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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin. 61% des français sont contre la réforme des retraites,
00:00:07 5 points de plus qu'il y a deux semaines. 61% toujours souhaitent que la mobilisation se poursuive.
00:00:12 44% sont en colère. Dernier chiffre, sondage BVA pour RTL hier soir.
00:00:18 Cette tendance haussière inquiète parce que la réforme est en marche et elle sera votée, ça en prend le chemin
00:00:26 et si elle est votée, elle alimentera la rancœur, le ressentiment et qui sait, la haine.
00:00:32 Tout ça pour ça, se diront les grévistes qui ont perdu énergie, tant d'argent pour ne rien obtenir.
00:00:38 Cette humiliation est une bombe à retardement. Emmanuel Macron entend, perçoit, regarde cette amertume,
00:00:45 ce fiel, cette hostilité qui traverse la société française. Mais il a décidé de passer outre.
00:00:52 Pour Emmanuel Macron, la politique est un jeu et il gagne à tous les coups.
00:00:56 Il est 9h, Barbara Durand.
00:00:58 Trois jours après le mouvement de contestation contre la réforme des retraites,
00:01:05 les transports sont toujours perturbés au niveau national.
00:01:09 Un TGV inouï et un Ouigo sur deux circulent, deux TER sur cinq, un Intercités sur quatre en moyenne.
00:01:16 Du côté de l'Aératp, ça va mieux, seulement trois lignes de métro parisiens sont légèrement perturbées.
00:01:21 La 8, la 10 et la 13. Du côté du RER, prévoyez trois RER A sur quatre et un RER B sur deux.
00:01:29 La Cour des comptes alerte le gouvernement. Il faut engager un redressement résolu des finances publiques.
00:01:35 Une trajectoire peu ambitieuse de réduction de la dette risque au contraire de la creuser, selon elle.
00:01:40 Selon Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, la situation de nos finances publiques
00:01:44 est l'une des plus dégradées au sein de l'Union européenne.
00:01:48 Enfin, après la dramatique fusillade en Allemagne, le chancelier allemand Olaf Scholz adresse ses pensées aux victimes,
00:01:54 déplorant dans un tweet un acte de violence brutale.
00:01:57 Hier soir, un homme a ouvert le feu dans un centre de témoin de Jéhovah à Hambourg.
00:02:02 Selon la police allemande, ce matin, il y aurait au moins huit victimes.
00:02:06 - Paul Dornelas, Laurent Geoffrin, Georges Fenech, Paul Melun sont avec nous et Ludovic.
00:02:12 - Bonjour. - Bonjour Ludovic. Vous êtes éboueur.
00:02:14 - Oui. - À Paris. - Exactement.
00:02:16 - Parfois en grève, parfois pas. - Exactement.
00:02:18 Alors attention, tout ce que je vais dire maintenant, c'est en mon nom.
00:02:21 Ce n'est pas au nom des syndicats, ni au nom des éboueurs. Je ne suis pas l'ambassadeur des éboueurs.
00:02:26 Je suis juste ambassadeur peut-être du vivre ensemble, mais uniquement. Voilà.
00:02:31 - Et vous êtes une sorte de star des médias, quoi, des réseaux sociaux.
00:02:34 Et c'est pour ça que je vous ai demandé de venir. C'est en tout cas comme ça que je vous ai découvert.
00:02:38 On va voir une ou deux séquences que vous postez régulièrement sur Twitter.
00:02:42 Alors on dit éboueur, mais vous, vous n'êtes pas ripper.
00:02:46 - Alors chez nous, c'est éboueur principal et un éboueur, c'est un ripper, c'est un lancier, c'est un balayeur, c'est un chauffeur.
00:02:53 On est tous éboueur. - Et vous êtes plutôt aujourd'hui... - Balayeur. - Au balai.
00:02:58 - C'est mon activité principale. Chaque atelier ont une activité principale.
00:03:01 Il y en a, c'est des rippers et ils font un tout petit peu de balai.
00:03:04 Nous, c'est l'inverse. Beaucoup de balai et un peu de ripper.
00:03:06 - Vous êtes 5 000 à Paris ? - 5 000 éboueurs, pas 5 000 éboueurs sur le terrain.
00:03:11 On est à peu près 3 000. - Donc vous êtes payé par la mairie de Paris ? - Oui, tout à fait.
00:03:16 - Vous avez un statut, c'est quoi, statut de fonctionnaire ? - Oui.
00:03:19 - On voit une ou deux séquences que vous avez postées sur les réseaux sociaux et puis vous allez nous dire pourquoi vous êtes en grève.
00:03:26 (Musique)
00:03:29 (Musique)
00:03:55 - Pourquoi ces vidéos ? - Alors pourquoi ces vidéos ? Pour sensibiliser au métier des boueurs et à la propreté, surtout.
00:04:03 Et j'aimerais... Mon rêve, ça serait d'avoir une planète propre et je le verrais pas.
00:04:08 Mais par contre, je veux donner les clés pour qu'on puisse aller dans ce sens-là.
00:04:12 Et j'en ai marre des incividités. J'en ai ras-le-bol.
00:04:15 - Ça, vous avez raison. Alors pour qu'on comprenne, vous avez quel âge ? - 47 ans.
00:04:20 - Bon, vous travaillez depuis combien de temps ? - À la ville de Paris depuis 6 ans.
00:04:23 - Et ça a été votre premier métier, éboueur ? - Non, non, non. Mon tout premier métier, j'ai vendu des framboises.
00:04:28 - Ah oui ? (Rires)
00:04:32 - Mais pourquoi, pourquoi vous avez quitté les framboises pour... - Ah, ben vous savez, j'étais...
00:04:36 Alors, j'allais vendre mes framboises, mais après, quand les éboueurs passaient pour ramasser nos déchets,
00:04:41 j'étais derrière mon Cyprès et j'étais fasciné par le camion poubelle, par ces gens qui s'occupaient des déchets.
00:04:48 Et je me suis dit un jour, je le ferai. Et après, j'ai participé.
00:04:52 - À quel âge vous avez commencé à travailler ? - Ouh là, 17 ans.
00:04:56 - 17 ans. Là, vous avez donc 47 ans. Depuis 30 ans, vous travaillez sans discontinuer ?
00:05:00 - Ah, non, j'ai une carrière hachée, c'est bien le problème.
00:05:04 - Et donc, vous avez, il y a 6 ans... Votre formation au départ, donc c'était sur le tas ?
00:05:08 - Oui, complètement. - Vous avez été à l'école, puis vous êtes sorti, vous avez quitté l'école en seconde ou première,
00:05:13 j'en sais rien, et puis vous avez commencé à bosser parce qu'il fallait bosser. - Voilà, exactement.
00:05:16 - Vous n'aviez pas le choix. Voilà. Bon. À quel âge vous devez aujourd'hui arrêter de travailler ?
00:05:21 - Alors, j'ai fait une simulation avec l'application retraite et tout ça,
00:05:25 et je dois partir à 68 ans à taux plein. - 68 ans ?
00:05:31 - Oui, 68 ans à taux plein, mais sans la réforme.
00:05:35 - Mais parce que vous avez une carrière hachée. - Voilà, exactement.
00:05:37 - Pour avoir tout nouveau... Bon. En même temps, c'est logique, je veux dire, on est en retraite avec ce qu'on a cotisé.
00:05:43 Si vous n'avez pas cotisé plus tard, nous sommes d'accord.
00:05:45 Alors vous, 68 ans, bon. Et avec la réforme, à quel âge ?
00:05:49 - À 70 ans ? - Oui. - Je ne sais pas comment je vais faire avec mon sac, mon balai, ma pince.
00:05:53 Parce qu'il faut savoir que le métier des boueurs, c'est quand même un métier pénible.
00:05:56 Bon. On est sa famille, le couteau sous la gorge pour pouvoir faire ce métier.
00:05:59 Moi, je l'ai choisi. Je parle en mon nom, on est bien d'accord.
00:06:02 Du coup, je l'ai choisi. Moi, j'adore mon métier, vraiment.
00:06:06 Je suis heureux quand un déchet est dans ma poubelle et pas par terre.
00:06:10 Mais par contre, je ne pourrais pas à 70 ans. Mais non. Là, j'ai l'impression...
00:06:15 - C'est dans 23 ans. - Voilà, mais ça va être compliqué.
00:06:18 - Combien d'heures vous faites par semaine ? - 35 heures par semaine.
00:06:22 On travaille 5 à 6 jours par semaine. Il faut le savoir.
00:06:26 - Vous avez combien de RTT en plus, peut-être quelques avantages ? RTT, vacances ?
00:06:30 - Je ne sais pas exactement comment on a des RTT. On en a quelques-uns, oui.
00:06:33 - Là, on est en train de vous voir travailler. Vous avez combien de semaines de congés payées ?
00:06:36 - 5. - Bon. 5 semaines, un peu de RTT sans doute.
00:06:40 Et puis, vous avez un emploi garanti. - Oui.
00:06:43 - A priori, c'est fonction publique, vous m'avez dit.
00:06:45 - Oui, tout à fait. Alors moi, je suis quelqu'un de particulier parce que pendant mes vacances,
00:06:48 je ne vais pas aller à Dubaï. Je vais ramasser les déchets.
00:06:51 Là, je prépare un Paris-Marseille à pied en roule-sac pour pouvoir ramasser les déchets sur la National 7.
00:06:57 - Oui, donc le déchet est pour vous. Est-ce que c'est indiscret de vous demander combien vous gagnez ?
00:07:02 - Non, pas du tout. Moi, je gagne entre 1 500 et 1 700. Mon dernier salaire...
00:07:06 - Net ? - Oui.
00:07:07 - Et puis alors là, il n'y a pas de pourboire, rien du tout.
00:07:10 - Il faut savoir qu'on n'a pas de 13e mois. Contrairement à d'autres entreprises,
00:07:13 ils ont un 13e et un 14e mois. Nous, quand on fait grève,
00:07:16 on ne peut pas se reposer sur le 13e mois et le 14e mois. Nous, c'est du content.
00:07:20 - Donc, on vous dit, vous, vous avez travaillé jusqu'à 70 ans pour gagner 1 500 ou 1 700 euros.
00:07:24 Déjà, 68 ans, c'est tard, dans un métier qui est un peu pénible.
00:07:28 Moi, vous savez, je rêve que vous rencontriez le président de la République.
00:07:32 Je rêve de faire un plateau où il y ait ce type d'échange parce que c'est ça que j'adorerais.
00:07:37 Mais j'adorerais qu'il vous écoute, pas qu'il parle tout le temps,
00:07:39 parce que je le connais, le président de la République.
00:07:41 Il va parler tout le temps et puis il ne va pas vous écouter.
00:07:43 Donc, s'il était là aujourd'hui et qu'il vous écoute, en fait,
00:07:46 j'aimerais que le président de la République soit sur un plateau, mais muet.
00:07:50 J'aimerais vraiment, je vous assure, c'est une envie que j'ai.
00:07:56 Mais qu'il écoute et que la caméra vienne sur lui de temps en temps.
00:08:01 Simplement qu'il écoute. Alors, il le fait sans doute dans son bureau en ce moment.
00:08:04 Peut-être nous écoute-t-il, mais j'adorerais ça.
00:08:07 Qu'est-ce que vous diriez au président de la République ?
00:08:09 - Il va réaliser mon livre. - C'est la première chose.
00:08:12 - Oui, mais je suis sûr qu'il... Mais qu'est-ce que vous lui diriez ?
00:08:15 - Calmez-vous, déjà. - Mais il est calme, le président.
00:08:21 Ça, on peut le dire à moi de temps en temps ou à Laurent Geoffray, mais bon.
00:08:26 - Venez avec moi sur le terrain pour voir un petit peu comment ça se passe
00:08:30 et pour vous rendre compte que c'est un métier pénible.
00:08:33 Mais il n'y a pas que mon métier qui est pénible.
00:08:34 Il y a beaucoup d'autres métiers qui viennent sur le terrain un maximum
00:08:38 pour se rendre compte et je dirais, mettez notre retraite à 60.
00:08:42 - Ah oui, mais est-ce que... J'employais tout à l'heure des mots d'humiliation, etc.
00:08:47 Est-ce que... Alors vous, vous avez l'air sympathique.
00:08:50 Il y a des gens qui sont plus de rancœur ou de ressentiment que vous.
00:08:53 Vous prenez... Vous avez, j'allais dire, une bonne nature.
00:08:56 C'est vrai qu'il y a des gens qui sont plus offensifs que vous.
00:08:59 Mais est-ce que vous avez le sentiment, par exemple, d'être humilié ?
00:09:02 Pas entendu ?
00:09:03 - Ah mais complètement. Mais le gouvernement, ils sont sourds.
00:09:07 Ils n'écoutent pas. Ils sont sourdines.
00:09:10 Moi, quand je suis sur mes live TikTok, contre Magas, je les mets en sourdine.
00:09:15 - Il y a Florian Tardif qui nous écoute qui me dit que vous avez le droit
00:09:19 automatiquement à une retraite à taux plein à 67 ans,
00:09:21 même si vous n'avez pas le nombre de trimestres d'assurance retraite exigé.
00:09:24 - Il faut dire que le système est parfois un peu complexe.
00:09:29 - Voilà, exactement. C'est hyper complexe. Il y a plein de choses...
00:09:32 - C'est pas possible à 79 ans. Le taux plein est à 67 ans,
00:09:35 donc il n'y a pas de réforme.
00:09:37 - Il y a des coups sans réforme, me dit Florian Tardif.
00:09:40 - En fait, j'ai fait la simulation sur mon téléphone avec l'application retraite.
00:09:43 Et là, on m'a dit 68 ans, taux plein, sans la réforme,
00:09:47 parce qu'ils ne prennent pas en compte la réforme.
00:09:49 Est-ce que les chiffres sont caduques ? Je ne sais pas du tout.
00:09:52 - Un point important, j'ai lu un chiffre, il est même de l'espérance de vie.
00:09:56 C'est l'espérance de vie qui est très basse.
00:09:58 - 15 ans inférieure à la moyenne de 76 ans, l'espérance de vie moyenne des mouveurs.
00:10:03 - Je salue l'arrivée sur ce plateau, c'est la première fois que vous venez d'ailleurs.
00:10:07 Il faudrait que vous veniez plus souvent.
00:10:08 Le Front populaire, soyez résolus à ne plus servir et vous voilà libre.
00:10:12 La Boétie, on tape haut immédiatement.
00:10:15 Stéphane Simon, la tyrannie des minorités, il me semblerait parler parfois sur notre plateau.
00:10:20 Wauquiesme, écologisme, multiculturalisme, mondialisme, islamisme,
00:10:24 européisme, immigrationnisme, transgenreisme et postféminisme.
00:10:29 Formidable, votre bouquin.
00:10:30 - Merci.
00:10:31 - Vraiment, c'est à lire et c'est bien que vous soyez là.
00:10:33 Bon, moi, je trouve qu'à la télévision, il n'y a pas assez de vrais gens.
00:10:38 Ce n'est pas qu'on est des faux gens.
00:10:40 - C'est ça que ça veut dire.
00:10:43 - Non, mais c'est vrai.
00:10:44 Pourquoi ? Parce que vous bossez, parce que vous ne connaissez pas forcément comment on passe à la télé.
00:10:49 Donc, votre témoignage, je le trouve vraiment très intéressant parce qu'il montre une réalité.
00:10:55 Il me semble, moi, depuis le départ sur cette réforme, je me dis que les gens qui gagnent,
00:10:59 qui font des métiers pénibles et qui ne gagnent pas des fortunes, ils peuvent être privilégiés.
00:11:03 Voilà, c'est ça, c'est la seule chose que je dis.
00:11:06 - Il faut savoir que là, aujourd'hui, je ne vais pas faire grève,
00:11:09 mais par contre, demain, je vais aller devant les incinérateurs pour soutenir mes collègues
00:11:15 et puis pour que tout ça cesse aussi.
00:11:18 Il faut à un moment donné, quand je dis que tout ça cesse, c'est que le gouvernement cède.
