveau de l'actualité,
00:39:39 parce qu'il y a des semaines où il ne se passe pas grand chose.
00:39:41 Et là, moi, ça me prend trois heures, en fait,
00:39:43 d'écriture, de recoupage de sources.
00:39:46 Enfin, voilà.
00:39:47 Donc, et moi, alors, moi, si on m'avait dit au départ
00:39:53 dans 13 ans, tu seras toujours là.
00:39:54 Forcément, je n'aurais jamais cru.
00:39:55 Pareil pour le grand cactus.
00:39:56 Si on m'avait dit après la première,
00:39:58 il y aura bientôt la 138e.
00:39:59 J'aurais tous dit que c'était cinglé.
00:40:02 Maintenant, moi, bon, c'est toujours une question de vie.
00:40:04 Moi, je m'amuse vraiment beaucoup dans l'équipe le matin.
00:40:06 On s'entend vraiment bien avec Sarah, Cyril, etc.
00:40:09 C'est un peu mon petit déjeuner du matin, quoi, si on veut.
00:40:15 Je crois que, bon, j'ai parfois un peu l'impression de me répéter,
00:40:20 mais c'est parce que ce sont eux qui se répètent à faire la même connerie.
00:40:23 C'est eux qui se répètent à faire la même connerie.
00:40:25 Et c'est vrai que j'attends un peu parce que bon, là,
00:40:27 ça n'arrête jamais, en fait, surtout au niveau politique.
00:40:31 Donc, il y a toujours moyen de rebondir et de sortir une connerie.
00:40:36 Je suis le premier à le faire.
00:40:37 Maintenant, je crois que si je devais arrêter,
00:40:42 c'était parce que quelque chose en vaudrait vraiment la chandelle, quoi, en fait.
00:40:47 Et je suis prêt à arrêter la radio si il y a un autre
00:40:51 format éventuel qui pourrait aboutir.
00:40:57 Ça tombe bien, il y a un nouveau patron sur Balertel, il a peut-être des idées.
00:40:59 Ouais, t'as des idées pour toi.
00:41:00 Bien sûr.
00:41:02 T'as pas encore eu de contact, parce que là, maintenant, ils savent qui tu es.
00:41:04 Là, c'est pas trop qui tu es.
00:41:05 Moi, je ne comprends pas leur façon de travailler parce qu'ils ne m'ont jamais contacté.
00:41:09 OK.
00:41:09 Ce qui est une erreur, évidemment.
00:41:11 C'est pas de l'appel ?
00:41:12 Non, pas du tout.
00:41:13 De toute façon, moi, je suis ça, ça fait 15 ans que je suis sur la RTBF.
00:41:16 Je suis vraiment estampillé, complètement RTBF.
00:41:19 Et comme je l'ai dit, ils m'ont permis de développer tous mes projets
00:41:22 tranquillement, bien à l'aise, parce que, bon, moi,
00:41:25 j'ai quand même aussi collaboré avec les Taloches pendant 8 ans sur,
00:41:29 et c'était avec la RTBF, pour l'écriture des signes Etaloches.
00:41:33 Et puis, bon, ils me demandent de participer à des projets qui sont toujours de bonnes idées,
00:41:37 comme la Yurt, par exemple, qui vient d'être prise par TF1.
00:41:41 Voilà, moi, je continue à être bien avec eux.
00:41:45 Là, il y a Forêt Nationale, ils me suivent complètement.
00:41:47 Et puis, il y aura d'autres choses après.
00:41:49 Et à mon avis, ils continueront à suivre.
00:41:51 Donc, bon, voilà.
00:41:51 Michael Bachel nous disait, parce qu'il est venu dans ce studio il y a quelques semaines,
00:41:56 il nous a dit que parfois, le soir à 23h, donc la veille de ta chronique,
00:42:00 tu lui envoies encore des messages pour lui dire "je ne sais toujours pas ce que je vais aborder le lendemain".
00:42:05 Comment ça se passe ? C'est quoi les secrets de ton écriture ?
00:42:08 Mais en fait, je pense qu'au départ, quand j'ai commencé à écrire,
00:42:14 j'y pensais toute la journée.
00:42:18 Et là, je me suis dit "mais bon, tu ne vas pas tenir comme ça.
00:42:23 Tu dois écrire, parce que toute la journée, ça veut dire celle du dimanche aussi,
00:42:27 donc du dimanche au jeudi.
00:42:29 Donc, il faudrait maintenant, à un moment, après un an et demi,
00:42:33 je me suis dit "bon, tu n'y penses plus du tout,
00:42:37 mais tu t'y mets à 21h".
00:42:39 Comme ça, tu as ta journée, tu fais tes autres projets,
00:42:41 tu as plein d'autres choses, famille, machin, etc.
00:42:44 Et le soir, l'adrénaline fera que...
00:42:48 Et donc effectivement, je me suis mis à ce rythme-là,
00:42:50 et je me suis rendu compte au bout de 2-3 mois que finalement,
00:42:52 ce n'était pas mieux ou moins bien.
00:42:54 Donc je veux dire...
00:42:55 C'est parce que ça veut dire jamais de film en famille, jamais de match de foot ?
00:42:58 C'est-à-dire que moi, je travaille beaucoup avec du football en fond.
00:43:07 Et comme maintenant, avec toutes les télés qui existent,
00:43:11 on peut même avoir le soir un match de 2e division norvégienne,
00:43:15 avoir même un mardi à 17h.
00:43:18 Donc je mets beaucoup de football en fond.
00:43:20 Donc ça me permet de rester un peu concentré, je travaille beaucoup.
00:43:23 Donc je n'ai pas du tout l'impression de perdre mon temps regardant du football,
00:43:26 mais je n'ai pas tout à fait l'impression d'être à fond au boulot,
00:43:28 en train de serrer des boulons dans une usine non plus.
00:43:31 Donc voilà.
00:43:32 Mais bon, effectivement, pour une chronique, le problème, c'est qu'il faut...
00:43:37 C'est comme une maison, en fait.
00:43:40 Et il y a quatre piliers.
00:43:42 Et si un des quatre piliers est friable, la chronique, elle descend.
00:43:49 Et les quatre piliers, c'est le sujet.
00:43:51 Il faut un très bon sujet qui est concernant pour les gens,
00:43:55 dont tout le monde a entendu parler,
00:43:56 qui permet d'être compréhensible par tout le monde.
