• l’année dernière
Attaquée par LFI et Aymeric Caron, la corrida est-elle tirée d'affaires ? Avec Julien Lescarret, matador français, secrétaire de l'association des matadors.

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##SAVOIR_ET_COMPRENDRE-2023-02-28##

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Transcription
00:00 Bonjour à tous, un flux de logos des régions dans les rames du métro parisien.
00:06 Les voyageurs arborent fièrement leurs couleurs.
00:09 Une excitation palpable jusqu'à l'entrée, porte de Versailles.
00:12 Le salon de l'agriculture ouvre ses portes chaque jour à 9h.
00:15 Il y a la queue depuis bien une bonne demi-heure avant ses 9h.
00:20 Écran géant avec visuel de star, une vache, une chèvre, un cochon.
00:24 Puis les portes s'ouvrent, les gens se rusent sur les 7 pavillons à thème.
00:28 Les enfants tirent leurs parents vers les animaux.
00:32 Les maris supplient leurs femmes pour se rendre bras en croix au stand viticole.
00:36 Des sons nous parviennent tout au long de l'escalator géant, cloche, cocorico.
00:41 Paris sera toujours Paris, mais Paris revit quand le salon de l'agriculture resplendit.
00:46 Bienvenue sur le stand des Pyrénées-Atlantiques.
00:49 Foulard orange autour du cou bien sûr, comme les coureurs basques sur le Tour de France.
00:53 Un parlons vrais chez Bourdin exceptionnel, une thématique 100% Salon de l'agriculture.
00:59 Au programme, la souveraineté alimentaire, la restauration, la tauromachie, les Pyrénées-Atlantiques, les forêts.
01:04 Bref, autant de sujets sur lesquels vous réagissez, vous, les auditeurs de Sud Radio.
01:08 0 826 300 300, des sujets, vous l'avez compris, sociétaux, d'actualité.
01:13 Bienvenue à vous les auditeurs de Sud Radio et à vous aussi les visiteurs du Salon de l'agriculture
01:17 qui passez devant le studio Sud Radio.
01:20 C'est un vrai plaisir et c'est un plaisir aussi de retrouver Félix Mathieu.
01:26 Toute l'équipe est venue autour de Joseph Ruiz qui nous a aidé à préparer cette émission.
01:31 Bonjour Félix. Alors dans quel monde vit-on ?
01:35 Ovalie, vous vous souvenez, c'est la vache, oui, la vache du salon.
01:39 Ovalie a même eu droit à sa chanson officielle.
01:43 J'ai l'impression que ça va être festif.
01:44 Ah oui, cette chanson la doit un groupe de rock festif Auvergnat.
01:47 Son nom, c'est Oiseau.
01:48 Ma chérie prépare ta valise, on quitte une semaine sans t'adire.
01:55 C'est toi les jéris, notre reine, à Paris tout près de la Seine.
02:02 Ils seront tous comme des fous, en voyant ta robe à cajou.
02:09 Déjà plus de 68 000 vues sur YouTube,
02:11 tant il y a tout de même un clip tourné avec les élèves du lycée agricole Georges Pompidou,
02:15 Doriac, au milieu des étables des tracteurs des bottes de foin.
02:18 Ce qui leur a valu, figurez-vous, les félicitations du chef de l'État.
02:21 Ah bien sûr.
02:23 Bravo aux étudiants du lycée agricole Doriac.
02:25 Quel talent magnifique mis en avant du savoir-faire Auvergnat,
02:29 s'exclame Emmanuel Macron.
02:30 Sur les réseaux sociaux, en tout cas, le groupe Oiseau et ses lycéens Doriac
02:33 se donnent rendez-vous demain, 1er mars, pour mettre un peu d'ambiance dans le salon.
02:37 Ovalie, Ovalie, c'est une salaire, on en est fiers.
02:44 Ovalie, Ovalie, c'est une salaire, on en est fiers.
02:48 Et du coup, on la reprend, c'est ça ?