00:11:21 - Oui, mais il ne veut pas.
00:11:22 - C'est ça, il va céder, on ne lâchera pas.
00:11:25 - Oui, mais il ne veut pas. C'est ce que disait Philippe Guibert.
00:11:28 Vous avez un président qui ne rassemble pas parce qu'il n'en a plus besoin.
00:11:31 Il ne veut pas rassembler. Il s'en fiche de rassembler.
00:11:34 Je disais tout à l'heure, parfois, c'est un jeu, il gagne à tous les coups.
00:11:37 C'est un président qui gagne à tous les coups.
00:11:39 Donc, comment vous faites ? Vous n'allez pas être violent. Qu'est-ce que vous faites ?
00:11:41 Vous rentrez chez vous et puis vous avez perdu et puis vous nourrissez votre hancoeur.
00:11:45 - On va lui montrer qu'il a tort. Et pareil, on m'a dit, autour de l'Elysée, c'est propre.
00:11:49 Je dis pardon. OK, je vais y aller, moi, avec un sac en plastique
00:11:53 et je vais ramasser les déchets autour de l'Elysée.
00:11:56 Et là, je vais leur montrer que c'est sale.
00:11:58 - Oui, je suis d'accord avec vous, mais je ne suis pas sûr que c'est ce qui va le faire payer.
00:12:01 Quand vous faites grève, ça vous coûte combien ?
00:12:04 - 75 euros à 80 par jour.
00:12:06 - Et 75 euros, c'est de l'argent.
00:12:08 - Oui, alors moi, j'ai fait deux jours de grève, donc ça fait 150 euros.
00:12:11 Là, je vais continuer, mais là, je suis prêt à donner du temps dans la grève
00:12:17 pour pouvoir faire avancer les choses.
00:12:20 Ça va être compliqué. Je vais trouver de l'aide, mais je ne vais pas perdre autant.
00:12:27 - Vous travaillez dans quel arrondissement de Paris ?
00:12:29 - Alors, le centre de Paris. Châtelet, Beaubourg, Hôtel de Ville, Notre-Dame,
00:12:34 c'est les quartiers touristiques. Énormément d'incivilité.
00:12:37 - Vous habitez où ? - Etampes.
00:12:39 - Donc, Etampes, c'est à combien de kilomètres de Paris ?
00:12:41 - En voiture, c'est à 53, quelque chose comme ça.
00:12:44 - Et vous venez comment travailler le matin ?
00:12:46 - En temps, trois heures aller-retour en RRC. Sauf que là, c'est très, très, très compliqué.
00:12:49 - C'est-à-dire que chaque jour, vous faites trois heures aller-retour ?
00:12:52 - Oui.
00:12:53 - Et à Etampes, vous avez un appartement, une maison ?
00:12:56 - Oui, un duplex.
00:12:58 - Vous faites comment avec les grèves, alors ?
00:13:00 - Là, je dors chez un ami. Donc, je ne suis pas rentré de chez moi depuis que ça a commencé.
00:13:06 - Donc, depuis huit jours ?
00:13:09 - Oui, quelque chose comme ça. Là, ma maison me manque.
00:13:12 - Et votre ami, il habite dans Paris ?
00:13:14 - Oui, au Stirlitz.
00:13:16 - Alors, pardonnez-moi de poser plein de questions.
00:13:18 - Aucun problème.
00:13:20 - Parce que je pense que c'est ce qui permet de comprendre, pour les téléspectateurs,
00:13:23 votre vie et puis la vie des autres.
00:13:26 C'est-à-dire qu'évidemment, dans ce que vous faites, vous faites 35 heures, dites-vous, de travail,
00:13:31 vous faites trois heures par jour d'y aller.
00:13:34 Donc, en fait, ça rajoute 15 heures. Évidemment que c'est beaucoup.
00:13:39 Mais parce qu'effectivement, quand on gagne 1500 ou 1700 euros, on ne peut pas vivre...
00:13:43 - Et encore, moi, c'est peu par rapport à d'autres.
00:13:46 Ils ont quatre à cinq heures de transport.
00:13:49 - Bon, écoutez, après, c'est la réalité de ce pays, mais bon...
00:13:53 - Je voulais dire le côté pénible du travail.
00:13:56 On le voit comme ça, nous, dans les rues, mais on ne le vit pas.
00:13:58 - Un ripper, quand il est derrière le camion, on a mis les poubelles,
00:14:01 il y a les odeurs qui se dégagent. Donc, on est là, on inhale tout ça.
00:14:04 Dans les poubelles aux ordres du réménageur, il y a de tout.
00:14:07 Le port de charges lourdes, les ballons d'eau chaude, les toilettes.
00:14:10 Il y a des vidéos où je fais de la muscu avec. Bon, j'en rigole, mais c'est lourd.
00:14:15 Il faut faire attention à son dos. C'est les articulations.
00:14:18 Quand on prend les poubelles, les poignées prennent un coup.
00:14:20 Ou alors, au balai, quand on pince les déchets pendant très longtemps,
00:14:24 moi, je me réveille, les doigts, ils sont engourdis. Le matin.
00:14:28 J'ai plus de doigts le matin, d'accord ? Donc, ça, ça la pince.
00:14:32 Donc, il faut varier ses gestes. Le balai, il faut faire attention à son dos.
00:14:35 On marche à peu près 14 à 15 km par jour.
00:14:38 Le stress, aussi, les gens... La première année, je me suis fait cracher dessus
00:14:42 en me disant "Sale fonctionnaire, t'es payé à rien foutre, ramasse notre merde, etc."
00:14:46 Donc, on ne peut pas rester insensible à tout ça, ce n'est pas possible.
00:14:50 Les intempéries, aussi, on travaille par tous les temps.
00:14:54 Et bien, voilà. Donc, attention, je parle en mon nom, on est bien d'accord avec ça.
00:15:00 - Pourtant, vous aimez votre métier. - Ah, mais j'aime mon métier plus que tout.
00:15:03 Et je vous dis, je suis plus heureux du monde quand je ramasse un déchet
00:15:07 et je le mets à la poubelle. Et par exemple, quand je ramasse un déchet dangereux, aussi,
00:15:11 quand on ramasse des seringues, on ramasse des lames de rasoir, etc.
00:15:14 Il y a des gamins qui peuvent tomber dessus, des cachés aussi.
00:15:18 On ramasse des cachés, ils peuvent prendre ça pour un bonbon ou je ne sais quoi.
00:15:22 - Vous voyez ? - Il y a des gens comme Proulx qui disent "le mal des fonctionnaires", après.
00:15:27 - Alors, il y a des gens qui disent... - Défendez-moi, Ludovic, parce que c'est...
00:15:33 - Pour moi, vous êtes super agréable. - C'est gentil.
00:15:37 - Non, mais vraiment, sincèrement. Je ne vous connaissais pas, mais j'ai un très bon avis.
00:15:42 - Ça me fait plaisir. - Mais il faut savoir aussi que
00:15:48 beaucoup disent que Paris est sale. Mais arrêtons de salir Paris.
00:15:53 - Mais je vais vous dire... - Après, il y a les moyens qui sont là.
00:15:57 Alors, je parle à tout le monde, là. Je parle aux élus, au gouvernement, aux citoyens.
00:16:04 Tout le monde doit être acteur de la propreté. On est notre propre éboueur.
00:16:09 On ne va pas mettre un éboueur à chaque poubelle. On ne va pas mettre un éboueur dans chaque rue.
00:16:12 - On va y passer, oui. - Vous n'êtes pas chroniqueur chez nous ?
00:16:16 Vous viendriez donner un avis que les autres ne donnent pas ?
00:16:20 - Je peux faire quelques séances si vous voulez. - Mais gracieusement, il n'y aura pas de problème.
00:16:25 - Il y a quelqu'un qui a bien compris le sens de notre émission, là. Je ne sais pas d'ailleurs qui c'est,
00:16:28 parce que je reçois tellement de messages qui disent "je ne doute pas que le métier d'éboueur n'est pas très agréable,
00:16:32 mais c'est agaçant de voir ces gens avec sécurité d'emploi, des vacances nombreuses, des avantages, se plaindre constamment".
00:16:37 Il a bien compris le message qu'on est en train... Je ne sais pas qui est cette personne qui m'envoie.
00:16:41 Il met respectueusement, quand même. C'est gentil. Mais comme tout le monde à peu près a mon portable,
00:16:45 donc il y a plein de gens qui m'envoient des messages, je les lis parfois, mais je n'ai pas changé de portable depuis 25 ans.
00:16:50 J'ai encore des messages de supporters du FC Nantes la nuit quand je me réveille le matin.
00:16:54 Ils ne m'ont pas oublié, j'en suis content.
00:16:56 - Vous savez, je montre que l'incivilité, ça nous pourrit. L'incivilité, c'est ce qu'il nous dit.
00:16:59 - Oui, je suis d'accord. - Et je me fais insulter.
00:17:01 - Mais je suis d'accord. Mais ce que je veux vous dire, bon sang de bois...
00:17:05 Non, ce n'est pas à vous que je vais le dire, d'ailleurs, c'est aux petits hommes gris.
00:17:08 Est-ce qu'il est possible, les petits hommes gris, d'écouter d'autres gens que vous ?
00:17:12 Voilà. Est-ce qu'il est possible, les petits hommes gris... Alors, on va dire, je fais de la démagogie.
00:17:16 - Écoutez le Mont-Vert. - Écoutez M. Setelem.
00:17:20 Les petits hommes gris, est-ce que c'est possible de dire "Tiens, on va me faire venir dans une réunion, vous ou un autre d'ailleurs".
00:17:28 - C'est fou, parce que les petits hommes gris en question, ils ne sont pas capables de définir ce que c'est que le mot pénibilité.
00:17:33 - Mais parce que... - Je vais vous demander à l'éditorialiste et à l'économique spécialiste de cette réforme, qu'est-ce que c'est la pénibilité.
00:17:38 - Mais la question de Laurent était formidable, d'ailleurs, il a eu raison. Et quand votre main la pince, c'est ça qui est intéressant.
00:17:44 - C'est ça, la pénibilité, vous avez parfaitement raison. - Une question concrète. On dit, c'est vrai que Paris est sale, souvent.
00:17:49 - Mais pourquoi est-ce que c'est sale, puisque vous êtes 5000 ? - Parce qu'on jette par terre, on jette plus.
00:17:53 - Oui, j'entends bien, mais... - Paris n'est pas sale, terminé, on ne va pas plus loin. - Mais toutes les villes, il y a toujours des gens...
00:17:58 - Marseille, c'est incroyable, ma mère a failli se recevoir un frigo sur la tête, parce qu'ils ont jeté un frigo à travers les balcons, c'est un truc de fou quand même.
00:18:04 - Oui, voilà, c'est autre chose. - Vous voyez ce que je veux dire ? - Non mais la question de Laurent, vraiment, il est envers son attaque, il pose des bonnes questions.
00:18:10 - Alors, bien évidemment, parce que vous savez qu'il y a des éboueurs 24h sur 24 à Paris. - Oui.
00:18:14 - Et moi, j'aimerais qu'il y ait le même effectif la nuit que la journée. - Oui.
00:18:18 - Parce que la nuit, il y a aussi des incivilités, ils sont tellement peu à gérer, ils sont surchargés de boulot, c'est un truc de fou.
00:18:24 - Donc oui, il faut créer des postes, M. Macron crée des postes. - Mais il n'y a pas assez de postes.
00:18:29 - Il n'y a pas assez de postes. - Mais non, il n'y a pas assez de postes, bien évidemment qu'il y a...
00:18:31 - Mais par exemple à Londres, ou dans les grandes villes, à Londres, il y a plus d'éboueurs par exemple qu'à Paris ?
00:18:36 - Je ne sais rien. - Oui, parce que... - Je ne sais rien.
00:18:38 - Alors, hé, il faut vraiment que vous veniez dans notre émission, parce que vous êtes le premier, depuis que j'anime une émission, qui répond à une question que je lui pose "J'en sais rien".
00:18:44 - J'ai que des... J'ai toujours que des gens qui savent tout.
00:18:47 - Donc vous au moins, voilà, mais c'est pour ça qu'il faut que vous soyez ministre.
00:18:51 - Parce que vous diriez "J'en sais rien".
00:18:53 - Les petits hommes gris !
00:18:55 - Écoutez, M....
00:18:56 - Mais c'est bien, Pascal, de donner la parole à ce monsieur que je ne connaissais pas, je suis ravi de faire votre connaissance,
00:19:01 parce qu'on voit bien qu'on invisibilise beaucoup, nous les médias, les gens du peuple.
00:19:06 La représentation de la majorité, elle n'est plus dans les médias, et ça c'est problématique.
00:19:10 - Oui, mais parce que c'est très difficile, parce que c'est plus facile d'inviter ce qu'on appelle des "toutologues",
00:19:15 des gens qui peuvent parler de tout, qui connaissent les codes de la télévision, les us et les coutumes, qui savent parler souvent.
00:19:21 Alors vous, vous êtes une star, de la parole.
00:19:23 - Ah oui, c'est ça que je suis une star, non, non, pas du tout.
00:19:26 - De la parole, non, mais tout le monde n'est pas aussi doué que vous.
00:19:29 - Je suis la star de ma vie, en fait, voilà, c'est tout.
00:19:32 - Ah trop mignon.
00:19:33 - C'est bien ça.
00:19:34 - Je m'applaudis tout seul, magnifique, voilà, on est mieux servi que par soi-même.
00:19:37 - Bon, ben écoutez, moi non, mais je trouve que c'est très bien, voilà, toutes les informations que vous nous avez données sont vraiment intéressantes,
00:19:44 et je maintiens ma proposition au président de la République, c'est original, je l'invite pour qu'il ne parle pas.
00:19:49 Comme ça d'abord j'aurai pas de questions après parler.
00:19:51 - Vous êtes sûr qu'il va venir ?
00:19:53 - Comment ?
00:19:54 - Vous êtes sûr qu'il va venir ?
00:19:55 - Mais on ne sait pas, c'est un président discutif, c'est ça ?
00:19:58 - Ah, donc il est étonnant, il peut nous étonner.
00:20:00 - Ecoutez sur moi du coup.
00:20:01 - Ben non, mais vraiment merci, parce que je pense que là, votre charme fait que tout le monde vous écoute avec intérêt,
00:20:08 et puis il y a quelque chose de, c'est la vraie vie, je disais les vrais gens et la vraie vie, voilà,
00:20:13 et il y a parfois des, ça permet en miroir de savoir ce qu'est la vie des uns et des autres.
00:20:19 - J'insiste sur mon Paris-Marseille, ça va être juste incroyable.
00:20:23 - Ah oui, vous partez quand là, Paris-Marseille ?
00:20:25 - On va partir le 1er août de Notre-Dame-de-Paris.0 et on arrivera le 23 septembre sur le Vieux-Port à Marseille.
00:20:31 La dernière pesée va être hyper importante à Marseille, on a prévu 1 600 sacs de 100 litres,
00:20:36 et ça va être juste incroyable je pense, vraiment, et de grosses surprises.
00:20:42 - Bon, on est en direct du Palais de Justice, je ne sais pas si Noémie Schultz est avec nous, pas encore me dit-elle,
00:20:49 me dit Marine Lanson plus exactement, elle va se mettre en place, parce qu'aujourd'hui c'est une journée importante,
00:20:55 puisque la Chambre d'instruction de la Cour d'appel de Paris doit se prononcer sur la décision de la juge d'instruction
00:20:59 d'accepter la mise en liberté de Pierre Palmad sous contrôle judiciaire.
00:21:03 - Oui ? - Monsieur Georges Fenech ?
00:21:05 - Oui, ce matin. - Bien sûr, ce matin.
00:21:08 - Ce matin, oui, quelle est votre question ? - Je vous réveille peut-être ?
00:21:12 - Je vous réveille peut-être ? - Oui, non mais...
00:21:15 - J'ai été tellement charmé par Ludovic... - Bien sûr, Georges, mais alors...
