• il y a 12 ans
Je m’interroge

L'ombre et son ouragan,
Les cieux azurés, parfois tristes et orageux, d'où sortent-il ?
D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ?

Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,
Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,
A qu’elle horloge d'ombre sont compté leurs heures ?

As-tu sans bruit parfois, tout comme moi versé des pleurs ?
Et t'es-tu, parfois éveillée à demi ?
Écoutant dans l'ombre, ton cœur battre dans la nuit sombre ?

Et t'es-tu recouchée ainsi qu'un mât qui sombre,
En disant : Le bonheur ne reviendra-t-il plus !
Et ton âme et ton cœur s’épanchaient a Dieu tout bas.

Oh ! que de fois, sentant qu’Il devait t’entendre,
Tu Lui a confié ce qu’il y’avait dans ton cœur de plus tendre
Tes sanglots, tes soupirs, et tes larmes d'amour !
Ta jeunesse, et l'aube, et la rosée,

Et je m’interroge ? Que veut dire ce mot :Toujours ?
Peut-il être contenu dans ce cœur creusé de douleur en ma poitrine…?

Oh que ne suis-je l’enfant d'autrefois,
Remplis d’azur et d’innocence !
Qui dans l'herbe, et les prés, et les bois,
Marchait entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense.

Je t’offre ….
Une éponge pour effacer le passé,
Une rose pour adoucir le présent
Et un baiser pour saluer le futur.

(Adaptation libre d'un texte de Victor Hugo)