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Transcription
00:00 - Père enfant et mère enfant. Et toi quel père es-tu alors ?
00:04 - Oh là là je suis un père...
00:06 Déjà de partager la scène avec Emile pour la première fois,
00:11 on a partagé des plateaux de cinéma, on a déjà tourné ensemble,
00:15 mais de pouvoir tous les soirs travailler avec Emile,
00:22 là je me sens père quoi, mais dans le bon sens du terme.
00:28 Parce que quand on est acteur, j'ai pu à un certain moment culpabiliser un petit peu de ne pas être assez là,
00:34 de ne pas l'accompagner assez dans son éducation et sa vie,
00:38 même si j'ai été quand même très présent, parce que pour moi c'était un événement majeur,
00:43 un des plus grands événements de ma vie c'est d'avoir un enfant et d'avoir Emile.
00:48 Mais là, après toutes ces années, quand j'ai lu la pièce que Christophe Perton m'a proposée,
00:56 j'ai été saisi par le fait que ce rôle, c'était Emile qui devait l'interpréter,
01:03 pour des raisons que je ne raconterai pas ici,
01:06 mais qui sont vraiment de l'ordre de son intimité.
01:09 Et de notre intimité, et de l'intimité familiale,
01:14 qu'on n'a pas forcément à mettre sur la place publique,
01:17 mais qui pour moi fonde le rapport intéressant au théâtre,
01:22 c'est-à-dire qu'est-ce qui fait qu'on s'engage dans une fiction,
01:26 c'est la relation qu'on a avec cette fiction dans notre propre réalité.
01:32 Parce que je crois qu'à ce moment-là,
01:35 ça définit une bonne relation avec l'œuvre qu'on défend.
01:38 Parce que l'interprète doit vraiment être motivé, être intéressé, être impliqué,
01:44 le plus directement possible dans la fiction.
01:46 Et là, c'est un miracle.
01:48 Donc ça, pour moi déjà, ce moment-là,
01:51 ces moments-là qu'on vit tous les soirs, jusqu'au 30 avril,
01:54 au Théâtre Hiberto, c'est parfait.

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