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ROAD HOUSE critique poussiereuse
Transcription
00:00 Road House, un petit classique du cinéma d'action, un film qui est devenu culte.
00:04 Alors c'est peut-être pas le film que les gens ont le plus tendance à citer,
00:07 c'est plus aux Etats-Unis qu'il est devenu ultra méga culte,
00:10 mais je suis sûr que beaucoup d'entre vous le considèrent comme culte.
00:13 Alors moi je vous avoue que j'ai mis du temps à le voir ce film,
00:16 tout simplement parce qu'il a une réputation qui est pas forcément ultra bonne
00:20 au niveau des techniques de combat, surtout pour les amateurs d'art martiaux et tout ça comme moi.
00:24 Je reviendrai là-dessus durant la vidéo, ne vous en faites pas.
00:27 Et j'avais vu quelques extraits, c'est vrai que ça avait pas l'air d'être le truc qui me motivait le plus.
00:31 Et vous savez quoi ? J'ai mis la galette dans le lecteur,
00:35 et le film t'attrape avec sa magie.
00:37 J'ai trouvé ça hyper bien et c'est pour ça qu'on va revenir en détail dans cette petite vidéo.
00:43 *Musique*
00:48 *Musique*
00:54 *Musique*
00:59 Road House, film de 1989, film très culte aux Etats-Unis.
01:04 Il a eu le droit à une suite tardive au format maison, Blu-ray et DVD,
01:09 sorti en 2006. Je vous avoue que je n'ai vu que la bande-annonce de ce film,
01:14 ça a pas l'air ouf du tout. Si vous avez vu ce que je vous ai dit en intro,
01:17 peut-être que c'est vachement bien en fait, mais je ne l'ai pas vu, mais j'avoue que ça ne me motive pas spécialement.
01:21 Ce Road House 2 n'a pas l'air d'avoir une énorme réputation.
01:25 Et dernièrement est sortie l'affiche du nouveau Road House,
01:30 le remake de Road House directement pour Amazon,
01:33 avec entre autres Jake Gyllenhaal dedans, donc je me suis dit que c'était justement l'occasion de se lancer
01:37 et de regarder ce film, donc voilà.
01:40 Il faut savoir que ce film est donc produit par Joel Silver.
01:44 Joel Silver c'est un mec qui a produit tellement de bons films d'action à son époque.
01:49 D'ailleurs, vous savez quoi ? Je ne vais même pas me prendre la tête,
01:51 je vais carrément sortir sa filmographie, je vais vous la lire,
01:55 pour que vous voyez une partie des films qu'il a produit.
01:57 Il a produit Commando, le film avec Arnold Schwarzenegger.
02:00 Il a produit L'Arme Fatale, rien que ça.
02:02 Predator, les deux Predators c'est lui.
02:04 Piège de Cristal, Die Hard, rien que ça.
02:06 Le dernier Samaritain, Ultime Décision, la saga Matrix,
02:10 les premiers films avec Jet Li aux Etats-Unis, tels que Romeo Doit Mourir ou En Surcicle.
02:13 Il faut savoir que, évidemment, ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre, on ne va pas se mentir,
02:17 mais bon, on va dire qu'il a eu le flair de donner la chance à Jet Li,
02:20 et ça a été un succès quand même, donc ça a plu quand même à pas mal de monde.
02:23 Et même par la suite, il a fait des films qui ont une certaine réputation,
02:26 tels que Kiss Kiss Bang Bang, V for Vendetta, ou encore The Nice Guys,
02:30 donc le film de Shane Black, donc celui dans lequel il avait acheté le scénario pour faire L'Arme Fatale.
02:35 Donc, le monsieur niveau film d'action, niveau film de divertissement,
02:39 il se pose comme ça. Franchement, c'est un grand monsieur, on ne peut pas nier ça.
02:45 Le film Roadhouse de 1989 est donc réalisé par Roddy Harrington,
02:50 un réalisateur qui, on ne va pas se mentir, n'a pas fait beaucoup beaucoup de choses.
02:54 Alors, ses films ont plutôt bonne réputation, quand vous regardez sa filmographie et les avis dessus,
02:59 mais ce n'est pas un réalisateur qui a fait beaucoup de films qui ont marqué.
03:02 Alors, il y en a un qui s'appelle Gladiator, mais c'est pas Gladiator,
03:04 c'est pas Ridley Scott, on est bien d'accord.
03:07 Il a fait un ou deux films qui ont plutôt des bonnes notes globales sur les sites,
03:11 mais son film culte, le film qui fait qu'on le cite aujourd'hui, c'est Roadhouse.
03:17 Et je pense que beaucoup de réalisateurs rêveraient d'avoir un film comme Roadhouse
03:21 qui leur permet de rester. Alors, certes, on ne va peut-être pas dire que c'est
03:25 un grand chef d'oeuvre de l'histoire du cinéma, ce Roadhouse,
03:27 mais c'est un film culte et c'est déjà pas mal.
03:30 [Générique]
03:35 Le rôle principal du film est évidemment interprété par Patrick Swayze.
03:39 Patrick Swayze qui est un acteur qui a une vie un petit peu compliquée quand même,
03:43 surtout que c'est un acteur physique, un acteur qui joue de ça,
03:46 et pourtant le physique c'est aussi là où finalement on aura le point faible de sa vie.
03:51 On va aller par étapes, parce que vous avez sans doute déjà entendu dire que
03:55 Patrick Swayze s'est blessé pendant ce film à la jambe,
03:57 et donc il n'a pas pu tourner dans le film qui était prévu après, à savoir Predator 2.
04:02 C'est juste, à peu près, mais c'est pas juste. Je vais y revenir par étapes.
04:06 Patrick Swayze a été donc formé à la danse depuis tout jeune par sa maman,
04:09 qui était une célèbre chorégraphe et professeure de danse.
04:13 C'est d'ailleurs dans l'école de sa maman qu'il rencontre sa femme, ni plus ni moins,
04:17 donc voilà, sa vie est intimement liée à ça.
04:19 Il aura hélas une énorme blessure qui arrivera lorsqu'il jouera au football américain à l'école,
04:24 il aura une énorme blessure à la jambe, et cette énorme blessure,
04:28 elle était grave handicapante, puisqu'on a fallu lui couper la jambe, ça, vous voyez ce que je veux dire ?
