Le président ukrainien Volodymyr Zelensky souhaite rencontrer "personnellement" Vladimir Poutine ce jeudi 15 mai à Istanbul, où le président russe a appelé à ouvrir des négociations directes.
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00:00D'abord votre choix Elsa Vidal, on va reparler de ce rendez-vous qui est fixé à Istanbul jeudi.
00:05On ne sait toujours pas ce soir si Vladimir Poutine s'y rendra.
00:08Encore une fois, il est question de relancer des négociations directes entre Ukrainiens et Russes.
00:13Mais précisément, ce que nous dit Zelensky aujourd'hui, ce qu'il répète, c'est que ce sera avec Poutine ou rien, avec Trump ou rien.
00:19Absolument, c'est la petite musique qu'on a commencé d'entendre déjà hier,
00:23jusqu'à la clarification officielle du principal conseiller du président ukrainien aujourd'hui,
00:28Mikhaïlo Podoliak, qui affirmait que le président Zelensky ne rencontrera aucun autre représentant russe à Istanbul en dehors de M. Poutine.
00:40Et Zelensky s'est expliqué un peu plus tard aujourd'hui devant la presse sur les raisons de son insistance.
00:46On l'écoute.
00:47Absolument.
00:51Quoi qu'il en soit, nous ferons tout pour que cette rencontre ait lieu si Poutine est réellement prêt,
00:56et pas seulement en l'annonçant dans les médias, mais dans la réalité.
00:58Ensuite, nous ferons tout notre possible pour obtenir un cessez-le-feu.
01:07Car c'est avec lui que je dois convenir d'un cessez-le-feu, car lui seul en décidera.
01:11Et bien sûr, comme la veille, il a aussi insisté sur l'importance de la présence de Donald Trump,
01:23en prenant la parole dans la même conférence de presse,
01:26et en s'avançant, en disant que bien sûr, il ne connaît pas la décision du président américain,
01:31mais que sa présence confirmerait, donnerait un élan supplémentaire à cette négociation.
01:37Donc pour le moment, il lui faut les deux présidents.
01:40Il lui faut les deux présidents. On ne sait pas pour Trump, on ne sait toujours pas pour Poutine.
01:43Pour Poutine, eh bien écoutez, je vais vous partager les dernières nouvelles du Kremlin.
01:46Vous allez voir qu'elles sont, comment dire, laconiques ?
01:49Oui, laconiques. Je ne sais pas comment on dit laconiques en russe, mais c'est...
01:51Laconiques.
01:52Laconiques, voilà.
01:56La partie russe continue de se préparer aux négociations qui devraient avoir lieu jeudi.
02:01C'est tout ce que nous pouvons dire. Nous ne ferons pas d'autres commentaires pour l'instant.
02:05Pouvez-vous confirmer ou dire qui représentera la Russie aux négociations ?
02:14Non, dès que le président le jugera bon, nous l'annoncerons.
02:18Laconiques, ce n'est pas un non quand même. Pardon de nasser là-dessus.
02:22Ce n'est pas non, Poutine ne sera pas là jeudi ?
02:24Non, c'est une suspension. On attend.
02:26Et on en oublierait presque qu'il s'agirait de la première négociation depuis mars 2022 à Istanbul,
02:33quand les deux délégations s'étaient rencontrées pendant de nombreux jours,
02:38et même plus généralement de la deuxième rencontre entre les deux présidents
02:42qui ne se sont vus qu'une seule fois. C'était à Paris, à l'Elysée, en décembre 2019.
02:46Donc, la Russie semble minimiser la portée de l'événement.
02:50On va revoir ces images-là de la rencontre en 2019, mais depuis, tout a radicalement changé en réalité.
02:55Le rapport de force est totalement inversé entre les deux présidents et en réalité entre les deux États.
03:01On voit donc les images de cette rencontre avec, en décembre 2019, Zelensky, président nouvellement élu d'une Ukraine méconnue par les Européens.
03:13Elles sont incroyables ces images.
03:14Elles sont absolument incroyables parce qu'en face de lui, on a Vladimir Poutine au pouvoir depuis 19 ans,
03:19entouré d'une aura de toute puissance, qui consent à le rencontrer,
03:24et qui va un petit peu le rudoyer devant les photographes, lui donner quelques ordres.
03:29Et puis, surprise...
03:30Oui, il dit « Retourne-toi, retourne-toi, regarde-le, regarde-le ».
03:32Retourne-toi, avec un impératif.
03:33Et surprise, au moment de la conférence de presse, alors que tout le monde joue le jeu du protocole,
03:38Volodymyr Zelensky dit « Écoutez, pour vous le dire honnêtement, moi je ne suis pas du tout content de cette rencontre.
03:44Ce qui en ressort, c'est très peu.
03:45Et moi, je voudrais résoudre un plus grand nombre de problèmes. »
03:49C'était la surprise.
03:50Deux ans après, l'Ukraine crée la surprise en résistant à la Russie.
03:54Et aujourd'hui, c'est à Vladimir Poutine de venir convaincre le monde, mais en réalité Donald Trump,
04:00qu'il est vraiment décidé à résoudre ce problème qu'est la guerre.
04:03C'était-il il y a six ans.
04:04Christophe Gaëtan, vos réactions ?
04:07Est-ce que les deux hommes vont se parler s'ils se retrouvent jeudi ?
04:11Ou bien est-ce que c'est Donald Trump qui va jouer l'arbitre ?
04:14Oui, l'un parle à Trump et Trump respecte à l'autre.
04:17On peut vraiment prendre les paris, parce qu'on sait à quel point le Kremlin déteste les ultimatums.
04:22Ne pas venir aujourd'hui serait un affront à Donald Trump, un aveu de mauvaise volonté.
04:27Mais s'il venait, une bonne porte de sortie, ce serait de parler à Donald Trump seulement.
04:31Il y a un quatrième président qu'il faut prendre en compte, c'est Erdogan.
04:33Absolument, c'est le grand ouvrier.
04:34Ça se passe chez lui.
04:35Attention, il doit bouger dans la coulisse.
04:37Il réserve peut-être des surprises.
04:38C'est le grand vainqueur.
04:39Mais encore une fois, pour l'instant, on ne sait pas si on aura cette photo des trois présidents alignés.
04:43Il n'y a pas de non, mais il n'y a pas encore de oui.
04:45On va continuer à suivre ça.
04:46Ça va.
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