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«Les images les plus dures, c’est de le voir se défenestrer», le témoignage de Nathalie, rescapée de l'incendie rue Erlanger.

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Transcription
00:00 -On se dit quoi quand on voit les flammes qui sont devant sa porte ?
00:03 On se dit "on va mourir" ?
00:05 -Oui. -On y pense ?
00:06 -Clairement.
00:08 Moi, qui suis plutôt très optimiste et positive,
00:11 là, j'ai eu très, très peur.
00:13 Et on se dit "mais comment on va sortir de ça ?"
00:15 Et heureusement...
00:17 -Vous en parlez avec votre compagnon d'époque,
00:20 vous vous dites "on va mourir". Vous l'exprimez ?
00:22 Vous y pensez simplement dans votre tête ?
00:25 -Non. On y pense.
00:28 On n'a pas exprimé, mais on y a pensé.
00:31 Et surtout, on avait vraiment hâte que les pompiers arrivent.
00:34 Ils sont restés avec nous au téléphone
00:37 pour nous expliquer quoi faire.
00:39 Et on pouvait pas aller mettre des linges mouillés sous la porte.
00:42 C'était trop chaud, on pouvait pas rentrer dans le salon.
00:45 Il y avait trop de pression.
00:47 Donc on est restés sur le balcon et on a attendu qu'ils viennent.
00:52 Et le plus dur pour moi,
00:53 ça a été de voir une personne se jeter par la fenêtre.
00:57 Alors que les pompiers étaient déjà arrivés
01:00 et qu'ils avaient dit au monsieur au 5e étage
01:02 "ne sautez pas, monsieur, on vous a vus, ne sautez pas, on arrive".
01:06 Et il a quand même sauté.
01:08 Et ça, c'est ces images-là qui ont été les plus dures, en fait.
01:12 C'était de le voir se défenestrer, de le voir par terre.
01:16 -Vous avez pensé faire la même chose ?
01:19 -Non.
01:20 Non. J'ai pas pensé faire la même chose.
01:25 J'ai pensé qu'on allait être sauvés.
01:27 -Vous lui restez optimiste vis-à-vis de tout ça ?
01:30 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
01:33 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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