04:35 Donc oui, c'était pas facile, pour quelqu'un en plus qui se dédiait corps et âme à tout ce qui est physique,
04:43 c'est pas facile. Il a eu de la chance, il a eu aussi peut-être de la force et d'autres choses,
04:47 il a réussi à se remettre de cette blessure, mais mais mais mais mais mais,
04:51 une blessure ça ne part pas comme ça, et il aura des séquelles et des conséquences toute sa vie,
04:56 il aura mal à la jambe toute sa vie, il y aura des mouvements qui lui feront mal toute sa vie,
05:00 et c'est un des soucis d'ailleurs pour Dirty Dancing, le film qui l'a fait exploser,
05:05 dans le domaine de la danse en plus, qui au passage était sa petite revanche sur la vie,
05:09 puisqu'étant plus jeune il s'est évidemment un petit peu fait emmerder parce qu'il faisait de la danse
05:12 plutôt que de faire des trucs plus virils comme il fera dans ce film par exemple,
05:14 là avec Dirty Dancing il aurait dit "tiens, on est de l'autre face".
05:17 Donc pour Dirty Dancing, la dernière scène, il a dû la répéter maintes et maintes fois,
05:20 et elle lui faisait mal, littéralement mal à la jambe, il a souffert, il l'a fait,
05:25 et après coup il a dit "bon écoute, là on l'a fait, j'en aime pas plus".
05:29 Donc il l'a fait et il a eu besoin d'un temps de repos, c'était difficile, mais il l'a fait,
05:33 et ça déjà c'est bien, c'est déjà pas trop mal.
05:37 Et donc dans Roadhouse, puisque évidemment c'est un film d'action,
05:40 l'acteur va se donner à fond et c'est pas tant qu'il va se blesser à la jambe,
05:44 c'est plus qu'il va avoir des douleurs qui vont revenir, un faux mouvement, quelque chose,
05:49 il va trop forcer sur la jambe, et c'est ce qui fait qu'il ne pourra pas faire le film Predator,
05:54 ce qui va hélas, hélas, le conduire à faire plutôt un film qui s'appelle Ghost,
05:59 qui est juste un de ses films les plus cultes et les plus marquants de sa carrière à lui.
06:03 Donc je vais pas dire que c'est un mal pour un bien, parce que bon,
06:07 la souffrance des gens c'est pas... voilà, c'est jamais bien.
06:10 Mais finalement c'est le destin qui choisit malgré nous, j'ai envie de vous dire, et voilà.
06:18 Tout le monde le sait hélas, et je vais vous parler d'un truc,
06:21 parce qu'après on va rebondir dessus aussi,
06:23 il est décédé d'un cancer du pancréas en 2008,
06:27 paix à son âme et merde à cette maladie.
06:30 Si je vous parle de cette maladie, c'est parce que nous avons d'autres acteurs dans le film,
06:34 entre autres l'acteur Ben Gazara, qui fait donc le méchant, le méchant du film,
06:39 qui lui est mort aussi d'un cancer du pancréas. Rien que ça.
06:43 Mais c'est pas tout, c'est pas tout les gens, si vous croyez que c'est tout,
06:46 non, il y en a d'autres qui sont morts d'un cancer dans ce film.
06:48 Ah oui, non, c'est une hécatombe au niveau du cancer et de cette maladie de merde, disons-le.
06:52 Nous avons donc Jeff Hillaire, vous savez, celui qui fait le joueur de musique aveugle,
06:57 parce que dans la réalité il était vraiment aveugle, parce que étant jeune, tout gamin à un an,
07:00 on lui a diagnostiqué un cancer des yeux.
07:02 Ah oui, cette vidéo, elle respire la joie de vivre.
07:05 Un cancer des yeux qui a fait qu'il s'est retrouvé aveugle et, encore une fois,
07:09 cette satanée maladie qui finira par lui enlever la vie.
07:14 On va continuer quand même par d'autres acteurs, puisque la femme du film est interprétée
07:18 par l'actrice Kelly Lynch, qui n'aime pas du tout ce film.
07:24 Elle dit que c'est le meilleur pire film de l'histoire.
07:28 Pourquoi est-ce qu'elle dit ça ? En fait, c'est parce qu'elle a été très déçue,
07:30 déjà parce qu'on l'a envoyée se former pendant un mois à l'hôpital
07:33 pour l'apprendre à faire des... je vais dire de la couture, oui,
07:36 mais à faire donc des points de suture, qui finalement ne seront pas utilisés dans le film.
07:40 Donc, bon, elle l'aura là, puisqu'elle utilise une agrafe, comme vous le savez, dans le film.
07:44 Elle se plaindra aussi que le film est énormément coupé,
07:48 qu'on a enlevé beaucoup, beaucoup de choses du métrage, et donc je pense, entre autres,
07:51 son rôle à elle, qui donnait de la présence, quelque chose, un peu plus de consistance à son personnage.
07:56 Et, pour la petite histoire, elle déteste aussi le film à cause de Bill Murray,
07:59 qui n'est pas dans le film. C'est-à-dire ? Parce qu'en fait, Bill Murray est très ami de son mari,
08:04 donc son mari qui est un scénariste, et paraît-il qu'à chaque fois que le film passe à la télé
08:08 et qu'il y a la scène un petit peu caliente, eh ben, Bill Murray appelle son pote et lui dit
08:13 "Dans que ta femme, hein ? C'était pas mal, hein, à l'époque ?"
08:16 Donc paraît-il qu'elle en peut plus de ce film, mais malgré tout, elle reconnaît que, voilà,
08:20 le film a fonctionné, qu'il lui a apporté une certaine reconnaissance, etc.,
08:24 même si elle, personnellement, ne l'apprécie guère.
08:27 Nous avons aussi Sam Elliott, qui est un acteur souvent de second rôle,
08:32 qui est là, qui est présent et qui fait le rôle de l'ami, mais aussi un petit peu grand frère
08:37 du personnage principal, on reviendra là-dessus tout de suite après, si vous le permettez.
08:42 Précisons que le bras droit du méchant, celui qui fait des arts martiaux, il s'appelle Marshall R. Teague,
08:47 et, alors, lui, c'est un véritable pratiquant d'arts martiaux, d'arts martiaux coréens à la base,
08:51 puisqu'il a fait donc du taekwondo, ceinture noire, il a fait de l'hapkido, ceinture noire d'hapkido,
08:55 et lorsqu'il était dans l'armée, il a participé au tournoi kickboxing poids lourd de l'OTAN,
08:59 qu'il a gagné, donc le mec, voilà. C'est un petit peu un cogneur et un bagarreur,
09:03 c'est, on va dire, LE cogneur-bagarreur de l'histoire, puisque, comme je vous ai dit,
09:07 l'acteur principal, lui, a plus une formation de danseur, et, pour la petite histoire,
09:10 les deux ne pouvaient pas se blairer pendant le tournage, ils pouvaient pas se blairer,
09:13 ils pouvaient pas se saquer. Sans doute, justement, parce que lui étant un guerrier
09:16 qui prend les coups, qui les rend à un truc un peu plus de terrain, il se disait
09:19 "Bon, le mec en face, c'est un danseur, quoi, qu'est-ce que tu me fais ch'mire avec ce mec-là, quoi ?"
