L’avocat Robert Bourgi, qui a lui-même admis avoir voulu miner la campagne de François Fillon par désir de vengeance, a été sanctionné par l’ordre des avocats. Il a été interdit d’exercer sa profession pendant un an, dont six mois avec sursis. Robert Bourgi avait assumé dans un documentaire télé être à l’origine de l’affaire des costumes, qui a suivi le « Penelopegate » et contribué à affaiblir François Fillon alors candidat à la présidentielle.
Le Conseil de l’Ordre du barreau de Paris a prononcé une interdiction d’exercer d’un an, dont six mois avec sursis, à l’encontre du sulfureux avocat Robert Bourgi pour ses propos « violents » sur François Fillon, a-t-on appris ce vendredi auprès de la bâtonnière, confirmant une information de L’Express. La sanction a été prononcée fin 2018, a précisé la bâtonnière de Paris Marie-Aimée Peyron.
Après le Penelopegate, le coup de grâce
Une procédure disciplinaire avait été ouverte en février dernier pour « manquement aux principes essentiels de la profession d’avocat », visant les « propos violemment hostiles et insultants » que Robert Bourgi a tenus sur l’ex-candidat à la présidentielle.
Dans deux documentaires sur François Fillon, diffusés fin janvier et début février 2018 sur BFMTV et France 5, le sulfureux avocat, figure des réseaux de la « Françafrique », revenait sur son cadeau empoisonné au candidat de la droite, les fameux costumes Arnys, d’une valeur de 13 000 euros. Cette affaire avait jeté un peu plus l’opprobre sur François Fillon, alors déjà englué dans le « Penelopegate ».
Robert Bourgi y expliquait qu’il avait « préparé [son] coup ». « Nicolas Sarkozy me dit « Ça va Robert ? Je te trouve bizarre ? » […] Et j’ai eu cette phrase, j’ai dit : « Je vais le niquer. Il ne s’en remettra pas » ». La veille de la révélation de l’affaire des costumes par le Journal du dimanche (JDD), le 11 mars 2017, François Fillon avait appelé Robert Bourgi, lequel a démenti être l’auteur de la fuite.
Savoir « être fourbe »
« Je sais mentir quand il le faut. Je savais que l’homme était déjà atteint. Il était terrorisé », avait raconté Robert Bourgi dans l’un des documentaires. « Anne Méaux (communicante de Fillon, NDLR) me dit « François est dans tous ses états. Mais c’est… C’est la fin de François ! »… « Est-ce qu’il n’est pas possible d’arrêter le JDD ? », lui dis-je, de manière fourbe - faut être fourbe quelquefois. »
« Nous sommes avocats, il nous appartient de respecter les principes d’honneur, de dignité, de délicatesse, de modération et de courtoisie », avait souligné la bâtonnière lors de l’ouverture de la procédure disciplinaire. « Le fait que le documentaire soit tourné dans son cabinet d’avocat montre qu’il s’exprime ès qualité d’avocat », avait-elle poursuivi.
Contactés par l’AFP, ni Robert Bourgi ni son avocat n’étaient joignables vendredi.
Le Conseil de l’Ordre du barreau de Paris a prononcé une interdiction d’exercer d’un an, dont six mois avec sursis, à l’encontre du sulfureux avocat Robert Bourgi pour ses propos « violents » sur François Fillon, a-t-on appris ce vendredi auprès de la bâtonnière, confirmant une information de L’Express. La sanction a été prononcée fin 2018, a précisé la bâtonnière de Paris Marie-Aimée Peyron.
Après le Penelopegate, le coup de grâce
Une procédure disciplinaire avait été ouverte en février dernier pour « manquement aux principes essentiels de la profession d’avocat », visant les « propos violemment hostiles et insultants » que Robert Bourgi a tenus sur l’ex-candidat à la présidentielle.
Dans deux documentaires sur François Fillon, diffusés fin janvier et début février 2018 sur BFMTV et France 5, le sulfureux avocat, figure des réseaux de la « Françafrique », revenait sur son cadeau empoisonné au candidat de la droite, les fameux costumes Arnys, d’une valeur de 13 000 euros. Cette affaire avait jeté un peu plus l’opprobre sur François Fillon, alors déjà englué dans le « Penelopegate ».
Robert Bourgi y expliquait qu’il avait « préparé [son] coup ». « Nicolas Sarkozy me dit « Ça va Robert ? Je te trouve bizarre ? » […] Et j’ai eu cette phrase, j’ai dit : « Je vais le niquer. Il ne s’en remettra pas » ». La veille de la révélation de l’affaire des costumes par le Journal du dimanche (JDD), le 11 mars 2017, François Fillon avait appelé Robert Bourgi, lequel a démenti être l’auteur de la fuite.
Savoir « être fourbe »
« Je sais mentir quand il le faut. Je savais que l’homme était déjà atteint. Il était terrorisé », avait raconté Robert Bourgi dans l’un des documentaires. « Anne Méaux (communicante de Fillon, NDLR) me dit « François est dans tous ses états. Mais c’est… C’est la fin de François ! »… « Est-ce qu’il n’est pas possible d’arrêter le JDD ? », lui dis-je, de manière fourbe - faut être fourbe quelquefois. »
« Nous sommes avocats, il nous appartient de respecter les principes d’honneur, de dignité, de délicatesse, de modération et de courtoisie », avait souligné la bâtonnière lors de l’ouverture de la procédure disciplinaire. « Le fait que le documentaire soit tourné dans son cabinet d’avocat montre qu’il s’exprime ès qualité d’avocat », avait-elle poursuivi.
Contactés par l’AFP, ni Robert Bourgi ni son avocat n’étaient joignables vendredi.
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