00:44:01 L'axe, et ça c'est le plus compliqué, comment on traite le sujet ?
00:44:05 Est-ce que je fais un personnage ?
00:44:06 Est-ce que je fais plutôt un billet d'humeur, humour ?
00:44:08 Est-ce que je fais un interview avec...
00:44:11 Il faut des très bonnes vannes, parce que sans ça, on laisse tomber.
00:44:16 - Parfois, ce n'est pas drôle.
00:44:17 - C'est vraiment drôle, d'ailleurs.
00:44:19 - Est-ce que ça l'est ?
00:44:22 Et alors le quatrième, c'est qu'il faut l'interprétation.
00:44:24 Parce que si on commence à bafouiller et qu'on mange la moitié des mots,
00:44:26 ça ne passe pas non plus.
00:44:28 Il y a un des quatre qui lâche, ça ne va plus.
00:44:30 Et ça arrive, moi je pense que sur les cinq chroniques en quotidienne,
00:44:34 il y en avait une qui était vraiment formidable.
00:44:37 Vraiment, vraiment.
00:44:38 Une, j'aurais mieux fait de ne pas la faire.
00:44:40 Et les trois autres, je fais bien le métier, je fais bien le travail.
00:44:43 - C'est passable.
00:44:43 - C'est passable, c'est bien, c'est moi.
00:44:45 Bon, maintenant, c'est un peu comme pour le Grand Carthus.
00:44:48 C'est un peu comme pour le Grand Carthus,
00:44:49 il y a des émissions qui sont meilleures que d'autres,
00:44:52 parce que voilà, on n'a pas toujours les idées.
00:44:55 Mais dans l'absolu, il faut voir l'ensemble de l'œuvre.
00:44:58 - Justement, l'ensemble de l'œuvre.
00:45:00 Parce que le 8/9, en fait le Cactus est une composante du 8/9.
00:45:06 Avec l'évolution du 8/9 ces dernières années,
00:45:08 on a l'impression que le Jérôme de Warzé,
00:45:11 il ne se contente plus simplement de participer à son petit Cactus
00:45:14 pendant 4-5 minutes,
00:45:15 mais qu'il est là tout au long du 8/9.
00:45:18 Il prend de plus en plus de place.
00:45:21 Tu partages ça ?
00:45:22 - Non, je pense que j'ai toujours été là lors de la...
00:45:26 - C'était pas une critique.
00:45:27 - Non, je comprends bien,
00:45:28 mais je n'ai pas l'impression d'être là plus là.
00:45:32 Évidemment, maintenant, pour moi, il n'y a même plus de caméra.
00:45:37 Il faut quand même louer aussi les avancées "technologiques" de la RTB,
00:45:46 parce que quand on voit le Cactus en radio en 2010,
00:45:52 et quand on voit ce qu'il est maintenant en télé en 2023,
00:45:56 on est passé de la préhistoire numérique au futur, complètement.
00:46:01 Ça n'a absolument plus rien à voir.
00:46:04 Donc là aussi, c'est quand même de gros investissements de la RTB.
00:46:07 Il y a un studio, on fait une vraie émission télé,
00:46:09 ce qui n'était pas du tout le cas avant.
00:46:10 Donc ça aide et ça contribue aussi forcément à tout ça.
00:46:15 - Je voulais revenir sur un truc,
00:46:16 tu parlais des quatre piliers de tes chroniques.
00:46:18 Il faut aussi que ce soit parfois incisif quand même.
00:46:21 C'est moqueur, il faut que ça fasse rire.
00:46:22 Il faut quand même un petit peu titiller les gens,
00:46:24 titiller souvent les politiques,
00:46:26 parce que les gens adorent se moquer de la politique et c'est génial.
00:46:29 Je ne veux pas dire qu'ils sont là pour ça,
00:46:30 mais enfin bon, ça fait partie du job quelque part.
00:46:32 Est-ce que parfois,
00:46:33 et on pense peut-être à une polémique avec Théo Francken à l'époque,
00:46:36 est-ce que parfois tu as senti qu'il y avait de l'animosité de la part des politiques,
00:46:40 qui disaient "mais enfin celui-là, il se prend pour qui, il se rigole".
00:46:43 Tu as senti ça première chose ?
00:46:45 - Je ne suis pas du tout en contact avec eux.
00:46:46 - Mais ça te revient, j'imagine, via via ?
00:46:49 - Pas vraiment, non.
00:46:50 - Jamais ?
00:46:51 - En tout cas, je sais qu'il y a des choses qui reviennent à la RTBF,
00:46:55 mais ils ont le bon goût de ne jamais me dire.
00:46:56 - Ah c'est bien, ils te préservent.
00:46:58 - Oui, on peut dire ça peut-être.
00:47:00 Je sais qu'il y a certainement...
00:47:04 En fait, alors parfois j'en croise une fois de temps en temps,
00:47:06 mais on se dit bonjour poliment.
00:47:10 Certains viennent vers moi assez spontanément,
00:47:12 d'autres m'évitent vraiment très fort, je le sens.
00:47:14 Mais je ne vais pas te donner de nom, évidemment, mais c'est dommage.
00:47:18 - Ah oui.
00:47:18 - Mais bon, je peux comprendre,
00:47:24 ça fait parfois...
00:47:25 Il y a des cibles que j'ai depuis 13-14 ans,
00:47:28 et bon, je peux comprendre que...
00:47:29 - Mais pourquoi tu les choisis comme cibles ?
00:47:31 - Parce qu'ils font l'actu.
00:47:32 - Parce qu'ils font l'actu.
00:47:33 - Ah oui.
00:47:33 - Ou parce que c'est parfois plus facile,
00:47:36 parce que finalement, le personnage, quelque part,
00:47:37 le personnage est installé.
00:47:38 Parce qu'on sait qu'il est ultra populaire,
00:47:41 et plus facile à faire rire.
00:47:44 - En tout cas, évidemment,
00:47:48 quand les personnages sont installés depuis très longtemps,
00:47:50 comme dit Dier Enders, elle nous dit Roupault,
00:47:52 le roi Philippe, bon...
00:47:53 Evidemment, dans la connaissance populaire,
00:47:59 on peut dire deux mots, les gens directement...