09:23 Franchement, et paraît-il que les deux se sont souvent défiés, et que les scènes de tournage,
09:29 entre autres la fameuse scène de bagarre au bord du lac, les coups étaient, paraît-il,
09:33 appuyés, parce qu'ils se provoquaient, genre "C'est tout ce que t'as, bam, bam, je te le rends !"
09:38 etc. etc. Je vais pas vous mentir, ça fait un petit peu légende urbaine quand même,
09:42 un petit peu légende urbaine dans le sens où ça fait aussi, voyez, là, il se tape vraiment dessus
09:47 et tout pour vendre le film, c'est le genre de légende qui circule, mais c'est pas impossible en effet
09:50 que les deux ne se soient pas bien bien entendus. Mais, mais, mais, mais, mais, faut pas oublier
09:55 un détail, si jamais vous ne le savez pas, c'est que quelqu'un qui fait de la danse,
09:58 alors il aura de l'aisance pour apprendre la chorégraphie, mais il aura aussi une propre réception
10:02 qui est assez proche de scènes des arts martiaux, même si les mouvements peuvent manquer de,
10:07 on va dire d'essence, pour faire la technique de manière précise et puissante, etc.
10:12 Mais croyez-moi, pour m'être entraîné avec certaines qui faisaient beaucoup de danse,
10:16 ce qui est de la chorégraphie et de la réussite, de faire la technique, par exemple, d'être souple, etc.
10:24 et ben, ça fonctionne bien. Et comme Patrick Swayze, c'est un sportif, ben,
10:29 apparaît-il qu'il avait du répondant qui lui a bien répondu.
10:32 Je profite, parce que je vous parle des deux, je vous ai parlé de la blessure de Patrick Swayze
10:38 qu'il a empêchée de tourner dans Predator 2. En fait, il n'y a pas que la jambe.
10:42 Parce qu'en fait, lorsqu'il faisait la fameuse scène au bord du lac, à un moment donné,
10:46 donc justement, il se prend au cake, etc. et il a pris un bout de bois et BAM !
10:50 Il l'a tapé dans les coudes, il pensait que c'était un accessoire et en fait, il lui a cassé deux coudes.
10:54 Voilà. J'ai une bonne nouvelle ! J'ai une bonne nouvelle !
10:57 Les deux ont fini super copains, à l'arrivée. C'est pour ça que je suis un petit peu sceptique aussi,
11:02 quant à la légende. Les deux ont fini super méga copains, les deux s'adoraient à l'arrivée et tout,
11:06 donc finalement, c'est une histoire qui finit bien.
11:09 [♫ Générique ♫]
11:14 À l'écriture du film, nous avons deux personnes, puisque nous avons David Lee Henry et Hilary Hankin
11:20 qui s'occupent du scénario de ce film. Parait-il que ce film est inspiré d'un livre ?
11:25 Alors, il n'adapte pas le livre, il s'inspire, je pense, l'entraînement, c'est ce qui lui a fait germer l'idée du livre.
11:30 Donc, le livre "Légende d'Automne", qui a été adapté au cinéma, au passage,
11:35 avec un certain Brad Pitt dans le rôle principal.
11:38 Alors, je n'ai pas lu le livre, j'ai vu le film, et en regardant le film, on se dit que s'il y a une inspiration,
11:43 on est fait très lointaine. Alors, on peut y voir une petite inspiration dans le fait que le personnage de Tristan,
11:48 puisque Tristan est le personnage interprété par Brad Pitt dans le film,
11:51 c'est quelqu'un qui a tendance à vagabonder de manière un peu perdue en étant un petit peu dépressif sur les bords,
11:56 on va dire ça comme ça, hanté par un passé et par la mort de certaines personnes.
12:00 On peut y voir cela, certes, je ne doute pas, d'ailleurs, pour la petite histoire, dans le film,
12:05 au bout d'un moment, on voit le personnage interprété par Patrick Swayze qui vient à livre, et c'est quel livre ?
12:09 "Légende d'Automne". Donc, semble-t-il, il y a en effet cette idée-là.
12:13 Mais, il y a surtout autre chose, autre chose, qui va venir marquer le film,
12:18 et c'est évidemment l'influence totale et absolue du western.
12:22 Du western. Tout le monde vous dira, c'est un film qui fait très westernien.
12:26 Petit détail technique, le personnage interprété par Patrick Swayze s'appelle Dalton,
12:31 et semble-t-il que ça vient de la ville de Dalton, où justement, un des scénaristes allait prendre son café,
12:37 et je pense, étant dans un bar, Dalton, il s'est dit "je vais l'appeler Dalton".
12:41 Peut-être, peut-être, mais je ne suis pas certain. Mais ça, on va le voir tout de suite.
12:45 C'est évident, tout le monde vous le dira, ce film est un western.
12:53 On a cette espèce de héros solitaire qui va d'un endroit à un autre,
12:56 qui réseau un souci, qui va ailleurs, sans passé ni futur, on ne sait pas trop où il va.
13:00 C'est un homme qui est dur, qui est seul. On lui demande de faire le videur dans des saloons,
13:07 dans des espèces de bars dansants. Donc, c'est son travail, il est dans les saloons,
13:11 où ça se bagarre à coups de gros bourre-pif et tout.
13:14 On est dans le western, évidemment. Le type va aller de l'un à l'autre, on le paye, il fait le boulot.
13:18 Il a un côté qu'on peut retrouver, un petit côté Clint Eastwood,
13:21 même s'il a aussi, d'une certaine manière, "shérif de la ville",
13:24 puisque c'est lui le chef qui va organiser ses adjoints, etc.
13:27 Évidemment, dans ce film, il va rencontrer une demoiselle, ils vont tomber amoureux, etc.
13:32 Et puis, il va avoir une espèce de rejet de sa vie violente du passé,
13:37 qui va ressurgir à un moment donné. Des choses qu'on voit dans des films comme,
13:40 par exemple, "L'homme des vallées perdues", un énorme classique, je vous en parle souvent,
13:44 parce que c'est un film tellement matriciel pour le western que je le vois partout.