02:49 Ah bah, si vous voulez, je vous écoute.
02:51 Évidemment, il y a le retour de l'antenne bien sûr, de Sud Radio, dans les travées.
02:55 Ovalie, ça rentre dans la tête.
02:56 Dans les travées ici du salon de l'agriculture, où nous sommes, je le rappelle, en direct,
03:01 et sur le stand Pyrénées-Atlantique.
03:03 Alors bien sûr, nous sommes dans un endroit où toutes les régions sont représentées.
03:07 Je vois les Charentes, le Périgord, il n'y a pas loin le Calvados.
03:11 Bref, vous l'avez compris, on peut déguster, on peut boire, on peut manger.
03:16 C'est un vrai paradis ici.
03:18 Félix Mathieu, vous restez avec nous évidemment, parce que vous allez ouvrir vos yeux
03:22 et nous rendre compte de ce qui se passe.
03:25 Alors, notre premier thème, notre premier sujet, il est cher, bien notamment à cette région du Béarn,
03:32 cette région du Pays Basque, c'est la Corrida.
03:35 Et nous recevons une star, une star de la grande famille de la Corrida,
03:41 c'est Julien Lescaré, matador français, qui est secrétaire de l'association des matadors.
03:46 Bonjour Julien.
03:47 Bonjour tout le monde.
03:48 Bon, ça y est, c'est bel et bien fini pour vous la Corrida ou pas ?
03:51 Oui, j'ai pris ma retraite. J'ai déjà une retraite, c'est le sujet en ce moment.
03:54 Moi, c'est la première que j'ai prise en 2012.
03:56 Oui, parce que vous êtes jeune, je peux vous demander, vous avez quel âge ?
03:58 42 ans.
03:59 Oui, 42 ans.
04:00 Donc, il y a eu en fait une première partie de carrière en 92.
04:04 Oui, j'ai à peu près 20 ans de carrière derrière moi et 10 ans au haut niveau,
04:07 donc de carrière de matador de taureau jusqu'en 2012 où je me suis retiré des arènes.
04:11 Et c'est là où c'est impressionnant, c'est-à-dire que vous décidez de revenir 10 ans après, mais c'est terrible ça !
04:17 Il y a une symbolique dans notre milieu, c'est les 20 ans de carrière.
04:20 Je ne vais pas passer à côté, on a fêté ça comme un anniversaire, comme il se doit.
04:23 Bien sûr, on vous fait confiance.
04:25 La Corrida, davantage qu'un spectacle, est un art.
04:29 Ça, ce sont les défenseurs de la Corrida.
04:31 On va bien sûr rentrer dans le vif du sujet.
04:33 Vous êtes l'objet de nombreuses attaques, on peut le dire comme cela.
04:38 C'est un art, pourquoi ?
04:41 C'est souvent ce qu'on dit effectivement dans le milieu quand on apprécie la Corrida,
04:45 et notamment par rapport au spectacle.
04:47 Aujourd'hui, on est au Salon de l'agriculture.
04:48 Avant cela, je crois que nous, nous sommes les taureaux des satellites finalement,
04:52 de ce qui est du cœur du métier réellement, qui est le taureau.
04:54 C'est notre dieu vivant à nous, et c'est celui qui symbolise un petit peu toute notre présence
05:00 et d'être là aujourd'hui pour en parler plus que finalement la lumière sur les costumes.
05:04 En fait, c'est ce qui diffère, c'est que vous, vous sacralisez le taureau.
05:07 Vous parlez finalement de déifié d'une certaine manière.
05:11 Et bien sûr, vos détracteurs, eux, vous reprochent tout un tas de choses sur lesquelles nous allons revenir.
05:18 Mais nous parlions tout à l'heure des thématiques, des termes précis.
05:23 Vous êtes matador.
05:25 Alors, tous les matadors sont des taureaux ? Expliquez-nous.
05:29 En effet, toute personne qui descend dans l'arène est taureau.
