Avec Jean Lassalle, président de Résistons!
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états,
00:02 le face à face.
00:05 - Le face à face du mercredi 1er mars avec Jean Lassalle, le président de Résistons.
00:10 Bonjour Jean Lassalle.
00:11 - Bonjour.
00:12 Alors Jean Lassalle, je vais vous dire,
00:15 c'est toujours avec plaisir et avec bonheur que nous l'accueillons.
00:18 Pourquoi ? Parce que d'abord il est vrai, il dit ce qu'il fait, il fait ce qu'il dit.
00:23 Il n'y a pas d'incohérence.
00:25 C'est rare, pas seulement dans le monde politique, mais dans tous les mondes où on a des indignations à deux vitesses,
00:32 où on a des colères à géométrie variable,
00:35 où
00:37 la tartufferie reste, règne assez souvent en maîtresse, mais c'est pas le cas de Jean Lassalle.
00:42 Jean Lassalle, il a toujours pris position à sa manière. On peut être pour, on peut être contre, mais il ne s'est jamais dérobé.
00:49 Que ce soit en marche, je ne dis pas du mouvement évidemment,
00:55 d'Emmanuel Macron, je dis parce qu'il marche lui justement. Il ne fait pas du sur place, il est allé marcher pendant des kilomètres.
01:01 Il a fait beaucoup beaucoup de choses.
01:03 Mais alors on va peut-être faire un tour d'horizon Jean Lassalle en disant ce qui se passe aujourd'hui,
01:09 et
01:11 pas seulement pour être négatif, mais on voit tous les jours ici à Sud Radio, dans l'émission, et on accueille des gens
01:17 qui ne savent plus où ils sont, qui ne savent plus où ils habitent. Qui, par exemple, des petits commerçants, des artisans, des garagistes en corrière,
01:24 qui disent on va fermer parce que voilà on ne peut plus avec...
01:27 Tout ça on le sait, alors on dit oui, l'URSSAF, les impôts, les charges, etc, etc.
01:34 Les agriculteurs, vous connaissez ça beaucoup mieux que moi,
01:37 on est en plein salon de l'agriculture en ce moment.
01:41 Tout ça on a l'impression que du matin au soir,
01:44 les diagnostics se font, on dit voilà il y a ça, ça va pas, etc, etc.
01:48 Et puis rien ne bouge, on a l'impression qu'on fait du sur place. À votre avis, pourquoi ?
01:53 Qu'est-ce qu'il y a comme mentalité, pas seulement chez les politiques, chez les médiatiques ou autres,
01:57 mais dans le peuple, qu'est-ce qui se passe à votre avis ?
02:00 - D'abord, merci cher André Verhoeff, être invité chez vous est un honneur formidable.
02:07 Vos mots me touchent beaucoup et moi je déclare votre émission d'utilité publique.
02:13 Elle est absolument nécessaire parce que vous faites beaucoup de bien à tous ceux dont vous venez de parler,
02:20 et qui souffrent beaucoup sans être négatifs, et nous allons essayer de ne pas l'être,
02:26 même si les conditions le permettraient.
02:28 Mais vous me parliez de la marche, pas comme la marche du président,
02:33 mais le président s'est totalement inspiré de ma marche.
02:36 Vous savez que j'ai fait 6000 km à pied pendant pratiquement 9 mois, 8 mois, le temps d'une gestation,
02:46 en 2013, quand je suis revenu j'ai présenté mes travaux à François Hollande,
02:52 qui était à l'époque président de la République et qui m'avait invité à déjeuner,
02:57 et il était avec une assistante, qui d'ailleurs après l'avait laissée et avait plutôt été proche de moi,
03:07 et il y avait un jeune homme qui s'intéressait beaucoup à tout ce que je faisais, à tout ce que je disais,
03:12 et sur le cours de 15 heures il y avait François comme tout le monde, il avait un petit coup de sauvoyer,
03:19 et puis tout d'un coup après il m'a dit "Mais tu sais Jean, on se connaît, je t'aime bien, tu es le président Hollande,
03:26 mais tout ce que tu as dit on le sait, mais qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?"
03:32 - Qu'est-ce que tu veux qu'il fasse ?
03:34 - Alors il a senti que ça me heurtait un peu, puis après il est venu me raccompagner comme si j'étais très important,
03:41 jusqu'à là devant la porte à l'Elysée, et il m'a dit "Ecoute, ce que je t'ai dit tu ne le répètes pas,
03:47 qu'est-ce que tu veux que j'aille te mettre dans la misère ? Tu ne m'as jamais rien fait de mal."
03:51 Et alors ce jeune homme était encore là, je lui ai dit "Mais toi qu'est-ce que tu es intéressé ?
03:56 Tu es stagiaire de l'ENA, parce qu'il y a des stagiaires de l'ENA partout là, les prefectures,
04:01 et puis à un moment je suis le nouveau secrétaire général adjoint de l'Elysée, ça fait un moment que je le connais."
04:08 Et alors il me dit... - C'était en 2013 ça ?
04:12 - En 2014, oui c'était 2014. - Oui après la marche.
04:15 - Oui après la marche. Et alors il me dit "Mais est-ce que vous ne pouvez pas me passer tous vos éléments,
04:21 parce que c'est... il faut que le président ait lui dit ça, c'est énorme, c'est une ligne,
04:26 et je lui ai tout passé, j'avais fait un rapport spécial, et on s'est revus à plusieurs reprises,
04:31 et puis j'ai appris un an après, ou je ne sais combien, peu d'etats après,
04:37 que les deux ministres ayant bien fait la fête pour la rose, avaient été tous les deux licenciés,
04:45 et que lui était devenu ministre de l'économie, et nous avons été très proches.
04:48 Et je sais comment est née la marche, parce qu'il ne parlait que de ça.
04:52 Il s'est réuni un jour dans son salon, il a fait deux fois le tour du salon, il a dit "On marche",
04:57 et ça a marché. Ses marcheurs n'ont pas fait plus de 100 mètres,
05:00 il n'y en a pas un qui a fait plus de 100 mètres, je les connaissais bien,
05:02 ils étaient tous au PS, la plupart des autres ailleurs,
05:05 donc je l'ai beaucoup inspiré quand même, je tenais à le dire,
05:09 parce qu'il y a que chez Bercoff qu'on peut dire ça, c'est la réalité absolue.
05:12 - En fait, vous avez marché 6 000 km, lui il a marché de Bercy à l'Elysée.
05:16 - Voilà, exactement. - Ce qui est...
05:18 - Vous avez quelques mètres quand même.
05:20 Mais au-delà de ça, alors, au-delà de ça, effectivement c'est intéressant quand même Jean Lassalle,
05:24 vous dites que Vrelanda a dit "Oui, tout ça on le sait, mais qu'est-ce qu'on peut y faire ?"