13:48 Le film "Unforgiven" de Clint Eastwood, qui inspire beaucoup de l'autre film,
13:53 justement, on retrouve ce côté "j'ai été quelqu'un, je veux plus l'être,
13:56 peut-être que je le redeviens à un moment, mais c'est pas ce qu'il faut", etc.
13:59 Donc, en effet, le film a un côté très western.
14:03 Même, dans le principe, je vous ai dit que c'était un film un peu d'art martiaux,
14:06 oui, mais on va pas se mentir, la plupart des combats dans ce film,
14:09 c'est juste des grosses patates, quoi, des grosses patates,
14:13 et des combats de forain, j'ai envie de dire.
14:16 Bref, voilà, quoi, on va pas se mentir, c'est pas toujours la grande subtilité.
14:23 Et pour la petite histoire, les noms des personnages, justement,
14:26 pas seulement celui de Dalton, font référence au western,
14:29 puisque les Dalton, les frères Dalton, ont vraiment existé,
14:31 c'est pas juste des personnages de Lucky Luke,
14:33 il y avait vraiment un gang qui s'appelait les Dalton,
14:35 ils étaient plus que quatre, je me suis renseigné il y a très longtemps sur le sujet,
14:38 mais c'est pas tout. Sam Elliot interprète un personnage qui s'appelle Garrett.
14:42 Je vous ai dit tout à l'heure, un peu ancien grand frère, etc.
14:46 Est-ce que vous connaissez un personnage de l'ouest sauvage,
14:49 qui était un peu ancien grand frère d'un plus jeune,
14:52 qu'on surnommait l'enfant, le Kid ?
14:54 Garrett est Billy le Kid, donc oui, même son nom fait une référence au western.
14:59 Même le méchant, qui s'appelle Weasley, est inspiré de John Weasley Harding,
15:04 qui était aussi un bandit de cette époque-là.
15:07 Donc, nous sommes clairement dans l'influence western, western moderne,
15:12 où évidemment les voitures vont remplacer les chevaux pour venir les garer près du salon
15:16 et pour venir profiter de la fête dans le salon.
15:19 Nous sommes clairement dans le western.
15:22 Le personnage de Dalton est donc chargé de faire le shérif, on va dire, d'un salon.
15:31 Jusque-là, tout va bien.
15:33 Le personnage est aussi présenté comme un personnage étant un dur à cuire,
15:38 mais aussi un philosophe, qui l'aurait étudié la philosophie.
15:42 Ce qui colle parfaitement bien à quelque chose,
15:45 c'est que déjà l'acteur le fait superbement bien,
15:47 il a une classe qui est assez impressionnante,
15:49 et surtout, il a une espèce de charisme tranquille,
15:53 de charisme apaisé, j'ai envie de dire,
15:56 un côté badass mais pas trop, qui colle parfaitement à cette double image du personnage.
16:00 Je dois vous avouer que c'est une des choses qui m'a beaucoup plu dans le film,
16:04 c'était de justement voir ça à l'écran,
16:07 voir comment il arrivait à être badass et en même temps doux.
16:10 Il a une espèce de double charisme qui joue parfaitement pour faire ce genre de film,
16:15 et on compromet aussi son succès dans des films plus "feminin", plus "girly",
16:20 et donc cette capacité à plaire tant aux hommes qu'aux femmes.
16:24 Et oui, dans le film, on le voit souvent torsellé, un peu à poil, au niveau des fesses,
16:28 on le voit à un moment donné.
16:30 Le film essaye de viser les deux à ce niveau-là, et on retrouve ça dans le personnage.
16:34 Bref, à la base, je parlais sur la philosophie.
16:37 Donc il arrive là-bas, et en tant que chef d'évideur, il va donc évoquer trois règles.
16:42 Les règles que vous allez entendre tout de suite sont très intéressantes.
16:45 D'abord la première.
16:46 Ne jamais sous-estimer l'adversaire,
16:53 parce que justement, on sait jamais contre qui on va se battre, etc.
16:58 Faire les choses dehors pour éviter la casse, comme je vous ai dit.
17:08 Et la troisième.
17:09 Alors, être gentil, be nice.
17:17 Alors, dit comme ça, ça colle à cette idée justement,
17:20 c'est un dur, mais c'est un dur qui est un peu philosophe et tout,
17:24 et c'est comme ça qu'est montré le film.
17:26 Que le personnage justement, ce qui fait qu'il est très bon,
17:28 c'est qu'il a un côté un peu au-dessus de la mêlée.
17:31 Il est un peu plus intelligent, un peu plus fort que tout le monde, grâce à ces choses-là.
17:35 J'ai cherché un petit peu, et d'après ce que j'ai entendu dire,
17:38 paraît-il que cette scène s'inspire de l'art de la guerre.
17:41 L'art de la guerre, le célèbre livre de Sun Tzu,
17:44 les règles de l'art de la guerre, des classiquissimes de la littérature,
17:48 militaires, stratégiques et tout ça,
17:50 qui a inspiré bon nombre de personnes, bien au-delà simplement de la guerre,
17:53 qui sera toujours étudiée dans les académies militaires.
17:56 Eh bien, j'ai envie de vous dire, ok, ouais, ouais,
18:00 oui, oui, en effet, Sun Tzu, c'est un type qui dit qu'il faut essayer de régler
18:03 les choses sans combattre, etc., etc.
18:05 C'est tout à fait vrai, c'est tout à fait juste.
18:08 Sauf que, je vais me permettre de revenir sur quelque chose.
18:11 Vous le savez sans doute si vous suivez la chaîne,
18:13 j'ai été agent de sécurité.
18:15 J'ai été agent de sécurité et donc, j'ai, entre autres,
18:18 fait des soirées, des soirées de boîte, des soirées étudiantes en médecine,
18:23 les plus sages.
18:25 J'ai fait la fête du loup-valent,
18:27 où d'ailleurs je me suis fait allumer par une dame russe pendant toute la soirée.
18:31 Sûrement, elle était bien.
18:33 Je t'ai amendé le viseur, s'il vous plaît.
18:35 Et c'est logique, quand on fait ce genre de choses,
18:38 le but, ce n'est pas d'aller se battre.
18:40 Parce qu'un coup, ça fait mal, ça laisse des séquelles,
18:43 la blessure au début de Patrick Swayze, par exemple,
18:45 ça peut laisser des séquelles.
18:47 À vie, on n'est pas là pour se faire estropier.
18:49 Donc, en effet, la meilleure chose à faire, c'est de calmer la violence.
18:53 C'est exactement ce qu'il faut faire.
