"Schubert nous offre l'une de ses suprêmes inspirations dans le sublime 3ème impromptu. Une ample mélodie hymnique de caractère sacré déroule sa longue courbe paisible sur un accompagnement en triolets évoquant de célestes harpes. Tout en demeurant presque constamment dans le pianissimo, l'ardente prière, toute baignée du sentiment cosmique de la nature, s'élève peu à peu vers mi bémol. Il est vain d'analyser dans le détail cette effusion d'une irréelle beauté, dont A.Einstein a souligné les affinités qui l'unissent à un lied de 1819 sur un poème de Schlegel, Die Gebüsche (les broussailles, D646). Or, Schumann devait en choisir les quatre derniers vers pour les faire figurer en épigraphe de sa Fantaisie op 17 :
Parmi tous les sons confus
Qui bercent ici-bas notre rêve,
Il passe un son léger
Pour l'oreille attentive
Celui-là même que Schubert a su capter dans son miraculeux Impromptu en sol bémol majeur."
François René Tranchefort dans Le Guide de la Musique pour Piano.
Parmi tous les sons confus
Qui bercent ici-bas notre rêve,
Il passe un son léger
Pour l'oreille attentive
Celui-là même que Schubert a su capter dans son miraculeux Impromptu en sol bémol majeur."
François René Tranchefort dans Le Guide de la Musique pour Piano.
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