05:27 Est-ce que le "Qu'est-ce qu'on peut y faire ?" est toujours le mantra, la liturgie, le créneau
05:34 des princes qui nous gouvernent, quels qu'ils soient de droite, de gauche, du centre ou d'ailleurs.
05:38 Qu'est-ce que veut dire cet aveu d'impuissance,
05:41 cet aveu d'impuissance, pardon, de lâcheté, de faiblesse, de lucidité, c'est quoi ?
05:46 - Oui, depuis trop longtemps, en tout cas,
05:50 et je pense que c'est un aveu de tous ceux dont vous venez de parler.
05:55 En fait, nous avons perdu la maîtrise de notre destinée,
06:01 nous n'avons plus notre destinée en main.
06:03 Et je crois avoir siégé suffisamment longtemps dans l'Assemblée Nationale
06:06 et avoir détenu des mandats au nom du peuple depuis l'âge de 21 ans
06:11 où j'obtiens mon premier comme maire,
06:14 pour dire que c'est à la suite d'une immense lâcheté
06:20 largement partagée au niveau des élites et en particulier de la politique.
06:25 Je n'ai pas connu cela... - Lâcheté, vous dites ?
06:28 - Ah, de la lâcheté, c'est-à-dire savoir voir la réalité
06:33 et puis, par peur de se mettre en péril soi-même ou en danger,
06:39 refuser de la voir et de l'exprimer. - Et d'agir.
06:43 - Et d'agir. Moi, je me souviens de ce pays
06:47 lorsque j'ai été élu maire, mais je vous assure,
06:52 j'ai pu réaliser beaucoup et il y avait beaucoup à faire,
06:55 comme dans toutes les campagnes de France,
07:00 et il n'y avait pas que les campagnes, parce que je connais très bien les banlieues aussi,
07:05 que j'ai traversées entre 1h et 5h du matin lorsque je faisais la marche,
07:08 il n'y avait pas beaucoup de députés pour venir faire la course avec moi.
07:12 On ne faisait pas la course, il faut être très attentif dans ces cas-là,
07:15 mais on a beaucoup réalisé parce qu'il y avait de l'argent dans l'espace public,
07:19 et parce qu'il y avait une volonté partagée de garder ce grand pays
07:26 comme un grand pays qui se relevait après les terribles outrages
07:32 qu'il avait vécu quelques années auparavant.
07:35 Et la France fourmillait.
07:38 Il y avait un budget de la recherche qui était à 5%,
07:41 alors qu'aujourd'hui, c'est moi qui l'ai fait monter à 0,75% pendant le Covid,
07:46 j'ai dit au moins, dans le sentiment qu'on fait quelque chose, alors qu'il était qu'à 0,50%.
07:50 - Vous disiez que le budget était à l'époque à 5% et il est après à 0,50%, c'est ça ?
07:57 - Oui, c'est ça, 0,50%. - Et aujourd'hui 0,75%.
08:00 - Oui, donc vous ne risquez pas de trouver grand-chose.
08:02 En plus, on a collé ce budget sur la recherche,
08:06 avec le budget aux universités,
08:11 ce qui fait qu'à partir du mois d'août,
08:14 on ne sait pas comment on va terminer les universités,
08:16 donc il n'y a plus rien pour la recherche.
08:19 Mais la recherche, ça induit un état d'esprit.
08:22 D'abord, c'est un budget puissant,
08:24 qui fait que de grands esprits s'intéressent à nouveau
08:28 à la France d'abord, à notre pays,
08:31 à leur avenir, qu'ils s'organisent.
08:34 C'est l'époque où on a créé l'INERA, l'Institut National de Recherche en École,
08:39 où toutes les grandes fondations ont été faites à l'époque.
08:44 Mais on convoque aussi les anciens,
08:47 qu'on ne laisse pas partir à la retraite comme des chiens, si j'ose dire,
08:50 quand ils sont malheureux.
08:52 Et même les jeunes, on tient compte de l'expérience.
08:57 Est-ce que vous savez l'immense savoir
09:01 qu'acquiert un jeune qui combat
09:06 15 ans avant de trouver enfin un vrai boulot ?
09:09 C'est incroyable ce chemin de croix.
09:11 - La partage de la lutte, de l'effort, du travail.
09:13 - De l'effort, de la constance, de ne pas se décourager,
09:16 de ne pas tout laisser tomber, de surmonter.
09:19 Je ne parle pas même des formations, il n'y en a plus.
09:22 Donc je crois que la recherche, c'est cela, c'est pour ça que
09:26 j'avais deux éléments en tête de mon projet pour la présidentielle
09:30 qui malheureusement a été détruit littéralement devant mes yeux.
09:37 Le premier c'était reconstruire un État.
09:42 La France a besoin d'un symbole fort,
09:45 qui a été pour elle l'État,
09:47 et la France a donné toutes ses latentes noblesses à l'État.
09:51 Qui d'abord sous les rois,
09:53 et ensuite sous les présidents,
09:55 quelques coups de guillotine plus tard,
09:57 ont conduit la France avec Dieu.
09:59 Alors Dieu je ne sais plus où il est.
10:01 On est bien embarrassé parce qu'il manque Dieu.
10:03 - Il a été remplacé par quelques idoles.
10:05 - Voilà.
10:07 - Du woke aux identités, etc.
10:11 Mais juste un mot,
10:13 ça me fait réagir dans la salle quand vous parlez de ça.
10:15 Vous quand vous entendez que le grand truc de la retraite c'est de savoir
10:19 s'il faut le prendre à 62 ou 64 ans.
10:23 Est-ce que c'est vraiment l'enjeu, 62 ou 64 ans,
10:25 alors que ça devrait être la pénibilité,
10:27 ça devrait être tout le reste.
10:29 Qu'est-ce que ça veut dire ?
10:31 Que ça veut dire qu'à 64 ans vous n'êtes plus bon à rien,
10:33 et vous devez aller partir dans les magasins aux accessoires ?
10:37 Ou bien, ce n'est pas ça le problème ?
10:39 Vous n'êtes pas à la retraite, moi non plus,
10:41 et on est un certain nombre
10:43 qui peut-être ont envie d'autre chose.
10:45 - Eh bien,
10:47 cette période terrible
10:49 que nous vivons,
10:51 est un véritable drame.
10:53 C'est un véritable drame
10:55 pour ceux qui ont à le subir.
10:57 C'est exactement le genre de mise en scène
11:03 que nous aimons
11:05 et que nous épluchons
11:07 jusqu'à l'infini.
11:09 Pompidou aurait dit qu'on foute la paix aux français,
11:11 il avait peut-être bien raison,
11:13 moi j'aurais un petit peu ça.
11:15 Il y a des hommes et des femmes qui aspirent
11:17 à avoir la retraite,
11:19 et qui la méritent
11:21 parce que leur métier est difficile.