00:21:22 - Vous pouvez lui poser des questions ? - Ah bah oui, parce que je pose mal mes questions,
00:21:26 parce que c'est mon professeur maintenant de journal, il a posé deux questions,
00:21:29 c'est la première fois que ça lui arrive en 20 ans, donc il est content.
00:21:32 - Bon, redevenons sérieux, personne ne comprend rien à ces procédures,
00:21:38 - Moi non plus. - Ah vous non plus ?
00:21:40 - Non, je ne comprends pas. - Si vous êtes un ancien magistrat,
00:21:43 - Si vous comprenez pas, donc là je suis... - Je ne comprends pas ce bras de fer
00:21:50 entre le parquet et le jeu d'instructions, j'avoue, je ne comprends pas,
00:21:54 parce qu'ils lisent les mêmes dossiers, ils ont les mêmes certificats médicaux,
00:21:58 de deux choses l'une, ou pire, Palma, effectivement, sa santé n'est pas compatible,
00:22:03 notamment l'accident AVC avec une détention, ou alors c'est compatible,
00:22:07 il n'y a pas 36 certificats médicaux, donc je ne comprends pas cette différence
00:22:11 de point de vue, si vous voulez, c'est ça qui m'étonne, et une espèce de guerre de tranchée,
00:22:16 parce qu'on le remet en liberté, on le réincarcere, on le remet en liberté,
00:22:20 - Mais il ne peut pas bouger là, il est... - Il n'est pas bougé, je pense qu'il faut quand même...
00:22:24 - Il est... - Voilà, donc moi j'attends la...
00:22:26 - Noémie Schultz va nous éclairer peut-être, bonjour Noémie Schultz,
00:22:29 est-ce que vous pouvez nous dire ce qu'il se passe, les enjeux de ce qui va se passer ce matin ?
00:22:33 - Écoutez, dans la salle d'audience qui est située juste derrière moi,
00:22:39 se déroule à huis clos, une nouvelle audience devant la Chambre de l'Instruction,
00:22:43 vous l'avez dit, en présence de l'avocate de Pierre Palmade,
00:22:46 il y a donc les trois magistrates de la Chambre de l'Instruction,
00:22:49 l'avocate générale et l'avocate de Pierre Palmade, le huis clos a été ordonné
00:22:53 à la demande du parquet général et de la défense de Pierre Palmade,
00:22:56 donc nous ne pouvons pas assister à ces débats, et vous l'avez dit,
00:22:59 c'est une nouvelle fois la question de la détention provisoire qui est posée,
00:23:02 alors il y a deux semaines, c'est la même magistrate, la même présidente,
00:23:06 qui avait entendu les arguments de l'avocate de Pierre Palmade
00:23:09 et qui avait décidé le placement en détention provisoire de Pierre Palmade,
00:23:14 mais c'était avant qu'il fasse son AVC, on peut donc se demander
00:23:19 si la décision qui va être rendue, soit aujourd'hui, soit dans les tout prochains jours,
00:23:23 sera différente, on le rappelle, en début de semaine, la juge d'instruction
00:23:26 qui est en charge de l'enquête sur les circonstances de l'accident
00:23:30 a décidé de remettre Pierre Palmade en liberté, sous contrôle judiciaire,
00:23:35 il doit respecter toute une série d'obligations, pour raison médicale,
00:23:38 c'est sans doute ce qui a amené cette juge d'instruction à prendre cette décision,
00:23:41 le parquet de Melin a fait appel, d'où cette nouvelle audience aujourd'hui,
00:23:44 et donc on va voir effectivement ce que décide la chambre de l'instruction,
00:23:47 mais encore une fois la situation a évolué par rapport à l'audience d'il y a 15 jours.
00:23:51 – Eh bien merci Noémie Schultz, merci Ludovic, vous travaillez aujourd'hui ?
00:23:55 – Oui. – Donc vous allez au boulot là ?
00:23:57 – Oui. – Bon boulot, on salue votre maman ?
00:23:59 – Oui, oui, Marguerite. – Marguerite, si tu veux.
00:24:03 – Maman, je t'aime. – Faire mon bonheur, Marguerite, Marguerite.
00:24:08 – Je vais bien pleurer, arrêtez, je suis hyper sensible.
00:24:11 – Quelle âge elle a ? C'est une vieille chanson Marguerite, si tu veux.
00:24:14 Elle habite où Marguerite ? – Elle vous adore.
00:24:17 – Au moins il y en a une, c'est elle. Bon, et elle habite où Marguerite ?
00:24:22 – Marseille. – Elle habite Marseille ?
00:24:24 – Oui. – Vous êtes marseillais ?
00:24:26 – Non, non, non, on est montilien, moi je suis de Montélimar, le pays du Nougat,
00:24:29 ils ont immigré. – Et elle habite où dans Marseille Marguerite ?
00:24:32 – Oui, dans le quartier Chou, limite, nord, 13ème arrondissement.
00:24:36 – Marguerite, on a pris soin du garçon. – Merci.
00:24:40 – Merci beaucoup, la pause, et on parle des retraites, à tout de suite.
00:24:43 On va retrouver Barbara Durand dans une seconde, mais ça vous change de voir des vrais gens,
00:24:51 Laurent Geoffray, on n'est pas entre… – Mais qu'est-ce que c'est que ces attaques ?
00:24:54 – On n'est pas entre la Bazarine ou Rue Custine, on est vraiment avec un témoinien.
00:24:59 – Je vais vous répondre comme je vais vous répondre d'habitude, j'ai dirigé un journal,
00:25:01 j'avais à ma disposition 130 personnes qui passaient leur vie à voir des gens,
00:25:05 et eux ils m'ont raconté tout, donc je sais plus de choses que vous.
00:25:09 – Mais j'en suis convaincu.
00:25:13 Bon, Front Populaire, notre ami Stéphane Simon est là, la tyrannie des minorités,
00:25:17 on va en parler, l'art de détruire la France, c'est assez étonnant de voir d'ailleurs
00:25:20 les gens qui ont écrit, par exemple Sylvia Nagasinski, qui n'est pas une femme réputée
00:25:24 forcément à droite, écrit… – Mais ce n'est pas à droite, Front Populaire,
00:25:28 c'est un alliage de talents qui viennent de la gauche, de la droite,
00:25:32 ce sont des souverainistes de tous bords.
00:25:34 – Oui, mais les souverainistes sont souvent étiquetés à droite.
00:25:38 – C'est le piège que la gauche, une certaine gauche, la gauche d'aujourd'hui a attendu.
00:25:44 – Barbara Durand nous rappelle les titres.
00:25:46 [Musique]
00:25:49 – Dans le cadre de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites,
00:25:53 la fédération CGT des ports et docks appelle à trois journées de grève.
00:25:58 Mi-mars, le syndicat appelle également l'ensemble des travailleurs à manifester le samedi 11
00:26:03 et à un arrêt de travail de 72 heures les 14, 15 et 16 mars prochains.
00:26:09 Xi Jinping, président jusqu'en 2028.
00:26:12 Le dirigeant de 69 ans a obtenu ce matin un historique 3e mandat de président chinois
00:26:17 après un vote formel du Parlement.
00:26:19 Xi Jinping avait déjà obtenu en octobre dernier une prolongation de 5 ans au sommet du PCC
00:26:25 et de la Commission militaire, les deux postes de pouvoir les plus importants.
00:26:31 Enfin, à l'issue d'une première phase de vente lancée il y a plus d'un mois,
00:26:35 près de 3,25 millions de billets pour les Jeux olympiques de Paris
00:26:39 ont été vendus à un succès pour les organisateurs.
00:26:42 Les acheteurs sont au deux tiers des Français.
00:26:45 158 nations sont au total représentées parmi les acquéreurs.
00:26:50 C'est 61% des Français qui sont contre la réforme des retraites,
00:26:53 je l'ai dit tout à l'heure, 5 points de plus qu'il y a deux semaines.
00:26:55 Ce qui est étonnant c'est que 61% toujours souhaitent que la mobilisation se poursuive.
00:27:00 C'est très intéressant parce que c'est aussi en augmentation.
00:27:04 Et dans le FPF, il y a sans majorité, la démocratie est une illusion.
00:27:09 C'est intéressant, c'est Christophe Gullir, un long entretien.
00:27:11 Vraiment c'est très intéressant, votre magazine, c'est le 12e d'ailleurs.
00:27:14 Mais oui, parce que c'est une manière d'envisager la société peut-être différemment
00:27:21 que celle qu'on entend plus classiquement sur tous les plateaux de télé.
00:27:24 Mais qu'est-ce qu'on fait si cette réforme passe ?
00:27:28 Si c'est un vrai sujet, elle va passer manifestement.
00:27:30 Elle va passer.
00:27:31 Et qu'on crée autant de ressentiments dans le pays.
00:27:34 La difficulté c'est la violence sociale, pardon Laurent,
00:27:37 mais la violence sociale à bas bruit qui s'installe au fur et à mesure des années.
00:27:41 On peut se dire, la réforme de 2010 avec Eric Werth et Nicolas Sarkozy, elle est passée.
00:27:45 De la même manière, il y avait 2-3 millions de personnes dans la rue
00:27:47 et c'était à 60%, les gens étaient contre.
00:27:49 Et on fait comme ça, d'année en année, et on bafoue le référendum de 2005
00:27:52 et on continue, on continue en se disant ça passe, donc on continue.
00:27:55 Mais jusqu'au jour où ça ne passera plus.
00:27:56 On s'amendouille de redire ce qu'on a dit.
00:27:58 Mais ça me paraît tellement important.
00:28:00 C'est pour ça qu'on va parler de la radicalisation notamment de la CGT.
00:28:02 Laurent Geoffrin.
00:28:03 Ce qui m'inquiète c'est que, comparer les Gilets jaunes et ce mouvement-là,
00:28:09 je ne parle pas des buts ou des intentions, mais des méthodes.
00:28:13 Gilets jaunes, il y a de la violence, on lâche.
00:28:15 C'est ce qui s'est passé.
00:28:17 On lâche ?
00:28:18 On lâche quoi ?
00:28:19 Ce qu'on a lâché ?
00:28:20 10 milliards.
00:28:21 10 milliards.
00:28:22 Oui, on a lâché 10 milliards.
00:28:23 Précisément, c'est pas possible.
00:28:24 C'est le problème en jeu de la réforme de la réforme de la retraite.
00:28:26 On a lâché en une fois 10 milliards et on a rapporté la mesure incriminée tout de suite.
00:28:30 La mesure incriminée a été rapportée immédiatement.
00:28:33 Oui, c'est vrai.
00:28:34 Mais oui, vous avez un mouvement pacifique qui est dirigé par des syndicalistes.
00:28:39 Il y en a qui sont raides, mais si vous prenez Berger, c'est un type responsable.
00:28:43 Il ne veut pas de violence, si c'est voté, on sera obligé de s'incliner.
00:28:48 Il est très responsable.
00:28:49 Et lui, on lui dit non.
00:28:50 Lui, il n'y a pas de concession.
00:28:52 On discute, mais avec le parti de droite pour avoir une majorité à l'Assemblée.
00:28:55 Mais on ne discute pas avec les syndicats pour chercher un compromis,
00:28:59 pour faire semblant au moins.
00:29:00 Ça fait longtemps que c'est le cas.
00:29:01 Charlotte ?
00:29:02 Ça fait longtemps que la prime à la violence existe dans ce pays.
00:29:04 Oui, ce n'est pas une bonne idée.
00:29:05 D'ailleurs, la transformation des Gilets jaunes, ce que vous dites, arrive tard.
00:29:09 Le gouvernement n'a considéré ce mouvement que comme une question de maintien de l'ordre.
00:29:13 En effet, avec une partie financière à cette réponse,
00:29:16 je suis désolée, mais les premières semaines, même médiatiquement,
00:29:19 c'était début décembre déjà, donc ça a mis un mois,
00:29:21 et Emmanuel Macron a mis des mois à même prononcer le mot de Gilets jaunes.
00:29:25 Ça n'existait pas dans son univers mental.
00:29:27 Et les premières semaines sur les ronds-points, même médiatiquement,
00:29:30 ce qu'on disait tout à l'heure, la fracturation des portes des studios de télé
00:29:34 par des gens qui sont venus expliquer qu'elle était leur vie, bien loin d'une vie,
00:29:38 d'un milieu socio-culturel très homogène, ce qui n'est même pas un reproche en soi.
00:29:42 C'est simplement qu'il y a d'autres choses qui existent.
00:29:44 Ça, ça a mis du temps.
00:29:46 Et moi, je me souviens d'un truc que tout le monde a oublié,
00:29:48 mais toutes les premières semaines des Gilets jaunes,
00:29:50 les bandeaux sur les plateaux de télé, c'était "Qui sont les Gilets jaunes ?"
00:29:54 Mais je vous jure, cette question m'a traumatisée.
00:29:56 Qui sont les Gilets jaunes ?
00:29:58 C'est la réponse. En un quart de seconde, vous l'aviez normalement.
00:30:01 Alors, la radicalisation, et c'est ça qui m'intéressait ce matin, de voir ça.
00:30:05 Je voudrais qu'on écoute Cédric Liechki et Sébastien Ménesplier,
00:30:08 parce qu'ils sont syndicalistes CGT.
00:30:10 Ils ont fait des actions coup de poing hier, notamment au Stade de France.
00:30:13 Et puis, il y a un langage qui s'est durci.
00:30:15 Et on écoutera également monsieur Maté, ou Matteux, je ne sais pas comment on dit,
00:30:19 qui est à la CGT Marseille et qui, effectivement, a des phrases qu'ils peuvent interroger.
00:30:24 Mais écoutons d'abord ces deux syndicalistes.
00:30:28 Ils sont en train d'oeuvrer contre l'intérêt général des Français et du pays.
00:30:31 Et donc, nous, à notre modeste niveau, on essaye d'agir pour les contraindre,
00:30:35 à respecter la volonté du peuple.
00:30:37 Il va y avoir, dans la journée, le rétablissement.
00:30:40 Je ne peux pas vous dire précisément, mais en gros, ça va être à peu près deux heures.
00:30:43 On va être sur une coupure de deux heures.
00:30:45 Donc, on est là, dans l'ordre du symbolique.
00:30:47 Mais ce qu'on montre simplement aux directions et au gouvernement,
00:30:49 c'est que c'est nous qui maîtrisons le réseau.
00:30:51 Notre responsabilité, nous la prendrons jusqu'au bout.
00:30:53 Et pour nous, tant que la réforme n'est pas retirée,
00:30:55 les actions monteront crescendo, demain, après-demain, et jusqu'au retrait.
00:30:59 Je voudrais faire comprendre à ce gouvernement et au président de la République
00:31:03 que nous sommes déterminés.
00:31:05 Les agents des industries électriques et gazières sont prêts à tout.
00:31:09 Dans le tout, imaginez une France dans le noir.
00:31:13 Je pense que personne n'en a envie.
00:31:15 Alors, prenez vos responsabilités.
00:31:17 Nous, on a pris les nôtres. Retirez votre réforme.
00:31:20 Et puis, on découvre des foyers de radicalisation, à Marseille, par exemple.
00:31:25 Il est intervenu déjà deux fois.
00:31:27 Il est d'ailleurs très agréable à écouter, très sympathique.
00:31:31 Monsieur Olivier Matteux, ce qu'il dit peut nous intéresser.
00:31:35 Il a 48 ans, il est secrétaire général de l'Union départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône.
00:31:39 Il est candidat à la succession de Philippe Martinez.
00:31:42 Et sa section a adhéré.
00:31:45 L'Union départementale des Bouches-du-Rhône vient de voter son adhésion
00:31:48 à la Fédération syndicale mondiale.
00:31:50 C'est l'international des révolutionnaires syndicalistes.
00:31:54 Donc, tu retrouves des syndicats de Corée du Nord, d'Iran, de Syrie,
00:31:57 des syndicats révolutionnaires de Turquie, etc.
00:32:00 Donc, je vous propose d'écouter d'abord ce qu'il disait ces derniers jours sur le mouvement.
00:32:05 On est allé voir le préfet.
00:32:07 A la première réquisition, c'est la guerre.
