Députée européenne de La France insoumise, Manon Aubry s'est exprimée sur Bruno Retailleau : «Sa politique est une copie conforme du Rassemblement national».
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00:00Pour moi, son résultat, à l'heure où on se parle de Bruno Retailleau,
00:03c'est de faire monter le niveau de tension dans notre société
00:07en mettant des cibles sur un certain nombre de concitoyens français
00:10quand il dit « abat le voile », quand il parle des Français de papier,
00:15quand il parle de régression vers les origines ethniques.
00:17Voilà aujourd'hui la vraie identité politique de Bruno Retailleau
00:20qui est une copie conforme du Rassemblement national
00:23et qui aujourd'hui ne contribue pas à l'apaisement dans notre société
00:26qui en a besoin.
00:27Mais les chiffres de Beauvau ont été publiés,
00:29les chiffres de l'UNSEE, la délinquance est en baisse.
00:31Donc il y a à la fois une continuité du ministère de M. Darmanin et de M. Retailleau.
00:36Il faut savoir, on parle d'ensauvagement de la société
00:38ou alors la délinquance est en baisse ?
00:40Vous voyez, il y a même un paradoxe dans la manière dont Bruno Retailleau
00:44va instrumentaliser un certain nombre de faits de société
00:46et ensuite il dit « regardez, j'ai des résultats formidables, la délinquance baisse ».
00:50Si la délinquance baisse, c'est tant mieux.
00:51C'est peut-être parce qu'il faut faire encore plus, Manon Brie.
00:54Mais dans ce cas-là, vous ne parlez pas d'ensauvagement de la société,
00:56de société de barbares. On peut toujours faire mieux.
00:59Y compris dans la lutte contre la délinquance.
01:01Mais en alertant.
01:03Et quand M. Darmanin dit qu'il n'y a plus d'endroit safe en France
01:05et 70% des Français sont d'accord avec lui, dont 59% des Insoumis,
01:09qu'est-ce que vous répondez à ça ?
01:09Écoutez, qu'est-ce que ça veut dire ne plus avoir d'endroit safe ?
01:13Je vous donne un exemple.
01:15Il y a beaucoup d'hommes sur ce plateau.
01:17Je suis une femme qui connaît...
01:20Pardonnez-nous pour ça, ça s'est trouvé comme ça.
01:21Vous y êtes pour rien.
01:22Voilà. Merci de le reconnaître.
01:23Je fais part de témoignages qui vont parler à la moitié de la population française
01:27qui nous écoute, mais peut-être pas à tous,
01:30que sont les violences sexistes et sexuelles.
01:32Oui, les violences sexistes et sexuelles sont à chaque coin de la rue dans notre société.
01:37Est-ce que le gouvernement a mis les 4 milliards d'euros sur la table
01:40pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles,
01:42comme les associations féministes le demandent ?
01:45La réponse est non.
01:46Est-ce que le gouvernement fait en sorte de changer la définition du viol
01:51pour inclure la notion de consentement,
01:53alors que seulement 1% des viols dans notre pays sont condamnés ?
01:55Mais est-ce que le gouvernement ne fait rien là-dessus ?
01:56Est-ce que, par exemple, Aurore Berger,
01:58Je vous ai donné un exemple très précis.
01:59Qui est chargé de cela, ne fait rien, justement.
02:02Où sont les moyens ?
02:03Où sont les moyens pour lutter contre les violences sexuelles ?
02:04Est-ce que vous vous adressez à la ministre Berger ?
02:05Oui, je m'adresse à la ministre Berger.
02:07Je m'adresse à la ministre Berger.
02:09Si vous voulez agir contre la délinquance, vous avez un exemple très...
02:13C'est qu'une question de moyens ?
02:14C'est non seulement une question de moyens.
02:16Je vous donne un exemple très concret sur la question des moyens.
02:18Quand vous avez des femmes qui portent plainte dans un commissariat
02:22et dont la plainte, déjà, vive souvent un parcours traumatique
02:27parce qu'on va leur demander si elles avaient bu,
02:28on va leur demander comment elles étaient habillées,
02:30vous imaginez la victimisation secondaire que cela représente.
02:33Et d'ailleurs, la Cour européenne...
02:34C'était à chaque fois, ça m'a aimé.
02:36D'ailleurs, trop souvent.
02:36Et la Cour européenne des droits de l'homme
02:38a condamné la France pour victimisation secondaire.