Le journaliste d’investigation, Jacques Pradel, parle des criminels en France qui passent à l’acte : «Ceux qui passent à l’acte sont souvent des gens ordinaires qui nous ressemblent étrangement».
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00:00Non, c'est sûr qu'il y a un respect, je dirais, de la tradition, qu'il y a, contrairement à beaucoup de régions de France, des jeunes qui ne retournent pas la terre, ils y vont, ils sont très inventifs.
00:16Les Corses, malgré toutes les plaisanteries qu'on peut faire sur l'esprit des Corses, bon, ils sont en train de réagir au réchauffement climatique, en faisant de nouvelles cultures, non, il y a une sorte d'ébullition et de mariage entre la tradition et la modernité.
00:41Alors, bien entendu, on ne peut en parler qu'en termes généraux, mais individuellement, il y a des gens, des jeunes...
00:50Et notamment des jeunes gens qui restent en Corse et qui ne veulent surtout pas venir sur le continent, parce qu'ils ne veulent pas être pollués, ces gens-là, par ces atmosphères et par ces discussions parfois grotesques qui nous animent.
01:02Il veut dire que le nouveau village d'Astérique, c'est en Corse ?
01:05Bon, l'univers du crime, alors, c'est vrai que c'est paradoxal aussi, la Corse, parce que d'un côté, il y a une délinquance qui est peut-être moins faible, mais une criminalité qui est très, très importante.
01:14C'est ça aussi, à part...
01:14Oui, alors une criminalité organisée, si vous voulez.
01:17Moi, ce n'est pas ma tasse de thé, si j'ose dire.
01:20Ça n'a jamais été.
01:22Donc, ce qui m'intéresse, ce n'est pas tellement les professionnels du crime, ceux qui vont à l'usine pour braquer, s'ils se font prendre, ils savent pourquoi.
01:32Il y a une sorte de règle du jeu.
01:35Moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'il m'a toujours passionné, c'est plutôt le décryptage et le mystère du passage à l'acte, c'est-à-dire le crime de monsieur, madame, tout le monde.
01:45Parce qu'on a tous eu envie, un jour, de passer quelqu'un par la fenêtre.
01:48Non, ne me regardez pas comme ça.
01:49Non, non, mais vous croitez-moi, si j'ose dire, et Georges aussi.
01:54Mais non, jamais.
01:55Mais on a tous, à un moment, été...
02:00On a tous dit, dans une phrase, évidemment, comme ça, celui-là, il faudrait, ou celle-là, je vais m'en débarrasser.
02:10Mais on ne le fait pas.
02:11La majorité des gens ne le font pas.
02:13Ceux qui le font, ceux qui passent à l'acte, sont souvent des gens ordinaires, qui nous ressemblent étrangement, qui pourraient être notre voisin de palier.
02:22D'accord, mais il n'y a pas que des gens ordinaires.
02:23Bon.