18:55 J'ai un ami à moi qui avait été portier, carrément.
18:58 Et lui me disait aussi, quand il y a un problème,
19:00 je lui disais "Viens, on sort, on fait une clope, etc."
19:02 C'est pareil quand vous faites de la sécurité.
19:04 La première chose que vous faites, c'est essayer d'être sympa.
19:07 Et comme il dit dans le film, d'abord t'es sympa, ça va pas, tu répètes,
19:09 sinon il y a un autre qui vient, on est sympa, etc.
19:12 Dans le film, on essaie de nous donner un côté philosophique,
19:15 mais en fait, moi, ce que je vois là-dedans, c'est surtout qu'ils ont,
19:17 selon moi, sans doute demandé à des gens qui travaillent vraiment dans le milieu.
19:21 Alors, certes, les collègues de Patrick Swayze,
19:24 là, sont montrés un peu comme des gars bas du front, un peu...
19:26 Certes, mais...
19:28 Justement, pour montrer sa supériorité à lui.
19:30 Mais, on va pas se mentir, c'est...
19:33 C'est une attitude qui est recommandée.
19:37 C'est l'attitude que l'on vous enseigne dans la sécurité.
19:40 Si quelqu'un, je sais pas moi, vous êtes à une soirée,
19:42 puis, enfin non, vous êtes quelque part, et vous êtes devant, je sais pas moi,
19:45 une zone réservée aux personnels, et on voit la porte des toilettes,
19:48 et il y a quelqu'un qui arrive, "ouais, j'ai besoin d'aller aux toilettes",
19:50 et vous lui dites "non, dégage", il va réagir comment ?
19:52 "Bah, il va s'énerver, non, c'est interdit, non", vous allez lui dire,
19:55 "écoutez, là, c'est réservé aux personnels, je suis désolé,
19:57 par contre, par contre, si vous allez juste en face, là-bas,
20:00 là, il y a des toilettes, vous pouvez aller, il y a pas de souci,
20:02 merci, bonne soirée, profitez-y, voilà."
20:04 Ça, c'est la sécurité.
20:05 Donc, inspiré de l'art de la guerre, sans doute,
20:08 pour ce côté asiatique, arts martiaux, tout ça, je ne dis pas,
20:10 moi, ce que je vais voir dans le film, puisque c'est ce que j'ai vécu,
20:14 donc puisque c'est ce que j'ai vu au premier degré,
20:16 c'est ce côté un peu représentation positive
20:19 des personnes qui font la sécurité,
20:21 et c'est justement une des choses qui est importante.
20:23 Voilà, je profite pour mettre mon grain de sel personnel dans l'histoire.
20:26 Ne vous en faites pas, après, je parle des arts martiaux.
20:28 Ça arrive après.
20:29 Petit détail quand même, hein,
20:31 les trois règles de M. Dalton, il les suit pas totalement.
20:34 Combien de fois il se bat dans le bar plutôt que dehors, etc., etc.
20:37 Ça me fait penser à la scène où il rencontre le docteur,
20:41 et puis il essaye de faire le kiké,
20:43 et je sais plus quelle est la question, c'est un truc du genre,
20:46 "Oui, et vous gagnez tout le temps, vous combat",
20:48 et là, il sort une phrase du genre, "Personne ne gagne réellement un combat",
20:51 ce qui est vrai par rapport à ce que je vous ai dit tout à l'heure,
20:53 mais ça fait un petit peu, voilà, je suis philosophe.
20:56 Puis après, plus tard, il lui fait,
20:57 "Ah, y a personne qui t'a mis à terre ?"
20:59 "Non, personne."
21:00 "Mais les règles, faut les appliquer aussi, hein !"
21:03 Petite pause avant de passer à la suite des gros morceaux qui nous attendent,
21:13 une petite pause dans laquelle on va revenir sur VOS avis à vous,
21:15 les avis des gens.
21:17 J'ai posé la question sur les réseaux sociaux,
21:18 "Qu'est-ce que vous pensez du film Roadhouse ?"
21:21 et voici certaines réponses que j'ai eues.
21:23 On a eu "Bien, les acteurs sont bons, mais certains combats sont ridicules."
21:27 Je parle des combats juste après.
21:29 "Vu des dizaines de fois et revu y a peu, c'est toujours un plaisir."
21:33 "Du dirty dancing où la mandale remplace la salsa
21:36 et où les coups de bottes dans la glotte se substituent ou dansent."
21:39 "L'assive avec autant de finesse que Rombaud qui fait de la couture."
21:43 Pour moi, c'est du pur kiff, pardon.
21:45 "Message de The Serial Vlogger avec lequel on a, entre autres, fait, par exemple,
21:49 les vidéos sur Rocky, j'espère que vous allez les voir
21:51 parce qu'on a passé beaucoup de temps dessus."
21:53 "On me dit, les amours du cinéma, un kiff monumental et un pur plaisir nostalgique."
21:58 "Passion AFC, il a tué un type, je te jure, il lui a carrément tranché la gorge."
22:05 "Le fesse, oui."
22:06 "Génial ce film, mention notamment à la version long, long-toll sally,
22:10 il regrettait Jeff Isleband."
22:13 "Tout à fait."
22:14 "Rosalec, une très belle réappropriation de western
22:16 avec un Patrick Swayze ultra charismatique."
22:19 "Alors sur Twitter, j'ai eu un peu de tous et pas tous les jours faciles à suivre."
22:23 "Robin Gâteau avec lequel on a fait plein de vidéos sur le Japon,
22:26 entre autres sur Kinji Misumi, sur Hideo Gocha, sur les films de Yakuza."
22:29 "Il nous met, à l'époque c'était clairement vu par le cast du film comme une grosse série B
22:33 mais ils se sont bien éclatés dans tous les sens du terme."
22:36 "Christophe qui nous dit, j'avais été surpris, je me moquais un peu du pitch en amont,
22:40 le rythme est pas toujours ouf et je savais pas qu'il y avait des leaders légendaires et reconnus."
22:46 "Mais j'ai trouvé finalement ça super sympa à mater avec des moments bien badass et inattendus,
22:51 le mal de gorge."
22:53 "The Last Geek Hero, génial, c'est plein de philosophie et des conneries dans le genre."
22:57 "J'en ai déjà parlé, nanana."
22:59 "Rien que pour la réplique, Sato Chato et Sato Gatouille,
23:02 il mérite la place de film culte, toujours un plaisir à mater."