00:48:02 - C'est fini, on rit.
00:48:03 - Voilà, c'est vrai que c'est un peu plus...
00:48:04 Facile, je ne sais pas, moi, on me dit souvent,
00:48:08 oui, mais bon, il y a de l'humour facile,
00:48:10 mais moi, j'aimerais bien qu'on m'explique
00:48:11 ce que ça veut dire, en fait, l'humour facile.
00:48:13 Parce que moi, je n'ai jamais vu quelqu'un qui se disait,
00:48:16 moi, je fais de l'humour difficile.
00:48:18 En fait, c'est une expression que je ne connais pas.
00:48:20 En fait, donc, si c'est facile, forcément,
00:48:22 c'est qu'il doit y avoir du difficile.
00:48:24 Donc, moi, en tout cas, je fais de l'humour populaire.
00:48:27 Enfin, moi, je me garantis de ça.
00:48:31 C'est un terme que j'aime beaucoup,
00:48:32 même si c'est un peu péjoratif.
00:48:33 - Mais est-ce que tu fais attention à,
00:48:35 je prends le terme "taper", qui est un peu fort,
00:48:38 mais taper autant à gauche qu'à droite ?
00:48:39 Par exemple, ou pas ?
00:48:40 Est-ce que tu essaies d'équilibrer quand même ?
00:48:41 - En fait, le problème avec l'actualité, c'est ça.
00:48:44 C'est que parfois, c'est plutôt un parti qui est dans le vent,
00:48:49 tourbillonnant des affaires.
00:48:51 Et évidemment, on a du mal à sortir un petit peu de ce contexte-là.
00:48:56 Donc, c'est vrai que je fais quand même
00:48:58 un peu plus attention qu'avant.
00:49:00 Parce que sinon, moi, très sincèrement,
00:49:05 on m'a déjà envoyé des messages un matin
00:49:09 en me traitant de connard de droite, vraiment.
00:49:11 - C'est le public, ça.
00:49:12 - Le public, donc via les réseaux sociaux,
00:49:15 mes messages privés ou quoi.
00:49:17 "Vous êtes un connard de droite,
00:49:19 vous êtes un extrémiste, votre discours, etc."
00:49:21 C'est le poujadisme, MR, machin.
00:49:25 Et le soir, je reçois des insultes
00:49:28 en disant que je suis gauchiste, wokiste, etc.
00:49:30 Donc, je me dis, là, alors, ça, ça va.
00:49:32 Ça, ça va.
00:49:33 Alors là, d'accord.
00:49:36 On ne me traite jamais de salopard du centre, par contre.
00:49:39 - Parce qu'un centre existe.
00:49:43 - Ça, le supporter du standard, parfois, ça peut arriver.
00:49:45 - Ah oui, bien sûr.
00:49:47 - Ça aussi.
00:49:47 - Mais on ne me traite jamais au CDH de merde.
00:49:50 Ça, on ne m'a jamais dit, par contre.
00:49:51 Donc, peut-être que je devrais...
00:49:53 Enfin, je sais pas.
00:49:54 Mais donc, ça prouve bien que je titille un peu fort,
00:49:58 sans doute, les deux camps.
00:49:59 Donc, on ne peut pas me taxer, je crois, du mot...
00:50:02 - De favoriser l'un ou l'autre, ouais.
00:50:03 - Non, du mot de gauche ou du mot de droite.
00:50:05 Enfin, moi, c'est mon avis.
00:50:07 D'autres auront le leur.
00:50:08 - Bon, et avant le cactus, il y a...
00:50:11 T'as une autre vie avant le cactus.
00:50:13 On va voir une petite séquence et on va parler de ta dignité.
00:50:16 - Il n'a pas eu la chance d'être nommé au Magritte cette année.
00:50:18 C'est dommage, parce qu'avec lui, quand il est en direct,
00:50:20 il a toujours moyen de bien s'amuser.
00:50:22 C'est peut-être d'ailleurs pour ça qu'il n'a pas été nommé.
00:50:24 Voici notre Jean-Claude Van Damme national.
00:50:27 - Zab !
00:50:29 - Et ça, c'est la séquence, la petite ligne des concutes
00:50:34 du Grand Cactus.
00:50:35 Mais avant d'arriver là,
00:50:37 on va laisser un coin des séquences ultra cultes
00:50:39 dont on parlait au Grand Cactus.
00:50:41 Il y a d'abord ta naissance, Jérôme.
00:50:43 - Ah oui, oui, oui.
00:50:44 C'est cute, ce sable.
00:50:45 - C'est cute.
00:50:46 Mais ta naissance, n'importe laquelle,
00:50:49 tu as un nom à particules.
00:50:50 Ce n'est pas que Jérôme de Warzé.
00:50:51 Tu as combien de particules dans ton nom ?
00:50:53 Dis-nous ton nom entier.
00:50:54 - Alors, en fait, moi, je m'appelle...
00:50:56 Alors, c'est vrai, c'est sur ma carte d'identité
00:50:58 et en minuscules, parce qu'il n'y a pas assez de places.
00:51:00 - En minuscules, particules.
00:51:01 - En minuscules.
00:51:03 - Parce qu'il n'y a pas assez de places pour tout mettre.
00:51:04 - Parce qu'il n'y a pas assez de places pour tout mettre.
00:51:05 Donc, je suis...
00:51:06 Donc, sur ma carte d'identité,
00:51:07 il y a marqué "Écuyer Jérôme Guillaume Albert
00:51:10 Philippe Michel, le maire de Warzé d'Ermal".
00:51:12 - Donc, on doit t'appeler Écuyer ?
00:51:13 - C'est-à-dire que mon père étant baron,
00:51:15 puisqu'il a le titre, en fait,
00:51:17 je suis l'aîné de la famille.
00:51:20 Donc, je suis Écuyer.
00:51:21 Et donc, je récupérerai le titre au trépas de mon père.
00:51:24 - À sa mort.
00:51:26 À sa mort, tu seras baron.
00:51:27 Et donc, on pourra t'appeler baron.
00:51:28 Le baron de Warzé et son grand cactus.
00:51:31 - Mais alors, j'espère que non.
00:51:32 Parce que quand tu vois la gueule du noble ici,
00:51:35 ça fait quand même déjà beaucoup rire.
00:51:36 Et en plus, je n'ai jamais, comment dirais-je,
00:51:39 fréquenté ce monde-là.