00:32:10 Jusqu'au dernier CGT, vous devrez nous crever.
00:32:13 On vous met le feu au département, mais pas le feu au Sénégal.
00:32:15 On vous met le feu, on efflemme.
00:32:17 C'est la première chose.
00:32:18 Mais la deuxième chose, et c'est pour ça qu'hier soir, il était avec nous également,
00:32:21 parce que je cite une enquête de la Provence.
00:32:24 Il y avait une grande page hier dans le journal de la Provence,
00:32:27 un virage pro-russe pour CGT 13.
00:32:29 Grande page.
00:32:30 Et il y a une interview de M.Mathieu, et on lui pose la question.
00:32:34 Est-ce que vous regrettez le régime soviétique ?
00:32:38 Est-ce que vous êtes un nostalgique de l'URSS ?
00:32:40 Et voilà ce qu'il répond.
00:32:41 Non, je ne suis pas nostalgique, même si je ne crache pas dessus.
00:32:44 Il faudrait regarder les choses dans le détail.
00:32:46 70 millions de morts.
00:32:48 Il faudrait regarder les choses dans le détail pour savoir comment vivaient les Russes à chaque époque.
00:32:52 60 à 70 % regrettent le temps où on leur assurait une assiette pleine,
00:32:56 l'accès à la culture, à l'éducation, à la santé.
00:32:58 C'est sûr qu'à un moment, il y avait des problèmes de liberté.
00:33:01 Regardez les Cubains aujourd'hui, ils expliquent que leur régime, ce n'est pas le socialisme.
00:33:04 Ils cheminent vers le socialisme.
00:33:06 Il y a encore des étapes, mais c'est la bonne voie, pas celle du capitalisme,
00:33:09 qui détruit la planète.
00:33:10 Et je me fous royalement que l'on dise que je suis stalinien.
00:33:14 Je ne dis pas qu'il est représentatif de tous les syndicats de la CGT.
00:33:18 J'observe simplement qu'à la CGT, on peut expliquer qu'un pays qui a tué 70 millions de personnes,
00:33:27 dont 20 millions effectivement durant la guerre peut-être,
00:33:30 faut peut-être y voir en détail les choses.
00:33:34 Donc il n'y avait pas de liberté, il y a de la famine, les gêneurs étaient torturés.
00:33:37 Enfin, je renvoie à l'archipel du goulag de Solzhenitsyn.
00:33:43 Alors je l'ai interrogé hier, il est venu d'ailleurs.
00:33:45 Vous verrez, le son est bon, mais l'image n'est pas très bonne parce qu'il était dans sa voiture.
00:33:49 C'était hier soir, il était un peu sombre.
00:33:51 Il n'y avait pas de coupure d'électricité, mais il était noir quand même.
00:33:54 Mais il a répondu à la question que je lui ai posée.
00:33:56 Écoutez ses 40 secondes.
00:33:58 - Mais je m'en fiche qu'on me traite de stalinien, pourquoi ?
00:34:00 Parce que selon les positions qu'on est amené à prendre dans le débat
00:34:04 et dans ce qu'on est amené à faire, un cône est stalinien, un cône est mélenchonien, il va falloir que...
00:34:10 - Mais répondez à ma question, est-ce que vous êtes nostalgique du régime de l'URSS ?
00:34:14 C'est une question simple.
00:34:15 Est-ce que vous le condamnez ?
00:34:16 Est-ce que vous dites "c'était vraiment un régime que j'aborde"
00:34:18 ou est-ce qu'au contraire vous y trouvez des choses intéressantes ?
00:34:20 - Non, mais je vous redis que je ne cracherai pas sur la période
00:34:25 où la Russie et l'URSS seront indiquées du socialisme.
00:34:33 - Voilà.
00:34:34 Alors vous avez des gens en France qui ont des fonctions importantes,
00:34:38 qui sont écoutés, bien sûr, qui représentent un syndicat important
00:34:42 et qui disent, ce qu'il vient de dire, "je ne cracherai pas sur le régime soviétique".
00:34:47 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:34:48 - D'évidence, Philippe Martinez devrait condamner ses propos et vous les mettre de sélection.
00:34:53 - Mais qu'est-ce que... Vous imaginez la France d'aujourd'hui ?
00:34:56 Et tout ça passe, mais dans l'opinion publique, passe crème.
00:35:00 - Rien.
00:35:01 - C'est-à-dire que personne... Et les fascistes, c'est les autres.
00:35:04 Et les fascistes, c'est Madame Le Pen. Et les fascistes, c'est la droite.
00:35:08 Mais enfin, où est-ce qu'on vit ?
00:35:10 - Enfin, Pascal, vous savez...
00:35:11 - Moi, je suis...
00:35:12 - Vous savez bien, ce travail d'éducation...
00:35:13 - C'est extraordinaire, d'ailleurs.
00:35:14 - Ce travail d'éducation...
00:35:15 - Il le dit d'ailleurs avec... C'est confondant, comme il le dit.
00:35:18 - Mais vous savez que ce travail d'éducation populaire,
00:35:20 qui consisterait quand même à faire un urin baird du communisme,
00:35:23 n'a pas eu lieu en France. Et c'est ça, le problème.
00:35:25 C'est que pour ces gens-là, eh bien, il n'y a pas de crime aussi flagrant
00:35:30 que ce que vous voulez bien dire.
00:35:32 Parce que vous êtes quelqu'un de cultivé,
00:35:33 parce que vous avez eu l'occasion de lire, de consulter, de...
00:35:38 Bref, vous incarnez quelque chose qui relève du savoir.
00:35:43 Et ce monsieur n'est pas nécessairement au courant de tous les crimes du stalinisme.
00:35:47 - Non, non, non. C'est uniquement une question de savoir.
00:35:49 Je pense qu'il y a une question idéologique.
00:35:51 Et moi, je serais intéressant d'avoir l'opinion de Laurent Geoffrin là-dessus.
00:35:54 Est-ce que la gauche condamne ? Est-ce que la gauche a tenu ?
00:35:59 - Si vous me posez la question à moi, oui, j'ai toujours condamné ce genre de choses.
00:36:02 Et j'ai toujours dénoncé le stalinisme.
00:36:05 Enfin, les socialistes ont toujours fait ça, depuis 1920 quand même.
00:36:09 Il y a eu une scission en 1920, Chambre d'Etat,
00:36:13 et Léon Blum a dit "Vous allez transformer la Russie en prison",
00:36:16 enfin, je résume, "avec votre système, et nous sommes contre."
00:36:20 Voilà. Et on a toujours fait ça.
00:36:22 Et qui a dit, par exemple, "Les communistes ne sont pas à gauche, ils sont à l'est."
00:36:26 C'est Guy Mollet.
00:36:28 Et pendant les années 50, pendant la guerre froide,
00:36:31 qui a été à la pointe du combat contre...
00:36:33 - Enfin, François Mitterrand était allié... - Ce sont les socialistes.
00:36:35 - François Mitterrand était allié avec Georges Marchais en 1981.
00:36:38 - Je m'attendais à ce que vous disiez ça, parce que je me surprends qu'à moitié.
00:36:42 Je vous rappelle que l'Union de la gauche, à l'époque,
00:36:45 n'a été faite qu'à la condition expresse que les communistes renoncent...
00:36:49 - C'est le moment où ils ont...
00:36:50 - A toute, non pas à leur lien avec l'URSS, je vous reconnais volontiers,
00:36:54 mais à toute véléité de remettre en question les libertés publiques et l'Europe.
00:36:58 C'était les conditions qui les bananent.
00:37:00 Et deuxièmement, le but tactique et technicien, c'était de les affaiblir, ce qui s'est produit.
00:37:05 - Je suis d'accord avec vous, mais bon...
00:37:06 - La seule question, c'est pas une question de condamnation intellectuelle
00:37:09 ou de discussion entre personnes sur la nature du régime, ses exactions et ses horreurs.
00:37:15 La question, c'est la diabolisation des actes et du régime lui-même
00:37:19 dans l'opinion publique.
00:37:21 Or, ça, ça n'a jamais été fait.
00:37:22 Les t-shirts...
00:37:23 - À moi, oui.
00:37:24 - Non, mais attendez.
00:37:25 - À moi, oui.
00:37:26 - Non, justement.
00:37:27 - À des gens comme moi, oui.
00:37:28 - Justement, quand j'étais au collège ou au lycée...
00:37:29 - C'est mieux placé que la droite, toi.
00:37:30 - Quand j'étais au collège ou au lycée, il y avait des gamins qui venaient au collège ou au lycée
00:37:33 avec des t-shirts stylisés avec la tête de Mao ou de Staline, c'était cool.
00:37:38 Ce genre de choses n'a jamais fait la une de l'IB, jamais, jamais, jamais.
00:37:42 L'inverse, j'ose même pas imaginer en fait ce que vous auriez fait.
00:37:45 Donc cette diabolisation du caractère, je sais pas, un peu détourné et amusant,
00:37:52 en effet, le Nuremberg du communisme, c'est-à-dire la diabolisation de la revendication de l'URSS,
00:37:59 n'a jamais eu lieu.
00:38:00 - Bien sûr.
00:38:01 - Ce qui ne veut pas dire que vous n'ayez pas condamné les horreurs que vous avez faites.
00:38:04 - On va avancer parce qu'on ne dira rien de nouveau sur ce sujet.
00:38:06 Moi, je voulais simplement vous montrer...
00:38:08 - On a agi pour...
00:38:09 - Non, et puis, il y a quelque chose qui est paradoxal.
00:38:11 - Juste une petite feuille.
00:38:12 - Oui.
00:38:13 - Romain.
00:38:14 - Quand la gauche a été au pouvoir, les libertés publiques ont été augmentées.
00:38:17 Elles n'ont jamais été diminuées.
00:38:19 - Mais c'est pas le sujet, là.
00:38:20 - Mais c'est pas le sujet.
00:38:21 - Mais si.
00:38:22 - Mais non, c'est pas le sujet.
00:38:23 - Le goulag, c'est contre les libertés.
00:38:24 - Mais c'est pas le sujet.
00:38:25 - On progresse.
00:38:26 - Mais non, parce que vous n'avez pas l'air de comprendre.
00:38:27 Je vous explique que le parti communiste, tout en étant lié à l'Union soviétique,
00:38:31 n'a jamais le seum de réduire les libertés publiques en France.
00:38:34 - Le sujet, c'est que le fascisme aujourd'hui, il est à l'extrême gauche et nulle part ailleurs.
00:38:40 - Ça veut rien dire, ça.
00:38:41 - Ça veut dire quelque chose.
00:38:42 - Mais Laurent Jofart, est-ce que vous pouvez comprendre ce que vous dites ?
00:38:46 - Je vais le dire différemment, Armand.
00:38:48 Les intolérants aujourd'hui, ils sont à gauche.
00:38:50 Ceux qui veulent tout interdire, ils sont à gauche.
00:38:52 - Vous parlez de l'extrême gauche.
00:38:53 - Non, mais tu peux pas aller…
00:38:54 - Vous parlez de l'extrême gauche.
00:38:56 - On a parlé hier.
00:38:57 - Vous confondez gauche et extrême gauche comme vous faites à l'époque.
00:38:59 - Mais cette déclaration sur Mussolini, elle fait la une de tous les journaux dans lesquels vous avez travaillé.
00:39:03 C'est aussi simple que ça, en fait.
00:39:04 - Oui, et alors ?
00:39:05 - Bon, ben là, il n'y a personne qui en parle, sauf Pascal Trouant.
00:39:07 - Bon, Stanislas Rigaud n'a pas pu aller à l'université.
00:39:12 - Je vais en parler, justement.
00:39:14 - Alors, on n'avait pas prévu…
00:39:15 - Vous pouvez en parler maintenant, si vous voulez, mais c'est…
00:39:17 - Ben, on doit en parler.
00:39:18 - Voilà, et en revanche, n'importe quel…
00:39:21 - Vous voulez qu'on parle maintenant ?
00:39:22 - N'importe quelle personne de la France insoumise peut faire une conférence dans une université.
00:39:27 - Mais parce que vous voulez en parler maintenant, je vois.
00:39:28 - Si vous voulez.
00:39:29 - Je trouve que c'est inquiétant, ce genre de situation, parce que ça fait plusieurs fois que ça se reproduit.
00:39:33 - Oui, oui.
00:39:34 - Et qu'on empêche les gens, notamment à l'université, quelles que soient leurs opinions, à condition qu'elles soient légales, évidemment,
00:39:39 mais enfin, c'est le cas, ce n'est pas les miennes.
00:39:41 Mais je trouve ça inquiétant qu'on empêche les réunions publiques.
00:39:45 - Eh ben, donc, à…
00:39:46 - Je ne comprends pas…
00:39:47 - Je vais te l'arrêter.
00:39:48 - Je ne comprends pas…
00:39:49 - J'offre un TV, ce matin, je peux te placer une, Laurent.
00:39:50 - Je ne comprends pas pourquoi les autorités laissent faire. Je ne comprends pas.
00:39:54 - Non, mais, Laurent, il y a quand même un élément qui est fondamental sur la cancel culture, par exemple, et la gauche,
00:39:58 c'est que la cancel culture s'attaque systématiquement à des figures, effectivement, du passé ou de l'extrême droite,
00:40:03 ou aujourd'hui, de je ne sais où, mais jamais, par exemple, à la gauche.
00:40:05 Savez-vous qu'il y a des rues Léon Trotsky en France ?
00:40:08 Et ça ne choque absolument personne.
00:40:09 Est-ce qu'il y a une rue Philippe Pétain ? Non.
00:40:12 Donc, si vous voulez, à un moment donné, si les rues Léon Trotsky sont tolérées, je ne sais pas…
00:40:15 - Avançons, parce qu'on ne dira rien de nouveau qu'on ne sache sur ces sujets-là.
00:40:20 Il y a une diabolisation d'un côté, il n'y en a pas une dans l'autre.
00:40:23 Bon, ne dites pas que ce n'est pas vrai.
00:40:25 Avançons. Les blocages, parce que les actions coup de poing hier, ça m'intéresse,
00:40:29 et on va entendre là encore des syndicalistes, les blocages, il y en avait sur l'autoroute.
00:40:34 Alors aujourd'hui, c'est intéressant d'ailleurs, question simple,
00:40:38 pourquoi le gouvernement n'entre-t-il pas dans les raffineries pour l'essence, à votre avis ?
00:40:45 - N'entre-t-il pas, vous voulez dire ne réquisitionne pas ?
00:40:48 - Oui, pourquoi ?
00:40:49 - Ça avait été fait en 2010.
00:40:50 - Mais pourquoi ? Pourquoi ils ne le font pas en ce moment ?
00:40:52 - Parce que moi j'ai une hypothèse.
00:40:54 - Moi je pense que c'est par cynisme, et que ça va permettre au gouvernement d'aller vers le blocage
00:40:58 en disant "regardez, la situation est bloquée, c'est la faute des syndicalistes".
00:41:01 - Eh bien je pense que c'est ça.
00:41:02 - On est d'accord.
00:41:03 - Je pense que, alors c'est une interprétation personnelle que je fais,
00:41:06 je pense que le mouvement aujourd'hui il est populaire, que ça ennuie le gouvernement,
00:41:10 parce qu'il pourrait rentrer, réquisitionner dès maintenant, ils attendent quoi ?
00:41:14 Donc comme ils n'entrent pas maintenant, ils attendent en fait qu'on n'ait plus d'essence,
00:41:18 qu'effectivement ça puisse tourner dans l'opinion publique,
00:41:22 et que l'opinion se retourne contre les grévistes.
00:41:25 Eh bien moi je dis au gouvernement, c'est maintenant qu'il faut y aller.
00:41:28 Tout à l'heure je parlais au président de la République, maintenant je parle au gouvernement.
00:41:31 - Entrez, Madame Borne.
00:41:32 - Non mais écoutez, est-ce que ce que je dis est logique ?
00:41:35 - Non, ça me parait assez logique.
00:41:36 - Ah.
00:41:37 - Oui, ça s'appelle la stratégie du bon sens.