23:05 "Dans mes 15 ans, la première fois que je l'ai vu, je n'avais retenu que la baston
23:08 et pour l'avoir revu récemment, j'ai été étonné qu'il y ait une bonne petite intrigue de fond derrière
23:13 et une enquête crédible."
23:15 "C'est un nouveau film à son époque, très bon nanar vu une dizaine de fois."
23:19 "Je le qualifierais personnellement pas de nanar mais on peut aller dans ce sens-là."
23:23 "Mais moi je le vois pas comme un nanar."
23:26 "Un film tourné en mullet time."
23:28 "Alors celle-là, elle est excellente."
23:30 "J'avoue, il a fait fort."
23:32 "Qu'est-ce qu'on m'a dit, Steve Ketterling ?"
23:34 "Même si ce film est un gros plaisir coupable, il n'en demeure pas moins que c'est devenu un film culte."
23:39 "C'est très anecdotique sur le fond mais il ne l'est pas du tout dans la forme."
23:43 "Le style est bel et bien là."
23:45 "Les femmes craquent pour Patrick et ils nouent pour Kelly."
23:47 "Que demande de plus ?"
23:49 "Nika Rewardg."
23:51 "Un film d'enfance pour moi qui était jeune."
23:54 "Symbole d'une époque où le cinéma décomplexait."
23:57 "Une bonne dose de testostérone que j'aime revoir de temps en temps."
24:00 "Sébastien Brodiff nous dit juste 'fan'."
24:03 "Samo Kuma nous dit 'je l'ai découvert que tardivement il y a un an ou deux et j'ai pris un sacré pied décomplexé à ce bip."
24:09 "Porté par un soie ici au top de sa masculinité."
24:12 "Oui je sais c'est devenu un grand bon en 2022."
24:14 "En plus il y a Sam Elliott que demande le peuple."
24:16 "Harry Asseux nous met 10/10."
24:19 "Moshkar Gatira le couillon dépassé, beauf je kiffe."
24:23 "Frederic qui nous dit 'j'adore'."
24:27 Les combats, les scènes d'action.
24:34 Et pareil qu'on est dans un film d'action.
24:36 Je vous avoue qu'on ressent tout l'attirail des films d'action.
24:38 Mais c'est un film d'action un petit peu particulier.
24:40 Dans le sens où un film d'action on va mettre l'accent sur les scènes d'action.
24:43 Or comme je vous ai dit, la plupart des scènes du film sont des bagarres en fait.
24:47 C'est juste de la bagarre.
24:48 C'est pas négatif mais c'est juste de la bagarre.
24:50 Et quand viennent les scènes d'art martiaux, ce qui est intéressant aussi c'est qu'en fait ces scènes d'art martiaux
24:55 n'étant pas non plus exécutées toujours de la meilleure des manières,
25:00 diverses choses qu'on va voir tout de suite,
25:03 et ben en fait ça brouille un petit peu la différence entre la pure bagarre et le travail des arts martiaux précis et tout ça.
25:09 Bon, on va pas se mentir, personne ne se bat à coup de technique de base, même si on a fait des arts martiaux.
25:16 Mais je trouve que cette différence qui est souvent très marquée dans les films,
25:21 ben là elle est pas totalement marquée évidemment avec le personnage du grand méchant,
25:25 enfin du bras droit du grand méchant on va dire,
25:28 mais la grande menace, là on passe vraiment aux arts martiaux.
25:30 Mais le fait que ce soit un petit peu comme ça mélangé j'aime bien,
25:34 parce que ça veut dire que finalement c'est de la bagarre, c'est de la bagarre pure et dure.
25:38 Alors, est-ce que c'est bien filmé, est-ce que c'est bien monté ?
25:41 On va dire que c'est dans la moyenne américaine, au niveau des bagarres on en fout,
25:45 mais c'est vrai qu'il y a toujours deux plans pour un coup,
25:47 je fais semblant de taper, ensuite on coupe, oh j'encaisse le coup,
25:50 c'est du basique, et il y a des plans qui sont vraiment vraiment pas bons,
25:55 il y a des ratages complets.
25:56 Je vais vous montrer un exemple du combat au bord du lac.
25:58 Allez, je sais pas si vous avez vu, mais le premier coup c'est un coup de pied en ligne basse,
26:07 alors que toi t'es en train de filmer haut, ce qui fait que tu vois ni le point de départ ni l'arrivée,
26:10 tu devines un petit peu.
26:11 C'est horrible, le choix des plans là est absolument raté pour toutes les techniques, on voit rien.
26:17 Le plan d'après, on a l'enchaînement des coups de pieds, c'est un peu mieux,
26:23 c'est un plan large, ça permet de voir le truc, bon après c'est pas très compliqué,
26:26 s'il recule il esquive et puis l'autre il fait des petits coups de pieds
26:28 qui sont pas non plus les plus impressionnants du monde, on va pas se mentir.
26:35 Mais voilà, en fait dans ce film il y a à boire et à manger au niveau scène d'action,
26:40 mais comme je l'ai dit, qu'on est plus dans la bagarre avec un zeste d'art martiaux,
26:44 moi ça ne me dérange pas, et pourquoi pas.
26:47 Et puis voilà, il y a aussi à la scène de fin, il y a un moment qui est assez cool,
26:50 il fait une projection, donc en prenant l'arme de l'acteur,
26:55 et ce qui est intéressant c'est que quand on a fait un petit peu d'art martiaux,
26:57 et bien quand on a l'œil, on voit parfaitement que c'est l'acteur qui se jette lui-même,
27:01 ça se voit, il fait le geste "Aaah" et hop, il se jette.
27:05 Bon, il faut le voir, mais c'est de l'ordre du détail, voilà voilà.
27:08 Donc le film, il a ses qualités, il a ses défauts,
27:15 il y a des points plus réussis, d'autres moins réussis,
27:17 j'avoue que justement j'avais un petit peu peur de Patrick Swayze,
27:20 et je trouve qu'il s'en sort, par rapport à ce qu'est le film, il s'en sort bien,
27:23 il s'en sort bien, ses coups de pieds peut-être, parfois manquent un petit peu de hanche,
27:27 pour mettre un petit peu de puissance ou des choses comme ça,
27:30 après on est dans un film, il cherche pas forcément à faire mal à celui d'en face,
27:33 il faut donner la sensation, mais paraît-il qu'ils se sont vraiment tapés dessus,
27:36 donc hé hé, vas-y !
27:37 Donc voilà, bon bref, ça manque peut-être un petit peu,
27:40 mais je vais pas trouver que c'était si ridicule que ça,
27:42 je trouve que Patrick Swayze, il assure plutôt bien à ce niveau-là,
27:46 donc on va pas... voilà.