00:51:40 Moi, j'ai jamais fait un rallye.
00:51:42 J'ai jamais...
00:51:42 Ma mère, qui n'est pas noble du tout...
00:51:44 - Un rallye.
00:51:45 Pourquoi un rallye ?
00:51:46 - Non, mais parce que les rallies,
00:51:47 c'est là où la jeunesse noble se fréquente, quoi.
00:51:50 - Oui.
00:51:51 - Donc, moi, je n'ai jamais participé à ça.
00:51:52 - Quand je m'étais à des balles et des choses comme ça.
00:51:54 Balle de la Rose pour trouver une jeune demoiselle.
00:51:56 - Non, non, non, une jante d'âme.
00:51:58 - Une jante d'âme.
00:51:58 - Je n'ai pas de droit de cuissage sur personne.
00:52:01 - D'accord.
00:52:01 - Et donc, j'ai pris le nom de mon père,
00:52:05 qui m'avait demandé d'ailleurs à l'époque...
00:52:08 "Non, on prend de Warzé."
00:52:09 Parce que moi, je me serais bien appelé Philippe Poivron.
00:52:12 - Oui, mais tu as quand même gardé un nom de famille.
00:52:14 - Mais j'ai gardé un nom de famille.
00:52:16 Mon père m'a demandé de garder le sien,
00:52:20 parce que lui aussi, il s'appelle le maire de Warzé-der-Mann.
00:52:22 Et il a pris cette deuxième particule.
00:52:24 Son prénom, c'est Michel.
00:52:26 - Oui, oui, il connaît quand même un peu ton papa.
00:52:28 - Oui, bien sûr, mais dans les années 70 et 80,
00:52:31 il y a un comédien liégeois qui s'appelait Michel Lemer.
00:52:33 - D'accord.
00:52:34 - Il avait peur, lui, en tant que Michel Lemer de Warzé, d'être confondu.
00:52:37 - D'accord.
00:52:37 - Et il a pris la deuxième particule pour la petite histoire.
00:52:40 - OK.
00:52:40 Est-ce que c'était difficile ?
00:52:42 On parle de ton papa, ça tombe bien,
00:52:43 comédien, directeur de théâtre dans le monde artistique.
00:52:46 Est-ce que néanmoins, c'est difficile de faire une carrière
00:52:49 dans le monde dans lequel tu évolues ?
00:52:51 On va dire que c'est un milieu artistique,
00:52:53 avec un nom à particules, à plusieurs particules.
00:52:56 Jamais ?
00:52:57 - De toute façon, personne ne le savait jusqu'à aujourd'hui.
00:52:59 - C'est ça, oui, sûrement.
00:53:00 - La descente de Jean-Pierre commence maintenant, en fait.
00:53:04 - On vient de mettre acté la fin de ta carrière.
00:53:06 - Parce que ça ne fait pas très bien vu en 2023.
00:53:08 Je peux concevoir, donc je n'ai jamais assisté là-dessus.
00:53:10 Forcément, d'ailleurs, à l'école, ça marche toujours un peu,
00:53:14 parce qu'on devait toujours mettre son nom complet.
00:53:15 Je suis certain que les professeurs ne voyaient pas ça
00:53:19 d'un nœud humoristique comme moi je pouvais le voir.
00:53:23 C'est sûr que c'est facile à taper dessus.
00:53:25 Ça m'a franchement plutôt desservi que servi à l'école.
00:53:28 - Mais à l'école, t'étais un cancre, toi, non ?
00:53:30 - Ah, totalement.
00:53:31 - T'as pas été au bout de l'école secondaire, si je ne m'abuse.
00:53:33 Tu me dis, quand je commence à trop casser ton image là...
00:53:36 - Ah non, mais mon image, je n'en ai rien à foutre.
00:53:38 Moi, de toute façon, donc là, non, on le sait,
00:53:40 j'ai arrêté en quatrième secondaire professionnelle.
00:53:47 - Parce que t'étais vraiment nul ou que tu t'en foutais ?
00:53:49 - Les deux.
00:53:50 - Oui, c'est une bonne raison.
00:53:51 - C'est dur de s'en sortir.
00:53:53 Quand on s'en fout et qu'on est nul, c'est dur.
00:53:56 Non, mais ça a toujours été comme ça depuis que je suis né.
00:53:59 Je n'ai jamais réussi à me motiver
00:54:02 pour quelque chose qui ne m'enthousiasmait pas.
00:54:04 - Mais rien à l'école ne t'enthousiasmait ?
00:54:06 - Même le cours de français, je n'étais pas bon.
00:54:07 - OK.
00:54:08 - Je n'étais pas bon.
00:54:09 - Et donc là, tu te dis quoi ?
00:54:10 Tu arrêtes assez tôt l'école, donc bien avant l'arrêto.
00:54:15 - Ah oui, bien avant l'arrêto.
00:54:16 - Tu te dis, j'arrête et quoi ?
00:54:18 - Ah, mais je ne me dis rien du tout, moi.
00:54:19 Je n'ai même pas mon diplôme d'humilité inférieure, en fait.
00:54:24 Donc, je ne peux même pas être policier.
00:54:26 Alors, je sais que ça te fait rire,
00:54:29 mais je ne peux même pas être policier.
00:54:30 Je ne peux pas.
00:54:31 Donc, moi, je...
00:54:34 - Non, mais sincèrement, dans ta tête, alors,
00:54:36 tu sors de là, de l'école,
00:54:37 tu te fais gronder, j'imagine, un peu par maman, papa.
00:54:40 - C'est-à-dire que ma maman a été absolument désespérée.
00:54:43 - Oui, j'imagine.
00:54:43 - Ce que je peux comprendre, parce qu'elle a fait tous les efforts
00:54:45 pour essayer de me sortir un peu du sac de nœuds.
00:54:48 Profes particuliers, je m'étais en pension une année,
00:54:51 mais bon, je n'avais pas du tout la tête à ça.
00:54:54 C'était affreux, l'école, vraiment.
00:54:56 C'était affreux, je rentrais dans chaque classe
00:54:59 et je ne faisais que regarder l'heure.
00:55:01 - Ah oui.
00:55:02 - Que ça, je n'ai jamais été inté...