00:41:39 - La stratégie du bon sens.
00:41:41 - Quand on dit quelque chose de bien, je le dis.
00:41:43 - Oh oh.
00:41:44 - C'est rare.
00:41:45 - Non mais écoutez, c'est vrai, c'est maintenant qu'il faut agir.
00:41:49 Mais effectivement, il y a une part de cynisme.
00:41:52 Et comme ce gouvernement, je me méfie de son cynisme et de son machiavélisme parfois.
00:41:56 - C'est quand même pas exactement la première fois que ça arrive.
00:41:59 La stratégie du pourrissement, c'est une vieille technique qui a très bien marché d'ailleurs,
00:42:03 on le rappelait tout à l'heure, avec les Gilets jaunes,
00:42:05 où on a laissé les Black Blocs infiltrer, on a laissé les manifestations dégénérer.
00:42:10 Et après, ça permet de diaboliser tout ce petit monde.
00:42:14 - Ça, moi, j'aime pas ce type d'analyse, parce que je crois que c'est pas vrai pour le coup.
00:42:17 - Ah bon ? Alors écoutez, ça fera du coup.
00:42:19 - Je crois pas qu'on a laissé tout ça.
00:42:21 Je pense que c'est...
00:42:23 - On a réduit...
00:42:24 - Peut-être que je suis naïf, mais là, je...
00:42:26 - En tout cas, on a quand même réduit les Gilets jaunes à la violence.
00:42:29 Ce qui arrange rien, tout le monde a été foiré.
00:42:31 - Mais attention, il y avait beaucoup de violence.
00:42:33 - La violence était réelle.
00:42:34 - Elle était réelle.
00:42:35 Ce qui s'est passé sur les Champs-Élysées le 17 décembre.
00:42:37 - Oui, à Paris.
00:42:38 Et le mouvement n'était pas parisien initialement.
00:42:40 - Par le ton des ronds-points, par le ton des sous-polles...
00:42:42 - Alors, écoutons quelques syndicalistes qui étaient donc sur ce blocage des autoroutes.
00:42:48 Et je vous propose de les écouter.
00:42:50 - Ce qu'on demande, c'est concrètement de ne pas aller voter cette réforme des retraites
00:42:56 que nous qualifions d'injuste et de brutale,
00:42:58 et d'ouvrir des négociations, de véritables négociations,
00:43:01 un véritable dialogue social.
00:43:03 Pour être dans un dialogue social, il faut être deux.
00:43:05 Et le gouvernement, aujourd'hui, il est sourd.
00:43:07 - Il y a mes cotins qui s'expriment.
00:43:09 Il y a une réforme qui n'est pas acceptée par les travailleurs, les travailleuses.
00:43:13 Et aujourd'hui, il faut dire les choses.
00:43:15 Certes, c'est un blocage, mais c'est le gouvernement qui bloque.
00:43:18 C'est le gouvernement qui bloque parce qu'il ne veut pas retirer son projet de réforme.
00:43:20 Et là-dessus, on ne lâchera rien.
00:43:22 - Là, on continue le combat.
00:43:24 Il faut montrer aux personnes et au gouvernement que 3,5 millions de personnes dans la rue hier,
00:43:29 en tout, plus de 8 millions de personnes dans la rue,
00:43:32 de façon pacifique, le gouvernement ne peut pas rester sourd
00:43:37 à ce genre d'image de démocratie.
00:43:40 - Stéphane Simon, Front Populaire, la tyrannie des minorités.
00:43:43 On est tous frappés par la tyrannie des minorités.
00:43:45 Exemple, par exemple, à France Inter, il y a trois jours,
00:43:48 Léa Salamé reçoit Monsieur Delaguernerie.
00:43:50 Il ne représente personne. Et on lui donne 20 minutes d'antenne.
00:43:52 Il ne représente personne. Ses idées ne représentent personne.
00:43:54 Et c'est "Il est sur le service public pendant 20 minutes".
00:43:57 - L'émission tourne un petit peu autour du thème que l'on traite.
00:44:00 Qu'est-ce qu'on veut dire à Front Populaire ?
00:44:03 On veut dire qu'aujourd'hui, il y a des minorités agissantes
00:44:05 qui confisquent la parole. Et c'est problématique.
00:44:08 Et ça se retrouve un peu partout dans la société.
00:44:10 On se souvient que nous, on est tous héritiers
00:44:12 de la Déclaration universelle des droits de l'homme,
00:44:14 la République une et indivisible.
00:44:16 Et aujourd'hui, notre République, elle est divisée et multiple.
00:44:19 Et ce qui est très problématique, c'est que vous avez d'une part
00:44:23 la représentation du peuple qui est de plus en plus dégradée.
00:44:25 Et c'est formidable ce que vous avez fait ce matin avec Ludovic
00:44:28 de montrer que les gens simples, ce sont des gens courageux
00:44:31 et formidables. Et à côté de ça, on voit une société
00:44:34 qui se communautarise, qui explose et où, dans les médias,
00:44:38 très souvent, on est complaisant avec des minorités.
00:44:41 Vous parliez tout à l'heure du blocage qui a eu lieu
00:44:44 dans l'université pour Stanislas Rigaud.
00:44:46 Mais regardez madame Agazinsky, qui représente quand même
00:44:49 une parole de qualité, une philosophe de premier plan.
00:44:52 Cette femme, elle a été empêchée de s'exprimer
00:44:55 par des mouvements qui se réclament néo-féministes.
00:44:58 Par exemple, dans l'université, le ministre de l'enseignement supérieur,
00:45:04 on ne l'entend jamais. L'écriture inclusive, c'est un combat,
00:45:08 souvent on en a parlé ici, mais les gens qui utilisent
00:45:11 l'écriture inclusive devraient être sanctionnés.
00:45:14 Ça veut dire quoi, sanctionnés ? Virés.
00:45:16 Bien sûr.
00:45:17 Virés. C'est ça la réalité. Mais comme il n'y a absolument
00:45:20 pas d'autorité nulle part, que monsieur Ndiaye,
00:45:23 il ne s'occupe pas de ça, que madame, je ne sais même pas son nom,
00:45:26 c'était madame Vidal avant, je ne sais même pas qui s'occupe...
00:45:29 Avant, c'était madame Vidal.
00:45:31 En fait, personne ne fait appliquer, personne n'a assez de courage
00:45:36 pour entrer dans la moulure. En fait, dire "bon, ça suffit".
00:45:39 Et puis, personne n'a assez de courage pour juste entendre
00:45:42 un peu plus la voix majoritaire. C'est aussi ça le problème.
00:45:45 C'est qu'en France, vous prenez sur le plan social aujourd'hui
00:45:49 ce qui se passe, majoritairement les Français sont contre
00:45:52 la réforme des retraites. Pour autant, on va se faire imposer
00:45:56 une réforme qui est tenue par une poignée de technocrates.
00:46:00 Mais c'est ça...
00:46:02 Non mais la minorité active, moi, ça m'intéresse quand même.
00:46:04 Parce que comment on fait ? Vous avez raison, c'est une chose différente.
00:46:07 Mais comment dans notre société, parce que nous-mêmes, parfois,
00:46:10 on est soumis à ça, les minorités actives. Comment on gère ça ?
00:46:13 Non mais je vous observe souvent, ici, vous êtes soucieux
00:46:17 du bien commun et de l'intérêt général. Or, on a une classe politique
00:46:21 quand même, on a une classe politique qui est plus, aujourd'hui,
00:46:24 attirée par le clientélisme de certaines minorités,
00:46:28 et qui se soucie assez peu de l'intérêt général.
00:46:31 Et j'en veux pour démonstration, simplement, le fait qu'on est
00:46:34 totalement confisqué. Ce pourquoi se battaient, par exemple,
00:46:37 les Gilets jaunes, c'est-à-dire l'idée du référendum.
00:46:39 Plus de référendum depuis 2005. Les dernières fois qu'on a fait
00:46:42 de référendum, on n'en a pas tenu de compte, c'était en 2005.
00:46:45 Il y a eu, après, sur le plan local, Notre-Dame-des-Landes,
00:46:48 où, là encore, on n'a pas écouté les référendums.
00:46:51 Donc, vous avez, d'un côté, confiscation de l'opinion majoritaire,
00:46:56 et, de l'autre côté, des minorités qui sont de plus en plus agissantes.
00:47:00 - On va... - Sur les retraites, c'est pas possible.
00:47:02 - C'est pas une réforme de démocrate. - Pardonnez-moi.
00:47:04 - C'est une réforme, un enjeu de société. - C'est un enjeu de société.
00:47:07 Pourquoi est-ce que l'on ne demande pas l'avis aux Français ?
00:47:09 Pourquoi est-ce que l'on ne va pas faire un référendum ?
00:47:12 - On va marquer une pause. On va marquer une pause.
00:47:15 - On va recevoir... Jean-Jacques Peyronie, également, vient.
00:47:18 Jean-Jacques Peyronie...
00:47:20 Je reçois... C'est bien.
00:47:22 Je peux dire les messages que je reçois pendant l'émission ou pas ?
00:47:25 Non, parce que c'est de la pub.
00:47:26 - Vous avez l'habitude de le faire, en général, Pascal.
00:47:28 - Nous vous confirmons votre livraison d'articles,
00:47:30 qui aura lieu demain matin. C'est bien.
00:47:32 J'avais une machine à laver qui ne marchait plus.
00:47:34 - Ça intéresse tout le monde. - Ça intéresse tout le monde.
00:47:36 - La vinge, vous la vaissellez. - Comment ?
00:47:38 - C'est votre côté vie normale.
00:47:40 - Donc, il faut que je cite, comme j'ai dit d'articles,
00:47:42 il faut que je cite "Boulanger" et il faut que je cite...
00:47:45 - "Fnac", "But". - Voilà, "But" ou n'importe quoi.
00:47:49 "Merci, monsieur. Ne répondez pas", me disent-ils.
00:47:52 Bon. Je ne sais pas. Attention à répondre.
00:47:55 Bon. Sérieusement. Jean-Jacques Peyronie va venir,
00:47:57 parce que vous le connaissez.
00:47:59 Jean-Jacques Peyronie, il était notamment dans "Les Grosses Têtes".
00:48:01 Et puis, c'est une figure du théâtre de Bouvard.
00:48:03 Et puis, il a des choses à dire.
00:48:06 Donc, moi, les gens qui ont des choses à dire,
00:48:08 il vient sur le... Vous le connaissez ?
00:48:10 Vous avez peur, tout d'un coup ?
00:48:12 - Vous regardez derrière moi. - Vous regardez la porte de sortie.
00:48:15 Vous avez peur ? Vous n'êtes pas très courageux.
00:48:18 - J'ai l'impression que vous êtes... - Vous êtes incroyable.
00:48:21 - C'est vrai. C'est vrai. Je confirme.
00:48:23 La pause. À tout de suite.
00:48:25 Je salue Jean-Jacques Peyronie, qui est venu nous visiter aujourd'hui.
00:48:32 Bonjour. - Bonjour, monsieur le pro.
00:48:34 - Merci d'être avec nous. Je sais que vous nous regardez régulièrement.
00:48:37 On vous connaît depuis... Vous vous avez découvert, je pense,
00:48:39 avec le théâtre de Bouvard, dans les années 80.
00:48:41 - Ce qui ne nous rajeunit pas.
00:48:43 - Bien évidemment. Vous étiez dans cette bande qui a si bien réussi.
00:48:47 Vous étiez très longtemps sociétaire des Grosses Têtes.
00:48:51 - Oui. - Et puis, maintenant, vous êtes...
00:48:53 Qu'est-ce que vous faites aujourd'hui ?
00:48:55 - J'écris mon journal.
00:48:57 Parce qu'il n'y a pas de spectacle avec Laurent Gérard en 2000.
00:49:01 Il n'y en aura qu'un en 2024.
00:49:03 - Parce que vous écrivez pour Laurent. - Oui, les spectacles.
00:49:06 Je commets.
00:49:08 - Et vous êtes plutôt offensif.
00:49:10 Et puis, vous avez des choses intéressantes à nous dire.
00:49:12 Et puis, elles sont drôles, en plus. Donc, ça nous arrange.
00:49:14 - C'est gentil. Merci. - Il est 10h.
00:49:16 Barbara Durand nous rappelle les titres.
00:49:18 - Pour tenter de réchauffer les relations franco-britanniques,
00:49:24 Emmanuel Macron accueille aujourd'hui à Paris
00:49:27 le Premier ministre Richie Sounac.
00:49:29 Au menu des discussions, la lutte contre l'immigration clandestine,
00:49:32 source de tensions entre les deux rives de la Manche,
00:49:35 mais aussi la coopération sur la défense et l'aide militaire à l'Ukraine.
00:49:40 Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole,
00:49:43 les actions des groupes bancaires français ont chuté d'environ 5 %
00:49:47 à la Bourse de Paris ce matin.
00:49:49 En cause, les inquiétudes des investisseurs,
00:49:51 qui craignent que les difficultés rencontrées par une banque américaine
00:49:54 ne concernent d'autres établissements.
00:49:57 Et puis, légende de l'architecture, ancienne figure de mai 68,
00:50:01 Roland Castro est décédé.
00:50:03 L'homme qui voulait remodeler les cités bétonnées des grandes villes avait 82 ans.
00:50:07 L'architecte urbaniste investi dans le Grand Paris
00:50:10 a notamment réalisé la Cité internationale de la bande dessinée à Angoulême
00:50:14 ou encore la Bourse du travail à Saint-Denis.
00:50:17 Avant de reprendre le fil de notre conversation,
00:50:19 notamment sur ces tyrannies des minorités actives,
00:50:21 nous étions tout à l'heure avec Noémie Schultz,
00:50:23 en direct du Palais de Justice, et l'information palmade,
00:50:25 je pense qu'elle est tombée. Qu'en est-il Noémie ?
00:50:30 Eh bien, la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris
00:50:33 se laisse quelques jours avant de rendre sa décision.
00:50:36 Elle sera connue mardi à 9h du matin.
00:50:39 D'ici là, Pierre Palmade reste donc sous contrôle judiciaire.
00:50:44 On sait que lors de l'audience qui s'est tenue dans la salle citée derrière moi
00:50:47 et qui s'est déroulée à huit clous, une audience de 45 minutes environ
00:50:50 en présence de l'avocate de Pierre Palmade,
00:50:52 on sait donc que l'avocate générale, la représentante du parquet général,
00:50:56 a une nouvelle fois demandé la détention provisoire pour Pierre Palmade.
00:51:00 On imagine que son avocate a, elle, plaidé pour le maintien du contrôle judiciaire,
00:51:05 comme l'a ordonné la juge d'instruction en début de semaine,
00:51:08 en mettant en avant l'état de santé de Pierre Palmade,
00:51:11 qui a fait un AVC il y a quelques jours.
00:51:13 On aura donc cette décision mardi à 9h.
00:51:16 – Le feuilleton continue, Georges Fenech, est-ce que vous décryptagez ?
00:51:20 – Moins en moins.
00:51:21 – Ah bon ? C'est pas moi qui vais comprendre alors.
00:51:24 – Il y a la question de la santé d'une part, compatible ou pas,
00:51:27 il y a aussi la question de l'opportunité, la nécessité en tout cas,
00:51:31 d'une détention provisoire.
00:51:33 Je ne vois pas en quoi la détention provisoire est absolument nécessaire
00:51:36 dans ce cas-là, vous comprenez ?
00:51:38 Alors je ne sais pas, il y a peut-être quelque chose qui nous échappe,
00:51:40 on n'a pas connaissance, mais je n'ai pas souvenir d'un tel feuilleton
00:51:45 en matière de détention provisoire.
00:51:47 – Philippe Tournon, qui a longtemps été le chef de presse de la Fédération française de football
00:51:51 et qui était à l'équipe, nous regarde et il dit, précise, que Jean-Jacques Peyronie
00:51:55 est le fils de Victor Peyronie, qui a longtemps été journaliste à l'équipe.
