Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 18/04/2012
Jamais sur terre il n'y eut d'amoureux/Plus aveugle que moi dans tous les âges/Mais faut dir' qu' je m'étais crevé les yeux/En regardant de trop près son corsage
Le ciel l'avait pourvue des mille appas/Qui vous font prendre feu dès qu'on y touche/L'en avait tant que je ne savais pas/Ne savais plus où donner de la bouche
Ell' n'avait pas de tête, ell' n'avait pas/L'esprit beaucoup plus grand qu'un dé à coudre/Mais pour l'amour on ne demande pas/Aux filles d'avoir inventé la poudre/Puis un jour elle a pris la clef des champs/En me laissant à l'âme un mal funeste/Et toutes les herbes de la Saint-Jean/N'ont pas pu me guérir de cette peste
J' lui en ai bien voulu, mais à présent/J'ai plus d'rancune et mon coeur lui pardonne/D'avoir mis mon coeur à feu et à sang/Pour qu'il ne puisse plus servir à personne
Un' jolie fleur dans une peau d'vache/Un' jolie vach' déguisée en fleur/Qui fait la belle et qui vous attache/Puis, qui vous mèn' par le bout du coeur/Georges Brassens 1954