00:55:05 Alors, déjà, j'étais nul en langue,
00:55:06 mais alors, donc néerlandais, anglais, les maths.
00:55:09 Alors, ça, mais je vous assure, c'est impressionnant.
00:55:12 - Peut-être que tu sais lire des audiences.
00:55:14 - Alors, oui, mais il n'y a que deux chiffres.
00:55:16 Il n'y a pas d'addition à faire.
00:55:18 Ça, c'est sûr.
00:55:19 Mais non, ça a été...
00:55:20 Ça a été une épreuve de...
00:55:24 J'ai toujours l'impression qu'on...
00:55:27 Parce que je lisais quand même pas mal.
00:55:29 Bon.
00:55:30 Mais on ne me demandait jamais des trucs là-dessus, en fait.
00:55:34 - Donc, toi, ton amour des lettres, il vient de la lecture ?
00:55:37 - Ah, il vient du Scrabble.
00:55:38 - Du Scrabble, oui.
00:55:38 Tu étais un bon champion de Scrabble.
00:55:41 - Oui, et en fait, j'ai découvert ça à 16-17 ans.
00:55:43 Et tout à coup...
00:55:44 - Tu avais que ça à faire, en fait.
00:55:45 - Oui, et je me suis tout à coup motivé.
00:55:47 Tout à coup, on s'est rendu compte que j'étais bon dans un truc.
00:55:50 Et donc, là, j'ai pris le pli et...
00:55:51 - Mais tu te rends compte que t'es bon, OK, au Scrabble.
00:55:55 Super.
00:55:55 Bon, ça ne dessine quand même pas une carrière, d'être bon au Scrabble.
00:55:58 - Non, mais...
00:55:59 - On peut être champion du monde, OK, mais...
00:56:00 - La carrière, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:56:02 - Oui, la carrière, enfin, un métier, quoi.
00:56:03 Travailler, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:56:05 - Non, mais moi, j'ai travaillé...
00:56:08 J'ai fait un peu tous les métiers, comme dans la chanson "Les Mes Métiers".
00:56:11 - Ah oui, mais on va y venir à...
00:56:12 - Comment ça, on va y venir ?
00:56:12 - À tous tes métiers, enfin, un de tes métiers.
00:56:14 Mais qu'est-ce que t'as fait ?
00:56:15 Le tout premier métier, c'était quoi ?
00:56:16 - Le tout premier métier, j'ai travaillé chez Pizza Hut.
00:56:18 - OK.
00:56:19 - Mais ce n'était pas comme étudiant.
00:56:20 J'étais vraiment...
00:56:21 Donc là, j'avais un CDI, quoi.
00:56:23 Donc de 88...
00:56:26 Donc dès que je suis sorti de l'école, directement, j'ai travaillé.
00:56:28 Et pour moi, la vie a commencé là, quoi.
00:56:31 - Quand tu t'es mis à travailler ?
00:56:33 - Quand je me suis mis à travailler.
00:56:33 - Et en jouant au Scrabble, à ta certaine éducation ?
00:56:35 - Là, j'étais hors du circuit scolaire.
00:56:38 J'ai commencé à...
00:56:40 J'avais pas beaucoup d'amis à l'école, en fait,
00:56:42 parce que j'ai quand même changé deux, trois fois.
00:56:44 Donc là, je me suis senti libéré de ce poids,
00:56:49 de me lever le matin pour aller écouter des choses qui ne m'intéressent pas.
00:56:52 C'est affreux, ne m'écoutez pas, franchement.
00:56:54 Franchement, c'est pas bien, ce que je dis, en fait.
00:56:56 - C'est terrible.
00:56:56 - Surtout que j'ai épousé une enseignante, et on a beaucoup discuté.
00:57:00 Et on a beaucoup discuté,
00:57:02 et la enseignante en 5e et 6e secondaire...
00:57:04 - Ah, les années que tu n'as pas connues ?
00:57:05 - Donc les années que je n'ai pas connues.
00:57:06 Et de toute façon, même en 3e...
00:57:08 - Mais tu regrettes ou pas ?
00:57:09 - Bah, je regrette...
00:57:10 C'est difficile à dire.
00:57:14 Si j'avais été au bout,
00:57:16 qu'est-ce qui se serait passé après, en fait ?
00:57:19 Bon, en tout cas, je regrette de ne pas avoir eu l'intelligence
00:57:22 de comprendre que j'aurais pu faire un effort.
00:57:24 - OK.
00:57:24 - Ça, c'est sûr, parce qu'il y a quand même un minimum à faire.
00:57:27 Et moi, je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais été prêt à le faire.
00:57:31 Voilà.
00:57:33 Bon.
00:57:34 Mais en même temps, je me suis dit...
00:57:37 Et puis, ce n'était pas comme maintenant.
00:57:39 On est dans les années 80, il y a du travail un peu partout.
00:57:42 C'est une autre ambiance, quoi, en fait.
00:57:45 Même si c'est vrai qu'avoir un diplôme, c'est quand même important.
00:57:48 - Secondaire au moins.
00:57:49 - Oui, secondaire au moins, c'est sûr.
00:57:52 - Mais donc, tu travailles au Pizza Hut ensuite.
00:57:54 À quel moment est-ce que tu deviens un moniteur d'auto-école ?
00:57:57 Parce que ça, les gens le savent, normalement, plus ou moins.
00:58:00 Que tes témoignes, il y a eu des sketchs avec ça aussi.
00:58:03 Je crois même que tu as donné des cours à Cathy Mellon, non ?
00:58:05 - J'ai donné un cours à Cathy Mellon.
00:58:07 - Voilà. Il n'a toujours pas son permis.
00:58:08 Donc, je ne sais pas ce que tu valais comme moniteur d'auto-école.
00:58:10 - Mais c'est-à-dire que ça...
00:58:10 Attention, ce n'était pas un cours d'auto-école.
00:58:12 - Je ne sais pas si elle l'a ou pas.
00:58:13 Peut-être qu'elle l'a, mais elle ne le compte pas.
00:58:15 - Moi, je ne pense pas qu'elle l'a.
00:58:16 Mais je ne m'en suis pas occupé complètement.
00:58:18 - D'accord. Oui, oui.
00:58:19 - Voilà.
00:58:19 Mais en fait, je deviens moniteur d'auto-école tout à fait par hasard.