11:23 J'étais dans un fournil,
11:25 il y a quelques jours, on en parlera peut-être,
11:27 là, c'est vraiment difficile.
11:31 Mais il y en a d'autres
11:33 qui ne cherchent pas du tout à partir à la retraite,
11:35 et qui, ma foi,
11:37 s'ils étaient en fait un peu reconnus
11:39 dans leur travail,
11:41 continueraient à le faire
11:43 de bon cœur.
11:45 Et pour avoir une activité
11:47 à condition que, bien entendu,
11:49 ce soit bien équilibré avec leur loisir,
11:51 avec leur famille,
11:53 et qu'ils ne soient pas sacrifiés.
11:55 Mais là, nous avons
11:57 trouvé le faux problème
11:59 par excellence. Pourquoi ?
12:01 Parce que ça nous évite tout simplement
12:03 de parler
12:05 du sens même de la vie aujourd'hui.
12:07 Quel est le sens
12:09 de notre vie à l'aurée de ce
12:11 troisième millénaire ?
12:13 Qui sommes-nous ?
12:15 Qu'est devenu l'homme ?
12:17 Oui ou non, encore,
12:19 au cœur des préoccupations
12:21 de tout ce qui devrait
12:23 penser, de tout ce qui devrait agir,
12:25 ou est-ce qu'il est devenu
12:27 un élément de correction ?
12:29 - Comme disait le jeune homme
12:31 technocratique, est-ce que l'homme est devenu
12:33 une variable de l'agissement ?
12:35 - C'est très exactement le terme.
12:37 Et je pense que c'est vrai.
12:39 Parce que sinon,
12:41 on commencerait par le commencement.
12:43 D'abord, resterait un État
12:45 qui s'occupe des Français.
12:47 Et, puisqu'en France, le président
12:49 de la République est chef d'État,
12:51 à ce moment-là, il aurait aussi les moyens
12:53 pour plancher,
12:55 travailler aux propositions
12:57 qu'il pourrait soumettre à son Parlement
12:59 et aux Français pour les faire
13:01 antérirer. Et ensuite,
13:03 la recherche, recherche, recherche.
13:05 Je pense qu'aujourd'hui,
13:07 c'est absolument
13:09 inqualifiable
13:11 que nous n'ayons pas fait un IOTA
13:13 d'avancement sur
13:15 les énergies renouvelables. Et je pense notamment
13:17 au solaire, mais au solaire de Font-Romeu,
13:19 ce bon fort de Font-Romeu,
13:21 où les mers
13:23 caléndroscopiques
13:25 réfléchissent
13:27 sur un point de donnée,
13:29 déclenchant une puissance
13:31 extraordinaire.
13:33 Et l'énergie des marées, deuxième façade
13:35 maritime du monde, qu'en faisons-nous ?
13:37 Rien.
13:39 - On va continuer à en parler, Jean Lassalle,
13:41 c'est impressionnant, et puis on fera intervenir
13:43 les auditeurs du Sud Radio. Après cette toute
13:45 petite pause, on se retrouve avec
13:47 Jean Lassalle tout de suite. - Oui,
13:49 vous l'entendez, Jean Lassalle est avec nous sur Sud Radio,
13:51 le président de Résistons, pour répondre à vos questions
13:53 au 0826-300-300.
13:55 On attend vos appels. A tout de suite sur Sud Radio.
13:57 - Ici Sud Radio.
14:01 Les Français parlent
14:05 au français.
14:07 Je n'aime pas la blanquette
14:09 de Vaud. Je n'aime pas
14:11 la blanquette de Vaud.
14:13 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
14:15 - Résistons, nous dit Jean Lassalle,
14:17 résistons, et
14:19 c'est peut-être pas
14:21 le plus mauvais des conseils,
14:23 en un temps, vous savez,
14:25 où il vaut mieux bouger.
14:27 Il vaut mieux, enfin,
14:29 on l'a longtemps dit, vivre debout
14:31 que mourir à genoux. Mais
14:33 au-delà des proclamations et des
14:35 slogans, Jean Lassalle,
14:37 j'ai l'impression, bon, on a compris
14:39 la mondialisation, on a compris
14:41 l'émergence des grands pays,
14:43 de la Chine, de l'Inde,
14:45 la Russie, on voit très bien ce qui se passe aujourd'hui
14:47 à la lumière, ou la lumière
14:49 à l'ombre de la guerre Russie-Ukraine.
14:51 Mais au-delà de ça,
14:53 qu'est-ce qui fait que,
14:55 on en parlait juste
14:57 pendant la pause, qu'est-ce qui fait
14:59 que, quand on parle
15:01 de France, je pense à une chose,
15:03 je vais vous poser la question très précisément,
15:05 les mêmes qui disent, et à juste
15:07 titre, formidable, le peuple
15:09 ukrainien résiste, l'Ukraine
15:11 montre qu'elle est une nation,
15:13 quels que soient les sentiments qu'on peut avoir,
15:15 il y a quelque chose qui est là, qui est devenu
15:17 indubitable, parce qu'on doutait
15:19 certains, ce sont les mêmes
15:21 qui disent "oui mais la France, bon, la France
15:23 c'est plus grand chose, la France
15:25 ça ne veut plus rien dire". Pourquoi
15:27 aujourd'hui, les gens,
15:29 en tout cas un certain nombre de gens
15:31 disent "la France, bon, c'est
15:33 oui, oui, c'est bien, c'est bien, mais enfin,
15:35 bon, allez, parler de ça,
15:37 c'est du passé, c'est
15:39 ringard".
15:41 - À ce merveilleux générique
15:43 que vous avez, "Les Français
15:45 parlent au français", déjà vous avez
15:47 90% de la réponse.
15:49 Il y a là,
15:51 à cette époque-là, il y avait
15:53 des hommes qui croyaient
15:55 effectivement, que
15:57 ayant atteint pratiquement
15:59 900 ans
16:01 d'état tel que
16:03 nous étions, avec
16:05 la conjonction
16:07 qui était la nôtre, exceptionnelle,
16:09 entre mers et océans, des montagnes
16:11 partout où il fallait, un pays où tout
16:13 pousse, avec des bouts
16:15 de France sur toutes les mers
16:17 et des océans, qui font
16:19 de nous la deuxième façade humaine du
16:21 monde, eh bien,
16:23 il y avait des hommes et des femmes qui croyaient
16:25 par-dessus tout, qu'on pouvait donner
16:27 sa vie, pour
16:29 entretenir, ce qui était plus
16:31 qu'un pays, une idée,
16:33 un moment,
16:35 une histoire,
16:37 une civilisation. Eh bien,
16:39 je crois, cher André, que c'est
16:41 cela qui nous manque, parce qu'au fond,
16:43 vous avez raison, mais qu'est-ce
16:45 qui aurait bien pu changer
16:47 au cours de ces dernières années
16:49 pour que nous nous trouvions
16:51 à ce point disqualifiés ?