00:52:00 Vous savez que j'ai connu votre père, je n'étais pas encore journaliste,
00:52:03 je le voyais à Nantes, arriver dans le stade Marcel Sopin,
00:52:06 et c'était une figure, une légende du journalisme de sport.
00:52:09 – Mais il aimait bien aller à Nantes, ça je me souviens.
00:52:12 C'est pour ça que quand on était en vacances à Saint-Gilles-là,
00:52:17 lui il prenait ses vacances, mais il prenait les matchs qui se déroulaient à Rennes et à Nantes,
00:52:23 comme ça il restait à Saint-Gilles-là en même temps.
00:52:26 – Comment vous allez d'abord, vous avez eu des petits soucis de santé ?
00:52:30 – J'ai été greffé, monsieur, du foie, j'avais cirrhose et cancer, les célèbres duétistes.
00:52:38 J'ai été voir la bête un peu trop près, et puis ça faisait longtemps que ça me pendait au nez.
00:52:45 – Parce que vous buviez trop d'eau ?
00:52:47 – Voilà, exactement. J'ai toujours été un homme d'intérieur,
00:52:51 jamais en terrasse, toujours au comptoir.
00:52:53 [Rires]
00:52:57 – Et la conséquence, c'est que vous n'avez plus le droit de rien boire ?
00:53:00 – Non, non. Mais je…
00:53:04 – Et la vie est mieux ?
00:53:06 – Je vois pas la différence, des fois ça me fait envie,
00:53:08 quand je passe devant un rayon, je vois un bon whisky,
00:53:12 mais il y a la petite sonnette dedans qui fait "pas trop près, pas trop près".
00:53:16 – Mais vous buviez beaucoup ?
00:53:18 – Ouais, beaucoup, oui.
00:53:20 – C'est quoi "beaucoup" ? Tous les jours ?
00:53:23 – Ah oui, tous les jours. Du whisky, puis du vin, puis du vin, puis du whisky.
00:53:31 – C'est quoi "boire beaucoup" par exemple ?
00:53:33 – Je sais pas, moi j'ai jamais…
00:53:34 – C'est une bouteille de whisky par jour ?
00:53:36 – Non, pas tout à fait, non.
00:53:38 – Pas tout à fait, mais pas loin ?
00:53:40 – Pas loin, oui.
00:53:42 – Et du vin le midi, du vin le soir ?
00:53:44 – Oui, mais ça dépend ce qu'il y avait avec.
00:53:47 Je sais que vous êtes du côté de Nantes, moi j'aime beaucoup le gros plan.
00:53:51 Le gros plan du marquis de Goulaine, comme Jean Gagnon.
00:53:54 – Mais il a vendu son château, le marquis de Goulaine.
00:53:57 – Oui, j'ai appris.
00:53:58 – J'ai appris cette affaire aussi, le marquis de Goulaine, il a vendu,
00:54:00 la famille a plus de quoi d'entraide.
00:54:02 "Gros plan", c'est un mot qu'on n'utilise pas trop.
00:54:05 – Ah ben non, mais dans un bistro, il n'y en a pas.
00:54:08 – Ils ont un muscadet qui sent des pieds, mais ils n'ont jamais de gros plan.
00:54:12 – Du gros plan, c'est les pêcheurs, le matin avant de partir.
00:54:17 – Il n'y a pas que des pêcheurs.
00:54:19 [Rires]
00:54:20 Franchement.
00:54:21 – Bon, et l'humoriste que vous êtes, parce que vous avez…
00:54:24 – Je ne suis pas humoriste.
00:54:25 – Oui, avant ?
00:54:26 – Parce que depuis France Inter, l'humoriste est un mot gâché.
00:54:31 – Oui.
00:54:32 – Dites chansonnier.
00:54:33 – Ah, chansonnier, c'est un vieux mot.
00:54:35 – L'écrivain, moi j'ai envie de dire l'écrivain,
00:54:37 et puis vous avez une culture générale exceptionnelle, littéraire exceptionnelle, oui.
00:54:41 Vous représentez un monde, là aussi d'hier,
00:54:44 c'est-à-dire des gens qui faisaient rire, avec une très forte culture,
00:54:47 notamment littéraire, avec beaucoup de références.
00:54:50 Et on le voyait aux grosses têtes, parce que vous répondiez à toutes les questions.
00:54:52 – Justement aux grosses têtes, un jour, il y avait une histoire sur la cortisone,
00:54:59 qui faisait grossir, et moi je dis bêtement,
00:55:02 "Balzac a écrit un très beau livre là-dessus, Bouvert".
00:55:05 – "Oh bon, qu'est-ce que c'est ?"
00:55:07 – "Bon, si, "Grandeur et misère d'une cortisone".
00:55:11 Un bide !
00:55:13 Mais un bide, je dis à Bouvert, voyez, quand il n'y a pas de cul, ça ne fait pas rire.
00:55:17 – Pour les cortisones, il y en a quand même.
00:55:19 – Oui, ça c'est vrai.
00:55:21 – "Grandeur et splendeur des cortisones".
00:55:23 – Et vous allez voir, là ça va faire rire.
00:55:25 – "Splendeur et misère".
00:55:27 – Balzac a écrit la suite, c'est "Pendant que le cousin ponce, la cousine suce".
00:55:31 Et là, rigolade générale, vous voyez, quand il y a du cul, ça marche.
00:55:35 – "Le cousin ponce", qui est évidemment un autre roman avec la cousine bête.
00:55:39 Bon, mais justement, le chansonnier que vous êtes,
00:55:41 quel regard vous portez aujourd'hui, par exemple, sur la séquence des retraites,
00:55:44 sur la séquence Macron et sur la séquence que nous vivons ?
00:55:47 – Ah ben, un regard très mauvais.
00:55:51 C'est pitoyable.
00:55:53 C'est pitoyable quand je vois les gens de LFI qui se plaignent des bras d'honneur de Moretti.
00:56:00 Ça me fait vastement rigoler, quand même.
00:56:03 On voit bien que l'autre, c'est un sanguin.
00:56:06 Il y a des fois, il s'y importe. Bon, ben, c'est pas grave.
00:56:09 Puis, moi, j'ai vu les images hier, c'est comme ça.
00:56:13 – Justement, alors, plus que vous en parlez…
00:56:16 – Attention, attention.
00:56:18 – Là, vous m'avez fait une tranche.
00:56:20 – Vous êtes proche de la condamnation.
00:56:22 – Là, faites attention. Non, mais là, on va voir justement la séquence.
00:56:25 Parce qu'il y a deux manières, effectivement, d'analyser cette séquence.
00:56:28 Il faut dire, bon, c'est rien, on ne va pas en parler pendant une heure.
00:56:32 Et puis, au contraire, de monter dans les cintres et de dire,
00:56:35 l'honneur de la République bafouée, l'honneur de la représentation, c'est inadmissible, etc.
00:56:39 Bon, c'est les deux tendances.
00:56:41 Bon, est-ce qu'on peut la voir ?
00:56:43 On la voit en séquence, cette image, ou on la voit en même temps que nous parlons ?
00:56:46 Allons-y.
00:56:47 Donc, alors, c'est assez intéressant, parce que vous allez voir, donc, une première…
00:56:50 PAM !
00:56:51 Une fois.
00:56:52 Et puis après, voilà.
00:56:54 Alors, il regarde quand même M. Marleix, vous voyez.
00:56:56 Il cherche l'approbation de ses camarades derrière, comme quand on est en classe.
00:56:59 Je vais lui en refaire un petit deuxième, là.
00:57:01 Ça va arriver, boum ! Deux fois.
00:57:03 Oui, mais c'est à la sournoise, ça.
00:57:05 Oui, c'est… Bon.
00:57:07 Mais c'est grave, pas grave ?
00:57:09 On en a beaucoup parlé, Marine Le Pen dit faux.
00:57:11 On en a beaucoup parlé, attends.
00:57:13 Il y a un truc.
00:57:14 M. Fenech, jamais il n'aurait fait ça,
00:57:19 en plaidant une cause devant un président de tribunal,
00:57:23 comme avocat général.
00:57:25 On parle des faits de manche, mais…
00:57:27 Oui.
00:57:28 Moins.
00:57:29 Voilà, c'est ça.
00:57:30 On est respectueux de l'institution.
00:57:32 Et s'il l'avait fait en plaidant, il risquait quelque chose ?
00:57:36 Ah ben, outrage à magistrats, bien sûr.
00:57:38 Ah ben, voilà.
00:57:39 Évidemment, c'est deux ans, un an ou deux ans d'emprisonnement.
00:57:42 Alors que là, Mme Borne lui a téléphoné pour lui dire, c'est pas bien préparé.
00:57:46 Olivier Marleix pourrait déposer plainte.
00:57:48 Ah, il pourrait déposer plainte ?
00:57:50 Ah oui, sûr.
00:57:51 Et t'as le droit de…
00:57:52 En opportunité dans l'hémicycle, à ma connaissance, c'est pour les parlementaires,
00:57:55 c'est pas pour les ministres.
00:57:56 Ils ont le droit de dire ce qu'ils veulent.
00:57:58 Et là, tu vas déposer plainte pour ça, c'est…
00:58:00 Qu'est-ce que vous en pensez ? Non ?
00:58:02 Par exemple, vous, on vous fait un prêt d'honneur, député ?
00:58:04 Je connais Olivier Marleix, il ne le fera pas.
00:58:06 Mais vous, vous auriez déposé plainte ?
00:58:08 Non, je pense pas non plus.
00:58:09 Bon, alors vous demandez aux autres de faire ce que vous n'auriez pas fait.
00:58:12 Non, mais en opportunité, non, mais il n'en reste pas moins que c'est un geste grave.
00:58:16 Mais il doit démissionner, alors ? Selon vous, certainement dit ?
00:58:18 Mais il fait ce qu'il veut, Éric Dupond-Therrien.
00:58:20 Mais non, mais…
00:58:21 On appelle quand même à la démission pour pas grand-chose.
00:58:23 Qui démissionne pour son bilan, pour ses mots, sur le sentiment d'insécurité ?
00:58:27 Je veux bien, sur le fond, mais là, sur deux demi-bras d'honneur…
00:58:29 C'est la politique pénale qui m'intéresse.
00:58:31 Franchement, on ne va pas sonner la lalie contre un homme qui a déjà bien la politique pénale
00:58:34 pour une histoire de deux demi-bras d'honneur.
00:58:36 Mais d'accord, c'est l'échec de la politique pénale.
00:58:38 Ah, mais vous avez raison, là, je vois.
00:58:39 C'est le vrai sujet.
00:58:40 Bah oui, mais pourquoi ne le questionne-t-on jamais ?
00:58:42 Pourquoi pour deux demi-bras d'honneur, on en fait, vous voyez, toute une affaire ?
00:58:45 Et en plus, la chasse à l'homme, c'est jamais très très agréable.
00:58:47 Quand on voit, quand il s'exprime à la tribune pour ses excuses, pardonnez-moi,
00:58:50 on sent qu'il est affaibli, on sent toute la pesanteur sur lui.
00:58:53 Est-ce qu'on a envie de taper sur un homme comme ça ?
00:58:55 Moi, je ne sais pas, il m'inspire un peu d'empathie, de ce point de vue-là.
00:58:57 Il est en souffrance, oui.
00:58:58 Oui, je pense.
00:58:59 Mais s'il lui avait dit, par exemple, tiens, fume, c'est du belge,
00:59:03 est-ce que là, il y aurait une matière à…
00:59:06 Oui.
00:59:07 Sanction ?
00:59:08 C'est injurieux aussi, oui.
00:59:09 Parce que le bras d'honneur, c'est pas injurieux.
00:59:11 Le bras d'honneur, c'est un outrage.
00:59:13 Bon.
00:59:14 Jean-Marie Rouart est avec nous.
00:59:16 Jean-Marie Rouart est avec nous, d'abord parce que je l'aime beaucoup,
00:59:19 et de bonne raison, et ensuite parce qu'on est très inquiet pour la Cadi…
00:59:22 Oh là là, monsieur Rouart, comment ça va ? Vous venez de vous réveiller ?
00:59:25 Oh, rien, pourquoi ?
00:59:27 [Rires]
00:59:30 J'avais vu hier soir, peut-être.
00:59:33 Jean-Marie Rouart, d'abord, quel plaisir !
00:59:36 C'est un plaisir pour les gens, vraiment.
00:59:38 Mais arrêtez !
00:59:40 C'est pas bien, c'est rien, lui.
00:59:42 Faites attention, je vais vous faire un bras d'honneur !
00:59:45 Non !
00:59:46 Si vous commencez par m'insulter…
00:59:48 Mais pas du tout, je vous envie, d'abord, parce qu'on vous appelle maître,
00:59:50 et ça, c'est formidable, maître, je trouve que c'est…
00:59:52 Maître, c'est merveilleux, vous voyez, surtout quand on n'est pas avocat.
00:59:55 Maître, qu'en pensez-vous ? Etc.
00:59:57 Quand vous arrivez dans un restaurant, les gens vous disent maître,
01:00:00 maître, vous souhaitez vous asseoir à une table ou pas ?
01:00:03 Donc c'est quand même… c'est classe, c'est bien.
01:00:05 Bon, mais le fauteuil 19, hier, n'a pas été…
01:00:10 Éric Nehoff n'a pas été élu.
01:00:13 Alors, il a eu 20 voix, quand même, Éric Nehoff.
01:00:16 Et pourquoi cette élection n'a-t-elle pas eu lieu ?
01:00:21 En tout cas, pourquoi elle n'a pas été couronnée de succès, Jean-Marie Rohart ?
01:00:25 Alors là, vous me posez une question difficile,
01:00:28 parce que c'est pas la première fois.
01:00:31 Et il y a des exemples célèbres.
01:00:34 L'exemple de Victor Hugo.
01:00:36 Victor Hugo s'est présenté 5 fois à l'Académie.
01:00:40 Je sais bien, mais Éric Nehoff n'est pas Victor Hugo, vous voyez ce que je veux dire.
01:00:44 Non mais est-ce que… j'ai rien contre Éric, qui est merveilleux en plus,
01:00:48 qui a énormément de talent, qui est drôle, qui est intelligent, qui a une plume formidable.
01:00:52 Ce que je veux vous dire dans ma question, c'est, est-ce qu'il n'y a plus de candidats à l'Académie française ?
01:00:56 J'ai l'impression que… il y a combien de sièges vacants en ce moment ?
01:00:59 Vous oubliez une chose, il faut toujours contextualiser.
01:01:03 Croyez-vous que quand Victor Hugo se présentait à l'Académie,
01:01:07 on savait qu'il était Victor Hugo ? Non.
01:01:09 On sait maintenant qu'il était Victor Hugo.
01:01:11 Donc, il faut replacer les choses dans leur contexte.
01:01:15 Et c'est tout à fait normal, c'est vraiment… dans l'histoire de l'Académie,
01:01:19 il y a toujours eu… Corneille s'est présenté 3 fois à l'Académie.
01:01:22 J'entends bien. Mais il fallait combien de voix pour être élu hier ?
01:01:26 Il faut la majorité absolue.
01:01:28 D'accord. Donc vous êtes en ce moment, vous êtes combien ? 45 ?
01:01:31 Il y avait 27 présents. Par rapport aux présents, on ne peut pas voter par correspondance.
01:01:35 Et il fallait 14 voix.
01:01:39 Ah ben j'ai dit qu'il y avait eu 20 voix, alors je me suis trompé.
01:01:42 Il a eu 11 voix. J'ai pas rectifié.
01:01:44 Ah ben non, parce que vous êtes délicat.
01:01:46 Donc il a eu 11 voix. Mais vous, par exemple, vous avez voté pour lui ?
01:01:49 Bien sûr, oui, bien sûr. Parce que je trouve qu'il est un très bon écrivain.
01:01:53 Je le connais depuis très longtemps. Non, je trouve qu'il est…
01:01:56 Et alors, qui n'a pas voté pour lui ? Qu'est-ce qu'on lui reproche ?
01:01:58 Je vais pas le dénoncer. Mais vous savez, il faut se replacer dans un contexte.
01:02:06 C'est très difficile. Aujourd'hui, les écrivains ne sont pas avantagés.