00:58:26 Parce qu'après le Pilsud, je fais encore deux ou trois autres trucs.
00:58:29 Bon, voilà.
00:58:30 Je suis même co-gérant d'une grande surface de sport.
00:58:34 - Donc là, on n'est toujours pas dans le sketch,
00:58:36 on n'est toujours pas dans l'humour du tout.
00:58:37 - Non, non, pas du tout.
00:58:38 - Rien du tout.
00:58:38 - Non, non, non.
00:58:39 Il faudra dix ans après.
00:58:40 Et puis finalement, dans cette co-gérance de magasins de sport,
00:58:48 il y a des problèmes.
00:58:50 On avait été braqué par des...
00:58:51 Enfin bon, bref, je quitte le truc.
00:58:55 Et je me retrouve à faire des petits boulots.
00:58:56 Parce que j'ai quand même appris pas mal de trucs manuels
00:58:58 durant mes trois ans chez Dispoor,
00:59:00 qui est une enseigne qui n'existe plus.
00:59:02 Donc j'étais capable de corder des raquettes de tennis,
00:59:05 d'effectuer l'entretien des skis.
00:59:07 Donc là, je travaille dans des petits magasins comme ça, histoire de...
00:59:12 Bon.
00:59:12 Et puis tout à fait par hasard, j'ai vu...
00:59:15 Et je me souviens très bien, c'était le 1er avril.
00:59:16 Donc c'est pour dire que ça n'arrêtait pas.
00:59:19 Le 1er avril, je découvre dans le Vlan,
00:59:24 à la dernière page du Vlan, un encart en disant
00:59:27 "Si le métier de moniteur d'auto-école vous intéresse,
00:59:29 il y a une réunion d'information."
00:59:32 Et c'était le soir même, en fait.
00:59:34 Et je me rends compte que j'ai vraiment eu du bol
00:59:36 parce que ce sont des encarts qui mettent deux fois par an.
00:59:39 Donc la semaine d'après, je ne tombe pas dessus.
00:59:42 Et donc j'y vais.
00:59:43 Et là, je suis pris dans cet engrenage complet
00:59:47 où finalement, ça me plaît bien.
00:59:52 Et je suis pris par un mentor, un peu comme Karate Kid,
00:59:57 qui va m'expliquer un peu tous les rudiments du métier.
01:00:01 Les doubles pédales...
01:00:02 Oui, c'est ça.
01:00:03 Parce que c'est un métier qui n'est...
01:00:05 À risque.
01:00:06 Mais c'est le plus gros métier à risque.
01:00:09 À part pompier, policier, forcément, évidemment.
01:00:12 Mais c'est un métier qui est extrêmement compliqué,
01:00:16 extrêmement dangereux, très mal payé.
01:00:17 Et où vous avez une responsabilité
01:00:22 mais de malade, en fait.
01:00:23 Mais tu conduisais bien ?
01:00:24 Alors, moi, je conduis...
01:00:25 Je croyais bien conduire.
01:00:26 Je croyais savoir bien conduire.
01:00:28 Mais évidemment, là, il y a des formations supplémentaires
01:00:30 qui sont données parce que vous êtes quand même...
01:00:32 Surtout qu'on roule à droite.
01:00:33 Enfin, on roule à droite.
01:00:34 On roule sur le siège de droite.
01:00:35 Donc, c'est pas...
01:00:36 Il faut manier le volant,
01:00:37 le changement de vitesse avec la main gauche.
01:00:39 Bon, donc moi, j'étais...
01:00:40 Mais bon, c'est venu très, très vite.
01:00:42 Et puis, là, j'ai dû passer des examens d'état
01:00:46 pour obtenir le brevet, ce qui n'allait pas être simple
01:00:48 parce que vu mon passé...
01:00:49 Ah oui ?
01:00:50 Fallait étudier ?
01:00:51 Fallait étudier.
01:00:52 Moi, je pense que j'ai plus étudié pour ça
01:00:54 que durant toutes mes humanités, en fait.
01:00:56 Et j'ai réussi.
01:00:57 Et tout ce qui était théorique, etc., j'ai réussi.
01:01:00 Mais il y avait des examens de mécanique,
01:01:02 de mécanique automobile.
01:01:03 Moi, mécanique, pour moi, une bougie,
01:01:05 ça sert à rouler la nuit, quoi.
01:01:06 Je ne dis rien, donc...
01:01:07 Moi...
01:01:08 Et donc, j'ai dû étudier de la mécanique,
01:01:10 avec des examens oraux, écrits.
01:01:13 C'est pas évident de décrocher le brevet.
01:01:15 Et tu as fait ce métier-là pendant une dizaine d'années ?
01:01:17 Un peu plus, oui.
01:01:18 Il paraît que tu as même sauvé la vie d'une femme.
01:01:20 Mais j'ai sauvé la vie de plus.
01:01:21 Peut-être de plein de gens.
01:01:22 Peut-être d'un autorobiliste qui était là
01:01:23 et qui n'avait rien demandé.
01:01:24 Mais j'ai sauvé la vie de milliers de gens.
01:01:25 Il paraît que tu as sauvé une femme qui était enceinte.
01:01:27 Oui, bien sûr.
01:01:28 C'est ça ?
01:01:28 Pas sauvée.
01:01:29 Je ne sais pas.
01:01:30 Non, mais elle a perdu connaissance
01:01:32 en montant sur l'autoroute.
01:01:34 Donc, tu étais à côté, elle vous avait expliqué,
01:01:36 et elle, elle prenait des cours d'auto-école enceinte,
01:01:38 à côté de toi.
01:01:38 Oui, oui, parce qu'il y a beaucoup de femmes enceintes
01:01:40 qui profitent de leur congé de maternité
01:01:41 pour décrocher leur permis, ce qui est une bonne idée.
01:01:43 Mais bon, évidemment, au niveau du stress,
01:01:45 c'est un petit peu décuplé à mon avis.
01:01:48 Et c'est vrai que sur la bande d'accélération de l'autoroute,
01:01:51 pour ceux qui connaissent Arrayers
01:01:52 pour monter sur l'autoroute de Liège,
01:01:54 bon, il faut y aller.
01:01:54 Les camions arrivent vite.
01:01:56 Et je pense qu'on doit osciller
01:01:58 en fin de bande d'accélération
01:02:01 à une vitesse comprise entre 32 et 36.