16:53 Est-ce que par hasard,
16:55 le monde a
16:57 changé ? La Méditerranée
16:59 n'est plus au même endroit, l'Atlantique
17:01 non plus, les pays européens
17:03 non plus, bon, que
17:05 la Chine se développe, c'est
17:07 une chose. - Mais alors, j'aimerais ça, le niveau
17:09 de nos amis en certain. - Alors, qu'est-ce qui a changé ?
17:11 Qu'est-ce qui a changé ? Vous dites "qu'est-ce qui a changé"
17:13 et vous répondez quoi, à votre propre
17:15 question, qui est une vraie question ? - Eh bien, c'est
17:17 le fatalisme,
17:19 la lâcheté,
17:21 et puis,
17:23 un sentiment auto-suicidaire
17:25 pour les élites
17:27 qui ne supportent
17:29 plus d'avoir
17:31 les responsabilités
17:33 de premiers.
17:35 - Mais pourquoi ils sont fatigués, ces pauvres
17:37 tourtereaux, c'est quoi ?
17:39 C'est fatigant tout ça,
17:41 ces lois portées, c'est quoi ? - C'est arrivé
17:43 à d'autres moments de l'histoire
17:45 des hommes. - C'est vrai.
17:47 Y compris de France, d'ailleurs. - De France,
17:49 hélas, hélas.
17:51 Mais, j'ajouterai ceci,
17:53 bon, ça peut paraître banal, parce que
17:55 tout le monde le sait, mais enfin, l'homme
17:57 vient du fauve.
17:59 Il était un fauve.
18:01 C'est...
18:03 Je te mange,
18:05 parce que je suis le plus fort. Et c'est
18:07 tant de civilisations
18:09 qui ont réussi
18:11 par des traités aussi élaborés,
18:13 après tant de guerres perdues et gagnées,
18:15 tant d'essais
18:17 faits, que nous avons
18:19 réussi par
18:21 ce qu'on a,
18:23 paraît-il, en plus que les lions, l'intelligence,
18:25 le verbe
18:27 et la plume,
18:29 à communiquer tous ensemble,
18:31 qui nous a permis
18:33 de monter en civilisation. Et la France,
18:35 notamment, au cours des trois derniers siècles,
18:37 y a beaucoup contribué.
18:39 Le peuple souverain, c'est ici.
18:41 La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
18:43 il suffit de la lire
18:45 une fois, on n'a pas besoin de la lire deux fois,
18:47 inscrite
18:49 dans le marbre de l'Assemblée nationale
18:51 pour savoir que ceux qui ont
18:53 décrit ça étaient animés
18:55 par une volonté supérieure
18:57 à l'étant certain que
18:59 leur pays, servi par une langue
19:01 hors du commun, difficile, certes,
19:03 mais était faite pour
19:05 veiller sur elle-même,
19:07 mais veiller aussi à l'humanité,
19:09 ce qui lui a valu sa dimension universaliste.
19:11 Alors, effectivement, nous avons
19:13 renoncé, parce que ce serait,
19:15 paraît-il, trop pénible
19:17 d'assumer des responsabilités.
19:19 Et c'est une faillite
19:21 totale de nos élites, et à commencer,
19:23 n'allons pas chercher plus loin,
19:25 commençons par mener devant notre porte
19:27 des élites politiques.
19:29 Que n'ai-je pas vu, lorsque je suis
19:31 arrivé, comment
19:33 on a ratifié
19:35 un droit français sans la moindre discussion
19:37 toutes les directives,
19:39 on appelle directives, les directives
19:41 européennes, sans
19:43 un iota de discussion.
19:45 Tout,
19:47 tout ce qu'on a retiré à la Banque
19:49 de France, pour que ce soit
19:51 la Banque européenne, tout ce qu'on a retiré
19:53 en matière de droit français,
19:55 dans tous les domaines,
19:57 sans que jamais la France
19:59 eût à en connaître au cours des
20:01 cinq ou six dernières présidentielles.
20:03 Le dernier grand président qu'on a eu, c'était De Gaulle.
20:05 Le reste, malheureusement, n'a pas
20:07 existé. Donc, progressivement,
20:09 nous nous sommes laissés
20:11 désarmer et endormir.
20:13 Et comme la
20:15 finance s'était déjà
20:17 réunie, depuis que nous avons
20:19 découvert les Indes et les Amériques
20:21 il y a quand même déjà suffisamment
20:23 longtemps, et bien
20:25 nous avons eu à notre disposition
20:27 à Nierge Houtan aujourd'hui, le pétrole,
20:29 de tels moyens
20:31 de peser
20:33 avec un petit nombre, sur
20:35 le cours des choses, que la France
20:37 a décidé de se faire
20:39 hara-kiri. Mais pas la France
20:41 des territoires, pas
20:43 Paris. Paris est follement
20:45 fière d'être Paris.
20:47 Les Pyrénées
20:49 sont très fières d'être là où elles sont.
20:51 Et les bouts de France aussi.
20:53 Mais ce qui manque,
20:55 c'est la volonté à ceux qui devraient
20:57 insuffler, ceux qui les ont de meilleurs,
20:59 ceux pour qui ils ont été choisis.
21:01 Et ils ne le font plus.
21:03 Et c'est ça qu'il faut changer, et nous le
21:05 changerons, André, parce que c'est par
21:07 la volonté suprême,
21:09 c'est une condition. C'est que les Français
21:11 comprennent aujourd'hui, comme on l'a
21:13 compris le Royaume-Uni, il n'y a pas si longtemps,
21:15 que nous étions en train de
21:17 crever, de disparaître.
21:19 - Eh bien on va en parler avant
21:21 notre dernier souffle. Je vous promets que
21:23 ni Jean Lassalle, ni moi,
21:25 ni vous, ni vous, ni vous tous,
21:27 n'avaient envie de
21:29 crever, ni avant
21:31 de vous laisser aller. Et c'est pour ça
21:33 que c'est tellement important ce devoir de
21:35 volonté, de vigilance, tellement
21:37 important. On s'en reparle tout de suite
21:39 avec les auditeurs, après cette
21:41 petite pause. - Oui, vous avez la parole sur
21:43 Sud Radio 0826 300 300,
21:45 vous continuez de nous appeler,
21:47 à tout de suite sur Sud Radio.
21:49 - Ici Sud Radio.
21:51 Les Français
21:55 parlent au français.
21:57 Les carottes sont cuites.
21:59 Les carottes sont cuites.
22:01 - Sud Radio Bercov
22:03 dans tous ses états.
22:05 Et Jean Lassalle dans tous ses états
22:07 et vous aussi, auditeurs de Sud Radio,
22:09 dans tous vos états. Parce qu'il faut l'être,
22:11 vous savez, il faut toujours
22:13 penser critique, penser
22:15 contre soi-même. Je le répète, je le radote,
22:17 avoir question à tout. Personne
22:19 n'a réponse à tout. Mais vous pouvez,
22:21 nous pouvons tous avoir question à tout.