05:31 Ensuite, chacun a une spécificité, une particularité.
05:34 La mienne, c'est d'être matador, donc celui qui a le droit de tuer de manière expérimentée,
05:39 de manière réglementée, avec donc une expertise finalement,
05:44 pour pouvoir avoir le droit de donner la mort selon les règles bien établies des codes de la Corrida.
05:48 Alors bon, c'est un vieux souvenir, et vous comprendrez pourquoi.
05:51 Mais mon premier contact avec la Corrida, ma maman disait, il faut qu'on s'assure qu'il est mis à mort ou pas.
05:57 On était à l'époque chez les voisins, à Perpignan, aux Pyrénées-Orientales.
06:01 La mise à mort, c'est dans quelles conditions ? C'est où ? Quelle est la réglementation ?
06:06 Il faut savoir que les arènes sont aussi un lieu d'abattoir.
06:09 C'est pour ça que c'est autorisé de combattre des taureaux, et que la viande est ensuite consommée.
06:13 C'est une viande de consommation qui est récupérée par les bouchers instantanément,
06:17 juste après la mise à mort, qui dure quelques instants,
06:19 et qui donc permet aussi à cette filière de vivre non seulement de l'élevage, bien sûr, agricole,
06:25 ce sont les agriculteurs, mais au-delà de ça, de vendre des taureaux qui ensuite seront consommés.
06:29 Mais sur le spectacle en lui-même, la mise à mort, elle n'est pas systématique ?
06:33 C'est très rare que les taureaux soient parfois graciés.
06:38 Ça arrive une quinzaine de fois par an sur 1000 taureaux combattus.
06:41 C'est donc une moyenne très basse.
06:43 C'est ce qu'on appelle un moment de grâce.
06:46 Parlez-nous de cette grâce du taureau, justement.
06:48 Qui prend la décision, et quels sont finalement les éléments qui poussent celui qui prend la décision
06:54 à dire "Celui-là, la grâce" ?
06:56 C'est une alchimie entre la réaction du public, le ressenti,
06:59 donc certains qui le considèrent comme un art.
07:02 C'est aussi la performance du taureau, qui doit être à la hauteur de son adversaire,
07:06 qui est le taureau, et qui lui, est quand même l'élément principal,
07:09 doit démontrer toutes les caractéristiques et le comportement idéal du taureau,
07:13 qu'on appelle nous le taureau brave et combatif.
07:15 Oui, le brave. Vous qui avez l'habitude, l'expérience,
07:19 on reconnaît un taureau hyper brave quand il arrive, on se dit "Celui-là, il va être gracié ?"
07:23 C'est des moments assez exceptionnels et assez rares.
07:26 Ça arrive peu dans une carrière, mais effectivement, parfois, les taureaux se révèlent à nous,
07:30 et c'est aussi comme ça qu'est construit le spectacle, justement,
07:32 pour révéler à la fois la noblesse, à la fois ce qu'on dit la bravoure,
07:36 qui est un peu le courage chez l'homme, où les taureaux attaquent.
07:38 Ce ne sont pas des animaux qui fuient, c'est une race totalement à part,
07:41 et c'est une race qui attaque non seulement dans les arènes, mais aussi dans son milieu naturel.
07:45 Le taureau, il n'attaque pas systématiquement, c'est-à-dire, on se balade dans un champ,
07:50 il y a des taureaux, bon, il ne faut pas être en rouge, on est d'accord, c'est ça ?
07:54 Non, c'est une idée reçue, mais c'est vrai que...
07:57 Parce que je voudrais dire que Sud Radio a les bonnettes rouges, ici, dans le salon de l'agriculture,
08:03 et si jamais il y avait des taureaux qui passaient avec nos bonnettes rouges, on risquera.
08:07 On risque rien, on est là, avec les éleveurs qui sont juste derrière moi.
08:10 J'ai des caps aussi dans mon sac, on va les déplier tout à l'heure au salon pour montrer.