01:02:03 Donc, je lui ai dit...
01:02:04 Sur l'autoroute, c'est un peu faible ?
01:02:05 C'est pour monter sur l'autoroute,
01:02:07 à un moment, c'était quand même un peu léger.
01:02:08 Donc, j'ai dit écoutez, je vais quand même accélérer un peu.
01:02:10 Ah non, non, on va déjà très vite.
01:02:12 Donc, moi, j'ai accéléré
01:02:12 parce que sinon, on allait se prendre un camion.
01:02:14 Et là, je crois que l'accélération...
01:02:16 Et en plus, j'ai dû un peu serpenter pour m'insérer
01:02:21 parce que c'était vraiment compliqué.
01:02:23 Et bon, voilà, elle a perdu connaissance.
01:02:25 Elle a tapé sa tête contre le carreau.
01:02:26 Et donc, bon, elle était attachée.
01:02:28 Il y avait sa ceinture.
01:02:29 Mais donc, évidemment, j'ai dû conduire
01:02:30 jusqu'à la sortie suivante où je me suis rangé
01:02:33 et je lui ai tapoté un peu sur la main
01:02:36 parce qu'il paraît que c'est ça qu'on fait.
01:02:37 Et donc, elle...
01:02:38 Une claque ?
01:02:39 Une claque, non.
01:02:41 Je ne suis pas sûr qu'elle ne m'en a pas mis une.
01:02:43 Mais bon, et puis, voilà.
01:02:46 Mais elle est revenue.
01:02:47 Elle a eu son permis directement.
01:02:48 Et puis voilà.
01:02:49 Mais ça, c'est une histoire qui se termine bien.
01:02:51 Mais on disait que c'est un métier à risque.
01:02:52 Est-ce que vraiment, parfois, tu t'es senti en danger de mort ?
01:02:55 C'est une vraie question.
01:02:55 Oui, oui, bien sûr.
01:02:56 Je crois qu'il y a des moments où...
01:02:57 Mais ce n'est pas du fait de l'élève.
01:03:00 C'est pas lui qui est dangereux
01:03:02 puisque c'est nous qui conduisons quelque part.
01:03:06 Mais il y a des...
01:03:06 des êtres humains sur la route
01:03:09 qui sont complètement tarés, en fait.
01:03:12 Qui n'en ont rien à foutre de rien.
01:03:14 Moi, j'ai vu des trucs extraordinaires.
01:03:16 Des gens qui passaient des feux à 80 à l'heure
01:03:20 en pleine journée sur des grands boulevards.
01:03:24 Et puis, le fait qu'on se balade en auto-école,
01:03:28 ça excite tout le monde, en fait.
01:03:29 Parce que forcément,
01:03:30 soit on va faire une connerie,
01:03:32 soit on va faire perdre du temps.
01:03:34 Oui.
01:03:35 Dans tous les cas,
01:03:36 on est derrière une voiture d'auto-école,
01:03:38 on se crispe de toute façon.
01:03:40 Donc, il y a eu des dépassements à contre-sens.
01:03:42 Il y a une bagnole qui s'est retrouvée...
01:03:45 J'ai eu plusieurs accidents,
01:03:47 toujours identiques.
01:03:49 Puisque évidemment, nous, quand il y a un stop,
01:03:52 une voiture d'auto-école,
01:03:52 je le dis aux automobilistes,
01:03:54 on s'arrête, c'est marqué sur le panneau.
01:03:56 Mais derrière, les gens, ils ne voient qu'à personne.
01:03:58 Ils font un choc.
01:03:58 Ils sont rentrés dans le cul à 50 à l'heure.
01:04:00 Et alors, on est toujours en tour.
01:04:02 Ah oui, mais non.
01:04:03 C'est forcément vous
01:04:04 puisque vous êtes une auto-école.
01:04:06 Je dis oui, mais bon.
01:04:07 Non, non, c'est vraiment...
01:04:11 Plus dans une ville comme Bruxelles.
01:04:12 Je donne pas cours dans les environs de Flerons.
01:04:16 Donc, il y a quand même...
01:04:18 Il y a du mouvement.
01:04:21 C'était ton dernier métier avant de passer à l'humour ?
01:04:23 Passer à l'humour...
01:04:25 C'était mon dernier métier, oui.
01:04:26 J'ai fait un petit peu les deux en même temps.
01:04:28 En fait...
01:04:29 Tu faisais des blagues ?
01:04:31 C'est-à-dire ?
01:04:32 Aux élèves ?
01:04:34 Tu les testais ?
01:04:35 Je ne faisais pas mes blagues à l'élève
01:04:37 parce que je crois qu'il avait d'autres choses à penser.
01:04:38 Ça, c'est sûr.
01:04:39 Et puis, à un moment,
01:04:41 j'ai fait un peu le grand enceau.
01:04:43 Je me suis dit, bon, allez, la radio commence, machin...
01:04:46 Donc, jusqu'à "Vivacité" ?
01:04:48 Un peu avant, un an avant à peu près.
01:04:50 Donc, 2009 à peu près.
01:04:51 Et puis, ça s'est mis comme ça.
01:04:56 Mais bon...
01:04:57 D'ailleurs, le dernier sketch avec Fabrizio...
01:05:01 Oui, dans la voiture.
01:05:02 Dans la voiture où il passe son permis.
01:05:03 Bon, je suis allé tourner là où je travaillais.
01:05:07 Où tu travaillais.
01:05:08 Ça m'a fait étrange de me remettre à droite comme ça.
01:05:11 Et avec l'autre...
01:05:13 Carolo à côté.
01:05:15 L'autre saisie à côté.
01:05:16 Où j'ai eu des fourries.
01:05:17 Bon, ça a pris 17 heures pour avoir trois minutes.
01:05:20 Parce que bon, on n'arrivait pas autant lui que moi.
01:05:23 On n'arrêtait pas de se marrer.
01:05:24 Mais bon, c'était un très beau souvenir.
01:05:26 On connaît le côté sauveur de Jerome de Warzé.
01:05:29 Donc, il a sauvé la vie d'une dame.
01:05:31 Il a sauvé la vie...
01:05:32 On va dire ça.
01:05:32 On va dire ça.
01:05:33 Un molitor de l'hôtel-école en même temps.