22:23 Et ce sont des questions que vous allez poser à Jean Lassalle.
22:25 - Ce que je veux dire,
22:27 c'est que nous avons certes des
22:29 raisons de désespérer.
22:31 Mais nous en avons toujours eu dans le
22:33 passé. - Bien sûr. - Ce qui singularise
22:35 notre pays. - Il y a eu des démissions.
22:37 - Une forme de grandeur.
22:39 Sa capacité à redémarrer.
22:41 Et je crois aujourd'hui, parce que
22:43 je les côtoie beaucoup,
22:45 je ne sais pas pourquoi, mais ils m'apprécient
22:47 même, que ce soit dans les universités
22:49 ou que ce soit dans
22:51 les vies de tous les jours,
22:53 les jeunes. Les jeunes
22:55 en ont marre.
22:57 Les jeunes, petit à petit,
22:59 voudront retrouver
23:01 ce qui est leur.
23:03 Et ils ont de la force,
23:05 une idée beaucoup plus forte
23:07 aujourd'hui, que beaucoup de ceux qui
23:09 se prétendent vouloir
23:11 en être les testamentaires.
23:13 - Mais ce que vous dites, c'est de bon augure.
23:15 Enfin, au cœur de quelque chose,
23:17 d'un vrai avenir.
23:19 - Des hommes qui se taisaient,
23:21 et des femmes qui ne se taisent
23:23 plus, qui disent "Mais enfin,
23:25 de quel droit subissons-nous
23:27 tout ce qui nous arrive ?
23:29 Sur quoi pesons-nous ?
23:31 Comment ça se fait que moi, qui
23:33 votais aussi passionnément toute ma vie,
23:35 je n'aille plus voter depuis
23:37 25 ans ? Ou depuis 15 ans ?
23:39 Ou depuis 10 ans ? Et ça m'est
23:41 insupportable, je ne le peux pas.
23:43 Donc, quand vous avez des
23:45 prises de conscience aussi simples
23:47 que celles-là, et comment
23:49 se disent-ils ?
23:51 On l'a su avec les Gilets jaunes.
23:53 Le niveau de traitement
23:55 d'un certain nombre de Français,
23:57 avec quoi des femmes
23:59 de 35 ans élevaient leurs deux
24:01 enfants ? C'est-à-dire avec
24:03 800, 850 euros.
24:05 Ils les ont plus dits en 6 mois,
24:07 avant qu'ils ne soient cassés,
24:09 que nous n'avions dit
24:11 pendant des années. Donc, je crois
24:13 que le fait de parler de nouveau
24:15 clairement,
24:17 mais bien, pas par insulte,
24:19 pas par onomatopée,
24:21 pas comme à l'Assemblée aujourd'hui,
24:23 comme si on n'avait rien à dire,
24:25 mais en parlant clairement
24:27 le français, pour autant qu'on puisse
24:29 le maîtriser.
24:31 Ouvre les oreilles,
24:33 et redonne cette espèce
24:35 de grinta dont parlent
24:37 les Argentins, qui fait
24:39 qu'à nouveau, nous avons envie de gagner,
24:41 non pas pour écraser,
24:43 mais pour permettre de survivre
24:45 ceux qui sont aujourd'hui en train
24:47 de disparaître. Pourquoi ne paye-t-on plus
24:49 des infirmières, qui ont tant donné
24:51 des médecins qui sont rompus au silence
24:53 absolu ? Pourquoi ces hommes et ces femmes
24:55 ne sont plus libres ? Pourquoi ne forment-t-on
24:57 plus des médecins dans ce pays ? Pourquoi ce
24:59 pays est sans hôpital ? Et pourquoi
25:01 j'ai été voir
25:03 un boulanger, et j'ai
25:05 fait le paix avec lui à une heure et demie du matin,
25:07 et ce qui était le plus désespérant,
25:09 en sanglots,
25:11 dans sa voix, j'étais avec
25:13 mon ami Pierre,
25:15 c'est que
25:17 le fils, bien,
25:19 il a tellement
25:21 entendu
25:23 détruire
25:25 ce type de métier,
25:27 qu'il ne peut plus en parler.
25:29 Il croit que son père a été
25:31 sacrifié, parce qu'il se levait à une heure
25:33 et demie du matin. Mais le père et la mère
25:35 ne l'ont pas vécu comme ça,
25:37 ils ne désespèrent pas. Combien de jeunes paysans
25:39 sont ainsi ? Qui a-t-on
25:41 accompagné ? Qui a accompagné tous ces mouvements
25:43 et métiers difficiles ?
25:45 Parce qu'ils touchent au patrimoine de notre
25:47 pays, pour qu'ils se retrouvent... - Aux racines
25:49 même de notre pays, c'est clair.
25:51 - Absolument. Eh bien moi je ne désespère pas
25:53 du tout, mais pour cela
25:55 il faut parler, même
25:57 quand les vents,
25:59 comme vous le dites
26:01 très cher André, dans votre
26:03 magnifique entrée en matière,
26:05 sont si contraires,
26:07 nous sommes faits et choisis
26:09 pour parler, quel que soit
26:11 le pays. Voyez, j'ai été
26:13 assassiné politiquement
26:15 pendant cette dernière campagne électorale,
26:17 non seulement par les grands
26:19 Manitou qui conduisent
26:21 les médias, heureusement que
26:23 vous êtes indépendant avec la fille du Sierre,
26:25 vous avez pignon sur rue,
26:27 mais moi c'est aussi
26:29 le sondeur d'opinion, parce que combien
26:31 de Français étaient sur le point d'aller voter pour moi ?
26:33 "Bon chéri, je vais voter Jean Lassalle,
26:35 j'aime bien. Mais t'as vu, il était à 1%."
26:37 "Ah oui, laissons, mais c'est fini."
26:39 Vous pensez que c'est digne ?
26:41 Non. C'est à peu près le même
26:43 état d'esprit que celui qui régnait en France
26:45 entre 1936 et 1939.
26:47 Ce qui a déjà eu lieu,
26:49 peut avoir lieu, mais ce qui a eu
26:51 lieu après aussi, à 1951,
26:53 peut avoir lieu.
26:55 - Voilà, il faut le garder et n'oubliez
26:57 jamais que c'est vrai que
26:59 il y a...
27:01 Vous savez, Victor Hugo vous disait
27:03 que le calembour est la fiante de
27:05 l'esprit qui vole, et je dirais
27:07 que certains sondages sont les
27:09 crottes de la démocratie qui trottent.
27:11 Donc il faut sortir de tout cela,
27:13 je n'ai rien contre les sondages,
27:15 mais enfin c'est l'action,
27:17 la cuité, la lucidité
27:19 et le courage qui font,
27:21 en tout cas, vous n'en manquez pas Jean Lassalle,
27:23 et nos auditeurs non plus.