08:14 Mais un taureau dans une prairie peut être dangereux, évidemment.
08:17 Totalement, ça fait partie des animaux les plus dangereux, parce qu'ils sont imprévisibles.
08:21 On peut passer dix fois devant, et le onzième jour, sans aucune raison particulière,
08:25 il va vous attaquer et vous tuer.
08:27 C'est vraiment une particularité, c'est qu'ils vont au bout de leurs intentions, jusqu'à la mort de l'opposant.
08:33 Alors toujours, Julien Descarrais, pardon, mais dans mes souvenirs d'enfance, mon premier contact,
08:38 j'ai eu peur pour le matador.
08:40 Comment peut-on ne pas avoir peur quand on rentre dans une arène ?
08:45 C'est un métier, avant tout, c'est une passion.
08:48 Pour ceux qui ne font jamais de radio, par exemple, c'est effrayant, ça fait peur de prendre un micro et de parler.
08:53 C'est pareil pour ceux qui n'ont jamais été dans l'arène, ça fait très peur,
08:56 parce que c'est l'inconnu qui nous guide.
08:58 En ce qui concerne les taureaux ou les éleveurs, il n'y a aucun inconnu.
09:01 On grandit avec eux, on est au quotidien avec les animaux, de 7h du matin jusqu'à 8h du soir.
09:05 On apprend à découvrir ce taureau, à l'aimer, à le comprendre, à le juger.
09:09 Et puis avec nos caps aussi, on apprend la technique pour essayer d'éviter un maximum le coup de corne qui arrive.
09:14 Merci pour le parallèle avec la radio, mais moi je suis un ancien cycliste,
09:18 et je peux vous dire que je n'avais pas la même crainte quand je faisais une course de vélo que quand je suis à la radio,
09:23 parce qu'il y a cette sanction, la possibilité d'avoir un grave accident quand même.
09:27 Oui, c'est la peur physique.
09:29 Les taureaux, on assume très rapidement et très tôt le fait que le corps puisse être agressé et blessé.
09:34 C'est aussi un engagement que l'on prend dans l'arène, et c'est pour ça qu'on dit que ce n'est pas un combat équitable, c'est un combat loyal.
09:39 On donne la possibilité à l'adversaire, en l'occurrence au taureau, de tuer un homme, ce qui est unique encore au monde.
09:45 Et puisque nous sommes sur le stand des Pyrénées-Atlantiques, j'en profite pour saluer mon ancien consultant,
09:51 le double vainqueur de Paris-Roubaix, Gilbert Duclos-Lassalle, qui doit nous écouter depuis Buros, là-bas, à quelques encablures.
09:57 On le salue.
09:58 De Pau, bien sûr.
09:59 On rentre maintenant sur les sujets qui fâchent.
10:02 Qui fâchent surtout, hémérite Caron, notamment, le député LFI.
10:07 Alors, il y a eu la présentation, en novembre, d'une proposition de loi visant à interdire la corrida,
10:15 beaucoup de levées de boucliers, des amendements déposés, bref, proposition de loi retirée,
10:21 ce qui est une première victoire, j'imagine, pour vous, mais il a promis une nouvelle proposition de loi transpartisane pour abolir la corrida.
10:28 Comment vous évaluez déjà le fait que sa loi ne soit pas passée ?
10:33 Ça tient au fait que les députés sont attachés à la tradition, à la culture ?
10:38 Vous avez répondu parfaitement.
10:40 C'est une demi-victoire, en quelque sorte, parce que, réellement, l'identité des territoires a prévalu.
10:45 Et c'est, heureusement, ce respect des identités culturelles, des exceptions culturelles, en l'occurrence, celle du Sud,
10:50 puisque la corrida y est légale, partout, là où il y a tradition ininterrompue.
10:54 D'ailleurs, pour l'anecdote, à Paris, il y a une tradition ininterrompue,
10:57 puisqu'il y a des clubs taurins qui animent toute l'année la culture taurine.
