On l’appelle le Ravin de la Femme Sauvage. Un coin reculé entre Bir Mourad Raïs et Oued Kniss, où une mère aurait perdu ses enfants… et la raison. On raconte qu’elle a erré pendant des années, criant leurs noms dans la forêt, jusqu’à en mourir. Depuis, des témoins disent entendre ses hurlements. Tu en as déjà entendu parler de cette légende ?
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00:00C'est peut-être le lieu le plus hanté d'Alger.
00:02A quelques kilomètres de la capitale, entre Bir Mouradreis et Wedgnis,
00:06un ravin porte un nom étrange.
00:08Le ravin de la femme sauvage.
00:09On raconte qu'au 19e siècle, une jeune femme veuve vivait seule avec ses deux enfants.
00:13Un jour, elle décide de les emmener faire un pique-nique dans la forêt,
00:16mais les enfants insouciants s'éloignent un peu trop loin.
00:19Ignorant les appels désespérés de leur mère, ils continuent à jouer.
00:22Ne les voyant plus, la jeune femme appelle, hurle, mais aucune réponse.
00:25Elle se lance alors dans une quête sans fin pour retrouver ses enfants,
00:28jusqu'à en devenir folle.
00:30Jour après jour, mois après mois, elle erre, laissant derrière elle des traces de pas.
00:34On dit que les promeneurs commencent à entendre des hurlements terrifiants résonner dans les bois.
00:39Certains disent même avoir vu une silhouette furtive qui se cache derrière les arbres.
00:43Et puis un jour, le corps de la femme, épuisée par ses années de recherche, est retrouvée sans vie.
00:48Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
00:49En 1881, le peintre Auguste Renoir, lors de son premier séjour à Alger,
00:54immortalisa ce lieu dans une toile aujourd'hui exposée au musée d'Orsay à Paris.