27:25 - Oui, nos très nombreux auditeurs qui
27:27 nous appellent, et vous continuez de nous appeler au 0826-300-300,
27:31 et on a le plaisir de recevoir Sylvain de Lassub,
27:33 dans les Pyrénées-Atlantiques.
27:35 Bonjour Sylvain. - Bonjour Sylvain.
27:37 - Bonjour Sylvain. - Bonjour monsieur Bercov,
27:39 bonjour monsieur Lassalle.
27:41 C'est un grand honneur pour moi
27:43 de vous parler à tous les deux,
27:45 parce que comme beaucoup de Français
27:47 qui aiment profondément la France,
27:49 et qui a la France dans son cœur,
27:51 je souffre beaucoup au quotidien,
27:53 et vous me remontez le moral
27:55 chaque fois que je vous écoute
27:57 et que je vous lis.
27:59 - Merci.
28:01 - Voilà, monsieur Lassalle,
28:03 j'ai eu la chance de vous rencontrer deux fois,
28:05 nous avons discuté
28:07 lors de l'enterrement
28:09 d'un ami commun à Lassub,
28:11 il y a quelques temps, c'était avant les élections présidentielles,
28:13 et j'avais
28:15 beaucoup apprécié
28:17 ce grand moment de partage,
28:19 et j'ai lu
28:21 avant les élections votre livre
28:23 "Aurore ou Crépuscule",
28:25 "Résistons", que j'ai dans les mains actuellement,
28:27 un livre que je garde
28:29 près de moi et que j'ai
28:31 beaucoup de plaisir à feuiller de temps en temps,
28:33 et
28:35 vous parliez il y a quelques instants
28:37 des élections présidentielles,
28:39 et je n'ai pas voté pour vous,
28:41 j'ai beaucoup hésité, à cause
28:43 du chapitre "Humanisme et Migrants".
28:45 Pour
28:47 résumer rapidement ce chapitre,
28:49 vous pensez que
28:51 la France doit être
28:53 absolument une terre d'accueil
28:55 coûte que coûte,
28:57 et malheureusement, je ne suis
28:59 pas d'accord avec vous, donc je voulais
29:01 vous dire cela.
29:03 - Oui, c'est intéressant, Sylvain,
29:05 justement que Jean Lassalle vous réponde,
29:07 voilà, sur la question de l'immigration,
29:09 qui est une des questions effectivement
29:11 très importantes, alors Sylvain
29:13 dit que vous êtes tout à fait
29:15 pour un pays d'accueil très ouvert, Jean Lassalle,
29:17 que...
29:19 - Alors, d'abord,
29:21 merci infiniment, Sylvain,
29:23 et merci pour votre franchise.
29:25 Et ce n'est pas étonnant
29:27 que la Séau, moi,
29:29 parce que c'est ainsi qu'on dit, dans notre
29:31 belle langue gasconne et béarnaise,
29:33 la Séau qui est un cours d'eau,
29:35 mais qui est aussi la sève vivante,
29:37 qui monte depuis la nuit des temps au printemps
29:39 pour éclairer nos vies.
29:41 J'ai dit cela
29:43 dans un contexte, je vous remercie d'avoir
29:45 dit, le livre très particulier,
29:47 c'est lorsque
29:49 il y a des bateaux
29:51 que l'Italie renvoie
29:53 à la Grèce, que la Grèce renvoie
29:55 à la France, et qui ont été
29:57 affrétés par des salopards,
29:59 et où on fait crever, dans des
30:01 situations que j'ai vues, parce que je me suis
30:03 rendu aussi à Dunkerque, ensuite,
30:05 pour voir comment ces gens étaient traités,
30:07 et c'est dans un cas
30:09 bien précis.
30:11 - Pour le trafic.
30:13 - Pour le reste, je dénonce
30:15 avec
30:17 la même, comment je devrais dire,
30:19 la même rage, la même colère,
30:21 tous ceux qui
30:23 nous mentent et qui vous mentent,
30:25 très cher ami.
30:27 En disant, oui,
30:29 on fait venir,
30:31 on a beaucoup
30:33 de gens qui viennent, mais
30:35 la plupart de ceux qui viennent
30:37 ne viennent pas d'eux-mêmes,
30:39 ni sans papier, c'est nous qui allons
30:41 les chercher, parce que nous n'avons plus
30:43 personne pour ramasser les ordures
30:45 ménagères, nous n'avons plus personne
30:47 pour les poubelles,
30:49 nous n'avons plus personne pour faire une
30:51 charpente, cher ami, à la seuble
30:53 vous le savez comme moi, nous n'avons plus personne
30:55 pour travailler le bois, tout cet
30:57 nouveau difficile. Jadis,
30:59 j'ai connu, hélas, cette époque
31:01 où l'entreprise de Lombardie partait avec
31:03 des cars entiers
31:05 dans les banlieues
31:07 du Portugal, pour
31:09 ramener des centaines de Portugais.
31:11 Aujourd'hui, on ne pratique pas de la même manière, c'est dans
31:13 les accords commerciaux, mais
31:15 il y a beaucoup de Tchétchènes qui ne sont
31:17 pas arrivés à pied
31:19 de Tchétchénie en France. On va les chercher
31:21 parce qu'on a besoin de main d'oeuvre.
31:23 Donc je pense qu'il faudrait mettre de nouveau
31:25 l'église au centre du village
31:27 et la mairie aussi, peut-être,
31:29 et les citoyens, pour dire que
31:31 oui, il y a une immigration
31:33 qui est très forte, du fait que
31:35 notre pays
31:37 a continué à avoir des... - Mais il n'y a pas une gestion
31:39 quand même, à faire une gestion peut-être plus
31:41 équilibrée, je ne sais pas... - Mais est-ce qu'on a
31:43 besoin d'aller chercher
31:45 des milliers d'hommes
31:47 et de femmes... - Et nous avons 6 millions de chômeurs.
31:49 - Mais qui ne demandent rien.
31:51 - Ouais. - S'il n'y avait,
31:53 et c'est déjà beaucoup,
31:55 que ceux qui arrivent par eux-mêmes,
31:57 mais nous pourrions trouver
31:59 des solutions
32:01 et lorsque nous...
32:03 - Donc vous incriminez, Passeur, vous incriminez
32:05 aussi beaucoup ce trafic.
32:07 - Oui, mais j'implique plus
32:09 que le trafic, j'implique la politique
32:11 assumée par la France
32:13 qui manque de bras
32:15 et qui va en chercher là où ils sont.