01:02:11 Ne sont pas avantagés, mais parce que l'ensemble de la société française n'est plus du tout littéraire.
01:02:18 C'est comme ça. Et comme l'académie représente un peu la société, ça a toujours été comme ça,
01:02:24 c'est vrai que nous sommes dans une époque où il y a peut-être une petite crise.
01:02:27 Mais la crise n'est pas au sein de l'académie, elle est beaucoup plus au sein de la société française,
01:02:33 qui est de moins en moins culturelle et de moins en moins…
01:02:36 Oui, mais ceux qui pourraient rentrer comme Houellebecq, comme Modiano ou même…
01:02:39 Comme moi.
01:02:40 Comme Jean-Jacques Peyrony, par exemple, ne veulent pas y aller.
01:02:44 Bon, vous avez vu qu'à l'Académie de Goncourt, Christine Angot est entrée.
01:02:47 Donc Christine Angot, à l'Académie française, ça, je mettrais une petite pièce là pour vous.
01:02:53 Oui, mais écoutez, je veux pas…
01:02:57 Vous en voulez pas, elle se présente ? Elle pourrait être élue ou pas ?
01:03:00 Non, mais vous savez, ce qui est important, c'est que chacun ait sa personnalité.
01:03:05 Moi, vraiment, je suis de ce point de vue-là très économique.
01:03:07 Moi, je trouve ça déjà très bien que des gens écrivent,
01:03:10 que des gens consacrent leur vie à la littérature, je trouve ça formidable.
01:03:14 Bah merci.
01:03:15 Alors, que leur personnalité soit plus ou moins… plaise plus ou moins,
01:03:19 qu'ils soient des gens qui… Voilà, ça fait partie de la variété.
01:03:24 Et c'est quelque chose de merveilleux.
01:03:26 Et bah merci Jean-Marie.
01:03:27 Le fauteuil 19, qui a été célèbre dans ce fauteuil 19 ?
01:03:31 Chateau-Briant.
01:03:32 Alors, dans ce fauteuil 19, écoutez, je l'ai pas révisé.
01:03:36 Chateau-Briant, dit Laurent Geoffrin, qui a une passion peut-être pour l'Académie.
01:03:40 C'est formidable l'Académie.
01:03:42 Mais il se présente !
01:03:44 Pour Chateau-Briant.
01:03:45 Non, mais… Chateau-Briant, notamment.
01:03:47 Bah merci en tout cas. Vous êtes quel fauteuil ?
01:03:49 16.
01:03:50 16 ?
01:03:51 Le fauteuil d'André Moroy.
01:03:53 Ah, André Moroy.
01:03:54 Et bah, puisque vous parlez d'André Moroy, Dominique Bonnat vient d'écrire une nouvelle bio formidable sur Kessel et Druon.
01:03:59 Et elle avait écrit également une excellente bio sur précisément André Moroy,
01:04:04 qui est un écrivain qu'on lit assez peu aujourd'hui, disons-le.
01:04:07 Non, il écrit très bien.
01:04:08 Oui, mais…
01:04:09 Il a fait une biographie formidable.
01:04:10 Oui, de Victor Hugo, justement.
01:04:13 Mais c'est vrai qu'à part ses bios, ses romans, André Moroy…
01:04:18 Ah non, non, non.
01:04:19 Climat est un magnifique roman.
01:04:21 Là, je vous arrête.
01:04:22 Non, non.
01:04:23 Alors, Climat. Sauf Climat, alors.
01:04:24 Climat.
01:04:25 Bon, merci…
01:04:26 C'était la météo.
01:04:28 Merci.
01:04:33 Et c'est toujours un plaisir, vous savez, Jean-Marie Roy, vraiment, c'est merveilleux de vous écouter et de vous croiser parfois dans Paris.
01:04:40 Merci grandement et bonne journée, Jean-Marie Roy.
01:04:42 Non, mais l'Académie, ça vous a…
01:04:44 J'avais monté un canular avec Jacques Pessy, ce que je me présentais à l'époque.
01:04:48 Mais vous seriez bien.
01:04:50 C'était à l'époque des vraies grosses têtes avec Bouvard, j'avais fait ça.
01:04:53 Ah, ça, les vraies grosses têtes, je vois que c'est une petite pique à votre avis, Laurent Ruquier.
01:04:59 C'est plus les grosses têtes, c'est tout.
01:05:01 Ah, c'est différent. Alors, c'était mieux avant.
01:05:04 Oui, c'était mieux avant, bien sûr.
01:05:07 Vous savez, faire le con avec Jean-Yann, avec Brialy, avec Carlos ou Syme, des gens comme ça.
01:05:13 Martin, Kersoson.
01:05:15 Martin, j'ai travaillé avec lui, mais je n'ai jamais fait les grosses têtes avec Kersoson, bien sûr.
01:05:20 Oui, mais là, on est tous… Alors, moi, franchement, on vient sur un de nos terrains ici, on passe notre temps à dire que c'était mieux avant.
01:05:26 Ce n'est pas possible de dire ça. Ce n'est pas possible.
01:05:28 En plus, moi, j'aime beaucoup Laurent, qui est formidable.
01:05:30 On travaille dans la même radio et puis c'est une nouvelle génération.
01:05:33 Et puis, ça fait rire et puis ça marche aussi bien que ça marchait avant.
01:05:36 Simplement, effectivement, les gens sont moins drôles, moins cultivés.
01:05:39 C'est quoi la différence ?
01:05:40 Moins cultivés, total. Total.
01:05:43 Mais rien que musicalement, c'était mieux avant. Je m'excuse.
01:05:48 On va trouver un MacCartney aujourd'hui.
01:05:52 On a un Shakimura, un truc comme ça.
01:05:57 Shakimura.
01:06:02 Je me suis gouré.
01:06:04 Son nom est difficile.
01:06:06 C'est ennuyeux parce que c'est un tropisme que nous avons parfois.
01:06:10 Par exemple, les minorités actives, justement, elles n'existaient pas.
01:06:13 Moi, il ne faut rien me dire. Je suis une minorité à moi tout seul.
01:06:18 On ne peut pas me le repencher.
01:06:20 Vous êtes victime de quelques discriminations ?
01:06:22 Je suis une victime permanente.
01:06:24 Oui, mais justement, vos blagues ne passeraient plus du tout.
01:06:27 Parce qu'en fait, vos blagues qui sont du second degré,
01:06:29 aujourd'hui, elles sont prises au premier. Donc, c'est mortel.
01:06:31 Évidemment, mais ils sont cons.
01:06:33 Et moi, je ne pense pas aux cons.
01:06:35 Je ne leur parle pas, ça les instruit, comme le dit Zahoudia.
01:06:39 C'est vrai que l'humour... Par exemple, vous vous auto-censurez aujourd'hui ?
01:06:43 Moi, non. C'est pour ça que j'ai quitté les grosses têtes.
01:06:47 Oui, mais quand vous écrivez pour Gérard, vous vous dites ça,
01:06:49 je ne peux pas l'écrire parce que ça ne va pas passer.
01:06:51 C'est qu'avec Gérard, on a un système qui consiste à dire
01:06:55 "Est-ce que ça te fait rire ou est-ce que ça ne te fait pas rire ?"
01:06:58 Les deux, on est comme ça.
01:07:00 Donc, si ça ne nous fait pas rire, on jette.
01:07:03 Si ça nous fait rire, on garde.
01:07:05 Oui, mais moi, par exemple, je m'auto-censure.
01:07:08 Très souvent, je pense à quelque chose et je me dis
01:07:10 "Si je dis ça, évidemment, ça va être drôle, mais...
01:07:14 Voilà, je vais rentrer dans un truc."
01:07:16 Non, je parle pour la scène, qui est le dernier espace de liberté.
01:07:19 Oui, ça, c'est vrai.
01:07:21 La création, c'est...
01:07:23 Mais l'auto-censure, c'est intéressant, ça, l'auto-censure.
01:07:26 On voit le poids.
01:07:28 C'est le pire, je pense, aujourd'hui.
01:07:30 Il y a plus d'auto-censure que de censure.
01:07:32 On constate beaucoup plus d'auto-censure que de censure aujourd'hui.
01:07:34 Mais l'auto-censure, c'est souvent la peur des minorités agissantes, justement.
01:07:37 On y revient.
01:07:38 Mais c'est pour ça, bien sûr.
01:07:40 Il y a des choses que je ne dirai pas ici,
01:07:43 que j'aurais peut-être dit il y a 10 ans ou 15 ans si j'avais fait cette émission,
01:07:46 parce que je sais que les gens le prendront au premier degré.
01:07:51 Surtout le pouvoir, qui ne vous aime pas.
01:07:55 Non, honnêtement, franchement, le pouvoir, il nous laisse libre.
01:07:58 Pour le coup, en France, il n'y a pas de souci.
01:08:00 Le ministre de la Culture.
01:08:02 Oui, alors, il parle, bien sûr,
01:08:04 mais je veux dire, moi, je ne reçois pas de coup de fil pour me dire ce que je dois faire.
01:08:07 Alors, après, il y a eu cette prise de position,
01:08:10 effectivement, d'un ministre de la Culture.
01:08:12 Qui vous a surpris ?
01:08:14 Je trouve que c'est d'un autre temps, ça, justement.
01:08:17 Il lui manque plus que les oreilles et c'est Alain Peyrefitte.
01:08:21 Alors, vous voyez, par exemple, cette blague, je l'enlève pour vous.
01:08:24 Parce que le modérateur que je suis fait qu'effectivement,
01:08:28 oui, parce qu'on n'attaque pas le physique.
01:08:31 Donc, je...
01:08:32 Voilà, c'est le physique d'Alain Peyrefitte.
01:08:34 Oui, oui.
01:08:35 Attention à l'immunité péyrefitte.
01:08:37 Donc, je... Voilà.
01:08:39 Mais il est mort, de toute façon.
01:08:41 Il était venu avec Zitrone présenter un jour le journal en disant...
01:08:45 Voilà le nouveau journal.
01:08:46 Voilà le nouveau journal.
01:08:47 Ça a été un confrontement de la justice.
01:08:49 Bon, on va appeler...
01:08:51 Est-ce qu'on appelle Jacques Vendroux dès maintenant ?
01:08:53 Ou est-ce qu'il est connecté ?
01:08:56 Alors, vous l'aimez bien, Jacques Vendroux ?
01:08:58 Je le connais, je l'ai connu à Butte.
01:09:00 Je travaillais à Butte, moi.
01:09:01 Butte, le journal Butte de Marcel Leclerc ?
01:09:04 Dans les années 70 ?
01:09:05 Oui.
01:09:06 Parce que votre père vous a mis le pied à l'étrier ?
01:09:08 Je foutais rien, il m'avait foutu là.
01:09:09 C'est vrai ? Vous foutiez vraiment rien quand vous étiez ado ?
01:09:13 Vous savez, au lycée Voltaire, je bossais bien.
01:09:18 J'avais le... C'était le français, puis la philo, tout le reste.
01:09:24 Il ne me voyait pas beaucoup dans les autres cours.
01:09:29 Jacques Vendroux est avec nous.
01:09:31 Alors, chaque semaine, je le dis, je ne sais pas où est Jacques,
01:09:34 je n'ai pas le droit de le dire, il n'y a que Marine qui sait.
01:09:36 Jingle et chanson.
01:10:04 Bon, je ne vous demande pas, cher Jacques, où vous êtes,
01:10:06 parce qu'on a tous compris.
01:10:09 C'est marqué dessus.
01:10:10 C'est marqué dessus en plus ?
01:10:12 Vous m'entendez, Pascal ?
01:10:13 Oui.
01:10:14 Je ne vous entends pas très bien, faites attention, rapprochez le micro.
01:10:17 Écoutez, là, est-ce que vous m'entendez bien ?
01:10:19 Là, je vous entends bien.
01:10:21 Alors, je suis au musée Grévin, avec notre ami Griezmann,
01:10:25 qui est le dernier rentrant.
01:10:28 Et je vais vous donner des informations, Pascal,
01:10:31 qui vont vous amuser et qui vont aussi vous agacer.
01:10:35 Alors, musée Grévin, à 141 ans,
01:10:38 créé en 1889 par Arthur Meyer,
01:10:42 qui est un grand patron de presse d'un journal qui s'appelait "Le Gaulois".
01:10:46 Il y en a 250 actuellement, statuts de cirque.
01:10:50 On ne dit pas statuts en cirque, on dit statuts de cirque.
01:10:53 Donc, si vous voulez, pour le moment, c'est plein.
01:10:56 Alors, je dois vous dire qu'il y a eu 3 000 créations
01:10:59 depuis que le musée Grévin existe,
01:11:02 donc depuis 1882.
01:11:05 Et je dois vous dire quand même que tout à l'heure,
01:11:07 d'ici quelques minutes, on va aller voir Mbappé,
01:11:10 Pelé, Messi, Ronaldo, etc.
01:11:13 Et je voudrais surtout vous dire,
01:11:15 alors ça, ça m'énerve bien comme il faut,
01:11:17 qu'il y a ce qu'on appelle des stocks.
01:11:19 C'est-à-dire qu'il y a eu des personnalités
01:11:22 qui étaient exposées au musée Grévin
01:11:25 et qu'on a mises en stock.
01:11:27 Et vous savez qui est en stock ?
01:11:29 Michel Platini.
01:11:30 Je suis horrifié.
01:11:32 Il y a Aimé Jacquet, champion du monde en 1998, en stock.
01:11:36 Fabien Marthez, en stock.
01:11:39 Aveli Moresmo, en stock.
01:11:41 Bertrand de Manoeu et bien d'autres, en stock.
01:11:44 Et aussi Bill Clinton.
01:11:45 Je suis effaré.
01:11:47 Alors, je dois vous dire, Pascal,
01:11:48 dans ce qui vous concerne,
01:11:50 que c'est important quand même,
01:11:51 ce qui en vous concerne,
01:11:52 tout est réglé.
01:11:54 C'est d'ailleurs, je me suis occupé de vos obsèques à la Madeleine.
01:11:57 Ça, c'est gratos, c'est réglé.
01:11:59 Je me suis occupé de votre sépulture au Père Lachaise,
01:12:03 parce qu'entre Jean Lamontaine et Molière,
01:12:06 ça, c'est réglé.
01:12:07 Et je viens de régler à l'instant
01:12:10 votre statue de cire, ici, au musée Grévin.
01:12:14 Il faut simplement que vous preniez
01:12:16 trois après-midi de quatre heures,
01:12:18 parce que c'est très très long,
01:12:19 donc on va vous faire remplacer.
01:12:21 Ah non, mais il faut venir, ça.
01:12:22 Par exemple, Griezmann, il est venu trois fois quatre heures.
01:12:24 Ça, c'est intéressant, l'info que vous donnez.
01:12:26 Non, il faut que vous le voyez.
01:12:27 Il doit être allé le voir, parce qu'il habite Madrid.
01:12:28 Ah oui, donc les gens vont le voir
01:12:30 et pendant quatre heures,
01:12:31 tu poses pour celui qui fait la statue.
01:12:33 Exactement, trois fois quatre heures.
01:12:35 Ah ouais, c'est le moule.
01:12:36 Alors, donc, vous, vous habitez Paris.
01:12:38 Oui.
01:12:39 C'est plus commode.
01:12:40 Donc, vous prenez trois fois quatre heures.
01:12:41 Bien sûr.
01:12:42 Et vous restez là,
01:12:44 et ils vous font une statue de cire.
01:12:46 Donc, pour vous, tout est réglé.
01:12:47 Simplement, le musée,
01:12:49 qui avait un malentendu,
01:12:50 il a dû le faire assez rapidement
01:12:52 pour qu'il puisse être en stock.
01:12:53 Jacques, puisque vous me taquinez chaque semaine,
01:12:56 vous avez un retour de télévision devant vous, là, ou pas ?
01:12:59 Oui.
01:13:00 Vous voyez la télé, là ?
01:13:01 Par exemple, vous pouvez regarder la télévision ?
01:13:03 Je vous vois, je vous vois très bien.