11:01 Et puis, cette proposition de loi n'est pas allée au bout.
11:03 Il n'y a pas eu d'obstruction, c'est ce qu'on entend.
11:06 C'est simplement qu'elle allait être votée.
11:08 Et Emmerich savait très bien, malheureusement, qu'il n'irait pas au bout.
11:12 Et donc, il a préféré faire acte de lâcheté, en quelque sorte.
11:16 Bon, alors, ça, je vous laisse juger vos propos.
11:19 Je pense qu'il reviendra au combat, lui aussi, parce que c'est, à sa manière, un sacré matador.
11:24 Mais, quand il dit "les sévices graves et les actes de cruauté sur un animal sont immoraux et réprouvés par la loi",
11:30 et un article 521.1 du Code pénal, ça ne rentre pas dans ce contexte, évidemment, la Corrida.
11:38 Oui, on partage, rassurez-vous, les tauréros, les éleveurs de taureaux.
11:41 Nous sommes les premiers animalistes, parce que nous partageons totalement ces idées-là.
11:45 Nous, on parle d'un taureau qui est un taureau de combat, qui est une race très particulière.
11:50 Et c'est en ce sens-là que, lorsque l'on va combattre et que l'on tue des taureaux dans l'arène,
11:55 il n'y a pas de torture, il n'y a pas d'acte gratuit, il n'y a pas non plus de souffrance ni de douleur, contrairement à ce que l'on fait.
12:02 Bon, à ce sujet, Julien Lescarré, je rappelle que vous êtes un de nos plus célèbres matadors en France.
12:08 Il est quand même de bon ton, au moment de la mise à mort, d'y aller une bonne fois pour toutes, pardonnez-moi cette expression,
12:16 parce que les loupés, finalement, ne sont pas ni à l'avantage du matador, ni à l'avantage de la bête.
12:21 Totalement, et c'est d'ailleurs, malheureusement pour le taureau, la possibilité aussi de perdre sa carrière,
12:27 de perdre de la popularité, d'être non performant, en quelque sorte, techniquement, et donc forcément d'être conspué par le public.
12:35 On n'est pas là pour voir, justement, des agressions répétées, il faut que les choses soient faites et bien faites.
12:39 Et en ce sens, est-ce qu'il y a, pour répondre à Emeric Caron et les députés qui partagent son avis,
12:44 peut-être une régulation de la pratique s'il y a échanges, s'il y a négociations, ça peut peut-être être là-dessus ?
12:50 Il y a des réflexions, je ne vous le cache pas, en ce moment, dans notre propre milieu,
12:53 mais qui sont des réflexions que l'on mène depuis des dizaines et des dizaines d'années,
12:56 où à une époque, les chevaux étaient ventrés, par exemple, dans l'arène, on les a protégés.
13:00 Toutes ces réflexions-là, inévitablement, parce que la corrida a sa légitimité et a son sens, doit perdurer,
13:06 elle perdurera parce qu'il y a encore beaucoup de gens qui vont aux arènes,
13:09 et sans doute grâce à Emeric, on aura peut-être un effet férien cette année.
13:12 Il faut se poser ces bonnes questions.
13:14 Bon, c'était un vrai plaisir de vous avoir, Julien Lescarré,
13:16 parce que quelle que soit la vision que nous avons de la corrida,
13:20 on ne peut être qu'impressionné, un, déjà devant votre carrière,
13:23 et puis aussi votre gentillesse et le recul que vous avez sur les questions de fond.
13:28 Je voudrais juste une dernière chose avant de partir.
13:30 C'est vrai qu'on est venus, les Toreros, on a pire la lumière, et grâce à vous, vous en êtes la preuve.
13:34 On est là vraiment pour accompagner les éleveurs qui ont toute leur légitimité.
13:37 La corrida, c'est deux heures dans la vie d'un taureau, c'est cinq ans.
13:41 C'est tout ça qui compte aujourd'hui, c'est pour ça qu'on est là.

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