27:57 Patrick Swayze, on le voit à un moment donné faire des mouvements d'art martiaux,
28:00 ça semble être des mouvements un peu typés Taï-Chi, je suis pas un expert,
28:03 donc s'il y a des experts, je compte sur vous.
28:05 Alors, la forme externe m'a l'air d'être, comment dire,
28:10 plutôt correcte, bien que de manquer de, comment dire ça, de précision,
28:14 vous savez quand un geste est travaillé, on sent que c'est pas juste qu'il est fait,
28:18 c'est qu'il est fait comme il doit être fait,
28:20 et je trouve, ça c'est là où j'ai besoin de vous,
28:23 les spécialistes de Taï-Chi, ceux qui en font vraiment,
28:25 ça m'a l'air très externe, comme manière de faire,
28:27 il a l'air d'être très au niveau des épaules, comme ça,
28:29 et si c'est ça, alors ça aide, pour le côté américain,
28:32 je prends des muscles et tout, mais voilà,
28:34 il a pas l'air d'être tout à fait ça.
28:36 Les chorégraphies du film, on les doit à ni plus ni moins que Ben Hurkydès,
28:41 un des plus grands champions sur le ring, un mec qui a pratiqué plein d'arts martiaux,
28:44 un des plus grands qui d'ailleurs fait un petit caméo dans le film,
28:46 au moment où il y a le monstre-truck et qu'ils écrasent les vilets de voiture,
28:50 il fait une toute petite apparition, Ben Hurkydès qui, rappelons-le,
28:53 a travaillé avec Jackie Chan sur Soif de Justice,
28:55 dans une scène de fight absolument dantesque.
28:57 Donc voilà, rien que ça, il a un petit peu d'expérience,
29:03 le type de combat qu'on a dans le film,
29:05 on voit que c'est plus une espèce de pseudo-kickboxing,
29:09 c'est-à-dire on travaille un peu comme en boxe,
29:11 et on envoie quelques kicks, évidemment,
29:13 après, dans les situations de temps en temps, il y a une clé,
29:15 il y a un truc, il y a un machin, mais c'est pas extra-ordinaire.
29:21 Est-ce que vous avez vu cette petite scène de clé de poignet ?
29:23 Alors la clé de poignet qui est appliquée là, c'est ce qu'on appelle en japonais un kotegeshi.
29:26 Hop, on tourne, ça fait mal.
29:29 Comme souvent dans les films, on fait pas au niveau du poignet,
29:31 là où ça fait mal, on va prendre tout le bras, puis on va lui tourner le bras,
29:33 pour pas lui faire mal.
29:35 Et là, on voit clairement, si vous voyez le truc, il lui fait la clé,
29:37 il se déplace, et plan d'après, il tombe.
29:39 Alors que normalement, il devrait déjà partir dès le début,
29:43 partir parce que c'est pas juste je te fais une clé et tu tombes,
29:45 c'est la clé va te guider vers le bas, en fait, tu vas aller vers la douleur,
29:48 enfin pour éviter la douleur.
29:50 Donc voilà, là c'est encore un petit raté,
29:52 il y a pas mal de petits ratés quand même dans le film,
29:54 on va pas se mentir pour les personnes qui ont l'oeil,
29:56 pour les personnes qui ont l'oeil et qui ont fait beaucoup d'art martiaux comme moi.
29:59 Alors évidemment, pendant tout le film, je me suis posé la question,
30:05 et si ce film avait été fait à Hong Kong, qu'est-ce que ça aurait pu donner ?
30:08 Un petit remake à Hong Kong ?
30:10 Et je me suis dit, peut-être qu'il y a même un remake à Hong Kong qui existe,
30:12 mais on va aller par étapes encore une fois,
30:14 parce qu'il ne faut pas aller trop trop vite.
30:17 La musique du film, alors la musique du film,
30:19 je vais pas vous mentir, j'ai pas grand chose à dire,
30:21 il y a juste un truc qui est intéressant, c'est que donc c'est Michael Cammen qui fait la musique,
30:24 donc le même qui a fait par exemple la musique de Highlander,
30:26 ou encore de Romain Desbois à Prince des voleurs,
30:28 celle de Romain Desbois à Prince des voleurs,
30:30 je l'adore, je la kiffe cette musique.
30:32 Là ici, j'avoue que les musiques sont un petit peu moins...
30:35 parlantes, on va dire, un petit peu moins parlantes,
30:38 je les ai trouvées...
30:40 plus quelconques,
30:42 mais le film aussi, comme souvent d'ailleurs avec ce compositeur,
30:45 Highlander, tout le monde se souvient de la musique de Queen,
30:47 Romain Desbois à Prince des voleurs,
30:49 je ne sais plus qui la chante, mais il y a un tube qui a été fait pour cartonner,
30:53 et là le film est très musical en faisant jouer justement des groupes de musique sur scène,
30:57 ce qui donne cet aspect très musical au film,
31:03 et en plus ce qui vient compléter sa partition,
31:07 mais sa partition du coup est un peu en retrait.
31:09 On voit par exemple dans la scène d'entraînement au Taï-Chi
31:11 qu'il y a une petite musique qui essaie d'avoir une petite consonance,
31:14 un petit peu asiatiquante, on va dire,
31:18 avec un côté plus américain,
31:20 voilà, bon, ça là...
31:22 J'avoue que ça ne m'a pas marqué,
31:24 le musique...
31:26 La musique du film fonctionne plus, je dirais,
31:28 de par son ambiance musicale,
31:30 puisqu'on est dans des bars festifs,
31:32 des bars où on fait la fête, des bars où il y a des concerts,
31:34 c'est plutôt à ce niveau là que la musique fonctionne.
31:42 En tout film, je me suis demandé,
31:44 qu'est-ce qu'aurait été ce film si ça avait été un film d'Hong Kong ?
31:46 Alors c'est possible qu'il y ait un équivalent à Hong Kong,
31:48 je ne dis pas, une espèce de remake, ça va peut-être arriver,
31:50 je reviens là-dessus après,
31:52 et je me suis dit, bon, les scènes de fight,
31:54 elles auraient été plus longues, plus spectaculaires,
31:56 peut-être plus martiales dès le début,
31:58 pas moins le côté bagarre,
32:00 ça aurait été un film qui aurait pu coller,
32:02 le côté un peu céribé, on s'en met plein la gueule,
32:04 ça aurait pu être absolument jouisif d'un niveau supérieur,
32:06 un peu moins américain, évidemment, dans la mise en scène,
32:10 peut-être un petit peu plus léger, mais beaucoup plus efficace,
32:12 et à ce moment-là, j'ai un truc qui m'a fait BIM dans la tête !