32:17 Et ensuite, vous allez faire
32:19 la différence, cher André,
32:21 entre quelqu'un qu'on a fait venir
32:23 volontairement de Tchétchénie,
32:25 je parle de ce pays pour ne pas lui donner
32:27 une quelconque résonance, mais
32:29 qu'on va chercher ailleurs,
32:31 avec quelqu'un qui est arrivé en traversant
32:33 la mer parce qu'il voulait à tout prix venir ici,
32:35 d'ailleurs si vous regardez bien celui-là,
32:37 il ne veut pas rester en France, il veut aller
32:39 dans le Royaume-Uni. Il traverse... - Certain.
32:41 - Donc je crois que... - Ce qui manque
32:43 là comme ailleurs, c'est la vérité.
32:45 C'est-à-dire qu'à un moment,
32:47 on arrête de parler de tout et de
32:49 n'importe quoi, et qu'on dise
32:51 "Le peuple de France
32:53 est un grand peuple."
32:55 À un certain moment, il nous est arrivé
32:57 de lui dire la vérité.
32:59 Eh bien, faisons la vérité
33:01 sur, effectivement, cet immense problème
33:03 que constitue, parce que ça crée...
33:05 - Énorme. - Un lien électrique
33:07 puissant entre Paris et les...
33:09 - Jean, on va... - On va demander... Non, non, mais on vous a bien entendu.
33:11 - Les pays arabes. - On va demander à Sylvain juste un mot.
33:13 Est-ce que vous voulez répondre d'un mot ?
33:15 Après nous allons prendre... Nous avons beaucoup d'auditeurs.
33:17 - Oui, je...
33:19 Je remercie M. Lassalle,
33:21 et je constate que nous sommes d'accord, effectivement.
33:23 Il faut absolument
33:25 réguler tout ça.
33:27 De toute façon, la France restera
33:29 toujours une terre d'accueil, c'est certain.
33:31 - Bien sûr. - Mais nous devons absolument
33:33 réguler, et...
33:35 On ne peut pas faire
33:37 autrement, on ne peut pas faire
33:39 n'importe quoi, c'est indispensable.
33:41 Voilà. M. Bercocq, je vous remercie
33:43 beaucoup pour ce que vous faites
33:45 pour nous. Continuez,
33:47 s'il vous plaît, et M. Lassalle,
33:49 à dicharger.
33:51 - Merci de nous avoir permis
33:53 de mettre à nu ce mensonge d'État
33:55 extraordinaire qui consiste
33:57 à aller chercher des hommes
33:59 alors que la France ne sait pas
34:01 qu'on va les chercher.
34:03 - On va tourner une rapide page
34:05 de pub, et merci beaucoup à Sylvain de
34:07 l'ACEOUB. Tout de suite sur ses radios,
34:09 Jean-Marc Donnarbonne, 0826-300-300
34:11 pour participer à l'émission.
34:13 - Ici Sud Radio.
34:15 Les Français
34:17 parlent au français.
34:19 Je n'aime pas
34:21 la blanquette de veau.
34:23 Je n'aime pas la blanquette de veau.
34:25 - Sud Radio, Bercoff,
34:27 dans tous ses états.
34:29 - 13h50 sur Sud Radio,
34:31 vous êtes dans le face-à-face d'André Bercoff
34:33 avec Jean Lassalle, et vous avez la parole
34:35 au 0826-300-300.
34:37 On accueille tout de suite Jean-Marc
34:39 Donnarbonne. Bonjour, Jean-Marc.
34:41 - Bonjour, Jean-Marc.
34:43 - Bonjour, André, bonjour, monsieur Lassalle.
34:45 Monsieur Lassalle et
34:47 monsieur Bercoff, c'est pareil,
34:49 ils font partie de la dernière race
34:51 des gens qui ne sont pas lâches et qui ne sont pas
34:53 à vendre. Et ça, c'est
34:55 une race en voie d'extinction
34:57 parce que la marche qui est en marche, c'est pas
34:59 la marche de monsieur Lassalle ou la nôtre, monsieur Bercoff,
35:01 c'est la marche de monsieur Macron
35:03 et de ses amis mondialistes.
35:05 La marche qui est en marche, c'est la marche
35:07 que nous avons vécue depuis trois ans,
35:09 c'est une marche d'interdire les gens
35:11 d'avoir de la liberté.
35:13 La liberté de penser,
35:15 la liberté d'agir.
35:17 Donc, les gens,
35:19 et puis pour votre auditeur précédent
35:21 quand il a parlé des gens qui
35:23 venaient de l'extérieur, mais en France, je pense
35:25 qu'il y a des Français qui veulent travailler.
35:27 Et ce qu'il y a, monsieur Lassalle et monsieur Bercoff, vous le savez très bien,
35:29 avec 1200 euros par mois,
35:31 comment vous voulez faire pour vivre ?
35:33 Même avec 1500 euros par mois, si vous n'y êtes pas,
35:35 vous ne pouvez pas vivre.
35:37 Je suis sûr que tout ça est fait exprès,
35:39 étant donné qu'il suffirait
35:41 que l'artisanat, pour redémarrer
35:43 l'artisanat et les petits commerçants,
35:45 il suffirait de leur enlever les 50%
35:47 des charges sociales, les baisser à 20,
35:49 et obliger
35:51 les 30 à donner
35:53 aux employés. Donc les employés ne gagneraient
35:55 plus 1 002 ou 1 003, ils gagneraient
35:57 1 006 ou 1 007. C'est ça le vrai
35:59 pouvoir d'achat. Le vrai pouvoir d'achat,
36:01 c'est redonner la liberté aux petits
36:03 commerçants, aux petits gens que nous
36:05 faisons partie,
36:07 parce que nous sommes tous des petits gens à la base.
36:09 Et l'élite, je ne sais pas
36:11 trop ce que ça veut dire, l'élite.
36:13 Parce que l'élite, si c'est ce que l'on voit,
36:15 c'est une élite destructrice
36:17 et c'est une élite de gens
36:19 médiocres. Alors ça,
36:21 ils sont dans l'élite de la médiocrité,
36:23 même au-delà de l'élite, je veux dire.
36:25 Donc bien sûr qu'en France, on peut faire des choses,
36:27 mais comment faites-vous,
36:29 M. Lasalle, pour rester optimiste ?
36:31 Est-ce que c'est un optimisme de façade ?
36:33 Est-ce que c'est un optimisme parce que vous avez des enfants ?
36:35 Est-ce que vous croyez vraiment
36:37 que l'on peut s'en sortir dans cette
36:39 machine infernale, infernale
36:41 d'administration ?
36:43 Une machine infernale
36:45 qui nous interdit de plus en plus de choses,
36:47 qui vous a pratiquement obligés à vous faire vacciner,
36:49 qui... Tout ça, vous le connaissez,
36:51 M. Lasalle. Comment
36:53 pensez-vous qu'on peut s'en sortir ?