01:05:34 Bon, voilà, il est là aussi pour ça.
01:05:37 Il y a un côté obscur, Jérôme.
01:05:38 Et c'est toi qui me l'a appris.
01:05:39 J'ignorais, il paraît, que les gens pensent que tu es un ancien alcoolique.
01:05:42 Mais c'est-à-dire que...
01:05:44 C'est toi qui me l'a appris.
01:05:45 Je ne savais pas.
01:05:45 Enfin, je n'aurais pas pensé ça de toi.
01:05:47 Mais non, mais c'est-à-dire que...
01:05:48 Mais explique, c'est drôle.
01:05:49 C'est-à-dire que tu as pensé ça de moi parce que je t'ai dit que je ne buvais que de l'eau.
01:05:51 Exactement.
01:05:52 Et les gens qui ne boivent que de l'eau...
01:05:53 Mais que de l'eau, c'est rien d'eau.
01:05:54 Tu dois bien préciser.
01:05:55 Ne bois pas de boissons gazeuses.
01:05:57 Non, je déteste les boissons gazeuses.
01:05:59 Je n'ai jamais bu un café de ma vie, d'ailleurs.
01:06:01 Et c'est vrai que les gens qui ne boivent que de l'eau, c'est des gens suspects.
01:06:06 On ne va pas passer à côté.
01:06:08 Ce n'est pas à Cédric qu'il faut dire ça, tu sais.
01:06:09 Un problème ?
01:06:11 Tu vois, tu te sacrifies pour les gens.
01:06:14 Directement, il y a un malaise.
01:06:16 C'est clair.
01:06:16 Donc moi, je n'ai jamais été sous.
01:06:18 Je ne sais même pas ce que c'est.
01:06:19 Alors évidemment, j'ai déjà goûté une demi-bière quand j'étais jeune, etc.
01:06:23 Mais ça ne m'a jamais plu.
01:06:24 Les dégâts engendrés par tout ça ne m'ont jamais plu.
01:06:27 J'ai des connaissances qui sont décédées d'accidents de la route à cause de l'alcool, etc.
01:06:32 Donc je connais des gens qui sont quand même fort déportés.
01:06:35 Enfin voilà, moi, j'ai toujours juré que ça ne m'arriverait jamais.
01:06:38 Et donc j'ai décidé de...
01:06:38 Vraiment.
01:06:40 Et en plus, finalement, ce qui est dommage, c'est le vin.
01:06:42 Je n'ai jamais bu de vin, moi, en fait.
01:06:44 C'est fou.
01:06:44 Donc je n'ai jamais bu de vin.
01:06:45 Même le champagne ?
01:06:46 Même le champagne.
01:06:46 Pour les grandes occasions ?
01:06:47 Non, le champagne, non, non.
01:06:48 Je n'aime pas ça, en fait.
01:06:51 Mais je crois qu'à un moment, je me suis rendu compte, quand j'étais jeune, que c'était moi le rebelle.
01:06:56 Ah ouais ?
01:06:57 En fait, c'était moi le rebelle.
01:06:58 Et aujourd'hui ?
01:07:00 Aujourd'hui, j'ai l'air un peu suspect.
01:07:01 Et on va terminer avec une question qu'on a un peu évoquée ça au début.
01:07:08 Tu disais que oui, si on te propose d'autres projets, bien sûr,
01:07:12 ça te ferait peut-être quitter le cactus, le grand cactus.
01:07:15 Mais quand même, est-ce qu'il y a une peur de l'après-cactus chez toi ?
01:07:19 De toute façon, je crois qu'il y aurait eu une peur si on s'était planté.
01:07:21 Je crois que là, maintenant, on n'a plus rien à prouver.
01:07:24 On a fait notre truc, en fait.
01:07:28 On est presque plus en démonstration maintenant, quelque part.
01:07:31 Alors, il y a des gens qui ne nous aiment pas et qui nous le font savoir.
01:07:37 Et même si on fait la meilleure émission du monde, on ne les aura jamais.
01:07:41 Ça, c'est sûr.
01:07:42 Mais bon, je crois que notre fanbase, en tout cas,
01:07:45 nous suit toujours et presque même de plus en plus nombreuses.
01:07:50 Donc, il n'y a pas de raison.
01:07:52 Enfin, ce serait dingue de se dire, bon, ben voilà, dans deux émissions,
01:07:56 le grand cactus est terminé.
01:07:58 Les gens ne comprendraient pas pourquoi.
01:07:59 En fait, je pense.
01:08:01 Et nous, tant qu'on est toujours tous motivés à tous les niveaux,
01:08:04 les RTBF, les co-auteurs, les comédiens, moi, tout le monde,
01:08:06 autant continuer à s'amuser et à produire du qualitatif.
01:08:11 Enfin, du qualitatif.
01:08:12 Bon, ça dépend de avec qui on parle, de notre point de vue.
01:08:16 Mais même si je conçois bien qu'on a un genre d'humour
01:08:18 qui est assez particulier.
01:08:20 - Merci, Jérôme.
01:08:21 - Ben dites, j'ai beaucoup parlé.
01:08:22 J'ai beaucoup trop parlé.
01:08:24 - C'est le principe d'être un invité.
01:08:25 - Il faut couper.
01:08:26 - C'est le principe d'être un invité.
01:08:27 - Comment ça tout passe en entier ?
01:08:29 Mais qu'est-ce que les gens vous écoutez pendant quatre heures 20 ?
01:08:30 - C'est comme le grand cactus, ça passe en entier.
01:08:32 - Jérôme de Warze était notre invité.
01:08:36 Vous le retrouvez, évidemment, trois jours sur cinq sur Vivacité
01:08:39 aux alentours de 8h12 avec Cyril,
01:08:42 il y a le grand cactus sur Tipeee.
01:08:44 - Le mercredi 20h40.
01:08:45 - Oui.
01:08:46 - Et bientôt, donc, le 6 mai, ce sera sur scène.
01:08:48 - À 20h, à Forêt Nationale.
01:08:50 Vous êtes déjà nombreux.
01:08:52 - Jérôme de Warze, un tout grand merci.
01:08:55 - C'est moi, super, merci beaucoup.
01:08:56 - Showbuzz, le talk media de Sudinfo.
01:09:01 Charlotte Van Dever, Cédric Beaufay.
01:09:04 *Musique*

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