32:15 BIM dans la tête !
32:17 Alors j'ai chargé sur Internet,
32:19 voir s'il y en a qui ont aussi le BIM dans la tête,
32:22 en français, je n'ai pas trouvé,
32:24 en anglais, j'ai trouvé une personne qui en parlait,
32:26 je suis pas le seul, donc ça veut dire que la théorie a l'air d'être pas si mauvaise que ça,
32:29 mais en fait, ce film, j'ai déjà vu en Hong Kong !
32:31 Ah oui !
32:33 Je vous raconte l'histoire du film vite fait, de ce film, Roadhouse.
32:36 Donc je vous ai dit, c'est l'histoire d'un mec
32:38 qui est un spécialiste pour nettoyer les bars, on va dire,
32:40 qui est recruté dans un bar où il y a des soucis,
32:43 il va donc faire la bagarre avec les pas gentils
32:46 qui viennent faire la caca dans le bar,
32:48 et comme ce sont un peu des mafieux,
32:50 la bagarre va aussi avoir lieu hors du bar,
32:54 et finalement, il va taper le bras droit du mafieux
32:58 qui fait des arts martiaux, et il leur a tapé les mafieux.
33:00 Voilà, en gros, c'est ça.
33:02 Je vais vous parler d'un film d'Hong Kong, vous me dites si vous voyez le lien.
33:04 Alors c'est l'histoire d'un gars qui est envoyé,
33:06 généralement sur différentes missions à gauche à droite,
33:08 ça a l'air d'être un mec qui aime bien la bagarre aussi,
33:10 qui a pas vraiment de passé ni de futur,
33:12 qui est envoyé dans un restaurant,
33:14 un restaurant qui est embêté par la mafia locale,
33:16 quand il arrive, il va donc faire la bagarre aux méchants,
33:20 et je rappelle que les gens qui sont sur place,
33:22 les serveurs font aussi la bagarre, un peu comme les videurs dans Roadhouse,
33:25 ils sont aussi cassés la gueule, mais avec lui,
33:27 et ben, il casse la gueule au vilain mafieux.
33:30 Qu'est-ce qui se passe cette fois ?
33:31 Et ben, le mafieux fait venir des experts en arts martiaux
33:34 qui ont fini dans un combat absolument épique
33:37 contre des pratiquants d'arts martiaux.
33:40 Ce que je viens de vous raconter, c'est La Fureur du Dragon, avec Bruce Lee.
33:44 Je vous raconte vite fait le film en abrégé,
33:46 le personnage de Bruce Lee est un personnage qui semble
33:48 un petit peu simplet, comme ça,
33:50 qu'on envoie résoudre des petites missions,
33:52 il est envoyé en Italie, dans un restaurant chinois installé en Italie,
33:54 embêté par la mafia locale,
33:56 la mafia locale donc, qui vient chercher des noises,
33:59 et lorsque Bruce Lee arrive et commence à s'abattre et tout le monde,
34:01 qu'est-ce qu'ils font ?
34:02 Entre autre, un certain Chuck Norris,
34:04 et on a un combat entre Chuck Norris et Bruce Lee à la fin.
34:06 J'ai fait "Waouh !"
34:09 En réalité, Roadhouse, c'est La Fureur du Dragon,
34:12 mais très américanisé, c'est pas un remake,
34:14 c'est...
34:15 Euh...
34:16 Ce serait une inspiration, une réappropriation.
34:18 Alors je ne sais pas si c'est officiel,
34:19 avec ce que je vous ai dit sur Inspiration de légende d'automne et tout ça,
34:21 mais ça reste vachement intéressant comme truc.
34:23 J'ai fait "Ah !"
34:24 Et en anglais, j'ai trouvé d'autres personnes qui ont essayé de réflexion.
34:27 Donc je suis pas le seul.
34:28 Voilà !
34:29 [♫ Générique ♫]
34:34 La réussite du film, pour moi, vient de différentes choses.
34:38 Donc le côté western qui arrive à rendre le truc sympa,
34:41 le film a un petit truc qui nous attrape, évidemment.
34:43 Il y a évidemment le petit côté coquin du film.
34:47 Je ne peux pas vous montrer d'image et tout,
34:48 parce qu'on est sur YouTube, on sait jamais.
34:50 C'est évidemment du coquinage grand public,
34:52 mais on a quand même des films en maillot de bain,
34:54 deux, trois plans sur les nichons, deux, trois trucs.
34:56 Le film joue là-dessus, on va pas se mentir.
34:58 Comme je vous ai dit, Patrick Swayze, de par son charisme,
35:01 est là pour jouer les deux tableaux, homme-femme,
35:03 tant mieux pour nous.
35:05 Et à ce côté, je vais vous attirer en faisant un petit côté
35:08 un petit peu interdit et tout ça, mais grand public,
35:11 donc c'est bien.
35:13 Mais le film arrive à nous attraper.
35:14 Moi, personnellement, comme je vous ai dit,
35:15 j'ai adoré le charisme de Patrick Swayze dans le film.
35:19 Mais pas que !
35:20 J'ai trouvé que tous les acteurs dégageaient un charisme de fou.
35:22 Sam Elliott, il dégage un charisme de fou.
35:26 Lui aussi, à l'heure de se battre,
35:28 il sent que c'est pas trop, trop, trop ça.
35:30 Les années sont là.
35:31 Il a dit lui-même qu'il arrivait pas à faire les trous à prendre
35:36 parce que bon, les années passent.
35:37 Même le méchant, donc interprété par Ben Gazara,
35:40 sa première apparition, il a ce sourire en coin,
35:44 moi, il m'a fait penser au méchant dans Indiana Jones,
35:46 donc Balogh, il a un peu le même style comme ça.
35:49 Et j'ai trouvé que c'était cool.
35:50 C'est pas un méchant très physique,
35:51 c'est un méchant plus, on va dire,
35:54 calculateur, mafieux, etc.
35:57 Donc le film fonctionne de par des archétypes classiques,
36:01 de par sa musique,
36:03 puisque c'est un film aussi très musical,
36:05 un film qui met en avant des musiques autres que la musique du film.
36:09 Il fonctionne aussi de par la présence de ses acteurs,
36:12 de par le fait que ce soit relativement bien rythmé,
36:15 niveau action et tout.
36:16 Alors certes, c'est pas le sommet du genre,
36:18 mais franchement, j'ai passé un très bon moment devant ce petit film.

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