01:13:04 Vous me voyez.
01:13:05 Bon, alors, si vous me voyez, c'est parfait,
01:13:06 parce que figurez-vous qu'on a eu Jean-Marie Rouart,
01:13:08 moi aussi, je me suis occupé de vous,
01:13:10 et on va vous présenter au fauteuil 19,
01:13:13 et on a déjà la photo du futur académicien
01:13:16 que vous allez être, voilà.
01:13:18 On a imaginé, cher Jacques Vendredi,
01:13:20 parce que je trouve que vous avez tout à fait votre place
01:13:22 à l'Académie française,
01:13:24 ce qui vous permettra d'ouvrir enfin un livre,
01:13:28 si vous voulez.
01:13:29 Oh, je blague, cher Jacques.
01:13:32 Non, mais Pascal, plus je vous dis un truc,
01:13:35 c'est ouvert au public.
01:13:38 Le public vient de rentrer.
01:13:40 Il y a 60 personnes devant moi.
01:13:42 Eh bien, c'est très bien.
01:13:43 Applaudissez.
01:13:44 Applaudissez, voilà, pour Pascal Faure.
01:13:46 Applaudissez pour Pascal Faure.
01:13:48 C'est pas toi qui applaudissez.
01:13:49 Bon, il n'y a personne à 10h25 du matin.
01:13:53 Arrêtez vos bêtises.
01:13:54 Je vous dis qu'applaudissez une nouvelle fois,
01:13:56 vous ne nous croirez pas.
01:13:57 Voilà.
01:13:58 Bon, on n'entend pas grand-chose.
01:14:00 En tout cas, revoyons la photo de l'académicien que vous êtes.
01:14:03 Regardez, vous êtes superbe.
01:14:04 Vous allez être beau en vert.
01:14:05 En plus, les verts, c'est un peu vous.
01:14:07 Les verts de Saint-Étienne, ça,
01:14:09 vous aurez commencé votre carrière avec les verts de Saint-Étienne
01:14:11 et vous terminerez avec les verts de l'Académie.
01:14:14 Je vais vous dire, Pascal, je ne suis pas choqué.
01:14:16 Non, non.
01:14:17 Je ne suis pas choqué.
01:14:20 Non, non, je ne suis pas choqué.
01:14:21 Je ne suis pas choqué, c'est mérité.
01:14:24 Je suis d'accord.
01:14:25 On retourne vous voir tout à l'heure avant de se dire au revoir.
01:14:27 Je voudrais qu'on voit...
01:14:28 Oui, parce que là, on va au quartier des footballeurs.
01:14:30 Pardon ?
01:14:31 Là, on va aller avec tous les footballeurs.
01:14:33 Ah oui, on retourne vous voir dans une seconde.
01:14:36 Puisque vous parlez des footballeurs, tiens, vous voulez...
01:14:37 Laissez-moi y aller, il y en a pour cinq minutes.
01:14:39 Vous voulez écouter les fans du PSG ?
01:14:41 Là, il y a une chaîne qui s'appelle PSG Fan TV qui est sur YouTube.
01:14:45 PSG Fan...
01:14:46 Vous connaissez cette chaîne ?
01:14:47 J'espère qu'ils ne m'en voudront pas de passer leur réaction.
01:14:52 Parce que parfois, on critique le Paris Saint-Germain.
01:14:55 Mais nous, ce n'est rien par rapport aux fans ou aux supporters.
01:14:58 Là, vous allez écouter les fans du Paris Saint-Germain après la défaite à Munich.
01:15:04 Je répète la chaîne, PSG Fan TV, et elle est sur YouTube.
01:15:08 Allez-y, parce que c'est très intéressant de l'écouter.
01:15:10 Des fans.
01:15:11 Qu'est-ce qui se passe au Paris Saint-Germain depuis plusieurs saisons maintenant ?
01:15:16 Pour qu'on se tape toujours la honte à la même période de l'année ?
01:15:20 Pour toi, c'est une défaite honteuse ?
01:15:22 Oui, c'est honteux.
01:15:23 C'est honteux parce que...
01:15:24 Je n'ai même pas les mots.
01:15:28 Parce que...
01:15:29 Trop, c'est trop.
01:15:30 Rendez-nous le PSG.
01:15:32 Là, à un moment donné...
01:15:34 Je n'ai même pas les mots.
01:15:37 Citez-moi un autre club d'Europe que le PSG pour battre le Bayern à son prime.
01:15:44 3-2.
01:15:45 Chez eux.
01:15:46 Et perdre contre le pire Bayern.
01:15:49 Un Bayern largement prenable.
01:15:52 Chez eux, à nouveau, 2-0.
01:15:54 Avec une prestation piteuse.
01:15:56 Une prestation dégueulasse.
01:15:59 Aucun jeu, aucun système, aucune communication entre les joueurs.
01:16:06 Aucun entraînement.
01:16:07 Alors la PSG...
01:16:09 C'est bien beau de faire des vidéos no comment, zapping.
01:16:12 Ok, ça fait rigoler la galerie de temps en temps, pourquoi pas.
01:16:15 Divertissement ici et là.
01:16:17 Mais à un moment, on n'est pas à l'entraînement.
01:16:20 On est à un match.
01:16:22 Non pas de Coupe de France, non pas de Ligue 1, de Ligue des Champions.
01:16:26 Achraf Hakimi, putain.
01:16:28 Des centres bordel.
01:16:30 J'ai juré, les centres de Pankrat, ils étaient meilleurs que ceux d'Hakimi ce soir.
01:16:34 Verratti, on va ouvrir ton dossier, j'ai pas encore parlé de toi.
01:16:38 Mais je vais parler de toi, Marco Verratti.
01:16:40 Ça fait combien de temps que t'es au PSG ?
01:16:42 Ça fait au moins 10 ans que t'es au PSG.
01:16:44 Ça fait au moins 10 ans que tu ne grandis pas.
01:16:47 Ça fait 10 ans que tu fais tes soirées club, que tu vas en boîte,
01:16:52 que tu parles à l'arbitre comme si c'était ta meuf.
01:16:54 Et au bout d'un moment, tu n'as pas le droit.
01:16:57 Ce soir, tu fais encore de la merde.
01:16:59 Verratti n'a aucun match référence avec le PSG en Ligue des Champions.
01:17:02 Et on continue d'aimer ce club malgré tout.
01:17:05 Ouais, l'amour rend aveugle, l'amour rend con.
01:17:07 Non, mais c'est formidable.
01:17:10 J'ai découvert ça, je trouve que c'est absolument formidable.
01:17:13 Brigitte Millot, demain.
01:17:15 Alors, vous savez que Brigitte Millot, désormais, nous voyons ce dont elle va parler
01:17:20 tous les samedis à 10h sur CNews.
01:17:22 Bonjour, docteur Millot.
01:17:24 Et elle nous parlera de l'andropause.
01:17:26 Je ne sais pas si ça concerne quelqu'un ici ou pas.
01:17:29 L'andropause, mythe ou réalité ?
01:17:33 Glissons sur ce sujet.
01:17:35 Mythe ou réalité ? Réponse demain.
01:17:37 Écoutez Brigitte.
01:17:39 Chez les femmes, quand elles sont ménopausées,
01:17:43 ça veut dire qu'elles ne peuvent plus faire d'enfant.
01:17:45 Elles ne peuvent plus jamais avoir d'enfant.
01:17:47 Alors que les hommes peuvent encore avoir un enfant.
01:17:51 Je rappelle quand même le record.
01:17:55 C'est un indien de 96 ans qui a eu un enfant.
01:18:00 Oui, mais la fertilité baisse quand même avec les années.
01:18:05 Les hommes ne sont pas...
01:18:06 Bien sûr, tu as tout à fait raison.
01:18:08 Ils sont de moins en moins fertiles quand même avec le temps.
01:18:10 Exactement, c'est vrai.
01:18:12 La fertilité, elle va diminuer, mais on a encore des spermatozoïdes.
01:18:16 On peut encore procréer.
01:18:17 Et ce, ce record 96 ans.
01:18:20 Il va être 10h30 dans une seconde.
01:18:23 Je salue, alors tout le monde nous écoute ce matin,
01:18:25 les anciens de Butte, Patrick Mahé.
01:18:27 Oui, je l'ai connu aussi.
01:18:28 Amitié à l'ami Patrick Mahé au nom des anciens de Butte,
01:18:31 cuvée 1970.
01:18:33 Et il rajoute en mémoire de son père Victor
01:18:35 et en souvenir de Saint-Gilda de Ruis.
01:18:37 Oui.
01:18:38 Où vous étiez peut-être en vacances ensemble.
01:18:40 Barbara Durand, on le rappelle des titres
01:18:42 et puis après on évoquera Philippe Labraud
01:18:44 dans une seconde et son émission de dimanche.
01:18:50 Pierre Palmade va-t-il retourner en détention provisoire ?
01:18:53 Sa remise en liberté sous contrôle judiciaire
01:18:55 était contestée ce matin devant la chambre de l'instruction
01:18:58 de la Cour d'appel de Paris.
01:19:00 La décision sera rendue mardi à 9h.
01:19:03 Le parquet a de nouveau demandé son placement
01:19:05 en détention provisoire.
01:19:07 C'est moche et ça sent mauvais, disent les riverains.
01:19:10 Au quatrième jour de la grève des éboueurs
01:19:12 contre la réforme des retraites,
01:19:13 à Paris, les poubelles s'entassent.
01:19:15 Hier, 3700 tonnes de déchets n'ont pas été ramassées,
01:19:19 selon la mairie.
01:19:20 Les usines d'incinération de région parisienne
01:19:22 sont toujours à l'arrêt.
01:19:24 Enfin, à quoi faut-il s'attendre ce week-end
01:19:26 dans les transports ?
01:19:27 La SNCF annonce un trafic toujours perturbé
01:19:30 avec la moitié de ses TGV Inouï et Ouïgô supprimés
01:19:34 dans les airs en raison d'une grève de contrôleurs aériens.
01:19:37 La Direction générale de l'aviation civile
01:19:39 demande donc aux compagnies d'annuler 20% de leurs vols.
01:19:42 Vous avez croisé parfois Pierre Palmade ?
01:19:45 Lui, il faisait la classe.
01:19:48 Moi, j'étais au théâtre de Beauvins.
01:19:51 Je l'ai croisé une fois parce que j'avais écrit une pièce
01:19:54 qui s'appelait "Baltragie et Calabastie".
01:19:58 C'était pour le bicentenaire de 89.
01:20:02 Et il était venu passer l'audition.
01:20:05 Je l'ai connu comme ça.
01:20:07 Ce monde artistique, vous en avez été un témoin aussi.
01:20:11 Il y a beaucoup d'addiction parfois ?
01:20:13 Qu'est-ce que c'est ?
01:20:16 Moi, j'ai fumé des tas de choses.
01:20:19 J'ai pris des tas de produits qui rendent l'air crétins
01:20:22 et qui font rire.
01:20:24 Mais je crois qu'il n'y en a pas plus.
01:20:27 Je vais vous dire un truc à prescription maintenant.
01:20:29 À l'époque, j'étais au lycée Voltaire,
01:20:31 c'est-à-dire pas loin du Père Lachaise.
01:20:33 On a été faire pousser de la Marie-Johanna
01:20:36 derrière la tombe d'Edith Piaf.
01:20:38 Et c'est venu à 3,10 m.
01:20:41 On l'a récolté en juin.
01:20:44 Mais à l'époque, manifestement, la Marie-Johanna
01:20:46 était moins forte qu'elle n'est aujourd'hui.
01:20:51 Le hache ou ces produits-là...
01:20:53 Moi, je suis passé pour donner des leçons.
01:20:55 Et puis vous n'aimez pas ça.
01:20:56 Alors s'il y a un truc que vous n'aimez pas,
01:20:57 c'est donner des leçons.
01:20:58 Ah ça, je ne supporte pas.
01:21:01 Philippe Labrault reçoit Didier Barmelevien dimanche.
01:21:06 Et il le reçoit pour son nouvel album
01:21:09 qui est sorti en octobre.
01:21:10 Écoutez Philippe Labrault.
01:21:11 C'est l'essentiel chez Labrault.
01:21:13 Et c'est vers 22h15.
01:21:15 Je pense qu'il faut toujours rester un amateur, un débutant.
01:21:20 Quelqu'un qui ne sait pas.
01:21:22 Vous définissez encore comme un amateur, un débutant.
01:21:25 Vous êtes un des plus grands pros de la chanson française.
01:21:28 Non, ne croyez pas.
01:21:29 Tout est dû au hasard.
01:21:32 Si, si, je vous assure.
01:21:33 Du talent aussi.
01:21:35 C'est les autres qui le disent.
01:21:37 Mais moi, personnellement, je considère que c'est miraculeux ce que je fais.
01:21:42 C'est hasardeux et miraculeux.
01:21:44 On dit au revoir à Jacques Vendroux.
01:21:50 Et c'est toujours un plaisir Jacques, cette petite séquence du vendredi.
01:21:53 Ah, manifestement.
01:21:54 Mais c'est très ressemblant surtout.
01:21:56 Ça, c'est vraiment très très ressemblant.
01:21:58 Là, c'est son alphaire ça.
01:22:01 Son alphaire sérénissime.
01:22:03 Inédite.
01:22:04 Sidane.
01:22:05 On est à côté de lui.
01:22:06 Il est là.
01:22:07 Pas loin de nous, il y a Mbappé.
01:22:09 Pas loin de lui, de Mbappé, il y a Messi.
01:22:12 Vous savez, les professeurs de match exceptionnels de mercredi dernier.
01:22:16 Il y a Ronaldo.
01:22:17 Il y a Pelé.
01:22:18 Je suis entouré de tout le monde.
01:22:20 Mais j'ai choisi notre maître à tous.
01:22:22 Il n'y a pas Maradona.
01:22:23 Non, il n'y a pas Diego Maradona.
01:22:25 Merci cher Jacques.
01:22:28 Et puis, c'est vrai que Front Populaire, ça marche bien.
01:22:32 C'est une revue qu'on peut trouver un peu partout.
01:22:36 J'imagine que Michel Onfray est un peu le directeur éditorial ?
01:22:39 Bien sûr, Michel est co-directeur.
01:22:41 Et puis, Michel est le co-fondateur avec moi-même de Front Populaire.
01:22:45 Que vous pouvez aussi trouver sur Internet.
01:22:48 Et puis, on va remercier bien sûr Jean-Jacques Peyrony d'être venu nous voir.
01:22:52 Vous êtes en écriture avec Laurent actuellement ?
01:22:55 Non, c'est pour 2024, le prochain.
01:22:57 Et vous écrivez toujours au dernier moment ?
01:23:00 Oui.
01:23:01 Parce que si vous faites un sketch sur Mélenchon, par exemple, au hasard,
01:23:05 aujourd'hui, il survit, mais dans un an, il sera peut-être dans une grange à la bougie
01:23:12 en train d'écrire ses mémoires.
01:23:13 Plus personne n'en voudra.
01:23:15 Donc effectivement, il faut écrire au dernier moment.
01:23:17 Oui.
01:23:18 Merci.
01:23:19 Le vendredi, souvent, nous remercions tous ceux qui nous aident au service Programme Insertion.
01:23:23 Je pense à Jacques Sanchez, à Nicolas Nissime, à Marine Carbalet qui est avec nous.
01:23:31 Et donc, je les salue grandement.
01:23:33 À Mike Dallena, bien sûr, omniprésente également dans notre équipe.
01:23:37 Et puis, Aymeric Gontier était à la réalisation, Rémi était à la vision, Guillaume était au son.
01:23:41 Merci à Marine Lençon, à Florian Doré.
01:23:44 Toutes les émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:23:46 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:23:49 Bon week-end !
01:23:50 Comment il disait, Bouvard ?
01:23:52 Merci.
01:23:53 Merci et à la prochaine fois.
01:23:55 Merci.
01:23:56 Au revoir.
01:23:57 Et à la prochaine fois.
01:23:58 la prochaine fois.
01:23:59 *rire*
01:24:01 [SILENCE]