Visitez notre site :
http://www.france24.com
Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24
Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Le profond, la saine, intacte dans sa mémoire, à 68 ans,
00:05 Jo a fui les affrontements entre l'armée congolaise et le M23
00:08 pour se réfugier dans ce camp à Boulengo dans le nord Kivu,
00:12 lorsque quatre hommes ont surgi.
00:14 C'est arrivé quand je rentrais vers le camp.
00:16 La journée, je pars près du village, à quelques mètres de là,
00:19 pour vendre des légumes et trouver un peu d'argent.
00:21 C'est là qu'ils sont arrivés en uniforme avec des machettes.
00:25 Ils m'ont menacée de mort et m'ont violée.
00:27 Des récits comme celui-ci, il y en a beaucoup dans ce camp
00:31 qui compte plus de 100 000 déplacés.
00:33 Cette autre femme est aussi victime d'un viol collectif.
00:37 Les hommes m'ont détruite alors que je cherchais du bois pour la cuisine.
00:40 Maintenant, je vais chercher du bois tout proche du camp.
00:42 Je ne m'éloigne plus.
00:44 J'ai peur, mais je n'ai pas le choix.
00:45 Je dois me débrouiller pour survivre avec mon fils.
00:48 Ces femmes gardent de nombreuses séquelles physiques et psychologiques.
00:52 Depuis peu, à Boulengo, elles sont de plus en plus nombreuses
00:56 et elles doivent venir sous cette tente pour trouver de l'aide.
00:59 Cette clinique traite uniquement les cas de violences sexuelles.
01:03 À l'abri des regards, les victimes peuvent se confier aux infirmières
01:07 et recevoir les premiers soins.
01:09 C'est ça, mon plateau technique.
01:12 Cette infirmière prescrit médicaments et vaccins pour éviter les infections.
01:16 Dans ce conflit, les viols sont difficiles à chiffrer,
01:20 mais ici, les consultations se multiplient.
01:23 Chaque jour, elle reçoit en moyenne 10 femmes.
01:26 Elles nous arrivent avec de la pleurs, beaucoup d'émotions.
01:31 Alors là, nous les écoutons, on les aide à dire
01:34 "non, c'est pas toi qui a voulu que ce soit ainsi".
01:37 Mais là, elle s'écalme un peu, elle peut dire encore quelques mots.
01:41 Depuis l'ouverture de la clinique en février,
01:43 les infirmières ont écouté et traité plus de 200 femmes victimes de viols.
01:48 Une situation qui préoccupe les humanitaires
01:51 qui redoutent un phénomène de masse,
01:53 car les femmes sont toujours plus nombreuses à fuir les combats dans l'est du pays.