36:55 - Eh bien, Jean Lasalle,
36:57 j'ai entendu le prix de Jean-Marc. - Tout simplement,
36:59 et merci, Narbonne, et j'espère
37:01 que vous allez très vite retrouver la grande équipe de rugby
37:03 contre laquelle j'ai joué,
37:05 et qui faisait tellement plaisir. Moi,
37:07 je vais continuer ce que j'ai fait toute ma vie.
37:09 J'ai une passion qui me laboure
37:11 hélas le ventre, et qui me
37:13 rend parfois un peu, même,
37:15 souffrant. Mais, comme disait
37:17 mon père, j'ai un cœur
37:19 suffisamment puissant pour en l'avoir,
37:21 voyez, la lave, la lave
37:23 rouge dans mon sang jusqu'à la dernière
37:25 extrémité, et un cerveau qui n'a pas
37:27 vu un réchauffement climatique
37:29 depuis 20 milliards d'années, pour rester
37:31 froid devant les réalités. Eh bien, j'ai
37:33 envie de continuer, parce que j'ai
37:35 connu la France, qui pour prendre un
37:37 exemple qui parlera à Narbonne,
37:39 envoyait à l'étranger,
37:41 et vous savez l'énorme
37:43 richesse que nous en retirions,
37:45 60 à 70%
37:47 de nos produits agricoles.
37:49 Expliquons-nous
37:51 pourquoi, 20 ans après,
37:53 c'est exactement le contraire.
37:55 Nous sommes obligés, ce en quoi
37:57 nous sommes les champions du monde.
37:59 Le Lot-et-Garonne,
38:01 votre Front National partout,
38:03 alors que ça a été le potager
38:05 de la France, j'y ai mis
38:07 le goutte-à-goutte, et on
38:09 produisait, c'était extraordinaire.
38:11 On ne produit plus rien,
38:13 déjà, si on prend cet exemple.
38:15 Et si on l'affirme partout,
38:17 et moi ce que je ferai, tant qu'il me
38:19 restera une goutte de sang dans les veines,
38:21 je démonterai que la France
38:23 n'est pas un petit pays
38:25 de merde, c'est un très grand
38:27 pays qui a la capacité
38:29 de tout produire, mais que malheureusement,
38:31 c'est au niveau des élites
38:33 qu'il faut changer. Arrêtez
38:35 de suivre la soffraisse, c'est des
38:37 voyous, et
38:39 tous les autres, et
38:41 regardez les choses en face, vous voyez
38:43 le courant de sympathie qu'il peut y avoir à mon égard.
38:45 Vous savez bien que tout le monde,
38:47 beaucoup de gens savent que
38:49 je suis en résistance.
38:51 J'ai ce mouvement, et je le réunis d'ailleurs,
38:53 je le dis samedi,
38:55 vendredi et samedi qui viennent là,
38:57 à la maison de l'industrie créée par
38:59 Bonaparte, à 1801.
39:01 Et tous ceux qui ont envie de m'y retrouver,
39:03 - Oui, m'y retrouver, exactement. - C'est à
39:05 Place Saint-Germain, à Paris.
39:07 - A Place Saint-Germain. - Place Saint-Germain.
39:09 Donc j'ai pris cet exemple. Mais pourquoi
39:11 exportions-nous donc des avions,
39:13 des TGV ?
39:15 Pourquoi avons-nous été les meilleurs
39:17 sur les télévisions,
39:19 dans tous les domaines ?
39:21 Et pourquoi nous avons renoncé,
39:23 - Vaste question. - Bien pour faire plaisir
39:25 à une chimère qui n'était pas celle-là
39:27 au départ, c'est l'idée
39:29 de transformer l'Europe
39:31 en base avancée
39:33 des Etats-Unis d'Amérique,
39:35 comme si le Colorado
39:37 pouvait être comparé
39:39 à la Rome antique, ou à la Grèce antique.
39:41 Parlons, messieurs,
39:43 mais il y a quelques milliers d'années
39:45 d'écart entre les deux.
39:47 - Oui, l'Europe et les Etats-Unis, effectivement,
39:49 c'est pas tout à fait la même chose,
39:51 et vous faites bien de le rappeler.
39:53 Je crois que malheureusement, je ne sais pas si on a le temps
39:55 de prendre une dernière question.
39:57 Allons-y.
39:59 - On a le temps de recevoir Alain Dujers.
40:01 Bonjour Alain. - Alain, bonjour.
40:03 - Bonjour. - Très rapidement,
40:05 cher Alain. - Je vous remercie
40:07 de m'accorder une minute de bonheur.
40:09 Je préfère pas poser
40:11 une question particulière.
40:13 Je vais rendre hommage à Jean Lassalle.
40:15 Je lui avais écrit pour le Covid,
40:17 et il m'a répondu.
40:19 Je trouve que c'est très admiratif d'une grande personne,
40:21 une de très rare en politique,
40:23 très très rare même,
40:25 à avoir, en qui on puisse avoir
40:27 confiance, et qui parle
40:29 le vrai. On a l'impression que tous les autres
40:31 ce sont des Manuel Valls, des Jirouettes,
40:33 des pingouins, je vais dire, carrément.
40:35 Et on se sent perdu.
40:37 Moi, je suis paysan.
40:39 On peut aborder plusieurs sujets.
40:41 On sait pas comment l'Ukraine
40:43 sera gérée, alors que tout le monde
40:45 le sait, il faut que ça soit ratifié.
40:47 Alors qu'il faudrait... - Beaucoup de choses à dire.
40:49 Alain, on va reparler de ça
40:51 demain et après-demain, vous allez voir,
40:53 ça va être absolument passionnant
40:55 à propos de cette gestion.
40:57 Mais je vous rejoins, on est en fin d'émission.
40:59 Évidemment, on est heureux
41:01 d'accueillir Jean Lassalle,
41:03 et on est toujours à accueillir des gens,
41:05 et je vous assure qu'ils existent, et je vous assure qu'ils sont là,
41:07 qu'ils parlent le vrai, et qu'ils savent
41:09 ce dont ils parlent, parce qu'ils parlent
41:11 d'expérience, qu'ils soient jeunes ou moins jeunes.
41:13 On ne reçoit pas des gens
41:15 qui ont réponse à tout, on reçoit
41:17 des gens qui savent ce dont ils parlent,
41:19 et croyez-moi, je vous donne
41:21 l'extrait du poème de René Charre,
41:23 "La lucidité est la blessure
41:25 la plus proche du soleil."
41:27 N'oublions jamais. - Et vive le Gers,
41:29 parce que sans le Gers,
41:31 nous n'aurions plus d'équipe de France de rugby.
41:33 Or, nous avons la meilleure du monde.
41:35 Merci, les Gersois.
41:37 - Merci beaucoup, chers auditeurs,
41:39 d'être toujours aussi nombreux à nous écouter,
41:41 et merci à Jean Lassalle, le président
41:43 de Résistons, tout de suite. L'émission de Brigitte Lahaie,
41:45 à tout de suite sur Sud Radio.