L’ambiance est grave au tribunal de Nanterre. Ce mardi, les magistrats en robe et le personnel se pressent dans la salle n°2 accolée aux grands escaliers rouges. Avant que la comparution immédiate ne débute, la présidente de l’audience, Mariannig Imbert, prononce un discours en hommage à sa collègue disparue, Marie Truchet. Ce texte, ses collègues magistrats l’ont écrit ensemble. Ils saluent une femme « forte, humaine et courageuse » qui se dévouait à son métier, pour la justice, sans compter ses heures.
Marie Truchet, est décédée alors qu’elle présidait une audience de comparution immédiate mardi 18 octobre. Une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes de sa mort. Elle laisse derrière elle un tribunal en deuil et des collègues désireux de porter sa voix.
Perçue comme la magistrate qui restait toujours debout, son décès a réuni le tribunal de Nanterre autour d’un sujet : la lutte pour une justice qui a les moyens d’agir, face à un constat terrible : « Nous avons crié. Et Marie a crié. Mais il ne s’est rien passé. Elle n’a pas été écoutée ».
Une justice à court de recours
Un hommage fort et une dénonciation sans équivoque. Avec ce texte, la magistrature de Nanterre assenne : « Nanterre coulait, comme coule toute la justice en France. » Faisant le récit d’une lutte pour mettre fin à la dégradation du système judiciaire français, la magistrate revient sur la Tribune des 3000, les mouvements de protestations, les lettres adressées au garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti, et le dépôt de plainte récent des magistrats contre l’État français devant la commission européenne, pour « manquement à la législation européenne » en matière du travail des magistrats.
À Nanterre et partout en France, on dénonce des « départs multipliés » et « non remplacés ». La présidente d’audience fait un constat sans appel, mettant en contraste l’effort de groupe et le sentiment d’abandon. « Le tribunal judiciaire n’a jamais cessé de faire face, malgré les moyens toujours plus faibles. »
Les demandes répétées d’effectifs, pour un renfort de nouveaux magistrats, greffiers et fonctionnaires, n’auront pas suffit. Les chefs de juridictions et les syndicats n’ayant reçu qu’un silence pour réponse, décrient aujourd’hui plus que jamais l’inaction de l’Etat.
Une minute de silence
« Il y a 7 jours Marie est tombée, elle ne s’est jamais relevée. » C’est sur cette phrase, qui tombe comme une pierre sur le sol, que la présidente se fige brutalement. Et avec elle la salle d’audience toute entière. Une minute de silence est observée dans tous les tribunaux en France à 13h30 en hommage à Marie Truchet.
Dans la salle et dans les couloirs du tribunal, les nerfs sont à vif, le ras le bol est palpable. Partagés entre colère et chagrin, certains pleurent, d’autres s’indignent, mais tous se réunissent face à un « manque de moyens criant, injustifiable et inacceptable pour tous. »
Marie Truchet, est décédée alors qu’elle présidait une audience de comparution immédiate mardi 18 octobre. Une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes de sa mort. Elle laisse derrière elle un tribunal en deuil et des collègues désireux de porter sa voix.
Perçue comme la magistrate qui restait toujours debout, son décès a réuni le tribunal de Nanterre autour d’un sujet : la lutte pour une justice qui a les moyens d’agir, face à un constat terrible : « Nous avons crié. Et Marie a crié. Mais il ne s’est rien passé. Elle n’a pas été écoutée ».
Une justice à court de recours
Un hommage fort et une dénonciation sans équivoque. Avec ce texte, la magistrature de Nanterre assenne : « Nanterre coulait, comme coule toute la justice en France. » Faisant le récit d’une lutte pour mettre fin à la dégradation du système judiciaire français, la magistrate revient sur la Tribune des 3000, les mouvements de protestations, les lettres adressées au garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti, et le dépôt de plainte récent des magistrats contre l’État français devant la commission européenne, pour « manquement à la législation européenne » en matière du travail des magistrats.
À Nanterre et partout en France, on dénonce des « départs multipliés » et « non remplacés ». La présidente d’audience fait un constat sans appel, mettant en contraste l’effort de groupe et le sentiment d’abandon. « Le tribunal judiciaire n’a jamais cessé de faire face, malgré les moyens toujours plus faibles. »
Les demandes répétées d’effectifs, pour un renfort de nouveaux magistrats, greffiers et fonctionnaires, n’auront pas suffit. Les chefs de juridictions et les syndicats n’ayant reçu qu’un silence pour réponse, décrient aujourd’hui plus que jamais l’inaction de l’Etat.
Une minute de silence
« Il y a 7 jours Marie est tombée, elle ne s’est jamais relevée. » C’est sur cette phrase, qui tombe comme une pierre sur le sol, que la présidente se fige brutalement. Et avec elle la salle d’audience toute entière. Une minute de silence est observée dans tous les tribunaux en France à 13h30 en hommage à Marie Truchet.
Dans la salle et dans les couloirs du tribunal, les nerfs sont à vif, le ras le bol est palpable. Partagés entre colère et chagrin, certains pleurent, d’autres s’indignent, mais tous se réunissent face à un « manque de moyens criant, injustifiable et inacceptable pour tous. »
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