Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Dans la tête des gens, c'est des mecs cagoulés, armés jusqu'aux dents,
00:03avec des équipes pour ne plus savoir comment faire.
00:06C'est le cas, mais c'est vraiment 5-10% de notre travail.
00:09Nous, notre travail, c'est d'être monsieur, madame, tout le monde dans la rue,
00:12de suivre les voyous dans leur quotidien.
00:14Donc en fait, notre quotidien, c'est leur quotidien.
00:17On est le bras armé de la police judiciaire.
00:20On est là pour arrêter tous les voyous que personne d'autre peut aller chercher.
00:25On travaille dans tout ce qui est le narcotrafic, le grand banditisme.
00:29C'est également l'antiterrorisme.
00:31On peut être saisi par n'importe quelle direction de la police.
00:34Ce n'est pas notre cœur de métier, mais on est formé.
00:36Très grosse formation pour réussir à faire ça.
00:38Est-ce que vous prenez beaucoup de risques ?
00:39Rien que sur la route, on passe notre temps.
00:41On fait des centaines et des centaines de kilomètres sur des filatures.
00:44On peut rouler très fréquemment à plus de 200 km heure
00:47pour être bien placé sur un dispo, que ce soit pour du stup
00:50ou juste pour suivre quelqu'un, on appelle ça sur une tranche de vie.
00:53En fait, il faut toujours être bien placé.
00:55Donc oui, on prend beaucoup de risques sur la route.
00:57On a affaire aux plus gros voyous de France.
00:59Donc forcément, il y a du risque.
01:01Ce sont des mecs qui sont les trois quarts du temps armés.
01:03Il y a vraiment de la dangerosité.
01:04À quoi peut ressembler une semaine à la BRI ?
01:07Il n'y a pas de semaine type, mais on va dire que par rapport à ce qu'on fait sur une année,
01:12au moins une fois par semaine, déjà, il y a une interpellation à domicile à 6h du matin,
01:17lourdement armée avec une colonne d'assaut.
01:18Sinon, c'est des heures et des heures de surveillance, de filature, d'interpellation quand les dossiers se finalisent.
01:25Il n'y a pas une semaine où on fait au moins 15 ou 20 heures d'heure, c'est le minimum.
01:30Qu'est-ce que vous réclamez précisément au ministère de l'Intérieur ?
01:33Ça fait des années et des années que les principaux syndicats de police demandent une prime spéciale pour la BRI.
01:39On demande simplement la reconnaissance de notre savoir-faire, de la spécificité de notre métier.
01:43Il y a eu des tas de primes qui ont été données un peu partout dans tous les services de France, sauf nous.
01:48On peut travailler le matin et puis la nuit d'après être réveillé, enchaîné sur des journées qui font 18-20 heures d'affilée.
01:56Réveillé en pleine nuit parce que nos clients se réveillent en pleine nuit et il faut y aller à ce moment-là.
02:00Donc c'est vraiment une disponibilité sans faire.
02:02Donc sans vraiment pas dénigrer aucun collègue, les collègues qui travaillent dans le commissariat, qui aiment plus que nous.
02:08Pour nous c'est de l'injustice et on se demande si tout le travail qu'on fait est apprécié à sa juste valeur.